La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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25 november 1914
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s.n. 1914, 25 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f18sb3zb5x/
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Mer credi 23 Novembre 1914 N 2! riTMrnrnwirraTr Mercredi 25 Novembre i9i4 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION K, Rue Montagite-de-Sion, B, BRUXJEIXKS Bureaux : tfe tO à. 1S ei de iS à i7 h«vr*s JOURNAL QUOTIDIEN 1Kr«ES<)>iKles ei I*«»«iâw»«KFtg® s 1© eestthnaea ïe IT^I m wf)in«■wiii i 1K h& «tsuar&é*-*» (La petite ligua fr. 0.4-0 Kéclame ayant tes smtoacot, 1,00 ] Corpg du jouraai 2.00 i Nécrologie 3.00 LA GUERRE H2m® j0UP jjg gUerre C'est un silence absolu, ou presque, qu'observent les états-majors au sujet des opérations en Flandre : le duel d'artillerie engagé naguère n'y a pas cessé, mais les assauts furieux qui y ont ensanglanté la région pendant un mois n'ont point encore recommencé. D'autre part, on peut dire insignifiantes les modifications signalées sur le front français, où seules les hostilités en Argonne se poursuivent avec une certaine opiniâtreté. Dans ces conditions, l'attention se retient de se fixer sur le théâtre de la guerre dans l'Ouest. * * * Elle se concentre pour le moment tout entière sur le théâtre de la guerre dans l'Est, où se joue depuis quinze jours, entre plusieurs millions d'hommes, une partie gigantesque dont les conséquences seront sans doute décisives. Suivant en effet que les armées austro-allemandes y arriveront ou non à opposer aux légions russes une résistance invincible, nous les verrons en situation de pouvoir reporter la majeure partie de leurs considérables réserves sur le front franco-belge, ou au contraire obligées de se concentrer en un effort suprême pour tâcher de résister quand même à la poussée du colosse moscovite.Ainsi que nous l'avions fait pressentir, les Russes visent manifestement à enfoncer tout d'abord l'aile droite austro-allemande au nord de Craco-vie. Simultanément, ils menacent cette place au sud, par l'avancée de celles de leurs troupes qui barrent la Galicie de la frontière nord aux Carpathes. L'avance de ces dernières_. à en croire une dépê-he officielle de Vienne qui dit que les Russes n'ont pas réussi à traverser la Dunajec inférieure, paraît enrayée, mais pas complètement toutefois, car cette dépêche elle-même reconnaît l'abandon, poui des raisons stratégiques, de certains défilés des Carpathes. Le même communiqué officiel affirme que les armées austro-allemandes ont pris l'offensive à l'est de Czestochowa et au nord-est de Cra-covie. Mais la prise de Pilica, à l'occasion de laquelle 2,400 Russes auraient été faits prisonniers, démontre à toute évidence que ceux-ci ont de leui côté poussé de vigoureuses pointes en avant : Pilica se trouve, en effet, à peu près au milieu d'ur>^ ligne allant du nord-ouest au sud-est qui réunirait Czestochowa à Cracovie, c'est-à-dire très sensiblement au nord-ouest de cette dernière place, dont elle n'est guère distante que d'environ 50 kilomètres. Le terrain de la lutte ne s'est donc pas maintenu exclusivement à l'est de Czestochowa, mais s'est très notablement étendu vers le sud de cette ville. Si nous tenons compte de cette constatation, comme aussi d'un renseignement que nous a très obligeamment fourni un lecteur — il s'est aimablement donné la peine de repérer le cours de la Szre-niawa, que nous n'étions pas parvenu hier à situer — il nous devient possible de délimiter le front de bataille dans le sud-ouest de la Pologne russe, en traçant une ligne qui part du sud-est de Wiclun pour s'incliner à l'est, à droite de Czestochowa, vers Pilica et Koszyce : c'est dans cette dernière ville que se trouve le confluent dans la Vistule de cette rivière Szreniawa, dont le secteur était nommé hier dans les communiqués allemands. La disposition de ce front révèle la continuation, qui ne paraît pas avoir été enrayée, de la poussée convergente des forces russes sur Cracovie. Or, un arrêt de leur marche en avant était rendu possible — nous en avions envisagé l'éventualité — par la menace que fait peser sur leur flanc droit la présence aux alentours de Lodz de l'armée allemande victorieusement descendue jusque-là en venant de Wloclacek, et dont une nouvelle avance serait de nature à les inquiéter sérieusement. Il est vrai qu'une dépêche de Berlin — celle qui nous signalait hier l'arrivée de renforts russes venant de Varsovie — fait prévoir que cette armée va se trouver elle-même devant une besogne suffisamment ardue pour ne pas songer à en assumer une autre. Aucune dépêche de Pétrograd ne nous étant parvenue aujourd'hui — il faut le regretter car elle aurait été sans doute particulièrement intéressante — il nous faut attendre jusqu'à demain pour pousser plus à fond l'examen de la situation des armées aux prises en Pologne russe. * * « D'autre part, il nous paraît opportun de donner à nos lecteurs, qui en ont été à peu près privés jusqu'ici, quelques indications sur les opérations militaires au Monténégro. On sait que le petit peuple monténégrin n'a pas hésité à se joindre à la Serbie, et que dès le début de la guerre il a essayé sans retard d'envahir la Bosnie. Tout d'abord il avait pris une légère avance, mais bientôt après les deux brigades qui constituent le plus clair de ses forces et dont on avait applaudi l'entreprise audacieuse, subirent des revers qui arrêtèrent leur élan. L'activité militaire du Monténégro en fut quasi paralysée. Ses troupes ont dû se borner depuis lors à quelques incursions dans la Dalmatie, vers le sud de Trébizonde, où elles se sont heurtées aux troupes qui protégeaient de ce côté la frontière autrichienne. Il faut retenir toutefois que les Monténégrins ont procédé, dans le courant de ces dernières semaines, à un vigoureux bombardement de Cattaro et des positions autrichiennes établies sur les hauteurs qui do minent ce port. A la vérité les Autrichiens prétendent que leur tir presque incessant n'a pas occasionné de gros dommages, mais les soldats du roi Nicolas n'en conservent pas moins inviolé leur fort de Lovcen, point stratégique de premier ordre dont ni l'artillerie lourde, ni les canons de marine de l'ennemi n'ont réussi à W déloger : certaines positions avancées tout au plus en ont pu être démolies, au cours d'attaques nocturnes pendant lesquelles les aéroplanes autrichiens y ont jeté force bombes.Ajoutons — sous réserves — que ceux-ci auraient réussi à survoler Cettinjé et d'y laisser tomber leurs projectiles à proximité du palais royal, ce qui aurait décidé le roi Nicolas et sa famille à se retirer à Niksic, ville située dans le centre du pavs à une qcarantaine de kilomètres au nord de la capitale. * * * Pour finir, revenons sur les deux dépêches de Constantinople publiées dans notre numéro d'hier. Elles prouvent que nous ne nous étions pas trompés, quand nous écrivions notre article sur « La Guerre Russo-Turque » en concluant à l'imminence d'opérations sérieuses sur la frontière égvptienne. Les Turcs annoncent en effet qu'ils ont mis en déroute, à 30 kilomètres à l'est du Canal de Suez, lin rry/-\ J _ i. . 1 „ ~ T 1 /./vmiionf fou f r>1 c — à peine est-il besoin d'y insister — d'attendre un communiqué anglais relatif à ce combat avant d'en apprécier la portée réelle. ++ La gnerre dans les colonies Mise à part la prise par les Japonais de la colonie allemande de Kiao-Tchéou, qui a causé récemment une certaine sensation, les faits de guerie qui se sont passés jusqu'ici dans les colonies n'ont guère été retenus qu'à litre d'indication. Aussi bien la portée n'en peut-elle être considérée comme définitive, et le sort des colonies — c'est de toute évidence — devra-t-il être ultérieurement fixé par les traités de paix : il dépend donc, en somme, non pas des événements qui s'y seront passés, mais bien du résultat de la guerre en Europe. Néanmoins, un résumé des événements dont les colonies allemandes ont été le théâtre peut présenter un certain intérêt, d'autant plus qu'un mémoire officiel tout récemment publié nous fournit à cet égard une documentation d'allure sérieuse. Ce mémoire s'appuie sur des communications privées et notamment sur des renseignements publiés au jour le jour dans la presse anglaise : toutefois, le fait que tous les câbles allemands ont été coupés et toutes les installations coloniales de télégraphie sans fil détruits, ne permet pas de considérer le résumé dont nous allons nous servir comme étant d'une exactitude rigoureuse, et il doit plutôt être accepté à titre d'information générale. * * * Compte étant tenu de cette restriction, que nous primons nécessaire, nous narlerons d'abord ^e l'Est Africain allemand, limitrophe du Congo Belge dont il est repaie par le iac 1 anganyika. Les Allemands y ont été attaqués par les Belges près du lac Kivu, situé au nord du Tangany-ka. Dans leur mémoire, ils disent qu'ils paraissent avoir obtenu un succès près de Kissengi à l'extrémité nord du lac Kivu, mais nous avons souvenance d'une dépêche privée de source anglaise affirmant le contraire. Les Anglais ont assailli l'Est Africain allemand en quatre points différents : à la côte de Dar-cs-Sa-lam; au sud-ouest de la côte anglo-allemande entre les lacs Nyassa et Tanganyika ; au nord et au nord-est, au delà des frontières anglo-allemandes sur la rive est du lac Victoria; enfin, au nord-est, dans la contrée de Klimanscharo. Le premier contact eut lieu à Dar-es-Salam ; le croiseur anglais Jrégasus — celui-là même qui plus tard fut mis hors de combat par le croiseur Kônigs-berg devant Zanzibar — y essaya, mais en vain, de détruire la station de télgraphie sans fil allemande. Au surplus cette installation fut plus tard enlevée par les Allemands eux-mêmes pour préserver la ville des plus grands dommages, et la division de troupes coloniales qui y tenait garnison fut transportée avec ses approvisionnements, munitions, équipements, archives et matériel de chemin de fer, à l'intérieur de la colonie. La même tactique fut suivie pour le port de Tan-ga, point terminus du chemin de fer Usanbara. Sur le lac Nyassa, le vapeur britannique Gwen-dolin a rendu inutilisable le petit vapeur Hermann von Wissmann, et sur la rive ouest les hostilités se sont bornées à de petits combats à la suite desquels deux officiers allemands, les lieutenants von Vel-theim et Kinkhofer, furent faits prisonniers. Les divers engagements dont a été le théâtre la frontière orientale de l'est africain n'ont pas abouti à des résultats décisifs, et en résumé il semble que les Anglais aient très vite abandonné le projet d'avancer à l'intérieur de la colonie allemande. Le Kamerun comprend les vastes territoires que l'Allemagne possède dans l'Afrique Centrale vers l'Ouest. Il a été également assailli de quatre côtés différents. Au nord, les Anglais sont partis de la Nigéria dans la direction de Garua vers la frontière allemande et ont atteint rapidement Tépé : ils ont assiégé cette place, et en ont pris l'un des forts, qui est toujours en leur possession. Des contre-attaques violentes, au cours desquelles ils ont eu un commandant, deux capitaines et un lieutenant tués, les ont repoussés vers Yola, dans les derniers jours du mois d'août. D'autres engagements à proximité du fleuve de La Croix, tout d'abord avantageux pour les Anglais et où avaient été tués plusieurs fonctionnaires allemands, se seraient ensuite retournés contre eux. De leur côté, immédiatement après la déclaration de la guerre, les Français étaient partis du fort Lamy se dirigeant vers Kusseri dans le sultanat de Lagone. Ils y furent repoussés en deux points, notamment à Behagle dans le sud du sultanat, mais reprirent ensuite cette place, non sans y subir des pertes en hommes assez sensibles. Le sultan de Lagone combattit avec les Allemands. Par ailleurs, une concentration de détachements anglais et français qui s'était faite dans les territoires du lac Tchad n'a pas donné, malgré l'infériorité numérique de l'ennemi, les résultats heureux qu'on en attandait. En revanche, les Français ont triomphé sur le fleuve Oubanghi, où ils ont attaqué les postes de Simgar et de Bonga, à la pointe sud-est de la colonie allemande, où l'on n'était pas encore, paraît-il, au courant de la déclaration de guerre. Un léger revers, insuffisant pour contrebalancer ce succès, a été infligé à un détachement français sur la frontière du district d'Ogem. Les entreprises des Alliés sur mer ont été plus importantes. Notamment le port de Duala, bloqué par des navires de guerre britanniques, s'est rendu sans conditions le 27 septembre, après que les sujets allemands en état de porter les armes s'étaient réfugiés à l'intérieur de la colonie, hors du rayon de tir des canons des navires. Jabassi fut attaquée ensuite à deux reprises : le premier assaut qui y fut livré échoua, mais le second fut couronné de succès. D'après des renseignements de source anglaise, le tonnage des navires capturés à Duala s'élèverait à 28,000 tonnes. Pas plus que dans l'Est-Africain, il ne faut pas s'attendre à une pénétration vers l'intérieur du Ka-meroun : elle nécessiterait en effet une guerre en forêt extrêmement pénible, et dont les résultats seraient vraisemblablement plus favorables à la défense qu'à l'attaque. * * » Dans le Togoland, les circonstances ont été particulièrement défavorables pour les Allemands, le pays étant ouvert de tous côtés et s'étendant entre des colonies ennemies. Leur ligne de défense y était trop développée pour qu'ils pussent,en l'absence de forces sérieuse.songer à l'organiser. Néanmoins, à défaut de troupes régulières, les 160 blancs oui ré=i- rl H /»n f flinc 11 cnlnnio rla ! n r>n1i^A n(> mandés par le vice-gouverneur von Dôring, tentèrent d'opposer une résistance sérieuse et défendirent spécialement la station de télégraphie sans fil installée près de Kamina, mais malgré leurs efforts la colonie dut se rendre aux Anglais le 20 août, après une série de combats livrés sur le Chra et le Monu. Il est intéressant de signaler que, d'après le rapport d'un colon qui réside depuis de longues année: à Togo et parait digne de foi, la colonie a d'ores et déjà lait l'objet d'un partage entre Anglais et Français. La côte jusqu'à Portoseguro, la rive du lac logo jusqu'à l'embouchure du Haho, le district rural de Lonme, le district montagneux de Misa et enfin la partie du district d'Atakpane situé à l'ouest du chemin de fer, sont devenus anglais. Les Français ont occupé le district d'Anecho, le district d'Atakpane à l'est du chemin de fer, la bourgade même d'Atakpane et le district de Sokode. On ne connaît pas le sort du district de Mangu. * * * Dans le Sud-Ouest africain, les hostilités se sont engagées en divers points très éloignés les uns des autres : sur la côte de la baie de Luderitz; dans la uaie de l.a 13aleine sur le fleuve Orange, et à la pointe de Capuvi vers le nord-est. La baie de la Baleine a été occupée par les Allemands et celle de Luderitz par les forces britanniques.L'attaque en force par le sud,projetée par les Anglais avec le concours des Boers et des indigènes, a'a pas été poussée à fond ; le soulèvement des Boerv y est sans doute pour quelque chose. D'après une dépêche officielle de Prétoria du début d'octobre, les Anglais auraient d'ailleurs éîé défaits, après .voir suoi des pertes importantes, dans le distri t Sandfontein-Warmbad. Néanmoins, il ressort d l'ensemble des documents officiels que les Anglais, aidés des troupes sud-africaines, ont réussi à occuper par mer la baie de Luderitz et à s'assurer une partie des terrains diamantifères du Sud-Ouest Africain allemand. **. En Nouvelle Guinée, la tactique allemande a consisté à épargner aux viiles très pté.ieuses de Rabaul et de Herbeitshôhe les horreurs d'un bombardement, et à défendre le plus longtemps possible la station de télégraphie sans fil de ritabaka ainsi "ue le nouveau siege du gouvernement à Toma. A titre documentaire, signalons que les Italiens résidant en Nouvelle Guinée, ainsi qu'un Japonais très connu avec une centaine de ses compatriotes, ont oilert au gouverneur d'associer leurs etforts pour la défense de la colonie, mais que, en vertu d'instructions parvenues d'Europe, cette offre a été déclinée. Suivant les prévisions, Herbertshohe et Rabaul on' été occupées sans combat par des troupes de débarquement de la Hotte australienne et mises sous administration anglaise. Des batailles violentes ont par contre eu lieu devant l'installation de télégraphie sans fil,que les Allemands aidés de soldats indigènes ont défendue avec acharnement. Ce n'est que lorsque les Anglais amenèrent leurs gros canons que la station se rendit — ceci remonte au 12 septembre —. Les installations en ont été détruites, foma, siège du gouvernement, a partagé le sort de Herbertshohe et cle Rabaul, et s'est renoue après un simulacre de défense contie des fprees supérieures. *** Pour terminer cette revue des faits de guerre coloniaux, nctons encore la prise pacifique de Samoa par les Anglais ainsi que l'occupation des îles Ca-rolines et Marshall par les Japonais, avec cette ré serve — en ce qui concerne cette dernière — que les Japonais viennent de se déclarer prêts à remettre par la suite les dites îles à qui de droit. En résumé, les Allemands se sont vu radi alement enlever toutes les colonies d'importance secondaire qu'ils possédaient dans l'océan Indien, tandis que leurs grandes possessions africaines, surtout atteintes dans leurs œuvres vives par la prise des ports, ont leur hinterland sauf jusqu'ici et toujours inviolé. Tout ceci, répétons-le, sous réserve des stipulations futures des traités de paix qui mettront fin à la guerre européenne. TT L'Université de Louvain Le « Tijd » publie la lettre suivante de Mgr Ladeuze, recteur magnifique de l'Université de Louvain : — Il me semble que l'on ne se rend pas exactement compte, à l'intérieur du pays, de la situation dans laquelle nous nous trouvons. L'incendie de Louvain a détruit notre belle bibliothèque universitaire, de même que notre institut de Sciences commerciales et consulaires. Nos autres installations sont encore debout. Comme, depuis un an, nous avions commencé la construction d'un nouvel institut pour l'Ecole du Commerce, il ne nous manquera, en définitive, aucun local pour reprendre les cours. En outre, il n'y aura aucune difficulté à trouver du logement pour les étudiants, dans la partie de la ville épargnée ou dans les environs. Il nous manque toutefois une bibliothèque. Pas un reul de nos 300,000 volumes n'a été sauvé. Notre premier souci devra être l'acquisition des livres indispensables au travail scientifique. Pour reconstituer notre fonds, nous comptons, puisqu'il ne peut être fait appel à aucune subvention publique, sur la générosité avec laquelle la Providence viendra à notre aide. Ce qui empêche surtout la réouverture de l'Université d.3 Louvain, c'est la situation générale de la Belgique. Les mêmes difficultés existent d'ailleurs pour les quatre universités belges. La part qu'on a piise à nos malheurs nous a vivement émus. On nous a invités à transporter notre université en Hollande et en Angleterre. Les Universités d'Oxford et de Cambridge furent les premières à nous offrir l'hospitalité. Pour diverses raisons, trop nombreuses pour être exposées ici, il fut convenu que matériellement, aussi bien que moralement, il était impossible de transporter hors Belgique soit l'Université tout entière, soit même une de ses facultés. Il suffit d'observer que nos professeurs qui ont dû fuir à Louvain sont dispersés de tous côtés, et qu'il nous est même impossible de correspondre avec la plupart d'entre eux. Il ne nous est pas davantage possible d'atteindre nos étudiants. Plus de la moitié d'entre eux se trouvent sous les armes et vous connaissez l'appel que le gouvernement belge a adressé à la jeunesse qui n'avait pas été appelée jusqu'ici. Lorsque, aux premiers jours d'octobre, nous reçûmes à Bruxelles l'invitation de l'Université de Cambridge, il fut décidé, de commun accord entre tous les professeurs avec lesquels on avait pu correspondre, que l'Université elle-même ne pouvait se charger de l'organisation d°s cours hors de Louvain. Mais, du même moment, plusieurs professeurs se sont déclarés prêts, avec l'assentiment des autorités académiques, à accepter l'hospitalité offerte et à se rendre à Cambridge, pour y reprendra individuellement leurs cours à l'intention des étudiants qu'ils y pourraient rencontrer. Nous avons apnris récemment la réception cordiale qui leur fut faite par cette ancienne université, la plus glorieuse d'Angleterre. Elle aura pou»' conséquence la gratitude éternelle de notre « Aima Mater ». Nous apprîmes avec un égal bonheur que d'autres professeurs de Louvain, oui résident actuellement à Utr^cht, sont mis en relation avec des étudiants réfugiés en Hollande. Eux aussi, nous le savons, peuvent compter sur le soutien des autorités académiques dp votre pays, qui, en ces jours douloureux, héberge avec tant de gé- COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, 22 novembre (Cominitniquè officiel de 11 heures du soir) : Aujourd'hui Ypres a été violemment bombardée. La Halle aux Draps et l'Hôtel de Ville sont en ruines.Une violente canonnade a tonné dans la région de Soissons et de Vailly. Rien de spécial sur le reste du front. * * * Paris, 23 novembre (Communiqué officiel de 3 heures après-midi) : Hier, l'ennemi a canonné violemment Ypres, Soissons et Reims. A Ypres, les tours de la cathédrale et les Halles sont détruites. De nombreuses maisons sont incendiées. En Argonne, nous avons repoussé des attaques violentes. * •* • Londres, 22 novembre (Officiel) : En Egypte, un petit combat d'avant-postes a mis aux prises l'ennemi et le corps des méharistes indiens « Bikanis. ». L'ennemi a subi de fortes pertes; les nôtres s'élèvent à 13 disparus. * » Prétoria, 22 novembre (Officiel) : Les troupes régulières poursuivent Dewet avec vigueur. Il ne ltii reste plus que 25 hommes de son commando. , ^ Communiqués allemands Berlin, 24 novembre (Officiel de ce midî) : Des navires anglais se sont montrés hier sur la côte belge et ont bombardé Lombarzyde et Zee-brugge. Nos troupes n'ont souffert que très peu de leur feu, mais un certain nombre d'habitants belges ont été tués et blessés. A l'Ouest, on ne signale aucun changement essentiel.La situation ne s'est toujours pas éclaircie sur le théâtre de la guerre à l'Est. Dans la Prusse orientale! nos troupes maintiennent leurs positions. Au nord-est du plateau des lacs, dans le nord de la Pologne, de grands combats se poursuivent mais n'ont pas encore amené une décision. Au sud de la Pologne, les combats se livrent dans la contrée de Czestochau. Sur l'aile sud et au nord-est de Cracovie, notre attaque avance. La nouvelle russe suivant laquelle les généraux Liebert et Tannewitz auraient été faits prisonniers en Prusse Orientale est controuvée. Le premier se trouve à Berlin, et l'autre à la tête de ses trouDes ; ni l'un ni l'autre n'ont été dans la Prusse Orientale depuis longtemps. * * * Berlin, 2'i novembre (Officiel) : Il y a hu-it jours, divers journaux anglais et français ont publié une nouvelle reproduite dans la presse des pays neutres, suivant laquelle deux ou même trois torpilleurs allemands auraient été détruits dans la Manche par un destroyer français qui, légèrement endommagé, serait rentré au port de Dunkerque. On annonce de source autorisée qu'aucun torpilleur allemand ne manque à l'appel. Si des torpilleurs ont été coulés dans la Manche, il ne peut s'agir que de navires anglais ou français. * * * Vienne, 24 novembre (Officiel d'hier) : Aucune décision n'est encore intervenue en Pologne russe, où nous avons continué nos attaques à l'est de Czenstochau et nord-est de Cracovie. A l'occasion de la prise de Pilica, nos troupes ont fait 2,400 prisonniers. D'autre part, notre artillerie lourde a une action très puissante : elle a empêché des forces russes qui avançaient vers la Dunajec inférieure de traverser cette rivière. Pour des raisons statégiques, nous avons laissé provisoirement certains passages des Carpathes à l'ennemi, mais le 20 novembre, nous avons chargé les troupes assiégeant Przemvsl et avons fait reculer notablement leur front à l'ouest et au sud-ouest. Ces troupes se tiennent actuellement en dehors du rayon de notre tir. M — Dépêches diverses Pétrograd, 22 novembre : Une division de la flotte russe de la Mer Noire a remarqué le 18, en retournant à Sébastopol, à 25 milles du phare de Khersonèse, une escadre turque comprenant deux vaisseaux, le Sultan Jamus-Selim et le Mi-dilli. Elle s'est mise immédiatement en ordre de bataille et a ouvert le feu à ur>e distance de 40 encablures. L'ennemi, qui ne semblait pas s'être attendu à nous rencontrer, a tiré de fortes salves presque exclusivement contre notre vaisseau amiral. Le combat a duré 14 minutes, après lesquelles le Sultan Jamus-Selim a cessé le combat et a disparu dans le brouillard. Le Mi-dilli n'a pas pris part au combat. Notre croiseur Swatoj Jevstafi seul a subi quelques avaries, d'ailleurs peu importantes : nous avons eu 1 lieutenant, 3 enseignes et 23 matelots tués, 1 lieutenant et 19 matelots blessés grièvement et 5 matelots blessés légèrement. * * * Sofia, 20 novembre : L'avance prise en Serbie par l'armée austro-hongroise a fait grande impr ssion dans les cercles politiques et pariementairec bulgares. On est généralement convaincu que la chute de la Serbie provoquerait de profonds changements dans la situation des Balkans et des événements cr'une grande portée : c'est le sujet de toutr^ lus conversations dans la salle dp*? n a s-p^rdu-s de la Sobranié, dont les séances se poursuivent sous l'impression de la défaite de Waijewo. *** Londres, 21 novembre : Le gouvernement anglais a interdit l'exportation du caoutchouc brut. *** Londres, 21 novembre : On mande de Melbourne au « Times » qu'il se trouve, dans les entrepôts d°? port6 australiens. ! .625 tonn°s de beurre, 59.000 quartiers de bœuf, environ 950.000 pièces d'agneaux, 80.000 paniers de lapins, dont l'expédition ne peut être effectuée par suite du manque de vapeurs munis d'installations frigorifiques. *** Vienne, 23 novembre : La colonie italienne de Vienne a souscrit 100,000 cou- Constantinople, 20 novembre : Le général anglais Maxwell vient de lancer au Caire un manifeste dane lequel il expose que l'intention de l'Angleterre n'était pas de faire la guerre à la Turquie. C'est la Russie seule qui lui a déclaré & guerre à la suite d'incidents qui se sont produits dans la mer Noire. Si l'Angleterre a cuivi la Russie, c'est qu'elle y était obligée par 6es engagements antérieurs. L'Angleterre regrette que la Turquie ait donné aux événements leur tournure actuelle et espère que la population de l'Egypte restera calme. L'Angleterre n® demande aucun secours militaire à l'Egypte. * * * Berne, 24 novembre : Samedi dernier, plusieurs aéroplanes anglais ou français, mais venant en tous cas du côté de la France, ont survolé le territoire suisse pour aller attaquer le chantier des aéroplanes allemands à Friedrichshafen. "En piésence de cette violation manifeste de sa neutralité, le Conseil fédéral a prié les ambassadeurs suisses à Londres et à Bordeaux de protester énergiqujment et de demander satisfaction aux intéressés. * * * Madrid, 24 novembre : D'après des nouvelles dignes de foi, les troupes françaises ont subi au Maroc, le 13 novembre, une grave défaite près de Kanifra : elles y auraient perdu 23 officiers et 600 soldats, et deux batteries d artillerie auraient été capturées par les Marocains. *** Cologne, 24 novembre : Le correspondant du « Daily News à "Washington a prétendu que le gouvernement des Etats-Unis aurait reçu via La Haye des informations qui sont considérées en Amérique comme une sérieuse proposition de paix de la part de l'Allemagne, et que ces nouvelles auraient donné lieu à des pourparlers à la Maison Blanche : il ajoutait que si l'Allemagne avait fait à Washington d» telles ouvertures, c'est en raison du vif désir qu'elle aurait de provoquer aussitôt que possible l'intervention des Etats-Unis, la situation des troupes allemandes dans l'Ouest étant difficile et la retraite de l'armée des Flandres menaçant de provoquer une panique en Allemagne.La « Kôlnische Zeitung » est chargée de répondre à ces informations : « On voit tout de suite, dit-elle, que toutes ces phrases apnartiennent au domaine d'une absurde influence politique supérieure. La position d® l'armée allemand0 n'est critique ni à l'Ouest ni à l'Est. Les opérations militaires de l'Allemagne sont conduites sur les différents théâtres ds la guerre d'une manière satisfaisante. Ni dans la situation militaire, ni dans la situation nolitique, il n'existe une seule circonstance capable d'inciter l'Allemagne à formuler des désirs d© paix. » *** Ottawa, 22 novembre : Le président du Conseil des ministres du Canada, M. Borden, annonce que le Dominion enrôle encore de nouvelles troupes, de sorte qu'avant la fin de l'année 108,000 hommes se trouveront sous les armes. * * * Melbourne, 22 novembre : A la Chambre australienne, le premier ministre a déclaré que le gouvernement ferait le nécessaire pour instruire un nombre illimité de soldats qui, en cas de nécessité, pourraient participer à la guerre. Des mesures financières et autres sent prises pour rendre possible l'expédition de ce contingent suivant les besoins. » " ♦ Rotterdam, 21 novembre : Le « Maasbode » annonce de Domburç que l'on a fait hier sauter quatre mines à la dynamite à proximité de cette ville. L'explosion a été si terrible qu'une maison a été fortement endommagée et que les fenêtre» de plusieurs autres ont été brisées. * * * Londres, 22 novembre : On mande de Bordeaux au « Times » que le ministre français du commerce, en vue de faciliter le service télégraphique avec des pays éloignés, a décidé d'auiori-ser, «à certaines conditions, l'usage de codes particuliers pour les pays extra-européens. L'administration des postes françaises négocie avec plusieurs gouvernements une extension de cette institution. * * * Milan, 21 novembre : Un décret royal prescrit la construction de trois chemins de fer stratégiques dans la Vénétie, pour relier Montebelluna à Susegana. Udine à Majano et Sacile à Aviano. Le coût de ces lignes est évalué à 18 millions de lires. * * * Rotterdam, 22 novembre : Le « Maasbode » mande de Flessingue que le typhus s'est déclaré parmi les réfugiés belges de cette ville. * * * Amsterdam, 22 novembre : D'après des nouvelles de Londres, on a annoncé comme disparus, pour la période du l,r au 15 novembre, 13 vapeurs de commerce anglais. * * * Pétrograd, 22 novembre : On annonce que tout le long des côtes de la Mer Noire des mines marines ont été placées jusqu'à une distance de 20 miles de la côte Est. L'entrée et la sortie des ports russes de la Mer Noire, à l'embouchure du Dnieper et dans la baie de Théodosia sont interdites pendant la nuit. * * » Berlin, 23 novembre : Le « Dagblad d H '^irgho^g annonce, de source autorisée, que 5 sous-marins anglais se tiennent actuellement da.^s le go - te; quelques-uns se trouvaient récemr>prt à On a vu des officiers anglais d'ans cette dernière ville. La flotte russe qui avait précédemment quitté Helsingfors pour passer l'hiver à Kronstadt, vient d'y rentrer. * * * Rome, 23 novembre : Le bateau autrichien « Joséphine ». de 1 ÇO^v (or>tieayx, a heurté une mine et a coulé, à la hauteur de Pola. La moitié de l'équipage a été sauvé. Le « Messagero » assure que l'Autriche-Hongrie, m dépit des promesses faites à l'Italie, continue à p'-fr des mines flottantes dans l'Adriatique. Deux ont été repêchées hier, près de Torre-Muleta : une troisième a été aperçue et" signalée à des tornilleurs, mais n'a pu être retrouvée. Le journal demande qu'une nouvelle et énergique démarche soit faite à Vienne, afin que la navigation italienne n'ait pas à souffrir de l'insécurité d® l'Adriatique. **. Rome, 23 novembre : On dit que le roi Nicolas de Monténégro et sa fa-mill*1, qui ne se sentaient plus pn sûreté à Cettigné. leur r-nitale, ont quitté cette ville et se sont retirés à Niksic. **» New-York 23 novembre : La Turouie a fourni des explications aux Etats-Unis au sujpt du feu qu'ont ouvert Jes^ batteries de la côte d° Smvne sur le croiseur américain T°nnp^see Les epr-cles officiels sont d'avis que ces explications sont de nature à donner entièrement satisfaction aux Etats-Unis.» # « Pétrograd, 23 novembre : L'émir d* Bokhara a envoyé un million de< rouble» au Tsar de Russie pour être employés aux besoins de la guerre, et particulièrement pour soulager les blessés et 1 oc m ol f» r} 00

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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