L'étudiant catholique: organe bi-mensuel des étudiants catholiques gantois

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s.n. 1914, 14 Mei. L'étudiant catholique: organe bi-mensuel des étudiants catholiques gantois. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/df6k06zm4g/
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7m annfk /V" 14 Le Numéro 15 centimes GAND, le 14 Mai 1914 L'ETUDIANT CATHOLIQUE CATHOLIQUE Abonnement : . . . fr. 5,00 et 3,00 Étudiants : fr. 1,50 ADMINISTRATION - RÉDACTION : 29, rue des Champs. . ■ ORGANE BI-MENSUEL DES ÉTUDIANTS CATHOLIQUES GAND DIEU ! PATRIE ! LIBERTÉ ! î ~ —— Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire nous sera parvenu. Les opinions émises par les collaborateurs n'engagent pas la rédaction. Par dessus le fossé Il n'est personne, je suppose, pour déplorer beaucoup l'attitude respective des différents [partis à l'université. Qui voudrait la modifier se heurterait à l'inertie d'une tradition, et d'ailleurs, il semble bien qu'il commettrait une erreur de principe. Entre nos adversaires et nous, il y a plus qu'une opposition d'idées ou d'intérêts (selon les cas). La divergence est d'un ordre plus strict : c'est celle de deux mentalités contradictoires, tranchées, irréductibles. Posez un problème quelconque, de politique, de morale ou de sociologie : vous verrez immédiatement s'opposer deux conceptions, deux méthodes, deux tendances. Le conflit est inévitable et incessant. Pour i'eviter, un seul moyen pratique, que déjà la logique seule eût imposé : la séparation fondamentale, les deux camps — le fossé. Mais nous allons plus loin : nous ignorons l'adversaire. Là gît l'erreur. L'autre mentalité, nous avons besoin de la connaître. Le plus clair des intérêts le commande : on frappe à faux quand on combat sans distinguer. Et cette nécessité nous apparaîtrait singulièrement plus pressante encore, si au mot intérêt, nous substituions le mot devoir. Il nous faut aimer nos adversaires, non pas d'un amour abstrait et conditionnel, mais pratiquement, avec des efforts sensibles, allant à eux s'ils refusent de venir à nous. Mais, sur ce terrain aussi, on n'agit pas sans une claire vue des choses. Que ferons-nous pour l'obtenir ? Un état d'esprit ne s'observe pas à la longue-vue. Passe encore pour celui qu'on peut s'imaginer facilement, parce qu'il est peu divergent du nôtre. Mais la mentalité libérale, si étrange, si effarante, insaisissable, qui semble reculer à mesure que nous nous en rapprochons, qui nous fuit dans les doigts, que nous servira-t-il d'en étudier de loin l'extérieur ? Il faut aller voir, se transporter sur place, regarder de près, s'y reprendre à dix fois, avec la volonté bien nette d'arriver. Peu à peu finirons-nous par y voir clair, peut-être ? Déjà tout l'aspect se transforme : tel système monstrueux nous apparaît presque cohérent : tel assemblage inouï est près de s'ajuster. La lumière est différente, ici, et le point de vue. Voici une dépression que nous n'avions point soupçonnée, un sommet dont nous n'imaginions pas la hauteur. C'est très différent du paysage de là-bas, et nous préférons encore, et de plus en plus, notre terre et notre ciel. Mais ici, du moins, l'étrangeté a disparu: la conclusion n'est plus bizarre, et l'enchaînement devient logique. Le terrain de discussion et de lutte est déblayé. C'est ici, non là, que doit porter l'effort. La lutte sera-t-elle moins effective, parce que les combattants auront appris à se connaître et à s'estimer? ★ ★ -¥ Jetons un pont sur le fossé. Nous avons la conscience assez sûre de ce qui nous sépare pour rechercher maintenant ce qui nous rapproche. Ne glissons pas de la séparation fondamentale à la séparation absolue : celle-là est bienfaisante, celle-ci est funeste. Quelque différentes que soient nos mentalités, elles ne peuvent détruire une double similitude : et catholiques et libéraux, nous restons étudiants et nous restons belges. Qualités qui nous créent des devoirs spéciaux et nous arment de droits proportionnés. Pour remplir les uns, et faire respecter les autres, l'entente est nécessaire. Il suffirait d'ailleurs qu'elle fut possible; or, elle est même facile. Par delà nos frontières, le seul mot de Patrie fait se taire les cris et s'apaiser les discordes. Si cette voix sonne moins haut chez nous, c'est niip nous y sqjromes, trop inrwtfyjip.ç sourds. Répondons-y. Si la Patrie peut nous demander les plus hauts sacrifices, faisons-lui d'abord celui de nos ignorances et de nos dédains ; non pour réunir ce qui doit être séparé, et malgré tout le restera ; non pour supprimer nos luttes, mais pour préparer les voies à l'indispensable trêve. Aurons-nous compromis l'intégrité de nos principes, pour avoir abandonné, parmi les motifs de notre antagonisme, ceux qui en étaient les moins nobles et les moins décisifs ? A. X. La Graine au Vent. Celui qui veut se rendre libre attente à la liberté des autres. Henri LASSERRE. * * * La société qui ne donne pas au peuple une éducation chrétienne abdique logiquement le droit de punir. Non elle n'a plus le droit de punir, même tin voleur, car un voleur peut dire : où est la loi qui me défend de voler,quand me l'a-t on apprise? Louis VEUILLOT. * * * Le bonheur n'est ni hors de nous, ni dan© nous ; il est en Dieu, et hors et dans nous. PASCAL. * * * «Hautes éçjlises de France, que pensez-vous faire ? Dans votre péril, au milieu île tant de bassesses, d'ignorances et de haines, et quaud l'ennemi brisant nos efforts, donne l'assaut à vos murailles, quel moyen réservez-vous ? » La vieille cathédrale me répond : « Je formerai les petits enfants. » Maurice BARRES. ^ * *i " ' 'i .î i 1 mu~ * i -if-j- * i- .■,.r~ii_ii-»'.ii.r.~j- Notre prochain — et dernier numéro paraîtra à la fin du mois. - NOTRE AMI ALBÉRIC - — Joseph, mes compliments, tu as un frère délicieux ! Un frère moi? Tu sais bien que je n'ai que des sœurs... — Alors c'est ton frère de lait ! Car pour être aussi grands tous deux, vous ave$ dû boire la vie à la même source. — Je veux voir ça ! Et voila comment Albéric et Joseph se connurent pour devenir inséparables tels deux poteaux télégraphiques reliés par les fils de Vamitié. L'influence du second s'exerça diverse sur notre héros. Grâce à lui les portes s'ouvrirent toutes larges pour le recevoir. Araignée tentacu-laire. il attira l'insecte dans les filets de la chorégraphie et le livra sans défense aux appétits maternels. Sa distinction native attira bientôt les regards. Quand, livré au moelleux roulis des valses, son corps gracieux et souple, s'infléchissait, se redressait, virait en cadence, c'était un murmure unanime d'éloges et d'aucunes le proclamant roi de l'élégance ne pouvaient retenir ces mots démonstratifs : et Mais comme il est distingué, Monsieur Fraipont ! » Ce cri de ferveur esthétique se transforma en adage, et, lorsque sanglé dans sa jaquette, qui à elle seule vaut un poème, la cigarette aux lèvres, et la badine sous l'aisselle, il déambulait par les artères gantoises, la brise inspirée aux lèvres des passantes, modulant en mineur la ritournelle enmiellée des belle-mères ; « Mais comme il est distingué, Monsieur Fraipont »... Le voilà donc tel qu'il en impose aux boulis et aux boulettes. Mais levons indiscrètement les augustes rideaux de son intérieur, hospitalier refuge estudiantin Là, parmi les fumées capiteuses des « Stella» et les relents de thé de Chine, le regard fixe, décé-lant la tention cervicale inhérente aux abstractions du bridge, Albéric trône au faîte du plaisir. Ses yeux pétillent, sa combinaison l'absorbe et sa main s'abat décisive étalant la carte triomphatrice. Mais outre le bridge, deux amours l'asservissent : La « Sèche » et la Sociologie. La cheminée de son bureau supporte un obélisque de boîtes vides ; si son papa savait ça '! De son inclination relative aux études sociales, je juge avisé de me taire, car je ne me soucie pas de taquiner une susceptibilité fort incisive en cette matière. Laissons le donc se chauffer tranquillement au soleil du grand idéal qui le fascine, pour lequel il compulsera bien des livres, dira bien des conférences, tout en oubliant parfois qu'il existe plus efficaces des patronages et des cercles d'études. En un mot, comme on a pu le constater déjà, c'est un emballé. Les plus grands actes comme les moindres, il les pose avec frénésie. Comme il bridge ardemment, furieusement il bloque. Et voici une qualité éminemment pratique de son caractère. Tempérament Wallon, l'amitié che\ lui est en salpêtre. Elle s'enflamme au premier frottement ; et j'en sais pour qui son cœur s'incendia dans une promptitude si regrettable qu'il bénirait aujourd'hui le libérateur qui viendrait en forme d'éteignoir. Mais loin de moi la pensée de généraliser cet exemple, son commerce est agréable et doux, son amitié indissoluble, pour ceux qui ont l'heur de lui plaire. J'avais cru aussi dans ma candeur native, qu'un tel compagnon, chic type à ses heures, bloquent- tenace à d'autres, sociologue et bridgeur aussi, devait être dans les grandes sorties funambulesques parfaitement atone et tempérant. Qu'à cela ne tienne, amoureux des bagarres et des cris, on l'a vu mener la vie intense aux soirées tumultueuses. Toujours le premier à prêter un bras secourable aux copains trop fêtards, il se trouve le dernier à regagner ses pénates, et je pourrais

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Dit item is een uitgave in de reeks L'étudiant catholique: organe bi-mensuel des étudiants catholiques gantois behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Gand van 1872 tot 1938.

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