L'écho: journal régional hebdomadaire

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s.n. 1917, 29 April. L'écho: journal régional hebdomadaire. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w37kp7wm1m/
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SEPTIÈME ANNÉE. N* 17 Le Numéro : DIX CENTIMES jDIMANCHE 29 AVRIL 1917. III 1,1111 JBBSgggpgl .IIM Ifl . Ml III ■ I ■«——— L'ECHO JOURNAL RÉGIONAL HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 106b, Rue de l'Arbre-Bénit, 106b, Bruxelles. Directeur responsable : G. GHISLAIN. Service de venta et publicité : Montagne-aux-Herbes-Potagères, 52, Bruxelles. Abonnements : SIX mois, fr. 2.50 ; UN a*, 5 franc». LE VOL AUTORISÉ Revue de la Semaine. - La fraude bienfaitrice. - La Loi du pardon. - Au Pilori. - Les Leçons de la Guerre. - Lettre ouverte au Conseil communal de Schaarbeek (suite). - La nouvelle Ligue de L^aken. Une vieille aifaire à Auderghem. - Elle volait l'argent des Sofdats prisonniers ! Avis à nos Vendeurs Le dépositaire général pour la vente de l'Echo est l'AQENCE GENERALE DE PUBLICITE ET D£ JOURNAUX, 52, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, Bruxelles. AVIS Nous recevons chaque jour un volumineux cour- ( rier. Nos correspondants comprendront donc que nous ne pouvons traiter immédiatement toutes les questions qui nous sont soumises. Le format du Journal, ne nous permet pis de signaler chaque j semaine tous les abus qui nous sont renseignés. ' Nous l'avons déji dit, nous procédons à des en- ' quêtes sur tous les faits qui viennent à notre con- 1 naissance. Il sera donné suite à toutes les correspondances, dans l'ordre de leur arrivée. 1 Nous rappelons aux nombreux correspondants i de bien vouloir joindre à leur envoi une obole, si i petite soit-elle pour notre caisse de secours tant ■ de malheureux sollicitant notre aide. < La Revue de la Semaioe | Un fait devient de plus en plus évident : les 1 abus finissent par révolter l'opinion publique. A ( cet égard, rien n'est plus significatif que la fonda- '• tion de ligues pour le redressement des griefs de la population en matière d'alimentation. i Les promoteurs de ces ligues inscrivent à leur programme la défense de la petite bourgeoisie et 1 du petit commerce, si cruellement éprouvés par i la guerre. Ils entendent combattre les privilèges < dont, disent-ils, quelques uns abusent au détriment d'une quantité de crève-de-faim, qui ont i droit à leur tour aux faveurs et aux places dans f les divers organismes des magasins d'Alimenta- i tion. I Us réclament la pleine lumière sur la gestion I des magasins d'alimentation et estiment que si la collectivité paie, elle a, comme en toute autre matière publique, le droit d'exercer un contrôle. j ils vont Jusqu'à réclamer la publicité des c séances des divers comités : innovation hardie et | en faveur de laquelle il faudra peut-être ferrailler >c longtemps. Pas si hardie qu'elle paraisse de prime abord : c la publicité des débats n'est-elle pas la pierre f angulaire de notre système administratif, législatif et Judiciaire tout entier? Ce qui étonne c'est f l'audace d'émettre semblables théories après avoir j fait montre d'une aussi longue patience. C'est là | que réside le danger pour ceux qui pouvaient tout pour nous sauver s'ils avalent voulu déployer un t peu d'énergie et qui n'ont pas daigné le faire par j avachissement, par égoïsme ou par intérêt I Et ^ comme ce sera toujours au contribuable qu'il sera j fait appel en dernier ressort, pour remplir les vides que l'inexpérience, l'incurie, l'esprit de v cumul ou la danse de l'anse du panier des uns et c des autres aura laissés, n'est-il pas juste que les candidats-payeurs puissent suivre les fluctuations du bilan de l'alimentation et de l'assistance de £ leurs concitoyens? Si plus tard il leur sera réservé » l'honneur de solder le coût des frasques de ceux ' »n qui ils ont la faiblesse de placer leur confiance, n'est-11 pas logique et moral qu'ils puissent savoir ; jusqu'à quel point cette confiance a été mal placée ? Depuis sa création jusqu'au début du mois d'avril, le Comité intercommunal de ravitaillement de Bruxelles et faubourgs a dépensé une j somme de 113 millions environ, se décomposant comme suit : Secours aux sans-travatl nécessiteux, 23 millions 180,000 francs; secours aux familles privées de leur soutien, 21,863,000 fr. ; fonds intercommunal, 3,750,000 fr. ; dentellières, 23,500 fr. ; ouvrolrs, 331,791 fr. ; intervention du Comité dans le service des Cantines, ainsi que l'intervention des communes, 54,108,000 fr. ; distribution supplémentaire de vivres, 252,603 fr.; secours chauffage, 343,000 fr. ; Restaurants bruxellois, 1,500,000 fr. ; cantines bourgeoises, 561,000 fr. ; Petites Abeilles, 3,000,000 de fr. ; Commission d'alimentation de l'enfance, 1,850,000 fr. ; bureau de prêts, 806,884 fr.; avances spéciales aux sous-eomités (fonds de roulement), 96,000 fr. ; secours aux victimes des inondations du début de cette année, 6,000 fr. ; secours immédiats aux éprouvés de la guerre, 470,000 fr. ; pauvres honteux, 661,000 fr. ; œuvres du Quartier et du Sou, 335,000 fr. ; assistance discrète, 223,00 fr.; secours aux infortunés de 1915, 82,000 francs; secours médicaux et pharmaceutiques aux malades nécessiteux, 214,000 fr.; office d'identification, 52,000 fr. ; protection aux sans-logis, 32,000 fr. ; 1 Miternité, 19,000 fr. ; œuvre du Calvaire, i 38,000 fr. ; Institutions diverses et frais généraux, 150,000 francs. Voyons les recettes : Recettes provenant de souscriptions du Comité ' National, 13,000,000 de fr. ; intervention des communes dans le coût des rations, 26,000,000 de fr. ; ventes de charité diverses, 1,000,000 de ] fr. ; secours extraordinaires du Comité National, 16,000,000 de francs; secours extraordinaires du Comité National, 48,000,000 francs; départe- i ment d'alimentation de l'agglomération bruxelloise j 7,000,000 de francs, et bons de charité, 20,000 francs. Le total de ces différentes entrées ne produisant pas 113,000,000 de francs, le déficit de l'Œuvre intercommunale du Qrand-Bruxelles atteint à ce jour déjà une somme de 35,000 francs environ. , La remarque finale emprunte à certaines manifestations de la vie économique de Schaarbeek (les expressions empruntent parfois aux faits auxquels elles s'appliquent une inappréciable ironie) une saveur toute particulière et mérite qu'on s'y ; arrête un instant. De ,uis le jour de sa création, , dit-on, le déficit atteint 35,000 francs environ pour le grand Bruxelles. En qualité de Schaarbee-kois, une chose m'étonne au plus haut point : c'est que le déficit soit aussi réduit I Après dix mois de fonctionnement, M. Lavigne, à ce moment contrôleur au chômage n'a-t-il pas annoncé en effet au mois de juillet 1915, rue Vogler, lors de la remise aux chômeurs de la première carte de contrôle, que la commune devait se montrer sévère, les assistés, sincères à l'égard de l'œuvre, attendu que le déficit s'élevait à ce Jour à 15,000 francs I Comparez les termes du rapport ci-dessus à ceux de la communication de M. Lavigne, :t dites-moi en toute conscience : Avons-nous le iroit de dire qu'à Schaarbeek l'extraordinaire est a règle et l'ordinaire l'exception ? Dernièrement en lisant un compte-rendu d'un ugement prononcé par le tribunal correctionnel, e me suis trouvé dans cette situation de me lemander si je rêvais ou bien si le chroniqueur se noquait de nous I Une femme, par suite d'une personnalité nfluente, avait trouvé l'emploi de gérante dans me succursale de la Caissette du Soldat Prison-îier. Cette œuvre infiniment philanthropique, ivait accordé à cette femme, Je me demande pour- i juoi, un salaire journalier de 12 francs et, de plus, a fille de cette gérante, âgée de 13 ans, gagnait 5 fr. par jour ; cette mère et son enfant gagnaient 1 lonc 17 francs par Jourl Un rien 11 Surtout quand ■ )n songe ce qu'on donne à un ménage de chô-neurs forcés composé de douze personnes i Et savez-vous pourquoi on payait un salaire lussi élevé à cette gérante ? Pour permettre à , :ette misérable de voler l'argent destiné aux cais-;ettes à envoyer à nos soldats prisonniers ! , Oui, cette femme volait ! Elle volait odieuse- , nent I Des plaintes arrivèrent dès le début et l'on n'y it pas grande attention ; mais ces plaintes-devin-ent tellement nombreuses qu'une enquête fit ; lécouvrir le pot aux roses. j Le défilé des témoins à la barre du tribunal fut 1 amentable! De nombreuses personnes qui avaient ait des versements divers, venaient protester ; ine pauvre mère avait même emprunté 80 francs j lour faire envoyer à ses deux fils prisonniers, du lain que ceux-ci n'ont pas teçu. j La gérante avait volé cet argent 11 < Le substitut avait requis avec sévérité et 1« tri- 1 mnal accorda dix-huit mois de prison et 26 fr. I ['amende ! Ce n'est pas a»sez I D'autant plus que 1 arrestation de cette voleuse ne fut pas ordonnée j i l'audience 1 Sapristi, je me demande pourquoi ? dit l'Echê 1 'e la Presse, et nous nous joignons à notre con-rère.Mais pour peu qu'on rslise attentivement ce > iit-divers judiciaire, on ne tarde pas à voir ] étroite relation qui existe entre les éléments de a cause : les traitements scandaleusement élevé» ' - ne perdons pas d« vue que nous parlons d'une 1 œuvre » d'entr'aide ! — le peu d'attention que 1 on témoigne aux premières plaintes, à l'extraor- < inaire mansuétude des juges qui n'ordonnent pas arrestation immédiate. Dame I N'y a-t-il pas une ersonnalité influente dans les coulisses et i'inter- ' ention de ce « protecteur » aussi occulte qu'effi- i ace n'explique-t-elle pas tout? ] Décidément, en haut comme en bas, il y a beau- < oup de pourriture ici. Le fer et le feu de la , uerre seront-ils assez puissants pour retrancher ss parties malades, nettoyer et cautériser les 1 lessures? Souhaitons-le, sans trop l'espérer. i FUI SH1CË !? ; Stations rationnelles d'alimentation { humaine. - Aliments normaux et j leur pouvoir nutritif relativement à Jeur prix. -- Pourquoi la fraude a du succès. « Quelques réformes [ nécessaire?. « Espérons. Avant tout autre examen, constatons le ! lut réel de l'alimentation chez les êtres rivants. L'être vivant, se meut, dépense ine certaine énergie dans tous les actes , le sa vie courante. Or, toute dépense d'énergie, entraîne ine dépense de chaleur ! Il existe égale-nent des mouvements inconscients, travail iu cœur, de la respiration, de la digestion :tc..., mais qui n'en sont pas moins des -ibsorbants de calories. La nourriture, la )oisson, l'air, tous les corps qui rentrent ians le corps à l'état froid, dans un but quelconque, exigent une déperdition de :alories pour se réchauffer. Un autre facteur, secondaire dans les pays tropicaux, mais d'une importance capitale dans nos climats soit-disant tempérés, c'est le rayonnement du corps vêtu. Ce facteur entre chez nous pour plus de a moitié de la consommation de chaleur. Dans les pays tropicaux, les indigènes ;t même les blancs acclimatés, se contenant pour subsister, de rations qui nous sembleraient ridicules et insignifiantes, nais lorsque l'on pense à la température :orride qui les entoure, leur chauffant 'organisme et jouantainsi presque un rôle apposé à celui du rayonnement du corps, quand on sait que leurs boissons, leur nourriture et l'atmosphère qu'ils respirent, 2n un mot, tout leur entourage n'est que source de chaleur, on s'explique aisément :e fait paradoxal à première vue. C'est aussi là le motif de la luxuriante végétation de ces contrées. Dans les pays du Nord, l'inverse se produit. Comparative ment à nous, les gens sont atteints d'une boulimie extraordinaire. Donc, ami lecteur, tiens-toi au chaud, mange des aliments chauds, désaltère-toi de boissons chaudes, et tu es assuré de faire de nombreuses économies sur tes vivres... si tu as du charbon, sinon, couvre-toi bien ! Nous en arrivons au choix des aliments I Tout aliment peut procurer l'énergie nécessaire à l'entretien de la machine humaine, car l'homme est avant tout omnivore. Mais il n'est pas sans danger, au point de vue des organes, de î'arrêter à un genre d'aliment, ou même, delefaireprédominer! Certains deviennent trop volumineux, comparativement à leur pouvoir nutritif, d'autres même, agissent ;n toxiques. D'après des bases scientifiques et îxpérimentales sérieuses, il a été établi qu'un adulte de 70 kg., vivant à l'état de :epos dans nos climats, dépense environ Dar jour 2800 calories, dont 1600 environ oour le rayonnement du corps vêtu. Un lomme de même poids, au travail, en dépense au moins 3000. Cet homme doit donc absorber quotidiennement une quantité de produits qui, en se transformant dans les organes, fourniront au moins 3000 calories. Pour atteindre ce "ésultat, il lui faut une des rations suivantes : PRODUIT POIDS PRIX DU KO. PRIX DU LA BATION OR. QUOT. EN FR. îœuf 1950 8,50 16,58 [ambon 720 14,60 10,08 Eufs 1650 0,50 (pièce) 15,84 Chocolat 650 22,00 14,30 Hiel 1030 10,00 10,30 -ait pur 4170 0,80 3.35 îeurre 350 18,00 6,30 >ain 1-140aW u'or fraudé 5,00 3,42 ,offl deter 3240 autor- 0,15 °'49 om.deter.d^40fraud 2 00 3>gg Comparons, et nous sommes ébahis de 'oir que malgré le prix de 18 francs pour e beurre, 5 francs pour le pain, 2 francs >our les pommes de terre et fr. 0.80 )our le lait, qui nous paraissent exhor->itants, ces produits sont, relativement ï leur pouvoir nutritif, de 3 à 5 fois noins chers que le bœuf, le jambon, les Eufs, le chocolat et le miel, et par conséquent, qu'il est dans l'intérêt de tout nénage de se nourrir des produits frau-iés, même payés à des prix fous. Nous voyons d'autre part, que l'alimentation )ar le pain et les pommes de terre des Magasins Communaux, si elle était possible, coûterait de 20 à 30 fois moins cher que le régime carné ! Quoi? Est-ce Y Echo qui parle ainsi, :e dis-tu, lecteur ? Mais c'est un encou-agement au commerce honteux des spéculateurs et des fraudeurs ! Non, notre Dut est simplement d'expliquer pourquoi :ant de malheureux s'inclinent presque ivec reconnaissance devant les exigences du fraudeur, quoique celui-ci leur tienne a dragée haute, il leur fait payer leur subsistance encore bien moins cher que e commerce régulier. Mais nous tenons à dire à ces gens, qui ne sont pas tant des égarés qu'on le sense ordinairement, puisqu'ils servent eur intérêt. Pour vous nourrir Intégralement, il vous faudrait actuellement par personne, pour fr. 5,70 de pain ou pour îr. 6,48 de pommes de terre, ce qui vous îst impossible de réaliser. Si tout ce pain, toutes ces pommes de terre revenaient à leur réelle destination, qui est le Comité d'Alimentation, ils vous seraient vendus à des prix qui vous permettraient de remplir tous vos besoins de nutrition pour 0,57 fr. ou 0,49 fr. par jour et par personne, selon que votre nourriture se composerait de pain ou de pommes de terre, ce qui vous serait plus abordable. Cet article est non seulement écrit pour le public, mais il est aussi destiné à tous ceux qui, par leurs fonctions ont le pouvoir de rendre impossibles les fraudes ou de les réprimer. Nous voulons croire qu'il y a parmi eux des gens de cœur. La tâche n'est pas si ardue qu'on le croit généralement. Il y a un remède, un grand remède, dont nous voudrions parler longuement, mais que d'ennemis nous allons nous attirer dans les campagnes I! A quoi bon hésiter ? L'Echo n'est-il pas un journal de combat, d'où toute retenue doit être exclue ? Il s'agirait simplement de monopoliser les cultures, en les faisant exploiter par les fermiers possesseurs de terrains. Le prix de vente des récoltes serait fixé par le Comité de Ravitaillement, et un bénéfice raisonnable serait laissé au cultivateur. Il est certain, qu'à la culture des céréales et des tubercules qui leur serait imposée, de nombreux trafiquants des campagnes préféreraient celle plus rémunératrice du tabac ou d'autres produits aux prix non arrêtés. A ces entêtés, l'expropriation momentanée et l'effectuation des travaux de culture par les chômeurs de la commune auraient vite fait entendre raison. Il est vrai que MM. les bourgmestres, échevins et conseillers communaux des régions rurales craindront les foudres de leurs administrés aux prochaines élections, et puis... certains ne sont-ils pas eux-mêmes de gros spéculateurs dont les intérêts seraient lésés dans semblable organisation ? C'est donc à l'autorité supérieure qu'il convient de s'adresser, et c'est vers elle que nous lançons un appel plein d'espoir pour la réalisation du programme dont nous ne traçons ici que les grandes lignes, mais sur lequel nous nous étendrons dans un prochain numéro. Plus de bas calculs, Messieurs les politiciens ! Du cœur, rien que du cœur ! En attendant, mes amis, que nous reste-t-il à faire ? Résumons : Pour vivre le plus économiquement possible, restez au chaud, réduisez vos mouvements au strict minimum, buvez et mangez chaud, et... faites comme moi, nourrissez-vous de produits ! fraudés, du beurre à 18 francs; du pain à 5 francs et des pommes de terre à fr. 2,50, en attendant que la tant administrative autorité ouvre un œil, puis ai cjtiO la voy.îm+ ^rrf'n ^îitlrQ CPC bras pour agir, nous puissions nous écrier ! dans un élan d'extase et de stupéfaction: Hourra ! Elle s'éveille ! Nous sommes sauvés !! Ne nous décourageons pas, on a vu d'autres miracles I La M du Pardon j La loi *ur la condamnation conditionnelle et les cours et tribunaux. I Nous ne vivons plus à l'époque où, ion sans raison, on pouvait écrire : La Justice a les yeux bandés, Nous en sommes persuadés ; Elle ne regarde personne : Mais p.jur voir, s'il est bon et beau, L'argent que son greffier lui donne, Elle lève un coin du bandeau. Anciennement, les seigneurs féodaux étaient investis de la charge de rendre justice, et ce pouvoir devint héréditaire dans leurs mains, en même temps que les domaines ou bénéfices qui, primitivement avaient été confiés aux landes à titre temporaire. La « haute justice » appartenait aux vassaux dans toute l'étendue de leur territoire, et leur donnait le droit de juger toutes les causes civiles ou criminelles, hormis les cas royaux, soumis à une autre juridiction, et de condamner à toutes les peines, même à celle de mort. La « moyenne justice » dont il y avait peu d'exemples, et la « basse justice » étaient exercées par les seigneurs d'un ordre inférieur. Il y avait aussi la « justice ecclésiastique » qui statuait sur tout ce qui concernait la validité des mariages, et pendant longtemps elle revendiqua même l'examen d'un grand nombre d'affaires criminelles ou même purement civiles. Mais passons... Nous ne pensons pas que lorsqu'aura sonné l'heure des réformes sérieuses, ce soit vers le passé qu'il conviendra de tourner les yeux ! Ce que nous avons à examiner aujourd'hui, c'est le point de savoir si lea tribunaux n'abusent pas de l'application de la loi du 31 mai 1888, sur la libération et la condamnation conditionnelles. Les cours et tribunaux, en condamnant à une ou plusieurs peines, peuvent, aux termes de l'article 9 de la dite loi, lorsque l'emprisonnement à subir, soit comme peine principale et subsidiaire, soit par suite du cumul des peines principales et des peines subsidiaires, ne dépasse pas six mois, et que le condamné n'a encouru aucune condamnation antérieure pour crime ou délit, ordonner par décision moti vée qu'il sera sursis à l'exécution du jugement ou de l'arrêt, pendant un délai dont ils fixent la durée, à compter de la date du jugement ou de l'arrêt, mais qui ne peut excéder cinq années. La condamnation est considérée comme non avenue si, pendant ce délai, le condamné n'encourt pas de condamnation nouvelle pour crime ou délit. Dans le cas contraire, les peines pour lesquelles le sursis a été accordé et celles qui font l'objet de la condamnation nouvelle sont cumulées. Voilà donc un texte clair et précis et ne pouvant aucunement prêter à d'autre interprétation que celle qui consiste à prétendre que les cours et tribunaux ont la « faculté » d'appliquer le « sursis », rien que la faculté, trop souvent confondue, hélas ! avec l'obligation de faire application de la loi. Si les termes de la loi étaient ambigus, il y aurait lieu au surplus, de tenir compte, selon ce qui est admis par la doctrine, que le législateur ne pose que des principes généraux, des règles applicables aux espèces qui se rencontrent le plus souvent et qu'appartient au magistrat, le soin de rechercher l'esprit des lois, d'en pénétrer les motifs, pour conclure des cas prévus par le législateur à ceux juil n'a pu connaître. Certes l'intention du législateur n'a pas été, en votant la loi dont il s'agit, d'auto--iser les magistrats, par une application excessive de cette loi, à faire bon marché de la misère publique exploitée indignement par l'espèce, comme des accapareurs, fraudeurs et autres parasites im-auiiues i iNori, ce qu'a voulu iç iegisia-:eur, c'est permettre aux magistrats, d'at-:énuer dans une certaine mesure, les ■igueurs de la loi, lorsqu'ils se trouve-•aient en présence de cas intéressant». Le législateur pouvait-il prévoir que la répression des abus que l'on a à déplorer lujourd'hui, nécessiterait plutôt un ren-:orcement de notre système répressif, qu'une atténuation que rien ne saurait ustifier, quand il s'agit d'atteindre des :aits d'accaparement ou de fraude? On peut l'affirmer sans craindre d'être démenti, la pusillanimité des magistrats î l'égard des tristes sires, dont à chaque instant, ils sont appelés à juger les for-faits, c'est l'impunité (ou l'équivalent) îssurée aux exploits audacieux dont tous nous souffrons ! Une mesure s'impose : les magistrats n'ont-ils pas pour devoir de mettre un terme aux scandales de l'heure présente, in usant de leur « droit » de suspendre pendant la durée de la guerre, l'effet de la loi sur la condamnation conditionnelle, lorsqu'ils sont appelés à réprimer des faits d'accaparement ou de fraude I Le Vol autorisé !!! Les Œufs ! Avant la guerre, l'aviculteur belge produisait chaque année un milliard d'œufs, ce qui représente une moyenne de 80 millions d'œufs par mois. Il faut aussi tenir compte des saisons. Un aviculteur estime que la ponte d'hiver représente 1/15 seulement de la ponte normale, soit plus de 5 millions d'œufs par mois pour le pays. Admettons que la difficulté de nourrir la volaille ait fait baisser l'élevage de 50 %, chiffre fabuleusement exagéré. L'aviculture belge produit donc à l'heure actuelle de 2 1/2 à 3 millions d'œufs par mois. En Belgique, à l'heure actuelle, l'œuf se vend en moyenne 47 centimes et, pour nous en consoler, on annonce une hausse prochaine.En Hollande, par contre, le prix maximum de ce produit de la ferme est fixé i 24 centimes. Mais il y a en Hollande de» autorités qui connaissent l'étendue de leurs pouvoirs et qui s'en servent pour enrayer l'exploitation à outrance et non pour s'emplir les poches. Une simple multiplication nous permet d'évaluer en francs le bénéfice que la solicitude de nos bourgmestres permet au commerce de prélever. Une paille, quoi! Près de 650.000francs par mois!!! Nous disons donc que c'est bien le « vol autorisé ! » mais, un jour viendra où l'heure des responsabilités sonnera!

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