La Belgique: journal des réfugiés

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13 september 1917
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s.n. 1917, 13 September. La Belgique: journal des réfugiés. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vd6nz81n6r/
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LA BELGIQUE ^ONKEilEiiTS: 1 1^5; 3 mois 11. 8.60. (Et» 7fi sts. par mois on plus). ANNONCES: la llgaa 80 cents. (Pour Contrats s'âdfMa»» à l'Administration) Adresser TOUTE îa correspon- ; (lanc# à _La BelgiquiT.KooicIeiiKts- '■ pioln, LKDEN-. Directours: a LANDOY 0t i. VVAPFEH8L LEIDEN Administration et Kidactlon l Noordelnasploln—Télfipliono No. 175 ROTTERDAM. Stolger, 10b — Tél. 7065. Adresser toute la correspondance à LEIDEN". Les manuscrits non Insérés n* sont pas rendus. Korniloff contre Kerensky Destitué par Kerensky, tCorni&off marelie sur Petrograd. - Le nouveau généralissime ICIeain-bowsky et les généraux ûevigné et ¥arou@fff se joignent à Korniloff, « Vers la dictature militaire ? j Korniloï marche sur Petrograd PETROGRAD, 10 (septembre (Reuter). — 8 heures du soir. — Entre Louga et Petrograd le chemin de fer a été détruit. Les premiers détachements des troupes de Kornilof sont déjà arrivés à Louga, à 100 verstes de la capitale, où se trouvent des troupes fidèles au gouvernement. La ^division sauvage", dont Korniloï avait le commandement ' précédemment, quitte, Pskof et partit dans la direction de la capitale. Elle aïrira à la gare de yyritza, à 51 verstes de Petrograd. Sur la ligne do Petrograd—Rvbinsk tout le trafic & é«£ suspendu. Dés^iY&stort du cabinet russe PETROGRAD, 11 septembre (Reut:r). A. la suite de la sommation de Kerensky à Kornilof de yenoncer au commandement en chef, tout îa cabinet a donné sa démission atin de laisser D, Kerensky le pouvoir d'agir en toute libert.-î. Provisoirement tous les ministres restent au pouvoir. Ce matin tout iut calme en ville. Kletnbowsk) S8 joint à Korniloîf avec les gértsraus Résigné et Valouefî PETR0GRA9, 12 septembre. (Reuter.) Les journaux rapfcrîanî que 1» général Klembovvs-ky, le nouveau généralissime, se serait joint à Korniloff, ainsi quç les généraux Désigné et Valoueff, eoir.nundant respectivement les armées des frémis sud-occidental et occidental. Transpoit tics archives russes Une dépêche- do Stockholm, de source allemande, assura que contrairement aux informations des journaux le gôuvérriembnt provisoire russe J'.e quitlera pas" Petrogr&d; i! est probable seulement que les' archives très importantes seront transportées dans une ville sur le Volga, probablement Niselii-Novg-orod. La floite de la Baltique PETROGRAD, 11 septembre. (Router.) L'amiral qui commandi: Sa bas? navale de la Hotte de la Baltique a publié une proclamation insistant auprès de 1^ flotte afin qu'elle ne perde pas l'ennemi de vue, qu'elle évite toute .mésintelligence intérieure et se soumette aux ordres du gouvernement. La préparation de Kornilof 1 PETROGRAD, 11 septembre. (Reuter.) L'„Is-vestia" dit: Pendant ces derniers jours le général Kornilof, dans le but d'assurer le succès de sa tentative, a retiré progressivement de Petrograd toutes les troupes fidèles aux principes -révolutionnaires "^our les remplacer par des Cosaques et par la cavalerie sur qui il peut s'appuyer. Ces mesures furent prises dans un but stratégique, mai3 pour l'instant le calme absolu règne dans les casernes. Les journaux disent que les troupes n'ont pas connu les raisons véritables de leur déplacement. Elles croient qu'elles vont réduire à merci !*, révolte de? Maximalistes. Lukowsky, chef de l'état-major de Kornilof, que l'on considère comme étant l'âme même du mouvement, a adressé une télégramme à Kerenski disant que si le gouvernement refuse de faire droit aux exigences do Kornilof la situation sur le front deviendra extrêmement critique. Une dictature Kornilof ou Kerenski? i LONDRES, 11 septembre. La „Westminster Gazette'' croit qV'une dictature Kornilof ou Kerenski sera l'acte prochain de la révolution russe Il ne parait pas cependant qu'il soit question du rétablissement de l'ancien régime ni du tsar. e Les bruits LONDRES, 11 septembre. Le bruit suivant lequel K.renski aurait été assassiné par les Cosaques samedi, ou dimanche dernier, «-'est pas confirmé. Le Grand-Duc Nicolas BERNE, 11 septembre. (Part.) La ^Gazette de Cologne'' apprend de Copenhague que des nouvelles de Petrograd disent que le Grand Duc Nicolas Nico.'aïvitch aurait fui de sa maison de campagne parce qu'il cra:gnait d'être assassiné. Kerensky contre Korailoîî. Une proclamation La proclamation publiée le 9 septembre par Kerenski p>ur demander la démission du généra! Kcrnilof, est conçue en ces termes: j „Le 3 septembre le membre de la Douma I.wof est arrivé à Petrograd et m'a prié instamment au nom du général Kornilof de transmettre le pouvoir civil et militaire entier au généralissime qui- alors constituerait un gouvernement nouveau à son gré. L'exactitude de celte pressante invite de Lwof me fut ensuite confirmés par le général Kornilof lui même dans une c.mmunLaaoi té'égraphi-que directe existant entre le Quartier-général et Petrograd. ,,Attendu que je considère la requête adressée en ma personne au gouvernement provisoire, comme une tentative faite par certains milieux de la population à l'effet de tirer parti des difficultés du pays pour y rétablir un état de choses contraire aux prescriptions de 1a révolution, le gouvernement privisoire estime nécessaire pour le bien du pays et la liberté du sys'ème gouvernemental républicain, de me charger de prendre des mesures urgentes et décisives pour couper à leur base tous attentat; dirigés contre le pouvoir suprême et con're- le» droite civiques conquis par la révolution. „Ç'est pourquoi je prends toutes les mesures pour le maintien de la liberté et de l'ordre public dans le pays, que j? ferai connaître, au moment roula à la population. „Par la même occasion, j'ordonne: lo, 1/3 général Kornilof deva résigner ses pouvoirs entre les mains dû 'gé • éraî Kiem-bowski, généralissime des • troupes qui défendent l'accès de Petrograd et ie général K'embcwski assum ra prgvi-oixmcni h qualité de gétiéralisnme, tout en restant à Pskof, 2o. Je proclame l'état de siège dans la ville et le district de Petrograd. ,..J'invite tous les citoyen* à coopérer au maintien de l'ordre nécess-ù e pour le salut do la patrie et j'invite instamment li flotte et l'armée à remplir dans le calme et loyalement leur devoir pour la défense de la patrie contre l'ennemi du dehors" A Patrcgrad PETROGRAD, 11 septembre. (Reuter) La nouvelle de l'ultimatum du général Kornilof ne fut communiquée qu'hier, très tard dans la soirée. Elle pr^du:sit dans les milieux politiques et journalls.ipietf une sensation énorme qui gagna da~s la matinée toute la popu'ation par la publication des éditions spéciales des Journaux. Ceux-ci, r.e paraissant jas habitael'ement le lundi, composèrent hâtivement, avec un personnel de fortune,, leurs numéros sur une feuille p'u3 ou moins compléta qui, au, milieu de tous les détails déjà connus, enregistrèrent les bruits les plus cent adicleires et d'où il est dilîic-ile encore de tirer une impression. exr.ete. Le conseil -de:- ministres siipei hi r soir et durant une-grande partie delà nuit. Les jéurraux-croient que le cabinet de guerre se compoeera de MM. Keeer.sky, Ne-krassof, Se.zinkqv, Skobelef et Terestehenko. Cependant on indique également M. Sivin-kov otunme gouverneur de Petrograd en remplacement du général Vassilovskj qui donna hier &a démission on demandant de pouvoir quitter la Russie. -Dès à présent en croit ou; des pouvoirs illimités seront accordés à M. Korensky;. les ministres ne faisant pas partie du cabinet de guerre seraient chargés sculem nt des affaires de leur département. Le Soyiet réclamerait ur.o plus large représen'at on des partis socialistes. L',,l3vestin" annonce que les minict:ô3 cadets quitteront lo gouvernement, cous prétexte que les mesures relatives au complot doivent êtro décidées par tout le cabinet et non par b cabinet de guerre cev.l. Suivant ;'„!svestia" le général K' roi'of tenta de gagner à ra cause le général Ver-khovsky. gouverneur de Moscou, qui refusa, et lo général Kornilof ayant voulu h retenir au quartier générai le général Ver-khovsky jnenaea de couper toutes l's communications par chemin de 1er entre Moscou et le quartier général. Le Soviet- tînt des séanees pour d scutet la situation. Il adopta une motion demandant l'arrestation du comité provisoire de la Douma. liSii j=&u®»ie C's>mmsml<!ïEJ,é officiel PETROGRAD, 11 septembre. — Comaftiiiiqué du grand Etat-Major général: Dans îa région à l'ouest d'Ccna, les troupes russo-roumaines ont lutté le 9 pour la possession de quelques collines au sud-ouest de Slo-lïiîsa.Sur le resté du front fusillades et action d'éclaironrs. A l'est de Presci, les éclàireurs ennemis ont été particulièrement actifs. Après minuit, des hydravions ennemis ont jeté sans résultat 40 bombes sur des batteries près de Zere!. Dans le golfe de Riga, une escadre de nos contre-torpilleurs a été attaquée deux fois par 16 avions ennemis. Ils ont été chassés par notre tir et ils ont jeté alors, sans aucun résultat, 40 bombes dans les eaux du golfe. Dans le golfe de Finlande, un sous-marin ennemi a fait sauter un petit torpilleur. Il y a dix morts. A l'est de l'ile d'Oesel, un Zeppelin a été signalé.Cemmnniqués enntmis Le communiqué autrichien du 11 dit: Près de Sokna, en Bucovine, une attaque des Russes a quelque ) peu fait reculer nos troupes. Au Pruth et en Galicie Oritentale, les éclàireurs se montrent actifs do part et d'autre. Le communiqué allemand du 11 dit: De la mer à la Dwina, entre les positions russes et les nôtres, des rencontres ont ou lieu à plusieurs reprises "entre des troupes russes avancées. Nous avons fait des prisonniers. Meddens & Zoon Pardessus d'il!ver -idepuês fl, 35.-Hofweg.lî- f.â HAYE Des attaques d'écMrenrs roi*es dans les bois au nord d'Husiaiy-n et sur la basse Zbrotisz sont repoussées. Au sud-est de la Bucoyinc, le-, Russes ont attaqué. Il n'ont guère remporh d'avantage qus près de Seika. JEii ïloiimaiîie Communiqué ronsu.jin JASSY, ,11 septembre. — Communiqué officiel roumain: En Bucovine, l'artillerie a été s ctout en action dans la région de la Sareth 11 de la Mol-dawa, où l'ennemi a systématiquement bombardé les positions russes. Dans la région d'Arbora au sud de Radautz, l'ennemi a réussi a occuper une trenchée, mais il en a été immédiatement expuLsé. Près de iVîunceiul, l'ennemi a vamement tenté d'approcher do nos lignes. . Au Danube, la nuit a été calme. Commnniqnés enncuiiei Lo communiqué allemand du 11 dit: Jusqu'à présent, l'ennemi- n'a p-ts renouvelé ses attaques entre les vallées du Troitus et de l'Oit'us. . JEii IFVaiiee CoEaj28Kraiqeo do 3 lienres PARIS, 11 septembre. — Communiqué officiel de 3 heures: Des coups de main allemands ou nord de Juoy et au nord-est de Ccrny échouèrent sous lo feu français, Les Français effectuèrent de incursions dans les lignes allemandes région au sud-est de Vauuailion et en " CeBEOne, au nord du Cascae. Ils détruisirent des abris ot firent des prisonniers. Les batteries françaises prirent sous leur feu des troupes allemandes au sud de Juvincouri. Lutte d'artillerie intermittente sur les deux rives de la Meuse. Nuit càlme sur le reste du front. La nuit dernière les avions allemands bombardèrent la région de Dunkcrque; des bombes tombèrent .sur un hôpital ou une quinzaine de femmes ont été blessées. «le 11 hexre* PARIS, 11 septembre. — Communiqué officiel do 11 heures: Rien à signaler, à l'exception d'une certaine activité de l'artillerie. Quatre avions allemands ont été abattus. Co'jsatKiiiqeé anglais lia matm LONDRES, 11 septembre. — Communiqué du Quartier Général.Anglais en France: Au cours des combats locaux qui se sont livrés près do Viileret, aru sud d'Hargicourt, nous avons fait plusieurs prisonniers. Pendant la première moitié de la nuit, l'artillerie ennemie est demeurée active à l'est d'Ypres. CoasBuaniqné imglaia dn soir LONDRES, 11 septembre. — Communiqué du Quartier Général Anglais en France: Comme résultat des combats locaux près de Viileret, il est communiqué que les troupes du Northumberland ont étendu ce matin leur gain do terrain' en s'ernparant, au sud, de 400 mètres de tranchées allemandes. Nous avons fait plusieurs prisonniers. Nos pertes sont légères. Co matin, l'ennemi a attaqué en formation serrée nos nouvelles positions, mai3 il a été repoussé par notre feu. Plu3 tard dans la journée, il a entrepris deux attaques à la grenade, •débouchant du sud sur notre flanc droit; les deux attaques ont échoué. Nos troupes ont consolidé les tranchées conquises. Dans le secteur d'Ypres, l'artillerie demeure en action de part et d'autre. L'activité de l'artillerie ennemie a été particulièrement grande, dans la journée, au sud-sst d'Ypres et dans le secteur do Nieuport. Commentaire ISeater LONDRES, 11 septembre. (Reuter.) Le correspondant de Reuter au front britannique télégraphie en date d'aujourd'hui: La tactique allemanda en Flandres conserve indubitablement un caractère de stricte défense. L'ennemi s'efforce uniquement à contenir autant que possible notre avance. S'il est vrai qu'il ait jamais conçu le projet, comme on le disait au printemps de cette armée, de prendre l'offensive, il n'y a plus le moindre signa du moindre espoir d'offensive à surprendre de son côté. Il ne cherche plus à nous reprendre l'initiative. Ce point surtout mérite de retenir notre constante attention, car, par rapport aux événements présents, il est de la plus grande importance.Dopuis le 31 juillet, nous nous sommes assurés, en fait, la maîtrise absolue dé la crête de Westhoek, qui nous donne une vue remarquable sur les positions ennemies. En face de l'ancien éperon avancé d'Ypres, les allemands ont reculé leurs canons sur une distance considérable. Il e3t plus intéressant encore de constater que nous avons à ce point entamé les réserves du prince Rupprecht de Bavière que le commandement supérieur est- sérieusement inquiet. Je crois qu'unë division allemande ne so compose plus, à présent, que d'un total de 12.000 hommes et officiers de toutes armes, alors que les divisions anglaises comptent déjà autant d hommes rien que pour leur contingent d'infanterie'. Donc, lorsque l'on cherche à évaluer la force des années en présence, dans les Flandres, on tenant compte du nombre de divisions envoyées au feu, il faut ajouter environ un tiers au chiffre anglais pour se rapprocher quelque peu de la réalité. ï<a gnerra aérienne LONDRES, 11 septembre. — Communiqué officiel anglais: Lo 10, d'épais^ nuages-et un fort brouillard ont entravé les opérations de nos aviateur.-, toutefois nos observateurs, en ballon et en avion, se sont montrés actifs. Dans la journée, nos aviateurs ont bombardé deux parcs d'avions ennemis près de Cambrai et près de Douai." Dans la nuit du 10 au 11, nos avons jeté des bombes sur, un parc d'avion et les réflecteurs de Gourerai. Dans des combats aériens, nous avo;iS abattu 3 avions et 7 autres appareils ont été chpsés au sol. Deux de ces derniers ont été abattus par nos artilleurs et un autre appareil a été poursuivi jusqu'au sol par notre aviateur qui, descendant à 50^ pieds (17 mètres) a incendié l'appareil qu'il venait d'abattre et, continuant à voler à 50 pied3 de hauteur a regagné nos lignes, poursuivi par' trois avions ennemi?. Nous avons perdu 2 appareils. LONDRES, 11 septembre. — Communiqué officiel de l'Amirauté britannique: Dans ces derniers jours, le mauvais temps a entravé l'action des hydravions. Un avion ennemi a été abattu et 2 avions ont été mis hors de combat. ^ Nous avons jeté des bombes sur le pare-d'aviation d'Houtrave. Le mauvais temps nous a empêché < de contrôler le^résultats de l'opération. Tous nos avions sont rentrés indemnes. La Situation En Russie Le congrès de Moscou avait laissé à .chacun une impression de malaise. Kornilof y avait exposé sous un jour cru la situation lamentable des armées russes. II 'avait exigé pour y porter remède, un gouvernement dictatorial investi de pouvoirs absolus. Kerensky a riposté par un discours d'une .envolée remarquable, mais qui manquait peut-être de sens pratique et de décision, à une heure aussi tragique de l'histoire de Russie. Alors que Korniloff exigeait' des mesures radicales, Kerensky semblait vouloir s'en tenir encore à des demis mesures. Aux spectateurs, Kerensky donnait l'impression du médecin mettant encore son espoir dans l'efficacité de ses fioles, tandis que Korniloff, en chirurgien décidé, après avoir mis le mal à nu, entendait le trancher dans sa racine. Après Moscou, le chef du gouvernement provisoire signa quelques arrêtés, il est vrai, contre les Soviets, faisant retomber leurs membres et leurs discours sous le coup des lois; mais ces arrêtés demeurèrent sans effet et les Soviets, gardant'toute leur puissance, continuaient à en user pour entretenir, au sein même du gouvernement, cette dualité dent la Russie souffre depuis des semaines. Au quartier général, le chirurgien Korniloff fronçait les sourcils. Patriote jusqu'aux os~, il avait li profonde conviction que la Russie courait à sa perte si elle ne passait pas d'urgence entre les mains d'un homme, d'un héros décidé coûte que coûte à la sauver. , Le conflit entre les deux hommes, s'ag-gravant - d'heure en heure, prit yn caractère aigu après la prise de Riga. La veille même, Kerensky avait fait savoir qu'un commencement d'exécution" avait été donné aux mesures exigées par Korniloff. Mai3 il était trop tard. Et à peine le grand port de la Baltique eut-il passé aux mains des allemands qu'un mouvement se dessina à Petrograd pour en accuser Kornilof: le généralissime avait volontairement évacué la ville*, disait-on, pour servir sa politique et compromettre le gouvernement provisoire. Un conçoit que le héros national russe, après s'être dépensé en efforts surhumains, depuis des semaines pour rétablir la discipline parmi ses armées, n'a pu supporter le poids de soupçons aussi odieux. Dans un éclair, il a dû voir toute la boue de Petrograd remontant à la surface, alimentant la calomnie, prêtant l'oreille aux agents allemands qui ne pouvaient manquer de l'exploiter: c'était à Petrograd -le retour des heures troubles qui marquèrent la période aiguë des maximalistes. Lui parti, c'était sur le front le relâchement de la discipline et peut-être la fin de la Russie. Et pour faire face à cette situation: Kerensky, toujours influencé par les Soviets, et son gouvernement deux fois remanié. N'y tenant plus. Kornilof, prit le parti de trancher dans ie vif. A l'exposé des mesures qu'il avait fait à Moscou, il donna la valeur d'un ultimatum. Kerensky riposta oeîfe fois par un acte de force: il destitua Kornilof et nomma à sa place le général Klern-bowsky, gouverneur de Petrograd. Nous ayons la conviction que par oe geslo désespéré, Kerensky a cru sauver la Russie, tout comme Kornilof croit la sauver en marchant sur Petrograd. Quoiqu'il puisse advenir, Kerensky est une des plus nobles ifgure3 de cette guerre; animé d'un ardent amour de la liberté, il personnifie l'idéal le plus pur de la révolution russe. Kornilof admet le3 principes révolutionnaires, mais il place, par dessus tout, lo salut de la patrie. 11 craint qu'à vouloir sauver ia révolution, on perde la Russie, en-faisant- passer ses plus riches provinces aux mains de l'allemagne. Son but immédiat est de briser toutes les forces intérieures qui compromettent l'action des armées russes quitte à devoir user d'un pouvoir dietatoriaV pour y parvenir. La question de régime se- i tranchée plus tard, quand l'ennemi sera ba t Le conflit, au point où il en est arrive, ne saurait se prolonger longtemps. L'arn.-.-o de Kornilof est à 50 kilomètres de la caf-.-tale. Dans Petrograd, Kerensky a conservi des partisans qui iui sont dévoués jusqu'à la mort. Une lut'.e sanglant: est donc a craindre et le seul espoir que nxis puissions formuler est qu'elle soit promptemor.t terminée. G. L. DERNIERE HEURE M, l'a in lové demande réflexion. 'PARIS, 12 senembre. Reuter. — L'échue de ta oombinaison Painlevé est résultée du refus de M. Al-bert Thomas et de M. Varen-ne de faire partie du cabinet en raison Jo l'ensemble de la composition du ministère. M. Poincaré a prié M. Painlevé de voti'cir poursuivre ses démarches. M. Painlevé a demandé de réfléchir avant de se prononcer. Korniloff u 30 kilam. de Petrograd. PETROGRAD, 12 septembre. Part. — T.e<j journaux rapportent que-la première division des troupes de Korniloff se trouve déjà à Ga-stina, à trente kilomètres de In capitule. Le générale Ivaied'in, hetman des cosaques du Don, a exigé du gouvernement qu'il accepte l'ultimatum de Korniloff. faute do quoi il coupera toute communication entre Petrograd et Moscou. Le ministére'-de Korniloff » LONDRES, 12 septembre. Router. — correspondant du „Dailv Ohroniclc" à IV-tnogrâd maùde que la liste des ministres do Korniloff dressée dès à présent comprend avec des membres de la dïoite, et des noms d'inconnus, le nom d'Aladin, le député ouvrier à la première Douma, qui a passé quelques années en Angleterre, Korniloff avait1 offert à Kerensky lui-même do prendre le portefeuille de la Justioe. Le ravitaillement en Russie LONDRES, 12 septembre. Reuter. — Le ,,Daily Mail" apprend do Petrograd que 1-t ministre du ravitaillement Peohekinonof a démiissLomné, faute die pouvoir mettre un terme à La désorganisation de son département. On fait de3 efforts pour obtenir qu'if reste à son poste et Kerenski lui a rendu visite hier. On igrnore encore la décision finalo du ministre. Il est entravé oonsidérablemen' daims sa tâche par le système de son prédécesseur qui avait remis aux comités le soin de régler la distribution des vivres. Les co mités sont en général incapables de remplir leur tâche. La plupart de leurs membres sont des paysans qui n'ont aucune compréhension des problèmes les plus élémentaires. Navire suédois retenu. LONDRES, 12 septembre. Reuter. — La „DaiIy Mail" apprend de New-York que le gouvernement a retenu le vapeu ,,0skar IT" qui devait partir pour Copenhague le 8 septembre avec 600 passagers et un chargement de vivres. Identiques partout JASSY, 11 septembre. (Reuter). L* Quartier-général roumain se "plaint de ce que les allemands continuent de faire travailler la population civile dans les tranchées du front. Les troupes roumaines ont e t -ndu très distinctement ces jours derniers des voix de femmes qui criaient: ..Prenez garda sinon vous nous blesserez!" Sur la coliio<, 460 on a trouvé le cadavre d'un vieillard qui avait dû travailler dans les tranchées. La gouvernement roumain dénonce encore une fois ces faite à l'opinion du monde civilisé pt proteste énergiquement. Le sous-marin allemand capturé CADIX, 12 septembre. (Part.) Le sous-ma-. rin allemand „U. 293", qui a été interné à l'arsenal de Carraca, déplace' 600 tonnes et a un équipage- de 30 hommes. Bien que n'ayant au* cunc avarie, le sous-marin a été obligé de gagner lo port par suite du manque d'huile. L'„U 293" restera interné jusqu'à la fin des hostilités.I Quiconque s'abonne pour la 1 {période du 15 Septembre au 15 r Octobre recevra "La Belgique3S gratuitement jusqu'au t6 sept. J Jeudi, 13 Septembre 1917» 5 Cents 3mo Année No. 280

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal des réfugiés behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Leyde van 1914 tot 1918.

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