L'éventail: théatral, littéraire, artistique et mondain

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16 augustus 1914
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s.n. 1914, 16 Augustus. L'éventail: théatral, littéraire, artistique et mondain. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/251fj2b52w/
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VINGT-SEPTIÈME ANNÉE. — N° 51. Le numéro : 15 centimes Paraissant le dimanche A F. ROTIERS 16 A0UT£l914 («primeur-Éditeur: F.VAN BU6GENH0UDT 5 et 7, rue du Marteau Adresse télégraphique : Éventail-Bruxelles PRIX D'ABONNEMENT : Un ail : Belgique, 5 francs. Étranger, 7 fr. 50. THÉATRAL, LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE ET MONDAIN RÉDACTION : 5 et 7, rue do Marteau, Bruxelles Téléphone O 678 Seul journal vendu à l'intérieur des théâtres de la Mennale, du Parc et Molière ; aux Concerts Populaires et aux Concerts Classiques et Modernes M—IMHïlIWirMMIirWHrrMiM—MMBIIIIHIIBII ïrVWrTBiTm'ilWiTnT" l II i III Hil m I Il—Il i -| în-TT I II HliHI lillilBffTOnïïTfTirTTi'iaTiliïiiyi TTTTTrrTTTri'riiiniW) liill IIMIMHMBIHI III II lllll>g»^aHtW*vvMW«TO|||iiiM||J|iii|Mi I l||i|||i>|Mi ' M'Hiilill'i ' I lli I I '|| I||| I i il Ul'l II Mil I I I AVIS Les abonnés de l'EVENTAIL ont le droit de faire Faire GRATUITEMENT leur portrait, une fois par an, dans les ateliers de M, G. Dupont-Emèra, rue de Ligne, 44 (tél. 109-83), sur simple présentation de la quittance de l'abonnement en cours. Ils sont priés de s'entendre au préalable avec M. G. Dupont-Emèra pour l'heure de la pose. Le soldat Souguenet Donc Souguenet est parti. Il a voulu être avec ceux qui se battent. Je pense beaucoup à Souguenet. Dans le cauchemar d'aujourd'hui, chacun de nous voit constamment quelques visages : ceux des soldats qu'il connaît. Parmi les miens, il y a Souguenet. Je le rencontrais rarement. Mais nous écrivions tous deux ici chaque semaine. C'était comme une conversation périodique, régulière. En lisant sa chronique, le dimanche, je le voyais, je l'entendais parler. Je connaissais sa voix gamine et les mots blagueurs sous lesquels, toujours, il s'efforçait de cacher ses émotions, ses tendresses, ses enthousiasmes. Quelquefois, cela était un peu déroutant, parce que le paradoxe plaisant et l'ironie atteignaient dans ses propos un degré de fantaisie auquel, chez nous, on les conduit rarement. Et ces paradoxes, ces plaisanteries énormes étaient proférées avec vivacité par un homme chez qui l'esprit seul semblait -actif, tandis que le corps paraissait non point nonchalant, mais capable seulement des mouvements cherchant, indifférents à l'éle-ganoe, l'ai6ance, l'adaptation au bien-être. Et voici que tout à coup ce corps s'est redressé, une énergie physique a tendu les muscles; et en même temps sont abolis fantaisies et paradoxes et boutades sceptiques. L'esthète, et l'intellectuel à l'esprit délié, habile à saisir le trait caricatural dans les idées et dans les faits, se tait. Et il n'y a, plus que le poète, un poète épique, considérant les idées avec tant de gravité qu'il veut exposer sa vie pour les servir. Oh ! j'en suis sûr : Souguenet, dans le rang, ne sera pas toujours grave, du moins en apparence. Lés soldats qui seront près de lui auront le réconfort de sa belle humeur. L'ennemi « prendra quelque chose ». Il y aura d'énormes sarcasmes, tandis qu'au fond de l'âme vivra, silencieux, du tendre souvenir, et qu'une haute pensée obsédera le cerveau. Le poète marchera .dans la troupe véhémente et disciplinée, et tâchera de l'amuser pour entretenir les courages. Et tel que je le vois, il est extraOrdinairement émouvant. Il est représentatif de ce qu'il y a, dans l'effroyable mêlée d'aujourd'hui, de plus noble et de plus fort, de tout un monde cultivé que l'on pouvait croire amolli par trop de civilisation, de tout un monde inquiet de ne pas céder à l'instinct, de repousser toutes les formules, de n'être pas de la troupe conduite, monde de penseurs, de poètes, de dilettanti, de manieurs d'idées hardies. Us sont devenus subitement des hommes d'action, défenseurs farouches des idées dont hier ils semblaient jouer simplement. Dans les rangs des armées marchent aujourd'hui des poètes. Et ceux-là voient vers où l'on va. Gustave Vanzype. A S. M. ALBERT i« ROI DES BELGES Pendant quelques jours, Bruxelles .a été privé des journaux parisiens. Us nous sont revenus le 8 août, et ce jour-là le Fiyaro publiait le bel article que nous reproduisons in extenso. Le numéro du journal fut tout de suite enlevé, et de cette lettre émouvante il n'a paru que ides extraits dans les journaux quotidiens de .Bruxelles. Sire, Votre Majesté connaît en ces jours à jamais mémorables la satisfaction la plus magnifique que puisse envier un souverain : celle de commander à une nation qui d'une même âme héroïque et fervente se jette au-devant de la civilisation menacée pour subir le premier choc des barbares. Certes, nous avions pour le peuple belge la sympathie la plus cordiale et la plus sincère. Nous le considérions comme le meilleur et le plus accueillant des voisins. Et pourtant, comme nous le connaissions mal ! Comme nous îe connaissions peu ! Voici que tout à coup, ce peuple intelligent, actif et confortable, qui grandissait dans la joie de son labeur et de sa loyauté, vient de donner à l'univers un exemple de bravoure et d'énergie, tel que l'Histoire le conservera dans la gloire de ses hauts faits et dans la piété de son souvenir. Rien n'est plus beau, plus émouvant, que le spectacle d'un pays qui semblait n'avoir qu'à être heureux, et qui, délibérément, subitement, décide d'être sublime, et sait y parvenir. Les Parisiens se sont toujours plu à aller fréquemment se réjouir quelques heures dans cette riche et hospitalière Bruxelles, où tant de beaux souvenirs subsistent au milieu d'une vie active et féconde à l'abri de la Paix. La Paix, telle que Théodore de Banville nous l'a montrée dans une belle allégorie, ne se trouve pas seulement au milieu des moissons « allaitant de beaux enfants nus ». Elle veille' aussi, sereine et majestueuse, sur les usines puissantes, sur les charbonnages accouchant la terre de sa richesse; sur les filatures ouvrant et transformant le beau lin blanc; sur les moulins qui, avec l'aide du vent qui souffle et de l'eau qui chante, répandent le froment qui nourrit. Terre de douceur et de bonté, de travail généreux et de paisible abondance qui s'épanouissait sûrement et gravement dans l'effort constant et confiant de sa bonne volonté quotidienne! Mais un jour cette terre eut assez de s'enrichir : elle voulut s'embellir. Quatre journées lui ont suffi pour cela, et le pays du bien-vivre est devenu le pays du bien-mourir.Au premier mot, au premier ordre sorti de votre bouche, Sire, la Paix — car c'était encore elle — a saisi l'épée que vous lui tendiez. Il ne lui a fallu que quelques instants pour changer de visage, pour que son regard s'enflammât et pour que son bras s'affermît, afin de défendre invinciblement le charbonnage, l'usine, le moulin, la moisson. Et tout cela fut fait si simplement, si rapidement, qu'en présence de cet effort prodigieux d'une nation hier petite et aujourd'hui si grande, le monde tout entier admire et s'étonne — sauf la Belgique. La Belgique, elle, estime avoir accompli seulement son devoir de chaque jour. Son devoir a grandi, voilà tout, mais en même temps que lui, et de façon à en être dignes, ont grandi sa vigueur, sa puissance, sa force d'âme. Votre Majesté avait raison d'avoir confiance en son peuple et en son droit. Elle l'a dit dès le premier jour : « Un pay3 qui se défend s'impose au respect de tous el ne peut pas périr. Dieu sera avec nous. » Sans doute, l'empereur Guillaume s'adressait aussi à lui, mais c'est vous, Sire, qu'il a entendu et exaucé. Il a été le Dieu de vos armées. En quelques heures, les régiments de Votre Majesté, mettant les exploits doubles, ont conquis devant Liège tout ce que l'on peut conquérir de gloirei Cet escadron de guides chargeant pendant trois heures des uhlans dix fois supérieurs en nombre, — ce petit sergent, tireur renommé, courant en avant de sa compagnie et faisant utilement tout seul le coup de feu sur l'état-major ennemi, — ce gouverneur répondant hautement à toutes les menaces et organisant la plus ingénieuse et la plus magnifique des defenses, — cette population prête à supporter tous les périls, ne sont que les épisodes de ce siège qui, aux premiers jours de cette formidable guerre européenne, prouve avec éclat que les réserves d'héroïsme et de dévouement du monde civilisé sont demeurées intactes. Une vieille devise liégeoise affirmait — vous ne vous en offusquerez pas, Sire — qu'« à Liège tout homme en sa maison est roi ». Nous savons aujourd'hui qu'« à Liège, tout homme en sa maison est héros ». Et la croix de la Légion d'honneur que le gouvernement de la République française vient d'accorder à la vaillante cité n'aura jamais récompensé un -sang plus utilement et plus noblement répandu. Vous espériez cela, Sire, lorsque vous rendant à cheval du Parlement à l'armée vous avez pris à peine le temps d'aller au palais dire adieu à Sa Majesté la Reine, auprès de laquelle vous deviez trouver la plus belle et la plus royale des approbations. Nous savons, en effet, ■—• et ce nous est un orgueil de le savoir, —■ que la souveraine des Belges a tout de suite indiqué d'un geste plein de grâce et de hauteur que la défense du droit et de la justice contre la barbarie imposait le même devoir de courage et d'abnégation aux bras des hommes et à l'âme des femmes. Nous savons que la Reine, fille de cette Bavière qui n'a subi la domination prussienne qu'à son cœur défendant, a pensé à la fois à la Belgique et à la France, comme à deux sœurs qui devaient s'unir pour la bataille et pour la victoire. Nous pensons, Sire, que l'hommage de notre respectueuse et profonde reconnaissance à la Reine est le meilleur moyen qui nous soit offert de plaire à Votre Majesté. Nous nous empressons de le saisir. Nous venons d'apprendre par les dépêches que Votre Majesté vient d'adresser au Président de la République que nos armées avaient pénétré en Belgique et qu'elles étaient rangées à côté des troupes belges, — pour lutter contre l'envahisseur. D'une même colère, d'un même héroïsme, elles vont aller à la bataille au son de cette marche que les unes et les autres connaissent bien, puisqu'elle réunit deux noms chers aux deux pays : la marche de Sambre-et-Meuse. C'est à ses rudes et fiers accents, Sire, que vous rentrerez dans Bruxelles pavoisée. Et dès ie lendemain, dans votre royaume agrandi et ennobli, la Paix, dans sa douceur et sa sérénité, tendra de nouveau les bras à ses beaux enfants nus. Robebt de Flers. Souvenirs Le 12 juillet 1910, le Roi et la Reine des Belges allèrent faire une visite officielle à Paris. Le Président de la République était M. Fallières; M.Viviani, le président actuel du Conseil, était ministre du travail.Le soir de l'arrivée de nos Souverains, il y eut, à l'Elysée, dîner de gala, et le Président prononça le toast suivant : En exprimant àVotre Majesté et à Sa Majesté la Reine tout le plaisir que j'éprouve à les saluer, ce soir, au nom de la France et du Gouvernement de la République, je suis sûr de traduire fidèlement les sentiments du peuple français tout entier à l'égard du peuple belge et de ses nouveaux souverains. Ces sentiments, dont la source remonte à d'inoubliables souvenirs historiques, se sont développés depuis trois quarts de siècle entre les deux pays. Votre Majesté me permettra d'attribuer au Roi Léopold II, qui fut un sincère ami de la France, «line P.a&.tîès large dans le mouvement d'union plus intime entre deux nations que la nature même a voulu rapprocher et de me féliciter de voir ce mouvement s'étendre sur la terre africaine entre vos grandes possessions et les nôtres. Le Roi répondit : ... Nous sommes, la Reine et moi, d'autant plus heureux de rendre visite au premier magistrat de la République, que notre présence dans l'incomparable capitale de la France nous procure l'occasion d'apporter à la nation française, dès le début de notre règne, un nouveau témoignage de l'inaltérable amitié du peuple belge. Cette amitié a de lointaines origines. Il est, en effet, un souvenir qui reste toujours vivant en notre pays : celui de l'appui décidé que la France lui a prêté dans les premiers temps de son existence indépendante. La reconnaissance que nous en conservons est accrue et fortifiée de toutes les preuves d'amitié que, depuis cette époque, votre grande nation s'est plu à nous donner, aujourd'hui encore, dans cette fête de l'industrie, de l'art et de la science, qu'offre à ses visiteurs l'Exposition de Bruxelles. L'amitié de la France s'est même étendue à la nouvelle Belgique africaine, limitrophe également de ses possessions. Le peuple belge se réjouit des rapports de bon voisinage qu'il trouve sous les tropiques, comme aussi de la sympathie qu'a rencontrée ici l'annexion du Congo. ...Je suis persuadé d'être l'interprète de mes compatriotes en exprimant le vœu que les relations entre les deux peuples se développent de plus en plus sous mon règne et restent toujours empreintes de la même confiance et de la même cordialité.Je m'y emploierai de mon mieux,comme le faisait mon prédécesseur, si sensible au charme de ce beau pays, si rempli d'admiration pour les splendeurs de sa capitale et de sympathie pour ses habitants. C'est en rappelant ces sentiments bien connus de Léopold II, sentiments qui sont aussi les miens, que je lève mon verre en l'honneur du Président de la République et le prie de me permettre d'associer le nom de Mme Fallières aux souhaits chaleureux que je l'orme pour son bonheur, ainsi que pour la prospérité de la France. Commentant ces toasts, le Temps disait : Ils sont d'une cordialité toute particulière. Le Roi a exprimé sa joie d'être notre hôte avec une insistance, une précision, une fermeté tout à fait dignes de remarque. Il peut compter pour demain, à Longchamps, sur d'unanimes acclamations, car il a trouvé des paroles qui iront au cœur de la France. Du Journal des Débats : La Belgique est assurée de posséder dans la France une amie fidèle. Elle l'a éprouvé récemment encore. Les deux chefs d'Etat l'ont rappelé, hier soir, dans l'affaire du Congo, où, malgré le droit de préemption qui nous était garanti par traité, nous n'avons élevé aucune objection contre l'annexion à la Belgique de l'Etat Indépendant, dont le roi Léopold II était personnellement le Souverain. Nous sommes en droit, de notre côté, de compter sur une réciprocité de bons procédés. Le langage tenu par le Roi Albert nous permet de croire que cet espoir ne sera pas déçu. Le Gaulois : Pour la grande majorité des Belges, la France est une seconde patrie, et nous n'avons, d'autre part, jamais pu considérer les Belges comme des étrangers. Ce sentiment ne tient pas seulement à une communauté de langue et de culture, mais aussi aux liens politiques qui, à travers l'histoire, à de si fréquentes reprises, unirent la Belgique à la France, car nous ne saurions oublier que nous avons eu l'honneur de verser notre sang pour la fondation du royaume voisin. Il nous plaît, enfin, de saluer dans son roi un souverain vraiment moderne, profondément pénétré de ses devoirs constitutionnels et qui, dès son avènement, a prouvé qu'il possédait une juste concep tion des aspirations de son peuple et de sa haute et délicate mission. Nous ne saurions oublier enfin qu'il estl'arrière-petit-fils de 'Louis-Philippe. x x x Le 14 juillet, à la revue de Longchamp, l'armée française défila devant nos Souverains, et après la charge traditionnelle de toute la cavalerie, les musiques avec tambours et clairons se massèrent devant la tribune officielle et jouèrent la Brabançonne et la Marseillaise, tandis que les spectateurs criaient : « Vive la Belgique ! Vive la France! » Au déjeuner militaire,— auquel assistait le général Joffre, le généralissime d'aujourd'hui, — donné à l'issue de la revue, à l'Elysée, le Roi porta le toast suivant : * Monsieur le Président, Je savais déjà que l'armée française est une armée d'ardent patriotisme, de bravoure, d'abnégation, où bat et palpite le cœur de la nation, mais c'est la première fois aujourd'hui quej'ai pu admirer la tenue superbe des troupes qui ont défilé devant nous dans un ordre parfait. Laissez-moi, Monsieur le Président, vous exprimer tous mes remerciements pour m'avoir procuré le plaisir de contempler ce spectacle impressionnant et inoubliable. Je bois à la gloire de l'armée française et aux valeureux chefs qui la commandent. Le Président répondit : Sire, Les troupes du gouvernement militaire de Paris n'oublieront pas l'honneur que vous leur avez fait en les passant en revue avec la Reine. Elles seront justement fières des éloges que vous voulez bien leur adresser, et l'armée tout entière se montrera reconnaissante du toast que vous venez de lui porter. Je vous remercie pour elle de cette marque de sympathie et je suis certain d'aller droit à son cœur en levant mon verre aux brillantes et solides qualités do la vaillante armée belge. XXX Rendant compte de cette revue, notre collaborateur Léon Souguenet écrivait : D'autres vous ont décrit le spectacle et sa sobre splendeur. M'y attarderai-je? Vous ferai-je suivre les deux attelages à la Daumont, cortège lilliputien dans l'éloignement, qui, au bruit du canon, parmi les haies d'hommes en armes, sous les bouffées de Brabançonnes et de Marseillaises que le vent déplace, s'éloigne, disparaît, reparaît, avec, avant et après lui, des groupes tressautants de cavaliers? Puis, c'est au fond des tribunes d'ors, de velours, de fleurs, sur le doux tapis d'herbe, le Président, un vieillard, qui a accroché une croix d'or à un drapeau et baise la soie rouge, la glorieuse soie frangée d'or. Oh ! les vieux rites ! On peut en espérer d'autres, plus humains, plus larges,d'où l'idée de force et de violence soit absente, mais ceux-ci et cette glorification de l'homme armé et abdiquant sa volonté, se noyant dans la puissance collective de la nation, n'est-ce pas en tout cela que la France se retrouve, se rassure et peut-être se remémore la mission qui fut, dès toujours, la sienne, après avoir accompli et, GestaDei (les gestes de Dieu), signifié aux dieux la volonté do l'homme ? Un défilé militaire, d'une précision mécanique, mais où pourtant on sent se raidir et persister la volonté de chaque individu, le drapeau que la foule salue, et cette musique militaire qui chante la Marche triomphale, le grand Chant du départ qui entraîna les volontaires en sabots au delà de Valmy et de Jemmapes : La victoire en chantant nous ouvre la carrière, Le peuple souverain s'avance, Tyrans, descendez au cercueil ! ce défilé militaire, je ne vous le décrirai pas. Mais quand cette mise en scène héroïque et splendide, aciers, cuivres, soies, couleurs, clameurs, eut produit sur les témoins l'exaltation prévue, quand les équipages à la Daumont défilèrent, emmenant le Président et le Roi, salués par les hymnes nationaux de Belgique et de France, formidablement lancés au ciel gris par toutes les musiques de tous les régiments, quand une haie de chair et d'acier, une muraille de cavaliers, longue de cinq mètres, se hérissa de sabres au passage du jeune homme couronné et du vieillard qui incarne placidement la France, il me parut que les cris du peuple avaient un accent spécial : «Maintenant tu nous connais, Roi !» et que le Roi avait compris et que la petite Reine savait tout. XXX Citons aussi quelques fragments du discours prononcé à l'hôtel de ville de Paris par M. Bellan, président du Conseil municipal : Il nous est particulièrement agréable d'accueillir dans cette maison du peuple de Paris, berceau de ses antiques libertés, les Souverains d'une nation si fière de son indépendance. Solennel témoin des heures mémorables, cet hôtel de

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Dit item is een uitgave in de reeks L'éventail: théatral, littéraire, artistique et mondain behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1888 tot 1914.

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