La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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04 september 1918
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s.n. 1918, 04 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r785h7df1k/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS ï 1 mois (Septembre), fr. 3-®O* Jfct demandes d'abonnement sont regues exclusie vernent pat les bureaux et les facteurs des postes. — Jjts réclamaiions concernant les abonnements doivent ytre adressóes exotusivement aux bureaux de poste. ADMIHISTRATIOS ET REDACTION Jlontanno-aux-Hepbos-Potagirös, 31, Bruxellos. -i PRIX DES ANNONCES ! .! j} Pet. annonces, la ligne, fr. 1.00. — Réclames avant les ann., la lig., Ir. 2.50. — Corps du journal, U lig., fr. 7.60. — Faits divers, la ligne tr. 6.00, — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin desEleveurs annonces notariales, avis de sociétés (asseniblées, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAU* cfo~3 a 17 Loures* Direction et AdminEstration:M 'sw'i?heLres- Jos. MORESSÉE, directeur. LA GUERRE 1,493° jour da guerre La journée a été chaude entre la Scarpe et /a Somme. Sur tout le front, les Anglais ont prononcé des attaques plus acharnées que ja-/nais. Ils ont, des deux cótés de la route d'Arras a Cambrai, réalisé des progrès plus am-ples^que la veille en avangant de 2 è, 4 kilo-jnètres sur un front d'une douzaine de kilo-mètres. Ils ont progressé aussi de 2 è, 3 kilo-xnètres è. 1'est de la ligne Sailly-Péronne. Entre la Somme et 1'Oise, les Francais ont légèrement avancé vers 1'est dans le secteur de Nesle. Ils se sont aussi attribué certains avantages locaux sur la rive droite de 1'Ailette 2t au nord de Soissons. EN AMÉRÊQUE Zurich, 2 septembre: La Nouvelle Correspondance annonce crue Ie eénateur américain Hamilton a énergiquement démenti 4 Londres la nouvelle que le ministre des Etats-Unis füt chargé de négocier un traité d'alliance aveo 1'Angleterre. Les Etats-ünis n'ont 1'intention, a-t-il dit, de conclure une alliance politique ou militaire après la guerre avec aucune puissance quelconque. *** Londres, 2 septembre : On mande de Washington au Tlmcs que des cent menêurs dé 1'Association des ouvriers de 1'industrie inculpés de haute trahison pour avoir ccmtrecarré la politique guerrière de M. Wilson, Hatwood et dix-neuf autres ont été gondamnés è 20 ans de réclusion, trente-trois A 10 ans et douze ü 1 an. Tous se sont pourvus devant la Cour suprème, »*• CMcago, 3 septembre : Le. Cour fédérale a relusé de reprendre Je procés contre une centaine de chefs de 1' iJlndustrial Workers of the World», récemment condamnés pour avoir comploté contre le programma de guerre des Etats-Unis.,Londres, 2 septembre: L'ancien prssident de la République de Co-lombie, M. Carlos Restrepo, parlant dans une réunion d'hommes politiques sud-américains, a sotiiigné la rupture de 1'équiliore politique dans le continent américain. — La suprématie militaire, a-t-il dit, que les Etats-Unis se sont assurée en quelques mois Justifle amplement 1'inquiétude et la méflance des Etats du Sud. II est de toute nécessité que Jes républiques sud-américaines s'arment ü leur tour et se serrent les coudes en créant la Confédération des Etats d'i Sud. C'est le seul moyen de rétablir 1'équilibre et d'écarter le danger d'un conflit. La puissance militaire et maritime que les Etats-Unis vierinent d'acqué-rir inopinément n'est pas sans présenter des dangers, les Yankees étant infatués aujour-Ü'hui de leur supériorité sur les autres nations sméricaines.» •** Londres, 3 septembre : Le H Morning Post» apprend d'OttaWa <jue Ie gouvernement canadien a élaboré uil projet de nationali&ation des ciiemins de Ier. Un conseil d'adminïstration a été Bommé pour la direction du «Canadian Northern Railway » et des négociations ont lieu pour la reprise du « Grand Tru'nk ■Railway» par 1'Etat. *** Lima, 3 septembre : Les insurgés péruviens ont quitté Bahia iet se retirent dans la direction da Junin, poursuivis par les troupes gouvernemen-tales. Le major Camudio, qui avait dirigé 1'insurrection en 1911, a abandonné les fonctions de commandant en chef des insurgés d'Angelo-Casas. Le dóputé Nerone iUmerto s'eet rangé du cóté des rebelles. *** Lima, 3 septembre : Les Chambres ont voté Ia suspension 'des garanties constitutionnelles par 108 voix «xmtre 18. L'INTERVENTION DU JAPON Londres, 2 septembre: Le Times apprend de Pékin que 1'accord •provisoire du 8 aoüt relatif k 1'intervention de la Chine en Sibérie est devenu définitif. -* * * Pékin, ler septembre: Le ministre de la guerre a conclu avec la société japonaise Tainei Kumei un emprunt 1de 30 miliions de yen 7 p. c. qui sera émis k 95 p. c. et garanti par des bons du Trésor chi-nois. Une partie en sera affectée k des buts mi-litaires.La Gazette offlcielle publie un décret accor-'dant 1'approbation gouvemementale k la con-stitution d'une société & capitaux importants qui aura le monopole de 1'importation et de 1'exportation du riz, du fer, des armes, des mu-nitions, du matériel de chemin de fer et de na-'vigation. II est stipulé dans 1'acte constitutif que les actionnaires de la société devront être 'exclusivement de nationalité chinoise. L'acte a été rédigé par le spécialiste japonais Nisha-Jiara. D'après les bruits qui circulent, le ca-pital aurait été fourni par les Japonais, et les Dhinois ne posséderaient que les deux cin-f<iuièmes des actions. ■o Les événemsufs de Rnssie ] Moscou, 30 aoüt: ' Sur tout le front, une série de combats se «ont déroulés en notre faveur. L'ennemi re-cule partout sous la poussée de nos troupes. Au front nord-caucasique, nous progressons en combattant. Au nord-ouest de Gumrak, nous ttvons occupé la station de Kosbulanj et les iiameaux de Gratchi, Gorodischte, Uwaroska et Kalmytzky. L'ennemi, rejeté hors de ses positions, laissa entre nos mains trois canons, cinq mitrailleuses, plus de deux cents fusils, des munitions et du matériel de guerre. Au front oriental, nous avons repoussé l'ennemi sur la gare de Kuticha, dans la direction d'Alapajeffsk. Dans la direction de Tagilsk, nous avons occupé quelques villages et fait des prisonniers; notre cavalerie s'est emparée du village de Penjaki, dans la direction de Kungen. Dans le secteur de Kazan, un de nos détachements a occupé Ossinowo, sur la rive gauche du Volga, et pris quelques canons, des mitrailleuses et des munitions. Vers Sysran, nous occupons le village de Livenka. Au front Beptentrional, nos navires armés sur la Duna Beptentrionale ont avancé en combattant jus- gu'au village de Gatasska. *** Moscou, 3 septembre : Le gouvernement des Soviete a décidé Ia constitution d'un conseil de guerre permanent qui dirigera les opêrations militaires sur tous ies fron.ts. *** Berlin, 2 septembre: Contrairement è 1'information de I'Agence Reuter annoncant la mort de M. Lénine, la légation de Russie a regu cette nuit encore un télégramme disant que 1'Etat de M. Lénine B'était amélioré. »** Berlin, 3 septembre: On mande de Moscou au Lokal Anzelgar que «élat de M. Lénine s'est sensiblement amélioré. La balie de revolver qui s'était logée dans la , nuque a pu être extraite. Sauf complications, le blessé ne tardera pas è entrer en convales-cence.Moscou, 2 septembre: La Pravda annonce que des perquisitions domiciliaires ont eu lieu a Pétrograd è la suite de 1'attentat contre Ouritzki. On a perquisi-tionné même 4 1'ambassade d'Angleterre, oü des coups de feu ont été écbangés. Un des membres de la Commission d'enquète fut tué sur place et deux blessés. Un Anglais, dont on n'a pu encore établir 1'identité, a été tué. Plu-sieurs arrestations ont été opérées a 1'ambassade et les b&timents occupés par la Garde Rouge. Des armes et des documents précieux ont été saisis. *** Moscou, 2 septembre: LeWetscher Moskwy annonce que de nom-breux officiers et des socialistes révolution-naires de droite ont été arrêtés en connexité avec 1'attentat contre M. Lénine. Parmi ceux-ci figure l'ancien président de la ville de Berkenhein.*** Moscou, 2 septembre: Le BjcdnoirApprend què dans la séance de la fraction communiste du Comité central exé-cutif ont été examinés les actes additionnels au traité de paix de Brest-Litovsk. Ils ont été généralement approuvés. — Les résultats des délibérations, dit le Bjcdnoir, nous sont trés favorables. En ce qui concerne les qucstions politiques, nous avons obtenu 1'indépendance pleine et entière dans les affaires intérieures du pays. Nous avons émis des prétentions sur la Russie blan-che dans 1& mesure oü il nous sera possible de nous acquitter de nos obligations financières. Dans 1'ordre économique, une série de conven-tions favorables ont été conclues, ainsi qu'un accord au éujet de I'échange des produits. Le traité sera soumis lundi aux délibérations de la séance plénière du Comité central exécutif. Genève, 3 septembre ? L'Académie soci-aliete misse, dont Maxime Gorki est président, a nornmé M. Fer-rati, directeur de l'» Avanti«, et le döputé Jean Lon^uet, membres correspondants pour 1'Itahe et la France. MosCou-, 3 e'éptembre : Maxime Gorki, dont la santé est entière-ment' rétablie, a 1'intention d'abandonner la direction de la «Novaia Chisn» et de quitter la Russie .Le bruit court toutefois que le gouvernement lui refusera un pas-seport.*** HelsingfOrs, 3 septembre 'i Le mini6tre de la guerre finlandais a ór-donné que la langue finnoise s.oit dorépa-vant employée comme langue offlcielle par les commandements d'arméa EN iTALIE Genève, 3 septembre i La presse télégrapliique suisse apprend de Rome que le groupe parlementaire est fortement représenté au congrès socialiete national de Rome. Les dirigeants parle-mentaires Turati, Medigliani, Trews et Morgari ont assisté aux discussions. DÉPÊCHES DIVERSES Londres, 2 septembre: La grève de la police ést devenue générale. Le nombre des grévistes atteint de 11,000 a 12,000. Le chef de la police, sir Edward Henry, a refusé de recevoir une délégation des grévistes. Après lui, le général Smuts, désigné comme arbitre, a refusé d'entrer en relations avec 1'Association des policemen, que le gouvernement ne veut pas reconnaltre. A la suite de ce refus, les grévistes ont rompu toutes les négociations. Les grévistes ont été révoqués. Les journaux consacrent tous des articles a la grève. Tout en adjurant le gouvernement de ne pas céder devant les exigences des grévistes, les journaux conservateurs reconnais-sent qu'i.l est urgent d'améliorer la situation sociale du corps d'élite qu'est la police de Londres. *** Londres, 2 séptembre: Sir Edward Henry, chef de la police de la capitale, a donné sa démission. Son successeur est le général-lieutenant sir Neville Macready. Londres, 2 septembre: Une réunion pacifiste a été djspersée samedi dans le faubourg de Plumstead. Un certain nombre de personnes ont été blessées; M. Ram-say Mac Donald a été atteint a 1'oreille par un caillou. *** Berne, 3 septembre: On mande de Londres: — Le Daily Mailz recueilli ungraüd nombre de plaintes au sujet de la forte propa-gande qui se fait en ce moment en Angleterre en faveur de la paix. On invite les habitants k signer des adresses ii lord Lansdowne 1'enga-geant a persévérer dans ses efforts paciflstes. Ces adresses sont soumises dans les usines aux ouvriers qui sont invités è, donner leur avis sur une paix par compromis.» Londres, 2 septembre : Lord Rothermere, ie frère de lord NortTi-cliffe — et qui est avec celui-ci 1'un des directeurs du service de la propagande — a fait pa-raltre dans le Snnday Pictorial un article qui fait grand tapage en Angleterre. — Je tiens tout d'abord k mettre mes com-patriotes sur leurs gardes, dit lord Rothermere, en leur afflrmant que rien encore ne fait prévoir 1'effondrement prochain de 1'Alle-magne, mais qu'au contraire des indices certains permettent de penser que la guerre du-rera encore de longues années. Sur quoi, en effet, avons-nous basé nos prévisions d'une paix prochaine? Sur tels et tels événements qu'on nous certiflait k la veille de s'accomplir en Allemagne. J'estime, pour ma part, qu'il n'y a pas lieu d'attacher la moindre impor-tance a ces billevesées. C'est une erreur de croire que le tröne des Hohenzollern est en danger, et rien ne nous permet de compter sur une révolution en Allemagne au cours de la guerre. Je doute même que cette révolution se produise jamais. La situation économique de 1'Allemagne n'est pas brillante, soit I mais elle est loin d'être telle qu'elle puisse forcer nos ennemis a déposer les armes. L'Alle-magne sera toujours en état de nourrir son armée, la population civile düt-elle être mise dans ce but è, la portion congrue. La force de résistance de TAllemagne a toujours été sous-évaluée depuis le début de la guerre. Lorsque la guerre a éclaté, 1'Allemagne comptait ; 68 miliions d'habitants; en tenant compte des levées annuelles, elle a pu mettre en ligne de 11 a 12 miliions de soldats et même, si 1'on exagère les pertes qu'elle a subies, elle est encore en état, k 1'heure actuelle, de nous oppo- ; ser des armées puissantes. J'ai, quant ó, moi, i la conviction que sa puissance militaire n'est nullement ébranlée. ...S'il entre dans nos intentions de nous bat- i tre jusqu'è. ce que 1'Allemagne se déclare vaincue, il faut nous préparer ó. une guerre trés longue, une guerre qui durera non pas des mois, mais des années. Tout bien consi-déré, il faut dire cette vérité au pays. Si nous la lui cachions, le peuple, pour employer une expression du premier ministre, pourraitbien 5'apercevoir quelque Jour que nous courons è la ruine..* •V Londres, 2 septembre : M. Joseph JonaiS, ancien bourgmestre de Sheffield, qui a été récemment condamné en vertu de la loi sur la défense du Royaume, vient d'être déclaré déchu d< son tibre de noblesse. Berne, 3 septembre : Le manque de charbon dont soTiffre. population londonieniie' se fait de plus sr plus sentir, les * chemins de fer étant en> combrés'et i'autoritê militaire ajiant réqui sitionné la moitié dés péniches, qui contr buaient dans , une löfgg inesure è, 1'appro visionnenient de la ville. A raison de lc rareté du bois, on enlève le pa vage iSohc Square et 1'on s'en eert pour réparer 1( • pavage des rues plus fréquentées. Pour 1( même motif, dans la Seven Sisters Road le lx)is est remplacé par des pavtó. *** Londres, 3 septembre : Certaines maisons se sont assurées con tre la conclusion de la paix a diverse* dates avant le 30 septembre 1919. Si les hostilités prennent fin avant le 30 avril, prime est de 25 p. c. Pour les assurancef contre la paix au 30 juin, on paie 40 p. c de prime; pour le 30 septembre, 60 p. c. I n'y a que fort peu d'assureure qui s'occu pent de ce genre d'opérations, de sorte qui les taux ci-dessus revöfcent le caractèr< d'une spéculat-ion plu tót fantaisiste., Madrid, 2 septembre • Lorsque le Conseil des ministre? a pris fin la note officieuse suivante a été envoyée au: journaux: — Outre 1'envoi d'une protestation télégra phique a Berlin, le Conseil des ministres a dé cidé de transformer le commissariat dé 1'ali mentation en un ministère autonome.» Paris, 2 septembre: On mande de Madrid au Temps : — El Mundo annonce que les négociation commerciales engagées entre 1'Espagne et le Etats-Unis ont amené un accord complet.» »*» Cobourg, 2 septembre: Le Roi de Bulgarie, après avoir visité k Co bourg la sépulture de ses parents, est part hier pour Vienne. II est accompagné de sa filles et du prince Cyrille. Oldenbourg, 2 septembre: L'état de santé du grand-duc s'améliore pro gressivement. *** Breslau, 2 septembre: L'enterrement du premier-lieutenant avia teur Löwenhardt a eu lieu aujound'hui i Breslau. Berlin, 3 septembre: Le Lokal Anzeiger annonce la mort du lieu tenant de réserve Adalbert von Delbrück, fil du ministre d'Etat von Delbrück, tombé ai champ d'honneur k la tête de sa compagnie d( mitrailleuses. *** Vienne, 2 septembre : La section navale du ministère de la guerr annonce officiellement que le 30 aoüt, dan la matinée, quatre aviohs anglais ont tent d'attaquer les installations du golfe de Cai taro et les navires qui s'y trouvent è, 1'ancrc La plupart des bombes sont tombées dans 1 mer, et les explosions n'ont donné aucun r^ sultan è. l'ennemi. Un seul des quatre avioii anglais a réussi a s'échapper; les trois autre sont tombés et Se sont brisés sur les rochers Un aviateur ennemi, blessé, a été recueilli les autres ont pérl. *** Bucarest, 2 septembre: La récolte des céréales daüs la Roumani occupée a produit. d'après la revue Agrarui 50,000 wagons de blé, 5,000 wagons d'avoine 2,000 wagons de seigle et 1,200 wagons d'orge I.a production totale est estimée k 80,000 wa gons. Constantinople, 2 septembre: Le grand-vizir Taïa&t Pacha part aujour d'hui pour Berlin en compagnie de 1'ambassa deur d'Allemagne comte Bernstorff. *** Constantinople, 2 séptembre: Le cheik des Senoussis Ahmed, accómpagri' du représentant des Bangesis Jussuf Schetiva est arrivé aujourd'hui a Constantinople. Un foule enthousiaste a acclamé le visiteur et ue< garde d'honneur, accompagnée de la musique lui a rendu les honneurs a son arrivée. Le Sul tan, le grand-vizir et le Cheik ul-Islam avaien envoyé de-s représentants. Le ministre de l; guerre Enver Pacha était présent et salua fl cheik è, sa descente de voiture. Les corpora tions religieuses et des délégations d'Algé riens, d'Hindous et d'habitants de Tripöi assistaient a la réception. Le cheik et sa suil se rendire.nt au vieux Sérail. Les journauu: locaux saluent avec enthousiasme 1'arrivée di cheik des Senoussis et insistent sur le rÖT considérable qu'il a joué en Afrique, oü i réussit avec une poignée d'hommes è, teni tête aux troupes italiennes. Pékin, ler septembre: La Société de télégraphie sans fll Marconi < signé un contrat au sujet d'un emprunt d< 600,000 livres sterling a 8 p. c., garanti par de bons du Trésor chinois. La Société s'engage i construire en Chine deux cents stations de télé graphie sans fil distantes chacune de 50 milles La Chine s'est assuré la collaboration de tedh niciens anglais. OPINIONS ET COMMENTAIRES La saisie des navires hollandais. Le grand journal du Cap «Do Volksstem ? qui vient d'arriver en Hollande, publie aan: son numéro du 9 juillet, sous lc titre <L Dé ienseura des petites natións >, un articL eonsacré k la saisie des navires hollanöaii par les Alliés. Dans l'entretemps, les décla rations officielles du gouvernement hollandaii sont arrivées en Afrique du öud, ce quiên'i pas peu contribuó è, raviver encore Hndi gnation. Voici ce que le < Volksstem > écri entre autres : — C'eüt été une bonte pour nous si nouj n'avions plus possédé assez le sentimen d'éqüifcé pour nous élever contre cette saisii et pour dire : on a commis un crime odïeux Le soi-disant droit international a été foul< aux pieds ; au grand jour, une impudenti violence a été commise contre une petite na tion, et cela précisément par ceux qui aimen k se poser en < défenseurs des petites na tions >..., nous disons quo c'est une honte S'ils avaient pris los navires en vertu di droit du plus fort et dit ó- tous : nous fai sons cela paree que cela nous plait, parc< que nécessité fait loi, paree que nous n< pouvons pas nous passer de ces navires nous 1'aurions compris au moins. Mais les prétextes sous lesquels cette annexion s'es ïaito ne peuvent que nous inspirer du mó pris... La Hollando est heureuse qu'on ne lui ai pas encore enlevé les moyens de faire savoii la vérité au monde entier; elle est égale ment heureuse d'avoir des gouvernants qu connaissent 1'art do proclamer cette vórit( avec tant de dignité. 11 y eut un temp3 oi notre peuple fut bafoué et calomnió tous lej jours k la face du monde entier sa.ns qu< nous fussions ent mesure d'élever notre voix En ces temps-la il y eut un seul pays, celu: qui a donne 1'hospitalité ó, notre vieux pré sident, ou la population n'a pa3 voulu croir< a toutes ces calomnies; nous sommes eon tents de savoir qu'en Afrique du Sud pas un seul «Afrikander > sincère n'a admis 1( prétexte méprisable dont on a masqué 1 acte de violence envers Ia Hollande. > COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 3 septembre. — Offlciel de ce midi: Thódtre de la guerre & VOuest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière et du général-colonel von Boehn : Entre Ypres et La Bassée, combats d'infan-terie fructueux pour nos armes dans 1'avant-terrain de nos nouvelles positions. Entre la Scarpe et la Somme, les Anglais ont continué leurs attaques. Au sud-est d'Ar-ras, gr&ce è la mise en ligne de forces trés 1 supérieures en nombre aux nötres, ils ont réussi & refouler notre lign© d'infanterie des deux cótés de la route d'Arras a Cambrai. Nous avons enrayé la poussée ennemie dans ' la ligne Etaing-abords orientaux de Dury-est I de Cagnicourt-nord-ouest de Quéant-abords ' septentrionaux de Noreuil. L'ennemi a tenté k diverses reprises d'avancer encore vers le ' canal par dela les hauteurs situées devant ; Dury et k 1'est de Cagnicourt; 1'intervention _ de nos réserves prêtes k marcher a fait [ échouer toutes ces tentatives. Nous avons re-poussé des deux cótés de Bapaume des atta-! (jues ennemies prononcées soit a 1'aide de chars d'assaut, soit après une trés violente préparation d'artillerie. Au nord de la Somme, après un violent combat, nous avons v tenu les hauteurs est de Sailly-Moislains-Aize-: court-le-I-Iaut-abords orieiitaux de Péronne. Des deux cótés du chemin de fer Nesle-Ham, ■ le régiment d'infanterie de résen'e n® 271, qui " s'est particulièrement distingué dans les der- • niers combats, a repoussé hier une fois encore les attaques successives exécutées par les Frangais. Par ailleurs, activité de 1'artillerie seulement entre la Somme et 1'Oise. Après plusieurs heures de trés violente ' préparation d'artillerie, les Francais, renfor-3 cés par des divisions marocaines et arnéri-caines, ont attaqué 1'après-midi entre 1'Oise eM'Aisne. Les attaques débouchant du fond de 1'Ailette et dirigées contre Pierremande et • Folembray ont échoué sous notre feu. A cer-i tains endroits, nous avons repoussé 1'ennemi 5 par des contre-attaques. Dans les éléments boisés k 1'ouest et au sud de Coucy-le-ChS.-teau, Tennemi a légèrement distancé de 1'Ailette notre ligne la plus avancée. Entre 1'Ai- - lette et 1'Aisne, de trés fortes attaques renou-velées par l'ennemi è, diverses reprises ont échoué. Des cuirassiers do la Garde, des cui-rassiers de la Garde du corps et des- hommes • du 8e régiment de dragons, sous la conduite 1 de leur commandant, le colonel-lieutenant von Maglis, ont depuis leur mise en ligne, y compris la journée d'hier, repoussé seize attaques ennemies et toujours tenu nettement - les positions dont la défense leur a été 5 confiée. 1 Nous avons descendu hier 10 ballons cap-ï tifs et 55 avions ennemis, dont 36 au-dessus du champ de bataille d'Arras. De ce nombre, 1'escadrille aérienne de chasse n° 3, comman-dée par le premier-lieutenant Lörzer, en a s abattu 26, et son chef a remporté è, cette oc-= casion sa 35® victoire aérienne. 5 *** Berlin, 2 septembre. — Offlciel du soir : Attaques anglaises entre la Scarpe et la i Somme. L'ennemi a gagné du terrain au sud- - est d'Arras et au nord de Péronne; nos ré-5 serves ont paré son assaut. Des deux cötés de s Bapaume, les Anglais ont été repoussés, Entre 1'Oise et 1'Aisne, après un trés violent ; duel d'artillerie, des attaques francaises se sont développées 1'après-midi. .-O Berlin, 3 septembre. — Offlciel: 3 Dans la zone barrée tracée autour de 1'Angleterre, nos sous-marins ont coulé 16,000 ton-' nes brut. *** Sofia, l® septembre. — Offlciel : Sur le front en Macédoine, a. 1'ouest du Iac d'Ochrida, nous avons dispersé è. coups de feu des détachements de reconnaissance en-_ nemis. Entre les laes d'Ochrida et de Prespa, • un de nos détachements de reconnaissance a pénétré dans les tranchées ennemies et en a ramené des prisonniers francais, des mitrailleuses et d'autre matériel de guerre. ; Dans la région de Bitolia, sur plusieurs points dans Ia bouclé de la Czema et & 1'ouest ; du Dobropolje, canonnade réciproque Plus ; violente par intermittence. Au sud de Huma, ' duel d'artillerie assez violent pendant un • court laps de temps. Au nord de Ljumnitza, ' un de nos détachements d'attaque a pénétré ' dans les tranchées ennemies et y a fait pri-; sonniers plusieurs soldats grecs. Pres d'Alt-" schak-Mahle et 4 1'ouest du village, nos postes ont repoussé des détachements d'assaut en-" nemisH S **• ; Constantinople, septembre. — Offlciel t J Sur tout le front en Palestine, canonnades , réciproques plus violentes que précédem-r nient. Immédiatement k 1'ouest de la route de Jérusalem k Nablus, nous avons repoussé un fort détachement de reconnaissance ennemi. Nous avons efflcacement pris sous le feu de nos canons è. longue portée des colonnes de cavalerie qui se dirigeaient de Jéricho vers , le nord. Nous avons constaté d'importants ; mouvements dans les camps de 1'infanterie ' ennemie prés de Jéricho et k 1'ouest de Mon-desse. Nous avons efflcacement bombardé les camps prés d'Abu Tellul. Le 28 aoüt, nos trou-; pes ont empêché les rebelles de couper le chemin de fer du Hedjaz dans la région de Hefls. Sur les autres fronts, rien d'important ^ a aignaler, ' Berlin, 2 septembre. — Offideux : Nous avons détaché nos troupes du contact de l'ennemi dans la région de Bailleul avec une méthode couronnée d'un plein succès. Les ! faibles patrouilles laissées sur le terrein pour . voiler notre opération ont réussi ö, donner k j l'ennemi l'impression que nos tranchées étaient 3 encore largement occupées. Le 31 aoüt, k 9 heures du ma tin, soit après des jours seulement, 3 d'épaisses lignes de tirailleurs anglais ont atta-l qué nos arrière-gardes dans le terrain ondulé ■ qui s'étend k 1'est de Bailleul. Nos défenseurs, t opérant 'avec une habileté consommée, ont réussi è-ralentir la marche en avant de l'ennemi [ au pointl qu'il n'a atteint que le soir la ligne J Dranouter-Revetsberg. L'enthousiasme provo-5 qué chez les Anglais par i'occupation d'un ter-i rain gagné presque sans combat se refroidira , fortement lorsqu'ils se rendront compte com-' bien méthodiquement avait été préparée Ia re-; traite de nos troupes. La ville de Bailleul, que les Anglais ont été forcés de nous abandonner en avril dernier presque intacte et bourrée de l vivres et de vêtements, n'est plus aujourd'hui, k ■ la suite du bombardement ennemi, qu'un déso-> lani monceau de ruines. II en est de même du ' terrain que nous avons abandonné k l'ennemi : J_ il est désert et vide. Rares sonfe les abris que nous n'avons pas fait sauter. Les routes ont ' été détraites k coups de mines aux endroits les plus importants, ü n'existe plus un pont . qui soit utilisable. Les gr and s pares du génie anglais, bondés. de bois, de fll de fer barbelé, , de traverses de chemin de fer, de ciment, etc., tombés entre nos maiins lors de notre offensive • v et que nous n'avions pu encore épuiser jus-. ■ qu'ici, ont été transférés derrière nos lignes.Nos i troupes de reconnaissance ont rassembié des 1 milliers et des milliers de küomètres de fil télé- phonique et débruit en même temps les poteaux. Nous n'avons fait cadeau aux Anglais que des | ruines et des enténnoirs. , Berlin, 2 septembre. — Officieus : j Les positions que nous oooupionS avant la , contre-offensive du général Foch et lorsque $'é-tait preduite 1'interruption de notre offensive. no convenaient pas pour que nous pussions j organiser une défensive intensive comprise en vue d'épargner nos forces, et c'est pour cette raison que nos chefs y ont renoncé. Depuis le moment oü ils eurent, pour fair® avorter le plan d'une doublé attaque sur nos alles congu par l'ennemi, décidé une retraite trés ample et volontaire de nos lignes entre Arras et Soissons, I'abandon de la position offensive que nous gardions encore en Flandre depuis notre fructueuse offensive du mois d'a^il et qui fai-sait saillie dans la ligne Kemmel-»Metteren-Me-r:^s-Mer\ille-nord de Béthune, s'imposait logi-quement comme une conséquence du raccour-cissément de front qu'ils avaient fait exécuter entre la Scarpe et 1'Oise. L'abandon de ce seo-teur, préparé avec la möme minutie que celui des autres, enlève k l'ennemi la possibilitó d'ef-feotuer un mouvement bournant pour attaquer cette posiiion. L'évacuation en est restée igno-rée de l'ennemi plusieurs jours. Tout ce qui pouvait lui être de quelque ulilité dans ce secteur a été trés tranquillement «ramené k barrière. Noüs en avons même enievé les flls télé-graphiques que nous y avions récemment in-stallés et nous y avons détruit de fond en com-b!e les abris et les points d'appui les plus importants, les plans et les ponts. Lorsque les Anglais ont enfin suivi pour tenter,, avec la collaboration des .meilleures divisions fra^aises, de reconquérir ie Kemmel, de faibles arrière-gardes armées de nombreuses mitrailleuses leur ont inlligé de fortes pertes. Communiqués des armée3 aliiées Paris, 2 septembre, — Offlciel de 3 heures: Dans la région du canal du Nord, actions vlolentes d'artillerie. Nous avons repoussé deux contre-attaques ennemies sur le village de Campagne et rnaintenu nos positions. Dans la région de 1'Ailette, nous avons réalisé de nouveaux progrès dans les bois k 1'ouest de Coucy-le-Ch&teau et k 1'est de Pont-Saint-Mard. Une centaine de prisonniers sont restês entre nos mains. En Champagne, un coup de main ennemi dans Ia région d'Auberive n'a obtenu aucun résultat. Aucun événement important k signaler sur le reste du front. **# Paris, 2 septembre. — Offlciel de 11 heures : Au cours de la journée, nos troupes, qui avaient franchi hier soir ie canal du Nord k la hauteur de Nesie, ont progressé k 1'est du canal et pris pied sur les pentes ouest do la cóte 77. Nous avons fait des prisonniers. Entre 1'Ailette et 1'Aisne, nous avons pour-suivi nos progressions sur les plateaux è, 1'est de Crécy-au-Mont et de Juvigny. En dépit de la résistancè acharnée de reniiémi, nous nous sommes emp&rós de LeuiÜy et de Terny-Sqittv. jsroüfi avons, en outre, i'éaiisé une avancé au nord de Crouy. Journée calme sur le reste du front. Londres, 2 septembre. — Offlciel : Des troupes du Pays de Galles et des comtés de 1'est se sont emparées de Sailjy-Saillisel après un violent combat. Après un combat acharné, nos troupes ont avancé dans la direction du Transloy et de Noreuilelles ont fait un certain nombre de prisonniers. Des troupes anglaises et écossaisés ont pris la nuit Riencourt lez-Cagnïcourt, ainsi que les positions aïTèmandés 'établies au sud du village. Plusieurs centain es de prisonniers sont restés entre nos mains. Au sud de la. Scarpe, des troupes cana-dièhnes et"anglai9es ont attaqué ce matin, k 5 heures; les rapports rerttrés annoncent qu'elles font de bons progrès. Dans le secteur de la Lys, nos troupes ont atteint la rivière k 1'est d'Estaires et ont con-quis Neuve-Egiise. Ce matin, des troupes canadiennes et anglaises, appuyées par des tanks, ont pris 1'of-fensive des deux cótés de la route d'Arras & Cambrai et se sont emparées sur un large front de la partie du puissant système de défense ennemi connue sous le nom de «Lign_e Droupourt-.Quéant» et situé au sud d(T*T8 Sèarpe. tles tranchées ennemies étaient fortement occupées et les Allemands se sont énergiquement opposés k notre marche en avant. Sur tout le front d'attaque, nous avons brlsé la résistance de l'ennemi, qui a subi de lour-des pertes. Les troupes canadiennes ont occupé et dépassé Dury, Villers lez-Cagnicourt et Cagnicourt. A notre aile "gauche, nous nous scmmcs frayé un passage en combattant, a travers les positions alleinandes établies au riord-est d'Eterpigny. A notre aile droite, lea troupes anglaises et écossaisés ont dépassé Riencourt lez-Cagnicourt vers Quéant et se sont emparées de plusieurs positions forti-flées, y compris le village de Noreuil. Au sud de ce point, nos troupes ont aussi avancé et, au début de 1'après-midi, ont repoussé une énergique c.ontre-attaque prononcée par des forces importantes k 1'est de Vaulx-Vrau-court. Nous avons atteint la périphérie de Beügny et pris le village de ViUers-au-Flos. Prés du Transloy, la bataille a sévi avec violence pendant foute la journée. Nous y avons repoussé des contre-attaques et occupons le village- Entre *Saillise! et Péronne, des divisions anglaises et australiennes ont rejeté l'ennemi du bois de Saint-Pierre-Vaast et se sont emparées du village d'Allaines. A 1'est et au sud-est de Péronne, des troupes australiennes ont repoussé plusieurs contre-attaques et infligé de lourdes pertes k l'ennemi. Nous avons fait plusieurs milliers de wK > -"v Vv - •' prisonniers. Pendant la journée, nos patrouilles ont encore avancé vers Lens. Sur le front de la Lys, nos troupes, qui gardent le contact avec l'ennemi, continuent ó avancer. •*» Rome, 2 septembre. — Offlciel: Canonnade et. activité des détachements de reconnaissance tout le long du front. Dans le secteur ue montagne, notre artillerie a exécuté d'efflcaces concentrations de feu. Des Autri-chiens ont tenté un coup de main dans la baie de Gonfo; leur embarcation n'a pu atterrir et est allée k la dérive. Prés du Stilvio et sur le haut plateau d'Asiago, nous avons repoussé des détachements ennemis et leur avons infligé des pertes sensibles. Pendant la journée, nos aviateurs et ceux de nos alliés ont k diverses reprises efflcacement attaqué, certains points de la ligne au-trichienne avancée. Une forte escadrille aérienne italienne a survolé avec un succès visible un champ d'aviation ennemi. Ceux de nos avions de combat qui 1'escortaient ont dispersé des aviateurs autrichiens qui s'étaient élevés pour la combattre. 7. V' me iV 'ff '/'""TTflili?' PETITES NOUVELLES tES ETRANGERS EN HOLLANDE En vertu d'un arrêtó publió dans Toffi-ciel, tous les étrangers arrivant en Hollande sont tenuS de se présenter, or.déans les vingt-quatre heures, aevant le chef do la police, k la commuuo oü ils passorit leur première nuit, Ou bien a la frontière. Il leur sera remis une carte d'ideniitó, a^eo obligation de porter toujours cette piöco fur eux et de la produire a toutes los autorités compétentes ainsi qu'a la personne ct.ez qui ils sont logés. Les passeports spécia-ix, as-treignant leur porteur a certaines iormalitós complémentaires, pourront ctre remis aux étrangers k 1'égard desquels des m^sures de controle sont jugées nécessaires, _ •_ PETITE GAZETTE Cha timent? J'ai un jour ëcrtt tci qu'fl r>e fallait pas croir« que la guerre füt un chatiment déchainé pai la Justice divine en expiation de nos péchés. Cette thèse a été soutenue du haut de la chaire de vérité par des prêtres que je sais, et c'est surtout contre quoi j'ai entendu protester en écrivant ce que j'ai éerft. Or, il paralt qu'ainsi j'ai contristé pa» mal de bonnes et saintes créatures. D'aucuns m'en ont fait reproche et d'autres, dans des lettres qui avaient tout le caractöre de consultations théologiques, ont tenté de ma fair© revenir k de « meilleurs sen-timents». Notamment certains correspondants en lesquels j'ai cru reconnaitre des religieux francais m'ont envoyé des cahiers de papier noirci que — vous me croirez si vous voulez — j'ai pris le plus grand intérêt k lire. Ah! 1'admi-rabla chose qu'est la casuistique l... Je n'en persiste pas moins k croire, même après avoir lu ce discours posthume de Mgr Dupanloup, qu» quelqu'un m'envoya pour mon édifleation personnelle sans doute, que Dieu, que 1'on appelle le bon Dieu, n'a pas pensé un seul instant que nous eussions mérité les souf-frances qu'il nous faut supporter et Qu'il im-portait ü, sa justice que des miliions d'inno-cents écopassent poui- des poignées de coupa-bles dont, entre parenthèses, les crimes n'ont jamais été bien déterminés. Mais certains ont l'incorrigible manie de mê-ler intempestivement Dieu k tous lés malheurs qui accablent 1'humanité, et ce qui positive-ment est fait pour étonner, c'est que, tant de sottises étant dites k propos de cette interven-tion justicière, le nombre des croyants soit encore aussi élevé. En réalité, on rend un bien mauvais service, en prenant pareille attitude, k la causa que 1'on entend défendre, et le bon Dieu, k tout coup de 1'espèce, se porterait beau-coup plus mal, n'était que chaque fois aussi des catholiques intelligents — j'écris des catho-liques et non des cléricaux — pensent k re-mettre les choses au point. Vous rappelez-vous 1'inoendie du Bazar de la Charité k Paris ? II y a de cela des années, mais vous ne pouvez pas avoir oublié le scan-dale que fit en ce temps certain discours pro-noncé par le Père Oilivier devant Félix Faure, alors président de la République. Le célèbre dominicain — 11 est mort depuis dans un ca-banon de fou —- avait vu le doigt de Dieu dans cette terrible aventure, et il ne s'était point fait faute de le clamer du haut de la chaire de Notre-Dame. La presse antlcléricale lui tomba dessus comme un seul homme, et j'ose dire qu'elle eut cent fois raison en 1'occur-rence. Même quelqu'un ■— le député Georges Berry, de Paris — se leva k la Chambre pour interpeler le gouvernement a 1'occasion de cette malencontreuse allocution prononcée devant le plus haut magistrat de la République. J'ai eu récemment sous les yeux le compte rendu des débats qui eurent lieu k ce propos k la Chambre frangaise et je vous demande la permission d'en citer quelques trés courts passages qui sufflront, je 1'espère, k votre édifleation sur le fond même de cette question du «chdtiment». Georges Berry s'étant rassis après avoir dé-veloppé son interpellation, on vit se lever le baron Reille, un des orateurs les plus écoutés de la droite parlementaire. Et voici quelques-unes des phrases qui furent, ce jour-l&„ prononcées au Palais-Bourbon: M. le baron Reille. — Je ne pais m'empêcheu de déplorer... M. Carnaud. — les paroles du Père Oilivier...M. le baron Reittc, — ... que s'il s'est élevé dans une autre enceinte une parole que moi, catholique, j'ai profondément regrettéew. Le pays ne demandait è, personne d'exposer une thèse de théologie transcendante... M. le comte Alben de Mun, — J'aime mieux, quant k moi, m'attacher, dans la douleur qui me presse et m'émeut, è, la pensée qu'a élo-quemment exprimée mon ami M. Reille. M. Brisson, président. — ... Ces témoignages de la fraternité entre les hommes nous mettent trés loin et planent trés fort au-dessus de la conception d'un Dieu (trés bien! trés bienl d gauche) qui, non content d'avoir frappé notre pays il y a vingt-six ans, aurait encore pris une centaine de généreuses femmes en otage de nos crimes (apvlaudissements vrolongés et répétés) et qui poursuivrait la France de sa colère jusqu'è, ce qu'il 1'ait forcée k rétablir chez elle 1'unité d'obédience. (Nouveaux et vifs apvlaudissements.) Ce langage, Messieurs, ne nous troublera pas dans notre respect pour les croyances. Le contraste aura son enseignement et ses résultats. En se démasquant k contre-sens de 1'émotion universelle (applaudissements vrolongés et répétés)y le fanatisme n'aura pas seulement groupé les républicains dans le combat engagé pour 1'indépendance du gouvernement des sociétés, il aura réuni dans une même révolte tous les cceurs accessibles k la pitié... » J'arrête lei les citations. Aussi bien sufflsent-elles è. faire 1'opinion qu'il faut raisonnable-ment avoir. Que si cependant vous me demandiez ce que pensa de ce discours Oilivier la grande presse catholique frangaise — je ne parle pas des Crotx et autres Bonne Semence qui n'ont jamais été que des feuilles de misérable paco-tille — je me laisserais aller k vous citer... Mais lisez ces lignes qui, au lendemain de 1'allocution du Père Oilivier, parurent dans le Correspondant: — Pourquol faut-il qu'une parole habituelle-ment éloquente et ce jour-lö, mal inspirée n'ait pas su mieux répondre au sentiment intime de tous? Mais la défaillance personnelle et isolée d'un orateur disparaït devant 1'ensemble des manifestations universelles des plus hautes autorités religieuses...» Et ces autres lignes qifl parurent dans la même revue sous la signature de Louis Jou-bert:— La parole du Père Oilivier n'a engagé que lui. Ceux-lè, même qui ont le plus déploré 1'effet produit par son discours lui doivent la justice de dire que le président de la Chambre lui a prêté une conception qu'il n'a jamais formulée. Mais 1'eüt-il exprimée, le Père Oilivier ne représente pas 1'Eglise... » Et ces autres, enfin: — Le discours du prédicateur de Notre-Dame a été jugé universellement malheureux. II a fait dissonapce avec le sentiment public, qui n'admet guère cette affirmation d'un Dieu qui ch&tie sur les innocents les fautes des cou-pables » Après quoi, si quelque prêtre, si haut puisse-t-il être placé dans la hiërarchie ecclésiastique, s'avise de vous tenir, k propos de la guerre, le langage que se permit de tenir le Père Oilivier au lendemain de la catastrophe du Bazar de la Charité, payez-vous donc le luxe de 1'en-voyer proprement coucher... Poter maintenir vos fbrces, pronez 1'eatL mmérale ga-zeuse deMontserrat. Bureau: 218, rue de Mórode.51476 Le budget des Be aux-Arts Le nouveau budget du ministère des scien-ees et des arts pour 1918 vient d'être approuvé. Tous les postes sont en majoration sur ceux des années précédentes. Nous donnons ci-des-sous le montant des crédits principaux : Commandes et acquisitions d'ceuvres d'ar-tlstes beiges et étrangers vivants ou d'artistes dont le décès ne remonte pas k plus de dix ans; subsides aux établissements publics, aux communes et aux prorinces pour Ia com-mande ou 1'acqulsition d'ceuvres d'art; tra-^U vaux de peinture murale. Encouragements k la gravure en taille, douce, k la gravure en médailles; aux publications relatives aux, Beaux-Arts et k 1'Archéologie; subsides pour fouilles artistiques et archéologiques, sous-criptions ou acquisitions d'ceuvres d'un intérêt artistigue ou archéologiquo t acraii?^^ 4 Sepïesistera 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — Z,e Numéro : IS Centimes 5* finaiée, : 1364

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