L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 21 Juli. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gm81j98f5c/
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L'Echo de Sambre & Meuse TRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50: — A un financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. ! .00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1 .'25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50 Chron. locale, la ligne, fr. 2.0 ) — lé, rations judiciaires, la ligne, 1 2.' 0 Administration et Rédaction 37-39. rue Fossés-Fleuris, ,N; mm Bureaux de il à 1 h. et .de 3 à S h Les articles n'engagent que leurs auto rs. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. , 3Kaagasgagqg9-^w3i m nwimiit—aHBa—s—■ PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 !,es demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux «le poste. j.-g. iîOLLPB, Birscteiir-Propriélsire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Lettre ouverte à Sa Majesté Albert Ier LETTRE OUVERTE A SA MAJESTÉ ALBERT 1ER (Je 20 juillet iyi8. Sire, Permettez à uu citoyen belge, profondément attaché à son pays et à son roi, de porter à la connaissance de Votre Majesté, la situation réelle de la Belgique à la veille de la quatrième fête nationale célébrée depuis le début de cette horrible guerre. Le souvenir ému que "|'ai conservé de Vous et de Voire Auguste Compagne, de Votre Simplicité charmante et de Votre accueillante bonté, le respect que j éprouve pour l'élévation de Votre caractère et la droiture de Vos intentions, Vous sont un garant de ma sincérité absolue et m'autorisent à Vous dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité Grand par la naissance, Vous êtes devenu plus grand encore par l'adversité et Vous Vous êtes montré supérieur à Votre destinée en opposant aux coups dont elle Vous a frappé, un héroïsme digne de votre race et de la valeureuse armée que Vous commandez. Luttant oontre des événements plus forts que les volontés humaines, Vous en avez supporté le choc avec ce courage stoïque qui éternise certains gestes de princes aux pages de l'histoire et fait de leur malheur une consécration. À la distance de deux cents kilomètres qui nous sépare, à travers ces brumes grises qui montent de la mer et ces vapeurs rouges qui s'élèvent de la bataille, Vous nous apparaissez;^' dès à présent, comme ces héros-martyrs qfii vont à la mort avec un sourire tranquille et dont la silhouette sublime se détache, impalpable et radieuse sur un fond d'apothéose.Votre brillant uniforme de général de division a fait place au modeste khaki du troupier et ainsi vêtu, nous Vous trouvons plus beau, Sire, que sous les vêtements de gala où Vous nous apparaissiez à Bruvelles, lorsque nous acclamions le svelte grenadier blond tout rose sous son kolbach ou le jeune souverain galonné d'or que promenait à travers nos grandes villes son vaste carosse noir attelé à la daumont... Mais, alors notre voix parvenait jusqu'à Vous. Alors, nous pouvions Vous crier comme à Liège en 1913, « Vive la Wallonie ! » Alors, Vous prêtiez l'oreille à nos btsoins, à nos désirs et la clameur de votre peuple trouvait un écho dans votre âme généreuse. Aujourd'hui que nous sommes séparés de Vous par la distance et peut-être plus encore par la barrière d'illusions, d'erreurs ou de préventions que quatre années d'absence ont élevée entre le peuple belge et Votre Majesté, notre appel risque de ne pas trouver le chemin de votre cœur et de se perdre en route... Mais, si le vent qui, de ces plaines héroï-quis de Sambre et Meuse souffle vers la mer, Vous apporte par hasard quelque parcelle de notre âme et quelques bribes de notre voix, Vous tournerez la tête, .-ire. vers Voire chère patrie et Vous l'entendrez qui dit ceci': — Majesté, 11 est temps que la guerre cesse. Pendant quatre ans, la Belgique a pris patience, mais sa force est à bout. Elle a supporté tour à tour, avec une admirable résignation, les angoisses terribles des premiers mois, l'ennui des langues semaines sans nouvelles, la fièvre de l'attente, le supplice des espérances toujours renaissantes et toujours déçues. Elle a tendu les mains vers le ciel implacable d'où n'est descendu, ni u i encouragement, ni une consolation. Heureux encore, quant il ne nous envoyait pas sa neige et ses frimas pour mettre le comble à notre martyre ! Nous avons connu les hivers sans.feu. Nous commençons à connaître les jours où la maladie s'abat sur les corps affaiblis et fait une affreuse moisson de jeunes existences. Nou s avons même connu une pire douleur: celle de voir, parmi nous, des misérables qui profitaient de tous les maux pour s'enrichir et qui souhaitaient que l'a guerre se prolongeât pour qu'ils pussent se retirer après fortune faite ! Cette ignoble exploitation de la misère publique, Vo us l'avez vue de près, Sire, dans d'autres pays, en France et en Angleterre, mais ce que Vous n'avez pas vu, c'est l'as-sombrissement progressif qui s'étend sur nous, jette son voile de deuil sur nos esprits et nos cœurs, pèse sur notre vie comme un couvercle de plomb qui nous écrase peu à peu et risque d'étouffer en nous la dernière étincelle d'espérance ! L'Offensive allemande à l'Ouest Londres, 19 juillet. — Le colonel Repington écrit dans le « Morning Post » au sujet de la nouvelle offensive allemande : — Le passage de la Marne sur une largeur de 15 kilomètres constitue, du point de vue stratégique, l'événement le plus remarquable de l'offensive. » Il se demande toutefois si les Allemands réussiront à garder cet avantage stratégique. Le passage de la Marne prouve l'intention des Allemands d'améliorer leurs positions entre la Marne et la Seine avant de reprendre leur marche sur Paris. Si cette manoeuvre leur réussit, la position des Français le long de la frontière de l'Est, entre la Moselle et la frontière suisse, deviendra critique et nécessitera un nouveau groupement Rotterdam, 18 juillet. — Du « Nieuve Rotter-damsche Courant » du 17 courant : — Les communiqués officiels indiquent aujourd'hui que les Allemands ont fait de nouveaux progrès au Nord de la Marne, entre Nanteuil et Pourcy; sur ce point, ils ont avancé d'environ 8 kilomètres 1 e premier jour de leur attaque. In peuple commence a mourir quand il a fini d'espérer et Votre peuple en est là. Sire : il touche au fond du malheur et clame vers Vous son De Profundis. Albert de Saxe-Cobourg, ne lui tendrez-Vous pas la main et le laisserez-Vous sombrer dans l'abîme? Je n ignore pas que Votre Pres-e a répandu par le monde la légende de l'invincible endurance du peuple belge et que certains de Vos courtisans (je nose dire : de Vos conseillers) considèrent toute proposition de paix comme une trahison. Mais, Vous, qui dominez de toute la hauteur de Votre héroïsme militaire et de tout le prestige historique dont la Majesté royale Vous environne, cet essaim turbulent cl brouillon d'avocatillons et de marchands anglo-américains, Vous laisserez-Vous imposer par ces profiteurs, la formule d'outrance qui doit prolonger la guerre jusqu'à la mort du dernier Belge? Nous savons que, chaque jour, au front de l'Yser, cinquante de nos frères tombent fauchés par la mitraille. Mais, savez-Vous le nombre des victimes silencieuses que la guerre fait quotidiennement chez nous ? Au nom des Belges, Sire, je Vous conjure de prêter l'oreille aux grandes voix qui, des quatre coins du monde civilisé, s'unissent dans un émouvant et suprême appel à la Paix! Je Vous supplie d'examiner avec une religieuse attention la formule «conciliatrice u-mise à l'appréciation des Puissances. résume en ces mots : — l'Allemagne restituera la Belgique, à condition qu'on rende à l'Empire ses colonies et qu'on assure à sa nombreuse et active population, la liberté économique dont elle a un impérieux besoin. Qui niera que cette formule soit acceptable et pourquoi refuse-t-on de la discuter ? 11 y a un fait sur lequel tout le monde est» d'accord aujourd'hui : c'est qu'il est impossible de terminer la guerre par la seule force des armes. X supposer même que l'Allemagne ne puisse imposer sa volonté à l'univers par une vic'oire décisive, elle est de force à prolonger indéfiniment sa résistance sur le front relativement étroit où les opérations se sont concentrées. Et que deviendrons-nous, Sire, si les belligérants refusent de parlementer ? Attendrez-Vous que la révolution arrache aux gouvernants du Vieux Monde, une paix souillée de sang, mouillée de larmes et susceptible de jeter, pour cinquante ans, 1 Europe dans des horreurs sans nom ? Non, Sire, Vous avez l'âme trop haute et l'intelligence trop lucide pour admettre un seul instant cette lamentable solution. Les dernières dépêches du Havre nous apprennent, au contraire, que Vous avez décidé la constitution d'un comité composé (pour les deux tiers) de parlementaires belges restés au pays, et pour un tiers de députés et de sénateurs résidant dans les pays alliés. Cette commission est chargée, dit-on, d'étudier successivement la question wallo-flamande, le système électoral et la révision de notre pacte constitutionnel. C'est avec une joie immense que la partie éclairée de Votre peuple vient d apprendre cette nouvelle ! Elle y voit le prélude d'une polilique de conciliation et l'esquisse d'un programme destiné à assurer aux Flamands et aux Wallons, l'Autonomie administrative et culturale qui cimentera la paix de demain. Elle en salue l'avènement comme un renouveau de l'atmosphère internationale «t comme l'annonce d'un triomphe prochain de la Justice et de la Fraternité universelles. 11 semble que déjà l'air s'émeuve d'un souffle pacifique. Mais l'accord n'est possible qu'à la condition de le vouloir : « Si tu réponds à la haine par la haine, quand la haine finira-t-elle ? dit la sagesse orientale. Et le christianisme exprime la même vérité quand il chante avec ses orgues et ses cloches : Paix sur la terre autt hommes de-bonne volonté! C'est cette sublime doctrine que chanteront demain 21 juillet, les carillons, malgré tout joyeux, de nos églises nationales. Puisse-t-elle retentir ju-qu'à Vous, Sire, et Vous inspirer la formule qui réconciliera les peuples et consacrera les droits éternels de l'humanité H. Hinquinez, Directeur Général de l'Enseignement Supérieur des Sciences et des Lettres. Secrétaire Général ff. pour la Wallonie. Le terrain gagné par les Allemands autour deVen-teuil et au Nord de la Marne correspond aux succès qu'ils ont remportés au Sud de la rivière. A l'Ouest, la boucle se resserre de jour en jour autour de Reims, dont la situation devient de plus en plus précaire. Milan, 18 juillet. — On mande de Londres au « Secolo » (16 juillet soir) : — On espère ici que l'assaut allemand pourra être arrêté avant qu'il constitue une nouvelle menace pour Paris. Les critiques militaires trouvent incompréhensible que les Allemands n'aient pas attaqué le front Château-Thierry pour s'assurer l'avantage de pouvoir menacer simultanément Ypres, Reims et Ghâlons. » Du correspondant de guerre du « Corriere délia Sera » : — La direction de l'armée allemande a conçu le plan de remporter une victoire militaire définitive Il faut avouer qu'elle ne néglige rien pour l'exécuter et qu'elle met en ligne, au bon endroit, toutes les forces dont elle dispose selon les règles de l'art de la guerre. » COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » pubhe le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 20 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Buppreclit de Bavière Dans plusieurs secteurs, l'activité des Anglais s'est accentuée Dans la région de Meteren, au Nord de Menis et au Sud de Vieux Berguim, l'adversaire a attaqué dans le courant de la matinée. L'ennemi a pris pied dans Meteren. Partout ailleurs, il a été rejeté et-a laissé des prisonniers entre nos mains. Groupe d'armées du Kro'mprinz impérial. Entre l'Aisne el Marne, la bataille se poursuit, de nouveau, l'ennemi a cherché à percer sur tout le front de bataille. Au petit jour, des chars d'assaut ont fait irruption dans les éléments de nos premières ligues. Ai irès un rude combat, vers midi, la première poussée de l'ennemi était défini ive-ment échouée sur les hauteurs au Sud-Ouest de So.issons, à l'Ouest d'Hartennes", à l'Est de Neuilly et au Nord-Ouest de Château-Thierry. Les colonnes ennemies en marche vers le champ de bataille observées el efficacement com! ' îps par nos aviateurs, annonçaient la continuation des attaques. Elles se sont produites vers le soir, après une préparation des plus violentes par le feu. Entre l'Aisne èt l'Ourcq, elles se sont brisées à nos contre-poussées, au Sud de l'Ourcq en grande partie déjà dans nos feux. Au Nord d Haitennes nous avons rejeté " l'adversaire au delà le sa position de départ. Nos Iroupes signalent des pertes ennemies extraordinairemenl sérieuses. Un grand nombre de chars d'assaut gisent désemparés devant notre front. Àù Sud de la Marne, pendant la journée, activité médiocre du feu. Pendant la nuit, sans que notre mouvement ait été . reconnu par l'ennemi, nous avons replié nos troupes stationnées au Sud de la Marne sur la rive Nord du fleuve. Au Sud-Ouest et à l'Est de Reims, combats locaux. . Au Nord-Ouest de Souain, nous avons refoulé d'une manière sanglante des poussées françaises. Hier, nous avons abattu de nouveau 30 avions et 7 ballons captifs français. Le lieutenant Lowenhardt a remporté ses 40e et 41 , le lieutenant Menkhoff sa 39°, le lieutenant Berthoid sa 38e, le lieutenant Jakob sa 24e et le lieutenant Kùnecke sa 22e victoires aériennes. « * Vienne, 19 juillet. — Officiel de ce midi. Dans le secteur situé des deux côtés d'Àsiago, nous avons repoussé, en partie par notre feu et en partie par des contre-attaques, des attaques prononcées par l'ennemi" après une violente préparation d'artillerie. Une attaque exécutée par les Italiens dans la vallée de la Brenta a eu le même sort En Albanie, escarmouches entre troupes de couverture.* * ¥ Constantinople, 17 juillet. — Officiel. Sur le front en Patestine, dans le secteur de la côte, canonnade réciproque plus violente. Nous avons repoussé une attaque exécutée par l'infanterie ennemie dans le bassin du Jourdain. Grande activité aérienne tout le long du front. La situation n'a pas changé sur les autres théâtres de guerre. —«o»— Berlin, 18 juillet. — Officieux. Sur presque tous les points, nos troupes ont passé la Marne sans difficultés sur les pontons. A l'aube, nous avons pris d'assaut Dormans; simultanément, malgré la violente contre-action de l'ennemi, les villages situés sur la rivière — Neuilly, Sauvigny, Courthiesy, Soully, Chavenay, Vassy, Bouquigny et Troissy — tombaient entre nos mains. Au cours d'un combat acharné avec un ennemi se défendant vaillamment, nous avons conquis d'un même élan la crête des hauteurs et poursuivi notre marche en avant vers le Sud et vers l'Est en nous battant. Dès midi, nous avions créé une grande tête de pont et conquis Mareuil-le-Port ; en même temps, nous cernions au Rord-EstChâtillon-sur-Marne, localité entourée de montagnes et qui ne tardait pas à tomber. t Le moral des prisonniers est très déprimé; certains d'entre eux reconnaissent que leurs chefs s'attendaient depuis huit jours à notre attaque; tous les préparatifs pour la repousser avaient été minutieusement faits. L'insuccès de toutes ies mesures de défense prises ' a découragé les prisonniers plus que ne l'aurait fait une vraie surprise. » * Berlin, 18 juillet. — Officieux. La nuit du 15 juillet, nos chars d'assaut se sont i glissés dans les rangs de notre infanterie prête à l'attaque, en même temps que laquelle ou même en partie avant laquelle ils ont commencé en monstres 1 redoutables, leur marche destructive. Ils se sont portés partout où la résistance de l'en-! nemi se concentrait sur les versants des collines, ont 5 pénétré dans ses abris, percé ses positions. Sans souci des mitrailleuses postées derrière tou-5 tes les meurtrières et toutes les fenêtres, un de nos tanks a escaladé la colline jusque Chnmplay, frayé à r notre infanterie le chemin à travers le village, puis ' est revenu prendre sa place devant la compagnie i d'assaut arrêtée à mi-chemin entre le château de Champlay, qui avait été transformé en point d'appui et Neuville. Alors, se plaçant en travers, il a pris les troupes qui occupaient la place sous un feu destructeur jus-g qu'au moment où, terrorisées, elles se décidèrent à t sortir des maisons en levant les mains. 1 . * * Berlin, 18 juillet. — Officieux. Nos troupes cantonnées dans leurs positions avancées au Sud-Ouest de Reims, qui s'avancent au Nord de la voie romaine à la hauteur de Magenta, se trouvaient prêtes à l'assaut, à l'aurore du 15 juillet. Tous les préparatifs s'étaient accomplis sans pertes, malgré un feu nourri de l'ennemi. Un feu do mines violent avait culbuté les obstacles en fil de fer et, en d'autres endroits, les troupes du génie avaient ouvert la voie aux assaillants. L'ennemi n'opposa qu'une résistance assez faible dans les premières tranchées, se défendant toutefois au moyen de mitrail'euses, sur quelques points d'appui, dans les terrains marécageux de la Vesle et dans le secteur de Prosnes. A l'Ouest de Wez,les Français avaient,en prévision d'une attaque générale, fortifié puissamment leurs positions près de Beaumont, au Sud du canal de l'Aisne. Grâce au concours de toutes les armes et principalement au génie, ainsi qu'à la marche rapide des batteries d'escorte, notre division lancée des hauteurs vers les bas-fonds, put s'emparer de Prunay ; elle atteignit à neuf heures du matin une ligne au Sud de Sillery. Dans la soirée, le terrain conquis s'étendait sur une profondeur de trois à quatre kilomètres en moyenne et la division la tenait fermement en mains. * * * Berlin, 18 juillet. — Officieux. 11 appert des déclarations de prisonniers français que l'attaque allemande était escomptée longtemps à l'avance. Un major français, commandant d'un bataillon du 101e de ligne, déclara qu'on savait dans les lignes françaises *ue l'assaut se produirait le 15 juillet; aussi tous les préparatifs pour résister à l'attaque étaient-ils pris el l'infanterie groupée en masses compactes. Les faibles détachements, occupant les positions avancées avaient reçu l'ordre de se défendre jusqu'au bout. L'artillerie légère avait été ramenée en arrière. Les batteries étaient cachées aux regards de l'ennemi et avaient l'ordre de ne pas tirer. Une heure avant le déclanchement de l'offensive, le commandant téléphona au chef et aux autres régiments que l'attaque se déchaînerait a 1 h. 10 du matin et qu'il fallait se préparer à subir l'assaut. Le succès obtenu par nos troupes, malgré toutes les mesures de défense, est d'autant plus appréciable.S'il fallait une preuve de la façon dont les Français ont été culbutés, malgré tout, dans leurs positions avancées, on la trouverait dans ce fait que plusieurs divisions allemandes se sont complètement ravitaillées avec les vivres trouvés dans les dépôts français. * * Berlin, 18 juillet. — Officieux : Le feu d'artillerie qui prépara l'attaque de l'armée du général von Einem, dans la nuit du 14 au 15 juillet, a égalé en puissance et en durée celui qui avait précédé les offensives dans la Somme, en Flandre et dans l'Aisne. Cependant, la contrée vallonnée et très boisée offrait de grandes difficultés pour permettre un tir efficace. Le front e nemi a été, au cours de ces trois dernières années, transformé en un système de défense complet, et après les offensives antérieures l'adversaire se trouvait aujourd'hui parfaitement préparé à l'attaque. Les Français, en effet, escomptaient un assaut dans ce secteur et s'y étaient préparés avec tous les moyens à leur disposition. Nonobstant, l'artillerie allemande, préparant l'at% laque, lit taire le feu de l'ennemi et mit en peu de temps les batteries françaises hors de combat. Une heure avant le déclanchement de l'attaque, l'artillerie française qui, au début, répondait assez bien à l'ouragan de feu et d'acier des Allemands, était complètement réduite au silence. Les troupes d'assaut purent s'avancer à la pointe du jour sans être le moins du monde inquiétées. Én moins d'un quart d'heure, la première ligne française, transformée par les grenades allemandes en un désert chaotique, était prise d'assaut. Les Français avaient déjà, dans une fuite précipitée, évacué leurs positions. Ceux qui voulurent se défendre et résister furent tués ou ensevelis sous les décombres. De nombreux groupes s'avancèrent, les mains en l'air, au-devant des Allemands et furent évacués sur les derrières. Aussitôt les pionniers et les soldats travailleurs s'occupèrent de remettre ies voies en bon état et, entre 8 et 9 heures du matin, les premières batteries et colonnes purent traverser la zone des entonnoirs. Les tentatives des Français pour rejeter les Allemands en arrière échouèrent lamentablement. Un grand succès lactique avait été remporté par nous avec des sacrifices insignifiants. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 10 juillet (3 h.). Entre Aisne et Marne, nos troupes surmontant la résistance de l'ennemi qui a amené de nouvelles réserves, ont réalisé hier en fin de journée une avance sensible et accru le chiffre de leurs prisonniers. La bataille se peursuit avec acharnement. Sur tout, le front à l'Ouest de Beims, nos troupes ont mené hier de vives attaques. Au Sud de la Marne, nous avons repris Montvoisin et rejeté l'ennemi aux lisières Est d'Ocuilly. Au Nord de la rivière, nous avons réalisé des progrès dans le bois de Boi ainsi que dans le bois de Courton entre Poterne et Peuray et porté nos lignes à 1 kilomètre à l'Ouest. Plus au Nord, les Italiens ont enlevé le moulin de l'Ardre et conquis du terrain dans la région de Bouilly. Au cours de ces actions, nous avons capturé 4 canons et 30 mitrailleuses et fait 400 prisonniers. Entre Montdidier et Noyon. ainsi qu'en Wœvre, des coups d£ mains sur les lignes | ennemies nous ont permis de ramener des prisonniers. ; Paris, 19 juillet (11 h ), î La bataille commencée hier entre l'Aisne, et la Marne a continué toute la journée avec ; une extrême violence. j Les Allemands réagissant sur toute la ligne avec des réserves importantes ont tenté d'arrêter notre progression. En dépit de leurs efforts, n#us avons poursuivi notre avance sur la plus grande partie du front. À gauche, nous nous sommes maintenus sur les plateaux au Sud-Ouest de Soissons et dans la région de Chaudun. Au «entre, nous avons dépassé de 3 kil. en certains points la ligne Vauxcaslille-Villers, Ilélon-Norroy sur Ourcy. A droite, nos troupes ont conquis de haute lutte le plateau au Nord-Ouest de Monnes,la hauteur au Nord de Courchamps et progressé au-delà de Torcy. Le chiffre des prisonniers actuellement dénombrés par nous dépasse 17,000, dont 2 colonels avec leur état-major. Nous avons pris plus de 360 canons, dont une batterie de 210 mm. 4 ¥ Londres, 18 juillet. — Officiel ; Au cours d'une heureuse opération locale exécutée dans les environs de Villers-Bretonneux, les Australiens ont avancé leur ligne au Sud-Est du village sur un front d'un mille; ils se sont emparés de deux canons de campagne et de mitrailleuses et ont fait un certain nombre de prisonniers.. Nous avons amélioré nos positions à l'Est d'Hébu-terne, prononcé une attaque fructueuse au Sud de ce village et repoussé des troupes d'attaque allemandes au Sud d« Bucquoy. Au Sud-Est de Robecq, une attaque efficace a laissé 30 prisonniers entre nos mains. X a Guerre sur mer Londres, 18 juillet.—On mande de Tokio à l'Agencé Reuter : — Lorsque l'explosion s'est produite à bord du vaisseau de ligne « Kawatchi », il y avait 1100 hommes à bord; i'X) d'entre eux seulement ont été sauvés. Caen, 19 juillet. — Un incendie s'est déclaré à bord du vapeur charbonnier « Brignogan», amarré dans le nouveau bassin du port de Ca«n. Le feu a déterminé une forte explosion, qui fut entendue da s toute la ville et fit malheureusement des victimes. Il y a eu cinq tués et neuf hlessés. Le vapeur a été très fortement endommagé. Berlin, 17 juillet. — Officiel. Nos sous-marins ont encore conlé, dans la partie occidentale de la Manche, trois vapeurs et un voilier jaugeant au total plus de 31,000 tonnes brut. Parmi les navires coulés se trouvait le vapeur de transport de troupes américaines « Cincinnati » (16,339 tonnes brut) qui a été torpillé en plein convoi de transport puissamment protégé. Berlii, 20 juillet.—Nos sous-marins ont encore coulé 16 500 tonnes de cale brut dans la Mer Septentrionale.EN RUSSIE Zuri'-h, 18 juillet. — On mande de la frontière suédoise à la « Neue Zurcher Zeitung » : — De nouvelles troupes de l'Entente débarquent tous les jours sur la côte de Mourmane, qui paraît destinée à devenir la base d'importantes opérations. Des navires de guerre anglais patrouillent au large de la côte de Mourmane. Stockholm, 19 juillet. — Le général Dietrich, commandant des traupes thèques-slovaques, a été victime d'un attentat au moment où, après la prise d^ Nicolaicf, il se rendait à l'hôtel de ville pour y installer une nouvelle administration. A peine U général s'était-il engagé sur l'escalier, qu'un homme a lancé contre lui une grenade à main qui n'a pas explosé. Le coupable a tenté de s'enfuir, mais a été lue à coup* de feu. Aucune pièce permettant d'établir son identité n'a été trouvée sur lui. Londres. 18 juillet. — On mande de Tokio au « Daily Express » : — M. Sneyerow, membre de la Commission d'alimentation de Moscou, a été chargé de prier le gouvernement chinois de rapporter l'interdiction d'ex-porler des vivres de Mandchourie en Russie M. Sneyerow affirme que ces exportations ne profiteront pas aux Allemands. Londres, 18 juillet. — On mande de Tokio au Times » à la date du 15 juillet que le Conseil diplomatique s'est réuni à cette date pour approuver la décision du gouvernement en vue d'une interventi n commune de l'Amérique et du Japon dans les affaires russes. 1 e conseil a décidé de s'ajourner à la suite de l'opposition de deux de ses membres qui estiment que la situation en Sibérie n'est pas assez critique pour justifier l'intervention japonaise. Paris, 18 juillet.— Les journaux annoncent que les pourparlers engagés entre le Japon et les Btats-Unis au sujet d'une intervention joponaise en Sibérie semblant devoir aboutir. Londres, 18 juillet. — On mande de Pékin au Times que les Tchèques-Slovaques, partis d'irkantsk, s'avancent dans la direction du Transsibérien, au Sud du lac Baïkal. Moscou, 19 juillet. — Les dernières nouvelles reçues à Moscou annoncent que la ville deJanoslaw, sur le Volga est tombée au pouvoir des Tchèques-Slovaques.Copenhague, 18 juillet. — On mande de Saint-Pétersbourg que ju'ici on a enregistré dans cette ville 963 cas de choléra. On manque de médecins, d'infirmières et de fournitures médieales. La situation serait effroyable. Stockholm, 18 juillet. —Les journaux annoncent que l'épidémie de choléra qui sévit à Pétrograd a eu pour conséqnence la suspension du service maritime entre Stockolm et Pétrograd. Berlin, 19 juillet. — On mande de Rotterdam à la « Gazette de Voss » que des communications confidentielles ont été reçues à Londres de l'ambassade anglaise à Tokio, disant que le Japon a complètement changé d'avis au sujet de la situation en Sibérie. Le Japon laisse négocier son représentant avec le gouvernement des Soviets, afin d'obtenir des garanties pour le maintien de l'ordre à l'Est et se déclare prêt à retirer la plus grande partie de ses troupes qui occupent Vladivostock. 1 11 ne faut pas s'attendre à ce que le Japon profite des événements actuell pour servir, en Russie, les i intérêts étrangers ou même ses intérêts propres. Les' déclarations du président du Conseil japonais à un correspondant anglais sont caractéristiques à ' cet égard. Le président est d'avis que la situation dans l'Asie orientale ne justifie pas à priori des mesures d'ordr» militaire. Ces communications ont fait profonde impression î. à Londres. On estime que les projets anglais en Sibérie sont condamnés d'avance, vu qu'il n'y a rien à entre-5 prendre là-bas sans le concours du Japon. Les informations de correspondants hollandais à Londres confirment les bruits recueillis par la « Gazette de Voos ». 4me année. — N° 168 JOl Pi, AL QlOTIDiKiV — Le iV : ÎO centms Dimanche=Lundi 21=22 Juillet I91£ M—mtSaMMMBMWB—e——PBBW5WWH—Wl II I ■ I O ■HMMJLUBAUiJUm I IlIllW HM'fi''WdfyiI Ml I m m I I. maaa&aaMBggWHMW fcfcVM MiWr^dfI ' r 1 1ME—■Bg?aa

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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