La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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30 november 1914
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s.n. 1914, 30 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sb3ws8k41h/
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Lundi 30^ j § i 4 K' 26 Lundi 80 $ov©mbr« IIM4 aw^gsi'aaaaas'»"^^ LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION £5, Ku© ]%Hontogiîe-(Se-®iojft9 £»•> BttÊUJXELLES Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgs : IO centimes le Numéro Provineet z lîi Centimes le numéro !La petite iigno fr. 0.40 Réclame avant les annonces 1.00 Corps du journal 2.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 117"" jour de guerre Ce n'est pas encore aujourd'hui que nous serons xés sur l'importance réelle des événements surve-us en Pologne. Les 450,000 Russes qui ont ris part à la bataille engagée autour de Lodz au-lient le 26 remporté une très grande victoire. : ils . uraient forcé la moitié de l'armée austro-allemande battre en retraite au nord-est de Lodz et encerclé autre moitié au sud de cette ville. En attendant Va ^nfirmation éventuelle de ces indications officieu-:s, disons — pour rester dans notre rôle obligatoire 'observateur impartial — que le communiqué de 'étrograd du 26, tout en affirmant la retraite des allemands et en témoignant de beaucoup d'op.imis-1e, ne permet pas d'attribuer à l'action un caractère ussi décisif. Il en est de même de la dépêche de Berlin qui inonçait hier la reprise de l'offensive par l'armée lemande. C'est la preuve que celle-ci s'était donc eilement repliée sur Lowicz, mais non point la reuve qu'elle ait été gravement entamée. En réali* 3nc, à s'en tenir aux derniers communiqués ofû-els — nous attendons impatiemment encore l'armée de celui de Pétrograd daté du 27 — les com-its continuent, et la situation demeure indécise ns que du reste il y ait la moindre raison de l'en-sager avec moins d'optimisme qu'hier. Sur le front Czestochowa-Cracovie — celui où )n s'attendait à voir surgir les événements les us graves — aucun avantage encore, d'après le mmuniqué de Vienne que nous recevons à l'ins-nt, n'a été conquis par l'un ou l'autre des ad-rsaires qui se font face. Il donne à entendre du ;te qu'il en est de même dans toute la Pologne, qualifie de faibles les attaques livrées par les isses pendant la journée du 28, qu'il affirme oir été relativement calme. Quant au passage des Carpathes par les Russes ns la direction d'Homonna, où ils ont atteint, mme nous l'avons dit, la lisière des plaines hon-oises, la même dépêche de Vienne se contente de re que « les combats continuent ». Cette formule vre la porte, il est vrai, à toutes les interprétais, mais ne permet point de se faire une opi- i :>n raisonnée. * "A" * Passons en Serbie. L'état-major austro-hongrois j nonce que ses troupes y ont remporté de nouvelles 1 :toires, et même il précise en signalant la prise une « position dominante du Siljak ». Il ne peut < igir évidemment de la montagne de ce nom qui ' dresse dans l'ouest de la Serbie à 50 kilomètres j la frontière bulgare, et qui est située par suite ( ns une région très éloignée cle celle des hostili-i. Pourtant, nous avons en vain fouillé nos atlas < ur découvrir une autre Siljak, et il nous est par ( nsequent impossible de dire si la prise annoncée rrespond à une avance, marquée ou non, de l'en- ï hisseur. Par contre, si l'occupation d'Uzics, annoncée égalent de Vienne, se confirmait, elle marquerait un •ieux pas en avant des troupes austro-hongroises Serbie dans la région du sud-ouest-Alors en efi< e Kojacice, dont il est question dans le commu-}ué que nous commentons, est située sur la fron- ' re serbo-bosniaque, Uzics s'en trouve éloignée f|j lu moins une quarantaine de kilomètres dans ( atérieur du pays. J 1 j p S d lin ce qui concerne la guerre russo-turque, nos'' c iseignements se bornent au communiqué dans le- v si Constantinople affirme la bonne tenue des ' J •upes ottomanes qui opèrent dans la région d'Er- ' oum. Bien loin d'avoir été défaites par les Rus- i, elles seraient au contraire toutes prêtes à l'of- I isive. .j Ouant au front vers Batoum — nous avons expo- que l'action y était vraisemblablement destinée à s :ndre beaucoup d'ampleur — les Turcs affir- ' :nt être arrivés assez près de cette place pour oir obligé ses forts à intervenir. ~ 0 * Ç * * a ^ défaut de faits intéressant directement la si- * ition militaire en Flandre et en France — les corn- iniques ofiiciels constatent qu'eLe est toujours et g rtout inchangée — nous croyons utile de délimi- cl approximativement le front de bataille dans h uest de l'Europe : nous donnerons en ce faisant ® isfaction à de nombreux lecteurs, qui se plai- j eut de ne pouvoir que très vaguement reconstituer d te ligne et d'être par suite empêchés d'y suivre la irche des événements. Elle part de l'Est central de la France,c'est-à-dire Ç Beltort. A l'est de cette place forte, qui fait vis- „ 'is a 1 extrême Haute-Alsace, elie se dirige sur n tkirch et Thann en remontant vers le nord, Tou- t: 1rs dans la même direction, elle suit alors la chaî- des Vosges, dont les défilés avoisinant les cols c, Bussang, de la Schlucht, de Markirch, de Schir- s ck, etc., sont le théâtre de combats incessants et cl larmes. L effectif des détachements qui y prennent P t est toutefois assez réduit et l'action de ce côté paraît guère devoir influencer sérieusement l'en- g ible de la situation. V partir des cols de Schirmeck et du Donon, le p nt s inflé-hit à gauche en passant par Cirey et ^ imont.puis rejoint au nord-ouest de Nancy la Mo- D le qu'elle longe jusqu'à Pont-à-Mousson. Des en- £ 3ns de cette vilie, une brusque avancée à gauche reporte jusqu'à Saint-Mihiel, sur la Meuse, et g me jusqu'à Chauvoncourt qui se trouve sur la n s gauche du fleuve. La ligne quitte du reste im- n diatement la Meuse et dessine à peu près trois urts de cercle vers la droite autour de Verdun, ti rtant du sud de cette place, elle passe successive- é nt à droite de Troyon, à Fresnes-en-Wœvre, à n un, à Ozannes, à Damvillers et à D un-sur-Meuse, 0 ir atteindre la forêt de l'Argonne qu'elle coupe eu près par moitié à l'ouest de Verdun. ïn ce point commence, soudée à la précédente, la r neuse ligne de l'Aisne. Celle-ci tout d'abord s'al- g ge au sud de cette rivière en touchant Grand-Pré, t ntbois et Béthenyville. Remontant alors par Wi- f< , elle coupe l'Aisne à Berry-au-Bac, sur la route,, h Reims à Laon : c'est au sud de Laon que s'étend z ilateau de Craonne où se sont déroulés tant de n ieux combats. Plus loin, le front rejoint l'Aisne: T : environs de Vailly, puis, après avoir laisse; / ssons un peu au sud, traverse l'Oise entre Com- fi ;ne et Noyon. ii ^ partir de cet endroit, il remonte brusquement : cl s le nord, en passant par Roye, Albert, Arrps ■ v is, La Bassée et Armentières pour atteindre enfi^ P territoire belge, où il se termine sur le littoral J? es avoir traversé Warneton, Ypres, Dixmude e 3 -uport. > En gardant comme base la délimitation qui précède — nous la répéterons de temps à autre lors- ,s que des modifications notables seront survenues — t' nos lecteurs pourront aisément suivre la marche des v opérations sans que nous ayons besoin d'écourter no- e tre texte par la reproduction de cartes géograp'u- a ques que l'on peut consulter dans to'us les atlas. P P. S. — Nous recevons à l'instant de Pétrograd un communiqué détaillé que nos lecteurs liront avec e intérêt d'autre part. En attendant que nous le com- p mentions plus longuement demain, résumons-en l'es- n prit : il ne nous permet pas d'en tirer au pied levé des déductions nettes concernant la situation assez e. confuse qui se révèle autour de Lodz, mais il signale des progrès notables au nord-est et au sud-est de ti Cracovie. Au surplus, il ne dit rien des armées qui se font face dans les Carpathes. Pj En dernière heure, le communiqué allemand du 29 affirme la résistance d'abord et la contre-offensive ensuite des Allemands. Il confirme, en outre, que des changements notables ne se sont pas pro- n duits dans le sud de la Pologne. ^ ti LES PRISONNIERS EN ANGLETERRE l Le consul des Etats-Unis à Southamptou, qui a vi- q; sité le camp des prisonniers allemands et austro-hon- d grois à Dorchester, a été interviewé à ce sujet. Voici ce qu'il a dit : M — J'ai fait rapport à mon gouvernement sur ma vi- d site à Dorchester, et j'y déclare que tous les prisonniers internés dans ce camp doivent remercier Dieu. Ils sont logés dans des bâtiments érigés à titre défini- A tif. Les officiers jouissent de certaines faveurs et sont fi' gardés par des soldats de leur nationalité. Ils doivent qi recevoir la solde prescrite par la Convention de La vi Haye, c'est-à-dire égale à celle d'un officier anglais du gi même rang : toutefois l'autorité militaire anglaise Se l'ayant pas encore la preuve que l'Allemagne agit de ni même, une demi-solde seulement est payée aux offi- se ciers, le solde devant leur en être versé dès que la ré- va îiprocité sera certaine. En attendant les prisonniers ch sont nourris, habillés et logés aux frais du gouverne- th ment. ro Il y a des cours organisés le jour et le soir pour les gi idultes et la jeunesse. Environ 200 prisonniers suivent 3es cours : le programme scolaire en est à peu près semblable à celui des écoles moyennes. gè Chaque prisonnier a le droit d'écrire deux lettres co par semaine. Les envois d'argent sont tolérés et vien- ré lent s'inscrire au crédit du prisonnier, qui peut en dis- ta Doser à. son gré. Deux inspecteurs sanitaires visitent régulièrement le camp. Chaque matin, un officier de le santé fait une inspection de tous les nouveaux internés. re -.es malades dangereusement atteints sont soignés dans à ies hôpitaux civils .- notamment, trois jeunes gens, souf- né rant d'une maladie de cœur, ont été transportés à pc 'hôpital allemand de Londres. pa Les rations journalières sont plus fortes que celles tonnées en Allemagne aux prisonniers anglais. Chaque >risonnier a des couvertures et un matelas. Il y a des no ailes de recréation pour les intellectuels. On joue beau- du :oup aux échecs, aux dames, aux cartes. Aucun jeu de l'argent, naturellement. La plupart des internés pas- renb leur temps à lire. Le dimanche, une partie du bâ- 1 iment sert aux différents cultes, où officient un prêtre flo atholique et un prêtre protestant. » Nous avons souvent relevé la façon dont les prison- iers étaient traités dans les pays belligérants. Consta- à cms avec satisfaction que nulle part ils ne paraissent ^jc voir à se plaindre. tiè ±4- de LES FAITS DU JOUR , ""i ~ T g? Les communications par fer entre Anvers et Roosen- , aii .ael ont éie brusquement interrompues- vendredi à ; heure de l'après-midi, par ordre de la Kommandantur ; tei ['Anvers. Le service des trains est supprimé jusqu'à ouvel ordre. ' ( Des centaines de réfugiés belges arrivés à Roosen- le ael et qui voulaient rentrer en Belgique attendent nii u'on les autorise à continuer leur voyage. D'autres, qu enant de JBerg-op-Zoom, de Flessingue, de Bois-le- sei >uc, etc.; ont préféré retourner dans ies localités où de s résidaient. ne! sèi Les médecins militaires belges qui se trouvent en à lollande ont demandé au ministre de la guerre s'il leur pe tait permis de quitter le pays. Bi: Le ministre ayant répondu qu'il ne voyait pas d'ob- toi tacle à leur départ, la majorité d'entre eux vont se de: endre au front. do — 1 Une activité intense continue à régner dans le port — e Londres. Jamais il n'y a eu à quai d'aussi grandes tai uantités de vivres et de bois. Ce fait est dû aux gros qu chats de la Commission des sucres et à une iinporta- ion extraordinaire de bois destinés à la construction i es baraquements pour les soldats. l/i Durant les deux premiers mois de la guerre, de moins jL/e randes quantités de bois arrivèrent de la Baltique et .:"sé\ e la mer Blanche. Cette exportation avait repris, mais cot i décision du gouvernement de considérer le bois br( Dmme contrebande de guerre va naturellement l'affec- été îr à nouveau. On constate dans le port lin manque en 'allèges? résultant de la fréquence et de l'importance att es réquisitions du gouvernement. Le gouvernement suisse a pris un arrêté d'expulsion la i Dntre le Dr Rifaat, journaliste égyptien, qui avait créé mé Genève une association jeune-égyptienne et y publiait auf n organe de propagande. La Suisse estime que les me- f.ra ées du Dr Rifaat ne sont pas compatibles avec la neu- mp •alité du pays. j Un commandant supérieur de l'armée autrichienne a lit parvenir à Vienne l'assurance que le deuxième iège de Przemysl n'a donné jusqu'à présent l'occasion 'aucun succès aux Russes, et que tous les forts de la lace, malgré leur assaut furibond, n'ont guère essuyé de ommages. D'autre part, le président de la Chambre ] es députés, M. Sylvester, a reçu du député Malik, qui 3 trouve dans la forteresse de rrzemysl, une carte pos- île affirmant que dans tous les milieux militaires et . armi la population civile, on a la plus grande con- i ance et la ferme conviction de la supériorité des ar- P lées austro-hongroises. D'autres cartes postales arri- P , ées de Przemysl à Vienne disent: « Nous allons tous 1: ien, n'ayez pas peur ! » Tout ceci nous rappelle les illusions que l'on s'était ^ énéralement faites au sujet du siège d'Anvers, que ^ militaires et civils à l'envi déclaraient, hélas ! impre- -i , •^le. tl Les autorités militaires zélandaises ont décidé que )ute personne qui découvrira une mine flottante r . shouée sur la côte sera obligée d'en aviser immédiate- ^ lent le commandant du district. Nul ne pourra appro- p ' aer à plus de 500 mètres d'une mine échouée, eu ée;ard j?11 a danger que présentent pps engins de destruction. j Depuis que l'Allemagne domine la Baltique et que les lerr •ardanelles ont été fermées par les Turcs, Arkangel fou tait le seul port russe encore ouvert pour les rmprrrta-' côt ons et les exportations. Le froid très vif qui règne va le reç îrmer à son tour. Vendredi matin. 20 novembre, à 8 del eures, le baromètre y marquait 10 degrés au-dessous de éro et le gel continue. Or. on sait qu'il est impossible, a- < lême avec les plus forts brise-glace, de maintenir ou- S™ erte la mer Blanche. c . Par le fait, de nombreux vapeurs vont être bloqués à clu.1 rkangel. L'Angleterre a reçu jusqu'ici, par ce port, du •ornent, du bois et des œufs, c'est-à-dire une partie nportante du ravitaillement de sa population. La vente vaj ? ces marchandises, une question vitale pour la Russie, ^ i prendre fin en raison du blocus d'Arkangel. les ex- jes Drta-tiona ne pouvant plua se faire par WLadicauease ni paf ar Kjachfca ports fermés o^ndant quatre mois nar les ]v laces, ni davantage par Libau, le port russe de la Bal- paj que situé le plus au sud, qui vient d'être, comme nous d'é avons annoncé, bloqué par la marine allemande. j que Une dépêche de San Francisco dit que 65 naufragés 3 trouvent à bord du schooner Hanalei, qui somore internent sur le rocher de Duxburg, à 9 milles de l'en-:ée du port de Frisco. Des canots de sauvetage ont ainement essayé de parvenir auprès d'eux. Le schoonei st complètement disloqué : une partie de sa carcasse atterri, ramenant 18 passagers au rivage. On déses-ère du salut des autres. Le Comité américain de secours pour la Belgique a nvoyé jusqu'à présent de Rotterdam vers notre pays, ar chemin de fer ou par bateaux d'intérieur, 9,136 ton-es de froment, 1,029 tonnes de riz, 308 tonnes de pois îcs, 310 tonnes de fèves, 3,309 tonnes de farine, 1,584 mnes de sel et 2,522 uOdixe.. clu provisions diverses, soit i tout près de 19,000 tonnes de marchandises. En ce moment, le Comité fait encore charger à Rot-;rdam, en destination de la Belgique, près de 7,000 jnnes de vivres. Environ 50,000 tonnes sont attendues ar le Comité américain en décembre et janvier pro» îains. L'histoire — car c'est de l'Histoire — es>t piquante : Le citoyen Jules Guesde fait, pour l'instant, partie du linistère français, dans lequel D détient nous ne savons ael portefeuille. C'est un socialiste de la vieille école DU'blé d'un anticlérical forcené. Or, le citoyen minis-e a une auto, et par conséquent un chauffeur. Savez-5us quel est ce chauffeur? Il s'appelle Dupont, comme ïaucoup d'autres, et, avant la guerre, il était premier caire à l'église St-Bruno de Bordeaux. On a découvert la qualité du chauffeur Dupont à ceci le, durant les heures de stationnement devant l'hôteà i ministre Guesde, il lisait... les siennes. Et Guesde ayant appris ce détail s'en est fort amusé, ême, depuis, Guesde eit Dupont sont les meilleurs amis i monde. S. A. R. Mme la duchesre cle Vendôme, sœur du roi Ibert, a visité, avec la princesse Marie-Louise, sa le, une dame d'honneur et le comte Bruneel, le Cir-le de Paris, où est installée, depuis le 25 août, l'œu-e d'assistance _ aux réfugiés et aux victimes de la terre. Des milliers de Belges assistaient à la repré-ntation cinématographique du Cirque; quand fut conte la présence de Son Altesse Royale, la salle entière vida, et le public se porta, par les couloirs, au dent des augustes visiteuses pour les acclamer. La du-esse de Vendôme fut très touchée par cet accueil en-ousiasme : avec la simplicité qui caractérise la famille yale de Belgique, elle interrogea de nombreux réfu-és et des soldats belges blessés. Nous avons dit que le ministère, des affaires étran-res de Hollande, qui se chargeait auparavant de la rrespondance vers la Belgique, avait décidé aue do-lavant les lettres seraient expédiées par la voie pos-le ordinaire, via Aix-la-Chapelle. Cette expédition paraît offrir certaines difficultés, et ministère des affaires étrangères, afin d'arriver à ndre le service normal, a demandé télégraphiquement Berlin que les instructions nécessaires fussent don-/ es au gouvernement général allemand de Bruxelle/ ur que les lettres adressées de Hollande pour nottffe ys arrivent à destination. Vendredi dernier, un violent feu d'artillerie a été de uveau entendu à la frontière zélandaise. Le tonnerre canon venait de la direction sud-ouest : les navires guerre anglais paraissaient prendre part à l'action. ^_a reine de ■Eolla.ncîe vi.-tfi, uo i*aire un don de 4,000 rins à la Croix-Rouge néerlandaise. [ves fabricants de laine en Hollande n'ont pu arriver fournir à l'armée les draps nécessaires à la confec-n des vêtements militaires. Les détenteurs de la mare première, escomptant une forte hausse, refusaient se dessaisir de leurs marchandises ou bien en exi-aient un prix exorbitant. Pour faire cesser cet état de choses regrettable, les torités militaires ont décidé de réquisitionner la laine i se trouve dans le pays et ont fixé un prix en lé- ; re augmentation sur le cours normal, tenant -compte Lsi des circonstances difficiles du moment. De cette ;on, les fabricants sont en mesure de continuer main-lant à confectionner le drap. Deux de nos compatriotes, très nombreux, qui ont i^it pèlerinage de Sedan, où s'évoquaient tant de souv^-s de la guerre de 1870, seront heureux d'apprendra e la ville elle-même a très peu souffert jusqu'à pré-: ît. Il n'en est pas de même des alentours. Le villagetf Donchery entre autres n'est qu'un monceau tteTur-r. On se rappelle qu'en I87Œ les Allemands traver-ent la Meuse en cet endroit, coupant ainsi la retraite l'armée française. Près du village reste debout la :ite maison historique où se passa l'entrevue entre ;marck et Napoléon III. Sa propriétaire d'alors est • ijours vivante; elle montre aux visiteurs les chaises: > deux célèbres interlocuteurs et les quatre louis d'or it elle fut gratifiée par Napoléon. je 12 octobre dernier — rapprochement pittoresque Guillaume II rendit visite à la vénérable proprié-re et, renouvelant le geste de Napoléon, lui mit aussi itre pièces d'or dans la main luivant le « Times », les bruits répandus concernant destruction du village de Zeebrugge sont exagérés, bombardement par la flotille anglaise en a été très ère; toutefois, le village même n'a pas été incendié, nme on l'a dit, et il n'y a eu qu'un seul bâtiment de lié dans le voisinage du port. Le feu des navires n a dirigé que contre les ouvrages du port : le village est éloigné d'environ 2 kilomètres et n'a pas été eint par le tir. ja nouvelle suivant laquelle les localités situees sur )lage bflge avaient dfi être évacuées n'est pas confir-3 jusqu'à présent. A l'exception de Nieuport, aucune re nartie de la côte n'a été bombardée, et tout est nquille pour le moment, aussi bien le long de la r que sur l'Yser. leyst n'a subi aucun dommage. -M- Le Trou d'Enfer >e trou dfenfer! C'est ainsi qu'Allemands et Français lomment le col de la Chipotte, situé entre Ramber-ers et Raon l'Etape, où dans le courant de sep-îbre a eu lieu pendant plusieurs jours le combat le s acharné et le plus sanglant qui ait sévi dans cette tie du théâtre des opérations. t j . trois ou quatre cent6 pieds en contre-ba6 et a j iche de la rouie, s'étale une vallée riante où coule ruisseau rapide bordé de sapins sur ses deux rives. iroite? le terrain dévale en pente abrupte. L plusieurs kilomètres de chaque côté de cette route, l'est pas une surface de 10 mètres où l'on ne rentre des tombes françaises ou allemandes. Elles sont rquées de croix rustiques faites de deux branches rbres, que surmonte un casque ou un képi. Quelque-! une planchette 6ur laquelle s'inscrivent la dési-i,tion « Allemands » ou « Français », avec le nom-des morts. De la vallée et de6 bois monte l'odeur e des cadavres non encore ensevelis, les derniers tes de la boucherie. )urant douze à treize jours on se battit là. Les Al-and6, supérieurs en nombre, commencèrent par re-ler les Français qu'ils avaient assaillis des dieux és de la route, mais peu après ces derniers, ayant u du renfort, repoussèrent à leur tour l'ennemi au-k de la crête. Ce furent des batailles à coups de il, des charges à la baïonnette et des^ luttes corps ;orps, l'artillerie, dans ces terrains boisés, n'ayant sre à jouer son rôle. Il y eut des assauts de tran-es menés sur des pentes abruptes par des hommes grimpaient comme des chats. Les soldats se glis-;nt péniblement, parfois sous la pluie battante, is les bois où sifflaient les balles, ne sachant d'où ^s venaient mais sentant qu'à chaque minute ils pou-ent être abattus comme des lapins. ,e courage déployé des deux côtés fut héroïque et touvenirs laiesés car le combat dans la région désent toute imagination. [aintenant ls calme ©«t revern* da*« 00 coi» de ■6 : à quelques cents mètres, dans un« chambre ; 2ole délabrée, un instituteur apprend à? lire à ! îlques petits garçons.., ! COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des armées alitées Paris, 26 novembre (Communiqué officiel de 11 ■ heures du soir) : Le calme a régné sur tout le front. En Belgique la canonnade a. continué, mais sans attaques de l'infanterie. Au Centre ei dans i'Argonne, rien à signaler. A i l'est de Verdun il ne s'est livré qu'un petit combat. **, Paris, 27 novembre (Communiqué officiel de 3 heures) : Un ralentissement de l'artillerie ennemie a été remarqué sur tout le front. Deux attaques d'infanterie, dirigées contre les têtes de front que nous avons dressées au sud de Dixmude sur la rive droite de l'Yser, ont échoué. Sur le reste du front, aucune action. Reims a subi à nouveau un furieux bombardement, et ce pendant une visite des journalistes des pays neutres. Dans l'Argonne, quelques attaques d'infanterie ont été repoussées avec pertes pour l'ennemi, tandis que nos contre-attaques nous ont fait enlever quelques tranchées allemandes. , * % * * Paris, 27 novembre (Communiqué officiel de 11 heures du soir) : La journée s'est écoulée dans un calme complet. Rien de spécial à signaler. * * * Paris, 28 novembre (Communiqué officiel de 3 heures) : En Belgique, pendant toute la journée d'hier, le duel d'artillerie a continué seins qu'il y ait rien de spécial à signaler. La lourde artillerie allemande montre moins d'activité. L'infanterie allemande a fait une seule attaque au sud d'Ypres et elle a été repoussée. L'artillerie française a abattu un biplan allemand monté par trois hommes. * "* * Pétrograd, 26 novembre (Communiqué officiel de l'état-major du Caucase) : Dans l'a direction d'Erzeroum, nous avons cessé la poursuite de l'ennemi que nous avions défait. Au sud de la vallée d'Alasjgerd, nous avons livré une série de combats à des troupes kurdes renforcées de troupes régulières turques. Sur le reste du front russe, aucun changement notable à signaler. * * * Pétrograd, 27 novembre (Communiqué du grand état-major général) : Sur la rive gauche de la Vistule, nos troupes ont avancé de la Bzura inférieure jusqu'à Gombin. Au centre du champ de bataille, nous nous sommes rendus maîtres de la ville de Brzéziny et des villages qui se trouvent dans la vallée de la Mroga (affluent de la Bzura, à l'est de Lodz). Notre of- J fensive se continue dans cette région. Entre Brzéziny et Glowno (sur la Mroga, au nord-est de Lodz), notre cavalerie a exécuté diverses charges contre l'infanterie ennemie. ^ Dans la région de Zgiersz et de Strykow, au nord de Lodz, nous avons attaqué les Allemands. Dans la région nord-ouest de Lodz, entre Zgiers -et Zdunskawola, les troupes allemandes se maintiennent dans leurs retranchements. , Sur tout le front, entre la Vistule et la Wartha, , nous progressons. I Sur le front Czestochowa-Cracovie-Tymbark (sud-est de Cracovie), nous avons obtenu( des ré- 1 sultats importants. Notre offensive a surtout réussi ' dans la région de la Srzeniawa (affluent gauche j de la Vistule au nord-est de Cracovie). , Nos troupes ont également enlevé une position l fortifiée des Autrichiens sur la rive gauche de la ; Raba (affluent droit de la Vistule, à l'est de Cfs- j covie). Plusieurs de nos détachements ont traversé : cette rivière, après que la glace y eut été brisée, ; ayant de l'eau jusqu'au cou. Les Autrichiens ont offert une résistance achçr-aSé à Bochnia (sur la Raba), que nous avons eçi- , porté après un violent combat. 1 Les rapports du commandement supérieur signà- 1 lent le bon état moral de nos troupes, engagées dafls 1 un combat oui nendant 45 jours n'a été qu'une succession d'offensives. , If1 Prétoria, 26 novembre (Officiel) : Le colonel Dirk van Deventer annonce qu'au nord-est de l'Etat libre, il a capturé 60 rebelles sous le commandement du veldcornet Smit; 70 autres bat- /. j tent en retraite sous une tempête terrible et sont , \ poursuivis par le capitaine Rousseau. ' : — «-i— Communiqués allemands 1 Berlin, 29 novembre (Communiqué officiel d'avant V midi) : A l'Ouest, il n'y a rien à signaler en dehors des attaques des Alliés au sud-est d'Ypres et à l'ouest de Lens, attaques qui ont été repoussées. Dans l'Est, la situation reste iiic'nan^îa sur la rive 3 droite de la Vistule. Les attaqj's des Russes dans la rég;on de Lodz ont été rep xisaées et n< s contre-offensives ont été couronnées 1'": succès. Rien d'important à «ignaler dans le sud de la Po- ( logne. * * * Vienne, 29 novembre (Officiel du théâtre de la guerre Sud) : , Hier encore on a combattu sur tout le front et plu- 1 sieurs positions retranchées importantes ont été prises d'assaut, notamment la position dominante sur j le Siljak où 900 hommes ont été faits prisonniers et . 3 canons capturés. i 1 Le bureau de la Presse à Çfisch avait annoncé une victoire serbe remportée sur la colonne ; ustro-'un- 1 groise près de Kojacice, mais cette victoire s'esta transformée hier en l'occupation de Uzics p^r cette même colonne. Une division du train y a fait j. tisonnier le petit-fils, âgé de 16 ans, du général Wei- : woden Putnik, le chef de l'armée serbe. Il a été décidé qu'étant donné son jeune âge et sa parenté le prisonnier serait l'objet d'égards spéciaux. # V * Vienne, 29 novembre (Officiel d'hier) : La situation est inchangée dans la Pologne Russe. La journée d'hier est en général restée calme. Quelques faibles attaques des Russes ont été repoussées. Les combats dans les Carpathes continuent.# * # Constantinople, 29 novembre (Officiel) : Dans la vallée et aux environs de l'embouchure de la Tscharuch nos troupes ont repoussé une attaque des Russes. Les canons des forts cîe Batoum ont pris part au combat. Nos troupes se sont avancées dans la contrée d'Atschara, à 10 kilomètres au sud-est de Bautoum. Les Russes prétendent, dans leurs informations officielles, que nos troupes envoyées dans le Caucase auraient été battues et se seraient retirées vers Erzeroum. C'est complètement faux. Nos troupes sont prêtes à l'offensive contre l'ennemi, qui n'a fait aucun mouvement en dehors de ses positions fortifiées et qui, au contraire, après le combat en pleine campagne, s'est retiré sur toute la ligne devant nos troupes victorieuses. « » • Thorn, 27 novembre (officiel) : Un ordre du jour du général von Hindenburg dit : « Pendant les durs combats de plusieurs jours livrés par les armées sous mes ordres, celles-ci ont brisé l'offensive d'un ennemi supérieur en nombre. » Cet ordre du jour reproduit le télégramme suivant : « Votre commandement énergique et avisé et l'extrême vaillance de vos troupes a conduit à de nouveaux succès. La conscience du devoir et la valeur de vos soldats a déjoué les plans de l'ennemi. Pour cette défense de la Frontière orientale de l'Empire, nous vous adressons l'expression de la reconnaissance de la patrie. Pour en donner un témoignage à votre armée, je vous nomme au grade de Feldmarshall. Que Dieu vous réserve de nouveaux succès. Wilhelm I. R. » L'ordre du jour continue : « Je suis fier d'avoir obtenu ce grade à la tête de pareilles troupes. Votre combativité et votre endurance ont occasionné à l'ennemi des revers sensibles. Plus de 60,000 prisonniers, 150 canons et 200 mitrailleuses sont de nouveau tombés entre nos mains, mais l'ennemi n'est pas encore anéanti. Aussi toujours en avant avec Dieu pour le Roi et la Patrie, jusqu'à ce que le dernier Russe soit par terre. Hurra ! » ++ Dépêches diverses Paris, 27 novembre : M. Malvy, ministre de l'intérieur, visite en ce mo-nent les 'départements de l'Oise et de l'Aisne, pour y examiner la situation des régions naguère occupées par .es Allemands. * * * Rome, 26 novembre : L'ancien ministre des affaires étrangères, Visconti Tenosta, âgé de 85 ans, est gravement malade. »*• Calcutta, 27 novembre : Une bomibe a été jetée sur les bureaux de la po-ice et y a blessé grièvement deux inspecteurs. En !uyant, les criminels ont jeté une deuxième bombe lui a tué un habitant de la ville et blessé deux autres, » * « _ Stockholm, 25 novembre : L'amiral Palander et le professeur Nordenskjokl ont léclaré, au nom du Comité antarctique, que le départ îe leur expédition sera retardé jusqu'en automne 1916. *** Londres, 20 novembre : Le vapeur Ekbatana de 4,573 tonnes de la Ham-)urg-Amerika, a sombré dans le Golfe persique. Son ihargement était estimé à 100,000 livres sterling. Paris, 26 novembre : A l'occasion de la convocation du Parlement, français pour la mi-décembre, le « Temps» examine la question de savoir si cette convocation peut être un >résage du prochain retour du gouvernement à Paris. <— L'ennemi, dit-il, occupe encore entièrement ou par-iellement dix départements. Il faut qu'après le retour lu gouvernement à Paris, la capitale ne puisse plus ître un but pour l'armée ennemie. Le jour viendra où 'ennemi sera suffisamment refoulé pour que Paris misse redevenir la capitale. Mais en attendant ce jour )éni, les Chambres pourraient, siéger à Paris, et* lea ninistres, 'd'ont la présence serait nécessaire pendant me session, pourraient assister aux séances et retour-îer immédiatement à Bordeaux. Les affaires à liquider i Paris ne prendraient que peu de temps. On deman-lerait au Parlement l'autorisation de percevoir des mpôts et d'autoriser les dépenses pour l an prochain. Dans le cas où le gouvernement devrait faire des lécia ration s, il ne les ferait pas en séance publique itant donné leur caractère confidentiel, mais seule-nent devant la Commission du budget, et les Cham->reG passeraient au vote sans discussion. Il serait im-lossible qu'elle admissent un débat sur les projets de oi déposés ou des interpellations. Paris attendra patiemment l'heure où le gouverne-nent, en complet accord avec le généralissime et les généraux responsables, jugera possible son retour à ?arÎ6> ...: • * * * Rotterdam, 26 novembre : De nombreux ouvrière en bâtiment hollandais de a province de Gueldre ont été engagés par des en-repreneurs allemands pour venir travailler à Brucelles.* * * Vienne, 27 novembre : La direction à Vienne de la Compagnie Internatio-îaïe des Wagons-Lits a été mise sous la surveillance le l'Etat. Vienne, 27 novembre : Le gouvernement turc a chargé l'administration -dta Chemin de fer turc du Hcdjaz de l'exploitation des chemins de fer de Beyrouth-Damas-Hauran et d^ Ra-ak-Aleppo, exploités jusqu'ici par des sociétés françaises.Amsterdam, 27 novembre : Un homme de l'équipage du contre-torpilleur Garry, îui a pris à son bord les naufragés du sous-marin illemand U. 18, fait le récit suivant de la perte de oe iernier : — Un de nos canots de patrouille qui venait de quitter le port, ayant signalé soudain qu'il avait touché m sous-marin, notre commandant donnia aussitôt l'or-ire de lui donner la chasse. Le sous-marin était visible, il évoluait dans la direction de la jetée, son périscope émergeait de l'eau, et nous le vîmes tout à coup re~ non-ter à la surface. Comme son équipage se préparait à débarquer, il sombra brusquement et tous ses natelots furent jetés à la mer. Nous les recueillîmes à bord. Ils nous racontèrent qu'un de leurs camarades ivait ouvert les soivpapes à fond de cale pour faire ombrer le sous-marin et do la sorte nous empêcher le nous en emparer. Un des matelots, qui parlait l'anglais, nous raconta que les officiers et l'équipage, avaient tiré au sort pour savoir oui resterait à bord pour faire couler le bâtiment dès £ue les autres seraient en sûreté, et que le sort avait désigné l'un des machinistes. * * * Hambourg', 29 novembre : Le missionnaire suédois Sandgren otui cet rentré en Suède revenant de l,a ville hindoue de Mudra, a rapporté que tous les missionnaires allemands et tous les Vllemands non aptes au service militaire résidant aux [ndes ont été arrêtés par l.es Anglaic et internés.

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