L'étoile belge

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06 februari 1914
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s.n. 1914, 06 Februari. L'étoile belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gm81j98q2n/
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Vendredi 6 fevrier 1914 && aanée. — isr srr Baromètre du 6 février PRIX DE L'ABONNEMENT -, POUR BRUXELLES : Un an : 02 fr.; 6 mois, fr. C..>0; 3 mois, fr. 3.5# POUR LA PROVINCE : tn an : 14» fr.; 6 mois, fr. S.SO; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. En p?<n>in ce il suffit de remettre leprixdel'abon nernmt au facteur 5 heures Terapér. moy** norm'e, 5, 2®5 Mstxunum do la veille, 12°0 Minimum de la nUit' Bux>mèt.,ie 5, JP ^ 769iuui(j Quantité d'eau de 8 4 8 h1-*», Prles241l-« °mm0 Observations //^ fff /f wV de midi Température, Il =5xJQ 1 8°3 Baromètre, Il jf oJ°~3 II 769®™ 1 Humidité(100= • #7^1 hum. absol.), 74 Vent dominan \*c> JrJ e' H S Déclin, magn. V^f ^,1*»5ÎF5 Ephémérides '<$-s*SJr PT le®février Soleil : . »Lune : lever, 7h.l2 lever, llli. 19 Edition G fcanee, Angleterre, A11buu«m «1 U fc j par trimestre M» .. • , ANNONCES : 45 c™" la ligne; minimum 4 ligues, fr. LfiO. tons pays de rupion postale, f ( payable davança fcs* (*AHÎIt11PÇ |A illlmprn Les annonces remises avant 2 heures àTaffloa de Publiait*. Hollande, 7 fr. — Grand-Duciie, ô fe. j mandât-posto vwIfiûiïfliiCO Is3 UUbIswi y 3£, ru© Neuve, paraissent lo soir môme. Prévisions de l'Observatoire : Vent S. faible; beau Service des malles ©stende-Stonvres Etat de la mer. le G. à 4 heures : calme ÉTRANGER La reculade ilu cardinal Kopp Nous avons exposé dernièrement le nouveau conflit qui a surgi entre catholiques et même entre évêques allemands au sujet des syndicats chrétiens. Piappelons en deux mots que l'encyclique du 24 septembre 1912 qui contenait une condamnation ou tout au moins une désapprobation implicite des syndicats chrétiens mixtes — c'est-à-dire composés de catholiques et de protestants unis pour lutter contre les syndicats socialistes — avait causé un très vif mécontentement parmi les ouvriers catholiques des syndicats chrétiens et que les évêques allemands avaient jugé nécessaire, pour calmer ces derniers, de publier une interprétation de l'encyclique papale. Cette interprétation, rédigée par l'évêque de Paderborn, exposait notamment que l'encyclique n'impliquait nullement une surveillance et une immixtion constantes des autorités ecclésiastiques en ce qui concerne l'activité économique des syndicats chrétiens. Ceux-ci, dans leur congrès du 26 novembre 1912 tenu à Essen, avaient d ailleurs déclaré qu'ils considéraient encore comme abusive cette immixtion atténuée et les divers orateurs avaient repoussé toute prétention des évêques à se mêler des affaires purement économiques des syndicats. Et tout récemment, ils intentèrent un procès à des journalistes socialistes qui leur reprochaient de s'être soumis purement et simplement à l'encyclique. Us invoquèrent non seulement les nombreuses grèves qu ils ont soutenues depuis la publication de l'encyclique — une centaine au moins, dont une contre une maison d'édition de livres religieux mais encore la circulaire interprétative de 1évêque de Paderborn. Le cardinal-archevêque de Breslau, Mgr Kopp,_ qui fut toujours un adversaire des syndicats chrétiens et qui est le chef des intransigeants et irréductibles catholiques, fut outré de voir les syndicats Chrétiens proclamer ainsi, leur indépendance à l'égard des autorités ecclésiastiques même en matière économique, et il écrivit le 21 janvier dernier au comte Oppersdorf, député catholique intégral — boycotté par tout le parti catholique parlementaire — une lettre dans laquelle il racontait qu'il avait, au lendemain même du congrès d'Essen, retiré son adhésion — adhésion qu il disait avoir dû donner en hâte — à l'interprétation des évêques rédigée par l'évêque de Paderborn. Il insinuait en outre que les autres évêques s riaient bornés à y adhérer tacitement. C'était un désaveu public de l'attitude de l'évêque de Paderborn. Et on se demandait en outre comment l'évêque rte Paderborn avait pu laisser ignorer que le cardinal-archevêque de Breslau i avait répudié son interprétation de l'en- - cyclique. On pouvait même en conclure que l'évêque de Paderborn avait ainsi induit en erreur les juges qui se sont ■ prononcés dans le procès intenté aux ■ journalistes socialistes. i L'évêque de Paderborn s'est défendu s et ayec succès. Il a fait répondre dans i un journal qu'il ne comprenait pas com- ■ ment le cardinal-archevêque de Bres- ■ lau avait pu, pendant un an, laisser s ignorer à l'épiscopat tout entier le retrait > de son adhésion à une interprétation t acceptée par tous les évêques. Il ajoutait : qu'ayant à faire connaître aux juges , 1 opinion des évêques il avait dit la - vérité en constatant que l'épiscopat - avait pris officiellement position en t signant la circulaire interprétative. Le cardinal Kopp vient de faire : amende honorable. Il vient d'écrire la > lettre suivante au comte Oppersdorf : De la comparaison des documents de 1 évêque de Paderborn avec les miens il i résulte que j'ai librement adhéré le 21 no- - vemhre 1912 à l'interprétation qui m'avait ; été communiquée le 20 novembre 1912 et , que c'est de ma libre décision que j'ai au-: torisé ,1e 22 novembre, l'évêque de Pa<der-I borji à dire que les chefs des syndicats pourraient déclarer à Essen qu'ils savaient être à cet égard d'accord avec les évêques. Dans ces circonstances je reconnais que > ma lettre à l'évêque de Paderborn en date • du 1er décembre 1912 ne pouvait avoir la , signification qui lui a été attribuée dans . ma lettre à M. le comte Oppersdorf. Il au-. rait fallu pour cela un retrait de ma dé-. cision du 22 novembre devant l'épiscopat. " Je puis assurer que dans ma lettre au comte Oppersdorf je n'ai voulu en rien blesser M. l'évêque de Paderborn ni lui imputer aucune irrégulajrité. C'est une rétractation en règle, et on conçoit qu'elle remplisse de joie le clan de Cologne, c'est-à-dire le camp des opportunistes et des amis des syndicats. On attribue le conflit à une défail- ■ lance de mémoire du cardinal-archevêque de Breslau. 11 faut convenir qrie celui-ci a agi, en tous cas, avec une ■ légèreté bien extraordinaire, alors que | ses attaques ne visaient pas seulement les syndicats chrétiens, objets de sa haine, mais encore certains de ses col-' lègues de l'épiscopat, dont la bonne foi était mise en doute. Il va de soi que la lettre du cardinal Kopp règle seulement le côté personnel du conflit survenu entre les deux évêques. Le conflit subsiste au fond comme par le passé. L'archevêque de Breslau reste un adversaire irréductible des syndicats chrétiens, mais il est probable qu'il a été désavoué par le Vatican, bien que ce dernier partage ses conceptions à ce sujet. Seulement le Vatican est obligé de tenir compte de la situation politique et du rôle du centre clérical en Allemagne. NOS DÉPÉCHES Services spéciaux de l'ETOILE BELGE FRANCE AU SENAT L'impôt sur le revenu I.e sénat a continué, jeudi, la discussion du projet d'impôt su? le revenu. M- Peljetan, poursuivant ses critiques concernant le projet de la commission, s attache à montrer que les signes extérieurs ne peuvent servir de base à l'impôt sur le revenu. Il combat ensuite l'argument que la déclaration contrôlée répugne au tempérament national français. M. Pelletan conclut que le sénat est trop républicain pour vouloir maintenir les abus du système -actuel. (Vifs applaudissements à gauche). Des suffragettes parisiennes se font inscrire sur les listes électorales Jusqu'ici, les suffragettes françaises n avaient réclamé le bulletin de vote que par des manifestations isolées et un peu sentimentales. Cette année, à la veille des élections générales, la Ligue du droit des femmes a décidé d'engager une action énergique. Pour commencer, on n'a voulu employer que les moyens légaux, et voici comment les suffragettes parisiennes ont opéré : Dans chaque arrondissement une délégation d « électrices » avait mission de se présenter à la mairie, où s'opère la révision des listes électorales, et chacune d'elles devait réclamer son inscription sur les listes. Ces délégations ont opéré, mercredi, dans les vingt mairies de Paris. . Daris trois arrondissements elles ont. été inscrites, sans discussion, sur les cahiers officiels des électeurs. Dans deux mairies I Jes déléguées ont été reçues par les mai-; res qui, saris discuter, ont déclaré qu'ils considéraient l'inscription des « citoyennes >» comme de droit et ont fait faire les écritures (.levant eux. Dans la troisième on a inscrit cinq ou. six darnes, mais là ce sont les électeurs qui ont exigé bruyamment l'inscription, et la mairie a cédé. Dans seize autres arrondissements, les suffragettes n'ont pu obtenir l'inscription. Dans chaque mairie un huissier se présenta à la requête des «Françaises» auxquelles on avait refusé de donner satisfaction et somma maires et employés d'à voir à inscrire ses clientes sur les list/ de vote, puis il prit acte du refus. Voici maintenant comment va se c tinuer la bataille, 'devant le juge de paix d'aibord et la cour de cassation ensuite • Je s suffragettes plaideront que les employés n avaient pss à leur opposer de relus, car la commission de révision électorale est seule qualifiée pour rayer un électeur de la liste. Quant aux dames inscrites dans les premier, dix-septième et dix-neuvième arrondissements, et qui seront sûrement rayées on plaidera emjcore, mais cette fois sur l'interprétation du fameux article de la loi électorale qui énonce que tout «Français» âgé de vingt et un ans est électeur et qu'on ne veut pas appliquer aux femmes, alors qu'un autre texte dit que « tous les Français » sont égaux devant la loi, et qu'on l>pplique sans hésiter aux Françaises.L'admission temporaire des châssis d'automobile La chambre a adopté jeudi le projet de loi tendant à- accorder le bénéfice du régime de l'admission temporaire aux chassais d.'aiuto mobifles d'origine étrangère destinés à recevoir une carrosserie française.Encore un aviateur tué Jeudi après-midi, à 3 1/2 heures, l'aviateur de ReaJs faisait des expériences sur un biplan au-dessus de l'aérodrome de Vil-lacoublay, lorsque les personnes présentes virent, à une hauteur de 200 mètres l'aéroplane se replier et tomber lourdement sur le sol. Elles se précipitèrent mais nv purent que dégager des débris de l'appareil le corps de l'aviateur affreusement broyé. Drame dans un hôpital Le nommé Sabre, âgé de 18 ans, emprisonné à Nevers en attendant sa comparution devant la cour d'assises, s'étant déclaré malade, avait été transféré à l'hôpital. Jeudi matin, l'aide infirmier Bontemps enferar le cabanon constata que Sa bre s'' i délivré de sa camisole de force et d' naînes. Sabre assomma l'infîr-mie - oup de c haîne et lui trancha la go- s il s'enfuit en sautant un mur. L' arches faites pour le retrouver n >»!-' ■ encore abouti. .ncident au palais de justice i après-midi, vers 1 heure, au pa-e justice, le peintre Dreyfus-Gonza.-omte de Premio-Real, s'est livré, de-v la première chambre de la cour, à voies de fait sur Me Cruppi, ancien ministre de la justice. Le fils de M* Cruppi est intervenu et l'agresseur a été conduit au commissariat de police où il a été remis en liberté après avoir décliné son identité. Cet incident a été motivé par un procès appelé devant la première chambre de la cour et relatif à la succession de M. Auguste Dreyfus, père de M. Dreyfus-Gonzalès. Le partage de la succession a ■ donné lieu à plusieurs procès entre Mme . veuve Auguste Dreyfus, née Gonzalès, ■ marquise de Villa-Hermosa, et ses enfants L'un des fils est M. Dreyfus-Gonza-lès, comte de Premio-Real, qui, croyant avoir à se plaindre des agissements du défenseur de sa fnère, M0 Cruppi, a provoqué l'incident ci-dessus. , Les bandits de Pegomas en cour d'assises Les débats de l'affaire des bandits de • Pégomas, qui pendant près de huit années terrorisèrent Ja région de Grasse, ont commencé jeudi devant la cour d'assises de la Savoie. Six assassinats, sept tentatives d'assassinat, quatre violations de ; sépulture, de nombreux incendies furent L commis. L'accusé Chiaipalo, qui fut arrêté après de longues recherches, avait d'a-' bord avoué, mais il se rétracta ensuite, et a l'audience il continue à affirmer son innocence sans d'ailleurs répondre aux ob-, jeetions que lui fait le président. ANGLETERRE Une délégation de la Cité de Londres | à Bruxelles Le lord-maire et vingt-cinq conseillers municipaux de la Cité de Londres ont ac-; cepté l'invitation de la municipalité de - Bruxelles de visiter Bruxelles l'été pro- • Chain. ALLEMAGNE Les suites d'un banquet La semaine dernière, après le banquet > de l'anniversaire impérial, le bourgmes-, trei G errer, d'AdeJsheifm (Bade), lit une chute du haut d'une passerelle ; il ôut des ' lésions internes' qui ont entraîné sa mort. Le conseil municipal a décidé, à la suite de cet accident, que la fête de l'empereur ne sera plus célébrée par des banquets trop copieux, mais par une assemblée tenue à l'hôtel de ville. « Celle-ci, comme le ! dit la décision, n'entraînera alors plus de [ semblables accidents. » Glanes autour du budget prussien Un confrère berlinois a pris la peine d'éplucher le budget actuellement soumis à la diète de Prufsse, et il en a.extrait quelques chiffres qui présentent au moins un intérêt de curiosité. Le gouvernement prussien propose une dépense de 130,000 mark pour des fouilles archéologiques en Mésopotamie, 5.7,500 mark pour les fouilles à Sainos, une nouvelle annuité de 12,000 mark pour les fouil-: les en Egypte. Une somme de 10,000 mark , est prévue pour la fixation de la différence de longitude entre les Etats-Unis et l'EuropeUn chapitre intéressant concerne les frais nécessités par la diète prussienne. La chambre des seigneurs coûte 315,205 mark et comme elle tient environ quinze séances par an, chacune coûte environ 20,000 mark, soit, 25,000 francs. La seconde chambre coûte un total de 2,149,725 mark, dans lesquels les indemnités et frais de voyages figurent tfour 1,160,000 mark. Là commission des ordres réclame 571,100 mark. Les décorations sont, comme on le sait, rendîtes par les familles des décorés décédés, ce qui n'empêche pas le gouvernement de réclamer une somme de 450,000 mark pour acquisitions nouvelles et réparations.Le ministère des affaires extérieures qui se confond de fait avec le secrétariat d'Etat demande .583,000 mark. 11 entretient sept ministres plénipotentiaires (Dresde, Hambourg, Carlsruhe, Munich, Oldenburg, ! Stuttgart et Rome) et deux résidents (Darm-stadt et Weimar). L'administration des haras royaux de Graditz rapporte par an 400,000 mark : la chasse dans les forêts domaniales, 800,000 mark. Le timbre sur les cartes à jouer, 1,360,000 mark, dont 1,292,000 mark vont à l'empire. La banque de l'Etat prussien (la « Seêhanidlung » rapporte 4,460,000 mark. La loterie de l'Etat prussien rapporte 12,500,000 mark, mais il y a à payer aux ^ autres Etats une licence annuelle de 7 millions 298,300 mark. Leâ « collecteurs » (agents) de la loterie touchent 2,134,000 mark. Chaque année, l'Etat bénéficie de 40,000 mark de lots non réclamés et de 210,000 mark de billets abandonnés par les joueurs fatigués ou... ruinés. On voit ici qu'il existe en Prusse quantité de gens qui font des cadeaux à l'Etat. Pour les intérêts allemands à l'étranger Une réunion des délégués des organisations centrales de l'industrie et du commerce, tenue à Hambourg, a décidé, par 26 voix contre 2, de fonder la Société allemande pour le commerce du monde. Cette société aura pour but de concentrer tous les efforts en. vue de faire progresser les intérêts allemands à l'étranger. Les palinodies du député Hestermann Le député Hestermann, élu comme indépendant libéral mais inscrit comme « hosDifcant)» au groupe national-'libéral, a récemment fait, au reichstag, un discours critiquant vivement la politique économique de ce parti. Il y eut, bien en-, tendu, une vive surprise dans le groupe où ce député est inscrit. A la suite de cette incartade, M. Hestennann a. été exclu par un vote unanime de ses collègues. Il s'est fait inscrire au groupe antisémite, qui est à tendances conservatrices et qui l'a accueilli à bras ouverts. 11 sera intéressant de voir comment les électeurs libéraux do M. Hestermann jugeront cette conversion à droite. Un étrange assassinat Un crime, dont les circonstances sont des plus étranges, a été commis sur le quai de la gare do Sarrebriick. Au moment où le train de Metz pénétrait sous le hall on vit un jeune homme s'effondrer brusquement. 11 était mort. A sa tempe gauche on releva une blessure produite par un coup de feu. Comme sur le mort on ne trouva pas d'arme il y avait eu. accident ou crime. ' Cette seconde hypothèse fut bientôt confirmée par l'enquête. Celle-ci établit que le mort était l'instituteur Hauck et qu'il s'était trouvé peu auparavant en compagnie d'un nommé Dalnn. Celui-ci a été arrêté peu après comme auteur ou complice de l'assassinat. Plus tard on a arrêté un nommé Lampel, de Saint-lngbert, qui avait été vu en société de Dahm et de Hauck. Il paraît que celui-ci entretenait des relations avec la femme de Lampel, une ancienne sommelière de restaurant, et, selon toutes probabilités, ce serait là l'origine de ce drame. L'instruction judiciaire fera sans doute la lumière. PAYS-BAS Une troisième conférence de la paix Dépêche de Washington : Le président Wilson a lancé une invitation pour une troisième conférence de la paix qui aurait lieu en 1919 à La Haye. On assure que c'est à la requête de la reine Wilhelmine qu'on a lancé cette invitation. AUTRICHE-HONGRIE Le procès des Ruthènes Interrogatoire du comte Bobrinsky Jeudi, à ïaudience du tribunal de Mar-maros-Sziget qui s'occupe du procès des Ruthènes, le comte Bobrinsky a été soumis à un interrogatoire détaillé. Le comte reconnaît qu'il a été en rapport avec des Ruthènes aussi bien en Autriche qu'en Hongrie. En qualité de président de l'Association russo-galicienne, il leur a fait parvenir des livres, mais il n'avait pas d'argent à sa disposition. Les brochures et les discours publiés'par lui avaient pour but de prouver l'unité de racé des Russes et des Ruthènes qui vivent dans la monarchie. Il n'a pas été poussé par des aspirations politique. Au contraire, dans une assemblée populaire il a dit que sans doute lès Russes et les Ruthènes descendaient d'une même nationalité, mais que les Russes devaient être dévoués au tsar et les Ruthènes à l'empereur d'Autriche. Le président ordonne la lecture d'une brochure du comte Bobrinsky et d'un article du Times du même auteur dans lequel il expose les prétendues poursuites auxquelles ont été exposés les Ruthènes de Hongrie pour être passés de la religion catholique grecque à la confession orthodoxe.L'audience est suspendue. PORTUGAL Une déclaration du président de la république M. de Arriagà, terminant sa réponse à la délégation des manifestants qui s'était présentée à lui, a déclaré : Tout en restant dans les limites de la constitution, je continuerai à maintenir les principes de pacification politique. Si je n'y réussis Das... M. Machado, interrompant, lui dit : Excellence, vous n'avez pas le droit de vous démettre, car vous avez le peuple de votre côté. La crise ministérielle M. Beriuardino Machado s'entretiendra avec MM. d'Almeida et Camacho, chefs de l'opposition. Il se rendra ensuite auprès de M. de Arriaga. Le président de la république désire vivement la. constitution d'un ministère susceptible d'amener l'apaisement des partis. La situation est normale, dans tout le Portugal. TURQUIE La réorganisation de l'armée Le maréchal Liman von Sanders a remis un projet de réorganisation de l'armée au ministre des finances. Le conseil des ministres l'examinera dans une prochaine réunion. Les Arméniens et les élections Les Arméniens de Constantinople tiennent conseil au sujet des élections. On croit que la majorité se prononcera pour la participation au scrutin. Reconstruction des fortifications du Bosphore Le ministre de la guerre a inspecté mercredi les forts du Bosphore. Il a décidé de désigner une commission de spécialistes en vue de la transformation des forts conformément aux exigences de la guerre moderne. Cette commission comprendra des officiers du. génie étrangers, spécialistes de la fortification. ROUMANIE Un geyser A Filipechti, près de Moreni, où l'an a trouvé de grandes quantités de pétrole, il s'est produit soudain une éruption d'eau bouillante fortement salée. L'eau a jailli à une hauteur considérable avec un bruit perceptible à dix kilomètres à la ronde. Tout autour de ce geyser se trouve étalée une croûte de sel d'environ 500 mètres de largeur. Des géologues étrangers sont accourus sur les lieux pour examiner ce phénomène. MAROC Mort subite d'un général français Le général! Girarcfot, commandant les troupes du Maroc oriental, est mort subitement d'une congestion pulmonaire. ETATS-UNIS La loi sur l'immigration La chambre a adopté le projet sur l'im-m>i:gration après avoir rejeté toutes les motions excluant les Asiatiques. La traversée de l'Atlantique en hydravion M. Curtiss élabore à New-York les plans d'un hydravion à l'aide duquel M. Rod-inan-Vanamaker aurait l'intention de tenter la traversée de l'Atlantique. Cet appareil serait deux fois nlus grand que tout hydravion actuellement construit. On estime qu'il aura une vitesse d'au moins 65 milles à l'heure. Il portera, outre les deux pilotes, une grande quantité de combustible et de provisions. BRESIL Ecole d'aviation militaire Le ministre de la guerre a dé'cidé de faire choisir quinze officiers et aspirants, vingt sous-officiers et soldats intelligents et disciplinés, qui serviront comme aviateurs mécaniciens à la nouvelle école brésilienne d'aviation qui sera bientôt inaugurée à Deodoro, près de Rio de Janeiro. Cette équipe formera plus tard les instructeurs militaires de l'aviation brésilienne. Pour la marine Le ministre de la marine a accepté l'offre du département de la marine des Etats- - Unis d'admettre à bord des bateaux de s guerre des officiers de la marine brési-3 lienne. s Pendant deux années et à partir du mois 2 d'avril., trois officiers brésiliens iront aux > Etats-Unis. REPUBLIQUE ARGENTINE Le président demande un congé : Le président Saenz Pena a fait remet- l tre au sénat un message dans lequel il sol- } licite un congé d'une durée indéterminée, ^ afin de pouvoir rétablir sa santé. t Les ministres, assure-t-on, vont remet- l tre au vice-président, M. de la Plazza, leur, démission collective. MEXIQUE Une circulaire du général Huerta Le général Huerta a envoyé à tous les gouverneurs des Etats et à tous les chefs - militaires une circulaire annonçant que le' 5 gouvernement va pousser plus activement s les opérations militaires contre les rebel- - les, les invitant à donner à tous les non- - combattants et aux nationaux étrangers - toute la protection possible et leur enjoi- - g.nant de faire, le cas échéant, abandonner - 1a. zone des opérations par les .non-combat-t feints. - PEROU 3 La révolution 1 Le congrès s'est réuni en session extraordinaire mercredi soir et a décidé de B nommer un comité gouvernemental jus-~ qu'aux prochaines élections. : Le colonel Benavides a été nommé président de ce comité. La flotte péruvienne a reconnu le nouveau gouvernement. Le président BilLinghurst est déclaré d.é-j chu. Le colonel Oscar Benavides, président du comité du gouvernement provisoi-~ re, nommé par le congrès, exercera en même temps les fonctions de ministre de la guerre. M. José Patias Manzanilla exercera oelles de ministre des affaires étrangères.Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. : Lis (Tëneits Mtei« 3 Essad pacha va démissionner La commission internationale dfc oon-. trôle en Albanie a obtenu d'Essad pacha j qu'il démissionne. J Essad pacha, dès que sa démission sera donnée, quittera l'Albanie à la tête d'une délégation et se rendra à Potsdam auprès du prince de Wied, à qui il offrira la couronne.b ; Nouveaux incidents à la frontière gréco-albanaise On apprend à Athènes qu'une patrouille . de 20 soldats qui se rendait du village de Ivoutsi de Chimarà au village musulman : de Bolena., dans la zone hellénique, a été assaillie par une nombreuse, bande d'Albanais qui. lui ont tué 3 hommes. En oti>-tre, 8 soldats grecs ont disparu. Trois autres sont grièvement blessés. , Cinq Albanais ont ensuite pris la fuite. Les habitants de Bolena., qui auraient favorisé, cette embuscade albanaise, ont , abandonné leur village. On annonce d'autre part que 800 Albanais armés sont arrivés au village de Smokhtina, venant, de Valona. Le gouvernement hellénique a invité ses agents à attirer l'attention des grandes ' puissances sur les incursions des Albanais et l'incertitude qui règne dans les régions limitrophes de l'Albanie occupées par les troupes helléniques. Les pourparlers turco-italiens au sujet des îles du Dodécanèse > Les pourparlers continuent entre la | Porte et l'ambassade d'Italie au sujet de > la remise du Dodécanèse. L'ambassade de» > mande au gouvernement ottoman l'exécu-L tion complète du traité de Lausanne et présente en outre la note des dépenses. On déclare dans les milieux autorisés d? Constantinople que la note s'élève à plusieurs millions, car l'Italie' fait entrer en ligne de compte ses pertes en hommes, le maintien pendant de longs mois de sa flotte sur le pied de guerre pour la sauvegarde du Dodécanèse, ainsi que les dépensés administratives. On ajoute cependant. que le gouvernement italien se montrera conciliant, car il désire entretenir de bonnes relations avec la Porte et il connaît la situation économique de ce pa.ys. L'Italie est donc disposée à remettre les îles aussitôt après le règlement de ces questions. De son côté, la Porte demande compte des impôts perçus et de l'indemnité des phares ottomans. On espère qu'une solution prochaine in-, terviendra. La Bulgarie est pacifique Les représentants diplomatiques de la Bulgarie à l'étranger ont été chargée d'assurer les "gouvernements respectifs que le gouvernement bulgare est animé des intentions les plus pacifiques, que tous Jes bruits d'alliance de la Bulgarie avec d'autres Etats sont dénués de fondement et que le gouvernement actuel, ainsi que l'opinion publique bulgare, a 1a. ferme volonté de diriger les efforts dé la Bulgarie vers la consolidation de son développement économique. Les représentants de la Bulgarie sont en même temps chargés d expliquer que par la faute du cabinet d'Athènes, qui n'a pas encore exécuté la promesse de relâcher tous les sujets bulgares emprisonnés, la reprise des rapports diplomatiques gréco-bulgares est ajournée. Rappel des officiers bulgares Le Basarabki Tirsna de Bucharest annonce crue les officiers bulgares qui suivent actuellement .en Russie les cours des écoles militaires ont reçu l'ordre télégraphique de. rentrer immédiatement en Bulgarie. On ignore le motif de ce brusque rappel. Les négociations entre la Serbie et le Vatican De notre correspondant de Salonique La presse orientale s'occupe beaucoup de la conclusion d'un concordat entre la Serbie et le Vatican en vue de laquelle une-délégation serbe s'est rendue à Rome. On attribue à cet événement upe signification aussi bien politique que confessionnelle. L'annexion de nouveaux territoires à la Serbie a fait passer sous 6a domination un certain nombre de catholiques qui étaient jusqu'ici protégés de l'Autriche. La presque totalité des Serbes du royaume appartiennent comme on sait à l'Eglise orthodoxe, ainsi que celle des autres Etats balkaniques. Il semble que le gouvernement de Vienne pourrait se désintéresser de la question au cas même où la conclusion du corcordat lui enlevait le protectorat des nouveaux sujets serbes de confession catholique dont le nombre s'élève à quatre-vingt mille environ. Mais c'est une considération différente qui inquiète le cabinet autrichien. Environ cinq millions de Serbes catholiques sont aujourd'hui sujets austro-hongrois en Dalmatie, - Bosnie-Herzégovine, Croatie et Slavonie. Pour s'attacher ces éléments serbes, la politique de l'Autriche consiste à tirer parti de la différence de confession entre ses sujets serbes et les Serbes du royaume, ce qui s'est produit en Croatie. Or, dans le projet de concordat entre la Serbie et le Vatican, il y a une clause qui pourrait atténuer sensiblement l'animosité entre Serbes orthodoxes et Serbes catholiques. Dans les milieux politiques bien informés on assure qu'on aurait obtenu pour les Serbes catholiques l'emploi du vieux slavon au lieu du latin comme langue liturgique et aussi l'usage de la liturgie slave. Les Serbes catholiques seraient donc placés à cet égard, sur le même pied que les Grecs catholiques. Il y aurait de la sorte entre les deux églises un rapprochement qui faciliterait l'assimilation des Serbes catholiques. Les chemins de 1er orientaux Dépêche de Vienne : Contrairement à la nouvelle répandue par quelques journaux viennois les négociations officielles entre l'Autriche et la Serbie relativement aux chemins de fer orientaux ne sont pas encore commencées et ne s'ouvriront probablement pas avant le retour de M. Pa-chitch à Belgrade. Le ministre de Serbie à Vienne a eu récemment de simpies échanges de vues avec des financiers viennois. Aucun changement important n'a donc pu survenir dans l'état de la question depuis les négociations de décembre à Vienne entre les délégués français et austro-hongrois. Les milieux diplomatiques de Vienne admettent qu'une certaine résistance est faite par l'Allemagne qui s'opposerait à ce que la Deutsche Bank soit dépossédée d'actions en faveur de capitalistes français. FRANCE (Correspondance particulière de î'Etoile belge) Paris, 5 février. Le a citoyen » ministre Les traditions s'en vont à mesure que l'ancien régime n'est plus qu'un souvenir dans la mémoire des anciens, qu'un fait historique pour les générations plus jeunes. Et la République d'aujourd'hui n'est plus la République d'après la guerre et la Commune. La démocratisation à outrance a eu ce bien ou ce mal — car il est des esprits chagrins qui regrettent ce qu'avec le recul des ans ils appellent le bon vieux temps — de faire perdre les manières (notez que je ne dis pas, encore que j'y pourrais être enclin) les bonnes manières) d'antan. Naguère encore un ministre était un haut personnage qu'on n'abordait qu'avec circonspection, qu'on n'interrogeait qu'avec appréhension, qu'on laissait à sa tour d'ivoire et qu'on respectait infiniment Aujourd'hui, tout cela est changé. Le ministre, mais c'est le député ou le sénateur d'hier — et de demain ; c'est le camarade qu'on aborde a,vec désinvolture, qu'on interroge avec indiscrétion et insistance, sur le ventre de qui on serait presque tenté de taper, ce qui prouve qu'on a peut-être pour lui de la sympathie et de l'amitié,mais plus du tout de respect. « Monsieur le ministre » est devenu « le citoyen ministre ». Son auréole s'est envolée, sa tour cfivoire est largement aérée et les portes n'en sont point gardées par un cerbère vigilant et jaloux. Est-ce un progrès? D'aucuns diront : non; d'autres diront : oui. Qui a raison? Bien fin qui le saurait discerner. Pour ma part, je serais tenté de répondre : oui. Car la République n'a que faire des pompes dont s'entoure un souverain. Les ministres, comme les députés et les, sénateurs, ne sont que les représ<?htants du peuple souverain. Plus ses représentants seront proches de lui, plus ils lui ressembleront, plus ils auront de simplicité, et plus ils mériteront sa confiance parce qu'ils connaîtront mieux ses intérêts et ses besoins. Le mjinistre d'un souverain relève de ce souverain et n'a que des rapports fort distants avec la foule. On conçoit qu'il pruissc! l'ignorer, on s'explique qu'il ten puisse avoir le dédain. Le ministre d'un peuple relève de ce peuple et doit être aussi près de lui, aussi semblable à lui que le ministre d'un souverain doit être près de son souverain, semblable à son souverain. C'est là question d'assimilation. Ajoutez encore qu'aujourd'hui les ministres n'ont pas le pouvoir comme jadis ; ils y passent, mais n'y restent point : ils sont des fonctionnaires qu'on révoque ou qu'on rappelle selon les vicissitudes de la politique. C'est à ce point vrai qu'il y a peu d' « Excellences » aujourd'hui! qui s'installent dans les appartements que la République met généreusement à leur disposition. Ils gardent leur appartement en ville et y mènent la vie bourgeoise de tous les travailleurs. Le matin, ils vont « à leur bureau », comme fait un bon employé et ils en partent le soir, la besogne quotidienne achevée — avec cette différence qu'ils viennent plus tôt et s'en vont plus tard que les bons employés, car ils ont plus de travail et plus de responsabilités. Cette simplicité démocratique nuit-elle à la marche clés affaires ? Au contraire. C'est pourquoi j'estime que nous devons nous féliciter de cette évolution et ne point regretter le temps où un ministre pouvait répondre au journaliste en mal d'interview : te Petit impertinent ». Aujourd'hui, le ministre répond au journaliste : « Avec plaisir, mon cher confrère ». ; Et il s'épanche... Et le public est informé et peut juger. Les actes publics d'un ministre sont vraiment publics, en ce sens qu'ils sont accomplis aju grand jour et connus souvent avant que d'être accomplis — ce qui permet au peuple arbitre, par la personne de ses représentants au parlement, de les empêcher, s'ils doivent être mauvais pour la République. Et cela encore est un progrès. J.-M. Gros. Paris, 4 février. LES PREMIÈRES A PARIS « Le Rîannequin n à la Comédie-Marigny La Comédie-Marigny vient de représenter Le Mannequin, comédie en quatre actes de M. Paul Gavault. Le Mannequin est une comédie légère, située dans le milieu du monde de la couture, et qui évoque à la fois la frivolité et la mélancolie de ces temples de 1'él'égance où la pauvreté est parée des mêmes toilettes que la richesse. Tour à tour amusante et sentimentale, l'action débute par un éclat de rire et se termine par des larmes discrètes. M. Gavault a habilement su doser la tristesse et la joie et saupoudrer le tout de sel parisien. Mlle Colette est mannequin chez Mme Auguste où se fait habiller la riche et belle Mme Armande Gréhardt. Le jeune Maurice de Lursange poursuit Armande de ses assiduités jusque chez sa couturière, mais il est éconduit. Le mari d'Armande, voyant le jeune homme maiheureux et ignorant qu'il s'agit de sa propre femme, conseille au soupirant de prendre Colette pour maîtresse afin d'exciter la jalousie de la trop honnête femme. Mais Colette, qui aime Maurice, prend son rôle au sérieux et vit un beau rêve sans se diouter qu'elle remplit dans cette aventure la fonction même de mannequin : car elle fait valoir un amant comme elle fait valoir une toilette. Le mari, M. Gréhart, est fort dépité lorsqu'il apprend que sa riise a réussi et que sa propre femme a accepté un rendez-vous de Maurice. Colette a peut-être moins i de dépit, mais certainement plus de douleur. Armande cependant n'aura pas eu le temps de consommer sa trahison ; quant à Maurice, il s'aperçoit trop tard qu'il aime Colette ; mais celle-ci in'a plus aucune illusion et ne croit plus à l'amour. Ce marivaudage moderne est joué avec brio par Mme Marcelle Lender dans rôle d'Aimandie, avec une émotion très juste par Mlle Margel dans celui de Colette. Mme Mairfa Dervilly, MM. Jean Dax, Gallet, Levesque et Stephen ont contribué à la réussite du Mannequin. Louis Schneider. ALLEMAGNE ICorrespondance particulière de ('Etoile belge) Berlin, 2 février. NOTES BERLINOISES « Presseball » C est une des bizarreries de la vie berlinoise. Les bais masqués . commencent longtemps avant le carnaval, et finissent un peu avant iui. Il y a une saison de bals puillics ; elle commence quelques jours après le Nouvel-An et dure jusqu'au mercredi des Cendres. Tous les soirs, il y en a trois ou quatre, dans les grandes salies de concert et de théâtre, arrangées à cet effet. Il y en, a pour tous les goûts, .et pour toutes les bourses, et pour toutes les gens. Il y a le « Gesindebali », qui réunit le monde des théâtres ; il y a le « Bôs.en Buben Ba>Ll », qui donne à ceux qui aiment cela l'occasiorj de s'encainailler ; il y a Je « Presse Bail », organisé par l'Association de la presse berlinoise .et qui passe pour le pins élégant et le mieux fréquenté de la saison. C était samedi dernier. Deouis des semaines, on s'arrachait les billets (à 15 mark l'un). Tout le monde ne peut pas se les procurer. Il faut être présenté à l'Association par ur.' quelconque de ses membres. De cette façon, on est presque entre intimes. Trois mille et quelques personnes. La salle du restaurant du <c Zoo », c'est-à-dire du Jardin zoologique. Enfilade interminable d'automobiles, de voitures, cérémonies du vestiaire, enfin, nous voilà rendus. Ce qui frappe d'abord, c'est le peu d'élégance de ce bal soi-disaait élégant. Comme monde, c'est la bourgeoisie, la bourgeoisie riche appelée — depuis Guizot — la haute bourgeoisie ou la grande bourgeoisie. Ce n'est pas une affaire de grandeur ou de hauteur. C'est une affaire d'argent. La hauteur de la bourgeoisie commence à devenir perceptible ici dès que le bourgeois a un certain nombre de milliers de mark de revenus. Ailleurs, c'est exactement la même chose ; seulement, au lieu de mark on dit francs, dollars, lire ou livres sterling. Ce qu'il y a d'intéressant dans un bal, c est avant tout les femmes. Ici, au » presseball » on peut voir la Berlinoise, la vraie, 1 authentique. Elle est généralement grande, un peu lourde, avec une carnation superbe et des mains déplorables. Elle a la voix forte, les gestes masculins, le rire sonore et un peu. gras. Elle n'est pas séduisante. Elle marche sans grâce mange sans soin, boit avec brutalité, assez simple dans sa tenue, assez sans-façon. Elle adore le bruit et la danse. Elle est venue pour s'amuser. Elle tient à m qu'il y ait du bruit et elle danse le two step et le tango malgré l'interdiction impériale. D'élégance, point. Des robes audacieuses, de coupe eu de couleur, assurément. La mode actuelle., permet bien des choses funestes et les femmes en profitent-, le plus souvent,'sans aucun discernement. Les modes persanes ont fait, elles aussi, d'étranges ravages dans les cervelles féminines, mais on n'a pas l'air de se douter dans les ateliers de couture qu'une robe n'est pas nécessairement persane parce qu'elle est ridicule. Ce serait trop facile ... Si les robes m'ont fait rêver ou grincer les dents — ô ces verts acides, ces oran- L'ÉTOILE BELGE

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