L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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20 december 1914
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s.n. 1914, 20 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cv4bn9z46r/
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j«r« Awnee IVe. S cents (lO Centimes) Dlmanctie 20 Decemore 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait fa Force. «Journal Quotidien* du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes le» lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. . ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : : Gustave Peellaert, René Chamhry, ( Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL, 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement I En Hollande fl. i.50 par mois, payable par anticipation | Etranger fi. 2.00 ■■ ,, L'agresseur. Nous avons sous les yeux un appel aux Néerlandais, répandu à profusion dans ce pays. Le morceau est long, d'une digestion peu facile. Sa rédaction ne nous paraît pas toujours très heureuse. Voyez cette apostrophe, par exemple: ,,Néerlandais ! Doués comme vous êtes d'un esprit droit et sain pouvez-vous croire qu'un homme puisse travailler avec un zèle ardent pendant 40 années à bâtir sa maison pour y mettre le feu de ses propres mains la 41 me année? Cet homme doit être fou ! Pouvez-vous croire qu'un peuple qui a pris part pendant quarante années avec une activité inlassable au grand oeuvre j de la civilisation puisse ainsi détruire 6on propre ouvrage, ruiner son commerce, abandonner son art et ses études scientifiques, et envoyer tous ses jeunes hommes à la mort? Croyez-vous réellement qu'un peuple de haute culture, où l'instruction est développée au plus haut degré, où la démocratie est puissamment organisée jusque dans les couches les plus profondes^ de ]a population, où le mouvement féministe est si puissant, qu'uu tel peuple se laisserait entraîner par qui que ce soit, empereur ou kronprinz, dans une telle aventure, sans élever de protestation ? Pensez-vous donc que le peuple allemand tout entier, 66 millions d'hommes, depuis l'empereur jusqu'au plus rouge des socialistes, est devenu brusquement fou? Nul en Allemagne n'a voulu cette guerre ; on nous y a obligés de la manière la plus infâme." En français nous appelons ça du culot. Le mot n'est pas très élégant, mais c'est du culot tout de même. Evidemment nous avons quelque mal, en notre qualité de partisans, de nous mettre dans l'état d'esprit d'un neutre et^ de considérer les diverses péripéties du drame qui se joue au point de vue d'un désintéressement absolu. Mais ce Néerlandais d'e6prit droit et sain auquel l'auteur de la circulaire fait appel, s'il est au courant des faits, ainsi brutalement mis en demeure de donner son avis, sera bien obligé de répondre : oui, ce peuple est fou Ce peuple est fou parce qu'il occupa't dans le monde une place éminente, pour ne pas dire, prépondérante, une place plus considérable encore que celle à laquelle son développement économique et sa culture, si grands qu'ils fussent, lui donnaient droit, et qu'il a. compromis cette situation par excès d'orgueil. Il n'y a point dans le génie allemand ce. je ne sais quoi de profondément original qu'on n'imite point, et qui est le propre du génie latin ou du génie slave. Mais il possède essentiellement ces dons pratiques dont avec un peu d'application les autres peuvent faire également leur profit! Et partout non seulement on vr.ntait mais encore on appliquait ces fameuses méthodes allemandes, en sorte que la précellence de tout oe qui était allemand constituait pour la majorité un article de foi. L'Allemagne, profitant au surplus de ses victoires militaires du passé — les peuples sont comme les enfants, ils admirent toujours le plus fort — exerçait sur le monde une hégémonie dont beaucoup de bons esprits pouvaient s'irriter mais qui n'en était pas moins incontestable.Etait-ce marquer de l'hostilité à l'Allemagne que de dire que l'art allemand n'était pas l'Art, que la science allemande n'était pas la Science, que la littérature allemande n'était, pas la Littérature? Etait-ce menacer l'Allemagne que de revendiquer pour soi-même oe droit d'expansion auquel tout peuple libre peut prétendre et qui est une des conditions de sa vie? Mais l'Allemand n'a pas le sentiment d'équilibre et de justice. Son égoïsme national revêt même quelque chose de candide et d'ingénu et qui ferait sourire si le but n'était monstrueux. Par exemple on peut admirablement le saisir dans cette proposition : l'Allemagne et la France ont un territoire à peu près égal. Cependant l'Allemagne est deux fois aussi peuplée que la France. Il est donc légitime que la France cède à l'Allemagne oe dont celle-ci a besoin et dont oelle-là n'a que faire Hé, que disions-nous que les Allemands n'avaient pas le sentiment de la justice et de l'équilibre! .La conception est différente, voilà tout. Par exemple ils se garderont bien de l'appliquer chez eux et de donner à ceux qui ne possèdent rien le surplus de ce que possèdent les autres. La social-démocratie, qui est si puissamment organisée en Allemagne, à ce que prétend notre homme, n'en est pas er-core là. Que de pareils principes dussent éveiller la méfiance des autres Etats n'est que trop légitime. Mais il reste à démontrer jusqu'ici qu'ils aient voulu mettre un obstacle par la force à l'accaparement allemand. Qui veut la fin veut les moyens. Aussi l'histoire des quarante dernières années est celfe des armements oontinus provoqués par le développement croissant des forces allemandes. Que la France — et combien nous l'avons te u jours regretté ! — ait été appliquée à d'autres soins qu'à renforcer et à perfectionner son outillage militaire, son histoire traversée de longues et douloureuses crises h prouva surabondamment. L'Angleterre n'a jamais ambitionné que d'augmenter sa flotte : son bouclier, comme disait naguère un de ses ministres. Quant à l'armée: son épée, si bonne qu'en soit la trempe, son poids est demeuré toujours le même depuis l'époque des armées de métier. Enfin, nous-mêmes... pauvre et valeureuse Belgique! Celui qui a voulu la guerre c'est celui qui a préparé la guerre. L'âgresseur c'est celui qui a forgé le formidable instrument militaire qui devait permettre à l'Allemagne en quelques semaines, pour ne pas dire en quelques jours, de réduire à merci les nations qui la gênaient. Et cela pouvait être monstrueux, si vous voulez, ça n'était pas si fou. Ce qui était fou de la part de l'Allemagne, c'est d'avoir cru que ses adversaires, s'ils manquaient de gros canons, I eussent manqué de coeur. Pas n'est besoin aux autres de cette discipline dont l'Allemagne tire son orgueil et qui est le secret de la bravoure de ses soldats, pour leur donner l'héroïsme nécessaire. Cet héroïsme ils l'ont dans le sang, il est inhérent à leur race assez riche en vertus natives pour dédaigner les vertus qu'on apprend. Et c'est ce qui fait que niai préparés à cette guerre effroyable ils parviennent à tenir on échec un adversaire qu'ils ont la volonté et la certitude de vaincre. C'est ce qui fait que l'Allemagne, à l'heure qu'il est, a perdu un million de soldats et qu'il apparaît bien que le sacrifice a été vain. Certes, si l'Allemagne avait su, elle n'aurait pas commis cette folie d'exposer sa prospérité, son avenir et la vie des meilleurs de ses fils dans une guerre où elle avait une chance de perdre. Elle a seulement manqué de prévision, une faute si grave qu'il semble maintenant qu'elle est folle en effet. CHARLES BERNARD. P. S. Le Wolff Bureau publie cette.dépêche de Bruxelles, le 18 courant : ,,A la date du 11 décembre, on signale de Paris : De nouvelles preuves de la préméditation de l'invasion allemande en Belgique sont fournies par le fait qu'on a découvert une liste noire comprenant les noms de Belges, connus. Cette liste fut dressée il y a un an par le député Trimborn, du Centre, qui fait partie aujourd'hui de l'administration civile à -Bruxelles. Le conseiller de justice Trimborn déclare à ce sujet: J'ai dressé, en effet, il y a un an, après le décès de mon beau-fils, une liste avec lés adresses de mes nombreux parents et amis habitant la Belgique pour l'envoi de circulaires. Cette liste n'a jamais eu d'autre but; je n'en ai jamais fait d'autre et certes pas une liste noire que j'aurais adressée à une personnalité ou à un. bureau quelconque." Qu'on nous permette à ce sujet une petite observation personnelle. Ayant' l'honneur de figurer sur cette liste que nous avons publiée hier nous déclarons n'avoir jamais été en rapport avec l'honorable M. Trimborn, Justizrat. Nous ferons remarquer également que les noms qui figurent sur la lista noire" sont tous de personnalités ayant aidé à la diffusion de la culture française en Belgique. Il est vraiment curieux que Mr. Trimborn les ait choisis pour leur faire part du décès de son beau-fils. C. B. • i — Pour la Noël des enfants pauvres d'Anvers. Nous approchons du grand jour. Déjà, aux vitrines éclatent les màtle babioles qui feront du petit sapin frileux, arraché aux ombres majestueuses de la grande foret silencieuse, l'arbre féérique et rayonnant des espoirs puéril et ingénus... Mais l'arbre de notre espoirt cette année, est l'olivier de Paix et l'arbre de lu Liberté. GrandV espoir fou Peut-être! Qui connaît les secrets de demain, les arcanes de la Destinée? Espérons quand-mime. Entretemps, faisons le bien, aidons ceux qui souffrent, c'est encore, lorsqu'on a quelques moyens, la façon 1<l meilleure de traversesr ces heures tragiques, Total des 6 listes précédentes .... 270.13 fr. + 21.50 fl. Henri, Arthur ®t Lambert, de Maestricht 1.50 ,, M. J. J. de Koo, Rotterdam .... 5.00 „ Comité vau Zierikzee nàrnens cenige vluchtelingen 1.50 „ n ■ .i .1 i* Ifl raierai oes agsms m crains oe ter os l'Etat Belge réfugiés en Hollande. Avis. Mardi 22 décembre 1914, à 10 h'. 30, aura lieu à Utrecht le paiement suivant: lo. Les traitements et salaires des fonctionnaires, employés, commissionnés et ouvriers pour le mois de novembre et mois précédents. 2o. les pensions des ouvriers pour les mêmes mois. On paiera les agents résidant dans une des communes suivantes: Utrecht, Baarn, Hil-vorsum, Leiden, Leusden, Bodegraven, Gouda, Driebergen, Zeisfc, Soesterberg et environs. Pour décembre il n'y a pas encore de décision c Au nom du comité, J. VAN VLASSELAER, Prés. DANCK A EiRB, secrétaire^ En Belgique. Bruxelles. Le freiherr maréchal von der Goltz est retourné, ainsi qu'on sait, au pays des Pachas. Il n'a pas voulu quitter la Belgique sans faire ses adieux, non aux Belges, bien entendu et qui n'en auraient que faire, mais à ses amis et serviteurs allemands. , Voici en quels termes ce document est ! rédigé: ! ,, Avant de quitter la Belgique, en ma qualité de gouverneur géne'ral, j'adresse un chaleureux adieu à ceux qui ont été sous mes ordres. Je les remercie pour le ferme appui qu'ils m'ont donné. A eux revient le ! mérite qu'il ait été possible en pa}-s étranger, occupé par nous, de conserver la paix et l'ordre sans effusion de sang. „Une grande partie des troupes d'occupation ont combattu avec honneur aux côtés de leurs camarades de l'armée de campagne, devant Anvers, sur l'Escaut et sur l'Y ser et prouvé que l'esprit, de leurs ancêtres vivait en eux, esprit qui doit les conduire à la victoire. Ceux qui courageusement ont rempli le service rude et dangereux sur le territoire envahi ont les mêmes mérites devant la patrie oppressée que l'armée elle-même. Je n'oublierai certes pas le temps très long que j'ai passé sur le sol belge. Mon cœur conserve le souvenir i fidèle de mes anciens collaborateurs et frères d'armes. Que la chance des armes et le succès soit dorénavant leur sort pour la gloire de l'Allemagne et l'honneur de son Empereur!" Si c'est l'esprit de leurs ancêtres qui doit conduire les Allemands à la victoire, s'écriait en lisant l'affiche un gamin qui avait des lettres, ils retrouveront leur Iéna! ? * * * Il est très difficile de quitter encore la Belgique, les kommandanturs de Bruxelles ni d'Anvers ne délivrant plus de passeports; aussi ceux qui veulent gagner du temps doivent-ils pour éviter des démarches inutiles et coûteuses tenter le passage de la frontière en contrebande, à l'insu des gardes frontières, souvent ivres. * * * Petit exemple de la mentalité allemande : Un agent commercial de Bruxelles, Monsieur X., a été pendant deux ans en qualité de représentant au service d'une firme allemande. Après avoir formé la clientèle et bien introduit la maison cet agent reçut au mois de janvier dernier son congé sous prétexte que la Belgique ne serait plus visitée (elle le fut toujours cependant). Or, il y a quelques jours, M. X. reçut de cette maison la carte postale suivante qui ne manque pas de saveur:- ,,Espérant que Madame et vous ainsi que Marcel se portent bien, malgré les transes que vous avez dû supporter, je vous serais obligé de me faire savoir s'il y a moyen de faire parvenir des lettres ou des cartes postales à nos clients d'Anvers, Ostende, Wasmes, Liège, Spa, etc., de ; sorte que la correspondance soit distribuée comme en temps ordinaire. Est-ce que vous swez par hasard (sic) si Madame et Mr. Heyds-Sallain se portent bien, si MM. Katz & Mayer (de Mayer & Cie.) sont rentrés à Bruxelles? Est-ce que les affaires reprennent un peu à Bruxelles, Anvers, Gaud, Liège et dans quels articles? La Belgique aura compris maintenant que, malheureusement, elle a été la victime des intrigues, de la jalousie et de la rapacité des Anglais qui sont, depuis Edouard VII, les vrais auteurs de cette terrible guerre qui, j'espère, aura bientôt une fin. „Saluts sincères C. Stern". „P.S. L<e „Çrédit Lyonnais" en votre ville est-il en fonctions à nouveau?" Typique, n'est-il pas vrais? * * * La Bourse, comme nous le disions dernièrement, fonctionne officieusement. La rente belge y serait négociable, dit-on, aux environs de 60 francs. Il y a preneur. La rente française est très bien orientée; les fonds russes remontaient ces jours derniers. Les Allemands qui séjournent dans la capitale disent à tout propos que la Belgique étant définitivement conquise, va être pourvue d'un roi... allemand. Le choix du kaizer se porterait sur le prince de Win-disch-Graetz, gendre de feu l'archiduc Rodolphe et de la princesse Stéphanie. Non, mais! pourquoi pas le prince de Wied? En vérité, cette main-mise allemande qui ferait de la Belgique un royaume comme la Saxe fait sourire de pitié tous ceux auxquels les officiers allemands narrent cette... plaisanterie. Qu'ils ne 6'énervent pas, les officiers : la Belgique restera libre et indépendante et nous n'aurons qu'un Roi : Abert. * -x- * Les portraits du bourgmestre $Iax que des magasins continuaient à vendre ont été saisis par ordre de l'autorité.. Ce n'est évidemment pas cette mesure qui affaiblira les sentiments du peuple belge pour l'héroïque derenseur de notro patrimoine national et de nos intérêts. * * « Les soldats de l'armée d'occupation allemande ont des loisirs et çes loisirs ils voudraient les consacrer à la culture de la fleur bleue : on sait que quoique soldat on n'en est pas moins homme ; mais le soldat n'est pas riche, aussi l'autorité militaire, qui est toute de sucre pour ses subor donnés, a-t-elle obligé l'administration com munale de Bruxelles de créer des maison de thé officielles à prix réduits. Pour Mark, 2 Marks quand ils aiment le luxe Max, Heinz, Curt ou Franz peuvent con fier leurs sentiments à une âme soeur, e complaisance. Kultur ! Kultur ! voilà bien de tes coups A Anvers. 11 semble que les maisons particulières inoc cupées vont être mises à la disposition de troupes qui doivent arriver prochainement On commencerait par distribuer les billets <1 logement pour les hôtels particuliers et mai sons de maître situés sur les boulevards e aux environs du Parc. Les troupes, dit 1< correspondant de ,,1'Algemeen Handelsblad' d'Amsterdam, seraient au nombre de 80,00! hommes. Ceux-ci se rendraient en Flandre après un court séjour dans la métropole. « * * Les écoles resteront, on tous ca-s, à la dispo sition o:s professeurs et des élèves qui le fréquentent. Il n'est plus question d'y loge les hommes. » • ® A Duffel et à Beveren on a vu passer nom bre de soldats bavarois les mains liées sur I dos. Il y a quelques jours, une cinquantaine d-lanciers belges prisonniers ont défilé Place d Meir. Ils arrivaient de Thielt. * # * Les bruits qui, ont couru concernant le troupes qui habiteraient, les maisons inha bitées semblent très exagérés. La police i effectivement fait une enquête qui ne con cernait d'ailleurs que les maisons de dix i douze places, minimum. A tout prendre il semble qu'on ne logera dans les maison que les officiers ne désirant pas habite l'hôtel. Quelques-uns de ceux-ci sont déji en pension chez certains Anversois, mai du plein consentement de ceux-ci et aprè complet accord. * * » Les réserves de farine sont suffisante peur nourrir la population pendant encor quinze jours. Après quoi, les boulanger seront obligés de faire un nouveau mélange A Ostende. L'accès de la digue reste interdit aux Of tendais. Bien entendu les réquisitions, ma] gré le dénuement dont la population se plain à juste titre, continuent. Les soldats occupent les principaux bâti ments; casernes, écoles, poste centrale, etc Quant aux officiers, ils ont choisi les maison les plus Gossues, notamment celles de M.M Jean, Yalke, Serruys, Van Iseghem, De Smei Long, Sanders et les hôtels confortables, don ils occupent les meilleures chambres. Cependant le bombardement de la digue et de quelques uns de ses hôtels par les moniteurs anglais k ont fait réfléchir sur le choix d'un logis e c'est assez loin de la plage qu'ils cherchent se loger, se disant non sans vraisemblance, qu les alliés réfléchiront longuement avant d'er voyer en pleine ville, encore habitée par de Belges, quelques obus meurtriers. *• * * A l'Hôtel de Ville, le comité de secours au: victimes de la guerre tient ses séances. * * * C'est principalement dans les dunes que le Allemands enterrent leurs morts. Il en es ainsi pour tout le littoral. Car, journellemenï toutes les cités côtières voient arriver de blessés venus de l'Yser et dont bon nombr meurent sur place. Les pertes allemandes soc lourdes. 11 faut vraiment habiter l'une de villes de la Flandre occid. pour savoir le pri des vains sacrifices que les Allemands s'impe sent journellement. Oaras le IMaaraurois. Dernièrement, dans un café de la Place d la Gare à Namur, un soldat allemand disait un consommateur: ,,A Noël, l«s Belges i( et nous autres à Berlin!" Seulement, il ne précisait pas; s'agissait-: de la Noël de 1914 ou de 1915? A Dînant, les Allemands organisent tous k jours des bals parmi les décombres. La phvsit nomie des habitants s'est encore rembrunie pauvres gens auxquels tout manque et qi ont perdu tant de choses ! •* * * Entre Diuant et Gedinne, les Allemands or réquisitionné tous les chevaux, en échange d bons de guerre. A Givet, ils ont vendu la pli part de ces bêtes (Verkauf von Beutepferden comme disent les affiches), payables oomptanl Les prix de vente n'étaient guère élevés. ^ plusieurs - reprises, dans le Namurois, Fer vahisseur a recommencé ce trafic lucratif Mais tout a une fin et les habitants qui en on eu l'occasion ont mis leurs chevaux à l'abri d nouvelles réquisitions. Lorsque les soldats sont déplacés et qui! tent les maisons où on les a hébergés, ils n manquent jamais d'inscrire sur les portes, 1 mot: ,, Vache". On ne voit que des inscriptior semblables de Namur à Dinant. Les Dinantais qui ont rejoint leur ville, don il ne reste, liélas! que quelques rues, nou font savoir qu'avant lo sac de la ville certai nés maisons avaient été marquées d'un raie rouge. Or, le>s rues où se trouvaient ce maisons, ont été entièrement brûlées. Prémé ditation, une fois de plus. * * * A Favingue, Gedinne, etc. les soldats s'occu pent de creuser des tranchées qu'ils béfconnen avec un soin tout particulier. Le travail doi j être achevé très rapidement. Est-ce un indice Au Limbourg. Les Allemands ont remis la poudrerie c C'aulillo en marche, depuis vendredi demie: Elle est située entre Neerpelt et Bocholt. * ♦ * Il y a dans plusieurs gares du Limbourg quai s tité do wagons vides, inutilisés. Deux fonctioi L. naires saxons militarisés ont fait une tourné d'inspection dans toutes les gares. Ils ont fai le recensement des wagons dans les statior , de Hamont, Overpelt, Lommel, etc., et on déclaré qu'ils feraient enlever très prochain» ment ce matériel. * 4> * 11 serait question de faire réparer le pot sur le canal de Hasselt vers Beeringen. C'et un entrepreneur de Hasselt qui est chargé d l'entreprise. Les usines d'Overpelt, de Lommel, de Baele > et do Caulille, nécessairement, sont gardée - militairement. t * * * i A Overpelt et Lommel-Baelen trois usine ' fonctionnent plus ou moins. Elles produisen ) du zinc, du plomb, de l'argent et de l'acid sulfurique. * * * Les Allemands procèdent à. la réparation de . communications télégraphiques sur les ligne 3 de Hasselt à la frontière et de Neerpelt r Hamont. Ils vont retirer du nord de la provinc toutes les matières premières qui s'y trouvenl Ils réparent également les ponts de chemi 5 do ïer près de Baelen et d'Hérenthals. 5 A Gosselies. 3 A Gosselies, situation normale. Ni la viand •ni les principales denrées alimentaires n font défaut, excepté le pain qui est très mai vais. Le pétrole est introuvable, niais pli 3 sieurs habitants ont remplacé celui-ci comm " mode d'éclairage par l'électricité, i * * * Lors du passage des troupes allemandes, au L environs du 20 août, six civils ont trouvé 1 mort, parmi lesquels François Dandois, 1 ' loueur de voitures bien connu à Gosselie; Quelques maisons ont été incendiées: celle d : baron de Crawliez, chaussée de Fleurus, notan i- ment. Cqs soldats appartenaient tous à' d< s régiments saxons, s * * * Il ne reste à Gosselies et à Ransart qu'un quinzaine de soldats. Us occupent la gare e s l'on n'a pas à se plaindre de leur conduit» 5 lorsqu'ils n'ont pas trop bu, — ce qui, ma j heureusement, so produit assez fréquemmei pour qu'il en soit fait mention. * * * On a célébré le service funèbre de deux so dats belges morts au champ d'honneur: Jul< Jonet et Appart. :- « • e " Partout règne la plus grande oonfiane dans la victoire des alliés mais les nouvelh de source autorisée sont rares. A Dinant. s Notre confrère Aug. Monet, collaborateur d ,,Telegraaf" d'Amsterdam, a interviewé u ' Hollandais, M. Staller, chirurgien-dentiste Dînant, et qui a assisté au sac do l'infortune ' cité mosaue au. mois d'août elernier. Il a v fusiller 800 habitants en présence de leui ^ femmes et ele leurs enfants, qui se traînaier , , aux pieds des officiers prussiens et criaier a : grâce. Il a entendu l'officier qui présidait e cette tuerie déclarer aux malheureus( veuves : s — Mestames, ch'ai fait mon téffoir! M. Staller a raconté aussi comment : docteur Cousot, après un mois de démarche c est parvenu à obtenir l'autorisation de déte: rer les morts des trous où ils avaient é1 enfouis, pour les inhumer elécemment. L'idei g tité des 800 Dinantais tués put être établi j. Un imprimeur avait fait imprimer la funèbi liste. Dès que les Allemands l'eurent appris, i l'emprisonnèrent, détruisirent les exemplair» e trouvés dans ses ateliers»et ordonnèrent au j. J détenteurs des listes do les leur livrer, soi s peine de mort. s M. Staller possède des photographies d< scènes atroces qui so sont déroulées à Dinan II a l'intention de les publier avec le récit c ce qu'il a vu. Ce témoignage d'un hollai dais ira s'ajouter au long réquisitoire qi Belges et ,,neutres" ont déjà établi contre 1< „ troupes allemandes. ' A Au vêlais. 1 Voici la. liste des maisons incendiées dai notre looalité : maisons Théodore Loran» Gueudet (bijoutier). Laroche, magasin Delha s ze, la gare, les deux maisons Charlier, "ue de j i- Station, le magasin Omer Bailly. Sur la plact , toutes les maisons ont été détruites, depii i celle ele Paul Wattelet, bourrelier, jusqu'à pont do la Sambre. La maison Deprez est il tacte. Lo magasin de confections Pierre Se t hier, près de la Sarthe, la maison Leclerc» e près du pont, ont été anéanties. L'église c - la Sarthe a été traversée par plusieurs obu 5 Quelques maisons sur la Sarthe et à Laroi nerie sont devenues la proie ces flammes. ^ A Biesmes, le magasin Delhaize, rue du Pon - les écoles St. Joseph, route de Falisolles, ' ■maison Alphonse Winson, la maison Louis Di t pont Stevenne et quelques autres eu borelui 3 de la rouie ont été atteintes. A présent, voici ]»?s noms de quelques pc sonnes fusillées: M.M. Alphonse Wiuson, C: _ mille Polet, sa femme et son plus jeune' fil 3 Raelélet de la rue Radache, Barthélémy Bi e reau, Joachim Charles. .11 v a environ soixai s to victimes à Auvelais et dans les environs. Le travail n'est pas repris aux deux glaci ries. Seuls les charbonnages travaillent un pc Ij ainsi que la boulangerie du Bon Pain et ! s société coopérative socialiste. A Mons. s A la prison de Mons, depuis 10 août, entre en moyenne vingt Allemands par j où * * * Les communications par chemin de f* l entre Mons et Bruxelles ont du être rétî t blies hier. P * * * La vie est calme, la ville triste. Le prix ^ des denrées n'a pas trop augmenté. A Nivelles. Les Allemands ont enlevé, tout ce que " contenait la caisse communale et celle du q bureau de poste. t Ils se livrèrent à la chasse dans la con-s trée avec un tel sans-gêne que, dans sa t commune, le baron Snoy fut dans l'obliga-tion de dresser procès-verbal à plusieurs d'entre eux. t L'état d'esprit de la population est excel-fc j lent. Chacun est plein d'espoir dans le suc-e j cès final. A Ha 1. s Une ,,Kommandantur" est installée dans la vieille cité brabançonne. Le commandant du district, un sieur s Lùbbert, commença tout d'abord par y t faire des otages, parmi lesquels le doyen e de Hal. Comme celui-ci lui faisait remarquer que ces procédés étaient contraires à g la convention de La Haye, le Lubbert lui s répondit qu'il ne connaissait d'autres lois à, que celle des ministres allemands ! Après a quelque temps, cependant, tout le monde fut 'relaxé. 3 A M a ira o r» t. 11 y a eu mercredi à Hamont une rixe sanglante entre soldats allemands. Trois coupa de feu furent tirés qui atteignirent mortel-6 leinent un Allemand. Le population a été très e effrayée. La raison de cette dispute réside, croit-on, dans lo fait que trois sous-officiers ont défendu la lecture de journaux hollan-e dais. L'ordre fut rétabli par une forte patrouille de cavalerie. Lettre de Londres. u 14 décembre 1914. L". La capturee du général De Wet "s doit matériellement hâter la fin de la révolte sud-africaine fomentée par les agents allemands. Si De Wet fut admiré comme un héros pendant la guerre anglo- > boer, c'est qu'il combattait alors inspiré 1- . par. son ardent patriotisme, maintenant Lt c'est tout le contraire. Car depuis que les états sud-africains se trouvent sous la protection de l'Empire britannique une con-stitution garantit leur existence indivi- ' s duelle et distincte et leur développement économique a été considérable. On pour-e rait douter que si De Wet avait réussi dans « son plan d'amener son pays sous la suzeraineté allemande le développement commercial eut été plus rapide. La ,,Kultur" allemande dont nous avons eu de frappants exemples en Belgique pendant la guerre ac-^ tuelle ii'est certes pas un élément pouvant ^ contribuer a la prospérité d'un pays, e II est cependant curieux de constater que u tout ceux qui ont un instant cru à la parole s et aux promesses du Kaiser ont fait fausse ^ rcute. Rappelez-vous la dépêche adressée au président Kruger? On estime généralement ici que la prise de Belgrade hâtera la reconstitution de la Ligue Balcanique. La Bulgarie ne peut e tolérer que l'Autriche reste en permanence >, dans la capitale serbe et l'entrée de la '7 Turquie dans le conflit a une suprême im-® portance pour' toutes les nations balcani-ques, car cette entrée aura pour elle des 'e suites funestes. Elle sera rayée de la carte ls de l'Europe. Tout cela amènera certaine-:s ment de graneles complications en Grèoe x et en Roumanie, complications qui forcé-s ment doivent être en faveur des alliés. L'Allemagne n'a pas été heureuse dans f se3 intrigues, car son formidable effort a pour influencer les Egyptiens dans une L_ révolte contre l'occupation anglaise a la-e m entablement échoué et il ne pouvait en is être autrement. La diplomatie allemande a commis déjà "bien des gaffes de dimension, elle a été assez naïve de croire que le peuple égyptien voudrait retourner sous la domination turque, après avoir appris et appré-l edé une administration juste et régulière il amenant la richesse dans la contrée et la a prospérité des affaires. >, Un fanatique seul aurait pu un instant is croire à une réussite, mais- un diplomate u avisé ne pouvait se tromper. l" On a reçu à Londres un avis de Sofia informant les porteurs de la dette publique [e bulgare 4J % Emprunt or 1909 de ce que 5. le payement, du coupon sera provisoirement i- suspendu jusqu'au rétablissement des conditions normales en Europe. Les sommes nécessaires à ces payements ont été déposées a à la Banque Nationale de Sofia à l'ordre ^ de Mes's. J. H. Schoeder <fc Co. et seront transférées à Londres si les circonstances > le permettent. t- On rapporte ici que le Gerrnan Bundes-5, rath a donne ordre de défendre l'exporta-l" tion de l'or .et de l'argent sous peine d'un 1_ emprisonnement d'une année et une amende 3_ de £ 250. u Un trafic assez intense s'était établi et a u.i agiotage important s'opérait sur les billets de banque allemands. H n'y aura pas de match international de football cette année. Un réunion des il associations de Football a pris hier cette décision. Cependant les matches particuliers auront lieu paroe que ce jeu populaire favo-r rise le recrutement pour l'année et que c'est l- le passe temps favori du peuple le samedi après midi. ARMANI) JOSSE.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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