L'écho de Sambre et Meuse

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11 september 1918
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s.n. 1918, 11 September. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j38kd1rq8s/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Ohron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à 1 h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L 'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont rêfues exclusivement par les bureaux et Iles facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées allusivement aux bureaux de poste J.-3. COLLHFJ, Directeor-Propriétairs La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. ACTUALITÉS ACTUALITÉS Notre collaborateur socialiste écrit : Depuis quelque temps, les jusqu'aubou-tistes belges jubilent; ils reprochent leur faiblesse aux pacifistes. L'avenir nous dira le nom du vainqueur. Estimons que les pacifistes ont fait leur devoir. Ils ont voulu lutter, en pleine tourmente, contre les préjugés séculaires d'une caste qui vit aux dépens des gouvernements et par conséquent des peuples. Nous ne nous sommes jamais souciés du dénouement de la guerre parce que la guerre est mauvaise quels que soient ses résultats, car nous estimons qu'on aurait pu obtenir ceux-ci — étaient-ils urgents et nécessaires vraiment ? — sans sacrifier les peuples européens. Est-ce que par exemple, la victoire de l'un ou l'autre parti rendrait la vie ou des membres aux millions de victimes qu'elles a exigées ? Et quel que soit le vainqueur, le prolétaire qui survivra devra se lever chaque matin pour aller gagner quatre francs dans un ergastule quelconque. Voilà toute l'histoire. Les riches et les fonctionnaires pensent autrement que nous. Tant pis! Nous.leur jurons qu'ils n'auront pas toujours raison. Que fera-t-on des bandits qui, depuis quatre ans, affament et empoisonnent leurs compatriotes et qu'on voit le samedi à Namur, le mercredi à Huy et tous les jours à Rruxellas et qui prêchent la guerre jusqu'au bout, eux ? Il y a de quoi ! Lorsque les folies patriotiques auront disparu, nous serons là nous, les pacifistes, pour les juger. A plusieurs reprises, l'Allemagne a offert la Paix à l'Entente : nous avons cru, pour plusieurs raisons, que l'Allemagne était sincère et l'Entente ne lui a pas prouvé le contraire. On nous dira que nous étions de dangereux utopistes et le lieutenant-colonel Rousset — mangeur de blanc chamarré et prophète imbécile — nous traitera de gredins. Utopistes, soit ! Peuple, tu sais tout ce que tu dois aux utopistes. En tout cas, notre politique n'a jamais tué personne. Les jusqu'auboutistes — riches et fonctionnaires — ont-ils jamais posé le moindre geste d'héroïsme? Croient-ils qu'ils aient gagné la Légion d'honneur — au môme titre que ce pauvre bougre q^i a laissé une jambe dans un hôpital français — en présidant avec une sagacité de palmipède un Comité de Ravitaillement? Faut-il que je vous nomme, vous tous qui sortiez l'autre jour d'un cinéma où Gribouille vous avait fait rire, ei qui m'avez dit que vous vouliez la guerre jusqu'au bout et ainsi venger vos frères? Quel sinistre courage!Je ne peux plus me taire. Belges, vous n'avez pas été dignes! Pendant que vos fils tombaient par milliers sur le sol rouge des Flandres et de la France, pendant que les pauvres se mouraient de misère et de maladie, et vous prêcheriez la lutte à outrance, et vous nous jugeriez, vous! Nous garderons tous nos graillons pour ces jours-là ! Non! nous ne craignons pas l'avenir. Lorsque nous pourrons dire à nos frères soldats les noms de ceux qui les ont tenus des ans et des ans dans les tranchées, l'armée, comme un seul homme, suivra notre bannière et nous purgerons le pays. Nous irons dénicher l'argent des voleurs dans les bouses de vache et les confitures pourries et nous arracherons de leur rond-de-cuir les silencieux obèses ! Nous vous assurons d'ailleurs que lorsque la Paix sera signée avec les os et le sang d'une trentaine de millions d'hommes, des centaines et des centaines de couillons retrouveront leur langue et prêcheront le désarmement, l'internationalisme, la Paix universelle N'étant la beauté et l'urgence de notre cause, nous qui avons exposé notre avenir ou notre vie dans l'affaire — nous aurions sûrement l'envie de leur ficher notre pied au c... C'est maintenant qu'on doit crier grâce. Le meilleur de {'humanité disparaît dans la boue, le feu et le sang. Il est la victime de notre conardise ou de notre cupidité. Il ne nous serait plus permis de reparaître devant lui, devant ses veuves et ses orphelins, si nous ne clamions partout et toujours, jusqu'au bagne, jusqu'au mur s'il le faut : « Assez de misères ! assez de sang ! Plus d'offensive! Voici l'hiver! Qu'on discute!... » Figulus. i Le pays de la libre Parole Malgré les circonstances actuelles, la débâcle de l'assemblée nationale à Plums-tead dans laquelle Ramsay Mac Donald devait prendre la parole a été considérée comme un scandale sans nom. Cette assemblée ne dévoile nullement être considérée comme une démonstration de paix, mais devait fournir une revanche à Mac Donald de ce que le public avait fait l'assaut quelques mois auparavant de rassemblée ou Mac Donald devait être le'principal orateur. Cette assemblée devait être simplement une démonstration en faveur de la liberté de parler, mais le résultat fut tout opposé. Une horde de 600 patriotes des deux sexes, livrèrent aux partisans de Mac Donald une bataille en règle et ne se laissèrent même pas influencer dans leur fureur par des hommes tels que Graham Pôles, qui leur dit : Qu'il avait conduit un bataillon en France et combattu à Looz ; et que l'on combattait la-bàs pour la liberté, et que c'était un scandai de voir ici à'son retour que l'on y interdissait la liberté de la parole, Mac Donald essaya par deux fois de prendre la parole mais fût deux fois chassé de la tribune par une grêle de pierres. Le groupe du parti ouvrier de l'endroit qui avait organisé cette assemblée, fait une déclaration dans la Presse et dit : que Mac Donald n'a pas été blessé, malgré que la réputée Mme Dacre Fox qui naturellement ne pouvait manquer à cette circonstance avait du haut de la Tribune déclaré qu'une forte récompense serait allouée à celui qui arrangerait Max Donald de telle manière que l'on soit obligé de le reconduire chez lui sur une civière. Le major Pôles s'adresse également au Public dans une lettre au « Dailv News ». Il élève de sincères protestations contre les agissements anti-anglais du peuple et dit pour finir : Des scènes pareilles à celles de Plumstead font naître des soupçons, si tous les sacrifices faits pendant la guerre pour la liberté, n'ont pas été faits en vain. Ce qui désespère le plus en cela, c'est que pas un journal n'a jusqu'à ce jour élevé des protestations à ce sujet. Le « Daily News » s'empresse alors naturellement de donner son assentiment à cette déclaration de l'oies. Les Opérations à l'Ouest De la « National Zeitung » de Bàle : — La prolongation de la retraite générale des Allemands vers le Nord ne doit pas être considérée, à l'heure actuelle, comme une.conséquence de la pression exsrcée par l'Entente, mais plutôt comme faisant partie d'un plan général de la direction de l'armée allemande. La mesure s'explique aisément si l'on admet qu'elle se propose de faire reposer la base de la nouvelle ligne de défense sur les deux points d'appui à l'extrémité de ses ailes : Armentières et Reims, où sera tendue la corde de l'arc qui suivra la ligne Armen-tières-Douai-Gambrai-St-Quentin-Reims, formant de cette manière un front des plus raccourci. En prenant cette résolution radicale, la direction de l'armée allemande pourrait au besoin réduire au minimum ses opérations défensives, mais il serait oiseux de ne pas escompter un retour offensif des armées allemandes. Il n'y a pas à douter que cette contre-attaque va se déclancher au moment opportun, et pput-être bien que l'épargne actuelle des forces qu'on constate n'est-elle, en somme, que la première préparation à l'attaque. Et si jamais le front de retraite s'élargit des deux côtés, la proportion des forces par la partie qui attaque sera influencée, mais dans un autre sens. X-ia, Guerre sur ]VIer Washington, 8 septembre. — On annonce officiellement qu'un sous-marin a coulé à coups de canon, dans les eaux étrangères, le vapeur américain «Lake Owena >, dont 5 matelots ont péri. Berlin, 8 septembre. — L'Amirauté anglaise publie, ppur prouver la véracité de l'affirmation de M. Lloya George disant que 150 sous-marins ont été détruits par les Anglais, les noms des 150 commandants de sous-marin morts, faits prisonniers ou internés.11 est à remarquer qu'il ne se rencontre dans cette liste aucun oflicier allemand dont les proches n'aient pas été informés de son sort. La publication, qui contient par ailleurs des ÎBexactitudes tellement flagrantes qu'elles empêchent le contrôle, est manifestement destinée à produire une impression déprimante en Allemagne et à provoquer des démentis officiels où l'on espère trouver des renseignements militaires de haute importance. Le peuple allemand sait dans quelles circonstances difficiles les vaillants équipages de nos sous-marins ont soutenu la lutte depuis quatre ans et qu'un grand nombre d'entre eux ont dû paytr leur tribut à la guerre. Nos adversaires, et en particulier l'Angleterre, n'ont _pas hésité, dans leur lutte contre les sous-ma-rins, a employer des r> yens de combats qui tâcheront son écusson d'un < . irobe étemel. Il faut déplorer la pci e de nos s-ous-marins, mais en se disant que cette pei te a été rendue inévitable. D'ailleurs, il n'y a pas lieu de s'inquiéter, de nouvelles unités Tenant remplacer largement les submersibles détruits. Les nouveaux équipages de sous-marins qui viendront en contact avec l'ennemi lui feront comprendre que, comme les anciens, ils sont fermement résolus à atteindre le but visé. Le pays conservera le souvenir de ceux qui se sont dévoués pour la patrie. Avant de parler des pertes subies par l'adversaire, l'Angleterre ferait bien de se remémorer ses propres sacrifices. Berne, 8 septembre, — L'édition parisienne du « New-York Herald » assure que les chances du sue-cès des socialistes aux prochaines élections pour le Congrès s'accusent si nettement que les républicains et Tammany Hall ont été contraints de conclure une alliance. Dans les quatre districts de New-York, considérés comme les forteresses il i socialisme et du pacifisme, ces deux grands partis présenteront chacun deux candidats qui figureront ^ir une liste unique. Dans deux autres, les républicains se sont engagés à soutenir les démocrates, et dans trois autres encore, les démocrates appuieront les républicains. Pour que les adversaires d'hier en viennent à des compromissions de cette nature, il faut bien que la situation soit menaçante. New-Yorh, 9 septembre. — M. Jules Permitzer, ancien président de la Transatlantic Trust Company, a été arrêté en juillet dernier comme sujet étranger dangereux; il a été interné jusqu'à la fin de la guerre. Paris, 7 septembre. — Les membres du parti radical de la Chambre ont exprimé leur pleine approbation aux membres de la minorité du Sénat qui #nt voté contre la condamnation de M. Malvy. Les socialistes ont blâmé le jugement qu'ils disent injuste, mais n'ont pas annoncé leur intention d'interpeller Pour le 13 et le 22 septembre, la Chambre a déjà adopté d'autres interpellations de moindre importance. Berlin, 9 septembre. — Le journal officiel militaire italien annonce la mise en disponibilité à la date du 4 septembre du lieutenant-général comte Louis Cadorna et du lieutenant-général Mobretti. Milan, 7 septembre. — Le bruit court que M. Giolitti n'assistera pas à la session actuelle du Parlement.Paris, 8 septembre. — Deux groupes parlementaires ont arrêté la liste des candidats de la commission qui sera chargée d'examiner les documents qui ont donné lieu à la condamnation de M. Malvy par la Cour suprême. Le choix du groupe socialiste s'est porté sur les anciens présidents du Conseil, MM. Viviani et Painlevé. Pour le cas où M. Viviani refuserait, on a prévu la candidature de M. Violette. Le groupe des radicaux a indiqué commegcandidats MM. Butin, Gutray, Pacau, F. David et Oscola. La Haye, 8 septembre. — Le « National Tidende » apprend qu'à la fin de ce mois, une rencontre des trois rois Scandinaves (Suède, Norvège et Danemark) aura lieu à Copenhague. La visite du roi Kaakon a déjà été annoncée. La Haye, 8 septembre. — Dans la « Fortnightly Review », M. Firth, l'écrivain politique bien connu, déclare que les projets concernant la constitution d'une Ligue des Nations resteront probablement stériles, maintenant que la France a pris formellement position contre la constitution d'une force de police internationale, COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 10 septembre. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Au Nord do (Mercken et au Nord-Ouest d'Ypres, des^ttaques partielles ont valu de petits éléments de tranchées à l'ennemi De part et d'autre de la route Péronne-Cambrai, les Anglais ont poursuivi leurs charges. Leur poussée principale a été dirigée sur Gouzeaucourt et Epehy. Ils ont été refoulés. De même, des attaques adverses débouchant dans la soirée de la forêt de Havrin-court et au Sud de la roule Péronne-Cambrai se sont écroulées. Près du bois de Holnon, au Sud-Est de Vernand et aux bords de la chaussée Ham-St-Quentin, combats locaux. Nos avant-troupes retirées l'avant-dernière nuit du canal de Crozat, avaient hier contact combatif avec de faibles détachements de reconnaissance ennemis à l'Ouest de la ligne Essigny-Vendeuil. Combats partiels au Sud de l'Oise, activité d'artillerie au Nord de l'Ailette. Entre l'Ailette et l'Aisne, le combat d'artillerie a repris une grande intensité vers midi; de violentes charges ennemies, à plusieurs reprises répétées jusqu'au soir, ont avorté. En les repoussant, des grenadiers brande-bourgeois se sont particulièrement signalés. Entre l'Aisne et la Vesle, nous avons refoulé des poussées françaises. A l'Est de Reims, au Sud de Parroy, sur le iront lorrain e# sur le Doller, entreprises couronnées de succès de nos propres détachements.Berlin, 9 septembre. — Officiel. Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous-marins-ont encore coulé 11,000 tonnes brut. Vienne, 8 septembre. — Officiel de ce midi. Sur le théâtre de la guerre en Italie, grande activité aérienne. Pour le reste, rien d'important à signaler. Vienne, 9 septembre. — Officiel de ce midi. Sur le monte Pertica, nous avons repoussé par notre feu des attaques exécutées avant-hier soir et hier matin par les Italiens L'enneiiii a subi de fortes pertes. * * Sofia, 5 septembre. — Officiel. Sur le front en Macédoine, à l'Est de la Czerna, entre Gradesnita et Dobropolje,attaques réciproques d'artillerie à certains moments. Après une violente préparation d'artillerie, d'importantes unités anglaises ont attaqué nés avant-postes au Sud de Gevgeli; prises par notre feu, elles ont été repoussées et ont subi des pertes. Au Sud de Doiran et dans l'avant-terrain de nos positions au Nord du lac de Tahino, notre artillerie a dispersé des détachements de reconnaissance anglais et grecs. Dans la vallée du Vardar,grande activité aérienne. * * ¥ Sofia, 6 septembre — Officiel. Sur le front en Macédoine, au Sud de Perister, une de nos troupes d'assaut a pénétré dans les tranchées ennemies et en a ramené des prisonniers français. Des deux côtés du Dobropolje, après une préparation d'artillerie, des troupes d'attaque ennemies ont tenté de pénétrer dans nos tranchées; elles ont été dispersées par notre feu. Nos positions au Sud de Huma ont été prises sous un violent feu d'artillerie qui, à certains moments, s'est transformé en feu roulant. Au Sud de Gevgeli et à l'Est du Vardar, les troupes d'infanterie anglaises ont approché <(e nos obstacles en fil de fer barbelé ; elles ont été dispersées par notre canonnade et ont laissé plusieurs morts sur le terrain, parmi lesquels un officier. Sur l'avant-terrain de nos positions à l'Ouest de Seres, notre artillerie a dispersé plusieurs détachements de reconnaissance grecs. * * * Constantinople, 6 septembre. — Officiel. Sur le front en Palestine, canonnade plus violente par intermittence dans le secteur de la côte et dans la région du Jourdain. Des détaahements de reconnaissance ennemis, qui tâtaient nos lignes, ont été mis en fuite. Combats entre patrouilles près de Maan. Sur les autres fronts, rien d'important à signaler. * Constantinople, 7 septembre. — Officiel. Sur le front en Palestine, nous avons fait dans le secteur de la côte une opération fructueuse de pa-treuilles et avons ramené des prisonniers. A notre aile gauche, nous avons attaqué avec succès de la cavalerie ennemie. A l'Est du Jourdain, au Sud-Ouest de Rabe Fundi (Nord-Est de l'embouchure du fleuve), nous avons décimé un régiment de cavalerie ennemie qui attaquait; un autre régiment de cavalerie qui marchait contre aotre position a été dispersé par notre feu, laissant 70 morts sur le terrain et entre nos mains plusieurs prisonniers blessés, un grand nombre de chevaux et des armes. Après avoir rempli leur tâche, nos troupes sont rentrées par ordre et sans être inquiétées dans leurs positions de départ. Sur le reste du fron', faible canonnade réciproque. Sur le chemin de fer du Hedjaz, près de Dschar-dun, des troupes de reconnaissance ennemie qui tâtaient le terrain ont été mises en fuite. Pour le reste, pas d'événements particuliers à signaler.—«(o)»— Berlin, 8 septembre. — Officieux. L'attaque anglo-française dirigée contre l'armée du général von der Alarwitz, qui a commencé le 8 août, a permis à l'ennemi de pénétrer dans nos lignes entre l'Ancre et l'Avre et a eu pour conséquence la décision prise par la direction de l'armée allemande d'ordonner un ample repli de ses lignes. Aujourd'hui, notre communiqué officiel annonce que nos troupes se trouvent partout dans leurs nouvelles positions 11 a fallu exactement un mois aux Anglais et aux Français pour s'emparer péniblement, et au prix de sacrifices sanglants, du terrain que nous avions, lin mars, dans une poussée extrêmement rapide »t fructueuse, franchi en huit jours. Avec le même laconisme qu'il avait mis à signaler le succès de surprise du maréchal Haig entre l'Ancre et l'Avre, en disant: « L'ennemi a pénétré dans nos positions », notre communiqué signale le ii septembre que les Allemands se trouvent dans leurs nouvelles positions. Notre retraite à travers ce terrain, qui porte encore les traces des destructions qui y sévirent lors du repli 4e notre front an 1917 — ce terrain qui englobe l'horrible désert de la Somme, est borné à l'Est par une zone d'entonnoirs profonde de kilomètres devant la position Siegfried et à l'Ouest par la nouvelle zone morte créée pendant leur avance par les Anglais et les Français ■— notre retraite présentait des difficultés inouïes pour les troupes et les chefs, vu la pénurie des lignes de communication existant dans la région. Chaque recul d'une section du front devait méthodiquement se juxtaposer au recul de l'autre. Partout où l'ennemi a réussi dans des secteurs locaux à pénétrer dans nos lignes modifiées, son action a toujours été compensée par des contre-attaques ou des manœuvres d'envergure. Nos pertes de contact avec l'ennemi, que nous effectuions la nuit, ont presque toujours échappé à ses observations et ne nous ont pas coûté de plus importants sacrifices que ceux qu'entraînent naturellement les combats livrés par une armée en retraite. La meilleure preuve s'en trouve dans le petit nombre de prisonniers et le minime butin que les Anglais et les Français ont pu signaler. Nous avons en toute tranquillité et en temps utile pu ramener en arrière notre matériel, nos munitions et notre ravitaillement, comme aussi tout ce qui eût pu servir à l'ennemi. Nous nous retrouvons aujourd'hui dans le voisinage de régions habitées et pleines de ressources, tandis que les Anglais, l'es Français et leurs soldats auxiliaires se trouvent, après une marche en avant qui leur a coûté des pertes et des fatigues inouïes, dans une zone de mort et de dévastation qu'ils ont d'ailleurs pour la plupart du temps créée eux-mêmes. Depuis longtemps, il n'existe plus dans cette région ni villages, ni villes habitées et tous les baraquements et abris que les Anglais et les Français y avaient reconstruits en 1917, après notre mouvement Siegfried, ont été détruits par nos troupes au cours de leur retraite, en même temps que tous les abris, tous les boyaux, tous les ouvrages d'art des routes et des chemins de fer, tous les puits et toutes les conduites d'eau. C'est avec une ardeur au combat non entamée et une entière confiance en eux-mêmes que nos chefs et nos troupes envisagent les durs combats auxquels il leur faut encore s'attendre. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 9 septembre (3 h.). Au Nord de la Somme, nous avons élargi notre progression à l'Est d'Avesnes,en direction deClastres et occupé notamment la ferme de la Motte. Nos éléments ont franchi le canal Crozat, en face de Liez. Entre l'Oise et l'Aisne, la nuit a été marquée par une violente réaction de l'artillerie et de 1 infanterie ennemies. Deux fortes contre-attaques allemandes menées dans la région de Laffaux ont été repoussées laissant entre nos mains 80 prisonniers appartenant à 5 régiments différents. En Champagne, nous avons exécuté un coup de main dans la région du mont sans Nom et fait des prisonniers Un coup de main allemand a échoué à l'Ouest d'Auberive. * * * Paris, 9 septembre (11 h.). • De nouveaux progrès ont été réalisés, aujourd'hui par nos troupes en divers points du front de bataille. Au Nord de la Somme, nous avons pris les villages d'Ebreillers et de Roupy. Au-delà du canal Crozat, nous nous sommes emparés de Grand-Séraucourt, de Clas-tres, de Montescourt-Lizerolles et de Rémi- g»y- Nos éléments avancés occupent la côte •103, au Sud de Coutescourt, la station d'Es-signy-le-Grand et la côte 117. - u Nord de l'Oise, nous avons pris le fort de Liez, les bois au Nord-Ouest, la ferme Caulerss et la ferme Rouge. Au Sud de l'Oise, nous avons enlevé la briqueterie et la station de Servies. Nous avons, d'autre part, élargi nos positions dans la région au Nord de Laffaux, ainsi qu'entre Aisne et Vesle, dans la région de Gleunes. NÉGOCIATIONS DE PAIX Berlin, 8 septembre. — Suivant l'accord financier conclu entre la Russie et l'Allemagne, la Russie s'engage à payer à l'Allemagne une somme de 6 milliards de mark, représentant les indemnités pour dçmrna-ges causés aux sujets allemands, déduction faite des indemnités de même nature exigées par la Russie et de la valeur des stocks saisis par l'armée allemande en Russie après la conclusion de la paix. De ces 6 milliards de mark, 1 1/2 milliard sera réglé par la remise à l'Allemagne de 245,564 kilos d'or fin et de 545,440,000 roubles en banknotes; ce paiement se fera en cinq fois, soit 42,860 kilos d'or fin et 13,900,000 roubles en banknotesle 10 septembre 1918, ensuite remise chaque fois de 50,660 kilos d'or fin et de 113,635,000 roubles en banknotes le 30 septembre, le 31 octobre, le 30 novembre et le 31 décembre t918. Un milliard de marks sera amorti par la livraison de marchandises russes, qui devront être fournies dans les conditions suivantes : 50 millions^ de mark avant le 15 novembre, 50 millions pour le 31 décembre 1918, 150 millions pour le 31 mars 1919 et 150 millions respectivement pour les 30 juin, 30 septembre et 31 décembre 1919, et enfin 300 millions de mark avant le 31 mars 1920. Une somme de 2 1/2 milliards de mark sera payée au plus tard le 31 décembre 1918 par la remise de titres d'un emprunt russe 6 p. c., portant intérêt depuis le 15 juin 1918 et amoi tissahle 11/2 p. ç. l'an, qui sera pris ferme par l'Allemagne. Le sixième milliard de mark fera l'objet d'un accord spécial, pour autant que son règlement ne «oit pas pris en charge par rOukraiue et la Finlande lors de leur accord définitif avec la Russie. Le représentant du chef de l'Etat -major allemand sur la situation militaire. Rerlin, 7 septembre : . A la Société allemande, le représentant du chef de l'Etat-major, le général de l'infanterie, Freiherr von Freytag-Loringhoven, a tenu une conférence, au cours de laquelle il a déclaré ce qui suit : La guerre, c'est le domaine de l'incertitude. Aucune mesure ne pourrait être jugée dans toute sa portée avec une certitude complète parce q»e la volonté indépendante de l'ennemi la contrecarre partout et, en second lieu, parce que nulle part des incidents incalculables ne jouent un aussi grand rôle que dans la guerre. Il faut toujours s'en rendre compte si nous voulons être préservés de désillusions Nous ne devons jamais trop espérer ainsi que lors du début de la guerre des sous-marins et aussi au début de notre offensive de ce dernier printemps. Jusqu'à présent, nous nous en sommes extraordinairement bien tirés en cette guerre. Le pays dans son ensemble n'a jamais eu pleinement conscience des graves moments décisifs que nous avons antérieunement traversés. Les choses gigantesques que nos armées ont accomplies menacent, par suite de la longue durée de la guerre, de disparaître de la mémoire de notre peuple. C'est pourtant pour cela que nos ennemis n'ont pu nous abattre et doivent gagner à leur cause toujours de nouveaux alliés, ce qui représente le meilleur aveu de notre force que nous puissions souhaiter. Si nous ne laissons pas notre fantaisie devancer les événements, l'orgueil de ce qui a été accompli doit nous procurer un sentiment de pleine sécurité. Encore que l'armée et le pays désirent grandement la fin de la guerre, il n'est pas de primordiale importance pour la situation générale qu'au front cela n'aille pas aussi vite que d'aucuns l'avaient cru. Je rappelle l'invasion des Russes en Prusse "Orientale, les temps après la bataille de la Marne en automne 1914, les jours de septembre et d'octobre de l'année suivante, lorsque notre armée de l'Ouest affaiblie par l'envoi de troupes à l'Est dût résister aux attaques simultanées en Artois et en Champagne, l'été 1916, quand établis devant Verdun, nous vîmes se déclancher presqu'en même temps la grande offensive russe en Wolhynie et en Galicie orientale et l'attaque franco-anglaise sur la Somme et l'automne de la même année où, tandis que la bataille de la Somme continuait et que la pression des masses russes se maintenait, la Roumanie se rangea du côté de nos ennemis. Ce forent là des situations bien plus critiques qu'actuellement. Prenons garde de ne pas nous suggérer à cause de circonstances ennuyeuses — car il ne s'agit pas d'autre chose — que nous avons subi une défaite alors que, dans l'ensemble, il n'y en a pas. La parole de Suworow est ici l'application : « Une bataille n'est perdue que lorsqu'on croit l'avoir perdue. » Aujourd'hui encore ce sont les forces morales qui décident la guerre. Nos courageux soldats l'ont démontré chaque jour contre un ennemi non seulement considérablement supérieur en nombre mais aussi en ressources techniques. Ne cessons pas de montrer à notre peuple qu'il ne convient pas de se laisser aller à des opinions du moment; maintenons son esprit qui est plus qu'une opinion car c'est sur la défaillance de son moral que l'ennemi place toujours ses espérances en la victoire qu'il ne peut s'attendre à obtenir par les armes seules. • La force morale a permis à Frédéric-le-Grand de soutenir une lutte héroïque de sept ans. L'élan moral des hommes du parti national prussien amena la victoire en 1813; nous avons besoin d'un pareil élan pour mener la guerre à une fin heureuse Ceci n'empêche pas de juger objectivement et froidement les choses comme elles sont. Il y a lieu de mettre en ligne de compte 4mt année. — N° 211 ,M)URiVàL (MTiOitiV — Le iS4 : ÎO ^ntiwes Mercredi 11 Septembre 1^18

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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