L'écho: journal régional hebdomadaire

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03 juni 1917
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s.n. 1917, 03 Juni. L'écho: journal régional hebdomadaire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hx15m63z8f/
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SEPTIÈME ANNÉE. N° 22 Le Numéro : DIX CENTIMES DIMANCHE 3 JUIN 1917. L'ECHO JOURNAL HEBDOMADAIRE Directeur-Propriétaire : Georges GHISLAIN — Toutes les communications, exclusivement écrites, peuvent être remises au nom du Directeur au bureau de l'imprimerie, rue de l'Arbre-Bénit, 106b, Bruxelles. ADMINISTRATION & PUBLICITÉ : Montagne-aux-Herbes-Potagères, 52. (Bureaux ouverts de 3 à 4 h. ; les samedi, dimanche et fêtes exceptés.) — Abonnements : SIX mois, fr. 3.50 ; UN an, 7 francs. L'EMPLOYE-PESEUR EST UN VOLEUR!!! Le Parquet à Saint-Josse. - L'Embarras à Schaarbeek. - La Viande de Veau aux Abattoirs. -Les Couques des pauvres de Waterloo. - Chronique bruxelloise. - Sévère, mais juste. « * « V « Avis à nos Vendeurs Le dépositaire général pour la vente de Y Echo est l'AGENCE GENERALE DE PUBLICITE ET DE JOURNAUX, 52, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, Bruxelles. Pour les Nourrissons SI l'on veut bien s'élever jusqu'aux réglons du rationnalisme économique d'où toute sentimentalité est froidement exclue, on conviendra que l'avenir du pays repose bien plus sur les nourrissons que sur les adultes, chômeurs on non, et que, par conséquent, la sollicitude bien entendue des autorités et des comités devrait aller à ceux-là plutôt qu'à ceux-ci. Ceci suppose, naturellement, que les moyens d'action de cette sollicitude ne permettent point — il en est malheureusement ainsi dans la réalité — d'accorder à tous un soutien complet et logique. Or, l'histoire de chaque jour nous apprend que les organismes de secours se préoccupent beaucoup plus des adultes que des tout-petits. Sans doute les enfants ne sont pas restés inaperçus ; dans les écoles il y a le petit pain quotidien, par-fols même des cantines ; sous des étiquettes diverses, des œuvres du Bon Lait fonctionnent dans nombre de quartiers ; et des distributions de vêtements se font périodiquement ; mais combien tout cela est insuffisant! Quarante litres de lait pour un quartier, deux cent quatre-vingts litres pour un faubourg — d'après les chiffres qui nous sont communiqués — forment un soutien par trop médiocre, et les mères sont contraintes à recourir quand même aux mixtures du commerce. Et la décourageante chronique judiciaire nous apprend ce que sont ces mixtures. Grâce à l'inépuisable bienveillance des magistrats, les fraudeurs et falsificateurs lâchent de plus en plus ia bride à leur audace ; la semaine dernière, les vérificateurs etterbeekols ont constaté, dans un prétendu lait, 80 p. c. d'eau ; avec les cruches contenant 50 et 60 p. c. d'eau, lis auraient pu dresser une deuxième colonne du Congrès I Veuiliez réfléchir à l'effet pernicieux de ces liquides dans les fragiles intestins des nourrissons et peut être jagerez-vous avec nous — les magistrats restant en dehors du concertque '.es falsificateurs devraient être traités, non comme des délinquants à peccadille, mais comme d'odieux criminels. SI du nourrisson encore vagissant nous passons au nourrisson sevré, que voyons-nous ? Quels aliments leur réserve-t-on ? Quelles panades, phosphatines, émulsionsleurdestine-t-on? L'écho de la mansarde répond : Néant 1 Les mères, il est vrai, participent aux distributions de biscottes dont, avec du lait loyal, on pourrait faire de suffisantes panades ; mais elles y participent comme tout le monde, sans rationnement spécial, c'est-à-dire sans supplément. Et le rationnement est tellement parcimonieux — ce que nous nous garderions bien de critiquer si nous ne songions qu'aux adultes — que force leur est de recourir au pain plus qu'intégral pour la bolée des petits ; or, s'il faut en croire la Faculté, ce pain, déjà diarrhéeux pour les adultes, est entériteux pour les gosses. Mesurez les conséquences et, devant le capital humain ainsi sacrifié, restez indifférents si vous pouvez. Et les mères, quels égards a-t-on pour elles ? Un correspondant — dont nous ne faisons d'ailleurs que résumer l'émouvant réquisitoire — écrit à ce sujet : « N'oublions pas la carte de ménage sur laquelle les nourrissons — ceux qu'on ose appeler parfois l'espoir de la nation — n'ont aucun droit de figurer, tout comme si, pour eux, il ne fallait rien de tout ce que les magasins débitent, pas même un peu de savon pour laver leurs linges! Demandez aux mères si, au cours des trois hivers de guerre que nous avons passés, il s'est trouvé un homme de cœur pour s'apercevoir du danger qu'offraient, pour leurs bébés abandonnés au logis, les longues et inutiles stations devant l'entrée des magasins d'alimentation et s'il n'en est pas, parmi elles, qui ont été repoussées brutalement lorsqu'elles suppliaient de pouvoir passer avant leur tour >. Puis, faisant allusion à la récente condamnation d'une fille-mère pour infanticide, ce correspondant ajoute cruellement : < Demandez encore aux mères si, parfois, en présence de ces insurmontables et innombrables difficultés, en présence de toutes ces misères et en présence de l'inconscience de certains pouvoirs publics à l'égard des tout-petits, elles ne regrettent pas cette maternité dont elles attendaient des joies et si elles n'arrivent pas à déplorer la naissance des petits martyrs ; oui, demandez-leur si quinze mois de séjour en prison, à l'abri du besoin et des soucis, n'ap-paraîssent point, en leurs heures d'abattement, préférables à la situation d'une mère pauvre, d'une fille-mère surtout, qui, malgré tous les efforts, toute» les privations ne parvient pas à soustraire son enfant au dépérissement, au rachitisme, à la tuberculose, à la mort ! Et qu'on ne vienne pas dire que j'exagère car je pourrais citer des faits tellement navrants, tellement stupéfiants, tellement indignes de la part de certains mandataires publics, qui se disent pourtant catholiques, que vous me trouveriez encore modéré. Je préfère m'en abstenir ou les réserver pour plus tard ». Il n'est pas douteux que l'indignation de notre correspondant s'appuie sur des faits ; mais il s'agit évidemment de cas particuliers qu'il est toujours périlleux et souvent injuste de généraliser. Il serait, dans tous les cas, aisé de comprendre les nourrissons dans les répartitions qui les intéressent, plus aisé encore d'épargner aux mères, nourrices ou nourricières, les longues stations aux magasins en leur réservant, par exemple, une heure spéciale ; beaucoup de spécialisations sont aujourd'hui moins utiles que celles là. Notre correspondant et quelques autres croient que si toute la sollicitude des autorités est dirigée vers les adultes c'est qu'on craint, chez ceux-ci, des velléités de révolte et d'investigations violentes. Nous croyons seulement, pour notre part, à de l'inexpérience d'abord, à du rond-de-culrisme ensuite. Et quand on nous objecte que l'inexpérience dure un peu longtemps, nous avouons n'avoir plus rien à répondre. MERCI ! Les édiles schaarbeekois nous acca- : blent de leur sollicitude; non pas qu'ils songent à répondre à notre demande de contrôle large, de magasins, et livres 1 ouverts; non, mais ils entendent favoriser notre expansion et décupler notre tirage. Voici comment. Après avoir longtemps poursuivi nos vendeurs, ils ont voulu, l'autre semaine, leur éviter ce désagrément en les supprimant et, malgré l'art, 18 de la Constitution, en faisant, par leurs agents, saisir notre journal. Mais, le jour même où la saisie avait reçu un commencement d'exécution — samedi 19 mai — nos vendeurs revenaient deux, trois et quatre fois s'approvisionner de numéros, les Schaarbeekois 1 les dépouillant à qui mieux mieux.. 1 Merci, Messieurs les édiles ; nous ' vous tiendrons compte, par un courtage à débattre, de votre propagande étrange mais féconde. Les couques des pauvres ' de Waterloo Au sujet de la fourniture du repas , scolaire et de la liquidation du subside ' communal afférent à ce repas, il s'est élevé entre le Comité Local de Secours et d'Alimentation, le Comité National et ( l'Administration Communale de Waterloo un conflit extrêmement intéressant en ce , sens qu'il repose sur le principe des droits de l'administration communale, si méconnus dans notre pays Uepuio * l'explosion du conflit européen. « Ces repas, dit M. Ernest Colle, con- j seiller communal de Waterloo, à la séance du conseil du 8 mai dernier coûteht chaque mois 3500 francs environ, ' et la commune intervient dans cette dé- ( pense, pour une somme variant de 1000 ( à 1200 francs. j » En vue d'éviter tout malentendu et i pour répondre aux bruits mensongers que certaines personnes intéressées répandent dans la commune, je crois utile de vous faire remarquer que je ne suis pas hos- . tile à l'œuvre des repas scolaires ; bien au contraire j'estime que ces repas sont absolument indispensables dans les j moments difficiles que nous traversons, . et je me ferai toujours un devoir de voter les subsides que le Collège nous demandera à cet effet, mais ce, sous les- ' réserves suivantes : 1" C'est que les subsides « aillent à. leur véritable destination et ne soient s pas gaspillés, comme c'est le cas en ce moment; 2° C'est qu'à la fin de chaque mois, le « Comité Local rende des comptes à l'administration communale », ce qu'il a négligé de faire jusqu'en mars dernier. Puisque nous avons « qualité pour voter les subsides et pour créer » les-ressources nécessaires à cet effet, nous avons également « qualité pour contrôler l'emploi de l'argent des contribuables »; personne ne peut nous contester ce droit ». Bravo, M. Colle, voilà qui est fièrement et raisonnablement parler! C'est bien l'essence du principe qui se réflète à travers l'histoire de nos communes-tout entière, ce que l'administration locale de Verviers affirme au fronton de l'hôtel: communal par ces mots : « Publicité, sauvegarde du peuple ». Quelque paradoxale que la chose puisse paraître ce n'est cependant pas l'avis du Comité National. Voilà donc « le pouvoir occasionnel », né on ne sait trop comme et dont le mandat est bien vaguement limité, si pas du tout, qui émet la prétention de disposer des fonds du « pouvoir régulier » et de ne lui en rendre compte que de la manière qui lui convient. Quelque énorme que paraisse cette hérésie, à ce sujet, aucun doute n'est cependant possible. Le président du comité provincial du Brabant, un député permanent de la même province, l'affirme en ces termes quîon ne saurait assez méditer : « Il ne saurait donc être question de reconnaître aux administrations communales le droit de nous imposer des délégués de leur choix avec mission spéciale de contrôler les comités. » Nous regardons comme très désira-sle que les administrations communales soient représentées au sein de nos comités et qu'une liaison soit ainsi établie sntre les deux organismes, mais il doit être entendu que les membres proposés par les communes et agréés par nous lient les mêmes droits et les mêmes obligations que les autres membres : tous « doivent » au même titre collaborer aux livers services et « veiller à l'application de nos instructions ». A notre avis, autrement fondée, est l'appréciation du Conseil communal :juand il expose : « En droit comme en fait, analogiquement comme en soi, le srincipe d'un contrôle minutieux del'em-3loi des subsides alloués s'impose. Il serait en effet ridicule de nier au Conseil :ommunaI le droit de vérifier l'emploi les 3625 francs qu'il donne mensuelle-i l'ensemble des œuvres gérées par le Comité Local de Secours et d'Alimenta-:ion.« Autant vaudrait prétendre établir » 'autorité absolue des comités locaux. Il n'est évidemment pas admissible que :e soit le comité local qui nomme les délégués communaux : il y a dans le seul énoncé de cette thèse, une contra-iiction qui saute aux yeux. » L'administration communalr responsable devant les contribuables de l'argent ju'elle en reçoit, pleinement consciente ie ses devoirs comme de ses droits, forte ie l'approbation unanime de la popula-ion qui exige elle-même et est en droit l'exiger un contrôle, maintient sa décision ». Bravo, Messieurs les Bourgmestre et •onseillers comnotif— w~*erloot /oilà qui s'appelle parler et défendre les Iroits de la commune et des contribua-îles comme il convient. Honneur à vous! Puissent votre attitude et votre exem-)le ramener un peu plus de saine raison lans les anarchiques conceptions de :ertaines administrations de « guerre » :t autres. Quoique disent les intéressés, e principe de contrôle domine tout. Zncore une fois, bravo, Messieurs 1 Il nous est impossible de suivre ici le iéveloppement et l'exposé de l'ensemble les faits que M. Colle invoque à 'appui de sa thèse pour proclamer le iroit absolu du contrôle communal. Mais ce qu'il importe de retenir ce sont es conclusions des calculs auxquels se ivre l'honorable conseiller communal lans son rapport : sous quelque aspect ît de quelque manière qu'il examine la question des fournitures faites à la commune pour le compte du Comité Local il relève des manquants notables. Et dans ;es conditions, l'on viendrait contester les droits de la commune à un contrôle contradictoire. Est-ce admissible? Etablissant une comparaison entre ce qui se pratique au Comité Local de Braine-l'AUeud et celui de Waterloo et de beaucoup d'autres, hélas 1 M. Colle ajoute : « Comme toute « administration sérieuse » le Comité de Braine-l'Alleud a procédé par adjudications publiques, trimestriellement renouvelées ; en outre, la signature du contrat implique l'observation du cahier des charges dans lequel je relève les clauses suivantes : » Les chiffres de rendement indiqués dans le présent cahier des charges constituent un minimum, c'est-à-dire que, sous aucun prétexte, l'adjudicataire ne peut tirer un bénéfice autre que le prix de façon accordé ; en cas de rendement supérieur, il devra avertir le comité et lui remettre la ou les marchandises produites.» Il ne peut revendre ni directement, ni indirectement aucun produit ». Voilà qui doit donner à réfléchir là où la fabrication de centaines de milliers de couques a été confiée aux amis politiques sans adjudication aucune. Mais autrement graves sont les conclusions de M. Colle quand il écrit : « A Waterloo, Messieurs, ni adjudications publiques, ni adjudications restreintes, ni cahier des charges, ni contrat, bref, le régime de l'à-peu-près ! Et voici où ce beau régime nous a conduit : » A Waterloo, la fabrication de 100 •couques se paie fr. 1.35 ; à Braine-l'Alleud, le même travail coûte 27 cent.; en d'autres termes, quand on paie 100 fr. à Braine l'Alleud pour la panification, on paie 500 fr. à Waterloc pour le même travail ! Si ce n'est pas là du gaspillage, Messieurs, cherchez vous-mêmes un terme qui convient mieux. Le prix de 27 Gent. est cependant rémunérateur puisque, à la dernière adjudication qui a eu lieu à Braine-l'Alleud, il y a quelques jours, M. De-nais, qui avait l'entreprise pour le trimestre écoulé, a ramené son prix de 27 à 19 centimes, et le soumissionnaire qui a été déclaré adjudicataire s'est engagé à faire ce travail au prix de 17 cent, les 100 couques, y compris comme toujours, la fourniture de la levure et du sel. Il y a lieu de remarquer que les deux boulangers qui ont soumissionné à Braine-l'Alleud sont deux hommes instruits par l'expérience : ils ont en effet, tous deux, fabriqués les couques pendant trois mois. En conséquence, le prix qu'ils ont remis a été établi en parfaite connaissance de cause. A l'heure actuelle, la fabrication de 100 couques se paie à Braine-l'Alleud 17 cent, et à Waterloo, ce travail coûte toujours 1.35 fr.; c'est-à-dire que quand on paie 100 fr. pour la panification à Braine-l'Alleud, on paie 800 francs à Waterloo pour le même travail 1 Et ce n'est pas tout. A Braine-l'Alleud, le boulanger doit fournir 2.200 couques pesant de 60 à 65 grammes par sac de farine, tandis qu'à Waterloo, le boulanger ne fournit que 2000 couques du même poids avec la même quantité. Eh bien, Messieurs, je dis pour finir que pareille façon de procéder constitue ni plus ni moins qu'un scandale, « scandale d'autant plus odieux qu'il se passe en temps de guerre ». Tous ces faits sur lesquels nous reviendrons prochainement ont provoqué à Waterloo une vive effervescence dont nous trouvons une des manifestations dans la petite circulaire ci-dessous : Waterloo, le 26 Mai 1917. à Messieurs Raoul Bertrand et C° Membres du Comité du Ravitaillement de Waterloo. Pourquoi n'avez-vous pas donné la contradiction au Meeting du lundi 28 mai, à Monsieur Ernest Colle, conseiller communal, pour la défense des intérêts du peuple de Waterloo ? C'est injuste\\\ Expliquez-vous au grand jour pour la satisfaction de la population. 0. PACHAUD. * * * Je me suis rendu dimanche h Waterloo. Le beau temps aidant, j'ai passé une agréable après-dîner dont les aventures du retour sont venues gâter le souvenir. Qu'il a été accidenté le retour I Mais comment voulez-vous qu'il puisse en être autrement. Figurez-vous que le tram — train serait plus juste — comporta « onze » voitures bondées cela va de soi, et, qu'arrivés à l'Espinette Centrale les voyageurs y trouvent « six » voitures pour les ramener en ville. A cette cohue, ajoutez les centaines de promeneurs qui, sachant qu'il est vain de tenter de trouver place en route, affluent vers le terminus dans l'espoir d'y être plus heureux. Et à cette organisation prévoyante, joignez la brutalité trop connue, hélas, du public bruxellois, le manque absolu de service d'ordre et vous pourrez vous former une faible idée des attraits de la fin de cette excursion dominicale. Nous disons manque de service d'ordre, car, pour contenir tout ce monde, le tenir en respect et procéder à l'embarquement avec méthode il y a... un contrôleur nerveux qui semble s'imposer la misson de se moquer du monde en disant qu'il y a des trams jusqu'à 10 heures du soir (!) et deux ou trois employés en civil dont la canne permet de supposer qu'ils se sont mis d'office à la besogne pour tenter l'impossible. La société d'exploitation — c'est le mot juste, croyons-nous en l'espèce — ne se fait-elle pas payer assez cher pour organiser un service d'ordre dominical convenable ou faudra-t-il qu'un accident grave se produise pour la convaincre de son incurie? AVIS Nousrappelons à nos nombreux correspondants de bien vouloir Joindre à leur envol une obole, si petite soit-elle pour notre caisse de secours tant 1 de malheureux sollicitant notre aide. BRUXELLES Aux Abattoirs Le débit de la viande de veau de Hollande vendue à un prix relativement avantageux, attire les jours de vente une foule considérable à l'abattoir de la ville. Il y a une quinzaine de jours, deux ou trois heures avant l'arrivée des employés, une file de plusieurs centaines de personnes se pressait devant la grille. Vers 8 h. 1/2 du matin, le service d'ordre était débordé, M. Voisier, officier de police fut détaché avec six hommes et parvint non sans peine à rétablir l'ordre. Durant la vente, une dame avait fait l'achat d'un soi-disant morceau de viande à rôtir; ayant constaté qu'on ne lui avait servi que des os, elle vint se plaindre au commissaire de police, appuyant sa réclamation du corps du délit. Sur ces entrefaites, un particulier qui observait la scène s'approcha à son tour de M. Voisier en disant : « Ce n'est pas étonnant que les clients soient servis de la sorte » ; les beaux morceaux sont soigneusement mis de côté et les vendeurs, leur travail fini, les emportent. Je connais l'endroit où se trouve la viande. N'écoutant que la voix du devoir, M. Voisier se fit indiquer la cachette où il trouva effectivement une cinquantaine de kilos de viande désossée et prête à être emportée. Il la fit enlever et sous ses yeux la fit débiter aux clients. Inutile de dire, pensons-nous, que ce pénible incident fut vivement commenté. L'Echo peut-il poser une question? Les employés truqueurs des comités ne sont-ils jamais déférés à la justice ? Nous en connaissons cependant pas mal ; parmi eux il o'ûti r.ant mâmp nui no cnnt nac £ lour coup d'essai. Dans ces conditions, pour-quoi se montre-t-on si sévère envers un crêve-de-faim qui vole un pain ou un kilo de pommes de terre? Quand verrons-nous donc la fin de ce système de deux poids et de deux mesures ? AU PILORI BOELENS, Pierre, demeurant rue de Belgrade, 76, à Forest ; DE MENDE-MEESTER, Rosalie, rue Joret, 29, à Forest ; VANDEN ABEELE, Marie, rue Vansaes, 3, à Forest, sont poursuivis pour avoir fait trafic des denrées alimentaires en rachetant du riz, des pois, etc. Ces ignobles personnages guettaient les clients des Magasins d'Alimentation de la chaussée de Mons. Ils furent pincés et mis en prévention. Ils ont comparu la semaine dernière devant les juges du tribunal correctionnel qui se sont particulièrement montrés sévères, jugez-en : BOELENS, Pierre, est condamné à 1 an de prison ; DE MENDEMEESTER, Rosalie, à 8 mois de prison. VANDEN ABEELE, Marie, à 6 mois de prison. Le tribunal ordonne l'arrestation immédiate des condamnés. Bien jugé ! Continuez, Messieurs les Juges à vous montrer sévères envers les accapareurs qui nous ruinent. AViS Toutes les communications remises au bureau de l'imprimerie doivent être adressées par écrit. Les Coins clairs Une manifestation 11 existe, dans un faubourg, un bureau d'aliments» tion vraiment curieux. Là, les employés se soucient fort peu des heures réglementaires ; le eoir, ils ne s'en vont qu'après avoir préparé, dans la mesure possible, le travail du lendemain ; le matin, prévoyant un long cortège de clients, ils arrivent tôt et d'autant plus tôt que le ciel est moins serein. A peine arrivés, pour abréger les attentes, ils ouvrent les portes et s'empressent au service ; ils savent dominer leurs nerf» pour rester obligeants avec tous et le contact constant du public ne leur a point fait perdre leur bonne éducation ; ce sont de» gentlemen. Les habituées de ce bureau n'ont pas tardé à remarquer, en entendant les plaintes d'ailleurs, qu'elles étaient privilégiées; aussi, une brave mère de famille suggéra dernièrement l'idée, à ses voisines de file, de remercier le» employés par quelques fleurs ; l'idée fut acceptée d'enthousiasme, et sur le champ une simple — mais combien belle ! — manifestation s'organisa. Un marché proche fournit les fleur», la brave maman fourbit son éloquence naïve et le jour même le personnel du bureau, sans doute un peu gêné, mais assurément fort ému, était harangué et fleuri par de pauvres femmes reconnaissantes. Ce bureau curieux est situé à Saint-Josse-ten-Noode ; il fonctionne toujours et s'offre en leçon au personnel de tous les bureaux d'alimentation, surtout de ceux où nulle fleur n'a l'intention de s'introduire.

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