L'étoile belge

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04 december 1918
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s.n. 1918, 04 December. L'étoile belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/319s17tx60/
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KIJ.UJ.VUX : 13, RUE DES SABLES BUREAUX : RUE DES SABLES, 12 Prix cla l'abonnement: Pour toute la Belgique, 24 francs l'an; fr. 12.50 pour 6 mois; fr. 6,50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le port en plus LE BOLCHÉVISME EN ACTION Le bolchévisme russe n'est pas I'ap- r plication d'une théorie sociale ou éco- 1' riomique, c'est un simple système de n gouvernemc.it — si ce n'est pus profa- n ne;1 ces ternies impliquant un esprit d d'organisation et des méthodes légales p que de s'en servir pour désigne.- l'abo- l: minable régime de bouleversement, d'ar- n bitraire et'de terreur qui déshonore ac- d tuellement la Russie. On doit bien ce- fi pendant le qualifier de système, parce, d qu'il est appliqué avec une méthode, un r esprit de suite, une persévérance dignes 1 d'une meilleure cause. 5 11 n'existe plus en Russie la moindre d liberté d'association ni de réunion : les s partis politiques adversaires du régime 1 des soviets sont poursuivis et supprimés c impitoyablement ; toule r citation polit»- r que dirigée contre le gouvernement bol- t chéviste' est punie de prison et souvent t de mort ; au sein même des soviets j toute opposition est réprimée par i la violence ; les soviets dans lesquels les e bolchévistes n'ont pas la majorité sont ç dissous ; les conseils de paysans et c congrès où se manifeste de l'opposition i sont dispersés. La presse antibolché- s viste a été entièrement supprimée, les [ tribunaux ont été destflués, les tribu- ; naux révolutionnaires eux-mêmes sont i écartés : le « commissaire extraordi- ; naire » a enlevé à la justice les affaires i les plus importantes et romminé les pei- ( nés les plus t rribles, ordonné d'innom- i brables exécutions sans tribunal ni îu- 1 gement. Le système de violence et d'ar- i bitraire est pire qu'il ne fut jamais sous le tsarisme. i La frénésie sanguinaire des bolché- i vistes, qui paraissait avoir atteint ses i dernières limites, s'est encore accrue : après les attentats contre Lenine et i Ouritzki. Les bureaux officiels eux7 mêmes ont poussé la population ouvrière au meurtre. La Gazette du Soir rouge écrivait : « Nous pouvons exterminer jusqu'au dernier bourgeois sans en laisser aucun nour la reproduction. Nous n'avons pas besoin de vous. Et si chaque ouvrier, soldat, matelot, paysan prend sur soi d'anéantir ne fût-ce qu'un seul parasite, c'en sera bientôt fait de vous ». Déjà avant l'attentat dans de nombreuses villes, not ...;ment dans le voisinage du front, mais aussi à l'intérieur du pays, on avait arrêté comme otages des membres importants de ia bourgeoisie sans que fût formulée contre eux le moindre soupçon ni la moindre accusation. Après l'attentat contre Lénine, on a commencé à tusiller sans formalité ces otasres nui n'avaient rien de commun avec l'attentat. La première nouvelle à ce sujet est venue de Nijni-Novgorod, où ont été fu-sillés 41 personnes à charge desquelles il n'y avait autre chose que les anciennes fonction.; qu'elles avaient remplies, celles d'ecclésiastiques, d'officiers ou de policiers. Contre quelques-unes d'entre elles on n'a même formulé que ce seul grief : c'est qu'elles étaient capitalistes. Immédiatement après, on a fusillé 512 personnes à Pélersbourg, 2!) fi Moscou et à Smolensk 30 des plus importants propriétaires fonciers du ter ritoire de l'Ouest. Dans tous ces cas, la fusillade a été qualifiée officiellement de t mesure de terreur rouge. Des .assassi- j nats officiels de ce fenre ont été commis t dans nombre d'autres villes. Il s'en est c i peut-être trouvé parmi les exécutés con- i tre qui il existait des > reuves d'agisse- < ments dirigés contre le gouvernement : ■ des soviets, bien -ie la plus grande dé- i fiance s'impose à l'égard de la façon i dont les « commissaires' extraordir.ai- - res pour la lutte Contre la contre-révo-: lution » menaient leurs instructions. Mais on doit constater que dans les cas ; : de l'espèce, on n'a nas invoqué les agis- ] s sements en nuestion comme cause de : : l'exécution, mais bien la mise en appli- , > cation du régime de terreur comme • réaction contre les attentats dirigés con- , - tre Lenine et Ouritzki. Parmi les exécu-t tés, figurent des personnes pour qui on s peut éprouver peu de sympathie, com- . " me les anciens ministres Schlegbovitof 3 et Protopopof. fortement compromis au t point de vue moral, ou certains officiers t de gendarmerie du régime tsariste. Mais i même dans ces cas le plus élémentaire - sentiment de justice se : évolte contre ce 3 fait que ces gens n'ont pas été exécutés - à cause des crimes commis par eux, t mais à cause de l'attentat contre Lenine, - attentat dans lequel ils n'étaient nulle-s ment impliqués. Enfin à un bon nombre - d'exécutés, on n'avait rien autre à re- - procher que d'être des membres impor- - tants de la bourgeoisie russe, que l'on - avait arrêtés comme otages. s Et cela n'était qu'un commencement. C'est seulement après ces exécutions ^ que le terrorisme a été érigé en système s et a acquis force de loi obligatoire nar e une décision du comité exécutif central it et par l'ordre du commissaire du peu-c pie pour l'intérieur, Petrowski. Dans un i- ordre-circulaire adressé à tous les so-r viets et publié le 4 septembre dernier dans son journal Isvestija, Petrowski s prescrit qu'on arrête non seulement i. tous les sociaux-révolutionnaires de si droite dont on pourra s'emparer, mais n encore un nombre important d'otages n pris parmi la bourgeoisie et l'ancien e corps des officiers. « A la moindre ten-e tative de résistance ou au moindre mou-e vement dans le milieu garde blanc, écrit-i- il, il doit être absolument procédé à des e exécutions en masse. » Ces exécutions a en masse d'otages pris dans la bour-i- geoisie ont eu lieu partout dans les ca-i- pitales. ■e Un des nlus forcenés de cette bonde ,s d'assassins officiels, Radek, écrivait le n 6 septembre dans l'officielle Isvestija un article intitulé « La terreur rouge », ït dans lequel il déclarait que l'on devait !- exécuter les membres de la bourgeoisie ■S qui n'ont pris aucune part directe au i- mouvement de la erarde blanche. Il ler-», minait ainsi son article : « Puisse l'épée u rouge du terrorisme se lever et puisse-'S t-elle, au nom de la victoire des masses ie du peuple, retomber impitoyablement i- sur les têtes de la bourgeoisie contre-a révolutionnaire ». A Certains indices permettent heureusë-i- ment de prévoir le renversement pro-"- chain de cet odieux régime bolchéviste. "h- « ALLEMAGNE La Bavière proposerait une paii: se parée On dit à Zurich que M. Foerster, ministre do Bavière en Suisse, serait iroehaine-ment chargé de présenter aux -juissances de l'Entente une demande de paix séparée. Cette demande serait basée sur ce fait que la « nation » bavaroise l'éprouve unanimement les actes de l'impérialisme prussien et entend diriger librement ses destinées, en dehors de toute ingérence étrangère.La nouvelle est confirmée par M. Schei-demann, qui signale dans le « Vorwaerts » qu'un grave danger menace la République allemande. Des délégués d'une « République allemande du Sud », composée de la Bavière et des provinces rhénanes, «ont, dit-il, allés à Strasbourg, proposer à l'état-major français de négocier une paix séparée. Scheidemann prétend que cette démarche a été motivée par la craintj qu'inspire aux Etats du Sud le développement du bolche-visme, à Berlin. Contre le séparatisme bavarois Le ministère d'Etat de la Hesse a protesté à Munich con tre la rupture des relations avec le département des affaires étrangères de l'empire, ordonnée par Je ministre présidant Eisnar. II voit dans cette rupture un danger pour l'unité de l'Allemagne. Leff socialistes indépendants maîtres de Brème ; On mande de Brème que l'autorité se trouve pouir le moment aqx mains des socialistes indépendants, adversaires de la constituante et partisans d'une dictature . prolétarienne. Socialisation des banques i On ne sait rien à Hambourg de ia nouvelle, 3 que nous avons reproduite hier d'après un - journal hollandais, relativement à une pré-5 tendue socialisation des banques à Berlin t et dans un de ses faubourgs. On peut donc - admettre qu'il s'agit d'un des nombreux ra- - contars qui sont répandus pour te moment t au sujet de la situation, très embrouillée du - reste, de la république allemande. La roîhcrche d03 responsabilités On lit doits Je Vorwaerts La comité exécutif du conseil central des S soldais, qui se trouvait précédemment à , - Bruxelles, a fait parvenir au gouvernement e le vœu qu'on entame des poursuites à ta - charge de ceux qui se sont spécialement 0 rendus coupables de cruautés en Belgique, - et de le faire sans attendre une injonction - éventuelle des alliés. n II y aura lieu de constituer un tribunal i- d'Etat, chargé d'ouvrir une instruction sur >f leus cas suivants : u lo Nécessité d'examiner sans retard quel s est l'auteur de la déportation des ouvriers s belges en Allemagne. Il est indispensable e de punir sévèrement celui ou ceux qui ont e ordonné cette mesure. 2o Enquête sur le point de savoir qui a ordonné la désorganisation de l'industrie belge. lai également une punition s'impose. 3o Enfin enquête approfondie sur le.procès de Miss Cavell, avec production des actes du procès. Le comité exécutif signale le général Sau-n berzweig comme auteur principal de la condamnation de miss Cavell. is Le patriotisme des gratîd-3 industriels ie du pays rhénan l!j Des délégués du comité des ouvi.crs oe Cologne ont fait connaître au comité exéeu-tif du conseil des ArsoJs, que de gros in-'n dusi.riols du pays rhénan, redoutant les for-tes impositions et la socialisation, sont d'a-?'■ vis d'offrir le pays rhénan à la France. Un *} membre du comité exécutif a déclaré qu'il ? possède des preuves de ce que, dès 1918, de . grands industriels rhénans très connus ont, de commun accord avec de hautes pers^n-f8 nalités^ecclésiastiqUes, rfégocdé à Berne avec în des représentants de l'Entente une confé-rl* dération Ko la province rhénane, de l'Air ?" saoe-Lorraipe et même de l'Allemagne du l~ Sud, sous le protectorat de la France. Dans la même séance, oa a donné con-J, naissance H'un télégramme sans fil du. commissariat du peuple russe, annonçant pour le 1G décembre l'apparition d'une députa-, f ion russe au congrès des Arsols allemands, | pour obtenir des informations au sujet de . la révolution allemande. Le comité exécutif ' a décidé de souhaiter tétégrapliiquiement la .', bienvenue ù la délégation russe. î,® AUTRICHE-HONGRIE ill r- Giiarïes 1er expulsé ti'Autriohe ,(î Le oonresDonlant du Politiken de Copen-h&gu» à Leipzig télégraphie à ce journal : -? A la suite de l'agitation ccntre-révolu-n! tionmaire menée par les éléments consarva-e" teurs, le gouvernement autrichien a ordon. né à l'ex-emiporeur Charles de quitter im-miédiatement l'Autriche ét d'aller réside»- à l'étranger. e. L'année de Maokansen internée Un télégramme de Budapest mande que e_ l'armée de ■ Madtensen, forte d'environ ' j 170,000 hommes, avec beaucoup de matériel g de guerre, est internée en Hongrie. La déci-ri_ sion en a été prise par le conseil des ministres, car.fonnémant aux vœux du gou-vernement français. Vu la situation, le gé-jX néral Mackanaàn s'est incliné devant cette ie_ décisoiaq et a accepté l'internement.. Les liaSic-ïis à Abhazia Les Italkos ont révoqué le maire et tout ;té 1, conseàl municipal d'Abbazia. Ils ont ns adressé un appel ù tous les instituteurs et à es tous les fonctionnaires, les invitant au nom si- du roi d'Italie ù engager toute la population un ù demander l'annexion à l'Italie de l'Istrie et des territoires longeant l'Adriatique. 2«B ANGLETERRE Les indemnités à payer par l'Allemagne Les châtiments des coupables Déclarations de M. Lloyd Gecrgo M. Lloyd George, qui a prononcé un rou- ^ veau discours électoral, à Newcastle-on- „ Tyne, a abordé un sujet qui passionne ac- (-tuellemant l'opinion publique anglaise : la question des indemnités à réclamer dp l'Ai- , lemagne et celle dU--châtiment des coupa-bles : « Nous approchons, a-t-il dit, de la conférence de paix. Cette paix doit être d'une jusiiee rigoureuse et inflexible. Or, la justice n'est pas1 satisfaite par notre seule victoire. Elle doit.s'affimer dans le règlement qui va suivre. Tous les alliés examinent en ce moment la question d'une indemnité pour frais de guerre. Nous avons nommé une commission nombreuse comprenant des personnes représentant toutes les nuances de l'opinion pour étudier jusqu'à quel point l'Allemagne est en mesure de s'acquitter. La justice de nos réclamations ne fait aucun doute. La France étudie également la question en tenant compte des dommages extraordi-nairement graves infligés à ses villesi et à ses cités, abstraction faite des .frais occasionnés par la conduite de la guerre. On s'ek adressé à quelques-uns des plus i grands juristes de la Grande-Bretagne pour résoudre la question de la responsabilité de l'invasion de.la Belgique. La ern-clusion qui s'est imposée à ces jurisconsultes est que l'ex-liaiser s'est rendu coupable d'un acte justiciable des tribunaux et dont il doit 'être tenu pour responsable. Nous irons à la conférence avec les mains propres et nous y demanderons que tous les faits soient objets d'une enquête. Nous entendons que cette enquête soit impartiale et équitable et qu'elle soit menée rigoureusement et jusqu'au bout. Nous ne "oulons pas, maintenant que la guerre est finie, poursuivre une politique de vengeance, mais il faut faire un exemple et que ceux qui seraient tentés à l'avenir de plonger le monde dans la guerre sachent à quoi ils s'exposent. Il faut nue l'acte de justice que nous'allons inflexiblement accomplir, empêche à jamais dans l'histoire du monde la répétition de pareils crimes. » Une formidable ovation marqua la fin ! de ce discours. Le nombre dos sous-marins allemands On croît- savoir que le nombre 'total des sousmarens ciorfètruiits .par' l'AVieimagne a ' été de 360 dont 200 ont été détruits pendant la guerre. Une information de source autorisée dit que lies seos-marins allemands rentrent successivement à leisrs' base? et que le total de ; ceux qui seront livrés sera .probablement de 150 environ. Le rapatriement des Belges ! On annonce que, ù lia suite des mesuras prises en commun par les gouvernements 1 britannique et belge, les premiers toits-' ports de rapatriement de nos compataiiio'tes réfugiés en Angleterre pourront partir vers le 10 décembre de Soutii-amplcn et de Grimsby à destination d'Auvents et des environs.Le change bêlss à Londre3 Le Times dit dans sa chronique financière . du 29 novembre : Hier, ce fut à la Bourse, le premier joui' depuis le début die la guerre . où l'on vit les tataisaciiioœ concernant le t change belge reprendre la place qu'elles occupaient autrefois sur le marché lonc >nden. Le taux du change Bruxelles sur Londres était qu-oté de 25.95 ù 26 francs. Au point de vue financier, cette reprise i constitue la preuve la plus frappante que 1 nous ayons eue j usqu'ici de la fin du régime . d'occuptution allemande en Belgique et du . commencement du retour de conditions nor-. matas des affaires dans ce pays.. PAYS-BAS La situation do i'ex-kaiser au point de vue du droit international t Le gouvernement néerlandais a nommé l une commission chargée d'examiner la si-L tuation de l'ex-kaiser. Elle a pour mission ! dV\xamiinar spécialement l'attitude que le , droit interna iional impose au gouvernement , dans la question de l'admission du kaiser dans le pays et de son séjour en Hollande. . i -.v.; . .. . «r â mois. — rcur i étranger ESPAGNE o Le projet d'autonomie de la Catalogn» Le territoire catalan comprendra les quatre provinces catalanes actuelles auxquelles pourront s'adjoindre les provinces limii-l" trophes d<ïnt la requête à ce sujeit aura été approuvée par te< parlement régional de la Catalogne. | Le pouvoir législatif sera confié à un par-| lemeoit composé de deux Chambres élues au suffrage universel; te pouvoir exécutif sera responsable devant le Parlement. " Tous les biens de l'Etat visés par tes ar-tksles 339 et 340 du Code civil, situés en Ca-tallogne et non affectés au service de l'Etat, passeront au pouvoir du gouvernement de Catalogne. Le gouvernement sera autorisé à admi-e mistrer avec pleine souveraineté les questions intérieures, sauf ceililes qui sont corn-y m.unes ù toute l'Espagne, telles que les re-s. lations internationales, l'armée de terre et de mar, la détonse des côtes et des frontiè-.<+ ras, le régime dies douanes, les chemins de fer d'intérêt général, la législation pénale it et commerciale, les poids et mesures, les monnaies, les postes et télégraphes, la lé-n gislation sociale, etc. i- Le pouvoir régional aura la faculté d'éta-à blir un budget des dépensas et des recettes i- pour la Catalogne, on réservant à l'Espagne les produits des services et monopoles de îs l'Etat, les revenus des douanes, des impôts, 1e des transports et des autres contributions 1- indirectes. i- La Catalogne devra enfin participe? pro-1- pantéanineilleaneint à l'extinction de lia dette. _____ SERBIE Le futur état yeugo-stavs 1 Des négociations sont ouvertes à Belgrada " entre les délégués du conseil national de lai - Slavonie du Sud, à Agram, et des représen-i ^ tants des gouvernements serbe et montén-é^ 1 ■ gri-n, à l'effet d'examiner les masures néces-i saires pour l'union en un seul Etat de taiïsi '■ les éléments sud-slaves., i ' LA COflFÊBENCE DE LA Pâli . La délégation américaine , à !a conférence de la paix 0 Le président Wilson sera le chef de 1£ délégation américaine à la confér-mce de - la paix. La délégation comprendra JM. i.ansing, le colonel House, M. Henry White, ancien '- ambassadeur en France et en Italie, et la <t général Bliss. I_ Cette décision, qui n'a rien d'inattendu, e posera toute une série de questions in por-e tantes, non seulement dans l'ordre proto-s colaire, mais en core dans l'ordre pi litique. :- On ignore jusqu'à présent si M. Wilson assistera aux délibérations comme chef - d'Etat ou s'il fera en l'espèce abstraction s de sa charge. e M. Henry White, dont l'activité dijiloma-e tique a été jadis très hautement appréciée, i, est membre du parti républicain. .,1, Wil-s son, en le désignant, a tenu à associer ce parti aux initiatives et aux responsabilités i- du parti démocrate dont il est lui-même l'écho. LA LUTTE DES CLASSES «*■ Le Peuple nc\s réponii. Voici son ar- 1 ticle : >> s Notre article sur la lutte des classes chiffonna légèrement l'Etoile Belge. Eùle se de- ' mande oe qu'elle doit ern penser. Le Peuple ' a-t-il voulu, par urne simple déclaration ' théorique, faite surtout pour rappeler que lte Parti ouvrier n'a rien effacé de son pro- ' grame..., rassu/rër les êlémiants extrêmes 1 quie lV'ivtrèe das socâaâi-s-tes dans un miinis- ' tère de canoentr-ation aurait pu indisposer, ' ou bien est-ce une menace ou une mise en j d'amure? Et dians sa pei-p'e-^te elle nous ( morigène pour te. cas où nous vouâriians i « attiser » la lutte des classas au moment j où toas les partis s'unissent pour une ceu- , vre de restauration » elle prend la .peine de l nous démontrer que les classes sociales ne, sont pais des castes étroitement fermées,et elle en profite pour opiner que le gouvernement aurait bien fait die ne pas soulever j de problèmes politiques. XI y a une seule chose à laquelle l'Etoile , Belge n'a. pas pensé : c'est que nous n'avons . rcicm voulu dire de plus que ce que nous , avons dfijt.. f Nous arans constaté des faits qu'on peut contrôler. Les premiers, ceux du temps de d'occupation allemande, sont de notoriété i publique. Quant aux seconds, les plus récents, -nos prévisions sont une garantie su!f-: fisante de leur authenticité. Et que disent-ils? Les patrons chairbon-: niems, métallurgistes ou textiles s'opposent i de toute leur force h toute mesure capable • de maintenir l'influence morale des syndicats ouvriers. Les patrons àndustrieiîs ou i commerçants n'aocordent qu'après des grèves — plus pénibles par les temps de di-: sotte — des augmentations de salaire dix i fois justëfiéiesV Les patrons — encore — i veulent maintenir les salaires dérisoires de i l'avant-guerre quand le prix de la vie est ■ le quintuple. Et toujours les patrons contre les ouvriers., Qu'on les appelîe n catégories sosiales » comme l'Etoile, ou classes sociales comme nous, le vocable ne peut détruire ce fait que les salariés se trouvent toujours ein face de leurs employeurs quand ils veulent plus de ! liberté, plus de dignité, plus de vie. Ce fait • ne nous réjouit pas; il nous attriste, parce i que nous comprenons combien - de forces : sont perdues qui pourraient être utilement - employées. Mais c'est lui qui trempe nos • énergies et qui donne à la classe ouvrière organisée cette force incompressible contré laquaîte tontes les persécutions se sont lui-! séas. L'Etoile, qui regrette aussi ce <t fait », B' un moyen de travailler à en atténuer las conséquences. Qu'elle emploie-son influence' à convaincre les industriels beiges que le temps des bas salaires est passé ; que les ouvriers belges ont droit, comme leurs ca^ marades d'Améitque, — plus qu'eux même puisqu'ils ont plus souffert pour la cause du droit, — ù -la journée de huit heures; que le seul moyen pour assurer la paix à l'usine, c'est de discuter toutes les conditions du travail avec les organisations ouvrières acceptées comme représentants de leur personnel, c'est d'enlever au -travail tout côté inutilement pénible et désagréa* bie. Si elle veut m-anar cette campagne, et si elle aboutit à de bans résultats, nous luà promettons de reconnaître que la lutte des classes peut entrer dans une phase moi,as aiguë et plus organisée. En attendant, nous veillerons à oe qu.ev sous prétexte de « restauration nationale »,' das d catégoriels sociales n n'éludent pas la solution des problèmes politiques qui son) vitaux pour la classe ouvrière, et surtouil qu'elles ne « restaurent » pas leurs privilèges sur le dos des travailleurs. Cette réponse du Peuple diffère quelque peu de son premier article. Elle est moins montée de ton et semble exprimeii des idées plus raisonnables. Nous sommes heureux de pouvoir le constater. Nous croyons utile, en cas de dissern liment entre ouvriers et patrons, employés et employeurs, nue l'on entende les délégués de ceux-ci, mais il faut, bien entendu, que la discussion soit contradictoire, en d'autres ternies qu'on entende aussi les délégués des patrons et des employeurs. Il ne faudrait oas qu'on légiférât sur la foi du témoignage d'une seule des deux catégories. Si le Peuple l'entend comme nous, la conciliation des intérêts n'apparaît point comme impossible. Nous sommes cependant séparés du. Peuple par une nuance : nous pensons qu'avant d'aborder à fond l'examen de cette délicate matière, le gouvernement devrait travailler à l'œuvre de réorganisation, de restauration et de relèvement d'une manière pratique, et d'T.s' l'intérêt général, c'est-à-dire dans l'intérêt de toutes les classes sociales, y, compris la classe ouvrière. LE LITTORAL - I.'YSER .' Dix heures d'auto en Flandre TTce automobile amie nous a conduit à Ostende, :1 y a trois jours, et nous a promeno le lendemain parmi les ruines du littoral nord et les boues de l'Yser intérieur. I-a promenade fut rapide, autant que l'ont permis les routes bousculées de Flandre, et c'est une sorte de dé-roulement cinématographique, d'une P-O'.tijnouee mélancolie, qui s'est offert a no? yous.. Des ruines, de l'eau, de la boue; il n'y a rien d'autre le long des quarante kilomètres que nous avons zigzagues du lever au coucher du soleil. J-les ruines, d'Ostende à Saint-Pierre-Capelis ;de l'eau et do la boue, de Schoor-baiihe à l'ervyse. Mais il y a aussi de 1 histoire, la plus étonnante peut-être que les hommes aient jamais écrits à coups de canon. OSTE?3l!£ Cela commence à Ostende. La ville a-t elle vraiment souffert? Peu, disent les uns. Beaucoup, assurent tes autres. Nous pensons que les autres ont raison. ' ou': d'abord quelques chiffres. Débar-ra&sons-nous-en tout de suite la mémoire, surchargés des mille et une impressions da ce voyajre. qui fut, trop cahoté, de it toutes les manières, pour nous permet-a tre de prendre des notes. Il y eut à Oses tende plus de mille maisons atteintes er par les obus et les bombes d'avion ; a- trois cent vingt-deux sont détruites ou J- gravement endommagées. Au total, le é- chiffre des dégâts s'élève de trois à cinq îe millions de francs. Il y eut sept cents rt personnes blessées, dont deux cent cin-la quante sont demeurées infirmes. Et il y îs eu aussi trois cents morts. Ce bilan tra-?- gique n'est-il pas considérable? 1. Mais voyons la digue, où nous attire e- cette senteur forte, un peu acre et inou-r- bliée, malgré les 4 ans passés,de la grsn-le de mer doucement grondante et que bor-re de une seule frange d'écume. Il semble, à qu'un siècle d'abandon ait vieilli et sali les choses. Il y a du sable partout-, comme si la mer avait escaladé la digue et avait séjourné là pendant de longs mois ; le et l'on dirait qu'en se retirant, elle a at suspendu à l'interminable rampe de s. fonte une infinité d'algues marines. Ce u. sont des fils do fer barbelés, noircis de r- rouille, que les Allemands ont accro-e, chés en un tissu serré, de l'ancien phare is jusqu'au Kursaal. Et cette végétation le hostile, on la perçoit jusqu'à plusieurs centaines de mètres an loin dans la mer, où elle dessine de larges rectangles hérissés.Derrière nous, les brillantes demeures d'autrefois sont mortes. Les murs sont debout, les façades sont entières, sans vitres ni châssis, il e3t vrai, sans balcons — arrachés, à mesure que le - besoin de mitraille se faisait sentir — - et les toitures &ont pour la plupart in-s taetes ; ce sont là, dirait-on, des maisons ; abandonnées depuis longtemps par leurs i propriétaires, et dont les polissons au-ï raient cassé les carreaux. Mais dans ces 1 maisons, il n'y a plus de plafonds, il n'y ; a plus d'escaliers ; elles ne sont plus que - des carcasses malpropres cachant des - monceaux de décombres. Cela paTaît - étrange. C'est que les Allemands, pour se défendre contre les attaques navales ? anglaises, avaient garni la digue de ea- - nons de vingt centimètres, énormes bê- - tes qu'ils ont adossées aux maisons mê- - mes ; et les soubresauts de ces masto-î. dontes, qui ébranlaient la ville entière i à chaeuirde leurs rugissements, eurent - tôt fait do disloquer poutrelles et boi-t sériés intérieures, à présent fracassées ; au fond des cavcs. i La promenade, elle, est curieusement 3 semée d'ouvertures carrées ou rectangu-? laircs, au milieu desquelles, la chaussée 3 étant impraticable, l'automobile circule - avec une prudente lenteur. Ces ouver-3 tures, ce 6ont les entrées d'abris creu-i sés dans l'énaisseur de la digue, les 3 « unter/àstarai i, souterrains abondam- ment ramifiés en galeries obscures, vaste taupinière où les soldats allemands se terraient, à l'abri des avions mitrailleurs. A droite, i>rès de l'ancien phare, le ■s quartier des pêcheurs est entièrement ravagé ; il n'en reste que des décombres. ,s Et le chenal garde le souvenir de la ten-;e tative d'embouteillage entreprise au _ printemps dernier par les Anglais, ainsi que de la mauvaise humeur des Alle-1S mands lors de leur fuite récente. Le -s « Vindietive », à* présent remis à flots, !_ se dresse le long de l'estacade comme un ;s antique rempart de pierres grises, où la y mousse plaquerait, des taches verdâtres. lc Au milieu du chenal, on voit les coques >s trouées ou les cheminées de deux dra-;t gueurs, de deux chalutiers et de cinq ir vapeurs, dont la malle a Marie-Hen-îs riette », coulés par l'occupant avant de disparaître. L'embouteillage est hermé-5. tique, cette fois ; il est vrai qu'il fut 5- moins périlleux que l'autre. Au surplus, > les pionniers anglais sont à l'œuvre, et •e il n'y paraîtra bientôt plus du tout, it Le coup d'audace des Anglais fut mar-i- qué d'un incident trop lisiblement ger-;s manique pour que nous ne l'épinglions pas au paâsage. Le n Vindietive », if, coulé une minute trop tôt par son équi-i- page, c'est-à-dire avant qu'il so fût >e placé en travers du chenal, était accom-lo pagné d'une nuée d'aéroplanes, dont les r- mitrailleuses contrarièrent jusqu'au bout .i- lo tir des canons ennemis ; le navire coula 3s sans avoir été atteint ailleurs qu'à l'a-î- vana du pont, où quatorze hommes fu rent tues. Or, le jour même, les soldats gris démolirent les cheminées à coups c£e marteau ; après quoi, ils photographièrent l'épave, et les dépêches de l'agence VSolfE célébrèrent avec lyrisme l'adresse incomparable et l'irrésistible sûreté des artilleurs allemands... A l'autre bout de la promenade, le Kursaal paraît intact. Plus lo^n, la galerie couverte qui relie le Palace au champ de courses, le Palace lui-même, le couvent voisin, tout cela est debout, sauf les grandes glaces de la galerie, qui auront sans doute trouvé amateur ; tout est en place, mais gris, délavé, sans couleur et sans éclat; et l'on croit se trouver en face d'une cité jadis surprise par quelque cataclysme et ressurgie après des siècles du fond de la vase. De l'hippodrome Wellington , il reste les tribunes et le cheval de bronze, le seul cheval que nous ayons, vu à Ostende. Un dernier mot sur la reine — reine aujourd'hui sans couronne et sans joyaux — de nos plages. Pendant la dernière quinzaine qu'ils y passèrent, les Allemands ont détruit avec une patience et une méthode inlassables. Toutes les voies ferrées ont sauté ; la gare du débarcadère a été démontée pièce par pièce, entièrement; le château d'eau a sauté, laissant Ostende sans eau potable ; les machines de refoulement des égouts ont sauté, et l'on devine les conséquences ; toutes les écluses, tous les ponts, toutes les grues ont sauté, notamment le grand pont métallique de la ligne de Bruxelles. Le bois de Boulogne a été saccagé. Enfin, tout » été réquisitionné -— tout, jusqu'aux porte-monnaie I — et les Qsten-dais ont reçu en échange des bons parfaitement en règle... dont ils attendent, encore le paiement. LE LITTORAL Bivec la dune commence la ruine et la tlésolation. Et peut-on encore appeler dune cette suite informe de collines creusées, retournées, bouleversées, semées d'énormes blocs de béton qui recouvrent des abris mystérieux ; ce retranchement sans fin où bâillent des centaû» nés d'ouvertures sombres, cet immens*} terrier qui cacha des hommes et des canons pendant quatre années, et qui s'éboulent lentement, au milieu des poutres et de la ferraille? Les Allemands avaient pointé des canons' partout ; il en reste un assez grand nombre dont trois, du plus gros calibre, allongent leur formidable cou noir vers la mer, à la sortie d'Ostende. Des fils barbelés s'enchevêtrent en tous sens, sur la plage, dans la mer et dans la dune ; des débris de chariots, des caissons, des affûts, des plaques de métal font d'innombrables taches noires, et la dune, jadis riante et fraîche, est à présent hideuse, sinistre, repoussante. L'automobile ne fuit pas assez vite. Que reste-t-il des villas jolies ? A Ma-rialcerke, rien d'habitable. Ce qty est encore debout, et c'est fort peu de chose, a été troué d'obus, ou s'est lézardé sous 10 fînntîmss l© numén 6Se année. - Mercredi 4 décembre 1318 N0 17 M*

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Dit item is een uitgave in de reeks L'étoile belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1850 tot 1940.

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