L'écho de Sambre et Meuse

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15 februari 1918
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s.n. 1918, 15 Februari. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m32n58dr32/
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Aancnces la ligne 0.40 A*m. financ (avis d'ass. de sec.) » 1.00 Néerolejie » 1.00 Faits divers fin » 1.25 Faiti divers cerps » 1 50 Chronique lecale » 2.00 Réparations judiciaires » 2.00 L'Echo de Sambre & Meuse JOUR3VAL. QUOTIDIW3V Admms ration-Kedac u>n J.-B. GuL . A1.U 37, rue Fosses Fleuris, Namur BiTI'H liHjWO—Mn MWMiiKO liilliu lu il Les Connuniqués des Beillgérants TURCS Constaatiiiopla, 11 février (officiel). Daus la biio de Tachaudarli, une barque ennemie a été efflaaceaaent bembirdée par kos batteries da la côte. Le* occupants — le capitaine et 3 hommes — ent été faits prisonniers. Par ailleurs, risn de particulier à ai-gaaler.ANGLAIS Londres, 12 férrier (officiel). La nuit deruière, uu détachement ea-aemi a tenté d'&xéeuter ua oup de maim eaatre ua de nés postas établi au nord-est d'Mpeky; il a été mis ea fuite par netre feu. I flloi* soir, des régiments de Manchester •ut efleaeement attaqué les tranchées allemandes établies à l'Oaest de La Bassée. Nos troupes oat perdu peu d'hommes, tout ea infligeant des pertes sensibles à l'eaaemi; elles oat ramené 7 prisonniers •t 1 mitrailleuse. N )t uatreailies oat fait des prisonniers sur différents points du front. Nous lisons dans « La Belgique » : IBIANIE-OUKRAIMM Un regard jeté sur la carte de l'Eu -ope sud orientale fait comprendre l'attitude des Puissances cmtiàles vis-à-vis de la Roumanie. Elles viennent de signer la paix avec l'Oukraine et se disposent à l'exploiter économiquement. La Roumanie, eoiucéa entre la H >sgrie et la nouvelle république serait un obstacle aux communications, et la prolongation de l'état de guerre avec elle compromettrait l'ccivre économique de Brest Litovsk. La Qaadruplica, pressés d--3 recueillir les fruits de sa diplomatie, pareil avoir lait des démarch9s dans ce sens. La démission du Golonel Bcatianu semble ca être la conséquence immédiate. Oa conçoit que l'bomme d'Etat qui rompit ea 1916 l'alliance avec l'Autriche pour ae ranger aux côtés d« l'Enteate ae soit ni à Yieaae ai à Birlin < persona grata ». Il aurait été remplacé par le général Ave reicu, qui passe pour partisan de la paix. Il est doac vraisemblable qui les pourparlers aereat prochainement entaméa. Les déclarations laites par M. Rizow, ambassadeur de Bulgarie à Barlin, à an délégué de l'Agence Télégraphique Baisse, fournissant des données intéressantes sur la teuraure que peu créât prendre les négociations au point da vue territorial. Ce diplomate est d'avis qae si la Reu-manie fait à ses pays des concessions du eété de la Dobrouieha, elle pourrait obtenir une compensation en Bessarabie, l'Qa-kraine ayant déclaré son désistement au •ujet da eitte centrée. Dïhs le b&t de liqaider la situation dans le Sud-E>t, les Puissances centrales se montreront peut-être assez cou antes vis-à-vis de la Roumanie malgré l'attitude de ses gouvernants en 1916 Lt solution de ce côté ne tardsra en tout cas pas à intervenir et le? promesses faites aux Roumains par l'ancien Empire russe pourraient se réaliser aux dépens de celui-ci. Les négociations avte M. TYotiki sont, au contraire, interrompues, les Puissances centrales étant naturellement peu portées à admettra sa distinc ion entre l'état de guerre et la reprisa des rapports pacliques •t peu soucieuses de conclure un traité avec ua gouvernement aussi chancelant que celui du Soviet. Da fait, l'attitude équivoque du délégué russe, les nouvelles es les ordres contra dictoires de l'Agença Télégraphique de Pétrograd font supposer que les m»xima-listes cherchant à g gaer du temps chez eux et des adeptes à l'étranger. Les diplomates de la Qasdruoiica ne se prêteront pas à cette tactique et il est à présumer que les déclarations de leurs gouvernements mettront prochainement la situation au net. Il convient, en attendant, suivant le conseil du comte Andrassy dans le «Pester Lloyd » de placer derrière les nouvelles venant de R'isBie un gros point d'interrogation.iiin r iran Négociations de Paix A BREST-L1TOVSK — Bariîn, 12 février. M. von dam Basscha, skis secrétaire | d'Etat des affaires étrangères, a reçj les chefs des partis da Rsichssag et leur a exposé ea détail l'état des négociations de paix de B eat-Litovsk. — Barlin, 12 février. Les chefs des différents groapes du Reichstag se montrent en général très seepti-ques au sujet des déclarations de M. Trotzki concernant la cessation de l'état de guerre avec l'Allemagne. Cette déclaration, en effat, crée uae situation assez obscure; c'est uae situation intermédiaire estre la guerre et la paix, qai est inacceptable au point de vue des relations ultérieures entre les deux pays. Si M. Tre.zkl déïira conclure une paix loyale, il était de sen devoir de ae pas interrompre les négociations à B.-eat-Li-tovsk.L'état de paix semporèe le rétablissement des relations politiques et éaonomiqaes, comme il appert da la coaclusion de la paix avec l'Oakraiue. Lî situation actuelle edt inadmissible tous tous les rapports. Aussi, est ca avec «a intérêt très vif qu'oa attend la réponse da geuvernemant allemand aux déclarations de M. Trotzki, après en avoir conféré avec lea autre) Puissances oaliséas. Le secrétaire d'Etat, M. von Kuhlmann, i rentré aajourd'hui à Berlin, aura un entretien avec le chancelier de l'Empire, et tous deux se rendront alors auprès de l'Empereur pour délibérer sur la situation.t Las déclarations de M. Tto'zki oat été • provisoirement prises peur information par le gouvernement allemand, sans qu'aucun eegggemant ait été pris par nous. Au contraire, nous possédons une entière • liberté d'action envers la Russie, tandis qae le gouvernement bolehevisfce est, de son côte, lié par ses déclarations. Nous ne sommes pas disposés à nous laisser imposer par M. Trotzki l'endroit , où des négociations ultérieures seront t éventuellement reprises. Ni Pétrograd, ni aucune ville neutre no ^ saurait ê:re choisie comas siège des déli-, bératioss à vesir. Nous no sommes nullement disposés à laisser embrouiller les négociations par les espions au service de l'E«tente. J D'autre part, il n'est pas trop certain que R la sitaation à Pétrograd soi); de nature telle qu'elle laisse entrevoir la sécurité et le s ciimo que réclament les négociations. Si d'ailleurs M. Trotzki estime avoir à faire une déclaration quelconque à notre gouvernement, rien ne l'emgôîhe de la taira parvenir à Barlin. Ea ca qui concerne ia démobilisation dos armées russes, les assurances données par la Rassie ae nous apparaissant pas e comme satisfaisantes, et il se pourrait tri; e bien que nous nous trouvions ici devant a «no mai œuvre. Les informations rsçaas ici no permst-e tant pas d'affirmer qae les négociations de r paix avee la Roumanie soient déjà s a ta méas. 6 La retraite da Cabiaet B -atianu lei retardera vraisemblablement. Q Le Cabinet Averescu a été définitive-ment constitué et a pris en mains la direc tion des affaires publiques. r — Budapest, 12 février. r Bu « Pester Lloyl »• : — Le<s télégrammes de Brest-Litovsk no font pas mentitn d'une répsnse qu'auraient faite les délégués d« la Qjadraplioe à la .- déclaration de M. Trotzki, ce qai iadiqae r clairement qu'elle se t'estime pas ecgsgée i vis-à-vis de la Russie. I II est indispensable que nous rechar-) ehions quelles sont les raisons qui ont incité le gouvernement de Pétrograd à ten-•- ter de créer au état intermédiaire entre la fia de la guerre et la concision d'usé ', paix régulière n Peut être a t il voulu, n'ayant pas réussi ), u empêcher la signature du traité de paix r avec 1 Oukraiae, se réserver le meyen d'en )- détruire plus tard les effats. Voilà una éventualité vis à vis da i- laquelle nous devons avoir pleine liberté Q d'action. — Amsterdam, 12 février : a Les jeurnaux consacrant de longs articles à ia conclusion de la piix. s La « Haadeisbiad » écrit : 9 — L'intervention d uae solution rapide L. avee l'Osk aine doit sans nul doute avoir 8 profondément i&fiaencé le gouvernement russe. lt II apparaît aujourd'hui clairement que l8 Entente n'a plus rien à espérer de l'Est. a Et il est impossible à la Roumanie de con- 0 tinuer la guerre, alors que ses voisins immédiats ont déposé les armes. 5 La guerre est donc virtuellement termi-jg née au front de l'Est. |S C'est le commencement de la fla de la s guerre mondiale. > is Da « Tijd » : é —Las Puissances de l'Eatente appren-it dront sans nul doute prochainement quelles sont les conséquences terribles de la li-é bsrté d'action que l'Allemagne s'est con- 1 quiss à ses frontières orientales. » e UN DISCOURS DE M, WILSON — —_ — Washington, 12 fevrier : Dans la séance du Congre» de ce jour, M. \\ ilson a prononcé le discours suivant : — J'ai eu l'honneur de vous parler, le 8 janvier dernier, des buts de guerre tels que se les représente notre peuple. Le président du Conseil anglai» s'est exprimé dans le même sens à la date du 5 janvier. Le 24 janvier suivant, le Chancelier de l'Bmpire allemand et le comte Czernin, premier ministre ^'Autriche-Hongrie, ont répondu à nos déclarations. Ce nou» a été une grande satisfaction de voir que le vœu exprimé par nous, notamment en ce qui concerne la pubhuite à donner à nos vues à ce sujet, ait été rempli à souhait et que le monde entier a pu prendre connaissance de nos déclarations. Il y a lieu de remarquer que la réponse du comte Czernin, qui s'adresse tout particulièrement à ma personne et à mon discours du y janvier, soit conçue dans une forme amicale. Le comte Czernin, en effel, estime que mes déclarations se rapprochent singulièrement des vue» propres de son gouvernement et u'e«t pas éloigné de croire qu'une hase pourrait être trouvée pour la discussion des buts que poursuivent nos deux gouvernements.Cependant, il est de mon devoir de déclarer que la réponse du comte Czernin est très vagne et embrouillée. Elle s'attache plutôt à relever les côtés accessoires de la question qui nous intéresse et glisse rapidement sur les points essentiels qui pourraient nous rapprocher. Les actions et les délibérations internationales ne lui inspirent que peu de confiance. A l'entendre, il est partisan résolu de la suppre»-sion de la diplomatie secrète, mais il estime qu'elle doit être réservée aux généralités, à tout le moins dan» le cas présent, et que les diver»es questions ' particulières, telles que celles qui intéressent le chef ; de l'Etat, cl dout l'acceptation formera la condition sine qua non de la conclusion de la paix par le» ; ving t-trois Etats se trouvant en état de guerre, ne î soient pas soumises aux délibérations communes mais qu elles soient laissées à la discrétion des nations qui ont un intérêt direct à la solution à intervenir. 11 se déclare partisan de la liberté de la mer, mais * désire que cette liberté soit soumise à certaines conditions imposées par l'intérêt de l'organisation internationale.Il désire que les barrières économiques disparais- ' sent, car elles ne peuvent être un obstacle aux ambitions du parti militaire avec lequel il semble être contraint à entretenir les meilleures relations. Il ne fait aucune objection à la proposition concernant la limitation des armements. f — i Derniers Coiielpés te BelligHs ALLEMANDS. Berlin, 14 février. Théâtre da la guerre à l'Ouest. En de nombreux points du front, los Frar çîis et Anglais oat poursuivi lours entreprises de reconnaissance. An Nord de L«ns et en Champagne, de violents combats se sont eogagls à cette occasion. Las Français ent pu prendre oied dans un saillant da nos positions au Sad-Est de T«har». lii Flandre et sur los hauteurs de la Meuse, nos propres fantaasins ont ramené des prisonniers. Rien da nouveau sur les autres théâtres de la gsarre. D8r ersto Generalquartiarmeister, LUDENDORFF. —€0» — FRAHÇMS Paris, 13 février (3 h ). Assez grande activité d'artillerie dans la régioa de Piaoa et au Nord Ouest do Reims. Nou« avons réussi plusieurs coups de m?ti* à l'Est d'Aubériveet dans les Vosges et ramené dss prisonniers. A l'Est d'Asibarmesail, uve tentative anémié sur un de nos petits pestes est : restée sans succès. Nuit calme partout ailleurs. Aviation. 1 Dis avions allemands oit lancé chaqno nuit plusieurs bombes sur Nancy. Trois personnes de la population civile ont été tuées et cinq b essées. Paris, 13 février (11 h ). E i Champagne, après uae cosrte préparation d'artillerie bous avens exécuté ua large coup de maia dsns la région au Sud-Odest de la BuSts du MâSDil, sar un front ( de 1200 mètres enviroa. Nos détackcmsnta ont pénétré dans la t position allemande jusqu'à la treizième lfga», bouleversé les défenses de l'entioml ( et détruit de nombreux abris. Lo ch'fifre des prisonniers faits dépasse la ceitaine. Aviation. Dans la période du l«r au 10 février, nos , pilote» ont abattu virg h "H « vioas alio-, mfinds dont quatorze ont été entièrement détruite et quatoze gravemsat ondom-i magéi. : Armée d'Orient. ^ Actions d'artille'ie à l'embouchure de la Strooms, à l'Ouest de Doiran et su Nord i de Monaatir ' Les avions alliés ont bombardé avee susîèî Savjtk (Nord-Ouest de Sérès), Cos tavo, sur la voie ferréo Streum tza Boira» et les campements bu'garos de la vallée de la Cerna. Cette question, à l'en croire, sera réglée par 1* situation éconemique q«e la gterre entrulner* à s* suite Mais il désire d'autre part que les possessions coloniales de l'Allemagne fassent retour à l'Eiepire fédéral. En ce qui concerne les intérêts russe, il ne désire entrer en négociations qu'avec les peuples avoisinant la mer Baltique ; en ce qui concerne les territoires français à évacuer, il ne délire délibérer qu'avec la France seulement et il en e»t i* miïmc avee les Autrichien» en ce toi regarde la Peiogne. La telulion des question» balkanique» sera réservée dan» sa pensée, à l'Autriche et à la Turquie, et le sort de» population» se trouvant «ou» la dépendance du gouvernement turc actuel, sera laissé à la discrétion du gouvernement ettoman. Après qu'un accord aura été conclu au sujet 4e ces question» particulière», il ne voit aueua inconvénient a la constitutio» d'une Confédération de» Nation» dont la tâche sera d'eiapêcher une puissance quelconque de brouiller la bonne entente entre les peuples. Il doit apparaître tlairement a«x yeux de teus, après les leçons de ia guerre actuelle, qu'une paix générale conclue sur une base allemande est devenue une impossibilité virtuelle ; qa'il fant une paii telle i tout le moins que nous pouvons l'espérer, après les all're» et le» souffrances gue nous a coûté la guerre actuelle. La méthode çue préconise le Chancelier de l'Empire est celle da Congres de Vienne. Nous ne pourrions et nous ne voulons pas ea venir jà. C'est aujourd'hui la paix du monde qui constitue l'enjeu de la lutte. Ce que nous voulons, s'est une organisation des peuples basée uniquement sur le Droit et la Justice, [ et non pas sur des tiases instables. Peut-être bien que la comte Herlling ne s'ea rond pas biea compte et qu'il réside toujours dans sa tour d'ivoire. Me se souvient-il donc plus des résolutions du Reichstag, à la date du 19 juillet dernier, ou les passe-t-il intentionnellement sous silence ? Ces résolutions concernaient expressément la conclusion d'une paix générale et «on pas la conclusion d'uae paix séparée avec tel ou tel Htat déterminé. La paix mondiale dépend uniqueme«t de la solution des problèmes internationaux, dans le sens que j'eus l'honneur d'exposer au congrès dans «ion dernier message. Ces problèmes intéressent le monde entier et ne peuvent donc être résolus que dans un esprit d'équité absolue, en tenant compte des aspirations et des destinées naturelles, ainsi que des intérêts politiques des peuples Ces problème» ne se divisent pas et n» sont pas sujets a des solutions séparées Aucun peuple ne peut être exclu de leurs avantages. Le sort de l'humanité e»t intimement lié à la paix qui interviendra, et en vue de la conclusio» de cette paix, il ne sera tenu compte d'aucun résultat militaire. Le comte Hertling se rend-il bien compte qu'il parle aujoàrd'hui devant le tribunal de l'humanité ' tout entière, et qie les peuples s'intére»»e»t, sur tous ! les. points du globe où la guerre a porté ses ravages, : aui paroles des hommes d'Etat au sujet de l'aboutis-; sement de ce conflit '? La résolution prise par le Reichstag, au mois de juillet dernier, a accepté d'ava»ce lo jugement de , oe tribunal. ï Ce jugement décide de ne pas approuver les annexions, ni d'accorder des indemnités, de refuser des ' dommages-intérêts ni d'imposer aucun dédoma- 1 , gement ! Aucun peuple ne se verra placé sous la tutelle ; d'un autre Etat par décision d'une conférence internationale, ni par un accord conclu entre les adversaires d'hier Les aspirations nationales devront être respeciées. t Les peuples ua seront gouvernés et déminés i 1 qu'avec leur propre assentiment. Le droit de disposer de leur sort n'est pas une phrase creuse ; elle ai constitue une base d'actio», que les hommes d'Etat ai ne sauraient tenir pour inexistante. d' La paix ne pourrait être qualifiée de générale, si la Conférenee de la paix ne tenait aucun compte de leurs aspirations et ne s'efforçait de leur donner satisfaction. Tous les participants à cette guerre doivent former un tout indivisible, pour les questions qui les — intéressent particulièrement. In effet, la paix que nous désirons e»t une paix garantie solidairement par nous tous, qu'il nous sera ci possible de rendre durable et dont chaque clause p. doit emporter l'approbation générale, de telle façon s< qu'on pourra dire qu'elle sera juste et équitable et ne constituera pas un marchandage entre les chefs „ d'Etats. f- Il n'entre pas dans les intentions des Etats-Uni» de la s'immiscer dan» le* alfaires européennes, ni de se ci constituer l'arbitre des discussions territoriales ci européennes. Ils considèrent qu'il serait indigne d'eux de profiter de la faiblesse ou du désarroi de u'importe quel p peuple pour lai imposer leur volonté. ^ Ils ne verront aucun inconvénient à ce qu'on leur d démontre que la solution proposée par emx n'est pas la plus rationnelle ni la plu» durable. Les Etats-Unis sont, en effet, entrés dans eette „ guerre parce que, volontairement ou involontaire- fj inènt, ils ont eu à subir leur part des souffrances et [ des injustices de la part des militaristes allemands, j qui ont troublé la paix et la sécurité de l'humanité. Les coudition» de paix les intéressent donc au même titre qu'une autre nation appelée au rôle pré- j"! pondérant pour le maintien de la civilisation. Pour leur part, ils ne voient aucune possibilité de conclure une paix durable, si les causes qui amenèrent le conllit ne sont pas écartées et que leur retour ' ' soit rendu totalement impossible. (' Les causes primordiales de cette guerre doivent ^ . être cherchées dans la méconnaissance des droits des ® petites nations et des race» qui ne possédaient pas le . pouvoir de faire valoir leurs droit* raciques et do dé- j terminer elles-mêmes la forme politique de leur gouvernement.Il faut qae le reloue de cet état de choses soit ren- ® du impossible dans l'avenir. Pour atteindre ce but, les nations qu'anime l'esprit do justice et d'amour île* peuples, mettront toutes les force» dont elles dispoieat au serfice de cet idéal. d Je demande pourquoi les questions territoriales et b politiques pouvant être résolues entre les grandes ' puissances présentant une surface considérable nui se considèrent somme lésée» par la conclu»ion de traités, il n'en serait pa» de même, comme le deman- c dent le Chancelier de l'Empire et le comte Czernin, „ des questions économiques? * Le comte llertling demande que les questions économiques «oient résolues par des accords internatio- c naux, j Pourquoi ne veut-il pas qu'il en soit de même pour les autres questions pendantes? Pourquoi ne t, désire-t-il que des concession» unilatérales? r Le eomte Czerain voit trè» clairement tuelles bases pourraient être proposée* pour la eonclusio» de la „ paix mondiale. 11 s'aperçoit que le rétabli»sement d'un royaume ti indépendant de Pologne, composé de populations r d origine polonaise inconteitable, doit former l'objet s d'ua accord européen et est prêt à /soaserire. A D'autre part, la Belgique doit être évacuée et rétablie, quels que soient les sacrifiées que cette à évacuation et ee rétablissement puissent entraîner, s quelles que puissent en être les conséquence» t Satisfaction pleine et entière doit être donnée aux aspirations nationales, dan» l'empire même, dans l'intérêt commua de l'Europe et de l'humanité. Quand le comte Czernin aborde les questions qui intere»sent particulièrement l'Allemagne et la Turquie, il se contente de nous renvoyer a ces puissan-i ce* ; cependant il deit reconnaître qu'au regard des principes qu'il défend et se déclare prêt à les mettre ( en principe, qu'il est plus facile pour l'Autriche- ( Hongrie que pour l'Allemagne d'accepter les propo- f sitions de paix telles que les ont formulées les Etats-Unis. I Il serait même allé plu* lois s'il n'avait été retenu i par son alliance avee 1 Allemagne et la dépendance i où se trouve l'Autricke vi*-à-vis de ce pays. 11 ne m'apparait pas clairement si ces deux gouver-1 nenients pourront continuer à échanger sur ces points leurs idées propres. ( M. Wilson énumère alors les quatre bases sur les- 1 1 qaelles il estime qu'une paix durable poarrait être < 1 conclue. | Ces bases sont, en résumé, que les peuples et les différentes puissances ne pourront passer sous une aatre souveraineté au gré des eoatractants comme J s'il s'agissait de simples objets. ( La solution des questions territoriales, nées de cette . ! guerre, se poursuivra en faveur et dan* l'intérêt pro- ' pre des populations intéressées et non pas dans celui ' des parties contractantes. Les aspirations nationales nettement énoncées 1 . recevront la plus grande satisfaction qu'il soit possi- < ble de leur assurer, sans que soient introduit» de . nouveaux éléments de diseorde et de désunion, qui vraisemblablement continueront à mettre en péril la paix de l'Europe et, par conséquent, la paix du < » monde. , | Voilà les bases sur lesquelles il e»t possible de < J discuter. Et ayant qu'une paix de cette nature nous 5 soit garantie, il ne nous reste d'afitre alternative que de contiamer la lutte. Pour autant qu'il nous a été possible de nous en assarer, ce» principes, fue nous considérons comme fondamentaux, sont reconnus partout comme une nécessité, saut pour les porte-paroles d'un parti militaire et annexionniste en Allemagne. Ceux qui ailleurs les ont repoussés n'étaient qu'une infime minorité et ne possédaient pas l'ascendant né-5 cessaire pour faire entenclre leur voix. ] ' C'est une vérité tragique que de dire que ce seul . parti en Allemagne est apparemment prêt et aussi en état d'envoyer à la mort des million» d'homme» J r pour empêcher l'avènement de ce que le monde entier reconnaît aujourd'hui comme juste et droit. Je ne serais pas l'interprète fidèle des sentiments 5 du peuple des Etats-Unis si je ne déelarais pas que i nous ne sommes pas entrés en guerre pour une futilité et qu'aujourd'hui il est trop tard pour re- 1 brousser chemin. 1 Nos ressources sont à cette heure mobilisées ! partiellement et nous ne nou» reposerons pas avant 1 î qu'elles ne soient toutes mobilisée». I No» armées s'embarquent rapidement pour lo front et leurs départs s'accéléreront encore. | f Toutes nos forces seront mises an «ervice de cette , guerre de délivrance, guerre qui doit mettre un . terme aux projets de domination d'un groupe égoïste ' de souverains autocratiques. i s Quelles que soient les difficultés à surmonter, nous 3 demeurerons immuables dans notre force, bien décidés à ne pas continuer à vivre dans un monde dominé t par la force et le» intrigues. 2 Nou» croyons que no» aspirations au sujet d'une situation internationale basée sur la raison, la justice 1 | et l'intérêt commun de l'humanité tout entière sont i celles de tous les homme» éelairés, qaeljle que soit 5 leur patrie. , Sans le nouvel ordre de choses, le monde ne connaîtra pas les bienfaits de la paix et une existence insupportable serait le lot de l'humanité. d Avant entrepris cette tâche, il faudra bien (ue nous î > la menions à bonne fin. I J'estime qu'il n'est pas nécessaire d'ajouter que mes paroles ne doivent pas être interprétées comme s ' une menace " ; Ce sentiment est étranger à notre peuple. Si j'ai parlé de la sorte, c'est uniquement pour que 3 s le monde entier sache quel est le véritable esprit qui anime l'Amérique et que notre amour pour le droit " « et l'autonomie des nations ne sont pas que de vaines ! paroles, que nous sommes décidé» aux actes et fermement résolus à ne prendre des repos que lorsque s • nous aurons obtenu satisfaction. i La puissance des Etats-Unis n'est dirigée contre aucun peuple; ils ne l'utiliseront jamai* dans un but agressif, dans un but d'annexion ni poar satisfaire dos intérêts égoïstes Ils la mettront uniquement au service de la Liberté. Opinions de la Presse — Berlin, 13 février. Du « Eerliner Lokal Anzeiger » : — Alors que M. Wilson trouve que les discours du comte Herlling restent dans le vague, il est plutôt permis de dire que les flots troubles de son éloquence sont une fois de plus incompréhensibles. Le Tribunal de l'Humanité qu'il déclare compétent pour appliquer ses principes n'est, en somme, qu'un tissu de phrases destinées à masquer sa volonté, de laisser les Etats anglo-saxons traiter les Puissances centrales en mineurs autour du tapis vert des nége-ciations. » De la « Gazette de Voss » : — Le tribunal de l'Humanité de M. Wilson masque l'intention des Etats-Unis de présider un tribunal qui déciderait non seulement du sort de l'Allemagne et de l'Europe, mais aussi du partage de l'univers. » De la « Tâgliche Rundschau » : — Cette fois, M. Wilson a employé un langage plus civilisé que celui dont il se servait auparavant, niais il n'a pas abandonné ni son ancienne tactique de surexciter la haine en Allemagne, ni sa tentative de créer des conflits entre les Puissances centrales Il n'a pas plus perdu de vue son but principal qui consiste à permettre aux anglo-saxons de dominer le monde sous la raison sociale « Ligue des peuples ». De la « Gazette do la Bourse » : — Si M. Wilson est d'avis que le discoarg du comte Czernin met plus nettement en lumière les bases d'une paix générale que celui du comte Hertling, le président des Etals-Lnis devrait ne pas oublier que ces deux hommes d'Etat n'ont pas que des intérêts communs à défendre ou, en d'autres termes, que les buts de guerre de l'Autriche-Hongrie peuvent être différents de ceux de l'Allemagne. L'Alleoaigne ne peut pas abandonner purement et simplement tous ses gages, sans être assurée d'une compensation adéquate sous forme de garantie que son territoire restera intact. » De la « Volkszeitung » : — Contrairement à ce que M. Wilson pense avoir découvert, il n'existe aucune contradiction entre les buts de guerre de l'Allemagne et ceux de l'A*friche-Hongrie » De la « Gazette de l'Allemagne du Nord » : — Le nouveau ton dans leiuel est conçu le discours du président des Etats-Unis constitue un progrès réel, mais ce message ne nous apprend pratiquement riea de nouveau. Ni nous, ni no» alliés ne mettons des obstacles à la conclusion de la paix, mai» ce sont les propres alliés de M. Wilson qui agissent ainsi. » 11 convient que le président des Etats-Unis gagne tout d'abord ses alliés à ses principes, dont ils n'ont rien voula adopter jusqu'à présent Il serait à souhaiter que M. Wilson, qui prétend ne pas ebereher à se mêler des affaires de l'Europe, ni à se poser en arbitre mondial à propos des questions territoriale» européennes, revienne »ans restriction aux principe» considérés autrefois comaie «acrés par le» .Etats-Unis, c'»»t-à-dire à la doctrine de Monroë. Jus<u'ici, ses propositions aboutissent simplement à impoter une paix anglo-saxonne à l'univers Ce ne serait pas là une paix durable, mais une domination tyranniqiie de l'Angleterre et des Etats-Unis » 'MUi m IHtl m i En France. — Paris, lt février : L' « Ecko do Paris » apprend que M. Ciomoaeoau a inspecté plusieurs aseteurs da front ainsi fue los travaux da défense faits on vue âe résister à une offensive allemande. Le Président du Conseil est reatré eette nuit à Paris et rendra comyt9 demain à ses collègues do ses constatations. Le ministre do la guerre a ordonné d'appeler immédiatement sous les drapeaux tes fils d'étranger qai ont négligé d'tp cer et qui ont par suite acquis la nationalité française. — Paris, 13 février : La Fédération socialiste da département de ia Soiae a discuté dimaache dernier la préparation du Congrès socialiste national convoqué pour lo 17 fevrier. Au cours de cotte séance, la majsrité, fldè e au gouvernement, a subi un grave échec, ee qui prouve combien le mouvement pacifiste gsgne du terrain en France. La motion appuyée par la minorité a été votée par 4,730 voix, alors que celle des socialistes gouvernementaux ne recueillait qne 1,470 voix. DERNIÉRES DÉPÊCHES — Madrid, 2 février. L'aetivité des sous-marins est extrêmement animée dans la Méditerranée. 110 hommes de 1 équipage du vapeur italien « Caprena >, 8000 tonnes, ont débarqué au port de Villajoyosa, dans la province d'Alicante. Ce vapeur fut coulé sur la route de Gibraltar à Torrevieja. 41 hommes de l'équipage du vapeur français « Ville de Verdun » sont également arrivés à Alicante; leur navire fut détruit entre Marseille et Alger. Le capitaine fut fait prisonnier. Le vapeur italien « Daque de Genova » (11.000 tonnes), fut, comme oa l'a déjà signalé, torpillé au large de Vaioncia; il s'est mis, presque sombré, sur les récifs au largo du port de Sagnat. 5 hommes de l'équipage comportant 14& têtes ont trouvé la mort. 5 passagers du vapaur « Sardinia » ent débarqué a Gibraltar; leur naviro, venant au milieu d'un convoi des lados, fut attaqué près do la tdto algérienne et a échoué. jLes autres passagers et l'équipage sont piobablemant sauvés; une autre information dit qu'il s'agit du vapeur « Sertonia ». Le valeur français * Ataéricau » a fait naufrage; il transportai) 750 toan-s marchandises es bai^o;s de i A gieter e à Marseille. La destruction du vapeur espagnol « Sébastian » (4500 tonLes) ve ant de New-York avec une csig heu, comme d'hafiuuae, a m Pi a ? ententophde, de jeter des cris d'indignation.< L'imparcial » fait remarquer que j l'Allemagne devrait, au lieu de couler les 4me année — N' 38 Le N° i JLO centimes Vendredi lé Février 191$

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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