L'écho: journal régional hebdomadaire

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s.n. 1917, 20 Mei. L'écho: journal régional hebdomadaire. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8c9r20tf6k/
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SEPTIÈME ANNÉE N<> 20. Le Numéro : DIX CENTIMES DIMANCHE 20 MAI 1917. L'ECHO JOURNAL HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration î 106b, Rue de l'Arbre-Bénit, 108b, Bruxelles. Directeur : Georges GHISLAIN. Service de vente et publicité : Montagne-aux-Herbes-Potagères, 52, Bruxelles. Abonnements : SIX mois. fr. 2 KO. UN c L'ACCAPAREUR Revue de la Semaine. - Au Pilori. - Les Sottises. - Abus à Koekelberg. - ta peur de " l'Echo ". - A Anderleeht. - A Sehaarbeek on craint la lumière. - Les Coins clairs. ~~ ' I, ———-tfmraw——i——m— h—lin —iii 11111 iibiii m, ni,, m uni - - m. Avis à nos Vendeurs Le dépositaire général pour la vente de l'Echo est rAGENCE GENERALE DE PUBLICITE ET DE JOURNAUX, 52, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, Bruxelles. A NOS LECTEURS La presse quotidienne et la presse périodique, sont les fils jumeaux d'une même mère la curiosité humaine, prise dans le sens le plus étendu. Seulement leur champ d'investigation est absolument différent : le quotidien doit servir tous les jours, plusieurs fois par jour parfois, les nouvelles du monde entier à ses clients : nouvelles de la guerre, de la guerre sous-marine, de la Russie, du monde entier. Le champs d'action du périodique est forcément plus limité, plus local. A lui, les nouvelles régionales, le récit des Vols, des malversations et de toutes les flibusteries dont nos malheureuses populations sont victimes de la part dïune bande d'aigrefins recrutés à tous les degrés de la hiérarchie sociale sous l'œil placide des autorités trop souvent plus intéressées qu'intéressantes. Faire la guerre aux abus de toute nature te! est notre programme. Nous la ferons avec loyauté, c'est-à-dire en appuyant la critique des abus de tous les détails susceptibles de permettre au public de savoir de qui et de quoi il est question. Nous ne nous occupons pas de patins et de commérages c'est entendu : nous n enregistrons que des informations passées au crible d'une sévère critique. Mais quand notre religion est éclairée, nous sommes impitoyables et sans distinction d'aucune nature nous clouons les coupables du pilori. La Rrevue de la Semaine La Belgique est actuellement divisée en deux catnps : les exploiteurs et les exploités. Le second est homogène et comprend tous ceux qui souffrent des méfaits des premières de mille manières différentes;Les premiers, en revanche, se subdivisent en une multitude d'ordres, de sous-ordre3, de classes, de familles dont nous allons tenter d'analyser le caractère propre et les propriétés distinc-tives.Le roi de cette subdivision est le paysan rapace qui nous exploite de la plus inhumaine manière. Ce voleur est cependant plus à plaindre qu'à blâmer, est plus passif qu'actif ; s'il nous vole c'est par ricochet, ricochet bien cruel, nous l'admettons.Les bandits actifs qui se sont ligués pour conspirer contre notre existence et consommer notre infortune ce sont certaines autorités que nous avons eu la faiblesse de nous imposer sans songer à l'heure du danger, si apparent cependant. Plus fort encore 1 J'ai devant moi sur ma table de travail une longue liste de fraudeurs au sujet desquels le journal est occupé à faire des enquêtes. Je relève sur cette liste des personnalités suivantes : Le Bourgmestre du patelin, un sac de farine et trois sacs de pommes de terre ; le secrétaire-communal : quatre sacs de pommes de terre ; un officier de police : deux sacs de farine; un curé : deux sacs de farine ; dans ce bienheureux faubourg, tout le monde e^t à la fête : parents, enfants, frères et sœurs, maîtresses des gros bonnets, tout le monde a des pommes de terre et de la farine en abondance. Tout s'en mêle, jusqu'aux « petites sœurs des pauvres » qui figurent sur la liste avec trois sacs de farine I La gangrène a envahi toute une portion, et une importante malheureusement, de l'économie sociale et nous sommes impuissants à nous amputer ou nous faire amputer de cette pourriture. Certains bourgmestres sont la cause initiale des maux dont nous souffrons. C'est à eux et à eux seuls qu'il faut faire remonter la source de nos infortunes. Ils oublient ou pour être plus exact, ils feignent d'oublier qu'il» représentent les intérêts de la masse et à part quelques rares exceptions près bien connues, se remplissent directement ou Indirectement, les poches. A l'heure actuelle, c'est uni sorte de balaicier de la monnaie. C'est une machine à fabriquer de la galette qui se glisse dans leur gousset. Pourvu que l'atelier marche et produise, de la masse on s'en fiche comme le poisson d'une pomme. Que le public fasse comme moi, se dit il, je m'enrichis, c'est l'essentiel. Que m'importent les souffrances des autres 1 Le produit de mon trafic me permet d'attendre en sécurité, l'apparition des jours meilleurs. Ce jour-là, la bedaine encerclée de l'écharpe, insigne de mes fonctions, je crierai plus fort que tous les autres « Vive la Belgique » et mon patriotisme sera récompensé. Parlant de ces magistrats, Edmond Picard dit dans les Pandectes belges : — Lorsque la famine menace de s'abattre sur une contrée ou localité, c'est surtout « l'autorité administrative locale » qui doit prendre les mesures nécessaires pourla prévenir et, lorsqu'elle , sévit, pour la combattre et en arrêter les funestes conséquences. C'est, en effet, aux corps municipaux que l'article 3, titre XI de la loi du 16-24 août 1790 confie le soin de prévenir par des précautions convenables et celui de faire cesser par la distribution des secours nécessaires les accidents et fléaux calamlteux. — L'autorité communale, quand elle prévient, agit comme pouvoir réglementaire ; quand elle distribue des secours pour faire cesser, elle agit comme pouvoir administratif. Les conseils communaux peuvent-ils taxer le prix des denrées, c'est-à-dire le prix maximum auquel il sera permis de vendre ? Le décret du 19-22 juillet 1791 dispose à cet égard : Art. 30. La taxe des subsistances ne pourra provisoirement avoir lieu dans aucune ville ou commune que sur le pain ou la viande de boucherie, sans qu'il soit permis, en aucun cas, de l'étendre sur le blé, les autres grains ni autres espèces de denrées et ce, sous peine de destitution des officiers municipaux. Art. 3i, Les réclamations élevées par les marchands relativement aux taxes ne seront dans aucun cas du ressort des tribunaux du district ; elles seront portées devant le directoire du département (aujourd'hui la députation permanente du Conseil provincial), qui prononcera sans appel ; les réclamations des particuliers contre les marchands qui vendraient au dessus de la taxe seront portées et jugées au tribunal de police, sauf l'appel au tribunal de district. » Il y a enfin l'article 311 du Code pénal : — Les personnes qui, par des moyens frauduleux quelconques, auront opéré la hausse ou la baisse du prix des denrées ou marchandises ou des papiers et effets publics seront punies d'un emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de 300 à 10,000 francs. » Nous manquons donc de droit positif s'adap-tant aux nécessités de la situation. Mais, 11 y a le droit naturel, il y a le droit de légitime défense parfaitement applicable en l'espèce. La société, tout comme le particulier, a non seulement le droit, mais le devoir de prendre des mesures radicales de préservation et de conservation quand son existence même est menacée par des forbans sans scrupules. L'arrêté royal du 4 août 1914, fixant les prix maxlma des denrées à rencontre de l'article 30 du décret du 19-22 juillet 1791, fut la première application de ce droit naturel, de ce droit de légitime défense. C'était la bonne voie à suivre. Un bourgmestre de sa commune peut prendre des dispositions analogues et un magistrat sur son siège peut faire respecter ces dispositions. C'est bien ainsi qu'on l'a compris à Gand, à Anvers, à Montignies-s/Sambre. Les droits de la légitime utf«nc>g piin.bni toui. Dans ces conditions qu'atfend-on ? Pourquoi n'agit-on pas ? Parce que l'intérêt de quelques magistrats municipaux prl ne l'intérêt général tout simplement. En une prochaine nous chercherons à analyser la part qui revient à la magistrature dans l'éclo-slon et le développement du danger qu! met en péril l'existence de deux générations. Au Pilori Les vols à l'Alimentation d'ixelles. Pierre DUBOIS demeurant chaussée d'Ixelles, 279, et Joseph PEETERS, demeurant rue Lanfray, 19, à Ixelles, étaient employés à l'Alimentation. Ils ont profité de leurs fonctions pour voler du saindoux. Chaque jour, ils emportaient un petit paquet. Depuis combien de temps cela durait-il ? on ne tait, mais avec des lapins de ce genre étonnons-nous de n'avoir que des rations incomplètes i Le tribunal correctionnel vient de condamner ces deux bons employés à 3 mois de prison chacun. Les fraudeurs. Jules GOMPELS avait fait un faux certificat pour avoir des marchandises au Comité d'Alimentation. Il avait été acquitté à Anvers, mais sur appel du ministère public, il comparaît devant la Cour d'appel de Bruxelles qui le condamne à 1,000 francs d'amende. Ça lui apprendra ! Les trafiquants. Georges GUSTIN, demeurant 130, rue Joseph II, à Bruxelles, accostait les clients à leur sortie des Magasins communaux et demandait à racheter du chocolat pour, disait-il, envoyer aux prisonniers. En réalité, il en faisait le commerce en Bourse ; cela résulte de sa déclaration au moment de son arrestation. Cité à comparaître devant le tribunal correctionnel, il fait défaut. Ce beau personnage sait ce qui l'attend. Le tribunal se montre très sévère et octroie au gaillard 7 mois de prison et ordonne son arrestation immédiate. Il ne courra pas loin/espérons que bientôt la police lui mettra la main au collet. * » * Sylvain VIRGILE, habitant rue du Collecteur, 36, a été rencontré porteur d'une caisse de riz. Il fut arrêté et au commissariat, il déclara avoir acheté ce riz à une paysanne le long d'une grand'-route. Il n'a pu obtenir l'indulgence du tribunal correctionnel devant lequel il a comparu et il s'entend condamner à 4 mois de prison. Les fraudeurs. Pierre HEMBERG, demeurant chaussée d'Anvers. 79, avait deux cartes, l'une en son nom, l'autre au nom d'une ancienm amie. Il fraudait ainsi le Comité d'Alimen tation. Poursuivi pour escroquerie, i s'entend condamner à 3 mois de prison * » * Emma LIENENS, demeurant rue di Billard, 5, a continué à chercher de h marchandise au Magasin-d'Alinientatior bien qu'elle soit biffée. Elle éccpe dt I mois de prison. B RUXËLZËS Le riz de l'Hospice des Aveugie3 Sous ce tiire nous avons parlé d'un sac de riz, qui avait été pesé à la charcuterie Valeys, Marché-aux-Poulets, 41. M. Valeys, nous prie de déclarer qu'il n'a jamais eu l'intention d'acheter ce riz. II affirme ne pas connaître les deux particuliers qui se sont présentés chez lui, en son absence d'ailleurs, demandant à pouvoir peser le riz dont nous avons parlé et qui était donc destiné à une tierce personne. A ce propos nous attendons encore les explications de M. le Directeur de l'hospice des aveugles... La Caissette du Soldat et i'„Echo" Dans ma « Revue de la Semaine », il y a une quinzaine de jours, je me suis emparé d'un fait-divers que j'ai relevé dans différents journaux et les commentaires, justifiés cependant par le compte-rendu de mes confrères, plus que la reproduction d'une chronique judiciaire, m'ont attiré une mise en demeure assez f1-" «-emioica d'autant fp, us "^waiwn.gio que les autres journaux n ont pas rectifié leurs informations. A bon droit, ils ont peut-être estimé que le jeu n'en valait pas la chandelle. je ferme la parenthèse et je reviens au fait. Une caissière de la « Caissette du Soldat » a comparu devant la cour correctionnelle inculpée de détournement. Pareil fait divers : cela se voit tous les jours. Dans le compte-rendu d'audience qu'il publie le premier, le Bruxellois fait remarquer que la caissière jouissait d'un traitement de 12 francs par jour et que sa jeune fille, âgée de 13 ans, en touchait cinq et que les faits se sont passés à la succursale de l'œuvre place de Brouckère. Lisez, semble-t-il à la Cantine du Soldat. Erreur, le lendemain ou le surlendemain le journal rectifie la seconde partie de son information sans souffler mot de la première. Trois ou quatre jours après, G. Red dans son « Carnet d'un curieux » qu'il publie chaque jour dans VEcho de la Presse reproduit l'information qu'il agrémente de quelques commentaires. J'intercale dans ma « Revue de la Semaine » l'article de mon confrère de VEcho que je fais suivre, à mon tour, de mes réflexions et voilà M. Carie qui, se fâchant tout rouge, me menace de ses foudres dans une lettre dont plusieurs passages sont à épingler. La « Cantine du Soldat », annonce M. Carie, est la succursale de la « Caissette ». Voilà qui est bien étrange. Sans changer de nom, l'œuvre principale, dotée d'un comité dont les membres appartiennent à l'élite de la finance et de l'industrie, qui a toujours eu des directeurs connus est absorbée par l'œuvre plus secondaire et devient alors la succursale de cette dernière. Que devient alors la rectification du Bruxellois et sur quelles données a-t-elle été faite? Je passe outre. A part ce détail, le Bruxellois et VEcho de la Presse sont d'accord sur le point capital : la caissière et sa fille gagnaient 17 francs par jour. M. Carie n'a-t-il pas démenti l'information, ou l'a-t-il fait sans résultat. Le fait demeure donc acquis avec d'autant plus de force que les chroniques ne semblent que produire les considérants du jugement. Reste à examiner les arguments que M. Carie tente de faire valoir contre moi. Bien que « VEcho se vante de ne rien livrer à la publicité sans une enquête préalable » je ne l'ai pas fait, sinon mes investigations m'auraient démontré que mes assertions étaient inexactes Ah ! M, Carie, y songez-vous? Faire um enquête sur une chronique judiciaire qui, durant huit jours, fait le tour de le presse? Et dans quel sens aurais-je dû je vous prie, diriger mes investigations i Auprès des magistrats qui ont fait figurer ce considérant dans leur jugement 1 parce que le fait de voler les prisonniers , quand on gagne 17 francs par jour est une circonstance aggravante, ou bien [ auprès de vous, M. Carie, qui êtes partie intéressée. Je vais vous faire la partie belle, ; M. Carie. Je vais admettre sans réserve votre affirmation : à savoir que l'inculpée ne gagnait que 17 francs par semaine et non par jour et je suis convaincu que mes conclusions vont vous étonner davantage encore. C'est votre salaire de famine qui a amené votre malheureuse caissière sur le banc d'infâmie ! Dix-sept francs par semaine! Pas même 2.50 fr. par jour pour subvenir, aux prix où sont les denrées et les choses les plus nécessaires à la vie, à l'existence et aux besoins d'une mère et de sa jeune fille. En toute sincérité dites-le moi, M. Carie. N'avez-vous pas une large part dans le crime de cette malheureuse à laquelle vous avez eu le triste courage de confier une caisse. Hélas, tous les hommes ne sont pas des anges et des saints ! L'ACCAPAREUR Un i roverbe wallon énonce que l'on doit « accorder l'honneur au plus vieux voleur » ; c'est la raison pour laquelle, laissant l'honneur eposer tranquillement, nous -allons ess; er d'établir la psychologie de « l'acc; j eur. » Et d'abord ne dites pas « accaparateur », comme beaucoup de nos concitoyens; il n'y a pas de « ra » dans cette dénomination, quoi- vju'uu £\j xj. u a.. . v . rapine et que les membres de cette intéressante corporation ne ratent pas les malheureux consommateurs qu'ils estampent d'une ignoble manière. Avant la guerre ces rois du moment exerçaient des professions vagues, variées et peu définies. Les plus honorables pratiquaient le métier de bookmaker, joueur de balle, professeur de tango, maquignon, acrobate, etc. D'autres gagnaient leur vie comme Alphonse ou proxénète. Certains appartiennent à la tourbe des rastaquouères étrangers, qui pullulent dans toutes les capitales en quête d'un bon coup à faire ou d'une poire juteuse à exploiter. Puis enfin, il y a la multitude des sémites et des youpins judaïsants, race de proie toujours prête à s'abattre sur les pays malheureux pour les exploiter; tout à fait comme une nuée de vautours se laisse choir sur le cadavre d'un animal agonisant pour l'achever, puis s'en repaître ensuite. Nous en avons tous connu de ces êtres arrogants et au luxe insolant qui, anciennement, se mettaient sur notre chemin pour nous emprunter la traditionnelle pièce de cent sous que systématiquement d'ailleurs, ils oubliaient de remettre. Aujourd'hui ces messieurs ont réussi ; ils se balladent sur nos boulevards dans un petit tonneau, attelé d'un double poulain — suivant l'expression de l'un d'eux — d'extérieur satisfaisant. Peu importe qu'il soit poussif, cagnard, raide dans les articulations, qu'il ait ou non des poils aux pattes ; aux yeux du public, ce n'en est pas moins un cheval d'agrément et cela en impose aux... imbéciles. Ainsi monté et équipé, notre baron Zeep occupe ses loisirs à visiter les bars à femmes où l'on sable du Champagne à 40 francs la bouteille. De temps à autre, il se montre galant envers ces dames en les véhiculant chez les amis et connaissances. Parfois une de ces braves hétaïres contribue au rétablissement de l'équilibre des fortunes en soulageant notre nouveau riche d'une partie de son bien mal acquis. Mais ci1 petit avatar est bien vite répar.'; un coup heureux dans les cigares, le café ou le cacao à 50 % de coques, comblera le déficit en remettant à flot cet heureux et peu scrupuleux mortel. A la conclusion de la paix, l'accapareur quittera le pays ou ira planter ses choux l dans un petit trou pas cher. S'il a conservé ses vices actuels (le jeu, les femmes, les courses, etc.) sa fortune pourra bien s'en retourner à Vau-l'Eau... Dans le cas contraire.il fera de la politique locale, dotera l'église de son village d'une sainte Vierge ou l'édilité d'un pissoir municipal. Bref, en évoluant de la chèvre catholique au chou maçonnique, on finira par reconnaître en lui un citoyen notable doublé d'un électeur influent. Et quand un mendiant ira sonner à sa porte pour quémander une obole, il lui fera de la morale en lui expliquant longuement que le travail ennoblit l'homme et conduit au succès. Après avoir coulé d'heureux jours pendant un nombre d'années, l'immanente justice naturelle lui tranchera le fil de ses jours et même de ses nuits. Au jour de l'enterrement, l'orphéon local accompagnera sa dépouille au son de la marche funèbre de Chopin et l'instituteur dira la vie du défunt dont il aura soin de faire ressortir les vertus, le cœur compatissant et le caractère altruiste. Puis les assistants, profondément impressionnés, quitteront le cimetière et s'éparpilleront chez les cabaretiers-mastroquets des environs où l'on videra force tonnées de chopines en renchérissant par voix anecdotique sur les faits et gestes du. de cujus. Ki-San Fou. Avis"" Nousrappelons à no>- nombreux correspondants de bien vouloir joindre à leur envoi une obole, st petite soit-elle pour notre caisse de secours tant de malheureux sollicitant n^reaide. LES SOTTISES Une idée vaut ce que valent les mesures de réalisation. L'idée de la création d'un vaste organisme pour le réapprovisionnement du pays privé de ses provenances habituelles était superbe de généreuse spontanéité ; au début, pourtant, la cupidité affolée d'un tas de mercantis et le manque de préparation — d'éducation au»si, parfois— d'un personnel improvisé parurent devoir annl- { hiler les efforts de nos sauveteurs ; sans doute, ,< comme nous le disait un fonctionnaire supérieur/ du Comité National, il y a des abus encore, maïs chaque jour les réprime davantage et, de pre^ès en progrès, on marche vers la régularif*; les grands mécomptes ne sont plus dûs Qu'aux circonstances. À L'idée de la création d'une So<Slété coopérative d'alimentation pour le Grand-Bruxelles était assurément fort heureuse; l'aenat en gros pour le débit direct aux consommateurs est toujours fructueux par la suppression des intermédiaires ; mais hélas! on se heurtait ici au particularisme communal. Tandis qu'il existe un organisme central d'achat et de répartition, il y a quinze organismes autonomes de débit, quinze personnels ne relevant que des bénignes autorités locales, quinze clientèles jouissant inégalement de la bienveillance des Comités communaux. Et puis, ceux-ci sont recrutés non pas parmi des expérimentés du négoce mais, presque partout, parmi des mandataires publics dont la majorité est sympathique à l'adminisiration. L'homme est un homme, dirait M. de la Palisse de qui les vérités, à tort ridiculisées, cachaient presque toujours un sens profond ; or, si l'en admet qu'un homme puisse avoir des faiblesses, on doit admettre aussi que quinze fois une douzaine d'hommes dirigeants et quinze légions d'hommes exécutants auront quelques centaines de fois plus de faiblesses. Cette arithmétique sommaire suffit à expliquer bien des choses. Mais à côté des faiblesses, il y a les sottises. Acceptons les faiblesses, puisque nous ne pouvons faire autrement, nos révélations hebdomadaires semblant ne rendre le mal que plus sournois; quant aux sottises, elles pourraient tout au moins s'atténuer sans faire tort à aucun ami, ni même à aucun dirigeant. Ainsi, faudrait-il beaucoup réfléchir pour éviter qu'un client doive se présenter à la même heure dans deux magasins parfois fort distants l'un de l'autre? Et faudrait-il beaucoup d'audace pour enjoindre aux commis de n'être point volontairement obtus et d'admettre au débit les personnes qui n'ont pu se couper en deux? Encore, faudrait-il un grand génie d'organisation pour supprimer dans certains magasins ces rangs pressés d'employés — cinq, sans compter le factionnaire, dans une boutique grande comme un mouchoir de poche — qui retardent la besogne en se livrant à de puériles opérations dont le but évident est la justification de leur nombre ? Sans doute, il importe, en ces temps de détresse, de caser autant d'inoccupés qu'il est possible ; la charité ne suffit pas, cependant, à expliquer la présence, derrière une table plus encombrante qu'utile, d'un vague rentier bon teint ou d'un entrepreneur de peintures menant de front son emploi et les menues entreprises du moment. Nous ne pouvons évidemment citer toutes les sottises et toutes les incohérences que nous apporte le courrier de chaque jour ; de fallacieuses et tardives raisons ne suffisent pas à calmer les habitants d'une commune qui voient leurs voisins d'une autre commune beaucoup mieux pourvus par les Magasins communaux ou qui sont astreints à des formalités, à des attentes et à des déceptions que leurs voisins Ignorent. Pourtant, réservons une mention spéciale à l'incident des Charcuteries communales d'Etterbeek. Les Charcuteries communales fonctionnaient depuis trois semaines déjà dans la plupart des communes de l'agglomération, quand Etterbeek parvint--après une activité surhumaine probablement — à ouvrir deux débits, l'un Place Saint-

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