L'étoile belge

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s.n. 1914, 19 Mei. L'étoile belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r785h7dd3x/
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ÏL- ■ ■■■■■■ H I llllllll Il II 11 Mil 11 ■■■■■■■ ■■'■Il Hardi 19 mai ISi4 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : l n an : 1® fr.; 6 mois, fr. G.SO; 3 mois, fr. 3.5® POUR LA PROVINCE : Un an : 16 fr.; 6 mois, fr. S.âO; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. En province il suffit de remettre le pria de r abonnement au facteur Edition G 65" — PST" 1S© L'ETOILE BELGE Baromètre du 19 mai heures Tompér. moy"* normale 18. L2"9 Maximum >1ê'a vn 1 \ z< i Minimum <le la Baromèt. !o 15, :2r\ aSh" ^ 4 Quantité rl'eau //. ._mf< deSàS h'-, 7%. d>\ P ' Observations j ^ fp y c*3 m de midi Température, f =5<=>{p f m® Il _„021°6 Baromètre, I siSll f f°£=l , Hutniditér00=3 \\^ \& 3/ ^ I bum.absol.) Vont dominan \\ ci? \$v &L r-' II . Doclin. matfn. Jf ' Ephémérides /^r pour le 19 mal Soleil: ^ -vhx Lun«: lever 3 h. 49 lever, lli. 41 coucher. 19 li. 29 coucher, l.'i h. 41 Prévisions de l'Institut météorologique : Vent faihle; beau. Service des malles ©slendc-llonvres Etat de la mer, le 19, à 4 heures : peu agitée France, Angleterre. Allemngne et ) q f \ par trimestre a^p . « „ ANVONTCIîIS : 45 c™ « laliçne; nini na n l lignes, fr. 1.69. tous pays de l'inion postale. j v Ir* J payable d'avance ^ûfîiSfWÔ© |â 811191106*11 Les innonre> ra nis^s avino 2 he ire* à l'OJice de Publicité, Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr. j mandat-poste wwii»ll!8ilkw 8^ ilUSllBva U 36, rue Neuve p ira sseu . le soir mè ne. ÉTRALTGEE, $-»&& ^a^aaa.om.en.'ts en Norvège C'est aujourd'hui lundi que se réunit stations navales à Chrislianssund et à I'' parlement suédois nouvellement élu Drontlieim et pour l'achèvement de la et qui aura pour tâche à peu près unique station de Bergen, 5,100,000 couronnes de discuter le projet militaire du gou- pour la mise en défense du golfe de vernement. Christiania, dont 2,600,000 seront spé- La question militaire n'est pas seule- cialement affectés à l'achèvement des ment posée en Suède : elle l'est aussi fortifications de Tônsberg, 600,000 à des dans le royaume voisin, en Norvège. Le travaux de fortification en Finmarken gouvernement de ce pays a également (province limitrophe de la Russie), reconnu la nécessité d'accroître la force S'inspirant de l'exemple de l'Alle- défensive du pays. magne et de celui de la Suède, le gou- D'après la loi de 1909 le service est vernement a décidé de couvrir les frais obligatoire, sauf pour les membres du de ces armements nouveaux au moyen clergé, depuiB la vingt-deuxième année d'un impôt- extraordinaire, qui ne sera révolue, savoir : 12 ans dans la Uni* prélevé qu'une fois. 11 comprend un im- .armée active) et 8 dans la landvacrn pôt sur les revenus supérieurs à 4,000 armée territoriale) ; en outre, de la dix- couronnes et un impôt complémentaire huitième à la cinquantième année, tout sur les fortunes supérieures à 100,000 Norvégien valide, non compris dans les couronnes dont les propriétaires pos- formations de campagne, fait partie du sèdent un revenu d'au moins 10,000 cou- landstorm (réserve de l'armée territo- ronnes. riale), qui ne peut être appelé que pour L'impôt sur le revenu sera prélevé la défense du sol national. sous forme d'impôt additionnel sur les La durée du temps de présence sous impôts ordinaires payés au profit ds les drapeaux varie selon les armes. L'an- l'Etat pour l'exercice budgétaire 1913- née de l'appel les recrues sont astreintes 1914. Il sera progressif. Il sera de 10 p. c. ù. une première période d'instruction de des impôts ordinaires pour les revenus 48 jours pour l'infanterie, l'artillerie de de 4,000 couronnes et s'élèvera progrès- position et de forteresse, les troupes de sivement jusqu'à 100 p. c. pour les reve- santé ; 60 jours pour l'artillerie de mon- nus de 30,000 couronnes et au-dessus, tagne ; 92 jours pour l'artillerie de cam- L'impôt sur la fortune sera égalemen! pagne ; 102 jours pour la cavalerie ; progressif. Le taux variera de une demi 00 jours pour le génie ; 18 jours pour le couronne à 10 couronnes par mille cou- t-rain. Cette première période d'instruc- ronnes de fortune les cent mille pre- lion est suivie immédiatement d'une mières couronnes étant exemptes de ce1 Période d'exercices de 24 jours. Puis impôt. loutes les troupes de l'armée active sont On pourra s'acquitter en deux fois de convoquées pour des exercices de répé- cet impôt extraordinaire : le 31 octobre lition de 2-'' jours dans le cours des 2", 3" 1914 et le 30 avril 1915. Ceux qui devron et 7' années de service (le génie, en plus, acquitter un impôt supérieur à 500 cou au cours de la 4° année). ronnes pourront même obtenir que leui Au conseil des ministres du 9 mai il a versement soit fait en trois fois, le der- ('té décidé de prolonger jusqu'à trente nier ayant lieu le 31 octobre 1915. jours par année les exercices de la mi- Le produit total de l'impôt extraordi-lice, ce qui nécessitera un supplément naire est évalué à 12 millions de cou ■ I" dépenses de 500,000 couronnes. Il a ronnes, dont 7 provenant de I'impô: >'U- décidé en outre d'affecter un crédit additionnel sur le revenu et 5 provenan: 'xtraordinaire de 11,600,000 couronnes de l'impôt complémentaire sur la for au perfectionnement des moyens de tune. Les sept neuvièmes environ de 1e défense. 2 millions seront consacrés au première somme seront payés par le: matériel, 100,000 couronnes au service contribuables dont le revenu atteint ai sanitaire, une somme égale à l'aviation, moins 30,000 couronnes et les deux neu 1,100,000 couronnes à des travaux de vièmes restants par les contribuables fortification. 2 millions sont également dont le revenu est compris entre 4,00( prévus pour la création de nouvelles et 30,000 couronnes. «3———M—W—0^^—BW—M—EtMaAMl^tt—IHIIIIIIIIII !!■ ■ Il■ I I NOS DÉPÊCHES Services spéciaux de l'ÉTOILE BELGE ■rir» n de la gare criait « Vive le Roi ! Vive Poin FRANCE caréI ues souverains danois à la revue- Deux toasts manœuvre Au cours du déjeuner offert au Palais a« , Versailles, le roi de Danemark a fait par Les souverains danois, accompagnés du au président de la République de son dé président de la République et de .Mme sjr prononcer quelques paroles en sou Poincaré, sont partis à 9 h. o0 pour le venir de la revue à laquelle il venait d'aa ?amp de Satory pour assister a une revue- sister et au dessert il a porté le toast sui manœuvre organisée en leur honneur. vant : Le cortège royal et présidentiel fait son (( Monsieur le président, entrée sur le camp à 10 heures, acclamé „ il m'a été donné aujourd'hui l'occasioi } in r le public. Le dirigeable bugene Mont- d'admirer une partie de l'armée française golfler évolue au-dessus du camp. Le roi et j'éprouve une joie réelle de pouvoir lui ren !o président de la République, accompa- ^re hommage. Les manœuvres auxquelle: gnes du général Michel, -gouverneur de je viens d'assister m'ont vivement impres Pans, passent devant les troupes pendant sionné. Je suis émerveillé des prouesses di que la reine et Mme Poincaré gagnent la vos aéroplanes militaires et du courage de: tribune officielle. Le roi passe également aviateurs français bien connu de tout li en revue les deux escadrilles d avions, puis m0nde le président présente au souverain les gé- „ Je'Vous prie, M. le général Michel, di ntraux membres du conseil supérieur de bien vouloir transmettre mes remercie la guerre. Le roi leur serre la et a ments à vos officiers et à vos soldats. pour chacun deux un mot aimable. En- „ Je lève mon verre à la loire de r suite les deux chefs d Etat gagnent la tri- mée française. » ^Ti^euflscadrilles d'avions prennent en^fterme"1** RépubUqUe a rép0ndl leur vol pour aller en reconnaissance. Mal- „ s ire gré un vent violent tous les départs s effec- (( L'armée française sera très touchée e c0'7e(; " I"1 ®ou^Ye les t,rès fière des félicitations que veut bien lu cris d admiration de la foule. Le roi suit adresser Votre Majesté. Je prie Votre Ma 5i l. ni°nS df aéro.Plane?„avec un vif 5esté de me permettre de lever à mon tou intérêt. Dès que le dernier avion a pris son mon verre en l'honneur de la vaillante ar vol, le général Michel et le général Cler- mée danoi3e. » " vd-mAme ar gène, chef d état-major général, prennent la tête des troupes qui défilent devant la Antialcoolisme tribune officielle en ligne de bataille La De Ctermont-Feirrànd : Le conseil géné cavaleiie et 1 artillerie défilent au trot. r£Li a émis le vœu que le parlement voti Pendant le défilé le roi et le président de la Un-e loi interdisant la fabrication et 1 £ République se tiennent debout. Au passage vente de l'absinthe et des liqueurs simi ries étendards et des officiers généraux, le lairea roi salue militairement. Le défilé terminé, le général Michel vient s ^rau"es électorales à Lille saluer de l'épée, puis la manœuvre com- Le Réveil du Nord donne les noms d< mence. Le groupe cycliste, encadré de dêux neuf électeurs quelles listes d'émargemen sections de mitrailleuses, s'avance et signalent comme ayant voté au premie: prend position face aux tribunes. Les mi- tour et au scrutin de ballottage à Lille. Ce: t.railleuses tirent. L'artillerie montée arrive neuf électeurs sont indiqués comme étan à son tour au galop, s'arrête à 100 mètres domiciliés cour des Elites, dans le vieu: des tribunes, se masse en batteries et exé- faubourg. Or, ces neuf particuliers sont in futé quelques tirs. Le roi et M. Poincaré connus cour des Elites, où les plus ancien^ quittent alors la tribune et se rendent à habitants affirment de la façon la plus ca pied auprès des artilleurs. Le roi se fait tégorique qu'ils n'ont jamais séjourné, expliquer la manœuvre des pièces de 75 et Ces neuf électeurs existent-ils? On l'i assiste au tir. Lorsqu'il revient vers la tri- gnore. Toujours est-il que c'est à tort qu'ils hune, la foule l'applaudit. Il monte à che- ont été inscrits sur les listes électorales val et, suivi de son état-major, s'éloigne.au comme habitant cour des Elites ; toujours galop pour aller se placer à droite du ter- est-il que, puisqu'ils n'habitent pas coui rain d'où il assiste à la charge finale. Celle- des Elites, leurs cartes d'électeurs ont di ci obtient le plus vif succès. être retournées à la mairie. Comment, de La manœuvre est terminée. Le roi re- mairie, sont-elles venues en possessior vient au galop aux tribunes et descend de des inconnus qui ont pris part aux deu> cheval. I^s. troupes rendent les honneurs scrutins, c'est ce que la justice va être ap au souverain, puis le cortège quitte le pelée à rechercher. camp pour se rendre au château de Ver- Le Réveil du Nord annonce qu'il est er vailles où un grillant déjeuner est donné mesure de dénoncer d'autres fraudes en en l'hônneur des souverains. Les troupes core. forment la haie et une foule nombreuse Nous avons signalé que cinq certificats j pousse des acclamations au passage du signés par M. Duburcq, adjoint au maire n cortèore. de Lille, attestant, en vue d'obtenir leui r. Après le déjeuner, les souverains danois radiation à Cysoing, que cinq habitants d< ont visité le château pt le parc, puis, ac- cette commune étaient inscrits sur les lis p compaffnés de M. et Mme Poincaré, ils ont tes électorales à Lille, sont argués de faux 10 repris le train pour Paris où ils sont arri- L'adjoint au maire déclare n'avoir ja -as vés à 3 h. 25. mais signé ces certificats. On a abusé d< îai Une foule nombreuse massée aux abords mon nom, dit-il. On va donc recherche: qui a pu commettre cet abus et apposer, à côté du nom de M. Duburcq, le timbre de la mairie. L'assassinat de M. Calmette Conformément aux conclusions de M. Lescouvé, procureur de la République, M. Boucard, juge d'instruction, a signé le renvoi die. Mme Caillaux devant les assises pour homicide avec préméditation. L'enlèvement du jeune Mac Gabe à Argenteuil Les renseignements recueillis par la police établissent que le véritable nom du professeur qui enleva le jeune Mac Cabe est Jean Poilas, né non pas à Montpellier mais à Salonique, en 1883. On sait également qu'il s'était fait connaître quelquefois sous le nom de Ducas. Or, ce nom appartient à un de ses amis de Bruxelles avec qui il est constamment en relations épistolaires. La sûreté générale va faire effectuer également des recherches de ce côté au cas où le professeoir aurait eu le temps de quitter Amiens et de gagner la Belgique. (Voir, à ce propos, notre rubrique « Faits-Divers.) Les valeurs mobilières étrangères Le Temps dit que le règlement d'administration publique relatif aux valeurs mobilières étrangères sera transmis dans le courant de cette semaine au conseil d'Etat. On estime que le conseil d'Etat ne mettra pas plus de quinze jours pour l'examiner. L'affaire des faux monnayeurs Lundi se sont ouverts, devant la cour d'assises à Amiens, les débats de l'affaire des faux moanayeurs. Les accusés sont au nombre de vingt-quatre. Ils ont été arrêtés, au cours de l'hiver dernier, à Amiens, à Paris, dans diverses villes de province et en Belgique. L'acte d'accusation expose que divers ateliers de fausse monnaie avaient été installés à Paris. Les ■ fausses pièces, parfaitement imitées, étaie«nt écoulées par des complices, hommes et femmes, des faux monnayeurs, principalement à Paris et dans la ban- ' lieue. Les formalités préliminaires ayant été très longues, les interrogatoires n'ont corn-, mencé qu'à 3 heures. Sept accusés ont été | entendus, notamment plusieurs chefs de ; la bande : Léonard Saint-Albin, Delpuech, - Néant et Dubuisson. Deux seulement re- ■ connaissent avoir fabriqué de la fausse . monnaie. Ce so-nt Léonard Saint-Albin et Delpuech. Néant reconnaît seulement l'émission. Quant à Dubuisson, pourtanl connu comme faux-monnayeur émérite. il nie tout, fabrication et émission. Un ballon allemand atterrit en France MM. Jordens Willy et Frédéric Gruns-weig, les aéronautes allemands qui avaient atterri dimanche à Aillevillers, ont déclare! - qu'ils étaient partis samedi soir d'Augs-i bourg pour un voyage purement sportif et comptaient gagner la Suisse. Ils sont repartis dans la soirée de dimanche par le chemin de fer. Le ballon a ét^ ■ ■îardé jusqu'au paiement des droits de ) douane. ALLEMAGNE a Elections municipales en Alsace-Lorraine A Strasbourg, pas un seul candidat n's obtenu la majorité absolue. Les candidats socialistes ont obtenu le nombre de voix le plus élevé et l'on prévoit pour les élections de ballottage une entente entre les quatre partis bourgeois qui, dans ces conditions, triompheront. A Colmar, la liste du bloc formé contre M. Blumenthal a triomphé sur toute la ^ ligne. M. Blumenthal n'a pas été élu. Ur t seul candidat de sa liste a obtenu la ma- - jorité. Vingt et un sièges restent à pour - voir. A Mulhouse, où, comme on le sait, 17 so- - cialistes sont élus, la proportion des voh est la suivante entre les quatre groupes en présence : 6,000 aux socialistes, 3.000 au i centre, 2,500 aux progressistes-libéraux, 1,800 à l'union économique. Dix-neuf sièges - restent à pourvoir. 5 A Metz la lutte a été très calme, les par- - tis bourgeois s'étant entendus. Pas de réforme électorale en Prusse i Au cours de la séance de lundi de la chambre des députés de Prusse, le nou-; veau ministre de l'intérieur, M. do Loe " bell, a répondu négativement au député progressistee docteur Pachnicke, qui lui ■ demandait s'il avait l'intention de déposer un nouveau p.rojet de loi électorale à 1 la diète prussienne. La Légion étrangère r Le ministre des finances a déclaré à la 1 chambre des députés de Prusse que le gou-^ vernement prêtait toute son attention à la Légion étrangère, qu'il n'hésitait pas à de-" mander au gouvernement français la libération d'Allemands enrôlés dans la Légion quand ceux-ci en faisaient la demande el que d'autre part le gouvernement fran-" çais ne faisait aucune difficulté pour accorder cette libération. La nouvelle affaire Hansi Le procès intenté au dessinateur Waltz. alias Hansi, au sujet de son livre Mon vil-; lage, est venu lundi devant le tribunal su-J périeur de Colmar. Le procureur a de-^ mandé au tribunal de condamner Waltz à ; six mois de prison et 1,500 francs d'amende. ; Le tribunal s'est déclaré incompétent, le ■ livre présentant des tendances de haute ' trahison, et a décidé de transmettre 1 af-; faire au tribunal supérieur d'empire de Leipzig. Le procureur a alors requis l'arrestation de Hansi, conformément à la loi, pour prévenir toute tentative de fuite. Hansi a été immédiatement incarcéré. Accident d'aviation Le lieutenant Rohde, du régiment d'artillerie à pied n° 7, qui participait comme i passager, avec le lieutenant Kolbe, à la coupe d"aviation du Prince Henri, et qui a fait une chute dimanche dans le voisinage de Hechtsheim, a succombé à ses blessures. Un général emprunteur Le député Liebknecht revient dans le ; Vorwarrts sur les agissements du général ! de division von Lindenau, dont il avait • parlé samedi au reichstag. Il expose que ; ce généra] empruntait de l'argent de tous ■ les côtés à des gens de toutes les conditions pour des sommes variant de 7 mark à ■ 150.000 mark. î Il publie en outre une lettre du général * où celui-ci promettait à un médecin de lui k amwMmi^mar^'-^^^'msmtasuaaammeBmiÊBÊamatma faire obtenir au plus tard le lor juillet 191 un titre de professeur contre versemen d'une somme de plusieurs milliers d mark. Le général, qui est mort le 23 fé vrier dernier, peu après sa nominatioi comme gouverneur de Metz, s'engageait ; reneire la somme en cas de non réussite. ANGLETERRE Collision en mer Un bateau de pêche couli Le bateau de pêche français Sacré-Cœu de Jésus, du Portel, près de Boulogne, coulé bas pendant la nuit de dimanche lundi, au large d'Hastings. Ce bateau éta: entré en collision avec un grand vapeu inconnu. Seize hommes de l'équipage or réussi à se sauver dans un canot. Ils or été recueillis par un vapeur de Dantzig e ont été débarqués à Douvres lundi matir Le capitaine et trois hommes du Sacn Cœur ont disparu. AUTRSCHE-HONGRÏE La santé de l'empereur Le repos de la nuit de dimanche à lune n'a pas été troublé. L'état général est toi à fait satisfaisant. RUSSÏE Accident d'aviation L'aviateur U'beiko a fait une chut d'une faible hauteur. L'appareil a été d' truit. L'aviateur a été grièvement bless< Trois spectateurs ont été blessés par 1 chute du monoplan. PORTUGAL Attentat contre un ingénieur des chemins de fe M. Santos Viexas, ingénieur de la con pagnie des chemins de fer, sortant de 1 station Santa Apolonna, a été blessé grii vement d'un coup de feu par un déchai geur de la compagnie, nommé Manuel Rf mos. Cet employé'avait demandé une él< vation d'emploi qui ne put lui être acco: dée. Il avait reçu, toutefois, une augmei tation de salaire. 11 a été arrêté. NORVEGE Le centenaire de l'indépendance Le centième anniversaire de la procl; mation de l'indépendance de la Norvège été célébré lundi dans tout le pays. A Eid> vold, qui a vu naître la première constiti tion norvégienne, Ja eu lieu une cérémon à laquelle ont assisté le roi, les ministre et les membres dif stortliing. Le roi a pr< noncé à cette occasion un discours sur ] natrie norvégienne. On avait orgànis dons l'a.ncien éd fi ci- du parlement nue séai ce au cours de laquelle les membres d storthing se sont placés de la même façc que leurs devanciers d'il y a un siècle Iode la première séance du storthing. SUEDE Au parlement Le riksdag a été inauguré lundi. 1a présidents des deux chambres ont été ré lus. MAROC Dans > le Ri! espagnol De Gibraltar : Le bruit court que de s rieux combats ont lieu au Mare>c dans ' zone espagnole. AFRIQUE L'oasis de Koufra Dépêche de Londres : Une note comm1 niquée à Londres confirme la note puiblie dimanche par la Tribuna au sujet de échanges de vues entre l'Italie et l'Angl terre relativement à l'oasis de Koufra dit que cette oasis, voisine des territoin français et égyptien, appartenait à la C; rénaïque turque et est, par conséquen devenue territoire italien en conformir du traité de Lausanne. AMERBQUE DU SUD L'expédition Nordenskjold serait saine et sauM La Gazette de Voss de Berlin dit qu'u membre de l'expédition NordenskjoL qu'on croyait perdue, a envoyé le 21 ma: de Santa-Cruz de la Sierra des nouvelli reçues lundi et d'après lesquelles l'expéd tion est saine et sauve à Trinidad, dans département de Beni, en Bolivie. GRECE Au parlement La chambre a repris ses travaux. I ministre de 1'initérieur lui a soumis u projet de canalisation des eaux de Ztyr phale dans les villes d'Athènes et du*P rée. ETATS-UNIS Grève des mineurs dans l'Ohio De Golombus (Ohio) : Le syndicat d-f mineurs des houillères de l'Ohio a décl; ré la grève. Les mines sont fermées d puis le 1er avril par ordre des propri taires. CANADA Les drames de la mer Le vapeur Seneco. est arrivé lundi, 8 h. 30 du matin, à Halifax (Nouvelle Eco se), ramenant les quatre survivants d troisième canot du Colombian. Les naufr* gés ont été transportés à l'hôpital dans u état de faiblesse extrême. Le capitaine du Seneca rapporte que d manche matin il aperçut une embarcatio qui lui sembla être une barque de pêchi Un examen plus attentif lui fit comprend! que cette embarcation se trouvait dans un situation anormale et il s'en approcha Deux hommes ramaient faiblement tand; que deux autres gisaient dans le fond d canot. L'un de ceux-ci avait déjà un pie atteint par la gangrène. On espère sauve tous les naufragés. PEROU Le coup d'État du nouveau présider] Le correspondant du Times à Lima t< légraiphie des détails sur le coup d'Etf dans lequel le colonel Bonavides", le che du parti constitutionnaliste qui a renvers le président Billinghurst, a été élu prés dent provisoire. Selon cette -dépêche, k partisans du vice-président Rob Legui? quii réclamait aussi la présidence, or affirmé que le colonel Bonavides a ét élu sans qu'il ait eu le quorum néce: saire. L'entrée des partisans de Leguia la chambre a été empêchée par des agent de police. Cent neuf ont réussi cependar i à obtenir leur admission. Ils ont protesté t contre l'élection de Bonavides et ont alors 3 essayé de sortir. Trouvant la sortie bar- - rée, quelques-uns se sont échappés par i les fenêtres. Les autres se sont retirés i dans une salle et ont rédigé et présenté une protestation écrite. JAPON Le programme financier i du gouvernement r M. Kengo Mori, commissaire financier ^ du Japon à Londres, communique les ren-^ seignements suivants : t A la réunion des gouverneurs des pro-r vinces qui a eu lieu aujourd'hui, M. Wa-j. katsouki, ministre des finances du Japon, j. a exposé la politique financière du nou-veau cabinet. En raison de la mauvaise balance com-merciale qui existe depuis quelques années, la politique financière du gouvernement aura surtout pour but d'améliorer cet état de choses. Considérant que les impôts de guerre pèsent encore gravement sur le peuple >et tenant compte des effets que les emprunts extérieurs ont eus sur la i situation financière du commerce et des it conditions dans lesquelles se trouvent l'industrie et l'agriculture du pays qui ont toutes deux un urgent besoin de capitaux, l'administration aura pour principale pré occupation de réduire les impôts, de s'abs tenir strictement de contracter des em-e prunts, de modifier le système actuel d'a- - mortissement et d'améliorer le régime actuel des recettes et des dépenses du trésor a afin d'accroître les ressources du.peuple, de consolider les bases des finances de l'Etat et d'éviter la pénurie sur le marché financier. Grâce à ces mesures, le gouvernement espère pouvoir augmenter les sour-ces de la richesse nationale et il fera tous ses efforts pour attirer le commerce étran-i- ger. a En vue d'exécuter ce programme, le mi->. nistre des finances a proposé non seule-ment de réduire les impôts et de renoncer i- aux emprunts, mais aussi de pourvoir aux ». dépenses des chemins de fer et des tra-vaux publics de Corée au moyen de la l- , balance du Trésor et des dépôts du gouvernement dans les caisses d'épargne. Le système d'amortissement sera modifié à partir de l'année prochaine. La dépense annuelle pour le paiement du capital de la dette nationale sera de 30 millions de yens i- au lieu de 50 millions. En même temps, a tout l'excédent des recettes après qu'on )- aura pourvu aux dépenses nécessaires, se-i- ra versé au fonds d'amortissement pour e être affecté au paiement de la dette. La !s somme totale qui sera ainsi emplovée en j- 1915 ne sera pas inférieure à 40 milliards a de yens. Cette modification n'affectera pas ;é la somme qui doit être prise sur le fonds i- d'amortissement pour être employée sur u les marchés étrangers, à savoir un mil-n lion de livres sterling. Le surplus servira 's à améliorer la situation eîes contribuables et oelle du marché financier. Le budget de 1915-1916 sera basé sur le principe de l'économie et résoudra toutes les questions pendantes, y compris celle de la défense nationale. *s Le fonds pour les dépenses imprévues é- sera augmenté. Le fonctionnement des banques soumises au contrôle de l'Etat sera amélioré de façon à favoriser le progrès de l'industrie et de l'agriculture par une répartition plus convenable des ca-é- pitaux. Certaines entreprises appartenant a à l'Etat seront transférées à des particuliers.les BïKiMls latomes ;e Le président du conseil albanais à Budapest • ^ Le président du conseil albanais, Tur- >s khan-Pacha, est arrivé dimanche à Bu- j" dapest, pour conférer avec le ministre des h affaires étrangères, comte Berchtold. L'accord est fait au sujet de l'Epire du Nord Un accord est intervenu sur tous les points entre la commission internationale e de contrôle et les représentants du gouvei-n nement provisoire épirote. j Le protocole de l'entente épiroto-alba-naise, qui vient d'être signé, contient les ÎS privilèges suivants : La gendarmerie sera locale et ne pour-. " ra pas être employée en dehors de l'Epire, sauf les cas 'de force-majeure reconnus par la commission internationale. La pleine liberté religieuse est reconnue.Les langues» grecqile et albanaise se-6 ront enseignées dans les trois classes pri-'n maires. La langue grecque sera admise -, dans l'administration et dans Les tribu-naùx d'Epire. La correspondance avec le gouvernement central de Durazzo sera faite en albanais. Les deux districts administratifs de Ko-ritza et Argyrocastro seront dirigés par ,s des gouverneurs chrétiens nommés par le gouvernement albanais. ^ Deux conseils d'administration seront l élus au suffrage universel. Il est probable que les gouverneurs seront responsables devant ces conseils. Les réclamations des habitants de Chi-rnarra seront soumises aux puissances. Le gouvernement albanais octroiera a une amnistie générale. Les forces épirotes, originaires du pays, resteront sous les armes afin de former le noyau d'une nouvelle gendarmerie, sous 1 le commandement de leurs officiers. Les volontaires étrangers quitteront le pays. Ce nouvel état de choses sera organisé 1 et surveillé dans son application par la • commission internationale qui se rendra e à Chimarra. € L'exécution et le maintien des dites clau--• ses seront garantis par les puissances. s u ■qi» —- : Etats-Unis et lexips t Huerta souffrirait de troubles nerveux On mande de la Vera Cruz au Daily Express : D'après des avis privés de 'J Mexico, le général Huerta souffrirait de troubles nerveux. Il ne recevrait plus que ,e ses amis les plus intimes. Son état cau-L~ serait dans la capitale une vive inquié-s tu de. Huerta démissionnerait ? é De Washington : Des nouvelles de sour- >- ce diplomatique reçues de Mexico annon- à cent que le président Huerta aurait auto- s risé les délégués mexicains à offrir sa dé- t mission. Autre dépêche de Washington : D'après certaines informations reçues de Mexico, il paraît que le général Huerta avait tout sabord autorisé les délégués à discuter seulement la question du conflit de Tampico, mais plus tard il reconnut la nécessité d'une discussion plus large et il assura les délégués qu'il était prêt à quitter le pouvoir si ceux-ci le jugeaient nécessaire. Le problème qui préoccupe maintenant les diplomates à Mexico est celui de trouver un gouvernement provisoire en attendant qu'un président régulièrement élu entre en fonctions. Les intérêts hollandais Par suite de l'attitude menaçante des constitutionnalistes, 'le commandant du navire de guerre hollandais à Tampico a retiré les marins qui gardaient les puits de pétrole. Les Mexicains ont alors engagé le croiseur hollandais à sortir de la rivière. Le commandant a suivi ce conseil. Le ministre de Hollande à Washington, accompagné de l'ambassadeur d'Angleterre, a rendu visite à M. Bryan, qui a promis qu'il ferait des démarches a.uprès du chef des constitutionnalistes. A Tampico Les agents du gouvernement des Etats-Unis cherchent à obtenir des chefs constitutionnalistes l'assurance que le personnel étranger des exploitations pétroli-fères de Tampico ne sera l'objet d'aucun mauvais procédé. M. Bryan lui-même, agissant sur la plainte du ministre de Hollande, a protesté contre la sévérité avec laquelle les constitutionnalistes_ appliquent la loi dans la région pétrolifère de Tampico. Un incident entre un officier d'un navire allemand et un aide de camp du gouverneur de Vera-Cruz Cent quarante réfugiés de diverses nationalités se sont rendus à bord du vapeur Ipirangha vendredi soir. Un officier les y ayant suivis leur déclara qu'ils devaient aller chercher des passeports. Le consul d'Allemagne se rendit alors auprès du gouverneur avec un officier de Ylpirangha et demanda des explications. Pendant la conversation un aide de camp du gouverneur ayant employé des expressions injurieuses, une vive altercation s'ensuivit. L'officier de Ylpirangha et l'aide de camp prirent tous deux leurs revolvers. Le gouverneur intervint et les calma, puis il fil donner des passeports à tous ceux qui er demandaient. L'Ipirangha a appareillé samedi matin. Extinction de phares Les autorités militaires ont donné l'ordre d'éteindre les phares sur la côte occidentale du Mexique. FRANGE (Correspondance particulière de TEtoile Belgh! Paris, 18 mai. Après la bataille Un grand journal républicain du sud-ouest, La France de BordeauXi dont l'influence efface aujourd'hui celle de la Dépêche, s'amusait il y a quelque temps aui dépens de la Fédération des gauches... — N'y touchons pas : elle est brisée ! Rien de plus juste. Pour -avoir eu, trop visiblement, partie lié'e avec MM. Piou el Albert de Mun, le groupement nouveau de MM. Briand, Millerand et Barthou ne ren contrera que défiance et défaites. Peut-être aussi avait-il pris un trop beau départ toute la grande presse parisienne lui souf fiait le vent de la popularité avec une ar deur singulière ; toutes les puissances éco nomiques et financières le considéraien avec sympathie ; le Patriotisme était déchaîné, car il s'agissait d'abord, avan tout, de sauvegarder les Trois Ans... Le malheur vint de quelques esprits qu dédaignèrent les sarcasmes, les « notes > dédaigneuses des quotidiens à grand tirage et qui osèrent, dans les feuilles restées à gauche, poser la question suivante — S'agit-il Lien de sauver les Trois Ans... qui ne sont pas menacés le moins di monde ? Ne s'agirait-il pas, en vérité, de ramener l'emprunt Barthou-Dumont e d'éviter, à tout prix, l'impôt du revenu ? Cette seule évocation de la réforme fiscale suffit à faire dresser l'oreille à la province, aux ruraux. Ces beaux messieurs ne visaient-ils vraiment qu'à perpétuer le privilège fiscal des riches ? Le doute dura peu. Avec son flair merveilleux, Jacques Bonhomme se tira de l'affaire. Et les radicaux furent réélus. Et les socialistes furent élus en masse. Les trois piqueurs de la chasse ratée, MM. Briand, Millerand et Barthou, se retrouvèrent à Paris, un peu essoufflés. Nous attendons encore leurs commentaires. Ils laissent leur fidèle Petite République sermonner les uns et les autres et s'emberlificoter dans le calcul d'une majorité de concentration qui ne pourrait être qu'une majorité de réaction. Ils ne disent rien, oas un mot. Ou, plutôt, si : ils disent ces huit mots : — La parole est au président de la République ! Qu'espèrent-ils donc? Avec sa vieille âpreté commerciale, M. Arthur Meyer sommait, avant-hier, M. Raymond Poincaré de résister au bloc et de retirer le pouvoir à Doumergue. M. Clemenceau notait le coup et s'écriait : — Mes amis de Versailles, nous sommes bien vengés ! La lettre ouverte de M. Arthur Meyer demeurera une erreur, une gaffe, ainsi qu'une traite non acceptée et présentée sans grâce. Et M. Raymond Poincaré ne prendra pas la parole. Il obéira, élégamment comme toujours, à la Constitution et à la volonté du pays : Doumergue gardera le pouvoir. Et les Trois Ans seront sauvegardés. Doumergue seul est capable de faire avaler une seconde fois cette pilule à l'extrême-gauche. Elle l'avalera avec d'autant plus de bonne volonté que 1a. combinaison d'en face est connue d'avance : pour sauver la défense nationale, appeler Clemenceau, dont le vieux prestige radical permettrait, sans scandale, de gouverner sans Tex-trême-gauche et contre elle. Mais, au surplus, Clemenceau ne s'y prêterait pas. Le dernier « bravo » Il vaut mieux et plus qu'une brève notice biographique ce condottiere oui vient de mourir, de façon aus^i mystérieuse que subite, à la fleur de l'âge... Car vous connaissez la nouvelle : Laberdesque, l'étrange, subtil et redouté Laherdesque n'est plus. Son amie téléphona, hier soir, vers sept heures, son décès aux camarades des journaux. Et l'apéritif, au Cardinal, en fut tout attristé. On ne pouvait croire, d'abord, à la fin brutale de ce grand diable qui, la veille encore, parlait affaires de finances et d'honneur, très haut, à une table de la terrasse, toujours la même. Laberdesque ! Vous rappelez-vous les troubles antisémiti$ue9 di'Algérie? Max Régis régnait à Alger. Les juifs n'y pouvaient plus vivre. Edouard Drumont venait d'y être élu député et M. Lépine, gouverneur, avouait son impuissance quand surgit Labeirdesque... Régis était beau, colurageux, prêt à, tout et l'on tremblait au seul aspect de sa matraque. L'autre l'affronta, l'attaqua, le gifla, le revolverisa même... On se rua sur lui : il aurait terrassé un monde ! — Plus fort que Régis ! se dît-on en Alger...Et les antijuifs n'osèrent plus bâtonner personne. Là où jls allaient, Laberdesque allait, empoignait le chef de bande et le rossait. Payé par les juifs? Eh oui! Il ne s'en cachait point. Il y avait même une pointe de dédain dans l'accent avec lequel il disait à un « youdi » richissime de la rufi Bab-Azoum : — Tu peux sortir : je serai derrière toi.~ Régis était atterré. Il vint en France. Laberdesque l'y suivit, par ordre gouvernemental. Il le provoqua de nouveau, l'amena sur le terrain et finit, après tfû duel de deux jours, par le blesser. Il était bien le condottiere servant crui le payait le mieux. Mais avec quelle élégance ! Brun, crépu même, il était de haute taille et évoquait fort bien par sa sveltesse et sa démarche un peu nonchalante les créoles antillais, ses ascendants directs. A dix-huit ans, il avait fait la guerre au Venezuela, sous Crespo, et il s'était ensuite marié à Cuba avec une marquise authentique. Que fit-il de la marquise? On ne sait. Quelques rmois après, Laberdesque était engagé volontaire aux chasseurg d'Afrique. Il avait vingt-trois ans et comptait quarante-cinq duels. Le quarante-sixième décida, si j'ose dire, de sa. c arrière politique.Libéré depuis peu, il errait dans Alger, où Régis régnait en maître absolu. Cette toute-puissance d'un médiocre irritait Laberdesque. Voyant passer des bouchers qui, conduits par une siorte de colosse, chantaient l'hymne d'alors : A bas les juifs! (bis) Régis les pendra par le pif... il provoqua le colosse. Ce dernier sourit de pitié. Alors le mince Laberdesque, tendant son portefeuille : — A toi, si tu m'assommes sur la plage. Accepté. Le combat eut lieu, à poings nus. Le boucher géant fut terrassé. Il ignorait évidemment que son fluet adver-' saire s'amusait volontiers, au régiment, ; à porter son double poney sur ses épaules.M. Lépine (et ce fut peut-être là le coup ' de génie de ce gouverneur d'un mois) con-' voquàit le soir même Laberdesque au gouvernement général. Il falllait » avoir »" ' Régis. On tenait l'homme nécessaire. Laberdesque était condottiere. L II ne manqua pas, en France, un seul 1 événement de l'affaire Dreyfus. Guérin lui-même le redoutait, M. Edgard Combes l'avait en grande estime et ce Florea-: tin de Clemenceau le tint en amitié. Les banquiers aussi. On vit, dès lors, Laberdesque mêlé à ce monde interlope 1 de journalistes-courtiers, tous décorés, ' qui peuplent les antichambres où pousse le billet bleu. Il prit un peu de graisse sans perdre un grain de désinvolture. N'était-il point chargé, en ces derniers temps, de régler les indemnités de Cuba aux Français lésés par la conquête américaine? Nous ne désespérions point de le voir ambassadeur lorscpie la mort le prit. Un de moins au Cardinal, au Boulevard trépidant, au cinéma de la vie réelle. Rouzier-Dorcières pleure. Pourquoi? — Parbleu î c'était un brave, tu le saia bien... Il fut, en effet, le plus brillant des Mousquetaires, de ces douze fous qui se battaient pour le plaisir, pour la petite gloire, pour rendre au Pré son prestige d'antan. Que n'eût fait ce bougre au temps de la chevalerie? Notre époque prosaïque î'a» justa à sa mesure. Louis Maurice. impressions de voyage (De notre envoyé spécial, à bord du Vaterl â'nd.) Vendredi matin. Devant Southampton* Depuis hier matin, je vis, et nous vivons tous ici, à bord du Yatcrland, dans un monde nouveau, un inonde étrange et magnifique, où la réalité la plus chatoyante côtoie tout le temps la fantaisie lai plus féerique et le rêve le plus improbable. C'est là une sensation délicieuse et un peu inquiétante. On se dit tout, le temps; <( Est-ce que je dors? Et, si je dors, pourvu que je dorme iongteMips ainsi. » Ce rêve, hélas! ne durera que jusqu'à jeudi prochain, car ce jour-là, nous verrons la statue de la Liberté et le port de New-York, et les gratte-ciel et tout ce qui contribue par ailleurs à assurer à la première ville des Etats-Unis sa juste réputation de laideur. Mais ne pensons pas encore à ce-la et continuons de vivre dans le rêve... ■ Je vous écris donc à bord du YatétitAà*

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