La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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03 december 1914
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s.n. 1914, 03 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d21rf5mt6s/
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-ii^ ^éeemlifë i#î4 m* m $8ÊÊ!iagga&mgi Jéudl S Dêe«!fiÏHNi lit; LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 8» Rue Montagne-de-^ion, S, 1JI15JXELLES Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heure* JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelle* et Faubourg» s 10 centime* le Numéro Provinces i ltt Centime» le numéro La petite ligne te. 0.40 ANNONCES Réclame avant les annonces 1.00 Corps du journal 2.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 120m* jour de guerre Maintenant que les communiqués officiels ont ramené les événements survenus en Pologne Russe à leurs justes proportions, il devient possible d'expliquer logiquement les mouvements stratégiques qui se sont déroulés autour de Lodz. Il apparaît clairement que l'armée allemande, résolue à frapper un grand coup, a essayé de reje'or les troupes russes opérant dans le centre de la Pologne sur le gros de l'armée russe qui s'avançait vers Cracovie. Dans ce but, dès que fut achevé le mouvement de retraite vers la frontière allemande qui faisait partie de son plan stratégique, le maréchal von Hindenburg fit partir de la direction de Thorn des forces considérables. Celles-ci, après un premier combat à Wlocacek, se portèrent au devant de l'armée russe qui était venue de la Vistule à marche forcée,lui livrèrent bataille sans répit et finalement la contraignirent à battre en retraite sur la ligne Varsovie-Skierniewice. Simultanément, d'autres corps d'armée allemands partirent des environs de Kutno, où l'on se rappelle que les Russes venaient de se replier après un combat violent, et se mirent en marche vers le sud dans la direction de Lodz, pour atteindre H vc-e ferrée de Lodz-Lowicz et même, en cas de succès, celle deSkierniewice-Pietrokdow située à une quarantaine de kilomètres plus au sud. Comme d'autre .part l'aile gauche allemande visait à se porter sur le front Varsovie-Skierniewice, le succès de cet effort double et simultané aurait pu avoir pour résultat de couper l'armée russe de ses communications avec la Vistule. La situation était à ce moment d'autant plus sérieuse, que pour renforcer ses chances de succès le maréchal von Hindenburg avait fait avan-cerj des environs de Kalisch, une aile droite qui franchit la Warta et ne tarda pas à atteindre la ligne Lodz-Zdunskawola : c'est cette aile droite dont nous avons vu peu après la puissance consolidée par des renforts venus de Willoune, au sud de Kalisch. Les Russes toutefois ne tardèrent pas à terminer leur mouvement de retraite. Ils acceptèrent le combat, mais sans réussir à empêcher l'aile gauche allemande d'atteindre Lowicz, sur la Bzura, ni à entraver l'avance notable du centre ennemi, qui atteignit Koluski, ville desservie par la ligne de chemin de fer Varsovie-Czestochowa. C'est à T'avantage des Allemands que tournèrent les premiers combats.en-gagés, mais ils furent empêchés de profiter de leurs succès par les renforts continuels qui arrivaient aux Russes du côté de Varsovie et de Kjel-ce. L'aile gauche allemande dut se contenterVde maintenir ses positions près de Lowicz; de 'eur côté l'aile droite et ses renforts se terrèrent dans des tranchées, et y préparèrent une solide résistance sur la ligne Lodz-Zdunskawola. Quant au centre allemand, il courut un très gros danger. Alors qu'il s'était avancé, en laissant en arrière de son aile gauche, jusque Koluszki, il se vit soudain menacé d'encerclement par dès forces ruses très supérieures en nombre. C'est ce mouvement qui a donné- naissance 3 u bt uit prématuré d'une victoire russe décisive- En réalité, les Allemands réussirent à se dégager sur Zgierz, en livrant pendant trois jours, entre'Brzé-ziny et Glowno, des combats sanglants,*et à faire en outre 12,000 prisonniers. Au bout du compte, les batailles qui se sont livrées autour de Lodz ont coûté à chacun des deux adversaires des pertes considérables. Mais elles les laissent face à face sur la ligne de bataille Lourcz-Zgiez-Zzadek-Zdunskavola qu'ils occupaient il y n huit jours, sans que ce front se soit modifié nulle part, sauf sur un seul point, où les combats durent encore, à savoir sur une quinzaine de kilomètres aux environs de Brzéziny, à 1 est de Zgierz. C'est ainsi que la bataille de Lodz est finalement restée indécise. Mais il faut s'attendre à la voir reprendre bientôt sur tout le front, avec une énergie d'autant plus farouche que son résultat ne peut manquer d'influencer de façon peut-être décisive le sort de la campagne dans l'Est de l'Europe. Les dépêches arrivées ce matin ne modifient en rien les conclusions de cet examen rétrospectif. D'après celles de Vienne, le calme a régné hier aussi bien en Pologne que dans l'ouest de la Galieie. Parlant du siège de Przemysl, elles disent qu'une attaque russe contre les forts avancés du Nord a été re-poussée.Elles ajoutent, en ce qui concerne les Carpathes, que les combats continuent. Les engagements au cours desquels les Russes ont été repoussés au non' de Homonna et dans le comitad d'Ung, n'ont donc pas définitivement entravé — nous l'avions fait pressentir hier — la tentative d'invasion de la Hongrie par les armées du Tsar. A cet égard d'ailleurs un communiqué de Pétrograd vient à notre connaissance en dernière heure. Il annonce la prise de positions hongroises dans les Carpathes. Ceci indique qu'après avoir du abandonner à certain moment les points extrêmes qu'ils avaient atteints dans la région ciscarpathienne, les Russes en- ; treprennent de nouveau un énergique mouvement offensif. Chose plutôt surprenante — et susceptible de prêter aux interprétations les plus contradictoires — ce communiqué ne dit rien de la situation de Cracovie. Il nous paraît logique d'admettre que cette situation est inchangée, malgré les violents combats engagés récemment sur la Szreniawa et la Raba, c'est-à-dire — on peut l'affirmer — contre toute attente. D'autre part, la dépêche officielle de Pétrograd que nous commentons souligne l'acharnement des combats dans la région de Lowicz. Rien de plus naturel que leur opiniâtreté. Il tombe sous le sens, en effet, que les Allemands ont le plus grand in-lerét a maintenir là leurs positions, dont l'abandon (.'■traînerait inévitablement le recul de leur centre et de leur aile gauche. _ Pour le surplus, le communiqué de Pétrograd s accorde avec ceux de Berlin pour traiter de simples escarmouches les combats que les adversaires se sont livrés dans la Prusse Orientale, et cet accord plus que jamais confirme, en résumé, que rien de réellement important n'est survenu depuis deux jours sur le théâtre de la guerre à l'Est. * * * ta guerre dans l'Ouest, rien de notable encore n'est à signaler. Il semble toutefois, a lire le dernier communiqué français, que les A!le-^est 1 recommencent à y déployer plus d'activité, ccst le cas notamment en ce qui concerne la région d'Arras. On est d'ailleurs, à tort ou à raison, enclin, dans certaines publications, à admettre que l'offensive allemande est destinée à se manifester surtout de ce côté. .*• Les nouvelles de la guerre en Asie Mineure et en Egypte sont trop insignifiantes pour nous arrêter. Concernant la Serbie, il ne faut retenir qu'à titre documentaire une dépêche privée de Soîia qui parle d'une retraite éventuelle de l'armée serbe en M-acé-aoine d'abord et en Grèce ensuite, retraite d^nt le but serait d'éviter le désarmement de cette aruée par l'Autriche ou la Bulgarie (?). Bien que les dépêches officielles de Vienne, qui continuent à affirmer l'inutilité de la résistance acharnée des Serbes, d.inon, cent journellement les nouveaux progrès de l'invasion austro-hongroise, il est certain que la situation de l'armée du roi Pierre est bien loin encore, si gn. ves que soient les pertes qu'elle a subies, d'être à c point compromise. +> Le bombardement da Zeebru.ge Voici quelques détails circonstanciés au sujet du bombardement, par la flotte anglaise, de Zeebrugge et d autres points de la côte. Ce bombardement est i'un des plus violents qui aient eu lieu depuis le commencement de la guerre. Dans la matinée du 23 novembre, les vaisseaux de guerre anglo-français avaient canonné des positions d'artillerie allemandes établies dans les dunes entre Ostende et Nieuport. Immédiatement après le lever du soleil, des avia teurs anglais survolèrent la côte, à la recherche de canons allemands qui avaient été adroitement dissi mu-lés dans les collines de sable; mais quand ceux-ci durent répondre au feu des navires alliés, leurs positions se trouvèrent démasquées. i A midi, les forces anglo-françaises attaquèrent 1 ennemi à la fois par mer et par terre, avec un important parti d'infanterie venant de la direction d-Mieuport. Entre-temps, une escadre composée de trois petits croiseurs et de plusieurs destroyers s'approcha de la côte, tirant continuellement et faisant de bon travail. On croit que les canonniers marins recevaient des indications par télégraphie sans fil de la côte, car leur tir devint rapidement très précis. Sur terre, une contre-attaque prussienne réussit à arrêter l'infanterie des alliés. Les navires de guerre se retirèrent alors, p'usieurs constructions de la côte ayant été incendiées par les obus. _ Un pêcheur a rapporté qu'un torpilleur avait été légèrement endommagé. Une autre petite escadre parut peu après devant Wes-tende et ouvrit le feu sur les positions allemandes. Elle se retira à 2 heures, en même temps que des navires de combat anglais étaient aperçus à l'horizon, marchant dans la direction de Zeebrugge. A 2 h. 30, ils commencèrent le bombardement de la place, que les Allemands avaient probablement l'intention d'employer comme base navale pour les petits navires. Leurs premiers obus tombèrent près du port et la canonnade qui suivit fut successivement violente. Des spectateurs qui se trouvaient sur la frontière hollandaise disent qu'ils virent de véritables globes de feu trouer les nuages au-dessus de Zeebrugge. Les obus se succédaient à des intervalles parfois très rapprochés, et l'ébranlement était tel que toutes les vitres des maisons environnantes tombaient en miettes. L'atmosphère était devenue difficilement respi-rable.A 4 heures, une colonne de feu monta subitement au milieu du brouillard qui s'était levé. Vers 4 h. :i0. le feu -diminua graduellement d'intensité, et à 5 heures les derniers coups de canon s'échangeaient en pleine obscurité. Un correspondant du « Tijd » donne les renseignements suivants sur le résultat du bombardement A Zeebrugge les tanks, situés derrière les fabriques de Rombach et de Solvay, ne sont pas -tteints. Ce n'est pas le Palace Hôtel, comme on l'avait dit, qui a été détruit par les obus, mais bien un petit hôtel situé tout à côté. Sur la digue quelques villas sont brûlées et le bâtiment du pilotage est endommagé ainsi que l'école moyenne. Une partie de l'extrémité du môle est détruite; les autres dommages causés au môle sont le fait de mines flottantes. Les bâtiments scolaires ainsi que les tours de l'église de Heyst ont été fortement atteints par le^ obus, mais non détruits. Peu d'habitants se trouvaient encore à Zeebrugge lors du bombardement, mais ceux qui s'y trouvaient s'enfuirent et cherchèrent même asile dans les tranchées.Lis FAITS DU JOUR On mande de Johannesburg que les opérations militaires dans le sud de l'Afrique ont absorbé un si grand nombre d'hommes, que le labourage et La surveillance des travailleurs sont confiés aux femmes des fermiers, tandis que leurs maris sont dons les rangs de l'un ou idte l'autre parti. D'après une correspondance de Delhi, l'émir d'Afghanistan à Kaboul aurait écrit au vice-roi de l'Inde afin de confirmer sa décision de rester neutre. Il exprime le regret que la Turquie se soit engagée dans la guerre. Le « Jason », qui à l'occasion de la saint Nicolas^, a été envoyé en Europe avec des vêtements offerts par les enfants -cites Etals-Unis, aux enfants des militaires des nations'belligérantes est arrivé mercredi dernier à Plymouth et en est reparti samedi, à destination de Marseille, où seront déchargés les objets destinés aux enfants français. A Plymouth, ont été débarqués plusieurs centaines de tonnes destinées aux enfants anglais et belges. L'ancien ministre bulgare, M. Ghenadiew, e6t l'implacable ennemi des Serbes et ne désarme pas. En indiquant il y a quelques jours, dans le journal la « Wolia )> dont il est le directeur, que les relations serbo:bu-lgares étaient entrées dans une phase nouvelle, il écrivait : — Non seulement des soldats déserteurs, mais des familles serbes se réfugient en Builgarie, et l'on peut s'attendre ici à l'arrivée de viliiages et de villes entières. Tout ce monde trouve en Bulgarie une grande hospitalité, tandis que dans le même temps ies Serbes, ■dans le territoire macédonien, se livrent vis-à-vis des Bulgares aux exactions les plus honteuses. Dans ces circonstances, le gouvernement bulgare doit exiger c'u gouvernement serbe un changement complet d'attitude et des garanties suffisantes. Si la Serbie refuse, la frontière bulgare devra être fermée aux réfugiés serbes. Œil pour œil, dent pouir dent! Il paraît que les maux-de de®4« «ontt'Utjc des. grandes difficulté de ltr campagne dans les tranchées. C est pourquoi, en France, on a commencé des démarches pour envoyer une équipe de dentistes vers le front. La semaine dernière, six dentistes, qui ont reçu le titre de lieutenant du corps médical, sont partis de l'Angleterre pour La France, et d'autres spécialistes sont demandés pour prendre du service près de la ligne de feu. Cent vingt infirmiers militaires français appartenant à la 37° division, qui avaient été faits prisonniers par les Allemands, sont rentrés à Perpignan à la suite d'un échange opéré conformément aux dispositions de la convention de Genève. Les journaux polonais publient une proclamation signée par des hommes politiques éminents. Elle annonce la création d'un conseil national polonais, qui aura pour mission de préparer le peuple à une modification de la vie nationale, comme conséquence de la promesse qu'a faite la Russie de reconstituer la Pologne démembrée'. Le conseil municipal de Marseille a décidé, par acclamations, de donner les noms du roi Albert et de la reine Elisabeth de Belgique à des places ou à des rues de la ville de Marseille. Le Président de la République française et MM. Vi-viani, Dubost et Deschanel ont visité samedi les positions de l'armée française dans l'Argonne et la ville de Clermont-en-Argonne, détruite complètement, où-ils ont inspecté le fort Douaumont et les positions avancées. Tout le monde connaît les broyeurs de noir. On les rencontre journellement, avec leur mine ahurie, leur regard fuyant, leur conversation pessimiste, leur « Chose m'a dit ceci et Machin a entendu cela ». Leurs phrases sont toujours et partout les mêmes : Nous n'avons pas l'air dj'avancer. Ça ne va pas vite. Quand va-t-on en finir? 11 paraît qu'ils reviennent. On dit qu'ils sont déjà à X... Je viens d'entendre dire qu'ils bombardent Z... Oh ! mon Dieu, que c'est long ! On n'en finira donc jamais. Je me demande ce qu'on attend ! Avez-vous entendu dire qu'ils ont fait 50,000 prisonniers à « chose » ? On rencontre les broyeurs de noir chez le coiffeur, ! boulanger, le boucher, au restaurant, enfin un peu partout.Quel remède employer pour se débarrasser de ces importuns, pour arrêter leurs harangues pessimistes 1 Une panique considérable a été jetée à Dunkerquepar des avions allemands qui ont lancé des bombes sur la ville. Un homme fut touché, de nombreuses façades et des milliers de vitres démolies. On ne donne pas la date de ces faits. L'entrée du port est interdite à tous ceux qui n'ont rien à y faire. On se rappelle le bruit qui avait couru qu'à Stroo-brugge, près de Maldeghem, on avait tiré sur des soldats allemands et ^ que 40 habitants de Maldeghem avaient été emmenés comme otages. Ce bruit est con-trouvé. La Kommandantur allemande du district dit en termes exprès qu'on n'a pas tiré sur les soldats allemands et qu'aucun ne manque à l'appel. Le ministre de la guerre russe vient de décider d'incorporer dans le premier ban de 1' « opolstjinié » (réserve de la territoriale) qui a été rappelé sous les drapeaux, tous les soldats ayant participé à la guerre russo-japonaise. Les^ meilleurs soldats russes se trouvent parmi ces anciens combattants. On croit qu'ils seront^ affectés uniquement au service de garnison à l'intérieur du pays. M. Bryan, secrétaire d'Etàit aux affaires étrangères d~s Etats-Unis, a-déclare cjifll•considérait -comme clos l'incident entre les Républiques de l'Equateur et de la Colombie et la France et l'Angleterre. On sait que les Anglais prétendent et protestent contre le fait que l'Allemagne aurait établi une station de télégraphie sans fil sur un point déterminé du territoire de la Colombie. La Colombie nie la chose et M. Bryan se déclare satisfait. Le « Daily Telegraph » pense que les Etats-Unis ne s'opposeraient pas à une action énergique de la France et de l'Angleterre, au cas où ces puissances décideraient d'adresser un ultimatum à la Colombie. Ce n'est évidemment là Qu'une^ opinion : il semble bien prématuré de prévoir dès maintenant ce que les Américains du Nord feraient si pareille éventualité devait se réaliser. Un douanier anglais a décrit en quelques lignes l'horrible aspect du champ d" bataille où plusieurs centaines d'Anglais et d'Allemands se sont battus (voir nos dé-nêfh^s divorce) dans l'Est Africain britannique. Voici cette description : — Le soir du combat, il nous fut impossible d'enterrer les morts, car il fallait avant tout évacuer les blessés. Malgré tous nos efforts, quelques-uns de ces malheureux ne purent être relevés à temps et restèrent toute la nuit gisant dans leur sang. Cette nuit fut affreuse pour eux, car les lions, les léopards et les hyènes se disputaient les cadavres. Deux grands chalutiers anglais ont été chargés de repêcher les mines flottantes qui pourraient se trouver dans les eaux où a sombré le cuirassé Buhvark. Us n'ont rien découvert. Divers renseignements intéressants concernant les aéroplanes allemands résultent d'une note trouvée sur un officier tué devant Wytschaete : Les dirigeables allemands portent le pavillon national et ont leur nom inscrit sur la surface inférieure et antérieure de l'enveloppe. Pour se faire plus aisément reconnaître, ils lancent, dans le voisinage des troupes amies, des boules lumineuses blanches qui, un instant après, se résolvent en petites étoiles lumineuses. Les avions allemands portent sur la face inférieure des ailes et du gouvernail latéral des croix noires ayant la forme de la Croix de Fer (croix de Malte). Les avions de marine ont les croisillons noirs sur toute la longueur et la largeur des ailes. Us ont également de chaque côté, et à l'extrémité postérieure du plan inférieur, de longues flammes rouges. D'après une communication de Delhi, le recrutement pour le contingent anglais des Indes se poursuit d'une manière remarquable, les instincts guerriers des races hindoues se trouvant exaltés par le récit des hauts-faits accomplis par leurs compatriotes sur le front. En p-résence du grand nombre des officiers de l'année des Indes qui demandent à être envoyés au front, le commandant en chef de l'armée des Indes s'est vni forcé de suspendre l'examen des demandes d'e l'espèce. D'après un télégramme adressé de Berlin au « Tele-graaf », la route de Fayum à Dsjarahad (Esypte) * / barrée par les troupes anglaises, à l'aide d'une longue ligne de tranchées et de positions d'artillerie. Pas moins de 76.000 Turcs, sous le commandement d'Izzet Pacha, marcheraient contre le car?.! de Suez. Cette armée comprendrait IOjOOO Bédouins et 500 chameaux. Les Turcs auraient construit un chemin de fer de campagne jusqu'à l'oasis El Nakel. La direction du parti républicain a décidé de continuer son opposition au gouvernement, et de ne plus voter de crédits pour l'armée et la marine aussi longtemps qu'il ne sera pas clairement établi que ces crédits sont destinés à une action de l'Italie contre l'Autriche-Hongrie.A jkiiL'ciij a ost constituée hier une société ayant pour but pacifique le maintien de la neutralité et le développement ultérieur de l'activité commerciale de l'Italie.Le Tsar est parti ce matin à 10 heures se rendant au front. Le roi d'Espagne a envoyé au duc de Wellington, qui est grand d'Espagne, un télégramme de condoléances à l'occasion de la mort de son second fils, qui faisait partie de l'armée expéditionnaire anglaise. Jusqu'à présent on n'avait pas annoncé cette mort. On mande de Helsingfors que le oonflit entre le gouverneur général russe et l'ancien président de la Diète finlandaise a abouti à l'arrestation de ce dernier, gui refusait de se démettre^ de ses fonctions de capitaine gouverneur de Lappvesie. Il a été déporté Sibéri» pour la durée de la guerre. COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, 30 novembre (Officiel) : Un rapport officiel sur les opérations du 21 au 27 novembre constate que l'ennemi, en général, s'est épuisé en attaques infructueuses et de moins en moins violentes. Nos contre-attaques, dit le rapport, ont causé aux Allemands des pertes sérieuses. Entre la Lys et la mer, l'ennemi a rassemblé ses forces dans la région d'Ypres. Le 25, nous nous sommes emparés d'une position sur la rive droite de l'Yser, au sud de Dixmude, et nous nous y maintenons. Entre la Lys et l'Oise, l'ennemi reste inactif. Il a entrepris âe petites offensives entre l'Oise et les Vosges, mais sans résultat, tandis que nous avons obtenu des succès marquants et pris toutes 'es tranchées d'où l'ennemi commandait notre position, et que le feu de notre artillerie lourde -a rendu le ravitaillement de l'ennemi presque impossible. *** Paris, 30 novembre (Communiqué officiel de 11 heures du soir) : Rien à signaler, sauf quelques attaques de l'ennemi, d'ailleurs restées sans résultat, au nord d'Arras. * Paris, i" décembre (Communiqué officiel de 3 heures après-midi) : En Belgique, le 30 novembre, les Allemands ont dirigé un très violent feu d'artillerie contre les positions des Alliés, mais n'ont fait suivre ce feu d'aucune attaque d'infanterie. Au nord d'Arras, l'ennemi a continué à montrer une très grande activité. Dans la région de l'Aisne, tout le front est canonné par intermittences. En Argonne, les combats se poursuivent. La situation reste inchangée. Dans la Woëvre et les Vosges, rien d'important n'est à signaler. * * O Pétrograd, 30 novembre (Communiqué officiel de l'état-major de l'armée du Caucase) : La journée s'est écoulée sans combat important. Le 27, une de nos divisions a pris l'offensive dans l.i vallée de l'Euphrate; elle a rejté les Turcs hors de leurs positions et les a mis en fuite. Nous avons pris 2 canons et fait des prisonniers. # * * Pétrograd, 30 novembre ( C ommuniqué officiel du grand quartier générât) : Dans la mer Noire, depuis le 21, aucun navire de guerre turc n'a été aperçu. * * * Pétrograd, 30 novembre (Communiqué officiel du grand état-major russe) : Les combats continuent avec acharnement dans la région de Lowicz. Une tentative des Allemands pour s'avancer dans la direction de Szerzow a été repoussée avec de grandes pertes pour eux. Pour le reste du front, sur la rive gauche de la Vistule, tout s'est borné à un duel d'artillerie. Aux environs de Plock, nos troupes ont capturé 4 bateaux chargés de matériel de guerre. En Prusse Orientale, les escarmouches continuent. Les troupes russes, après un combat de dix jours, ont pris des positions autrichiennes dans les Carpathes. Nous y avons pris des canons, des mitrailleuses et y avons fait beaucoup de prisonniers. * * * PrétoTia, 28 novembre (Communiqué officiel) : Le colonel Louis Botha a attaqué le 26 courant, près de Kestell, les rebelles commandés par Hendrik Brouwer, et les a poursuivis pendant 12 miles dans la direction du sud-ouest, vers Naauw Poort. Les commandants Ross et Greyling signalent de Frankfort que le 27 courant ils ont capturé divers chefs insurgés, notamment Gert. Botha, Fourie, Vande Venter et Viljoen, avec 31 soldats. . Communiqués al'émanas Berlin, 2 décembre (Officiel d'hier) : Cette dépêche est suivie de la mention : « Se rattachant au communiqué de l'état-major russe du 29 novembre ». On apprend les détails suivants concernant un épisode, qui remonte déjà à quelques jours, des combats victorieusement livrés par les troupes allemandes près de Lodz : « Les parties des forces allemandes qui, dans la contrée à l'est de Lodz, combattaient contre le flanc droit et les derrières des troupes russes, furent à leur tour sérieusement menacées par derrière par des forces russes importantes avançant de l'Est et du Sud. Les troupes allemandes firent demi-tour devant l'ennemi qui leur faisait front et parvinrent, après trois jours de combats acharnés, à faire leur trouée à travers le cercle formé par les Russes. A cette occasion, ils firent 12,000 nouveaux prisonniers et prirent 26 canons sans en perdre eux-mê-mes un seul. Presque tous les blessés purent être également ramenés. Les pertes allemandes, vu la situation, ont été naturellement importantes, mais pas extraordinaires toutefois. On peut dire que ce fait d'armes a été l'un des plus brillants de toute la campagne. » * * » Berlin, 2 décembre (Officiel d'hier) : L'Empereur a visité hier, près de Gumbinnen et Darkehnen, les troupes allemandes et leurs positions en Prusse Orientale. »*. Berlin, 2 décembre (Officiel de ce midi) : Dans l'ouest de légères attaques de l'ennemi ont été repoussées. Dans la forêt de l'Argonne, le lé,"-ment d'infanterie wurtemburgeois n° 120, régiment de l'Empereur Guillaume, a conquis un point d'appui important. Deux officiers et environ 300 hommes ont été faits prisonniers. Il n'y a rien de nouveau en Prusse Orientale. Dans la Pologne du Nord, les combats ont continué normalement. Dans la Pologne du Sud, des attaques ennemies ont été repoussées. La nouvelle répandue par la presse étrangère, suivant laquelle parmi les 40,000 ^prisonniers russes annoncés par nous étaient compris les- 23,000 prisonniers faits près de Kutno, est inexacte. L'armée de l'Est a fait prisonniers plus de 80,000 Russes 4 non blessés, du 11 novembre au 1" décembre, dans les combats de Wlocacec, de Kutno, de Lodz et de Lowicz. Vienne, 2 décembre (Officiel d'hier midi) : Sur notre front dans l'ouest de la Galieie et la Pologne russe, tout a été généralement calme hier. Devant Przemysl, l'ennemi a été hier encore repoussé par une contre-attaque des assiégés au moment où il essayait de s'approcher des positions avancées au nord de la forteresse. * * * Vienne, 2 décembre (Officiel d'hier du théâtre de la guerre Sud) : Une nouvelle partie des opérations a été victorieusement terminée. L'ennemi, qui avait réuni toutes ses forces à l'est de la Kolubara et de Ljig, nous a opposé pendant plusieurs jours la résistance la plus acharnée et essayé à diverses reprises de passer lui-même à l'offensive, mais il a finalement été refoulé sur toute la ligne. Pendant sa retraite, il a essuyé de nouveau des pertes sensibles. Sur le champ de bataille de Konatice seul, nos troupes ont compté environ 800 cadavres non inhumés. De même, les nombreux prisonniers faits à l'ennemi et ses pertes matérielles accusent chez lui un affaiblissement notable : depuis le commencement de la dernière offensive, nous lui avons fait 19,000 prisonniers, pris 47 mitrailleuses, 45 canons et beaucoup d'autre matériel.* * # Budapest, 2 décembre (Officiel) : Le « Az Est » dit qu'il résulte des nouvelles de Zemplen que les Russes, après des combats très rapprochés qui ont duré trois jours, continuent à battre en retraite avec leur artillerie. « Nos troupes ajoute le journal, les suivent pas à pas et ramènent des rangs nombreux de prisonniers de guerre qui tous demandent immédiatement à manger. Hier, nos services sanitaires ont enterré, aux environs de Romania, un grand nombre de morts russes. » * * « Berlin, 2 déoembre (officiel) : La « Deutsche Kriegs Zefûimg » dit que d'après une communication officielle de Pétrograd, les pertes d'officiers russes jusqu'au 20 novembre accusaient les chiffres suivants : Morts, 9,702; blessés, 19,511; disparus, 3,679. • ' S Berlin, 1er décembre (officiel) : La commission, dite libre, du Reichstag, chargée de préparer le projet des nouveaux crédits de guerre, s'est réunie ce matin. Etaient présents les membres du gouvernement, le Chancelier de l'Empire en uniforme gris de campagne de général, presque tous les secrétaires d'Etat et plusieurs ministres prussiens : en outre, parmi les représentants du Conseil Fédéral, le président du Conseil des ministres bavarois, baron von Hertling ; enfin les 36 membres de ia commission. A la séance convoquée pour 10 heures du matin, assistaient comme spectateurs des députés en si grand nombre que la salle de la commission du Budget était trop petite pour contenir l'assistance. Par suite, les délibérations ont eu lieu dans la saLle des séances plénières. De nombreux députés portaient l'uniforme de campagne. Le président de la Commission du budget, M. Spahn, a dirigé les débats à huis clos. Berlin, 2 décembre (officiel) : Avant les délibérations de la commission libre du lleichstag, le Chancelier de l'Empire a exprimé dans une courte allocution sa joie de se trouver de nouveau en contact personnel avec les représentants du pays. Il a fait ensuite l'éloge du bon esprit de l'année et de la flotte et de l'unité du peuple. Le Chancelier a réservé ses déclarations sur la situation politique pour la séance plénière de demain. Le Président du lleichstag & remercié le Chancelier et l'a assuré de l'union inébranlable du peuple. Dépêches diverses Lyon, 2 décembre : L établissement des listes pour le recrutement de la classe de 1915 a été terminé le 30 novembre. Le pourcentage des hommes trouvés aptes au service correspond à peu près à celui de la classe de 1914. La répartition des recrues dans les garnisons sera terminée vers le 20 décembre. Bordeaux, 2 décembre : Le ministre de la guerre fait savoir que presque tout le contingent de la classe de 1915 sera incorporé dans l'infanterie. Les élèves vétérinaires seront attachés à la cavalerie. Paris, 29 novembre : On sait qu'un détachement anglo-français s'est emparé du Sud de la colonie allemande du Togoland. Le Nçlrd de la même colonie a été depuis lors occupé par [es troupes indigènes françaises, conduites par le gouverneur de l'Afrique occidentale française. * * • Londres, 29 novembre : Le secrétaire d'Etat des colonies publie les informations suivantes : Le 8 octobre les Allemands ont attaqué avfc environ 500 indigènes, 30 Européens et 6 mitrailleuses, nos positions de Kosi (Est africain britannique). IlS/ ont été repoussés. Le 2 novembre, im engagement a pu lieu au-dessus de Mzima sur le fleuve Tsarvo. En-fiïfon signale une escarmouche avec une patrouille en-lefhie à l'ouest de Ngurumur, sur le lac Natron. Londres, 30 novembre : D'après une dépêche de Boulogne-sur-Mer au «Times» il semblerait que les Allemands veuillent entreprendre leur prochaine attaque dans les environs d'Arras. Ils y duraient concentré 700,000 hommes et voudraient de ùouveau tenter d'atteindre la côte par la ligne Arras-Lille.**» Londres, 30 novembre : Le « Daily Telegraph » relate que le roi Albert a adressé à ses troupes un ordre du jour dans lequel il déclare que tout officier qui parlera de retraite sera considéré comme traître à la Patrie. *% Paris, 30 novembre : Les autorités militaires anglaises qui occupent Ar-mentières ont fait afficher sur les murs de la ville, comme aussi à Hazebrouck, que tous les habitants qui ont quitté ces deux villes depuis le 27 novembre ne pourront plus y rentrer jusqu'à nouvel ordre. Cette mesure a été prise par.suite du manque de vivres qui s'aggrave malgré l'exode des cinq sixièmes au moins de la population.*** Paris, 30 novembre : Les journaux français reçoivent du Congo l'avis que des troupes belges auraient continué le 9 octobre, après une rencontre près de Konango, leur marche en avant sur le territoire allemand, et qu'elles seraient sorties victorieuses d'un combat livré par elles le 29 octobre à un détachement allemand. Au Nord de l'Oubanghi •également, des^ forces allemandes auraient été battue» par les Français et les Belges. Il n'y aiu*ait plus d'Allemands dans le Co^o Belge. Cette nouvelle J. :nande confirmation.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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