L'étoile belge

2093 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 19 Juni. L'étoile belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vt1gh9cv53/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Vendredi IS juin 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un an : 1» fr.; 6 mois, fr. S.SO; 3 mois, ir. 3.M) POUR LA PROVINCE : Un an : 1« fr.; 6 mois, fr. 8.5©; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 il. pi-ovince il suffit de remettre le prix de l'abonnement au facteur Edition G G5' année. — IV* 170 France, Angleterre, Allemagne et i „ f t par trimestre tous pays de l'Union postale. J " > payable d'avance Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr. ! mandat-poste 5 centimes le numéro ANNONCES : 45 c'™ la ligue; minimum 4 ligues, fr. 1.60. Les au nonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité, 36, rue Neuve, paraissent le soir même. Baromètre du 19 juin 5 heures Tempéc. mo3'°* norma10, 18, Lâ°6 Maximum de la. Rf veille, lrt® J Minimum de ht fn? nuit, lfc°2 Baromètre, 18, ,/£\ i8h- 764°"° Quantité d'eau ff de 8 à 8 hr« i(^ Pr24lL- ° ® Observations I c3=»\i Température, fi -EBcJe > ai® Il U>°~> Baromètre. Il—BiQZI3 II 7Ô4mrr,2 Humidité (100= 11^ Y& Sj li lium. absol.). 77 Veut dominant V cî? J[j/ c' // ^ ^ Bticliu. magn., V,// 12»-"-'.ï Ephémërides <• pour le 19 j m i > t Soleil : c -> Lune: lever, 3li. 28 lever, Oh.34 coucher, 19 h. 59 coucher, 16 h. ou Prév. de l'Inst. mêtéor. ; Vent faible de direct, variées; nuageux Service des malles Ostende-Douvres Etat de la mer, le 19, à 4 heures : calme giTŒ?. A TTGEB Le conflit greco-turc Les relations sont toujours extrême- pièce. Ainsi on avait affirmé que la ville ment tendues entre la Grèce et la Tur- d'Aivali était cernée par les Turcs : rien quie. On avait même parlé d'un ultima- n'est plus faux et le calme lë plus com- tum de la première à la seconde. Il plet règne dans cette localité. De même s agissait d'une simple note grecque con- on prétendait qu'il y avait eu un mas- çue d'ailleurs en termes assez énei'gi- sacre de Grecs à Edremit : or, il n'a pas ques protestant contre le traitement jn- été touché à un cheveu d'un seul chré- fligé aux Grecs en Asie-Mineure et reje- tien dans cette ville. Evidemment on tant sur la Porte la responsabilité des peut répliquer que les affirmations des événements qui pourraient en résulter. Turcs sont aussi sujettes à caution que De là à un ultimatum il y a encore de celles des Grecs, seulement les Turcs la marge, bien qu'il ne soit pas niable proposent de faire vérifier les faits par que l'opinion grecque extrêmement sur- une commission internationale, ce qui excitée peut pousser le gouvernement paraît prouver qu'ils ne redoutent pas à recourir à la force. M. Veniaelos, pré- l'enquête. sident du conseil grec, est heureuse- n semble bien que des émissaires nient un homme calme et avisé, mais grecs aient parcouru le pays et, s'ap-il peut être débordé et éprouver le puyant sur certains excès commis par besoin de donner des gages aux natio- les rapatriés musulmans et leurs core-nalistes qui 1 accusent de tiédeur et s ef- ligionnaires, se soient efforcés de proforcent depuis longtemps d'ébranler sa voquer une panique de la population situation. grecque, pour justifier une action de la Toutefois, pour se battre il faut être Grèce. Talaat bey s'emploie à rassurer au moins deux et il faut encore que des ces populations grecques et il paraît deux côtés on ait envie de se battre, animé du sincère désir de leur éviter Réserve faite des intentions réelles de des vexations et d'écarter ainsi tout pré-M. Venizelos, dont les menaces consti- texte à une intervention grecque. tuent plutôt une tactique destinée aussi La Turquie n'a évidemment aucune bien à intimider la Turquie qu'à calmer envie de recommencer la guerre. Il ne l'opinion publique grecque, on ne cons- pourrait s'agir que d'une guerre navale, late jusqu'ici des dispositions belli- puisque la Turquie et la Grèce n'ont gueuses que du côté grec. plus de frontière terrestre commune. La La grève religieuse du patriarcat grec Bulgarie ne permettrait sans doute pas et la dénonciation des persécutions souf- aux troupes turques de traverser son fertes par les Grecs ont pour but de territoire, ne voulant pas être impli-rendre l'opinion publique européenne quée dans une nouvelle guerre balka-favorable à la cause grecque. L'Europe nique, car son intervention provoque-s'est toujours émue au récit des mal- rait l'entrée en scène immédiate de la heurs des populations chrétiennes de Serbie et de la Roumanie. Or, la Tur-Turquie. Mais il ne faudrait pas, cepen- quie n'est pas en mesure d'entrepren-dant essayer d'abuser de sa bonne foi. dre, avec chances de succès, une guerre La Turquie a maintenant autre chose à navale contre la Grèce, mieux outillée taire qu'à persécuter ce qui lui reste de qu'elle. Et si même la Turquie parve-Bujets chrétiens. Les dures leçons du nait à ocuper les îles de Ghio et de My-passé, et d'un passé tout récent-, ont dû tilène, la Grèce serait en mesure de les lui profiter et elle n'a plus à sa tête un reprendre, puisqu'elle pourrait bloquer Abdul-Hamid fanatique et sanguinaire, lès garnisons turques de ces îles et Nous ne songeons pas à contester que qu'elle pourrait compter sur la collabo-les Grecs de Thrace et d'Asie-Mineure ration de la population insulaire, pressaient des sujets de plainte. Nous les que entièrement grecque. avons exposés il y a quelques jours et Mais d'un autre côté quel avantage la nous en avons donné l'explication. Les Grèce pourrait-elle retirer d'une guerre musulmans turcs, obligés de quitter la navale ? Elle-ne peut songer à forcer le Macédoine, sont venus chercher un passage des Dardanelles. L'Italie, plus refuge en Thrace et en Asie-Mineure. Us puissante qu'elle sur mer, n'y a pas ont traité les Grecs de ces régions de la réussi. Et d'ailleurs les puissances euro- façon dont les avaient traités les Grecs péennes ne le permettraient pas, de et les Serbes de Macédoine. Car on ne même qu'elles ne toléreraient pas que la fera croire à personne que si 240,000 Grèce essayât de s'établir sur le conti- musulmans ont abandonné leurs foyers nent asiatique. De sorte que la guerre . de Macédoine c'est tout simplement aurait uniquement pour but d'obtenir parce qu'ils éprouvaient de la répu- le consentement formel de la Turquie gnance à vivre sous la domination d'un à l'annexion de Ghio et de Mytilène par peuple chrétien. Les.musulmans qui ont la Grèce ? Ge serait un bien grand risque continué à vivre en Bosnie-Herzégovine, et un bien grand sa.crifice pour un si en Bulgarie et dans bien d'autres pays mince résultat, puisque Ghio et Myti- chrétiens donnent un démenti à cette lène ont été attribués par les puissances thèse. D'ailleurs notre correspondant de à la Grèce après que la Turquie avait Salonique nous a décrit le sort de ces déclaré s'en remettre sur ce point à la malheureux musulmans obligés d'émi- décision de l'Europe. La Grèce n'a qu'à grer. Arrivés en Thrace ou en Asie-Mi- imiter la France, qui ne s'est pas émue neure ils se sont donc installés chez les parce que la Turquie avait refusé de Grecs, comme ils avaient vu les Grecs reconnaître son établissement en Tu- s'installer chez eux en Macédoine. Us nisie. obéissaient à la dure loi de nature et On peut donc encore espérer que, sans doute aussi à l'esprit de repré- malgré la tension très grande des rap- sailles. Et. il est à supposer que leurs ports entre les deux pays, ils éviteront coreligionnaires turcs les ont encoura- d'en venir aux armés. La Russie vient' gés et que bon nombre de fonction- de prendre l'initiative de la proposition naires ont fermé les yeux. d'une démarche collective des grandes Les Grecs avaient donc incontestable- puissancesàAthènesetàConstantinopIe. ment des griefs et il était naturel que le Nous n'avons pas une confiance extrême gouvernement d'Athènes en réclamât le dans ces interventions diplomatiques redressement au gouvernement turc, dont la récente guerre balkanique nous Mais ces griefs ont été beaucoup exa- a démontré la stérilité, mais on peut gérés. Talaat bey, par exemple, le mi- toujours essayer. Au surplus nous nistre de l'intérieur de Turquie, qui s'est avons plus d'espoir dans le bons sens rendu en Asie-Mineure pour y faire une des gouvernants des deux pays qui, enquête personnelle, affirme que les ré- nous venons de le démontrer, ne peu- cits de persécutions répandus par les vent escompter aucun profit de la agences grecques sont inventés de toute guerre. NOS IDIÉ: pressais: s Services spéciaux de l'ËTOILE BELGE FRANCE 2 heures, les éclairs, lie tormerre, la pluie * » ffoim U et la Srê*e ont fait tfag0» provoquant des, L aiiaire uiierii paena crues qui ont endommagé les terres et les le juge d'instruction parisien vient de Yfjes,A?e récoltes ont clore par un non-lieu l'instruction ouverte été _ détruites. On :Jême quelques en janvier dernier pour rechercher les f-perdenits, (iont de .mo tels Les dégâts complices d'Ali-Djevad, tué chez Cherif le sixieme ora«e pacha chez lequel il s'était introduit pour 1 sévrt depui.. J commettre un assassinat. Les recherches Le nouveau maire de Marseille n'ont pu établir qu'Ali-Djevad ait eu des . complices élection du maire de Marseille en rem- On sait qu'au cours de l'instruction 1s- Placement de M. Chanot, qui avait démis- karider et Burham Eddine avaient été in- a ia suite du résultat des élections culpés législatives, a eu lieu jeudi. Elle a donné Fnrnrp rtei éboulempnt* lieu à une assez vive manifestation. M. Lîicore des enouiements Flaissières, sénateur, ancien maire socia- Jeudi, vers 4 h. 15 de l'après-midi, un liste, et trois conseillers .socialistes ont été éboulement s'est produit sous la contre- acclamés par un certain nombre de per- allée de l'avenue Montaigne. Un arbre y sonnes. En raison du tumulte, la police a est enfoui jusqu'aux branches. Il n'y a pas dû faire évacuer la salle au moment de d'accident de personne. l'élection. M. Pierre, premier adjoint, a A 5 h. 15, une excavation profonde de été élu maire. ' M. Flaissières a protesté 1 m. 10 et mesurant 0 m. 60 sur 0 m. 40 de contre cette élection. surface s'est produite rue ViLliot, près du _ . quai de Bercy. L'eau coule au fond du trou ^n charbonnier hollandais et l'écroulement paraît s'étendre sous la échoué en Seine haussée. vinl^nt orane steamer charbonnier hollandais Hol- y lande s'est échoué par brouillard en Seine, Uni orage d'unie violence inouïe s'est, près du feu de la Risle. abattu mercredi soir sur la région comprise Deux remorqueurs sont partis du Havre entre Mande et Marvejols. Pendant plus de ,pour le renflouer. ALLEMAGNE Un incendie — Trois morts Un incendie a éclaté jeudi à 3 heures du ■ matin dans les caves d'une maison de rapport, à Kiel. Il s'est rapidement propagé jusqu'au toit. Les pompiers ont retiré 3 cadavres des décombres. Ils ont pu sauver 14 personnes au moyen d'échelles. Trois pompiers ont été. à moitié asphyxiés. On a enfin réussi à éteindre l'incendie. ANGLETERRE A LA CHAMBRE DES COMMUNES Les affaires d'Orient Répondant à une question, sir Edward Grey rappelle que l'Angleterre, ne reconnaîtra les annexions balkaniques que lors- 1 qu'elle aura reçu des gouvernements intéressés l'assurance- que les droits des minorités seront respectés, mais il est juste de donner à ces gouvernements le temps de donner un effet à ces assurances. Or, l'état . de choses dans les territoires annexés paraît encore troublé et il convient d'attendre qu'un peu d'ordre soit rétabli avant de ' faire des communications à la chambre. Répondant à une autre question, sir Edward Grey dit que le boycottage et les : vexations ont amené de nombreux Grecs des territoires ottomans à se réfugier dans les territoires annexés. L'ambassadeur d'Angleterre et d'autres ambassadeurs ont , signalé ces faits à la Porte. Le ministre d'Angleterre à Athènes a fait de même auprès du gouvernement grec en ce qui concerne les Musulmans des pays annexés qui ; se sont réfugiés en territoire ottoman. Immense incendie à Glasgow Un immense incendie a éclaté dans les docks de Kingston jeudi matin. Les flammes se sont étendues avec une tellie rapidité que deux vaisseaux qui se trouvaient à quai ont dû être entraînés au miliieu de la rivière. Ils sont détruits tous les deux jusqu'à la ligne de flottaison. L'incendie continue et a fait déjà d'énornues dégâts. De Glasgow : A 5 heures de l'après-midi, on s'était rendu maître du feu dans les docks. Le9 dégâts sont évalués à 6,260,000 francs, y compris la perte dé trois vaisseaux et les avaries causées à quatre autres.Collision dans la Manche Les officiers du Nordeutscher Lloyd ont visité le Kaiser Wilhelm. Ils déclarent qu'il a été atteint à angle droit. Les cloisons étanches ayant résisté, l'eaju nie pénétra que dans un seul compartiment. Le navire a un trou au-dessous de la ligne d)e flottaison, près du centre, mais on ignore encore l'étendufe du dommage. De Southampton : On annonce officiellement que le Kaizer Wilhelm porte deux grandes déchirures, longues, l'une de 24 pieds 5 pouces, l'autre de 18 pieds 9 pouces.lies scaphandriers aveuglent ces deux voies à l'aide de matelas. La collision a ouvert deux compartiments étanches qui ont été envahis par les eaux. Les pompes du bord ont permis de lutter contre l'envahissement des eaux dans les autres compartiments. Un paquebot allemand échoué Une dépêche de Weymouth 'aux Lloyds annonce que le paquebot allemand Buloiv s'est échoué dans u/ne mauvaise position à Portland. Le vaisseau a touché la ferre par suiite du brouillard. Il y a 102 passagers à bord, dont 38 de •première, 32 de deuxième et 32 de troisième classe. Un vapeur est parti de Portland pour prendre les passagers à son Lord. Selon de nouveaux renseignements, la position du vapeur allemand BuLow, ; échoué près de Portland, n'est pas critique. On a toutefois débarqué les passagers. La tempête Une dépêche de Newcastle adressée aux ■ Lloyds annonce qu'à la suite de la dernière ; tempête, on signale de nombreuses avaries ; et des naufrages. La tempête continue. • KTALBE Les douzièmes provisoires La chambre a adopté le projet relatif aux six douzièmes provisoires au scrutin i secret par 264 voix contre 21. Un navire en feu Un incendie s'est déclairô à bord du vapeur français Havraise, à son arrivée à ' Gênes. Le déchargement de la cargaison , se compostant de 400 balles de coton et de 5,000 sacs de graines a pu s'effectuer en partie. RUSSIE A LA DOUMA La douma condamne la politique du gouvernement en Pologne ] L'adjoint du minisftre die 1 intérieur a i répondu à la séance de mercredi soir de ] la douma à une question qui lui était po- i sée sur les mesures prises contre l'usage J de la langue polonaise par le gouverneur < de Minsk, M. de Giers, chambellan de l'em- 3 pereur. < Après un long débat, la .louma a voté i par 118 voix contre 54 un ordre du jour < proposé par M. Swienzicki, Polonais, dé- < dallant que la réponse du gouvernement ; n'est pas satisfaisante et que les agisse- 1 ments du gouverneur et de la prlice de Minsk sont illégaux. j PORTUGAL i Incidents à la chambre et au sénat ] De violents débats ont eu lieu mercredi à la chambre comme au sénat, entne les J partisans de M. Antonio José Almeida et c ceux de M. Affonso Costa. De vifs incidents ' se sont produits. A la chambre le président j a été obligé de lever la séaneip. L'agitation c, s'est étendue dans les couloirs entre les J membres des deux groupes parlementaires et à sa sortie M. Almeida ia été f.objet d'une ovation. ROUMANIE j Tumulte au sénat i Des scènes tumultueuses se sont produ'i- \ tes au sénat. Lorsque le président d'âge eut 1 pris place au fauteuil, le sénateur conservateur Filipescu a crié au président du s conseil e.t au ministre de l'intérieur : « Dé- j missionnez donc, après ces éjections ». Un sénateur ayant répondu : « Nos élec- \ Lions sont meilleures que celles que vous avez faites », M. Filipescu a protesté et fut traité de menteur par un membre de la majorité.Un tumulte épouvantable se produisit alors. M. Marghilôman, chef du parti conservateur, réussit à ramene<r le calme. Peu après M. Filipescu lança un bonnet ie forçat en criant : « Voilà pour le ministre de l'intérieur!... » Ce fut le signal d'un nouveau tumulte. TURQUIE Une famille belge rançonnée De Constantinople : La fâmille de l'agronome belgie Tack, arrêté par des brigands, i dû payer pour sa mise en liberté une somme de 1.800 livres. SV2AROC Combats Une colonne frunçuise a engagé un vio-ent combat le 14 avec les Zaïans et les Uhleuchs. L'ennemi a été repoussé laissant le nombreux cadavres sur le ternain. Les français ont eu un tué et un blessé. Le djich de Tadla qui patrouillait dans es environs a été également attaqué par es Chleuchs. L'ennemi, mis en fuite, laissa 108 morts sur le terrain. Les Fifançais ont 3u quatre partisans tuéte. La colonne Baumgartien, renforcée d'un iétachement de la colonne Gouraud, a dis-Dersé les Riatas, dans les environs de Koudj a. D'après une dépêche d'Oudjda lies colonnes Baumgartten et Gouraud auraient livré un autre combat contre les Riatas, qu'elles auraient chassés de leur pays. Les Fraaiçais auraient eu onze tués et 33 blessés. BRESIL L'emprunt M. Hermès da Fonseca a signé le décret relatif à l'emprunt. Dn Mai contre le Tsar Le train-poste qui suivait le train impérial a sauté On télégraphie de Saint-Pétersbourg à la Gazette berlinoise de Midi qu'une formidable explosion a fait sauter, près de la station de Tscliudnow, un train-poste qui suivait immédiatement le convoi impérial ramenant le tsar, sa famille et sa suite de Kischinoff à Saint-Pétersbourg. La locomotive et plusieurs wagons ont sté renversés. De nombreux voyageurs ont été grièvement blessés. L'enquête, dit la Gazette berlinoise de Midi, se poursuit dans le plus grand secret. Il n'y a cependant aucun doute qu'il s'agisse d'un attentat prémédité contre le ^onvoi impérial et qui n'a manqué son effet que par le retard de l'explosion préparée.A Berlin on n'a pas d'autres nouvelles. C'est une bombe qui a fait dérailler le train-poste La Gazette de Saint-Pétersbourg publie une dépêche de Kiev annonçant qu'une tjômbe a éclaté sous la locomotive d'un train-poste qui avait été lancé entre le passage des trains spéciaux ramenant la famille royale à Tsarkoe Selo. La locomotive lu. train-poste a déraillé. Il y a eu trois blessés. Il n'y aurait pas eu d'attentat ? Une dépêche officieuse De Saint-Pétersbourg : Mercredi 17, à l h. 1/2 de l'après-midi, à la verste 527, à partir de Kasatin, un déraillement s'est produit sur la voie de gauche au passage lu train 4. La locomotive et trois wagons 1e marchandises ont été détruits. Un employé du train a été gravement blessé. Le nécanicien et le chauffeur n'ont été at-eints que légèrement. L'enquête à laquelle .1 a été procédé a établi que la voie était ntacte et que cet accident était dû au mauvais état de la locomotive. « La version d'après laquelle il y aurait ;u là une tentative d'attentat est de pure nvention. Les Misants laltuigiBS LA REVOLTE ALBANAISE )urazzo attaqué par les insurgés Détails sur la victoire des insurgés. — Les troupes du prince ont au moins deux cents tués. — Les insurgés leur prennent un canon. — La débandade des troupes gouvernementales — Elles , ne veulent plus quitter Durazzo. Au troisième assaut sur les collines de *osburt, prirent part 1,500 Mirdites dont ! me partie étaient commandés par Issa ! Boletinaz. Une partie de ces Mirdites, au noment de leur départ, défilèrent devant es évêques Coletti, Caciorri et Bangi. Ce lernier leur adressa une brève allocution. Deux bataillons marchèrent» sur la route le Chiak en groupes serrés jusqu'auprès les collines. Ils se dispersèrent* ensuite lans la plaine parmi les buissons pendant lue deux canons étaient transportés, l'un i droite, l'autre à gauche de la route. Le ir était dirigé au delà des collines de Ros-}urt. Lorsque les Mirdites arrivèrent à >eu de distance des insurgés, ceux-ci les ittaquèrent vivement avec l'aide d'une mi-railleuse. Les insurgés descendaient de ,outes les collines, se dirigeant sur La->lano et accomplissant ainsi un mouvement enveloppant qui obtint un succès lomplet bien que le pointage des deux calons eût été changé. Les Mirdites, battus, ['enfuirent. Quelques-uns d'entre eux, ne >ouvant pas franchir lé pont sur la lacune, se jetèrent à l'eau et se noyèrent. D'autres, entourés par les rebelles,'furent nassacrés. A midi 30, une panique se pro-luisit en ville. On disait que les insurgés Titraient. On voyait, en effet, arriver des groupes de fuyards affolés. Ceux-ci ne puent pas transporter tous leurs blessés. Les hommes montéls tâchaient inutiie-nent de les arrêter. Ils s'abritaient dans es retranchements près des maisons de a ville. Un canon est tombé aux mains des in-urgés. Un autre qui était endommagé a »u être ramené. Les insurgés ne sont pas entrés dans la ille. Ils se sont arrêtés dans la plaine d'où ils ont continué des attaques, d'abord très fréquentes, puis plus lentes et plus régulières, jusqu'au soir. Les deux autres canons qui étaient aux mains des Hollandais ont été également endommagés. L'un d'eux seulement a pu être réparé et de temps en temps lança des projectiles jusqu'au soir, dans la direction de la plaine où on combattait encore. On voulait pousser de nouveau les Mirdites à l'assaut, mais ils n'y consentirent pas. Ils déclarèrent qu'ils se battraient seulement pour la défense de Durazzo. Ils se rendirent dans les tranchées. Le prince visita les blessés qui avaient été recueillis par des détachements de secoure composés de marins italiens et autrichiens. 11 est impossible de préciser le nombre des Mirdites tombés au cours du combat. On croit cependant que les Mirdites ont eu 200 tués et environ autant de blessés. A 9 heures du soir, à la suite d'une fausse alerte, il y eut une nouvelle canonnade et une vive fusillade. A 10 h. 30 du soir, la ville était tranquille.Durazzo, 18. — Minuit. — Depuis que le combat a cessé au coucher du soleil, la population est relativement calme. Les hôpitaux sont remplis de blessés. Le rapatriement du corps du colonel Thomson De Trieste : Le capitaine Thomson, frère du colonel Thomson qui a été tué, est arrivé à Trieste en compagnie de M. Haer-sina, secrétaire de la légation de Hollande à Vienne. Le gouvernement hollandais ayant décidé que le corps du colonel Thomson serait ramené en Hollande, non pas par Trieste, mais directement depuis Durazzo à bord du croiseur Noord Brabant, M. Haersina est revenu à Vienne, mais M. Thomson continuera vendredi son voyage sur Durazzo. Singuliers parlementaires De Durazzo : Les deux parlementaires qui sont venus ici mercredi après-midi ont été éconduits parce qu'ils n'ont pu produire pour les accréditer qu'une lettre anonyme. Ils ont raconté que les rebelles avaient 700 morts et un bien plus grand nombre de blessés. A la commission du contrôle La commission de contrôle s'est réunie et a protesté contre le fait qu'une lettre que les insurgés lui avaient adressée ne lui fut pas remise. LE CONFLIT TURCO-GREC La note de la Porte aux puissances La note de la Porte a été remise mercredi soir aux ambassadeurs des puissances. Elle a été signée par le grand-vizir et déclare en substance que les fai>ts dénoncés aux puissances par la Grèce ne répondent pas à la vérité. La Porte admet bien que certains inconvénients se soient produits après l'immigration de milliers de personnes habitant les territoires occupés par les peuples balkaniques et qui ont dû émigrer en Anatolie, mais la courtoisie de la population de ce pays est trop connue pour pouvoir admettre un seul instant les faits reprochés par la Grèce dans sa note. L/a Porte expose en outre les mesures qu'elle a prises, notamment les voyagtes faits par le ministre Talaat Bey à Andri-nople et en Anatolie. Grâce à son activité, les populations agitées ont été tranquillisées. La Porte désire que ses affirmations soient vérifiées. Elle demande qy'un délégué de chaque puissance accompagne Talaat Bey dans sa tournée d'inspection en Macédoine pour vérifier les souffrances des Musulmans et voir si la Turquie ou d'autres pays sont les véritables coupables des excès dénoncés à l'indignation publique.On croit que les ambassadeurs des puissances se réuniront pour préparer leur réponse.L'action des puissances Le N'eues Tageblatt de Vienne apprend que le gouvernement austro-hongrois, ainsi que d'autres puissances, a agi tant à Constantinople qu'à Athènes en vue d'oth tenir une réconciliation. Pour le moment, il n'existe aucune iraison de recourir à une note collective des puissances. Toutes les puissances sont d'accord pour intervenir en vue du maintien de Ha paix. De Berlin : Le gouvernement allemand s'est déclaré favorable à la proposition du gouvernement turc d'après laquelle des hommes de confiance des ambassades des grandes puissances feraient une enquête sur la situation des Grecs en Asie Mineure. La réponse de la Turquie à la Grèce Selon les journaux de Constantinople, la réponse de la Porte à la note grecque a été définitivement rédigée hier <et sera probablement remise aujourd'hui à Athènes. Elle contient un passage disant que si malgré la nécessité du maintien de l'a paix des événements impréVus surgissent, la Porte décline toute responsabilité. De Londres : D'après une information, il paraît que le retard apporté par la Turquie dans la remise de sa réponse à la note grecque serait dû à la communication de la note turque au préalable et de façon privée à quelques-uns des ambassadeurs des grandes puissances à Constantinople. Ceux-ci auraient alors conseillé au gouvernement ottoman de faire cesser l'expulsion des Grecs et auraient suggéré également une rédaction moins agressive de' la réponse à la Grèce. Pour protéger Smyme Des mines ont été placées à l'entrée du golfe de Smyrne. Le port de Smyrne fermé Sur l'ordre du gouvernement ottoman, l'entrée et la sortie du port de Smyrne seraient, jusqu'à nouvel avis, interdites à tout navire. # Mauvais signe De Constantinople : Tous les steamers et plusieurs remorqueurs grecs qui étaient dans la mer Noire et ici sont partis pour les eaux grecques. La navigation grecque a cessé tout service dans les ports turcs. Du charbon pour la marine turque De Londres r On apprend de source diplomatique qu'un certain nombre d'officiers de la marine turque sont venus en Angleterre dans le but d'y acheter 120,000 tonnes de charbon et de s'y procurer éga lement une demi-douzaine de transports d'un tonnage de 5 à 6,000 tonnes et pouvant filer de 10 à 11 nœuds. Ces transports doivent servir pour les troupes en cas de guerre. Incident turco-bulgare De Sofia : Neuf cents réfugiés bulgares, chassés par les Grecs, sont arrivés jeudi à /)edeagatch, où ont débarqué aussi trois cents Bulgares du village de Stinhgel, en Asie Mineure. Ces derniers ont dû fuir devant les Bachi-Bouzoucks qui les ont sommés d'émigrer dans le délai d'une heure. Ces scènes se sont passées sous les yeux du kaïmakan de Kemet. ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE Carranza et Villa sont à nouveau d'accord M. Edwards, consul américain à Juarez, a informé son gouvernement que les généraux Villa et Carranza ont réglé leur différend et que le général Villa ira prendre la direction des opérations militaires à Zaaatacas où les insurgés furent récemment ba-ttus. D'Eagle Paz (Texas) : On dit au quartier général des constitutionnalistes que le général Villa a sommé le général Carranza de disperser et de tenir absolument séparées les administrations civile et militaire du gouvernement. vwwtvwwwwvwvwwvvwwvwwwwvwvvvwwvwv Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. VVVVVVVVVVVVVVVWVVVWWVVMA/VVVVVVVVVVVVVVA'VVVVXIAA FRANCE (Correspondance particulière de Z'Etoile Belge) Paris, 18 juin. Décadence... Une boule grise à la tribune, une boule grise, à force de barbe, rouge à force de sang et (liassent, noire par le vêtement, une boule qui roule, tangue et qui provoque, par son propre mouvement, des sons harmonieux : Le citoyen Jean Jaurès est à la tribune... Sa voix est encore un peu moins puissante qu'à la session dernière, mais elle est restée souveraine dans les notes moyennes. Elle ne domine plus les tumultes, car l'homme, malgré tout, vieillit, mais elle triomphe toujours dans les silences et s'égrène à la "fin des périodes avec un art si pur, une telle science du rythme que se surprendre à écouter Jaurès et à s'en émouvoir est vraiment une joie très complète. Loi militaire ! Ençasernement ! Gouffre à énergies !... Il y a, là-dedans, assez d'r pour que vous puissiez imaginer, réentendre et goûter l'effet de rocaille en cascade qu'en tire notre Jean, notre évangélique Jean de la Sociale. Comme tous les apôtres et tout comme un Jésus désabusé il s'attendait, le merveilleux artiste, à la brisure du bloc, au divorce forcé de ceux qui veulent bien la République — les radicaux — mais qui la veulent avec la France, et de ceux — les socialistes — qui peuvent s'offrir encore, étant minorité, le luxe de ne point penser à la France. Il s'attendait au lâchage et le sentait si logique, en vieux parlementaire, qu'il ne fut amer qu'à demi. Il comprenait trop bien Malvy et trop bien Augagneur pour qu'un mot de mépris pût lui échapper... Le matin même, dans YHumanité, il y avait des choses dures à dire à l'Exécutif. Ces choses furent dites par Marcel Cachin. Jaurès, avant tout, est un civilisé, un tribun qui veut conserver son forum intact. •% Il fallait bien arriver au bout de toutes ces hypocrisies et solidifier la loi militaire. Le petit père Combes y consentait, mais ne voulait point — et ne veut toujours pas — entendre parler de M. Poincaré. Même guitare chez Clemenceau. Le jeune (?) Viviani s'offrait, à nouveau. On le prit à la hâte. Il a eu aujourd'hui 223 voix de majorité. *r%* C'est toujours cela. Ce n'est pas grand'-chose. Ces majorités-là sont généreuses comme des abcès. Viviani ? Eh bien, on nous l'a surfait ou plutôt nous l'avons surfait nous-mêmes. Il semble souffrir en tout d'une gêne que les pharmaciens prétendent guérir avec de l'urodonal. Il dit de fort belles phrases que l'on sent, tout de suite, apprises. Il a le souffle court, mais n'y gagne rien en virulence. On le devine nerveux. On ne le voit pas éclater. Ce n'est pas Briand, loin de là. Même fatigué, l'autre avait de ces accents qui prenaient une assemblée aux entrailles. Et il conservait son chic, son beau chic de la rue des Abbesses : jaquette large et souliers plats, avec des mains (si j'ose dire) avec des mains et un rictus, un travail du faciès qui valaient plus que le discours. Ce n'est pas Clemenceau. Ce n'est même pas Bourgeois, le dormant et endormeur Bourgeois dont les yeux, ouverts au début du discours, se ferment peu à peu, comme par calcul et pour vous inviter au doux sommeil, à l'éternel oubli... C'est Viviani : Un gros jeune homme de cinquante ans qui paraît soufflé, pour la tribune, comme un aérostait pour l'atmosphère.11 a bien, très bien défendu la loi militaire qui — je vous l'ai dit souvent — n'en avait pas besoin. N'empêche qu'après l'erreur élyséenne du cabinet Ribot il prit aujourd'hui même un petit air de héros. Mais je ne crois pas aux suites. Il semblait parler aux familles d'Aubus-son, réunies pour un© distribution des prix. Il manque d'allure... J'ai l'impression d'avoir lâché le mot de la situation. Et l'infériorité du nouveau bloc par rapport à l'ancien peut se mesurer à ceci qu'un Viviani suffit — pour l'œuvre de dissociation — là où il fallut un Briand. Louis Maurice. —— i Il est interdit de revroduire nos cor- -, respondances, à moins d'en indiquer la i source. j ALLEMAGNE (Correspondance particulière de ['Etoile Belge) Strasbourg, 17 juin. Une double exécution capitale Comment mourut la veuve Wendel La veuve Wendel et le journalier Wirth, les deux empoisonneurs de Haguenau, ont payé, ce matin, leur dette à la société. La justice humaine n'y a pas gagné en prestige, car elle s'est abattue sur une femme à qui son infirmité aurait dans tout autre pays évité le châtiment suprême. Pour ce seul motif il faut regretter que l'empereur Guillaume n'ait pas cru devoir, en faveur de la comcflamnée, user du droit de grâce, le plus beau privilège qu'il tient de sa fonction souveraine. Hâtons-nous d'ajouter que les deux condamnés avaient largement mérité la peine capitale par l'horreur de leur forfait. La femme Wendel de vingt ans plus jeune que son mari, avait pris comme locataire un ancien légionnaire nommé Wirth, mauvais sujet avéré et maintes fois condamné pour différents délits. Le locataire devint son amant et comme le mari voulait mettre fin à ce scandale sous son toit les deux complices résolurent sa mort. Wirth se procura du poison et la femme l'administra au mari, mais elle dut s'y reprendre à plusieurs reprises pour arriver à son but. Les deux empoisonneurs furent arrêtés le jour des obsèques de leur victime. La cour d'assises de la Basse-Alsace les condamna à la peine de mort le 5 décembre dernier et depuis lors ils attendaient leun destin. Hier matin, le procureur général informa les deux condamnés du rejet de leur recours en grâce et il leur fit connaître l'heure du châtiment suprême. L'homme n-e manifesta nulle surprise apparente, mais la femme, qui escomptait à coup sûr une mesure de clémence, pâlit affreusement et elle eut une crise nerveuse. Il fallut la ranimer, mais elle ne cessa de gémir et de montrer une agitation violente qui se prolongea pendant la majeure partie de la nuit. De son côté, le parquet avait pris des mesures en vue de l'exécution. La guillotine qui se trouvait à Metz depuis l'exécution du mineur Berresheim fut amenée à Strasbourg et maître Siller, l'exécuteur des hautes œuvres de Stuttgart, fut chargé de prendre ses dispositions. Comme en Allemagne les exécutions capitales oivt lieu dans une cour de prison devant un public restreint, le parquet envoya les invitations nécessaires. Cette assistance obligatoire comprend dix notables de la ville, six ou huit membres du j ury qui siégea dans l'affaire, le président, le greffier, le procureur qui requit, le défenseur, l'aumônier, le médecin légiste, deux ou trois témoins à charge... en tout trente à quarante spectateurs suivant la place disponible. La prison départementale de Strasbourg forme un groupe de vieilles constructions datant encore du dix-septième siècle. Elle est bornée d'un côté par la rivière l'Ill, de l'autre par l'abattoir, elle n'a sur la ville qu'une seule issue fermée par un portail massif en bronze dans, lequel s'ouvre une étroite poterne. Devant'cette géhenne du crime, il y a une vingtaine de curieux qui persistent à regarder le mur sombre derrière lequel va se passer tout à l'heure le double drame judiciaire. Quelques minutes avant six heures le directeur de la prison invite les assistants à le suivre et il les conduit dans une petite cour fermée de tous les côtés par des murs élevés. Une barrière en bois partage l'enclos en deux parties égales. Tous les yeux examinent avidement l'aménagement* Dans le coin de droite se dresse la guillotine toute en métal peint en rouge sombre, haute de 2 m. 50 à peine. L'appareil de mort est très simple. Deux montants dont le haut forme une caisse ouverte par le bas. A hauteur de ceinture une lunette ouverte. En arrière un sac en toile grise, en avant une planche-bascule portant quatre barrières et un marchepied. Dans le coin du fond une porte est ouverte, elle donne sur une pièce où se tiennent l'exécuteur et ses aides. Dans le coin de gauche utne petite table couverte d'un drap noir porte un crucifix entre deux bougies allumées. Entre la table et la guillotine sont alignés trois prie-Dieu. Entre la taille et la barrière une poterne donne sur le bâtiment de la prison. Au moment où les spectateurs entrent dans la cour, la cloche de la chapelle se met à tinter. C'est lugubre. Le procureur et ses deux substituts en robe sont placés devant la barrière le dos au public. Le procureur fait un signe et dans l'encadrement de la poterne apparaît la veuve Wendel, soutenue sous chaque bras par un aumônier. Elle a le cou dégarni et ses cheveux noirs relevés sont fixés sur le sommet de la tête. Elle est d'une pâleur effrayante que font encore ressortir ses vêtements noirs. La condamnée est amputée d'une jambe ; sa jambe de bois est restée dans sa cellule et elle ne se meut que grâce au soutien des deux prêtres. C'est un spectacle saisissant que celui de cette infirme vouée au couperet et qui regarde d'un aàa; hébété la funèbre assistance qui vient !de se découvrir. Toujours soutenue par les deux aiumô-niers elle est maintenant devant le procureur qui lui lit l'arrêt de mort. Une minute se passe, puis les prêtres soutenant la patente, reculent et s'agenouillent devant le petit autel improvisé. L'un lui passe un crucifix noir, puis, à haute voix, ils disent .'Ave Maria et le Pater. La femme répète l'une voix perdue, la tête inclinée sur son crucifix. Pendant la prière, de la porte de iroite sortent l'exécuteur et ses deux ailes. Ces derniers se placent derrière la condamnée, tandis que maître Siller, en -edingote, coiffé d'un haut de forme, reste lerrière la sinistre machine. A la prière mccède un profond silence. Le procureur ait un pas et dit : « Exécuteur, faites vo-.re office ! » Les aumôniers alors abandon-ient la condamnée et l'embrassent, mais léjà les deux aides l'ont saisie et brusque-nent lui font faire demi-toiu;. Elle est

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes