L'étoile belge

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s.n. 1914, 25 Maart. L'étoile belge. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qj77s7kb3q/
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Mercredi 25 mars 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un aa : 19 fr.; 6 mois, îr. K.."iO; 3 mois, fr. 3U»S POUR LA PROVINCE : U11 an : ï« fr.- 6 mois, fr. S.iiO; 3 mois, 5 fr. Bt'KLAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 fe. En WfrEÏMOe il m / ffii de wnvttrc TnliniMiaw.»-* Edition G OS® swaLO.©©. — I\T° &-3k L'ÉTOILE BELGE France. Angleterre. Allemagne et 1 ) par trimestre loua pays île l'I nion postale. I r' 1 payable d'avance Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 8 fr. I mandat-poste S sentîmes Se numéro ANNONCES : 45 cm* la lisfne; minimum 4 liornes, fr. 1.61, Les annon romsea avant 2 he ires à l'Oifice de Publicité 86, ru» Neuve, paraissent. le soir même. Barorr.it s du 25 mars a neares féwpÉr. rrtoy» le S 4, f>\3 Slaximum «1<> I* veille, Il -j Minimum «lo U "c*/S^k »»>&• lj fcaronv-t.. !e24. Vy£\ T45aU31 Quantité <J'e*« J/ de 8 a S hr«, c/*\ pr^?4h«./2"*l Observations l/^ f£ ^o\ &e nùOi T«*m|iératupe, ff =z -. R W»*Ml IfH Baromètre, li=r'S!^ Sr>=^ Il 7<1®»4 Humidité (lQife« \U §j ^ I INUS. ahsol.). 8$ Vent dominai) \\cb vV Jrf K â Dre!in. mavro. Vv /M 12^54*? Ephéméridet /J pour te 25'/tare Soleil : x/#. « ■* ÏV&r Lune : tever. 5 h. 36 jever, 3&.15 •ouciiwr, H h. i coucher. lt> li. 52 Prévîsi ns de POhservatoire : Nent SW. faible; pluie. Servie* de» malles OHteaiie*U»avre« Etat de la mer, le 25, à 4 heures : calme» IÉjTŒ&AJLT' GBEi Conservateurs révolutîouiiaires C'est une situation vraiment paradoxal- que celle qui existe actuellement iîn Ulstèr. Une partie de la population de cette province irlandaise organise ouvertemnet la résistance contre une loi qui est sur le point de recevoir son application. Elle s'arme au vu et au su des autorités ; les futurs insurgés se livrent même à des exercices et défilent en rangs dans les rues des villes orangistes. On devrait penser que les conservateurs, ces Vigilants gardiens de l'ordre et de la légalité, reprochent au gouvernement sa passivité et l'accusent de trahir le oremier de ses devoirs. Quelle erreur ! Ce sont les conservateurs qui sont à la .tête du mouvement insurrectionnel et ce qu ils reprochent au gouvernement — qui s'en défend ! — c'est de prendre des mesures en vue de réprimer cette révolte ouverte contre la loi. On croit rêver. Et pourtant c'est bien ainsi. Les conservateurs se déclarent provoqués par certaines mesures militaires prises par le gouvernement en vue du maintien de l'ordre et leurs chefs en font en plein parlement un grief au gouvernement. Il y a mieux ou pis. Les conservateurs poussent les officiers à refuser de marcher contre les insurgés s'ils en reçoivent l'ordre du gouvernement. Ils félicitent ceux qui ont déjà donné leur démission et demandent qu'il n'en résulte pour eux aucun préjudice. Que diraient cependant les conservateurs anglais si la révolte, au lieu d'être organisée par les conservateurs protestants, l'était par des syndicats ouvriers et pour la défense d'intérêts ouvriers ? Ils seraient les premiers à faire appel à toute la rigueur des lois. Et si de simples soldais, invoquant les mêmes scrupules que les officiers conservateurs, refusaient de marcher contre le3 syndicalistes, ils réclameraient contre eux la stricte application de la justice militaire sommaire. Nous ne.songeons pas à faire un grief au gouvernement libéra! de ne pas aller délibérément àu-dévant d'un conflit. Il mérite plutôt des félicitations pour la persévérance de ses efforts en vue d'éviter l'effusion de sang. En faisant voter I le home rule le gouvernement libéral a poursuivi une œuvre de justice et de pacification ; il s'agissait de faire droit aux légitimes revendications des Irlan-: dais et de réconcilier l'Irlande et l'Angleterre. Le gouvernement ne peut par conséquent envisager avec sérénité ou avec indifférence l'éventualité d'un nouveau conflit provoqué par la solution qu'il a fait triompher et qu'il considère comme juste. Et il est naturel qu'il soit disposé à y apporter certaines modifications de nature à satisfaire les orangistes, à la condition bien entendu qu'elles ne détruisent pas son œuvre essentielle. Une entente est-elle encore possible ? Il est à craindre que les conservateurs, encouragés par la défection des officiers, y mettent des conditions inacceptables pour le gouvernement. En attendant la situation s'aggrave chaque jour. Un conflit peut surgir à tout moment qui mettrait le feu aux poudres. D'après les conservateurs, les orangistes auraient une armée de volontaires de 110,000 hommes, disposant dès à présent de 80,000 fusils et pouvant être mobilisés en un jour ou deux. Ils son^ commandés par des militaires professionnels. Ils disposeraient même de mitrailleuses dont on fait varier le nombre de 6 à 200. Ces chiffres sont vraisemblablement exagérés, niais les libéraux eux-mêmes admettent que 60,000 hommes au minimum ont promis de s'enrôler dans les rangs de l'insurrection, et que 25,000 seraient prêts à prendre immédiatement les armes. Belfast seule comprendrait 30,000 volontaires disposant de 20,000 fusils. Les chefs unionistes n'ont évidemment pas non plus l'intention de précipiter les événements, mais parmi leurs troupes il y a des éléments très ardenls ; et moins réfléchis qui risquent de pro-| voquer des conflits. C'est donc une responsabilité bien grande et bien grave qu'ont assumée les chefs du parti conservateur, qui' donnent en outre un exemple bien pernicieux à ceux qui n'ont déjà que trop de propension à ne pas respecter les lois. NOS DÉPÊCHES Services spéciaux de l'ETOILE BELGE FRANCS À LA CHAMBRE La loi de finance Les dépenses marocaines La chambre discute la loi de finance et notamment l'article de cette loi concernant 3es dépenses du Maroc. Après le rapporteur, M. Messimy, qui montre la sécurité remarquable du pays, M. Doumergue confirme que la situation est très bonne. « Nous agirons surtout, dit-il, par rayonnement pacifique. Les initiatives des colonnes de campagne sont inutiles et formellement interdites. M. Doumergue fait un vif éloge de l'œuvre administrative accomplie. J,1 exprima sa conviction que les liens internationaux gênants disparaîtront bientôt. (Vifs applaudissements.) L'impôt sur la rente La commission du budget de la chambre, après avoir entendu le ministre des î.nances, a repoussé par 11 voix contre 9 l'incorporation dans la loi de finance de l'impôt sur la rente. La date des élections Dépêche de Paris : Nous sommes en mesure d'affirmer que la date des élections reste fixée d'une façon ferme au 26 avril prochain. Le décret de convocation des électeurs paraîtra prochainement. La reine de Suède à Menton La reine de Suède voyageant incognito est arrivée la nuit de lundi à mardi à Menton, avec une suite de cinq personnes. Mme Caillaux à l'instruction Mme Caillaux a été amenée au Palais de justice mardi, vers 2 heures, dans les mêmes conditions que les jours précédents. I De nombreux photographes s'étaient pus- j t-s à sa descente de voiture et devant la i forte du cabinet d'instruction. L'inculpée s est prêtée cette fois d'assez bonne grâce ' à l'assaut des objectifs et a même mur- { muré : « J'espère qu'ils doivent être satis- I faits ». L'interrogatoire de Mme Caillaux a porté • sur 1 emploi de son temps le jour du crime I après le départ de Mi. Monier qui était venu la voir. Vers 10 h. 1/4 elle reçut un coup de téléphone de M. Fouquières lui demandant à quelle heure elle arriverait au dîner de l'ambassade d'Italie. Mme Caillaux dit qu'elle le renseigna et l'avertit que son concours lui serait nécessaire vers la fin de la semaine pour l'aider à placer les convives qu'elle devait recevoir à un dîner le 23 mars. Elle téléphona ensuite à un coiffeur pour confirmer un rendez-vous pris pour le soir. Mme Caillaux tente ainsi de prouver qu'à ce moment elle n'avait pas l'intention de tuer M. Caîm-ette. A 11 h; 1/2 elle se rendit chez un dentiste où elle prit rendez-vous pour le lendemain. Il serait faux qu'elle ait déclaré « surtout soignez-mai bien, car vous serez sans doute longtemps sans me voir ». Elle se rendit alors au ministère où elle alla chprcher son mari en compagnie de qui elle rentra pour déjeuner. Pendant le trajet dans i auto qui ko ramenait, Mme Caillaux fit à son mari le récit de son entrevue avec le président Monier. M. Caillaux qui était très surexcité quand il sut qu'il n'y avait rien à faire pour arrêter sa campagne dit : « Eh bien ! puisqu'il n'y a rien à faire au point de vue j udiciaire, j'irai casser la g... à Caimette ». Je corn-pris, ajouta Mme Caillaux, que ce n'était pas une vaine menace et c'est alors que germa dans mon cerveau l'idée de faire avant mon mari ce qu'il avait projeté. Ces détails sont confirmés par une lettre laissée à M. Caillaux par sa femme. Pendant le dîner il fut question de la cuisine qui était exécrable et le renvoi de la cuisinière fut décidé... Après le départ de M. Caillaux, sa femme se rendit dans un bureau de placement où elle retint une cuisinière pour le lendemain.A 3 h. 1/2, elle était chez un armurier. Elle exprima le désir d'être armée pour un voyage qu'elle devait faire dans la Sarthe, au cours de la campagne électorale de son mari. Elle choisit un browning et descendit dans le sous-sol pour s'exercer à manier son arme. Avant de se retirer elle voulut le charger et ne mettre que deux cartouches, mais la présence d'un employé qui aurait pu s'étonner de ce nombre l'obligea à le remplir complètement. De là Mme Caillaux rentra chez elle, écrivit à son mari une lettre déclarant : « La France et la République ont besoin de toi. Je ne veux pas que tu te sacrifies». Elle confia cette lettre à une femme de chambre en lui recommandant de la remettre à M. Caillaux au cas où à 7 heures elle ne serait pas rentrée. Puis elle se fit conduire au Figaro. « Pendant le trajet, dit-elle, je sentais la nécessité de tenter un dernier effort avant la publication que je prévoyais imminente des lettres me concernant. » Mme Caillaux fit alors le récit de son arrivée au Figaro et de sa longue attente. Quand elle put faire passer sa carte à M. Caimette, elle entendit celui-ci dire à un huissier : « Faites entrer Mme Caillaux ». Mme Caillaux fut irritée d'entendre prononcer son nom et de savoir sa présence révélée. Quand elle se trouva en présence de M. Caimette, « cet homme, dit-elle, Mui avait fait tant de mal à mon mari », et voyant ma présence connue de tous, je tirai, mais en dirigeant mon arme vers le bas ». Elle continua à tirer sans s'en apercevoir, affirme-t-elle. Interrogée sur ses intentions, Mme Caillaux répéta qu'elle n'avait pas l'intention de tuer Caimette. Elle voulait seulement lui donner un avertissement. L'interrogatoire terminé, Mme Caillaux regagna la voiture qui attendait et fut reconduite à Saint-Lazare. ALLEMAGNE Les étrangers payeront l'impôt de guerre A une question d'un député national libéral, le commissaire du gouvernement a répondu que les étrangers étaient naturel loment astreints au paiement de l'impôt de guerre extraordinaire, cet imnôt n'étant en rien contraire aux traités existant avec les puissances étrangères concernant la contribution de guerre. Collision — Nombreux noyés De Koepenick : Mardi vers 5 h. 1/2 du soir, un bac quu transportait une vingtaine d'ouvriers dont beaucoup d'ouvrières de fabrique, a été tamponné par un remorqueur et a coulé aussitôt. Sept des passagers seulement ont pu êtie sauvés. Jusqu'à présent,, un seul cadavre, celui d'un# jeune femme, a été retiré. ANGLETERRE LA QUESTION DE L'ULSTER A la chambre des communes La discussion du budget de l'année a amené un nouveau débat très animé au sujet de la démission d officiers. Un unioniste a déposé une motion tendant à faire voter par la chambre que le gouvernement n'avait pas le droit d'employer l'armée pour soutenir une querelle de parti. Cette motion a été repoussée. A la chambre des lords Les unionistes ont réclamé mardi des renseignements détaillés au sujet des instructions données au général Sir Paget et les conditions dans lesquelles les officiers ont repris leur commandement. Lord Morley promet de communiquer mercredi le document et de faire des déclarations complètes. L'attitude des officiers Nouvel incident De Belfast : Le général Mac Ready, spécialement envoyé à Belfast par le ministère de la guerre pour conférer avec le général Gleichen, commandant des troupes à Belfast, s'est rendu en grand uniforme à Cravghaven pour présenter ses respects au chei unioniste de l'Ulster, Sir Edward Carson. ( Le général Richardson, commandant des volontaires unionistes de l'Ulster, était présent à l'entrevue du général Mac Ready avec Sir Edward Carson. La situation Les journaux font ressortir clairement que la crise dans l'armée n'est pas encore terminée. On ne peut pas encore dire très exactement dans quelles conditions le générai Gough et les autres officiels ont offert leur démission et ont été réintégrés dans leurs fonctions. Les journaux conservateurs déclarent que ces officiers ont repris leur service à leurs propres conditions et ils publient des articles élo^ieux pour l'armée qui a sauvé le pays du désastre. Ils se moquent du gouvernement pour sa. retraite humiliante après avoir essayé d'employer la force. Le Times et le Morning Post déclarent que la crise est plus grave qu'on ne le cïoyait au commencement Selon le Morning Post, un certain nombre d'officiers auraient déclaré <iu'ils démissionneraient si Le général Gough et ses camarades étaient punis d'une façon quelconque. Les journaux libéraux disent que le fait que M. Asquith est encore président du conseil montre que le complot des conservateurs tendant à diviser l'aimée en deux a échoué. Ils ajoutent toutefois que les'libéraux sont au bout de leur patience. Le Daily Chronicle dit que l'armée va être employée comme instrument des conservateurs à restreindre le parlement, comme les communes ont restreint la chambne des lords. Le journal déclare que le général Gough et ses collègues ont échappé trop facilement. Ils auraient dû être révoqué^. Le gouvernement a tardé trop longtemps à prendre dçs mesures contre l'indiscipline. Le Standard, conservateur, dit que les radicaux sont furieux de la modération du discours de M. Asquith à la chambre et qu'elle est due à l'influence du roi. Le Daily Citizen, travailliste, dit que la défaite apparente de M. Asquith est due au fait qu'il se prépare à lutter contre une influence beaucoup plus puissante que celle de M. Bonar Law et de M. Carson. L'emprunt belge De Londres : Un prospectus vient d'être publié annonçant que la dernière partie de l'emprunt belge va être offerte aux sous' cripteurs. G.-D. DE LUXEMBOURG Un trésor Le Lokal Anzeitjer annonce qu'à Oser-sterf, dans le grand-duché de Luxembourg, un ouvrier agricole a déterré un récipient contenant 1,200 pièces d'or et d'argent datant de Philippe de Bourgogne et qui sont d'une très grande valeur. AUTR8CHE-HOWG8ÏSE La visite de Guillaume IX Le Neues Wiener Tageblatt écrit : Dans les milieux diplomatiques on exprime la conviction que dans les conférences de lundi avec l'empereur allemand, la situation internationale a été jug6e tout à fait pacifique et tranquillisante. On doit admettre bien entendu que toutes les questions politiques ont été discutées en détail et l'on croit savoir que la réception du comte Berchtold par l'empereur a eu un caractère particulièrement aimable et flatteur.ITALBE Le nouveau cabinet Le général Porro, désigné comme ministre de la guerre, n'a pas encore accepté. On ignore les conditions exactes posées par le général au sujet des crédits pour l'armée. On commente, dans les milieux politiques, les deux premières mesures prises par le ministère, à savoir la réintégration de l'amiral Cagni et la réouverture de l'hôpital Saint-Jacques. Les nouveaux ministres Le roi a signé mardi soir les décrets nommant le général Grandi, ministre de la guerre, et le général Tassoni, sous-secrétaire d'Etat à la guerre. Guillaume H à Venise L'empereur Guillaume est arrivé mardi matin, à 9 h. 40, à Venise. A sa descente du train, il a été reçu par les autorités italiennes, l'ambassadeur allemand, l'amiral et les comman'1-- des navires allemands. La musique oué l'hymne allemand. L'empereur s jite ïuitté la gare et a pris place dans ar-jue du HolienzoUern. Une foule ne use l'a salué par des acclamations ent as-ïes. Au moment où la barque est ée dans la passe Saint-Marc, les nav ta-liêiis et allemands ont tiré des sa! ui- dis que les équipages poussaient des hourras et que la foule applaudissait. Un diri-, geable militaire est venu faire des évolutions que l'empereur a suivies attentive-, ment. Le souverain est mouté, à 10 heures, à bord du HohenzoUem. L'empereur Guillaume a remis aiu maire , de la ville une somme de 3,000 mark pour les familles pauvres des victimes de l'accident du 19 courant. Le souverain a adressé ses félicitations au personnel du HohenzoUem pour sa coopération au sauvetage des victimes. Un déjeuner intime a été servi à midi à boni du HohenzoUem. K'JSSIS Précautions On mande de Saint-Pétersbourg au Temps : J'apprends de très bonne source que par mesure de précaution le gouvernement russe a fait répartir dans les diverses succursales du centre de la Russie la réierve or de la Banque d'Etat. 1 Selon mes renseignements il est resté • très peu de numéraire à la Banque de St- ■ Pétersbourg. Cette répartition a été effectuée au cours des dernières six semaines. Le transport de l'or s'est fait sur des trains ordinaires • pour ne point attirer l'attention du public. ESPACES Grèves à Barcelone Deux mille ouvriers en tissus ont • déclaré la grève. Le chômage est complet " dans neuf fabriques. ; TURQUIE J Les élections l Sur les 225 députés actuellement élus on compte 163 Ottomans. 3 Les élections continuent dans les divers t centres d'Asie-Mineure. La santé d'Abdul-Hamid On assure que l'ancien sultan Abdul-Ha-mid est dans un état très grave et qu'on re-t doute une issue fatale. Un prêt de la Société Krupp ? On mande jde Saint-Pétersbourg au Mor-- ning Post : i Le bruit court que la Compagnie allemande Krupp a ouvert un nouveau créd t t de 4 millions de livres sterling à la Tur-i quite, î BULGARIE J Le Sobranié i Le sobranié doit se réunir le 2 avril en session extraordinaire. ! GRECE Le chemin de ter P'>ée-Larxssa t La chambre a voté en dernière lecture i «t dans leur ensemble deux projets de convention avec une société française pour la t comstruct.on du raccordement de la ligne ! Pirée-Larissa et pour le rachat du capital . action de cette compagnie. t La nouvelle loi.'sera piomulguée aujour-. d'hui à l'Officiel. t ETATS-UNIS L'aéroplane policier l Un nègre arrêté : par un détective aviateur t i Dépêche de Miani (Floride) : Lundi, un j nègre soupçonné d'avoir volé une broche . en diamant s'était enfui à bord d'un vapeur faisant route pour les Bermudes. Un 5 détective aviateur prévenu de cette fuite i monta eji hydravion, s'élança à la pour-t suite du vapeur, le rejoignit à 21 milles en mer, l'accosta, fouilla le nègre, retrouva la i broche, fit monter le nègre dans son hydra-> vlon et emmena son prisonnier. Toute l'o-î pération dura moins d'une heure. i La télégraphie sans fil dont le navire était pourvu joua un Tôle important daJis cette arrestation sensationnelle. C'est par elle qu'on avait appris que le nègre se trouvait à bord et que la marche du navire i avait été retardée par. la marée basse. fVïEXÎOUE Benton aurait été poignardé Le rapport du consul britannique à Gai-veston dit que, daJis la lutte qui a fini par la mort de l'Anglais Benton, aucun coup de feu n'a été tiré et en conclut que Ben- ■ ton a été poignardé. En tout cas, Benton i ne serait pas mort fusillé après une sen-: tence du conseil de gtierre, comme le pré-! teri(d le général Villa. La bataille de Tarreoa est engagée Une dépêche d'El Verijel (Etat de Du-rango) annonce que l'attaque réelle de Tor-reon a commencé lundi. Lé gànéral Villa i a occupé Lerdo sans opposition et a ouvert , l'attaque contre Gomez Palacios à midi. ; Le combat a été très meurtrier ot on dit que les pertes sont considérables des deux , côtés. De nomhreux blessés ont été évacués sur l'hôpital d'EÎ Verijel. Selon une dépêché de Brownsville on déclare au quartier général des insurgés que les rebelles ont oCcupé Guerrero après un combat qui a duré 9 heures. Le général Villa aurait fait 300 prisonniers. URUGUAY L'arbitrage du roi des Belles dans le conflit italo-uruguayen De Montevideo : Le sénat a approuvé la décision de soumettre à l'arbitrage du roi des Belges l'incident italo-uruguayen relatif à la saisie du voilier italien ilaria-Ma-drc.PEROU Désordres à Lima Une bagarre s'est produite entre les diverses fractions des partis politiques. Un des mo.nifesta.nts a éié tué. Plusieurs ont été blessés. On craint que des désordres plus graves ne se produisent. Le gouvernement est presque impuissant. Le commerce est alarmé. Une note officielle La légation du Pérou è Paris communique la dépêche suivante : ' De Lima : Le quorum exigé par la Constitution n'ayant pu être obtenu, les cham bres ne se sont pas réunies lundi. Cette situation est une des manifestations des divergences d'opinions entre les partis politiques, mais l'ordre public reste complet. Les membres de la junte du gouvernement. chargés du pouvoir exécutif ont reçu mardi la visite de nombreux membres des chambres et ils ont: été -acciamie par le peupie. CHINE Exploit de bandits On mande de Changaï au Daily Teie-graph qu'une bande de bandits armés de fusils, de revolvers et de poignards a saccagé des villages situés à 1S milles de Changaï. Les habitants n'ayant fait aucune résistance, les bandits ont pu s'enfuir. Aucun n'a été capturé. Les éïBBiits îaltMiÊS Un mufti assassiné par les Grecs • Le Jeune Turc apprend que le mufti de l'île de Cos a été assassiné par des Grecs. On craint des troubles. Le protectorat autrichien sur les catholiques albanais On admettait généralement jusqu'à pré sent dans les milieux diplomatiques de Vienne que la prochaine entrevue du comts Berchtold et du marquis di San Giulian^ à Abbazia serait une occasion pour les deux diplomates de discuter la question du protectorat de l'Autriche-Hongrip sur le.-catholiques albanais. Le Deutch.es Vollcsblatt, de Vienne, généralement bien informé, affirme cependant que malgré oe que disent les journaux italiens, il n'y a aucune raison de mettre la q-uestion sur le tapis. L'Autriche-Hongrie, dit le journal, continuera comme par le passé à exercer tout simplement le droit qui lui était concédé depuis longtemps. Une discussion ne pourrait naître que dans le cas où l'Albanie conclurait un concordat avec le Saint Si'è<?e. Dans ce cas même, déclare le Deu.tsches Volksblatt, on ne pourrait manquer d'insérer dans le nouveau concordat le d-oit antérieur de l'Autriche-Hongrie en ce qui concerne la protection des catholiques albanais.Tel est du moins, suivant une haute personnalité ecclésiastique, l'avis actuel de la curie romaine. L'AFFAIRE ROCHETTE L'enquête séance de mardi Audition de M. Uarthou M. Barthou est entendu. Il déclare qu'il ne regrette nullement avoir lu le document Fabre à la chambre. Il affirme qu'il n'a été pour rien dans la campagne de M. Caimette contre M. Caillaux et qu'il ne lui a pas fourni de renseignements. 11 est intervenu deux fois auprès de M. Caimette pour lui demander de ne pas publier certains documents et il fit cette démarche sur les instances de M. Doumergue qui lui demanda cela non comme un service personnel pour M. Caillaux et pour lui, mais comme un service d'intérêt général.' M. Doumergue croyait savoir que M. Caimette devait publier des dépêches relatives à des affaires qui n'étaient pas d'ordre intérieur. M. Barthou vit M. Caimette qui céda à ses supplications et renonça à la publication du document. MM. Doumergue et Caillaux le remercièrent vivement de sa démarche. M. Barthou rappelle ensuite que, garde des sceaux au moment de l'affaire Ro-chette, il eut à connaître de cette affaire. Il raconte que M. Du Mesnil lui demanda de sévir contre un expert qui, au cours de l'instruction, avait pris parti contre les opérations de Rochette. Il répondit qu'il ne pouvait rien faire. Il fut immédiatement accusé et injurié violemment. M0 Bernard, avec qui il est lié par des relations d'amitié, vint lui demander un jour si on ne pouvait pas ajourner le procès Rochette devant le tribunal civil dans l'intérêt des créanciers. Il demanda à M. Fabre de lui faire connaître son sentiment. Il se heurta à un refus énergique de M. Fabre qui estimait que l'affaire devait être poursuivie le plus activement possible. M. Barthou dit son étonnement lorsque plus tard, ayant quitté le ministère de la justice, il apprit que l'affaire Pochette allait être remise. Quelques jours après, rencontrant M. Caillaux, il lui dit : Il se passe des choses qui m'étonnent. Le président du conseil a fait venir le procureur général pour lui dire de faire remettre l'affaire Rochette. M. Caillaux lui répondit que c'était lui qui était intervenu auprès de M. Monis pour demander la_ remise. ïï dit que Rochette avait la liste des frais d'émission relatifs à certaines affaires antérieures, qu'il se proposait de la publier, que cette publication pourrait entraîner une grande émotion et qu'il devait demander à M. Monis d'empêcher cette révélation. M. Barthou raconte ensuite que l'année dernière, devenu garde des sceaux dans le cabinet Briand, celui-ci lui remit la note Faire. Un peu embarrassé par le caractère imprévu de ce document, M. Barthou eut un moment la pensée de le verser à la direction des affaires criminelles, mais M. Briand lui déclara que ce document lui avait été remis personnellement et lui conseilla de le garder et de le passer à ses successeurs. J'ai eu un instant la pensée de le détruire, dit M. Barthou. Je me félicite de ne l'avoir pas fait. M. Barthou dit qu'il se considérait comme le dépositaire de ce document envers M. Briand. Il n'en parla pas à ses successeurs, mais il se défend d'avoir voulu s'en servir contre des adversaires politiques. A plusieurs reprises il fut sollicité par M. Caimette de le livrer, ïl refusa toujours. Celui-ci lui dit un jour qu'il était presque sûr de l'avoir en dehors de lui et, en effet, le 9 mars M. Caimette demanda à le voir et lui donna lecture d'une copie du document. M. Barthou eut l'impression que c'était une copie exacte du rapport Fabre. Il demanda à M. Calmette.de ne pas le publier. M. Caimette ne répondit pas d'une façon définitive, mais i! revint peu après et, sur les instances de MM. Briand et Barthou, il donna sa parole d'honneur qu'il ne le publierait pas. Il ajouta qu'il en ferait un résumé très précis. M. Barthou se défend d'avoir inspiré ce résumé. Il déclare ensuite qu'il a produit le document devant la chambre, estimant que c'était un devoir d'honneur envers M. Caimette contre qui une campagne commençait.Questionné par M. Jaurès, M. Barthou déclare qu'il est à peu près sûr que le document n'a pas été-conié chez lui. D'ailleurs plusieurs journalistes le connaissaient. Il y a un an, M. Sauervein, du Matin, lui déclara avoir une photographie du procès-verbal Fabre. Sur une autre question, M. Barthou dé clare qu'il n'a pas consulté M. Briand sur l'opportunité de lire le document Fabre à la chambre. Il en revendique seul la responsabilité.Plusieurs autres questions sont posées à M. Barthou. A l'une d'elles il répond qu'un des motifs qui lui firent lire le document à la chambre c'est qu'il estimait qu'il est de l'intérêt de tous les partis que la politique et la finance ne soient pas associées comme elles ont tendance à l'être depuis quelques années. M. Barthou dit en terminant que lorsque M. Caillaux lui déclara que sa crainte était la production par Rochette de certains faits relatifs à des frais d'émission, rien ne lui permit de supposer qu'il y eût des hommes politiques engagés dans l'affaire.M. Barthou se retire. La séance est suspendue.Audition de M. Scherdlin A la reprise de la séance, M. Scherdlin, substitut, montre qu'après sa mise en liberté provisoire, non seulement Rochette continua à s'occuper de ses anciennes affaires, mais en lança de nouvelles. Il fonda notamment la Banque de l'Union mobilière puis, plus tard, le Crédit central parisien. Rochette n'apparaissait pas en nom, mais restait l'inspirateur de ces affaires. Entre autres affaires il lança la Betica, société pour l'exploitation d'une mine espagnole ; I'Asia Caoutchouc, société fondée à Bruxelles en février 1910 sous le titre de Société internationale Asia caoutchouc pour l'exploitation d'un brevet. Le 28 mai, deux filiales furent créées, l'une pour l'Allemagne, l'autre pour la Russie. Dix mille actions de 180 fr. furent lancées sur le marché de Paris. M. Scherdlin explique que Rochette avait un intérêt évident à ne pas comparaître devant la chambre des appels correctionnels le 27 avril, car il était en pleine opération de placement. En réponse à des questions, M. Scherdlin déclare que puisque toutes les affaires Rochette sont aujourd hui tombées et qu'en janvier dernier une information fut encore ouverte au sujet de I'Asia Caoutchouc, il ignore si dos personnes intéressées dans les affaires Rochette intervinrent au moment de la remise. Il ignore aussi si Rochette devint propriétaire de journaux. M. Regnault M. Regnault, magistrat qui a réglé l'affaire, est ensuite introduit. Il explique à son tour l'intérêt que Roehette avait à la remise de l'affaire. D'une part Rochotte espérait que par l'action du temps, l'opinion se calmerait et d'autre part, il espérait toujours, par de nouvelles émissions, obtenir le désistement de ses victimes.M. Regnault parle ensuite longuement des affaires fondées par Rochette après sa mise en;liberté provisoire. Toutes ces affadies disparurent ap&ès sa fuite. Depuis que Rochette a franchi la frontière, un. certain nombre de plaintes ont été déposées. Il y a actuellement 14 instructions pendantes. M. Regnault dit qu'il n'entendit parler de pression gouvernementale pour obtenir la remise que par des bruits de palais. Il ajoute que tout le monde au palais fut très surpris de l'attitude du procureur général et qu'on* expliquait cette attitude par la camoagne du Rappel e<n faveur de Rochette.M. du Mesnil M. du Mesnil, directeur du Rappel, est entendu pour la seconde fois. 11 dit qu'il a demandé à être entendu pour protester contre la déposition de M. Barthou, déposition, dit-il, inexacte d'un bout à l'autre. Il déclare que l'affaire de l'expert dont a parlé M. Barthou ne concernait pas l'affaire Rochette Le Rappel et d'autres journaux avaient commencé une campagne contre certains experts. On avait notamment nommé dans l'affaire des congrégations un liquidateur qui avait été liquidateur dans d'autres affaires. Un certain nombre de directeurs de journaux avaient été saisis de plaintes. Trois d'entre eux allèrent trouver M. Barthou. Celui-ci leur donna audience. M. du Mesnil proteste contre l'affirmation de M. Barthou déclarant que n'ayant pas accédé à leurs .demandes, il fut l'objet d'une campagne d'injures et de violences. « Jamais, affirme-t-il, il n'y eut dans le Rappel un mot d'attaque contre M. Barthou. » M. Vachez M. Va-chez, liquidateur, est ensuite introduit. Il donne de longues explications sur l'état des affaires Rochette au moment de la remise de l'affaire. Il décla.re notamment que la comptabilité.du Crédit Minier était dans un état de désordre indescriptible. Il ne put retrouver trace des subventions données à des journaux. M. Scherdlin, substitut, fournit ensuite quelques renseignements sur les opérations financières de Rochette. M. Scherdlin déclare que le procureur général lui lut le document qu'il avait rédigé, mais il ne se rappelle pas à quelle date. Il ne croit pas que ce soit le jour où la remise fut accordée, mais c'est cependant à une date voisine. M. Scherdlin remarqua alors l'émotion sincère de son chef. Séance levée. Mercredi, la commission entendra MM. Monis, Caillaux et Maurice Bernard sur des questions de date9. FRANCE [Correspondance particulière de TEtoilf .Belge' Paris, 24 mars. Impressions Vous relirez, après l'avoir parcourue, la déposition de M6 Maurice Bernard. Vous n'y trouverez rien qui ressemble à une révélation, voire un semblant de révélation de l'identité du fameux X... Mais la sténographie ne relate ni les gestes, ni les jeux de physionomie, et M0 Maurice Bernard, précisément parce qu'il a beaucoup de talent, fait beaucoup de gestes. Son faciès extraordinairemeht mobile se ressent de l'ascendance glorieuse et reflète noblement toutes les pensées intimes... Le grand inquisiteur de France. M. Jean Jaurès, tout heureux et tout trépidant, interpréta l'un des gestes ou lut un des jeux de physionomie. En sortant du local de la commission, il nous dit. les yeux luisants de conviction et de plaisir : — L'X, c'est Rochette. — Alors, Caillaux? Jaurès s'éloigna en faisant un grand geste, un geste qui signifiait : « Qu'y puis-je? » Fini, Caillaux 1T1 était pourtant det^i'le, mais pour' une autre époque, pour d'au tres hommes, pour une Byzance plus corrompue encore. Il y a 120 ans, c'eût été la guillotine pour un ministre d'Etat fréquentant un Rochette. Aujourd'hui, la mort Civile su'fit. Briand justicier! Qui l'eût cru ? Ce jue-ticier-là est cependant à la mesure de la même époque. Le coup du papier Fabre est là pour prouver la grandeur des moyens. Un homme indigné par la compromission Caillaux-Monis &ût bondi et publié tout de suite son indignation. MM. Briand et Barthou ont préféré attendre nue M. Caillaux revînt au pouvoir pour fefc expulser. On a les justiciers qu'on peut. Le miracle serait, après cela, que nous eussions de bonnes élections républicaines... Le miracle est encore possible. Le pays n'est-il pas devenu insensible à la crise étrange qu'il lui faut subir tous les dix ans? Cette crise, c'est l'abcès qui crève périodiquement, l'abcès né de la politique de clientèle. Louis Maurice. INTERIEUR Hier et aiijoiirûfli Nous lisons dans le XX" Siècle certaines « réflexions de M. Graindorge » qui pourraient nous étonner, si notre capacité d'étonnement n'était remplie depuis longtemps. Il s'agit du rôle du Sénat. Jusqu'à présent, chaque fois que nous nous permettions de déplorer l'effacement du Sénat, les feuilles cléricales nous donnaient tort, attribuaient nos critiques à l'esprit de parti, plaidaient les circonstances atténuantes et s'échinaient à démontrer que les pères conscrits ne pouvaient agir autrement Aujourd'hui, tout est changé. M. Graindorge a réfléchi. Et voici ses réflexions : Le Sénat proteste et il a bien raison ; cm peut, on doit même lui reprocher de ne pas sanctionner ses paroles par des actes énergiques. La Constitution lui a donné les mêmes pouvoirs qu'à la Chambre ; il peut amender et rejeter tout comme cell«-ci ; mais on le met dans l'impossibillié d'exercer sa prérogative quand on lui envoie des projets à la fin des sessions en la suppliant de voter ne pa.ria.tUT. Le cas se présente fréquemment pour les budgets et parfois pour des lois importantes. N'ayant pas le temps suffisant pour en faire un examen sérieux la Haute Assemblée admet presque sans débats oa qu'on lui propose. Où sont les responsabilités T Car, il est temps de mettre fin à un sabotage déguisé de nos institutions. Le sans-gêne et la'faconde qui dégénèrent en obstruction à la Chambre sont la cause initiale de cette situation. On pârle de l'encombrement législatif : « Nous sommes exténués », s'écrient nos députés ; notez qu'en temps ordinaire Ils siègent de 2 heures à 4 h. 45 et quand on veut continuer, les élus s'éclipsent. « Je dois prendre mon train », dit l'orateur. Comme si dans les autres pays les représentants pouvaient retourner tous les jours chez eux : voyez-vous le membre des communes qui prétendrait regagner Dublin ou Glasgow tous les soirs ou le député français suppliant le président de lever la séance pour lui permettre de retourner à la Martini» que ou à Madagascar 1 L'opinion publique demande un travail sérieux et régulier ; or, celui-ci ne sera possible qu'en siégeant le matin et en consentant à une limitation rigoureuse du temps de parole. De son côté, le Sénat est coupable aussi; une assemblée comptant des hommes éfn;-nents ne peut, avec la complaisance qu'el -y met, consacrer une tradition dont on »» servira un jour pour contester ses droits. Si la Chambre témoignait de bonne volonté tout se passerait normalement, mais puisqu'il n'en est pas ainsi c'est au Sénat à employer les moyens dont il dispose. Il est regrettable que plusieurs membres de la droite ne fassent pas connaître à l'avance leur intention de s'abstenir au vote des projets déposés trop tard pour que l'étude puisse en être faite. Le gouvernement userait alors de son influence auprès de la majorité do là Chambre pour hâter les travaux de celle-ci. Si, par l'exercice consciertcieu>: du -droit d'amendement qu'il possède, le Sénat forçait les députés partis en vacances - re venir siéger quelque temps pour délibérer à nouveau, la leçon serait salutaire. Entré dans la vie politique fi un ûse où l'expérience acquise donne le dro'r do conclure, moi Graindorge, j'ai constati une, chose : le discrédit qui frappe do plus en, plus le régime parlementaire a pénétré dans les rangs mêmes du personnel politique.Les causes de oe discrédit sont les bavardages inutiles et l'incapacité des péTireurs ; or, il est incontestable que les abiu sévissent surtout à la Chambre ; la k.'i-teur des débats et la situpidité de certain* discours en témoignent. Et on laisserai:, abdiquer celle des deux assemblées qui se distingue encore par la rapidité du tre vail et la sobriété du. langage ! Ce «irait ridicule. Que le Sénat se défende donc et l'opinion le défendra. Si nous reproduisons ces réflexion?1 un peu tardives, ce n'est pas assurément que nous les approuvions toutes, n* sans réserves; mais elles nous paraissent intéressantes et profitables. Après cela, on nous demandera pft.V Être pourquoi M. Graindorge pousSt tout à coup les sénateurs à changer û-, méthode. Est-ce parce qu'il s'agit de les jiniî. ner à modifier le projet de loi sur lei.. pensions des mineurs 1

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