L'écho de Belgique

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s.n. 1916, 09 Maart. L'écho de Belgique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/222r49hr9g/
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Téléphone: Muséum 267. LEcho de Belgique Bureau: 21, Russell Square, W.C. Abonnement : is. 6d« pour trois mois. Subscription : îs, 6d, for three months. lre Année.—No. 5. JEUDI, MARS 9, 1916. Pour la France : 2 fr. Pour les Pays-Bas : 1 fl. Prix ld. LES RUSSES VICTORIEUX EN ARMÉNIE. Pourquoi on n'aime pas les Allemands ! Nous savons bien* nous pourquoi nous les haïssons ! Peut-être ce gui rendra toute réconciliation impossible, après la guerre, c'est moins la traîtrise, les cruautés qu'ils nous ont infligées, que l'absence complète à notre égard d'esprit chevaleresque, la campagne de mensonges de viles calomnies qu'ils continuent à mener contre nous pour nous salir et nous déshonorer après nous avoir pillé. Mais je pose la question, d'une manière plus générale. Avant la guerre, nous ne haïssions pas les Allemands. Nous ne les aimions pas comme beaucoup de Hollandais et même d'Anglais les aimaient. Nous les admirions et nous les supportions, nous pouvions même aller jusqu'à une Sympathie plus ou moins vive, jamais jusqu'à l'affection cordiale et sans arrière pensée. Pourquoi? Beaucoup d'Allemands, se sont eux-mêmes posés la question. Naumann, dans son livre désormais fameux (i) se la pose à son tour. La réponse qu'il donne est originale, intéressante pour nous et à mon avis pleine d'enseignement. Elle n'est pas complète. L'explication dernière et totale d'une chose aussi subtile que la sympathie est probablement impossible. Elle n'est pas complète, "mais elle contient des éléments de vérité que nous pouvons peut-être utiliser. Naumann n'attache aucune importance à quelques défauts superficiels qui ne sont pourtant pas dépourvus de signification. L'Allemand manque de manière, il est lourd, grossier, mal habillé. Il parle haut, il mange mal, et met volontiers dans le plat de longs et larges pieds. J'ai eu l'occasion près de Bonn de me trouver à quelques pas die la famille impériale. Les dames de la cour, impératrice comprise, jacassaient comme des pies bruyamment et sans grâce. La moindre femme de chambre à Paris a des airs de duchesse en regard des femmes allemandes même de la plus haute noblesse. L'Anglaise est plus froide, plus hautaine, mais fière et retenue. On dirait qu'elle porte sur ses épaules, sans faiblir, toute la dignité de l'empire britannique. L'Allemand est bruyant, commun, familier. Quand il est poli, c'est d'une politesse extérieure, mécanique, qui volontiers s'exagère mais qui cache un fond de brutalité native ou de bon garçonisme prêt à se débrailler. Mais tout cela aux yeux de Naumann ne compte guère. La cause profonde est ailleurs. Son explication repose sur une sorte de philosophie de l'histoire moderne qui me paraît juste. Le capitalisme selon Naumann se diviserait en deux grandes phases. Le capitalisme privé est une sorte de socialisme qui se réalisera dans un avenir plus ou moins proche sous une forme d'ailleurs très différente de celle rêvée par les socialistes révolutionnaires.Le capitalisme privé a commencé par être individualiste libéral fondé sur la concurrence. Tous les peuples ont passé par là ; mais de tous, les Anglais furent les premiers et les plus grands. L'Angleterre est la terre classique de l'individualisme, du libéralisme politique et économique, du libre échange. Aujourd'hui encore aucune philosophie populaire n'a remplacé la philosophie utilitaire. Le grand philosophe national c'est encore et toujours Stuart-Mill. L'Anglais avant la guerre était libre échangiste dans lès moelles et adversaire résolu de la conscription militaire. Pendant ce temps-là une autre forme de capitalisme privé se faisait jour. Au principe de la libre concurrence, elle opposait non pas théoriquement, mais en fait un autre principe, celui de l'organisation. L'individu devait s'effacer au profit de l'organisation, pour se plier à n'être plus qu'un membre dans l'organisme, subordonné au bon fonctionnement de l'ensemble. Les Allemands n'ont rien inventé. Ils ont emprunté aux Anglais les principes de l'organisation industrielle, les machines, outils, les procédés de fabrication. Mais ils ont su plier leur travail à une discipline commune en le soumettant à un rythme commun en vue d'un but unique. L'auteur cite à ce propos une anecdote typique.Un jour, il désirait visiter le port de Lon- (i) FREDERIK NAUMANN: "Mitteleuro-pa," 1915. Editeur: Verlag Reimer, Berlin. 290 pages—4sh. 6. dres. Il s'adresse en vain à plusieurs amis influents pour obtenir un permis de visite. Personne ne peut lui en fournir ni même lui renseigner l'endroit où on s'en procure. De guerre lasse, il se rend au bureau de Coock pour savoir où siège l'autorité qui dirige le port. Là on lui répond: "Mais il n'y a pas de port de Londres qu'on puisse voir et visiter. Il n'y a pas d'autorité centrale comme à Hambourg. La port de Londres c'est un nom collectif qui désigne un ensemble d'établissements séparés qui forment chacun un que la guerre aura fait faire un pas de géant à ce gigantesque effort en vue de l'organisation. Economiquement parlant, l'Allemagne vit aujourd'hui sous un régime de socialisme d'Etat. Même chose pour l'agriculture. Les chambres agricoles, les écoles d'agriculture, les caisses- de prêts, les magasins à blé, les laiteries, les sucreries coopératives ensèrenl l'agriculture allemande d'un réseau d'institutions qui groupent les efforts de manière à éviter les doubles emplois, les frottements et les pertes. tout indépendant !" Et l'auteur de conclure. Au point de vue de la quantité, de la valeur des marchandises, du tonnage des bateaux, Londres l'emporte encore sur Hambourg. Mais comme unité organisme, distribution du travail, Londres appartient à un type inférieur d'organisation. Hambourg est venu prendre dles leçons à Londres, mais il les a interprétées selon l'esprit allemand. Au de-but une police plus stricte, un ordre plus rigoureux pouvaient apparaître comme des caractéristiques accessoires. Aujourd'hui on peut voir que c'en est l'âme même et le principe de vie. Depuis 20 ans, l'industrie allemande s'est complètement transfoimée. Elle consiste en un réseau d'organismes enchevêtrés!dépendant les uns des autres, associations d'industriels, cartels de vente, d'achat, de prix, de zones. L'entrepreneur d'ancien style a perdu son indiépendance d'autrefois. Son action est limitée, contrôlée par une multitude de syndicats; mais son effort est rendu plus efficace, plus assuré pour lui-même, plus bienfaisant pour l'ensemble. La réglementation de la production progresse à pas de géants. Même chose pour le crédit, les compagnies de navigation, -les chemins de fer et les canaux. La vie industrielle tendl à se modeler sur un plan d'ensemble qui doit lui assurer le maximum de rendement. Cei que l'auteur ne dit pas, c'est Même chose dans le monde ouvrier. Tous les ouvriers allemands ne sont pas syndiqués, mais ce sont les syndiqués qui gouvernent la masse ouvrière. Les coopératives de consommation venues très tard, sont en voie de dépasser les coopératives allemandes, sinon comme nombre et comme chiffre d'affaires du moins comme organisation et efficacité. Toute la vie sociale et économique a contribué en Allemagne à préparer le peuple à cette discipline industrielle : l'école publique obligatoire, le service général, la science et la propagande socialiste. Toute cette machinerie savante dont tous les rouages convergent au même résultat a contribué à créer un type d'homme nouveau : l'Allemand moderne.Pour cet homme, les Français et les Anglais sont remplis de mépris et de compassion. Pour eux une telle discipline est pire que la mort ou que l'esclavage. Plus que le mépris c'est une immense pitié qu'avant la guerre nous avions pour les Allemands. Et voilà pourquoi on n'aime pas les Allemands. Nous sommes des peuples libres et nous Belges plus encore que les Français et les Anglais. Nous pouvons critiquer le Roi, les ministres, les députés, le bourgmestre, le Pape, les évê-ques et le curé. Nous nous moquons des chefs et de la police. Vive la liberté ! Un jour à Berlin, un inspecteur de tram monte sur notre voiture et se met à enguirlan der le conducteur. Je vous laisse à penser quelle fête c'était. L'Italien est suave même dans ses injures, l'Allemand est brutal même dans ses compliments. Emu de compassion je m'approche du conducteur. " Tout de même, lui dis-je, il a été un peu loin. Ce n'est pas permis. Chez nous on ne supporterait pas cela." "Nein Mein Herr, ' Ordnung muss sein.' " Il faut que l'ordre soit respecté ! Ca sont deux mentalités qui s'opposent et qui ne pouvant se comprendre, se détestent. L'explication est incomplète. Elle a pourtant une âme de vérité. Agricola. Lister Drummond. Un homme vient de mourir qui, pendant près d'un demi-siècle, a exercé autour de lui une irrésistible force d'attraction. Il y a quelque dix ans, un jeune professeur d'anglais à Anvers m'avait recommandé à lui, en vue d'un séjour que j'allais faire à Londres. L'accent d'enthousiasme qu'il mettait à prononcer ces deux mots "Lister Drummond" me prouvait qui ce nom avait pour lui un attrait magique. Je ne tardai pas, du reste, à subir moi-même ce charme pénétrant. La première fois que je vis M. Drummond, je reconnus en lui, sur le champ, le grand seigneur anglais de stature majestueuse et d'une merveilleuse beauté de traits. Mais, par dessus tout, il y avait une chose qui frappait, dans cette physionomie, c'était l'éclat virginal de l'âme, illuminant le visage d'un incomparable rayon. Cette rencontre fut, pour nous deux, le point de départ d'une étroite amitié qui me vaut aujourd'hui le douloureux honneur d'esquisser pour mes compatriotes cette noble figure de chrétien et d'homme d'oeuvres, à coup sûr une des plus attachantes de toutes celles qui ont illustré la renaissance catholique en Angleterre. * * # "N'oubliez pas d'organiser un smoking-" concert à la Jeune Garde ; de mon côté j'ap-" porterai quelques chansons entraînantes, "celles qui ont le plus de vogue dans mon Soldiers-Club ' de Londres..." C'est en ces termes que m'écrivait M. Drummond, peu d'années avant le guerre, pour m'annoncer son arrivée à Anvers. Les cercles populaires, en effet, c'était là toute sa vie. Il avait fondé autrefois avec l'aide du duc de Norfolk, les cercles pour marins, et plus tard les cercles pour soldats catholiques. Lorsque, chaque année, il venait prendre quelques jours de vacances en Belgique, il aimait à les passer parmi les humbles. Son habitude de séjourner tous les ans pendant quelque temps dans notre pays, datait d'une époque déjà lointaine et à jamais bénie pour lui, celle, où, à l'âge de 19 ans, ayant de sérieuses velléités d'abjurer la doctrine anglicane pour embrasser la foi catholique, sa décision finale fut prise dans la cathédrale d'Anvers. Les cérémonies, qu'il y suivait avec un recueillement infini, avaient fait sur lui l'impression décisive. Depuis sa conversion, il vint régulièrement chaque année à Anvers. I.a Belgique était devenue sa seconde patrie, Notre-Dame d'Anvers le centre lumineux vers lequel convergeaient toujours ses pensées. La procession de la Fête-Dieu et celle du iç août dans les rues d'Anvers étaient pour lui le plus beau spectacle dout il pût jouir sur terre. Perdu dans la foule, il assistait à la bénédiction du St. Sacrament, place de Meir; on le voyait ensuite ramasser pieusement une des fleurs dont le payé était jonché et la déposer dans son livre de prières. C'était un des souvenirs de Belgique qu'il ne manquait jamais de rapporter à sa mère. L'on comprend l'attachement qu'il avait pour notre pays, lorsqu'on se rend compte que ce qu'il goûtait surtout chez nous c'est cette efflorescence spontanée du culte catholique. Il voyait, dans toute la plénitude de leur faste, le déploiement de ces puissantes traditions religieuses qui jamais n'avaient été interrompues depuis le Moyen-Age ; il admirait ce concours harmonieux de tous les arts, de toutes les conditions sociales dans la glorification du Dieu Eucharistique et de la Vierge Marie. Dans cette atmosphère, son âme se dilatait à l'aise. Un de ses amis me disait un jour de lui à Anvers : " Look at Lister, he is always in heaven." "Regardez Lister, ses pensées sont toujours au ciel." Est-il étonnant dès lors quMl eut la pré-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Belgique behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1916 tot onbepaald.

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