La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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04 augustus 1918
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s.n. 1918, 04 Augustus. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mp4vh5dz5n/
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LA BELGIQUE jpewx«SpaaM5»«.ygfc;^g^CM^S.*^iL'X7f»>**,l^:!faty?BJ?^p' ^tr £ZfX£Sf3iiZ2B^, PRIX DES ABPNNEMENTS: 2 mois eoQt-aeptorobre, fr. 7.ÖO» 1 mois (Qoüt), fr. 3.HO* Les demandes d'abonnsmeju <om revues eorcluH-yemenl par les bur-eaux el les /acteur* des postes• — Le» réciatnaitcnu oonoernant les abonnement* doivem itre adressées exclusioement aux bureaux de pos te» ADKINISTRATION ET REDACÏION Hontagne aax-Korbcs-Potagères, 31, Öruxolio* PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ïr. t.OO. — Réclames avat iesann., la lig., tr. 2.50. — Corpi du journal, \ lig., Ir. 7.50. — Fails divers, la lig., tr. 5.0( —Necrologie, la lig., Ir. 3.50. — Coin des Eleveur. annonces notariales, avis. de sociétis (asscniblét. paiement de coupons, lirages), la lig., tr. 2.00. Bureau» do 9 a 17 houros OirecUon ei Admlnlstratloa:?,y4J |? JOS. MORE6SÉE, DIRECTEUR 4ujourd'hui : SIX pages. LA GUERRE 1,462" Jour de guerre Les Francais et les Américains continuen h se battre avec résolution entre Soissons e Reims. Neanmoins, ils ne parviennent plus i coordonner leur effort sur toute 1'étendue di front, de teil* sorte que leur offensive, au liei d'être générale, s'effrite en actions limitées Ces actions sont du reste parfois extrêmemen vlolentes et la répercussion sur la ligne de ba taille n'en est assurément pas négligeable. Dl manche dernier, les Allemands tenaient en core au sud-ouest de Soissons et touchaient 1; Marne k 1'est du secteur de Dormans: aujoui d'hui, les Francais ont réoccupó Soissons; ai sud-est de la ville, ils ont franchi la Crise el plus au sud, ils ont, tout cela sans nouveau: combats, largement progressé au nord d 1'Ourcq Jusqu'au delè. d'Arcy et Dóle. Entr Fère et Ville-en-Tardenois, qui est réoccupé par les Alliés, plusieurs villages sont auss passés en leurs raains. Entre 1'Ardre et Reims la situation n'a guère changó. Bref, après quinze jours de bataille, le Francais ont arraché è. leurs adversaires a moins 600 kllomètres carrés de terrain. Malgr les sacriflces renouvelés sans cesse que Qett lutte ardue leur impose, ils continuent k s lanoer k 1'assaut des nouvelles positions d leurs ennemls pour les faire reculer davai tage. II est possible — disons même probable, e tenant compte de la tactique adoptée par 1'éta major allemand — qu'ils y réussissent, mal oette tactique impriine aux opérations un allure si inattendue qu'on n'en attend pin guère, même du cöté de 1'Entente, un ré'sults décisif. D'ailleurs, les rétroactes de quatre ar nées de guerre ne permettent pas de fair grand fond sur une offensive qui traïne e longueur. Dans le cas présent, 11 faut teni compte que les Allemands ont évacué les trol quarts du terrain reconquis par les Alliés san attendre le choc formidable de leurs adve: saires ni leur abandonner un b,utin quelcor que. Pour 1'observateur impartial, il est clai que leur état-major exécuto un plan, qu'il n'e« nullement déconcerté et qu'il est prêt k toute les éventualités. En prolongeant la bataille qu'il a déchalné entre Soissons et Reims, le général Foc adopte une tactique radicalement différente cl celle du maréchal von Hindenburg: tandi qu'il dépense ses troupes sans compter poi: forcer une décision, le haut cemmandemer allemand épargne les siennes et ne s'obstin pas lorsqu'il craint d'être obligé de faire ü trop grands sacriflces. Le 15 juillet, le ca8r< chal von Hindenburg déclanche une grand attaque des deux cötés de Reims, puis 1'arrêl dès le soir du lendemain, quand il s'aperco que les événements ne répondent pas k so attente. Obligé de répondre k la grande contn offensive qu'il attendait des Alliés, il ne s'ob: tine pas k garder intacte sa ligne de bataille < manoeuvre de manière è fatiguer ses adve. saires, dont il fait tomber les attaques clans ] yide en se repllant adroitement et en texuj opportun. La fougue et 1'obstination du général Foc triompheront-elles de la méthode prudente d maréchal von Hindenburg? P^uvent-elles ei trainer des conséquences capables de modifle profondément la situation militaire et de bate la fin de la guerre? C'est possible, mals o n'ose dire que c'est probable quand on song qu'alors qu'en mai dernier les Allemand: descendus en quatre jours du Chemïn de Dame sur la Marne, avaient progressé ei 50 kllomètres et s'étaient einparés de 3,000 kili mètres carrés de territoire francais, il vient c falloir quinze jours aux Alliés pour réoccup< la clnquième partie du terrain perdu... Uns Intsrvisw de Hindenburg et de Ludandor M. G. Wegener, correspondant de la < Gf zette da Cologne i) au front de 1'Ouest, r< late comme snit une entrevue qu'il vier d'avoir au grand martier général avec 1 ield-maréchal von Hindenburg et le gènén Ludendorff: — Le plan de 1'attaque que nous avon promoncée le 15 juillet, dit Ludendorff, i stratégiquement parlant, abouti è un éche< II n'a ainené que des succès laetiquet L'heure et 1'endroit de notre attaque étaier connus de l'ennemi, et c'est pourquoi,gr&c k son esprit de décision et aix mesures d d-éfense prises par te généralissime frai ?ais — il convient da 1 en féliciter — il réussi h parer nos coups. Aussitót que d notre cóté nous avons eu la certitude <tu la continuation de 1'offensive erigerait de «acriflces trop élevés, nous avons, dans 1 but d'épargner nos troupes, décidé — cei se passait dans la soirée du 16 juillet -d'interrompre nos opérations, arnsi qu nous 1'avions fait déji lors d'une offensiv précédente, au moment oü il nous était ai paru qne 1'irnportance des objectifs visf n'était pas de nature & compenser nos pe: tes. C'est alors que notre advereaire d< clancha. dans nn autre eecteur du fron sa contre-offensive et remporta 1'inévitab! suocès initial. Cependant, cette contre-a taqué avait été logiquement prévue po noua. U s'agissait, en tout premier het tout «n cherchant h limiter au minimui nos sacriflces, de faire échec aux visées d 1'ennemi qui s'efforcait viaiblement d'obti nir un succès décisif. L'intention du gén< ralissime Foch, qui cïierchait è. coupe toute liaison entrs Ia partie de notre arrni: qui tenait le territoire avancé situé «ntr la Somme et Reims, et le cervice du mati riel de suerre, a été déjouée par nous. Non avons opiVré dans ce secteur une retrail méthodique, mettent en söreté nos troupe et notre matériel. Le territoire évacué ri présente pour nons aucune importance. en eerait tont autrement, s'iJ s'agissait d'u territoire allemand, car en ce cas la perl du moindre village nons serait pénible a premier chef. Mais que signifient, en l'o< eurrenoe, et en présence de 1'énorme étei due de territoire ennemi occupé par nou: les quelques kilométres carrés que nor avons cédés? II v a lieu de répéter, que n< tre objectif ne vise pas h s'emparer du te ritoire ennemi et de le conserver a toi prix. mais bien ï briser la force de rési: tan.ee de 1'adversaire. Lee expressior ï gains territorianx » et nligne de la Marne sont de grands mots capables de réchaufft 1'enfhousiBsme du moment, mais qui n'oi auoune inflnence sur Tissue de la lutte.Le opérations cemduites par nous depuis 1 début de 1'offensive ennemie ont eu pou résultat de faire payer trés cher è 1'advei Faire la possession de chaque pouce de tci rain et de lui occasionner les plus lourde pertes, tout en mettant nos propres troupe en eflrefé. Tl est loin de notre pensée d méconnaltre la signification de 1'aecroissi ment des effectifs ennemis. C'est Ia consi quence naturelle de 1'airivée des unité américainee. Mais si Ia force nnmérique d notre adversaire augmente, les p'ertes st bies par lui sont d'autant plus considén bles, sans que ses sacriflces bi alent va.1 un résultat marquant. Voilh la situatio teil© qu'elle se présente i 1'heure actuelli H ne m'est pas possible de vous confie mes intoritions futures, mais vous pouve avolr l'entière as.surance qu'aujourd'hi comme hier nous sommes toujours anirnc d'une conflance absolue dans Tissue flnal de la guerre. n Le feld-maréchal von Hindenburg, qui nous regut après le général Ludendorff,continue M..Wegener, nous fit u,n exposé de la situation & peu prés identique. Le feld-maréchal s'inlorma de 1'endroit du front que nous venions de quitter et se montra enchanté de cette impression quo nous lui communiquêjnes, Èi savoir qu'au fur et a mesure que nous avions avancé, nous avions pu coiistater le calme et la sé-- curité toujours grandissants des troupes. von Hindenburg s'exprima.en termes élo-gieux au sujet de la vaillance et de la téna-cité des troupes allemangies et particulière-ment de 1'Infanterie, qui porte le fardeau Ie pius écrasant et qui, en campagne, s'est > montréa une fois de plus supérieure a 1'adversaire. II paya de möme un j*uste tribut d'éloges aux autres armea qui, elles aussi, ont fait des prodiges de valeur. — Nous avoris, a dit von Hindenburg, ra-mené nos troupes en arrière dans une po-sitlon plus favorable, pour leur permettre de tenir plus aisément téte h 1'assaut et leur ossurer des condition3 de vie nieil-leures. Vous pouvez donner k vos lecteurs 1'assurance que nos troupes se sont vail-lamment comportées et que tous, nous sommes animés de la plus grande confiance. Quatre années de guerre ont passé, qui fu-rent parfois trés dures, mais s'il est vrai que le passé répond de 1'avenir, nous ob- É tiendrons ce que nons tous nous désirons ^ ardenament: une paix honorable. e Quant èi ce qui me concente personnelle-e ment, conclut. von Hindenburg, vous pou-l- vez tranquilliser vos lecteurs au sujet de ma santé... Je me porte toujours comme a un charme, en dépit des bruits qu'i ce pro-pos 1'on a colportés. » i LES OPÉRATIONS l L'OUEST .t l" Genève, 3 aoüt : e II résulte des informaties de la presse n frangaise que les bombes jetées la nuit dor-r nière fiar des aviateurs allemands sur Le s Havre et Rouen ont occasionné d'impor-f tants dégAts, surtout dans les ports. Les avions ont été vainement poursuivis. : *** t EAle, 2 aoüt: Des Daslcr Kachrichten: — Le nombre des divisions américaines opé-rant sur le véritable front de bataille est peu important. On dit de source autorisée que tout e au plus 120,000 k 150.000 Américains y ont été <. employés jusqu'4 présent. Sur d'autres sec-\ teurs du frpnt, notamment dans les V()sges, il j n'y a que' peu de divisions américaines en ligne. II eet vrai qu'un grand nombre d'Amé-e ricains sont exercés et employés dans les étapes et k 1'arrière du front. Pour un soldat ' américain au front, il y en a ncuf è 1'arrière.» t i* Rouen, 2 aoót : „ Pendant la nuit du 1" aoüt, une escadrille . aérienne a survolé los villes de Rouen et du / Havre. De la région du Havre, on signale un \ mort et quatre personnes légèrement J)lessées Dans la région de Rouen. il n'y a pas eu de 0 victimes. s — h Les événements de Russis u — ï Moscou, 2 aoüt: r Les journaux annonoent que les assassins r du comte JVIirbach ont réussi k s'enfuir en An-q gleten-e. Immédiatement après avoir comrais e 1'attentat, ils se sont enfuis vers le nord et non 5, pas en Oukraine, comme on le pensait. Sans s traverser Pétrogïad, ils ont atteint ia cóte de e Mourmano et se sont réfugiés & bord d'un )- navire anglais. Los journaux prétendent que e les deux assassins de 1'ambassadeur d'Alle-■T magne auraient été employés auparavant eomme agents secrets par le gouvernement maximaliste. rf « Helsingfors, 3 aoüt : Des informations recues de Pétrograd an-L. noncent que le choléra fait des ravages terri-l. bles dans la ville et les environs. Au cours de t la semaine écoulée, deux mille cas ont été e constaté3, dont un bon millier sulvis de mort. L| Le manque de soins médicaux se fait cruelle-ment sentir. Des milliers de personnes qult-g tent la \alle, et la direction des chemins de fer met des trains spéciaux k la disposition ' de ceux qui désirent échapper k la contagion. •** \ Moscou, 2 aoüt: 6 Le journal qui parafssait k Moscou en e langue francaise a été supprimé pour propa-gande antimaximaliste et publication d'arti-cles tendant k justifler le débarquement des Alliés sur la cöte de Mourmane. I>e rédacteur a a été arrêté. 6 * « * * * Moscou, 31 Juillet: J L'organe gouvernemental Isvestija publie, ;1 dans son numéro du 30 juillet, un éditorial sous le titre : «La patrie en danger», dans le-e quel 1'auteur, M. Stecklof, s'exprime comme ö suit: h — Les impérialistes anglo-francais opèrent 6 méthodiquement. Un aveugle serait k möme de s'apercevoir que tous les événements qui se sont produits se déclanchent comme sur com-mande, après un ordre venu d'un centre mys-e térieux. Nous savons oü est établi le siège de •" cette conspiratlon. Ce sont les états-majors et r les chancelleries politiques de 1'Entente impé-i> rialiste. Déj^ la République des Soviets est en-n cerclée au nord, k 1'est et au sud-est par un e demi-oercle d'opérations militaires oü les en-nemis du dehors, concurremment avec les élé-ments contre-révolutionnaires, forment un r front de combat. Le danger est donc plus me-e nacant qu'il ne le fut au mois de février. e L'heure des résolutions héroïques a sonné. L'ennemi se trouve aux portes de la Répu-s blique. II apporte dans ses navires des chaines e pour le peuple et la mort pour les chefs. Ce 6 n'est pas la République des Soviets seulement, e mais le prolétariat mondial lui-même, dont la [j République des Conseils constitue 1'idéal, qui n est menacé. Sonnez les cloches d'alarmel La e patrie socialiste est en danger I» u Dans la Post, de Sibérie, un article de Ri-chard Ain signale de même le danger crois-J. sant de la marche en avant des Tchèques-} Slovaques: 3 — Déjè, dit la Post, tous les centres produc-y_ teurs de blé sont coupés de la capitale; toutes les voies fluvlales et les principaux points de 1 bifurcation k 1'est. sont entre les mains des ennemis. Si les Ïchèques-Slovaques conti- " nuent k progresser, on ne sait trop ce qu'il adviendra de la République des Soviets.» J Kief, 3 aoüt : !t Interrogé è. nouveau, l'assassin du feld-3 maréchal von Eichorn a conflrmé ses rap-® ports avec Moscou. A Kief, plusieurs personnes qui savaient ce qui so tramait ont été arrêtées. " ♦*» b Constantinople, 2 aoüt: 8 Le pavillon marchand de 1'Oukraine est ar-e rivé pour la première fois dans un port turc avec l'entrée è, Constantinople du vapeur Ba-toum.1 e Copenhague, 2 aoüt : l~ Des Finlandais venant de Pétrograd diseni L" que. la situation y est simplement épou/an-11 table. A cause de 1'épidémie de choléra, il esl ri presque impossible de quitter la ville. Le man-'• que de vivres est terrible. Depuis le lor juillet, ? la population est divisée en quatro catégories. 7. La première catégorie est composée d'ouvriers li qui recoivent jouinellement une demi-livre de s pain et tous les deux jours une üvre de viande e ou de poisson. La deuxième catégorie com-prend les ouvrières et ceux qui exécutent des travaux ne demandant pas une grande dépense de force; il leur est distribué tous les jours un quart de livre de pain et tous les deux jours un quart de livre de saucisson. La troisieme catégorie se compose de personnes plus aisées qui recoivent tous les deux jours un quart de livre de pain et un quart de livre de saucisson. Les membres de la quatrième catégorie sont tous les riches propriétaires d'immeubles, k qui est octroyé tous les jours un sixième de livre de pain. Toutefois ,1e manque de pain est tel que les personnes de la deuxième et de la troisième catégorie ne recoivent en réalité que la moitlé de leur ration et celles de Ia quatrième catégorie ne recoivent absolument rien. Des centaines d'hommes suc-combent tous les jours au choléra et k la familie. Stockholm, 2 aoüt: On mande d'Helsingfors qu'on assiste en ce moment ü un exode en masse des Russes, qui qulttent précipitamment le pays. La garde frontière flnlandaise est débordée par 1'afüux des étrangers. Moscou, 2 aoüt : D'après une jnformation offlcielle, les Anglais ont occupé, ia nuit dernière, la ville de Onega. Cette ville se trouve k 200 verstes au sud-est de Kem et * 150 verstes d'Arkhangel. L'occupation d'Onega constitue une avauce consldéi'able de la poussée des Anglais prés d'Arkhangel. **• Helsingfors, 2 aoüt • Les journaux annoiee.lt qce ^e 12 acüt Jes hommes de ja classe de 1S96 seront appelés sous les drapeaux. M. Heimann (iumerus a été nommé chargé d'affaires de Finlande en Oukraine. A Abö, 129,000 kilos de café, représentant une valeur de 3,800,000 mark finlandais, ont été saisis. Londres, 2 aoüt : On mande de Vladivostok au Times que la question de la proclamation de 1'état de siège, pendante depuis quelques jours, n'est pas en-core résoiue. Au coura de la semaine, un attentat a été commis contre le directeur des télégraphes nommé par les Alliés. Les bolchevistes ont tl ré sur lui des coups de fusil et 1'ont grtève-ment ble6sé; d'autres fonctionnaires des télé-gr'aphes ont été menacés de mort. Aux élections municipales, les bolchevistes ont obtenu 54 sièges sur 101 et possèdent donc la majorité au sein du Conseil communal. Comme ils ont ie droit d'élire le bourgmestre, les Alliés so trouvènt dans 1'obiigation de de-voir reoonnaitre un conseil communal dans lequel les bolchevistes seront les maltres. Un grani nombre de conseillers municipaux se trouvent en prison Ils ne peuvent, d'apiès le Times, étre rendus actuellement k la liberté. Eerne, 2 aoüt: Un violent combat se livre en ce moment au nord d'Ufa entre les troupes de 1'armée rouge et les Tchèques-Slovaques. EN ASVSERIQUE Washington, 2 aoüt : L'ambassadeur des Etats-Unis a télégraphié au département dEtat qu'il est parti le 31 juillet pour ia cóte de Mourmane, accompagné des chefs des missions britannique, francaise et italienne. DEPECHESJÖIVERSES Paris, 2 aoüt: Les journaux commencent une propagande en faveur de l'unilkation de la durée du service militaire pour tous les Alliés, notamment en ce qui concerne les Etats-Unis, oü la limite d'&ge dèvrait être augmentée. **• Genève, 2 aoüt: Le ministre des flnances r.ancais a sollicité de la Chambre un nouveau crédit de 3,015 mil-lions 600,000 francs, destmé k couvrir les intéréts de i'emprunt russe émis en France. Ce crédit sera porté sous la rubrique «Avances aux gouvernements alliés et amis », qui attein-dra ainsi le montant de 7,166,135,000 francs. Paris, 2 aoüt: Le Figaro publie Ja liste des monuments pa-risiens que Ie gouvernement a munis d'un re-vêtement pour les protéger contre le bombardement .Les frais entrainés par cette mesure s'élèvent k environ 1 1/2 million de francs, •** Berlin, 3 aoüt; Le Lokal Anzeiger apprend de Genève qu'è la dernière séance de la Chambre francaise, le sous-secrétaire d'Etat pour la guerre, M. Abrami, répondant aux violentes attaques de M. Renaudel contre la politique inférieure et extérieure de M. Clenienceau, a déclaré :que toute critique contre les actes du gouvernement doit k cette heure être considérée comme prématurée. Tous les pays de 1'Entente sont d'accord pour déclarer que le printemps de 1919 apportera la décision déflnitive. La France doit consacrer toutes ses forces en vue de cette éventualité. Berne, 2 aoüt: A la fin de la dernière séance du procés Malvy, le défenseur de 1'inculpé a donné lec-ture d'un mémoire dans lequel il s'efforce de démontrer que, sans préjudice du caractère poiltique du procés, 1'accusation manque absolument de base juridique et que ia compétence du Sénat en qualité de tribunal d'Etat donne lieu k récusation. D'autre part, dit le mémoire, la culpabilité directe ou indirecte de M. Malvy n'est établie ni effectivemenfc ni Juridiquement-**•Genève, 3 aoüt : A 1'occasion de 1'anniversaire de la mort tle Jean Jaurès, le parti socialiste francais a or-ganisé une soirée commémorative qui devait être présidée par Anatole France, empêché au dernier moment. MM. Albert Thomas et Lon-guet- y prononcèrent des discours. Genève, 2 aoüt: La Ligue des Droits de 1'Homme de Pgris proteste contre 1'ajournement du procés Villam, l'assassin de Jaurès. Dans 1'intérêt da>la paix lntérieure, la Ligue s'était ralliéa k 1'ajournement de ce procés, mais elle estime que l'assassin demandant lui-même k Être jugé, un nouvel ajournement du procés est inadmissible. Genève, 2 aoüt: M. le député Constant a déposé k la Chambre francaise une motion invitant le gouvernement k faire connaitre la vérité sur le soi-disant suioide d'Almereyda. Zurich, 2 aoüt: La Feuille, paralssant k Genève, annoncait 1'autre jour qu'un diplomate rentré récemment en Suisse détenait par devérs lui une dffi-e cgnditionnelle de paix 6ignée par M. Wilsbn ou qu'è tout le moins, et c'est plus. vraisem-blable, il était chargé par le président de faire communiquer confldentiellement les condi-tions de paix des Puissances centrales. Cette information de la Feuille faisait allusion k M. Sulzer, ministre de Suisse ót Washington, qui, rentré récemment k Berne, en-est reparti pour aller discuter k Paris et k Londres: cer-taines questions de tran'sports. De source ^ffi-cielle, on déclare que rinforination de ia j Feuille est dénuée de fondement: le Conseil j fédéral ne sait rien d'une mission du genite de | celle indiquée par le journal genévois qui au-I rait été conflée k M. Sulzer- CONIMUNIQUES OFFICSELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 3 aoüt. — Officie! de ce midi: Thódtre de la guerre d 1'Ouest. Armées du feld-maróchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Au sud-ouest d'Ypres, nous avons repoussé hier matin une forte attaque partielle an-glaise. Pour le reste, les opérations se sont bornées des reconnaissances et a des canon-nades plus violentes par intermittence. Armées du prince béritier allemand: Les grands succès remportés par 1'armée du générai-colonel von Boehn, au cours de la bataille du lor aoüt, ont contribué a la réussite compléte des rnouvements que nous avons exécutés hier. Notre ancienne zone de combat a été prise jusqu'a 1'aube, et a certains en-droits même jusqu'a 11 heur-es du matin, sous le feu de 1'artiilerie ennemie. Les détache-ments d'infanterie et de cavalerie ennemis ne suivalent qu'avec hésitation et prud'ence nos troupes d'arrière-garde qui s'esquivaient len-tement. Au-cours de petlts engagements, nous avons infligé des pertes sensibles a l'ennemi, En Champagne, au cours de combats fruc tueux, nous avons fait une centaine de pri sonniers au nord-ouest de Souain. Le lieutenant Udet a remporté ses quarante-et-unième, quarante-deuxième et quarante troisième victoires aériennes, le lieutenani baron von Richthof en ses trente-et unièine ei trente-deuxième et ie vize-feldwebel Thom sa vingt-sixième. Berlin, 2 aoüt. — Offlciel du soir: Sur ie front de combat, peu de contact avec 1'ennemi. *** Berlin, 2 aoüt. -r- Offlciel: Au large de la cóte occidentale de 1'Angle terre, nos sous-marins ®nt coulé 20,000 tonnef brut. Sofia, ler aoüt. — Officiel : Sur le troat en Macédoine, duel d'artille-rie assez violent des deux cólés du lac d'Ochrida et sur le cours oriental de 1« Czerna. Sur le Dobropolje, nous avons dis persé par nolre feu cir.q détochernents d'as saut ennemis qui tentaient d'alteindre notre ligne avancée après une préparatior d'artillerie. Au sud de Huma, pres d'All-schak-Mahle, nos postes ont mis en fuit« de6 détachements d'assaut renforcés d.€ l'ennemi. Prés de Doiran, courles attaquef de rartillerie ennemie. Nous avoris repoussé par notre feu phisieurs détache ments d'inl'anterie grecs sur l'avant-terraii de nos positions établies au nord du lac de Tahino. Dans la région de Bitolia, r.ou< avons forcé un avion ennemi k atterrir ai cours de combats aériens. Borlin, 2 aoüt. — Offieieux : Depuis le début de la guerre, les Vuis sanw.s Centrales out occupe 770,000 'vilomè tr3S carrÓ3 do terrjtoires ennemis, c,ont-a dire une fois et demi le territoire de tou l'empire allemand. Pendant la dernière annét de gi erre, le gain territorial a augm -nté d< pliw do 220,000 kilomótres carrés, ï on enn pris le^ territoires des pouples limitropaee d< la Russie libérös par les armes uUeinances soit 851,000 kilomitres carrés. Le* opéra ti.ms qui ont eu lieu prés de Tarnopol, d< Riga, d'Oeoel et la marche en avant de no-troupes en février et «n mars 1U18, ont \ah aux coa'ifiés, rien qu'^ 1'Est et .^ans toni: compte des territoirs des peuple3 iimitro phes, plus do 178,000 kilom'tres carrés d< sol russe. En Italio, la 12e bataille d< I'Isonzo en octobre et en novembre 1917 i chassé l'ennemi des 2,212 kiiomèlres carrés de territoire qu'il occupait en Autriche et lu a enlevé en même temps deux provinco3 flo rissantes ayant une superficie de plus ? di 12,200 kilomètres carrés. Au cours de l'of fensivo allemande k 1'Ouest en^ 1918, nou! avons encore occupé environ 6,200 kilomè tres carrés en France et 1Ö8 lciioinètres car rés en Belgique. Pour entrer dans des dó fails, les Etats do la Quadruple-Entente on perdu: la Belgique. 29,178; la France, 24,000 l'Italië, 14,558; la Russie. 473,705; la Rou manie, 100,000; la Serbie, 85,687; le Monté négro, 14,180, et 1'Albanië environ l7,00( kilomètres carrés. A co gain territorial d en viron 770,000 kilomètres carrés, 1'Entente m peut opposer qu'un gain de 2,039 kilomètrei carrés. . i i t **• Berlin, 2 aoüt. — Offieieux : Du 27 au 31 iuillet, nos aviateurs di combat ont été tres actifs. Malgré lo mau vais temps, ils sont souvent intervenus dani le combat final et ont retenu l'ennemi qu t&tait nos lignos sur le front compris entr Reinig et Soissons. Le 28 juillet, ils ont com battu pendant cinq heuros et avec des résid tats manifestes des colonnes en marcho su: Foro-en-Tardenois. Ils ont exécuté dos recon uaissances au loin comme dans les environ. immédlats de nos lignes. Les aviateurs d I'infanterie ont exécuté des vols au miliei de la tempête, souvont k de faibles hauteurs Nos aviateurs do chasse ont fait échouer un nouvello tentative de 1'ennemi qui, k 1'aid d'oscadrilles de bombardiers et d'avions d reconnaissance, cherchait k pénétrer dans 1 terrain situé k 1'arrière de notre front. Ai cours de violents combats aériens, nos avia teurs ont fait subir des pertos extrêmemen fortes k 1'ennemk Le3 escadrilles de bom bardiors ont attaqué des installations de che mine de fer, dee abris et des champs d'avia tion, malgré lo temps particulièreiuont mau vais et malgré une violente contre-action d I'ennem, ils ont lancé 81,803 kilos de bom bes. A Epernay, aprés la première explc sion, un grand incendie s'est déclaré et duré toute la nuit. Du 26 au 31 juillet,nou avons perdu 21 avions et 4 ballons captife Nos ennemis ont perdu 74 avions au cour de combats aériens. Cinq avions et deu: ballons captifs sont tombés sous le feu d nos canons de défense. On pris part k ce succès, le lieutenant Lowenhardt^ qui a rem portó ses 45e, 46e, 47e et 48e victoircs at! riennes; le lieutenant Bolle, qui a abatfr son 27e avion, et 1'aviateur-tirailleur vicc feldwebel Lohmann, qui a remporté ses 12e t 13e victoircs aériennes. Communiqués das armées allléos Raris, 2 aoüt. — Offlciel de 3 heures : Au coura de la nuit, noa troupes ont réc lisé de nouveau* progrès au nord de 1 Marne. •** Paris, 2 aofit. — Offlciel de 11 heures : Les attaques menóea depuie deux jour par nos troupes et les unités alliées sur 1 front au nora de Ia Marne, ont obtenu u plein succès. Bouscuié sur toute Ia ligne l'ennemi a été contraint d'abandonner 1 position d« résistance qu'il avait choisie er tre Fère-en-Tardenois et Ville-en-Tardenoi et de précipiter sa retraite. A gauche, no troupes sont entrées dans Soissons. Plus au sud, elles ont franchi la Crise su tout son parcours. Au cantre, progressar largement au nord de 1'Ourcq, elles ont d< passé Arcy-Sainte-Restitue et pénétré dan les bois de Dole. Plus k l'est, Coulonges, quatre kilomètres au nord du bois Mei niére, est en leur possession. A droiti (ïoussancourt, Villers-Agron et Ville-er Tardenois sont & elles. Sur cette partie du front, nous avon porté nos lignes è. cinq kilomètres enviro au nord de la route de Dormans 4 Reims sur la ligne générale Vézilly-Lhéry. Entr Ardre et Vosles, nous avons occupé Gueu et. Thillois. Londres, 2 aoQt. — Offlciel: Daus les environs de Festubert, nous avons fait quelques prisonniers. En outre, seize sol-d&ts ennemis sont tombés entre nos mains au cours d'une lieureuse attaque prononcée au nord d'AJbert. Nos troupes ont attaqué arec succès & l'est de 1'étang de Dikkebuscb et ont fait des pri-sonnlers.»». Rome, 2 aoüt. — Offlciel: Tout le long du front, duel d'artillerie mo-déré. Dans Ie secteur d'Alano, nos patrouilles ont harcelé la ligne des avant-postes ennemis; elles ont infligé des pertes aux Autrichiens et fait des prisonnlers. Six avions et un ballon captif ennemis ont été uescendus au cours de combats aériens. Dépêches Diverse* La Haj-e, 2 aoüt: Le Bureau de Correspondance publie la note sulvarite: — En ce jui concerne 1'afflrmation du Journal russe Isvestia, reproduite par quelques journaux hollandais et d'après laquelle 1'Entente au rait fait au Japon une soi-disant pro position par laijuelle les Indes néerlandaises auraient été offertes k titre de compensation pour une participation active k la guerre, lp légation japonaise a La ilaye a été autorisé€ par son gouvernement è. déclarer que cette afflrrnation est dénuée de tout fondement. > *** Amsterdam, 2 aoüt : On mande do Batavia que le gouvernemen a décrété -une enquête sur le point de savoii si Makassar se prête k 1'établissement d'ur port libre. II paraitrait, d'après 1'Agence néér landaise indienne de la presse, que le gouver neur général actuei des Indes s'intéressail particulièrement a cette question. *** Londres, 2 aoüt: La Yorkshire Post fait mention des pro messes que les unionistes ont exigées de M Lloyd George en échange de leur aide au: élections. Parmi ces promesses, se trouverai ceile qu'avant la fln de Ja guerre le gouverne ment ne déposera pas de projet de loi sur 1< Home Bule et celle que les droits protection nistes pour tout TEmpire auront la préférenci sur tout autre programmo de reconstruction i Le journal écrit que M. Lloyd George est pré k accepter ces conditions et, dès 1'approchi des élections, il serait annoncé publiquemen i qu'il les a agréées. *** La Haye, Z aoüt: Le parti ouvrier anglais a décidé que tou membre du parti qui accepte un portefeuill' ést tenu de remettre k son district électora une décl'aration éente par laquelle il s'engagi k quitter le parti dans le cas oü, en sa qualit de ministre, il aurait enfreint les décisions di parti. *** Londres, 2 aoüt: Le gouvernement a décidé de créer une com mission, dont feront partie les délégués di comnierce, de 1'industrie et du monde ouvrier pour examiner la manière dont on pourra s procurer les matières premières après li guerre. *** Londres, lor aoüt : Le Times c®nsacre un éditorial au Premie Lloyd George 'et aux élections. Le journal d la City déclare que les réactionnaires di parti tory et les radicaux, qui estiment qu'o: peut obtenir la paix désirée sans consentir le énormes sacriflces, craignent ics résultats de nouvelles élections, qui se prononceront san aucun doute en faveur d'une politique di guerre énergique. Le Times déclare donc s'e: tenir k son point de vue, demande k M. Lloyi George de débarrasser son gouvernement d tous les éléments flottants et exige qu'il s présente devant le scrutin avec un prograinm nettement défini. Les élections ne constitu< ront pas une lutte entre les uniouistes et le libéraux. La dépendance dans laquelle le pr< sident du Conseil se trouve vis-èi-vis des unit nistes est pour lui une source de faiblesst Le programme gouvernemental ne doit pa comprendre comme point principal la vic toire sur les ennemis, il doit aussi comporte Texécution des mesures sévères qui, la pai conclue, doivent assurer au monde un mei > leur devenir. } Rome, 2 aoüt: i Les journaux catholiques romains annor » cent que 200,000 veuves de soldats frangais or ' adressé au Pape une supplique lui demandar . son intervention pour amener une fln rapid c de la guerre. **• * i Milan, 2 aoüt 3 La nouvelle du prochain mariage du rc i Alexandre de Grèce avec une dame de l'aristc • cratie athénienne a causé une grande senst 3 tion dans la capitale grecque. Le Hestia écr; 3 que cette union ne saurait se faire sans cor 3 sulter 1'opinion publique et sans le consent* 3 ment du Parlement, ï ï La guerre narrale Berlin, 2 aoüt: Le vaisseau de ligne allemand Rhelnlani j qui s'était échoué le 11 aviil sur une roch dans la baie de Finlande, a pu êtro dégag . après de rudes travaux et ramené dans so j port d'attaclie. 3 La Haye, 2 aoöt: 3 Tous les obstaoles qui s'opposaient au di c part du « Nieuwe Amsterdam » ayant die f paru, ce navire partira probablement c 3 soir pour New-York. •*» La Haye, 2 aoüt : 1 On est trés inquiet dans les milieux mar I times au sujet d'un grand nombre de chali tiers de'péclie et notamment de trois steamei qui ont pris la mer lé 17 juillet et dont on e; sans aucune nouvelle depuis. Rome, 2 aoüt: L'Agence Stefanl annonce que le tribum militaire Vient de prononcer son jugemer i dans le procés relatif èi la perte du cuirase «Benedetto Brin i>. Deux accusés ont él condamnés è, mort, un troisième aux tn vaux Ioi-clSs k perpétuité et un quatrième s étó acquitté faute de preuves. e i Madrid, 2 aoüt: s Le gouvernement espagnol a reju Ia n 3 ponse de 1'AIlemagne k Ia note de prote: - tation qu'il lui avait fait parvenir au suj( s du torpillage du vapeur espagnol «Sard s nero ». Le gouvernement allemand expriin ses regrets et propose la nomination d r deux experts, un expert allemand et un ej t pert espagnol, pour évaluer 1'indemnité !- payer aux ayant3 droit. s **» New-York, 3 aoüt : Les vapeurs américains «Georges Edtor i, (2,000 tonnes), « Californaa» (9,000 tonne i- et icOnomdoga» (2,700 tonnes), ont été di truits par des mines, s «*• 1 Rotterdam, 3 aoüt : i, Le Nieuwe Rotterdamsche Courant apprer e de Batavia que le Japon a réqulsitionné 70,0' x tonnes de jauge pour être affectées 4 des tran forts vers la Sibérie, Chronique Bruxelloise Celui qui chercherait dans les événementa actuels le sujet 4'une extraordinaire oraisoa' fuiièbre le trouverait dans ia mort du tsar Ni-colas, il faut en convenir. Cet homme, qu'on se représentait environné de tout le prestige impérial, successeur héréditaire au tröne du plus grand des enapires, le Petit Père vénéré do la superstition adorante de millions de su-jets, celui que devait protéger 1'orthodoxia populaire de la fanatique Russie, le fonda-' teur des Conférences de La Haye, enfin 1'ami de 1'Entente, cet homme qui aurait dü trouver! refuge après sa chute parmi les peuples d'une demi-douzaine de nations, le voll& tué, exé-i cuté, sait-on au juste comment, peut-étre, même par erreur, dit-on, mort dans un fraca» d'empire oü sa disparition fait k peine plus da bruit que celle d'un ministre 1 II faut voir avec quel sans-gêne le Tsar était traité par 1'opmion francaise avant la conclu-j sion des emprunts 1 Sa vie de familie, sa vie intellectuelle, sa vie politique étaient exposées! sans fafd, avec un réalisme des plus irres-pectueux. Grüce k cette sincérité, nous trou-i vons dans les illustrés et les journaux du, temps plus do détails qu'il ne nous en faut pour reconstituer cette flgure d'un souverain! qui s'était fait de ses devoirs impériaux une conception vraimem trop simpliste et dont la mentalité nous explique surabondammen^ comment furent possiblejs le drame impérial russe et les effroyables menées des Soukom-linoff et. autres coupables. Si peu prévenu que 1'on soit contre les au-, tocrates et qu'on 1'ait été contre la personne du Tsar, on ne peut pénétrer dans la mental lité qui fut celle de Nicolas II sans frémir. k la pensée qu'un tel. homme a pu étre appelé» par le destin et le droit héréditaire, au gouvernement d'un peuple de 128 innlions de su-jets d'une infinie variété et d'un territoire vaste et divers comme ua monde. Ceux quï . n'ont jamais compris ce que la Russi# a sotff-, fert.rmême avant la guerre, en la personne, innombrable de son peuple, comprennent mieux sa misère une fois qu'ils ont pénétró,' 1'idéal bourgeois de celui qui en aurait dü êtr«' 1'ame grandiose. * , Les irrespectueuses biographies frangaisef de jadis, retracant la mentalité banale et pué-• rile de celui qui, après I'emprunt et après [ 1'alliance, devait devenir la coqueluche de Ia' France, sont trop fournies pour pouvoir être ; reproduites ici, ne füt-ce que dans leurs traits 1 principaux. Nous n'en donnerons quo quei-, ques passages. «; Lo Tsar, au fond de son palais, vlvait loia [ de son peuple et dr monde. > Les journaux, avant de lui parvenir, pas-* j saient par de multiples censures. L'adminis- tration dite des Imprimés préparait ses lec-tures; elle comprenait un premier groupe de fonctionnaires qui lisaient toutes les ga-t zettes et y marquaient au crayon rouge cai ï qui leur paraissait pouvoir être lu sans incon-1 vénient par 1'Empereur. ün deuxième groupa i découpait ces articles et los épinglait sur de i grandes feuilles de papier, supprimant les> 1 coupures douteuses et remettait le surplus 8 la direction; celle-ci faisait k son tour les sup-: pressions qui lui seinblaient convenables, pru< der^tes, après quoi les feuilles étaient soumisea - au ministre des affaires étrangères. Venait en ï dernier lieu la censure du commandant du , palais, et c'est seulement après ces épurations 2 que les nouvelles, recopiées k la machine & 1 écrire, arrivaient k 1'Empereur. II s'en conten** tait si bien que si, alors, un membre de s& familie, souvent sa soeur Xénia, trés cultivée, lui soumettait quelque information originale, r grave, le Tsar la lisait, souriait et haussait les 2 épaules, ne souhaitant rien tant au monde que i la tranquiilité d'esprit, rinsouciance, retrou-i ver le salon oü il put jouer puérilement avea s ses enfants ou son soi-disant cabinet de travaiï. s oü ils avaient accès avec leur gouvernante. Si s bien que celle-ci put, tout un temps, voler les > télégrammes d'Etat de Kouropatkine, que le i Tsar y recevait télégraphiquement dans un 1 coffre fermé, dont elle possédait sccrètëment e une clef et qu'elle ouvrait pour y lire les dé* e pêches qu'ello oommuuiquait ensuite aux e journaux anglais avant que le Tsar en eut s- même connaissance., s Dans le petit palais d'été Alexandrlana, ó. Pé-!- terhof, le Tsar menait une vie de petit bour-•- geois en villégiature. Les affaires de 1'Etat i. i'y occupaient è. peine quelques heures pan s jour! Jamais de conseils de ministres; des audiences particulières des différents titu-r laires de huit en huit jours! Nicolas ne signaii v jamais rien. Le ministre écrivait lui-même i «Approuvé» ou cRenvoyé» par Sa Majesté. , Nous noterons aussi que Nicolas II était af« fecté de tares, auxquelles il aurait dü ses crises épileptiques et les instincts cruels qu? - s'étaient déveioppés dans ces derniers temps, t dit-on; mais commo 1'histoire en a relevé du t même genro chez Jules César et chez Napo«i e léon Ier, il nous semble que 1'argument phy- siologique d'incapacité gouvemementale pro*' venant de ce fait serait peu décisif, si ce n'est quo ni César, ni Napoléon, ni Nicolas i n'ont su rendre heureux leurs peuples. i- Après la catastrophe russe, 1'Entente se sera-l- souvenue facilement des appréciations peu t flatteuses que la presse des nations aujouiv i- d'hui alliées avait portées jadis sur 1'homme^ i- De 1& ó, supposer qu'elle n'a daigné faire aucun effort sufflsant pour protéger efflcace^ ment un souverain qu'elle estimait peu intéressant par lui-même, il n'y avait qu'un pas» On a été plus loin dans les suppositions, 1'Entente étant soupgonnée d'être bien servie par Ia disparition de son ancien allié, dont 1'exis-l, tence aurait sürement contrecarré Texécution o d-es plans qu'elle poursuit en Russie. On 1'ac-é cuse ouvertement, d'ailleurs, d'inspirer la Q parti social-révolutionnaire de Moscou, lequel vient encore de se signaler par 1'attentat contre le feld-maréchal von Eichhorn. Ne nous en-gageons pas pour 1'heure dans la voie du- - roman et attendons avec conflance les révéla-1 i- tions de 1'histoire. e **» Et, du cöté du Havre, a-t-on vu s'éclairec l'horizon politique ? Nous sommes animé de la' plus profonde reconnaissance pour le bon na-' i- turel dont ont fait preuve les parlementaires, i- beiges, qui, après quatre années d'exil et de s dispersion, ont bien voulu se réunir offleieuse-;t ment k Sainte-Adresse, autour des intéréts beiges commo objet de ralliement. Toutefois, les préoccupations qu'ils ont mon-trées nous paraissent k échéance bien loin* [ taine. Ils se sont complu k ouvrir de bril-^ lantes perspectives qui ne sauraient nous tou* (S cher autant qu'elles mériteraient en d'autres £ temps. Nous n'apercevons 1'opportunité de ces . calculs qu'au delè de multiples misères qui moissonneront encore bon nombre d'entre' nous. Avant d'atteindro k la félicité, nous su*»'; birons encore une notoire diminution de la' valeur matérielle et morale de la nation. Nos parlementaires de Sainte-^dresse ont, hélas' pour nousl une patience afe gens qui ont du-pain dans la huche. Leur quiétude et leurs. : projets miriflques nous ont rappelé les beaux*. l" vers d'Horace que le poete favori dusortcom*| e posait après souper. 0 Mais ici, Messieurs, il y a d'abord une autra question : primo, vivre. ® Nos parlementaires de Sainte-Adresse n'ont pas soufflé le moindre petit mot d'espoir quant k des efforts quelconques en vue de la fin de la guerre, mais ils se sont exaltés sur notre l) indéfectible patience et notre non moins indé-0 fectible résistance stomacale... Ils ont fait cela, '- bien entendu, en déjeunant et ont choqué les coupes è. notre santé I Ils ont parlé dè£ femmea qui ont faim, des vieillards angoissés qui at-tendent le retour de leurs enfants, de tout Ie d peuple beige qui, dans toutes les classes, ont-)0 ils dit, fait preuve du plus beau courage et do s- la plus fiére conflance, des ouvriers qui pré-fèrent subir les plus dures privation» quo de Dimanclis 4 Roül 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : 15 Centimes R* iSniBïé®. — S%3° 1 1334

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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