L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 september 1915
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s.n. 1915, 07 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4746q1tg1n/
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I jère AlîM^e IV®. 34S> S cents (ÎO Centimes) mardi 7 septembre 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait sa Forcer •Journal Quotidien «Su matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. I Toutes les lettres doivent être aaressees HtJ bureau de rédaction : N.Z. VOOÏiBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. „ .. , , ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: < _ , , , ( René Chamtory, Emile Painparé. au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBU8GWAL 234-240. Téléphone : S77S. Abonnement I En Hollande fî. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ „ Unité de race des Flamands et des Wallons ■ On ParIe beaucoup, à propos de que- ■ ,1 s ^ langues, de diversité de race ; et ■comme toujours, quand on parle beaucoup, ■ tarie d® choses qu'on ne connaît pas et ■ on s en**6 à dire °® 1ui s'app®116' 611 ^n' ■j.-e aussi juste que peu parlementaire, des ^Kofctisês. „ , , j___ mT0'gst ainsi qu on va répétant dans Rfjiaiiis milieux que Flamands et_Wallons ■j ... de race différente; ou plutôt on ac-■Lto cette différence comme un fait établi, m il serait naïf d'affirmer encore, et on ■eu argue à plaisir. Or, rien n'est plus faux. ■Il suffit, pour s'en convaincre, de jeter un ■rapide coup d'oeil sur notre histoire. I jou8 les Belges, Flamands et Wallon? aussi bien que la moitié des Français, iont' d'origine mi-celtique et mi-germaine. temps préhistoriques les Celtes ou Gaulois couvraient la France et la Belgique Etudies. Vint l'invasion belge d'outre-Rliin deux siècles environ avant ljarrivee le César. Les Belges s'établirent entre le Rhin, la Seine et la Marné. Moins avancés ne les Gaulois, ils s'y assimilèrent, au lieu o se les assimiler, au point que, dans son listoire de la guerre des Gaules, César les ompte parmi les Gaulois, dont il les ap->elle les plus vaillants. Après la conque te ■cmaine la civilisation gallo-romaine ou léo-latine se développa peu à peu dans la Eaulo entière, y compris la Belgique^. Jus-■iie-là donc aucune différence. Mais au ^cinquième siècle vinrent à leur tour les • Francs, Germains eux aussi, comme on le : sait qui occupèrent toutes nos provinces. Seulement la culture et la langue gallo-romaine n'étaient pas encore assez fortes dans »os contrées occidentales pour s'imposer aux conquérants, qui en subirent partout ailleurs l'ascendant irrésistible. On y parla 'donc tudesque, mais sans levenir beaucoup plus germain pourra. La culture néo-latine n'y subit ju'un recul momentané. Elle reprit bientôt, en même temps qu'y pénétra le christianisme, à la suite des Eloi, des Amand, des ftézy, nos illustres apôtres gallo-romains. Un essaim de colonies monacales égale- Int gallo-romaines vint s'y répandre à son ir, allumant partout des foyers de civili-ion chrétienne, néo-latine. Bientôt les îuiands n'eurent plus grand' chose de rimun, sauf la langue, avec le germaine. On sait combien l'influence française iieura longtemps prépondérante parmi Flamands et Wallons constituent donc i même famille; et cela jusqu'à être i pas demi frères seulement, mais bel et n frères germains. Ils sont enfants du me lit, issus du même sang celto-germa-\iq. Ils ont eu beau, pendant de longs Kècles, ne parler pas la même langue. Ils no sont pas devenus pour cela étrangers « les uns aux autres. Le flamand se parlait . autrefois dans la Flandre française, dans Bout l'Artois et bien c i delà, de tous côtés, Bgi bien que les ordonnances royales furent Rbellées dans les deux langues jusqu'au ■Uinzième siècle si je ne me trompe. .11 , céda peu à peu la place au français et n'est plus en usage actuellement que parmi le peuple dans les arrondissements de Dun-®||raue et d'Hazebrouck. Les trois millions de Français, qui habitent, ces contrées, ont-ils. sauf les infiltrations inévitables, changé de race pour ne parler plus la langue de | peurs pères? < ! ■ Sans doute les Wallons gardèrent de Jetir plus forte empreinte néo-latine et tien- ( pent de leur idiome particulier une physio- ( |&omie à part. Mais y a-t-il là une diffé- < Bence racique? Quant à la différence accidentelle, combien ne s'est-elle pas atténuée j «©puis un siècle surtout à la suite de nos , ■apports de tout genre et de la large diffu- - |on en pays flamand de la langue fran- ; Baise? Que sera-ce dans vingt ans lorsque, « i-e à l'enseignement et aux conditions û admissibilité aux emplois publics, le fia- c ■and de son côté aura pénétré toute la c Pallonie? < I II résulté de ce qui précède une chose c Jssez inattendue et cependant aussi incon- ® ■jetable que piquante: le fameux coq gau- |01-11 pas plus wallon que flamand. Nous 1 Pmmes également celtes de part et d'autre, j Y niême que tous les Belges revendi- * ffiuent le lion belge qui n'est pas exclusive- } -,e flamand, tous aussi peuvent se ré- J |amer du coq gaulois, qui n'est pas ex- 1 Pavement wallon. 3 I II n'y a pas jusqu'au nom même de c ra-llon, qui ne soit un trait d'union * Belges de langue différente. On î |nnait l'équivalence du g français et du c f tlamand, Guillaume—Willem, guêpe— i ^sp, guerre—waar et weer,,... Gaulois— i N est-il pas curieux de retrouver r Pns le nom des Wallons la forme flamande W j01s> c°mme s'il devait nous rappeler notre commune origine? L J* communauté d'origine répond la f semblance des Caractères. Le célèbre por-tr \ qu.e t?esar n<>us a laissé des Gaulois ?n des Flam.ands' que des j Bftnc S î plupart des Français, f" Km» P°.r dans leurs veines le même , LLCv qU6- Ils sonfc franos' dit César, ' a a ?a ' ' aux Par^î)Urs' niais légers et portés r I È^somption,. Certains flamingants se j A font volontiers de ce portrait une arme contre les Français, sans se 4ou^er <lue c>es^ le leur propre. La mésaventure e6t assez plaisante. C'est la pelle qui se moque du fourgon. L'un n'est pas plu6 blanc que l'autre. Prétendra-t-on que nous n'avons, nous Flamands, rien de la légèreté et de la loquacité française ou wallonne? Mais que dirait César, s'il revenait, en voyant qu'elles cachent un fonds dé solidité silencieuse, dopt toute la force germaine ne vient pas à bout. Il parle ailleurs de l'humeur indocile des .Gaulois. En effet les Belges, tant Flamands que Wallons, n'ont jamais eu l'échiné bien souple, pas plus les commu-niers flamands, sans cesse en armes contre leur comte ou duc, que les turbulents Liégeois, toujours en révolte contre leur Prince-évêque.Lors de mon premier voyage en Allemagne, je fus frappé et, je l'avoue, émerveillé de l'esprit d'ordre et de discipline que j'y voyais régner partout. Rien que la différence de tenue des enfants à l'église me déconcertait fort. Là-ba6, avec un minimum de surveillance un maximum de discipline ; chez nous, en Flandre aussi bien qu'en Wallonie, un minimum de discipline avec un maximum de surveillance. A quoi tient ce contraste, me deanandai-je, ne sommes-nous pas, nous Flamands du moins, de race germanique? Et je songeais à notr^ long contact avec la France. Je n'ai pas tardé à m'apercevoir de mon erreur. J'ai compris qu'il fallait beaucoup rabattre de . cet esprit d'ordre et de discipline et qu'il voisine trop avec le servilisme. J'ai appris aussi qu'il n'est pas question de long contact avec - la France, mais d'identité de race. Nous, Flamande, nous sommes Celtes, Gaulois, aussi bien que les Wallons et les Français. Quoi d'étonnant qu'il y ait chez tous même vivacité et même turbulence ? Je n'apprends évidemment rien à ceux de mes lecteurs qui sont un peu familiarisés avec l'histoire et ont lu, notamment, Kurth &t Pirenne.. Mais combien sont-ils, les Belles, qui connaissent, autrement que de nom,-ces deux gloires nationales de la Belgique ? On fait grand état, dans certains petits slans, aussi bruyants que peu sérieux, de la mentalité du Flamand, qui serait tout autre que celle du Wallon. Pour moi cette différence n'existe guère que dans l'imagination auto-suggestjonnée de gens qui n'ont jamais vu que leur hameau- J'ai habité Liège et Charleroi, j'ai séjourné souvent à Naonur et à Tournai. Je ne m'y suis jamais senti dépaysé. Je m'entends, je sympathise aussi bien avec mçs amis wallons qu'avec mes amis flamands. La prétendue incompatibilité d'humeur tient à boute autre chose qu'à ce qui peut différencier les Belges de langue différente. Elle tient au préjugé. Ce n'est qu'un malentendu. Chassez le préjugé, dissipez le malentendu : Wallons et Flamands, se découvrent aussitôt bien faits pour s'entendre. Un mot, en finissant, du grand cheval le bataille de certains séparatistes. A les en ;roire, Flamands et Wallons ne sauraient tomber d'accord sur la question religieuse. Encore un préjugé, qui ne résiste pas un .nstant à l'examen des faits. Les populations industrielles flamandes sont-elles plus catholiques que les populations industrielles wallonnes, le tisserand gantois par exemple }ue l'armurier liégeois ou le houilleur borain ? La vérité est que la grande ndustrie, telle qu'elle a régné trop longtemps, laisse peu de place à la pratique religieuse. En outre, quelle que puisse en ître la raison-, la grande promiscuité amène trop souvent les hommes à rejeter plus facilement le frein religieux. Qu'on cesse îonc d'imputer à un esprit particulier, à les tendances diverses, la résultante de impies contingences. En Belgique, on le voit, la question des angues se pose tout autrement qu'en Po-ogne, en' Suisse et en Autriche-Hongrie. Pour ne parler que de cette dernière, on i. pu l'appeler justement une mosaïque de aces diverses artificiellement juxtaposées, u lieu que la Belgique constitue un tout ompact, d'une parfaite homogénéité. Pour louter de l'âme belge, il faudrait ne pas onnaître la Belgique. Retrempée dans le ang mêlé et fécond des ^Wallons et de6 flamands, elle vivra désormais plus une et >lus vigoureuse que jamais. Arrière donc la séparation administra-ive ! Flamands, nous avons d'autres noyens d'achever le redressement de nos ustes griefs et de promouvoir l'épanouisse-rient de notre langue maternelle ! La sépa-, ■ation serait impie. Ce serait un divorce ontre nature dont iraient à se plaindre • gaiement tous les enfants de la mère->atrie commune. Aucun Belge à l'esprit Iroit et au coeur bien placé ne saurait s'y ésoudre, pas plus qu'au tribunal de Salo-non la vraie mère de l'enfant contesté né ►ouvait consentir à le voir mettre en pièces. Chanoine Heynssens, . . — ■ '"I1 n «CTT i La peau de l'ours. Une dame de l'aristocratie allemande a , îontré xine lettre de la princesse Louise—Vie-- , Drine, fille du kaiser. ( Dans cette lettre, il _est dit que le kaiser vait promis, après la guerre, une couronne oyale à tous ses enfants : la princesse Louise-rictorine aurait aussi la sienne.. En Belgique. A Bruxelles. Avis concernant la date de la levée mensuelle de la saisie du blé: La levée mensuelle de la saisie du blé en faveur du Comité National de Secours et d'Alimentation a lieu le 15 de chaque mois, à partir du 15 septembre 1915, par les soins des Commissions provinciales de la récolte et selon les instructions de la Commission centrale de la récolte. Bruxelles, le' 9 août 1915. Der Vorsitzende der Zentral-Ernte;Komrnission, Graf Rantzau. * * * M. Camille Huysmans a de nouveau obtenu l'autorisation de l'autorité allemande de se rendre périodiquement en Hollande pour y assister aux réunions du Bureau socialiste international. * * * Voici une anecdote qu'on se raconte tout bas et qui montre q\ les Bruxellois savent encore garder le sourire au milieu de leurs ennuis : ^ Un soldat anglais se présente aux portes du Paradis. St. Pierre, avant de l'admettre, lui fait subir un interrogatoiie. Le soldat répond qu'il est citoyen anglais, qu'il a combattu pour son pays et qu'il est mort en brave à l'Yser. Ces déclarations sont jugées satisfaisantes et il est autorisé à franchir le seuil du séjour des bienheureux. Une demi heure plus Lard un carabinier belge se présente. I i aussi est mort en brave à l'Ys©r. St. Pierre écoute ses déclarations et l'admet également. Il est suivi par un pioupiou français. Le poilu expose au saint concierge qu'il est mort en héros et, comme ses prédécesseurs, à l'Yser. St. Pierre, bénévole, l'envoie les rejoindre. l^c-is voici que s'amène un boche, coiffé du casque à pointe. Il déclare qu'il est soldat du kaiser et qu'il a trouvé le ,,Helden-tod" sur les bords de l'Yser. Mais le vieux St. Pierre, en entendant cette affirmation, s'écrie : Pas un soldat allemand n'eàt mort à l'Yser! Je le sais, j'ai lu les communiqués Wolff ! * * * Le ,,Telegraaf" apprend de Bruxelles qu'il a couru des bruits inquiétants sur l'état sde santé du général Léman, le héros de Liège, prisonnier depuis plus d'une année à Blankenburg, près de Berlin. N'allait-on pas jusqu'à dire qu'il était mort? La famille s'est adressée immédiatement à la Kommandantur pour avoir des nouvelles précises au sujet du général. Heureusement, les bruits étaient faux. Von Bissing lui-même a rassuré les'parents du grand combattant. H est bien portant et passe de longues heures à faire des mathématiques.* * * AVIS concernant la levée de la saisie des céréales destinées aux semailles, des "céréales destinées à la consommation personnelle des producteurs, du seigle destiné ?# l'alimentation du bétail et concernant les prix maxima applicables aux transactions de céréales. En exécution de mes arrêtés des 30 juin et 23 juillet 1915 et sur la proposition de la Commission centrale de la récolte, j'arrête ce qui suit: 1. La saisie des céréales sera levée au profit des agriculteurs pour les quantités nécessaires au bon ensemencement des terres. Par hectare de terre cultivée, les .quantités de semences qui bénéficieront de la levée de saisie sont fixées comme suit dans tout le pays : seigle 175 kg., froment d'hiver 190 kg., froment d'été 200 kg., épeautre 2-50 kg., méteil 185 kg., Ces quantités sont, en moyenne, de 10 p. c. supérieures aux quantités de semences . employées normalement en Belgique ; cet excédent est accordé afin que les agriculteurs puissent procéder à un triage consciencieux de leurs semences. Les Commissions provinciales do la récolte feront parvenir à chaque agriculteur une communication spéciale concernant le genre et la quantité des céréales bénéficiant de la levée de saisie et dont il pourra disposer pour ses semailles; les Commissions'provinciales de la récolte se baseront sur les superficies cultivées en 1915$ conformément aux indications résultant de l'enquête ordonnée le 17 juillet dernier. Si la superficie à cultiver l'année prochaine iépasso celle cultivée l'année dernière, l'intéressé peut, en vue d'obtenir un supplément le semences, adresser à la Commission provinciale compétente, avant le 1er novembre, une requête certifiée conforme par son bourgmestre.2. Pour l'alimentation de chaque personne 1 3e leur exploitation, y compris les domestiques, les exploitants agricoles qui cultivent plus d'un hectare ont droit à une quantité mensuelle de 10,2 kg. de ' froment, seigle ou" méteil ou 13,6 kg. d'épeautre provenant de leur réoolte. Ces exploitants ont la garde du stock annuel résultant de l'application de cette mesure. En attribuant Je stock de consommation à îhaque producteur, la Commission provinciale le la récolte lèvera d'abord la saisie en faveur le l'épeautre, du méteil, puis du froment, dans 'ordre indiqué. Dafts les exploitations où on •écolto surtout ou exclusivement du seigle, la evée de saisie ne portera que sur le tiers de a quantité dont le producteur a besoin pour son alimentation, celle de sa famille et de son personnel. Si sa pl-oduction en froment, méteil et épeautre n'atteint pas les deux tiers restants, il recevra le complément par les soins du Comité National.de Secours et d'Alimentation, qui lui livrera du froment. La levée de la' saisie des céréales destinées à l'alimentation du producteur, à moins de dispositions spéciales prises antérieurement, se fera tacitement le 15 de chaque mois à partir du 15 octobre et mensuellement pour la même quantité et les mêmes espèces de céréales que celles pour lesquelles la Commission provinciale de la récolte lèvera la saisie le 15 septembre, pour la périqde mensuelle du 15 septembre ou 15 octobre 1915. Les exploitants agricoles qui cultivent moins d'un hectare de terre peuvent consommer les ; céréales récoltées par eux, à ' la condition j qu'elles soient destinées à leur usage exclusif, i Ils ne peuvent les vendre. 3. Jusqu'à nouvel avis, la saisie' de la récolte ; de seigle de chaque agriculteur sera levée pour J une péridoe de 12 mois, à raison de 7.5 kg. 1 par mois et par bête à cornes. * Le nombre de ces 'bêtes sera relevé au cours < de l'enquête que j'ai ordonnée le 17 juillet 1915. La Commission provinciale de la récolte , fera savoir à chaque agriculteur quelles quantités de seigle il pourra conserver pour nourrir ses animaux. Toutes les quantités de seigle récoltées dans son exploitation et dépassant { les quantités qui lui ont été désignées comme ' bénéficiant de la lèvée de saisie en vue des < semailles, de l'alimentation personnelle et de " la nourriture des bestiaux, doivent être ven- ] dues par lui au Comité National de Secours < et d'Alimentation. 4. Les dispositions suivantes sont applicables au commerce des céréales: a) Les céréales de provenance indigène et appartenant à la récolte de 1915 ne doivent 1 pas être vendues par .le producteur à un prix ^ dépassant : • fr. 27.50 les 100 kg. pour le froment, < — 21.50 ( — l'épeautre, . j — 23.50 — le seigle } — 25.50 — le méteil. ( b) Les céréales doivent être de bonne qualité , marchande et bien sèches. Au cas contraire, l'acheteur pourra abaisser lé prix d'achat. ] c) Les prix maxima s'entendent pour céréa- ( les livrées sans sac. Le producteur doit les J livrer sur wagon à la gare la plus proche de < 6on exploitation ou au dépôt le moins éloigné f du Comité National de Secours et d'Alimenta- ^ tion. d) Le seul acheteur autorisé est le Comité National de Secours et d'Alimentation. Le règlement 6e fait en espèces à la- livraison régu- ^ lière de la marchandise. 1 e") Toute transaction ou tout transport de 1 céréales effectué par le producteur à l'encontre f des présentes dispositions est passible des pei- g nés prévues par l'article, p de l'arrêté du 30 ( juin 1915. Bruxelles, le 10 août 1915. ' Der General gouverneur in Belgiën, 1 Freiherr von Bissing, ( Generaloberst. . 1 l Anvers. ' On lit dans „Le Journal des Débats": ^ La grande voie carrossable entre Bruxei- ] les et Anvers est sillonnée, toute la jour- c rée, d'autos militaires et d'un charroi assez; z intense. Dès Schaerbeek, à mi-chemin de j Haeren, se trouveno les quais de débarque- ( ment de troupes et de matériel, tandis qu'à c gauche, en bordure du canal, se dresse le ] magnifique château Orban, présentement ] cçcupé par von Bissing. ( D'Eppegem à Malines, comme de Mali- <■ nés à Duffel, depuis la route jusqu'à l'hori- ] zon, oe ne sont, hélas ! qu'amas de briques -j calcinées d'où s'élève, de temps à autre, un ( pan de mur criblé de balles et d'éclats de shrapnells. La campagne, si belle par ce t elair soléil d'août, semble elle-même erî-v deuillée parmi ces ruines qui rappellent les plus meurtrières journées de la défense a d'Anvers. Ce sont encore, à la lisière d'un p champ doré par l'abondante moisson, les ç sépultures de nos héros militaires et de nos C martyrs civils, pieusement entretenues et fleuries1 ! Le fort de Waelhem, où les nôtres ont fait des prodiges, est aujourd'hui occupé par quelques soldats allemands; aucune ^ réparation ne semble possible et l'autorité } militaire s'est bornée à faire faire quelques i: lignes de tranchées en béton et quelques ^ plate*-formes pour l'artillerie, sans cher- v cher à tirer le moindre parti des anciens ^ ouvrages ^ C1 Dès l'arrivée à Anvers, le détail le plus frappant est, assurément, le vide de la ville, malgré le retour incessant des réfugiés. La • grande métropole offrait jadis le spectacle p d'une vie intense et bruyante sous l'impul- d sion de cette foule cosmopolite attirée par P le- port dont la prospérité avait particuliè- c* ment déchaîné — au grand dam de l'imprévoyant Anversois—toutes les convoitises allemandes. fî Les grandes lignes de navigation, les entrepôts privés, la haute banque, les grands Ci courtiers, les maîtres des principaux ma.r- ti ;hès, tout cela 6e concentrait dans une à colonie teutonne et autrichienne représen- P tant 32,000 âmes ! Tous les cris d'alarme -pour endiguer ce flot montant qui gagnait la ville entière jusque dans ses écoles, ses magasins, ses restaurants, ses théâtres, se >erdaient devant l'insouciance des Anversois repus de bien-être par le labeur quotidien t> }ui leur apportait un gain facile et appré- V niable. Ils ne s'étaient jamais sentis mena- d zés et" leur aveuglante confiance n'éveillait V aucune crainte sur le péril teuton ancré G 3ans le meilleur port de l'Europe centrale. // Aujourd'hui, réveillés de cette torpeur, A >ar la grande tragédie préparée dans l'en- d oeinte même du Réduit National, c'est la haine de l'Allemand à laquelle s'ajoute la perte cruelle de toutes les fortunes bourgeoises laborieusement édifiées sur les rives de l'Escaut dont la ruine est totale. Les soldats allemands, noyés dans la foule bruxelloise, sont, à Anvers, impitoyablement isolés de. la population civile. L'^n-versois se refuse à les cotoyer dans un établissement public; malgré l'autorisation de circuler jusqu'à minuit, chacun reste shez soi ; malgré le besoin pressant de gagner un salaire quelconque, l'ouvrier, tout comme le petit industriel, se refuse, avec horreur, I. travailler pour l'autorité allemande. Les anciens employés d'outre-Rhin, dont •egorgeaient les bureaux anversois, devien-lent, aujourd'hui, les meilleurs collaborateurs de la jjKomnîandantur" pour dépouiller leurs anciens patrons ; ils indiquent >ans faiblesse les magasins où s'entassent es stocks de leurs trop confiants maîtres l'hier, afin de le6 ruiner plus sûrement et ^lus rapidement. Sous la livrée des ,,Gott nit uns", ils raillent aujourd'hui la naïveté le ceux qui les accueillaient avec cordialité >t les aidaient dans leur carrière commer-" îiale. La grande blessure dont souffre Anvers iera difficile à cicatriser. Il faudra, après a délivrance, que chaque Belge reprenne ;a place, que chacun se souvienne, et que, lans l'énorme travail qui doit précéder la îônquête de sa prospérité d'an tan, Anvers, m abandonnant ses luttes politiques, redevienne une grande ville — non flamande — nais belge, largement accessible aux Alliés jui en feront revivre la puissance ancienne. L'Escaut a heureusement été épargné l'un redoutable ensablement. Peu de travaux maritimes seront nécessaires. Le port »t prêt à renaître* Nos succès militaires 'eront le reste ! La garnison allemande varie entre 3000 >t 5000 hommes. Peu de travaux de dé-ense, sauf quelques lignes de tranchées au îord, vers la frontière néerlandaise. Les :hantiers d'Hoboken, où se faisait le montage des sous-marins, semblent abandon-îés. Peu - d'ouvrages indiquent la volonté le soutenir un siège: de nouvelles lignes errée6 avec Aix-la-Chapelle sont en cours l'exécution et là se borne actuellement oute l'activité militaire de la place d'An-rers.* * * Ajoutons quelques lignes de commentaires à la lettre publiée par ,,Le Journal des Débats". Cette lettre contient beaucoup de mérités, mais nous .protestons contre l'affirmation qu'Anvers était une ville peu acces-ible aux alliés, comme semble le faire sroire le dernier paragraphe. Pourquoi les ignés anglaises de navigation n'ont-elles >as pris Anvers comme tête de ligne? Pourquoi les navires français visitaient-ils si ■arement notre port, préférant débarquer eurs cargaisons sur les côtes ' françaises ou anglaises? Les Allemands ont profité de ce iésintéressement, eux qui sont toujours intéressés en tout et pour tout. Les Anversois le pouvaient pas empêcher que les grandes ompagnies allemandes prissent Anvers com-Qe escale f»our leurs navires. Déjà une >rospérité qu'il serait ridicule de nier, ^u'on ait eu trop confiance en ces milliers ['espions, c'est un fait. Mais, à présent que es écailles sont tombées des yeux de tous es Anversois, ceux-ci ne peuvent faire autre hose qu'attendre que les armateurs anglais st français supplantent nos ennemis. C'est e seul moyen d'empêcher que le trafic reprenne avec l'Allemagne aussi intense [u' auparavant. Et maintenant, nos amis auront été aver-is en temps utile. * * * La Kommandantur semble disposée à utoriser la réouverture "du Palais de l'Hip-odrome. On y jouera des pièces populaires, n' flamand, fous la direction d'Adolphe îlauwaert. A Càsin eS. Comme nous l'avons dit déjà le député urthur Verhaeghen a été condamné à deux lois de prison en Allemagne. La raison ivoquée par nos ennemis est que le député elge transmit à sa fille qui habite le Havre ne commission destinée au gouvernement elge. C'est le conseil de guerre de Gand ui prononça la sentence. A Grammont Au seedétariat régional, Grand Place, on -sut s'adresser tous les jours pour demander 3 l'argent des chefs de fapiiille en Amérique; ar l'entremise de ce secrétariat toutes les ^marches nécessaires seront faites, et on spère qu'elles aboutiront. îsras les lFS^B-B«Sres. i Un grand incendie a éclaté chez le fabri- 1 int de voitures Hanssens, quai de l'Indus- ^ ie, no. 6, à Courtrai. On estime les dégâts 26.000 francs. La causé du sinistre n'est is connue. j ..mil □. . |t| u nn» ■ ■ il y a un B!î! 7 septembre 1911/.. En Belgique, inonda-on de to-ute la région de Malines am Ru-d. Maubeuge capitule. Sur tout le front \ s NanteuiZ-le-Saudomn, M eaux y Sêzanne, < itry-le-François, depuis VOv/rcq et le { rand-Morin, jusqu'à Verdim, les troupes 1 ■ançai-ses et alliées prennent l'offensive. Les 1 llemands, qui s'étaient avancés jusque zns la région de Coulommiers et de la ' ' Ferté-Gaucher, marquent tm mouvement de recul. Sur le front oriental, les Russes détruisent deux divisions autrichiennes, près ^ de Lemberg, cmécvntissent wne autre cernée près de Lublinï occupent Nicolaief, place ■ fortifiée, font de nombreux prisonniers^''et s'emparent d'un butin de guerre considérable. ■■■»'" -T*--^^TTT— les méssveniures île M. von Bissing l'i s en est fallu de bien peu que ]e génér~ von Bissing ne revint pas en Belgique lors de son récent voyage en Allemagne. On avait fini par en a,yoir assez à Berlin de ses discussion., continuelles avec von Kraewell, et on le lui fit bien comprendre. Se soumettre ou se démettre -jVV® dll,emmô très bref qui fut livré aux méditations du gouverneur général. Celui-ci ne tut pas long à se décider, car il a de la souplesse quand il a affaire à plus fort que lui r ®r rest? !a rèe'e de conduite tenue par tout Allemand digne de ce nom. Mais la vanité de M. von Bissing avait éto mïse a rude épreuve, à une épreuve d'autant plus dure qu'il n'ignorait pas que le mécontentement qu'on lui témoignait n'avait pas ete sans ; transpirer dans le public. Un coup d éclat était .nécessaire pour ee requinquer quelque peu avant de réapparaître à Bruxelles Sur les conseils de son fils; car von Bissing no pose aucun acte sans avoir l'approbation de ce vague professeur de l'université de Munich, une petite note fut communiquée aux journaux-hostiles à von Bethmann-Holhveg. Cette information, on s'en souvient, annonçait qu'il était question de von Bissing pour remplacer l'homme au chiffon de papier! Nous ne croyons pas manquer à la discrétion en faisant savoir qu'à 18, lecture de ces lignes une folle gaieté s'empara de tous les membres du gouvernement allemand ; les occasions que ces messieurs ont de rire sont plutôt rares, aussi s'en donnèrent-ils à cceur joie. Mais toute bonne plaisanterie doit avoir une fin, et l'on trouva que cet excellent général von Bissing semblait quelque peu atteint de la manie des grandeurs et_dépassait vraiment la mesure! C'est ce qu'on lui fit comprendre par quelques lignes parues dans un des principaux journaux allemands. Le ,,Berliner Tageblatt", tournant en ridicule les bruits qui ont été. répandus à l'étranger d'après lesquels le chancelier von Bethmann-Holhveg serait sur le point de démissionner, a écrit en effet : ,,Cette nouvelle a passé jusque chez les neutres, et un journal de Copenhague, qui est ordinairerâent mieux informé, cite, comme candidat au poste de chancelier le général ven Bissing qu'il nomme tout à fait sérieusement." Fichtre, on a la dent dure à Berlin entre ,,kamaraden". Nous ne portons pas M. von Bissing dans notre coeur, mais nous n'eussions jamais osé parler de Son Excellence avec une pareille désinvolture et un tel manque de respect! Les platitudes et les courbettes n'ont jamais ;servi à rien, notre, gouverneur généml en fait aujourd'hui la cruelle et douloureuse expérience. S'il ne comprend pas, après cette exécution sommaire, . qu'il est complètement, démonétisé, c'est qu'il a l'épiderme épais ! Un malheur, dit-on communément, ne vient jamais seul, et c'est encore vrai dans le cKs qui nous occupe, car cette première mésaventure arrivée à notre cher ami fut suivie d'une seconde non moins pénible, hélas ! Il y a quelques jours, en effet, on pouvait lire dans la ,, Gazette de Francfort" que le général commandant la région du corps de Dresde venait d'interdire une exposition de modes, la maison n'ayant pu prouver que ses modèles d'automne et d'hiver étaient originaires de l'Allemagne, d'Autriche ou d'un pays neutre M. von Bissing, qui avait été quelque peu abattu par l'entrefilet du ,,Berliner Tageblatt", fut tout à fait déprimé à la lecture des lignes ci-dessus. Le général, chacun le sait, s'est toujours piqué d'honneur de tout connaître et de toucher à tout, mais il n'avait pas encore songé à s'occuper de la mode, et voilà qu'un quelconque général saxon s'avisait de lui couper l'herbe sous le pied à ce sujet. Ces deux coups de massue, se succédant à de si courts intervalles, avaient littéralement abattu M. von Bissing, mais, étant d'une nature très élastique, — à en croire la ,,Kôlni-sche Volkszeitung" —; il est parvenu cependant à se redresser et vient de prendre une résolution énergique. Si on n'a pas voulu de lui comme chancelier, ce qui lui aurait donné une renommée mondiale, il veut tout au moins se faire connaître do tous les Belges. Une occasion inespérée s'offre de montrer son dévouement à notre pays, et jl s'est bien promis de ne pas la laisser échapper. Les Allemands, ayant trouvé que les mère* belges ne connaissaient rien des soins à prodiguer à l'enfance, ont décidé de faire donner des conférences sur la puériculture dans toutes les villes de Belgique. Des conférencière en renom seront choisis lans ce but, et auront l'honneur de compter 1 Darmi eux le général von Bissing. Ce dernier % décidé, en vue de frapper plus fortement .'esprit de ses auditrices, de paraître à la tri->une en costume de nourrice sèche! Le gouverneur espère beaucoup en ce mode de propagande pour se rendre populaire en Belgique. Mais ce n'est pas tout. Un autre projet lensationnel hante l'esprit de Son Excellence. Pour damer le pion au général de Dresde, lont la compétence en matière de chiffons 'empêbhe de dormir, le gouverneur pren-Ira, sous peu,' un arrêté interdisant aux dames belges de porter des vêtements de coupe rançaise;. 6eule la mode allemande sera tolé-•ée. M. von Bissing s'attend à des résistances, nais il pense bien les vaincre en remplissant e rôle de mannequin dans un grand magasin îmboché de la capitale. Le général compte inormément sur son élégancei native et la gracieuseté de son sourire pour faire accep->er par nos élégantes les horribles robes alle-nandes que les Berlinoises elles-mêmes ont -ejetées avec dégoût. Nous croyons devo> rrévenir charitablement notre cher ami qu'il ;e prépare un nouvel échec, et ce en dépit do ;on sourire. Car il a parfois le sourire, le gouverneur général, les jours où il n'est pas >n bisbille avec von Kraewell. Ces jours itaient rares autrefois, ils sont un peu plus :réquents depuis le retour de Berlin, mais îous n'étonnerons personne eft 4Û?9n^ S1!® P9. ;ourire est Âaunei

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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