L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 11 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h707w6892q/
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jêre Année N°. 200 S cents (ÎO Centimes) Mardi il mai I9H5 L'ECHO BELGE L'Union tait Sa Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées an bureau de rédaction : IV .25. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: < Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177 S. Abonnement I En Hollande 11. 1.50 pai* mots, payable par anticipation l Etranger H. 2.00 „ n lie Éeeerace le Congrès pacifiste, organisé à la Haye par lin groupement féministe hollandais, a été plus qu'une erreur : il a été une sottise. Des groupements féministes, — qui sont lestés ,,neutres" devant la violation de la neutralité belge ; des femmes, —- qui n'ont pas trouvé un mot de protestation devant les monstruosités qu'ont subies leurs soeurs des pays occupés; des pacifistes, — qui se £oat obstinément tus devant les horreurs jrultipliées et les méthodes effroyables d'un militarisme sans scrupule, — ont perdu le droit de parler des choses qui concernent la paix du monde! Leur Congres était un défi au bon sens. Mais leur programme, châtré de tout ce qui eût pu lui donner une signification quelconque, constitue une des plus inconscientes aberrations du temps présent. Eh, quoi? voilà des femmes qui se réunissent pour parler de la paix et qui s'interdisent 4e parler des causes de la guerre et de ssa manifestations au sein d'un© humanité qu'elles prétendent libérer? Imaginez-vous un Congrès de docteurs qui se réuniraient pour combattre la peste et qui s'interdiraient de parler de se* causes et des troubles qu'elle occasionne dans l'organisme qu'ils veulent guérir ? Peut-on concevoir ^ projet plus vain, plus superficiel et plus sot? En vérité, les Congressistes auraient j dû penser à la boutade de Schopenhauer jj qui n'est pas tendre pour leurs congénères : i „Les femmes, disait-il, ont les cheveux J longs et les idées courtes." Certes, la géné- !■ ralisation est fausse, Car il y a — en ce qui concerne tout au moins la seconde partie de • cette sentence — beaucoup" d'Hommes qui i sont femmes. Et je connais bien des fem- fi roea dont la pensée est aussi profonde que : celle de nos plus grands penseurs mascu- j lins. Mais était-il possible, en la circon- J stance, de donner plus naïvement raison à Schopenhauer ? En fait, ce -Congrès- n,'a- jamais été une assemblée délibérante : il fut. et est resté une chapelle, une chapelle close, avec ses dogmes et ses pontifes. On ne pouvait y prendre la parole qu'après avoir signé le programme intégral. Pourquoi pas, puisqu'on y était, exiger un billet de confession? Les Congrès eucharistiques ne sont pas d'autre sorte, et, comme pour ce Congrès de femmes, leur universalité se ramène à un catholicisme de boutique. Je ne l'ignore pas: l'intolérable démangeaison de se hisser sur des tréteaux jou sur un ,,podium", l'insupportable prurit de publicité qu'éprouvent quelques agitées de certains milieux féministes, expliquent bien des choses ! Je n'aurais pas écrit deux lignes sur cette manifestation d'inconscience et de faconde, si la Présidente de cet inénarrable Congrès s'était contentée .de palabrer, en périodes sonores, et de pontifier, au milieu, de son état-major, devant quelques douzaines d'auditrices d'occasion et quelques déléguées sans mandat. Mais ce n'est pas à cela qu'elle s'est bornée. Le ridicule ne lui suffisait pas : elle a tenu à se rendre odieuse, en insultant les. admirables et héroïques femmes de France. Celles-ci avaient envoyé une lettre, afin de faire savoir aux Congressistes ,,pourquoi elles avaient refusé de „se joiidre à tant de femmes, qui venaient ,,de pays si différents, pour mettre en com-„mun la g é n é r o s i t é et la n o b 1 e s s e ,,de leurs consciences. " Et, après ce préambule plein de fraternel respect et de large compréhension, elles exposaient leurs raisons personnelles, avec une modération, avec une noblesse de sentiment, avec une beauté d'expression qui évoquent la grande époque cornélienne, ou les sereines procla-tt-atibns de l'antiquité stoïcienne. Et elles terminaient leur admirable manifeste, par cet acte de foi en la grandeur d'âme de celles à qui elles s'adressaient: „Vous respecterez le sentiment qui nous „fait agir, il part du plus profond de notre ; ,,conscience !" Eh bien! Ces Congressistes, à qui les femmes françaises ouvraient ainsi leur âme de deuil et de gloire, ces Congressistes qui parlent de paix dans leurs Conciles, mais qui n'ont apaisé, en elles, ni les flots bouillonnants de leur orgueil, ni les prétentions de leur caporalisme, ces Congressistes ont fermé leur porte aux voix qui leur venaient de France.! Elles n'ont pas lu ce manifeste, affirmant qu'il était venu trop tard, — alors qu'il était entre leurs mains à la veille même de la clôture du Congrès ! Mais il paraît que les secrétaires avaient négligé d'ouvrir leur courrier du soir, ou n'avaient pas vu cette lettre, ou l'avaient oubli é e.... dans le tumulte de leur agitation! Quoiqu'il en soit, le Congrès s'est clôturé, sans qu'on en donnât lecture. Vous pensez", peut-être, que le Bureau, confus de cet oubli ou de cette négligence, s'est empressé de faire des excuses publiques à celles dont, par inadvertance, on avait étouffé la voix? Vous vous trompez étrangement! Vous jugez avec votre mentalité do non-initiés aux procédés de ces étonnantes émancipatricss ! Vous jugez avec votre sentiment d'honnêteté, de probité, de loyauté ! Vous jugez avec votre coeur et avec votre conscience! Ces dames jugent autrement. Et, dans une séance ultérieure, le mercredi soir, la Présidente, Mme Aletta Jacobo laissa tomber, de ses lèvres sifflantes, cette déclaration qui, à elle seule, suffirait ^déshonorer le groupement qui l'a tolérée; „ ,,Même si le document nous était parvenu à temps( ! !) nous n*e n aurions pas donné lecture. Car notre Congrès était un Congrès depaixet d'il a r m c-n i e( ! ! !) et non une tribune offerte à c e s femmes assoiffées de sang(i!!) et infectées du viïas de la guerre." Lorsque des Congressistes ,,viennent de pays si différents", comme le disent fraternellement les fenimes françaises, „pour mettre en commun la générosité et la noblesse de leurs consciences" et que leur Présidente s'abaisse à un langage de cette sorte, il ne saurait plus être question de l'étendue plus ou moins grande de leur pensée ou de la su perfici alité de leur sens critique; c'est leur coeur qui est en cause. Et on se demande si elles portent un seul des sentiments de noblesse,' de grandeur, de divine compréhension, d'adorable amour, de solidarité miséricordieuse qui constituent la beauté de la Femme: Molière a-t-il jamais connu, parmi les ,,Bas Bleus" qu'il fustigea, des coeurs plus secs, des âmes plus hermétiquement closes, des consciences plus retrécies que le coeur, l'âme, la conscience de quelques-uns de ces prototypes du ,,bas bleu" moderne? De ce ,,bas bleu" saturé de mots sonores, enflé de suffisance, confit dans le pédintisme doctoral et muré dans l'inconscience et le phari-saïsme ? Je tiens à exprimer toute ma pitié à ces pauvres êtres d'incompréhension et d'orgueil ! — Aussi bien, le pardon est facile, car, si grande que soit l'inconvenance commise, jamias la parole du Maître ne fut plus vraie! Et c'est aux femmes de France que nous l'adressons, comme l'expression des sentiments de la. presque totalité des femmes hollandaises: ,,Pardonnez à ces Congressistes, car vraiment elles ne savent pas ce qu'elle^ font!" E. Cfran. „ _ A ^ 1—■ ■&' ■■■ La vengeance du Yankee Comme il montait dans son auto, disent les dépêches de Washington M. Bernstorff fut agrippé par des journalistes qui Iw de-mandèrent ce qu'il pensait de l'opinion des Américains sur l'affaire du , ,Lusitania'' : ,,Hé, je me f...des Américains'* t répondit-il en ordonnant à son chauffeur de filer à la i- ème vitesse. Les journalistes poissent l'indiscrétion jusqu'à en devenir tout à fait insupportables et nous comprenons l'accès d'humeur de M. Bernstorff m Ce ,,je m'en ne voulait évidemment pas dire autre chose que: „fichez-moi la paix." M, Bernstorff a déjà assez à faire de songer à ce qu'il répondra à M. le président Wilson, le jour où c'est ce dernier qui lui demandera au nom de la nation américaine tout entière ce qu'il en pense. Et l'on comprend qu'il ait envoyé promener les uns, pour pouvoir mieux , donner satisfaction à l'au ' e. En attendant, nos confrères, américains, ainsi vertement rabroués par l'ambassadeur, font un raffut de tous les diables. Ils ne réclament ni plus ni moins que le renvoi d'un homme aussi vif dans ses expressions. Rompons toutes relations avec les représentants d'un pays qui respecte si peu les biens et la vie de nos nationaux, disent-ils; il n'est pas besoin pour cela de faire la guerre à VAllemagne. Ceci est assez neuf en matière de droit international mais peut se défendre. Ce droit qui existe ,,entre nations", ne lie que les nattons civilisées, faisant partie de la grande communauté chrétienne. De même qu'on y a admis les Japonais et les Turcsy bien qu'ils ne fussent pas chrétiens, on en pourrait exclure les nations qui peuvent n'avoir de chrétien que le nom hormis les sentiments. Et voilà une solution qui plairait assez aux Yankees. Sans avoir besoin de fourbir leur grand sabre de brû\er inutilement du charbon et de provoquer une nouvelle baisse en fonds publics, ils imposeraient ainsi à VAllemagne la plus pénible des humiliations. Qu'ont-ils à craindre de l'Allemagne? Rien, après tout y et eux aissi ils s'en /..., M. l'ambassadeur l En fin de compte c'est 'encore pour M. Bernstorff lui-même que cette affaire pourrait avoir les conséquences les plus désagréables... Certes, les Américains ne Vobligeront jamais à payer les frais de son voyage de retour, ni en doubles aigles, ni autrement, comme les Allemands firent avec M. Cam-bon — indemnisé depuis. Bien au contraire, ils noliseraient un paquebot confortable pour le mettre dessus, lui, M. Dern-burg et les autres. Après quoi... On frémit rien que d'y penser. Sous le prétexte de les envoyer lanlaire avec tout le» protocole usité en pareil cas, 1 s Américains les auraient tout simplement envoyé se faire torpiller. Il n'y a décidément que le pays de la loi de Lynch pour trouver ça. Charles Bernard. AVS S. Nous serions reconnaissants à nos abonné qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 mal, de bien vouloir nous envoyer un mandat-poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat postes Renouvellesççt tf abonnement. En Belgique. A Anvers. Une scène regrettable a eu pour théâtre la commune de Borgerhout. Le service de distribution de secours y étant organisé d'une façon très défectueuse, les pauvres gens ont voulu en appeler à M. le bourgmestre Matthys et se sont portés en corps à son domicile. Il y eut des attroupements. Aussitôt, les soldats allemands d'accourir pour maintenir l'ordre, fusil chargé et baïonnette-au canon! Nous sommes persuadés que si le bourgmestre avait eu la bonne pensée de se montrer et de parler à ses administrés —1 d'autant plus qu'il manie la parole avec facilité — tout se fût f>assé sans encombre». On se souvient, à cet égard, des beaux jours de la magistrature de feu Jan Van Rys-wyck . à Anvers. Un jour que l'émeute ouvrière paraissait imminente au port, notre ancien bourgmestre, fièrement, refusa de prendre des mesures coercitives, et se rendant seul au milieu des groupes, les apaisa par sa parçle chaleureuse et convaincante.** * Il parait, mais nul ne l'a aperçu, que Guillaume II a visité les fortifications et le fort. Il était accompagné du prinoe Henri de Prusse. En tous cas, la presse anversoise ne mentionne pas cette visite. Il est vrai qu'elle est' muselée... * * * Voici les versements effectués au Comité National de Secours et d'Alimentation de la province d'Anvers : La ville d'Anvers Fr. 4,000,000; Province d'Anvers 4,000,000; La Banque Nationale de Belgique 370,000; Bunge & Co. 370,000; Banque d'Anvers 370,000"; Banque Centrale Anversoise 370,000; Banque du Crédit Anversois 370,000; Banque du Crédit Commercial 220,000; Banque de Commerce 220,000; Banque Générale Belge 370,000; Banque d'Epargne et de Crédit 35,000; Banque populaire pour l'arrondissement d'Anvers 35,000; Banque de l'Union Anversoise 370,000 ; Banque Anversoise de Fonds Publics et d'Escompte 35,000; Banque Joseph J. La Grelle 35,000; Banque G. De Kinder 35,000; Banque Ph. Cardon & Co. 35,000; Comptoir Commercial Anversois 3o,000; Produco '& Warrant Company 30,000 ; American Petroleum Company 150,000 ; Le Lloyd Belge 20,000 ; Société des Tramways Anversois 35,000; S. E. Cardinal Mercier 8,000; M. Louis Franck S,000; M. Robert de Kerckhove-d'Exaerde 8,000 ; M. Emmanuel Montens 2,000; M. Walter Blaess 4,000;. M. Ferdinand Carlier 4,000; M. Charles Dessain 1,000; M. François Dessain 1,000; M. William Engels 8,000; M. Léon El-sen 35^000; M. Maurice Gevers-Grisar, 8,000; Grisar & Co. 35,000; les héritiers Ernest Grisar 35,000 ; M. Evrard Haveriith 35,000 ; M. Paul Lamborello 1,000; Arthur Morren & Co. 15,000; Mund & Fester 17,000; Osterrieth & Co. 70,000; Max Osterrieth & Co. 60,000; M. Christian Schëidt 15,000; M. Joseph Soeten 4000; M. Henri Rigole 16,000; M. Albert Ryme-nans 30,000; Firme von der Becke & Marsily 35,000; Les habitants de l'arrondissement de Turnhout; baron Paul van Rynegom de Buzet, Théodore Hômans, Henri Mermans, Jos. Lee-mans, J. Verachtert, comte Charles de Mérode de Westerloo, François du Four, Aug. Naets, Alph. Versteylen 35,000; MM. Alfred Schu-char.d & Co. 20,000; M. Georges Gits 1,000; M. Block, Fils. 10,000; M. C. Ingenohl 25,000; M. D. Lehmann 2,000; M. Armand Jansen 1000; M. Léon Hebbelynck 10,000; Biscuiterie Parein N. V. 10,000; M. Joseph Paulus More 1000; Herkens N. V. 25,000; MM. Pierre Ge-vers & Co. 2,000 ; Compagnie Belge Maritime du Congo 150,000; M. J. C. Romeo 10,000; M. J. Steurs 4,000; M. J. Van den Bergh 8,000; M. Ë. Gebruérs 8,000; M. R. Kersse 4,000; M. J. De Clercq 4,000; M. J. Van den Bergen 4,000; M. G. A. Smeeman 1,000 ; Soc. An. Vooruitzicht 25,000. A Liège. La sévérité est de plus en plus grande. Tous les étrangers qui pénètrent en ville sont questionnée, fouillés, déshabillés et on no leur fait grâce d'aucun ennui. Les étrangers ne peuvent d'ailleurs rester plus de 48 heures en viiîe. Quant à ceux qui viennent sans autre but que de changer d'air, ils courent le risque d'être faits prisonniers et de passer en prison quelques jours peu agréables. * * * On a fabrigué des liasses de faux-billets de banque d'un franc, aux nos suivants: 734128 S. E.; 91933; 031652; .107463 S. I. A Maraur. Von Hirschberg, gouverneur de Namur, a autorisé de nouveau la circulation des vélos. Pour combien de temps? • * * La Commandanture impériale, ayant constaté que de nombreux habitants mettent de la mauvaise volonté pour assurer le logement obligatoire des troupes et emploient toutes sor- , tes de prétextes pour échapper à leurs obliga- ; tions, ordonne ce qui suit: 1. A dater du 1er mai, toute personne qui refusera le logement lui imposé sera punie, pour chaque infraction, d'une amende de cinq marks, qui pourra, au besoin, être doublée ou triplée, etc., suivant les circonstances. 2. Toutes les exemptions de logement accordée^ antérieurement à ce jour sont annulées, saiif' celles accordées par le colonel-commandant actuel. Si cela est nécessaire, des perquisitions seront faites dans les maisons où le logement est refusé ou n'est pas fourni en ce moment et la fixation des charges de logement imposées à ces immeubles sera faite par la Commandanture.C'est le lieutenant-colonel-commandant de la place, baron von Stolzenberg, qui fait publier cet avis Le même gouvernement allemand faib un pressant appel aux médeçins: La ville de'Givet, anciennement sous l'administration française, actuellement sous celle de l'Allemagne, manque en ce moment de médecins. Les médecins belges ayant l'intention de {s'y établir sont priés de s'adresser au médecin gouvernemental à Namur, en joignant à là demande un ,,curriculum vitae" et une copie visée par une administration de leur diplôme de médecin.» Il est recommandé de se présenter d'abord personnellement au médecin gouvernemental et, s'il y a lieu, à Givet, également au chef de l'arrondissement. A L oavaiîti On nous a demandé, à plusieurs reprises, en quelle année l'église St. Pierre, détruite par les Allemands, avait été bâtie. Voici qui satisfera nos lecteurs: elle fut fondée par Lambert le Guerroyeur, le premier des comtes de Louvain dont le nom eut quelque éclat, mais, bâtie en bois, elle dévint la proie des flammes au cours d'un incendie qui, en 1130, détruisit -la plus grande partie de la ville. Cet incendie , fut dû à une imprudence. L'église actuelle, construite sur le même emplacement, date du 14e siècle. Les maisons qui sont venues s'adosser à la construction monumentale et qui en gâtaient la vue, en partie, datent du 18e siècle. Av£.nt cette époque, l'effet était prodigieux .de oet énorme bâtiment dressé au milieu d'un vaste espace libre dominée par les trois tours, dont la plus haute avait 536 pieds. En 1604, au cours d'un épouvantable orage, elle est renversée et, dans sa chute entraîne les deux autres tourelles. Ce qui restait de la tour était en si mauvais état qu'en 1776 il fallut renoncer à y sonner les cloches. Et brusquement, en 1826, on la démolit, de crainte d'accidents. Ceux qui ont visité Louvain avant la ruée allemande se rappelleront que l'église affectait la forme d'une croix latine. Trois portes y dormaient accès' dont celle, dite des longs escaliers, était, sans, contredit, la plus belle. La nef principale, formée de 23 piliers, était magnifique. Elle contenait quantité de trésors: reliques de Ste Marguerite,, le Christ habillé de rouge, si curieux, mais les véritables chefs d'oeuvre en étaient le jubé et le tabernacle, ce dernier, notamment, du plais pur gothique. Son ensemble résumait la tour d'Anvers, avec sa couronne aérienne, et la flèche élégante de l'hôtel de ville de Bruxelles. Le lustre en fer ouvré, qui se trouvait, devant le jubé, était de Quentin Matsys. On> remarquait encore une très belle jtable* de' communion en marbre noir, sculptée à jour/ par Quesnoy. .La collégiale de St. Pierre passait pour l'une des plus belles de Belgique. Qu'en'a fait la Kultur? Et que fait-elle, elle qui veut avoir la haute main sur toutes choses, pour préserver les' ruines de la collégiale? Nous allons l'indiquer. Dès le 31 août, à la suite de l'incendie de la collégiale de Saint-Pierre et de la bibliothèque de l'Université catholique de Louvain, le président de la Commission royale des monuments et des sites avait écrit à M. Brand Withlock, ambassadeur dés Etats-Unis, et a Mgr. de Sarzana, auditeur de la Nonciature. Il leur signalait le classement des édifices religieux et publics, notamment dans l'agglomération bruxelloise, et leur faisait savoir qu'il se proposait, dans l'intérêt du pays, de dresser avant peu la nomenclature de tous les édifices religieux, publics et civile, et des sites classés jusqu'à ce jour par la Commission royale. Le 2 septembre, Mgr de Sarzana remit la liste des monuments de l'agglomération bruxelloise au général von Luttwitz, alors gouverneur militaire de Bruxelles, qui lui promit d'y prêter une spéciale attention. D'autre part, le 5 octobre, M. Lagasse do Locht, président de la Commission royale des monuments et des sites, fit tenir à M. Brand Withlock et à l'auditeur dë la Nonciature, .ainsi qu'à l'administration teommunale de Bruxelles, quatre tableaux — dressés et imprimés pour la première fois par ordre alphabétique — contenant la liste des édifices clas-, sés en Belgique. Le président, aidé de M. O. Dugniollo, chef de bureau f.f. de secrétaire, et de M. Ista, commis, avait passé ses vacances à effectuer ce travail de bénédictin et avait pu le terminer dès le 29 septembre, i L'auditeur jdo la Nonciature., dans une audience que lui accorda au mois de novembre M. le baron von der Goltz, alors gouverneur général en Belgique, lui remit des exemplaires de ces tableaux. Enfin, le 10 octobre, la Commission-royale s'adressa au département de la justice, lui demandant d'ordonner les mesures nécessaires pour que la collégiale de Saint-Pierre à Louvain, l'église de Dinant et le choeur classé de l'église de Visé pussent recevoir avant l'hiver des toitures provisoires. Ce qui fut fait, mais sans l'aide du gouvernement allemand, qui refusa de s'intéresser à ce travail urgent et utile. A Tirlemont. S'il n'y avait par le marché, il ferait lugubre. Le commerce loca-l souffre beaucoup et si des vivres n'arrivaient pas de Maes-tricht, par voiture, on aurait faim bien souvent. Il a été créé de nombreuses oeuvres charitables:Oeuvre des Pauvres honteux, les Bons d'Alimentation, etc. Cette dernière oeuvre est vraiment curieuse. Elle a pour mission d'assister les malheureux dont les souffrances sont avouées et dignes d'émouvoir les coeurs généreux. Des carnets de bons de cinq et de dix centimes sont mis en vente; les personnes charitables les achètent et les distribuent à leurs protégés, en lieu et place des gros sous sur le bon emploi desquels elles n'avaient aucune garantie. Avec les bons, le bénéficiaire ne peut obtenir que des produits ali-mentajresj à cet .effet, la plupartdes grands^ magasins de la ville onn men vouiu creer j des tarifs réduits. Ces bons sont aussi acceptés au Comité de ravitaillement. Dès à pré- ; sent l'on peut affirmer que ce nouveau ^ mode de faire la charité a remporté le suc- | cès qu'on pouvait espérer; le grand nombre de carnets .vendus en quelques jours en est ia preuve. On a mis sur pied une autre bonne oeuvre: Tirlemont a un ouvroir dont la bonne organisation garantit les services qu'il rendra dans l'avenir. Nombreuses sont déjà les dames qui s'y retrouvent pour confectionner des (Vêtements, dés layettes, etq. Enfin, signalons une commission qui se charge de. la vérification des bons de réquisition et, éventuellement, de leur rectification. Composée d'hommes compétents, la présence de ce nouvel organisme est d'un grand intérêt; nombre de> nos concitoyens ont eu l'occasion de constater ses heureux effets. A Termonde. On travaille beaucoup à déblayer les ruines accumulées par les Allemands qui, dans le bombardement de la ville, visèrent surtout les usines et les hôpitaux. Et un boche qui séjourne en ville de répondre à un Termondois qui commentait ce fait: —• Eh bien quoi ? Ainsi les ouvriers ont ' à présent de la besogne ! Oui, les ouvriers terrassiers, maçons, etc.... travaillent au déblaiement des matériaux, mais les autres? Le tribunal, qui siégeait jusqu'à ce jour à St. Nicolas, est revenu à Termonde La' première séance a eu lieu dans les locaux. du, Musée. * • * Le bourgmestre Bryninckx, au cours ; de . la dernière séance du Conseil communal,. a. prononcé un chaleureux discours à l'adresse dès Américains. «■ « • On s'attend a ce qu'un nouvel emprunt soit contracté. * * • Des tentes, nombreuses vont être dressées pour abriter les familles sans toit. * * * A Termonde, ax-nnt la guerre, on comptait 10:126 habitants. La ville s'était à peu près compltement vidée pendant l'inutile bomba r-; dement. Peu à peu, les habitants revinrent, i On en comptait 5.800 en février et, à présent, il y en a" 7.000, dont 5.000 doivent être secourus par les comités de bienfaisance. Dans les Flandres. Le Conseil communal de Ganda adressé a-la Reine de Hollande et à son peuple une adresse de remerciements — à l'occasion de l'anniversaire de la naissance de la princesse Juliana — pour l'hospitalité généreuse aux Belges. Mais c'est ce même Conseil qui a, le premier, émis l'idée de frapper les absents d une taxel Comment M. Braxm concilie-t-il cela? * * * Les réquisitions dans le nord de la Flandre orientale ont recommencé de plus belle; Depuis les derniers jours d'avril les Allemands ont enlevé aux populations de ces régions déjà lourdement taxéœ lé peu 9qu'elles possédaient encore. Ils ont enlevé de grandes quantités de pommes de terre et presque toute l'avoine: c'est à peine s'ils ont laissé aux fermiers Ï00 kilos d'avoine par cheval! Le bétail, qu'on a déjà tant de peiné' à nourrir, a dû être retiré des prairies sur l'or- i dre des Allemands qui y ont placé leurs propres chevaux. Au surplus, il reste peu de bétail, nos envahisseurs l'ayant réquisitionné presque partout. Dans certaines localités, les habitants sor3 forcés de saluer les officiers allemands rencontrés en rue. Us n'échappent à cette humiliation en entrant dans la première maison venue dès qu'ils voient apparaître un de ces boches galonnés. A EMnasit. Voîoi un commumçiuê de l'autorité allemande : MM. Eggarmont, à Leignon ; le baron de Moffarts, à Massogne ; le comte H. de Villermont, à Barcenale ; Georges d'Oultre-mont, à Linciaux ; le comte d'Aspremont-Lynden, à Ey ; Busch, à Mossin ; le baron d'Huart, à Outliaine ; Boseret, notaire à St-Rock ; la bourgmestre Montens, à Emp-tinne, ont été punis par le chef impérial de l'arrondissement de Dinant : MM. Egger-mont et de MofiartsJ de 300 fr. d'amende ou bien 30 jours d'arrêt subsidiaire ; les autres de 200 fr. d'amende chacun ou de 20 jours d'arrêt, attendu qu'ils ontr—engagés par M. de Moffarts — déposé une plainte par écrit, rédigée par M. Eggermont, signée par tous les accusés, d'une manière étourdie et inexcusable, en accusant l'administration de la ville de Ciney d'avoir manqué à son devoir de surveillance, sans être persuadés de la vérité de leurs prétentions. La note allemande n'est pas plus explicative. Quant aux journaux belges, ils se gardent bien de commenter cette condamnation! A Ciney Nous avons depuis longtemps l'éclairage électrique comme éclairage public, par l'intermédiaire d'une société qui fournit également la lumière aux particuliers qui forment la majorité, car les autres utilisent le carbure ou le pétrole, qu'on parvient encore à se procurer, en détail, à rsfison de fr. 1.60 le litre. L'emploi de l'acétylène provoque assez j souvent des nausées et de la céphalalgie, surtout avec les lampes à bon marché. * * * Notre police a été considérablement renforcée et l'on constate peu de délits :, par- ; pcn-ia, un maraudage a» légumes ou ae voilailles. Deux malandrins qui ont tenté dernièrement en plein jour de terroriser des habitants du hameau de B-iron, ont dû rapidement détaler, poursuivis à coups de fourche.; A Châtelineau Le bourgmestro Binard a fait afficher une pr&cla/mation menaçant de porter plainte au parquet contre .ceux qui calomnient les employés communaux chargés du service du ravi-taiirèmant. 1 En Campine; Plusieurs commerçants de Gheel et de Lom-mel avaient refusé d'être payés par leurs clients en argent et en bons allemands. Aussitôt, le gouverneur de la province fit fermer les magasins qiu ne pourront être rouverts que dans quatre semaines. En cas de récidive, c'est la fermeture définitive. mm m mm — Les billets de banque belges Nous avons parlé hier de la conférence que M. Max L. Gérard, Ingénieur attaché à la Direction du Crédit Générât Liégeois à Br.n-xelle, a faite devant la Commission des conférences liollando-belges. Un passage de cette conférence a particulièrement frappé l'assemblée, l'orateur s'étant déclaré autorisé à dire que la Banque Nationale n'a plus émis de billets depuis que son encaisse a quitte la Belgique. Il en résulte que la valeur de ces billets, l'encaisse étant demeuré intact^ doit être appréciée suivant la situation des -comptes de la Benque Nationale, tels qu'ils ont été arrêtés au 31 décembre 1914, et publiés. La couverture de cés billets devait être Considérée à cette époque comme satisfaisante, et leur perte au change doit être attribuée exclusivement à l'arrêt des transactions commefci-"*àles avec l'étranger. Il résulte d'ailleur dès conventions passées entre la Banque Nationale de Belgique et la Société Générale, que lès billets émis par cette dernière institution seront "échangés contre des billets de la Banque Nationale, trois mois * après la conclusion ue'la paix. — ; ■ c ■ 'g- ■ Croix Rouge de Belgique ■Les combats terribles qui se Sont déroulés {sur l'Yser furent des plus meurtriers et dopas-zsent en violence toutes les batailles anterieu-■rki. Les services de la Croix Roug;. belge ont été particulièrement éprouvés ces derniers temps. De nombreuses ambulances fixes ~oht "été détruites aux environs de Poperinghc. Le matériel de transport des blessés a été fortement endommagé. Il est du devoir de. tous les Belges de penser à ceux qui souffrent; à ceux qjji versent leur sang pour défendre, jusqu'à ta dernière parcelle de terre, le sol sacré de lu Patrie envahie, piUée, mise à feu et à sang! ■JSf'oublions pas que nos frères et nos fUs luttent héroïquement pour nous rendre nos foyers perdes. Songeons à adoucir leurs souffrances en leur envoyant du secours. Que tous les Belges réfugiés aux Pays-Vas se fassent un devoir de participer à l'achat d'un grand nombre. &ambulànces automobiles destinées au transport rapide des blessés sur le champ de bataille. ... • Deux nouvelles voitures (les nos. S et \) viennent d'être commandées po/r IcCornité des Ambulances Belges, Des souscriptions nombreuses parviennent au Secrétariat Général de l'oeuvre, 32 Jan Pic-ter sz. Coenstraat à La Haye, pour Vachat •de la 5ème cvnibulancc automobile. (8c liste générale de souscriptions) : Report des listes précédentes:... 86,149.88 frs. -F lï;à'88.7'5 fl. Comité Central à La Haye: Vicomte René de BioUey 20,00 frs. En l'honneur de notre Roi Albert 8,000.00 ,, J. Baeck : 10.00 ,, Max Fischer ■<>•.* 20.00 de Nimal (liste 261) 10.00 ,, Baron Sloet d'Obruisenborgh ... 50.00 , Van Ha » 500.00 ,, Liste 211/. 20.00 ,, Kersten, professeur (t Cad,zand,... 5.00 ,, ■En mémoire du Major Briïck ... 2,000.00 Liste J/29 (G. Delleur): Considat d'Argentine 2.00 fl. „ de Perse ......... 2.50 ,, ,, de Cuba 2.50 ., Sir A. Johnstone, Minist. d'Angl 60.00 ., Sir A. Rovartes 5.00 ,, Souscriptions div. de la liste 1,29 75.00 ,, Liste 209 (J. Bovyn) 2e versement: Tsang Tsai Fou-, Min. de Chine 5.00 A. Swetschim, Min. de Russie... 10.00 T. M. Witilmin, Min. de jtoum. 5.00 ,, Henry Van Hyke, Ministre de,\ Etats-Unis 5.00 ,, Le Ministre d'Italie 10.00 Souscriptions diverses liste 209... 26-50 Liste 1/30 (Comité Belge à La, Hayc):l Il y a des hommes en Belgique... 1.00 „ . „ „ „• ......... 1.00 „ ., en France... 1.00 ., Mlle DekTcer 5,00 ,, Jacques Foks 1.50 „ Vente de programmes à la fête donnée en l'honneur de Mme Dhayrmond 5.00 ,, Liste 'de M. de Nimal (suite) 25.00 Liste 211/ 1/.00 ,, Sous-Comité de Breda: Van Pelt, Consul de Belgique ... 50.00 frs, Basse n 1.00 fl* J. van Mierlo 5.00 ., Biescn van Mierlo 1.00 Beyenberg 0.50 ,, . .4. Zwangt 1-00 „ J. Tl;. van Mierlo 1.00 ,, B. Ringerman 1.00 „ F'amhout 1.00 ,, Fr. Tausper 0.50—., Totaux au 6 mai: J/l.831/,88 frs. + 11.81/7,75 fl. Dans 1-a 7e liste, générale le typo a, par cireur, omis le nom de Mlle. Louise Poswick qui a souscrit 20 ■francs du sous-Comité de Maastricht.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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