La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 12 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kp7tm73g2r/
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Samedi 12 Juin 1915 N" 215 Samedi 12 Juin 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET REDACTION îi, Montag-ne-aux-JrXerhes-Potagères, JSFtUXEjLLEIS BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÊE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES lNNONCES f La petite ligne. 5 î " .7 "i * î . fr. 0;4-6 < Réclame avant les annonces . î . . . 1.00 ' Corps du journal 2 4.OC S Faits divers ...» S.OC Nécrologie . 2.OC LA GUERRE 313° jour de guerre Nous pouvons aujourd'hui, en ce qui concerne la guerre dans l'Ouest, renvoyer nos lecteurs à la lecture des communiqués officiels. Celui de Berlin daté du 10, que nous avons publie hier, est à peu de choses près d'accord avec les dépêches do Paris insérées ci-contre : ces documents d'ailleurs n'annoncent aucun événement marquant. Concernant la guerre dans l'Est, il ressort des indications de Berlin que les Russcn ont résiste à la récente offensive des Allemands sur Shawlen et qu'ils en ont entravé le développement. De même sur la rive gaucho de la Dubissa, où les Allemands réussissaient à progresser à l'est do ÎBetL-gola, les Russes les ont obligés, grâce à t intervention de renforts assez importants, à replier leur aile gauche sur la ligne Be-tigola-bhagiiii. Quand au sud du iniémen, où Pétrograd coniiirino que les Allemandes s'étaient rapprochés de Kowno en combattant dans la région comprise entre le fleuve et le chemin de fer de Wirballen, rien cette fois n'est signalé. Les dépêches, qui no disent pas un mot aujourd'hui du front qui s'étend du Niémen jusqu'à la frontière de la Galicio, constatent que la situation est inchangée sur le San inférieur et à l'est de Prze-mysl. Sur la ligne do bataille qui s'étend dans la vallée du Dniester supérieur, les modifications de front» ne se caractérisent que par l'apparition de nouvelles forces russes parties du sud de Lemberg. On ne dit rien ce matin des mouvements des troupes coalisées qui, sur la rive gauche du fleuve, se sont avancées vers le sud-est lo long de la voie ferrée Lemberg-Czernowitz. Par contre, la dépêche de Vienne souligne de nouveaux progrès de l'armée du général Pflanzer - Baltin ai» sud du Dniester inférieur. A l'est do la ligne Stanislau-Ottynia-Kolomea, cette armée a atteint Obertyn et le sud de Ho-rodenka. Actuellement, il ne reste donc aux tnains des Russes, au sud du Dniester, qu'une bande d'une cinquantaine de kilomètres do longueur et de vingt-cinq kilomètres de largeur du territoire galicien. Plus vors l'est on sait qu'ils occupent L "iarré que dessine sur la carte l'extrémité nord-est do la Bucovine. Un groupe d'Autrichiens a passé lo Pruth et les a ro à Vont d'i SnÂatijn ' sur Kotzmao.a, soit à 15 kilomètres au nord de ce cours d'eau. * * * Sur le front de l'Isonzo de sérieux cun bats sont engagés. Los Italiens cherchent on plusieurs endroits à s'assurer dos to.es do pont sur lo fleuve. Rome oxposo les grandes difficultés auxquelles ils se heurtent, mais signalo qu'ils ont cependant déjà obtenu dans ce sens certains résultats. Ces résultats, Vienne les conteste et considère les attaques italiennes comme ayant presque partout éohoué. Sur les autres secteurs du front de bataille austro-italien les engagements conservent, pour les motifs que nous avons déjà indiqués, leur caractère préparatoire. Le chroniqueur militaire du „Matin" fait valoir à ce sujet les intéressantes considérations que voici : — La guerre en de hautes montagnes, telles que les Alpes, est régie par des principes stratégiques particuliers, différents de ceux d'ordinaire appliqués en pays do plaines. L'un d'eux, consacré par l'enseignement des capitaines illustrés par leurs campagnes alpestres, est qu'il faut toujours se Laisser attaquer, et ne jamais attaquer soi-même. Un autre précepte ordonne au défenseur d'organiser sa résistance non à l'entrée supérieure des vallées secondaires par lesquelles est attendu l'assaillant, mais bien au nœud formé par ces vallées avec la vallée principale. La difficulté pour l'attaque réside, en effet, dans la liaison entre ses colonnes, séparées par de hauts massifs, et dans l'impossible simultanéité d'une action conduite par divers éléments, isolés les uns des autres et cheminant, selon les uiï'-iïcultés des passages et des différences d'itinéraire, à des vitesses inégales. Do plus, eu ce qui concerne la guerre actuelle, la question des ravitaillements en munitions, dont- la solution est à la fois si indispensable et si épineuse, se présente dans une marche e,n avant avec des difficultés accrues par l'étroitesso des routes et des sentiers, leurs pentes et leurs lacets, souvent exposés au feu. La défense, au contraire, dispose de tous ses moyens, concentres a pied d'ccuvre, et par dos coups de boutoir successifs dans les diverses directions suivies par l'ennemi, peut maintenir celui-ci dans les hautes vallées ou dans les défilés, en a'opposant au déploiement de ses colonnes. o — SUR MER i^a Haye, 9 juin : Le „Journal officiel" informe les compagnies maritimes que la navigation est dangereuse sur les côtes autrichiennes. Jusqu'à 10 milles marins du rivage, des champs de mines sont posés. Sur la côte de l'Istrio, les mines sont posées jusqu'à 15 milles en mer. JYmuiden, 9 juin : Les armateurs de bateaux de pcchc d'Ymuiden ont tenu une réunion lundi et-ont décidé qu'aucun chalutier ne prendra la mer cette semaine. Les salaires seront cependant payés à la fin du mois, sous forme d- indemnité. Aucun capitaine no peut être forcé de pêcher dans les zones dangereuses.Maàsluis, 10 juin : Le vapeur néerlandais „Gelderland", ar-f'vé du Siam, avait a bord l'équipage de aeipc chalutiers anglais, qui ont été coulés a ;>0 milles au O.-N.-O. du Waterwcg. Londres, 9 juin : Quatre marins de l'équipage du schooner usse „Adolph", qui se rendait, chargé do /fx Middclborough à Arkangel, et qui a été, ainsi qu'un précédent télégramme Va annoncé, torpillé par un sous-marin allemand, sont arrivés à Leith. Le oaoj^-o « un matelot ont été tués. L avis du générai Joffre Un chroniqueur parisien raconte qu'un soir on échangeait devant lui, à la table do famille, les propos ,,ordinaires", les propos dont les circonstances font qu'à csette heuro personne no se puisse distraire. Par exemple : — Croyez-.-vous que la guerre finira bientôt ? Vous devinez le dialogue. Il y avait là un académicien disert, qui ne disait rien. On s'étonna do son silence. — Et vous, cher maître, qu'en pensez-vous ? I/'académicien répondit gravement : — Moi, je suis do l'avis du général Joffre. On fit : „Ah !" Mais on ne prit pas autrement garde à la réponse, et l'on parla d'autre chose, c'est-à-dire de la guerre. — Croyez-vous vraiment qu'il soit pos-siblo de ,,les" réduire par la famine ? Nouvelle discussion. L'académicien disert ne disait toujours rien. Derechef quelqu'un lui demanda : — Qu'en pensez-vous, olicr maîtro 1 L'académicien répondit encore, du môme ton : — Je suis absolument de l'avis du général Joffre. Et la conversation suivit son cours. Mais, quelle que fut la question posée, l'académicien était toujours do l'avis du généralissime. Nous étions un peu surpris qu'il fût si bien renseigné sur les opinions du général Joffre, qu'il ne devait pas avoir souvent l'occasion do rencontrer, et qui, au surplus, ne passe -pas pour très bavard. Si bien que tout le monde finit par s'écrier en ohœur : — Mais quel est donc l'avis du général Joffre ? Alors, sur de son effet, l'académicien repartit avec bonhomie : Jo n'en sais rien. Je ne l'ai jamais vu. . Pn. d'abord. On s'aperçut ensuite que c était là, pour certains civils à la langue intempérante, une excellente le<;on de ,,tenue".' — €>- « JL'JEJJSTNBJM.1 -VEJJR.T Jusqu'à présent lo pic et la bêche avaient figuré parmi les armes principales du soldat dos tranchées. L'été vient de lui mettre en mains une arme nouvelle : la faux. Les rayons ardents du soleil, alternant avec des pluios bienfaisantes, ont fait lever partout do hautes herbes sofcaces do fteurs multicolores. Les champs sont admirables. revêtus de leur verte toison, mais il est très difficile pour les sentinelles d'observer l'ennemi à travers les herbages touffus. Des hommes, enfoncés jusqu'aux épaules dans la ligne des tranchées, n'avaient plus devant Jes yeux qu'un mur do vertes tiges, derrière lequel l'ennemi pouvait faire ce qui lui plaisait.' Il fallait porter remède à cette •situation. Une patrouille s'en fut réquisitionner des faux et des serpesv et chaque nuit quelques hommes de corvée sortirent des tranchées et allèrent prudemment moissonner l'herbe et. les fleurs. Mais parfois les balles ennemies sifflaient à leurs oreilles : c'est qu'ils avaient été trahis par lo bruit du métal. Alors on donna l'ordre do laisser là les instruments aratoires et d'arracher les herbes à l'aido des mains seulement. La besogne se fait maintenant par groupes espacés à trois pas l'un de l'autre e'j qui se traînent sur lo ventre. Ce n'est assurément pas un travail agréable; les herbes, souvent dures et coupantes, entament la peau des travailleurs et maintes fois on en a vu qui léchaient leurs doigts en sang ou qui se grattaient ovec ardeur quand, par malheur, ils avaient rencontré des orties. aLo bruit do l'arrachage des herbes empêche d'entendre l'approcho des patrouilles ennemies; do plus on n'y voit goutte; et pour comble, los barrages en fil de fer barbelé qui se trouvent derrière les hommes i empêchent une retraite précipitée. Qu'im- : porte ? La besogne doit être achevée : c'est I la guerre ! Beaucoup se la figuraient autrement... Les Faits du Jour Lo ravitaillement des troupes fut toujours un des soucis essentiels des grands chefs d'armée. Do tout temps, l'on essaya do procurer uno bonne soupe chaude au soldat on marche, et l'on se servit pour cela de tous les moyens que la technique du temps mettait à la disposition do l'intendance.Au XVe et au XVie siècles, on se servait d'une cuisine de campagne portative, composée d'une sorte de bac en bronze, enfermé dans un second bac en bois. Dans le fond du bac do bronze se trouvaient des charbons ardents placés sur un gril. Cette cuisine était transportée à dos de mulets. Lo „ Journal des Fabriques" de 179S nous donne la description d'une autre cuisine de campagne ambulante. Cette cuisino était placée sur roues et permettait do préparer pendant la marche, la soupe pour on-viron 1,200 hommes, un nombre respectable pour cette époque. La première cuisine do campagne mo-derno fut construite en 1806 par un Bavarois, nommé Raumgartner, qui donna aux roues l-'écartemènt de celles des canons ; il parvenait à y faire cuire la viande en trois heures. Le contenu de cette cuisine suffisait à l'appétit do 1,009 hommes. Quatre jours après qu'elle eut fait ses preuves, Baumgartner y fit cuire la soupe, au cours d'une chasse do la cour do Bavière ; Napoléon 1er, qui y assistait, la goûta et la trouva très bonne. Nul ne sait où se trouvo actuellement cette cuisino de campagno historique, ancôvro do nos cuisiness actuelles. Le „Vaterland" avait publié ces jours-ci un article d'un écrivain allemand attribuant aux Janissaires turcs l'invention du salut militaire, adopté actuellement par toutes, les armées. Un de ses lecteurs vient de lui envoyer une gravure reproduisant un haut relief figurant sur une ancienno lampe romaine, d'où il résulterait que les soldats remains saluaient leurs supérieurs de la manière en usago dans les armées modernes. Le haut relief en question représente un centurion à pied saluant un tribun à cheval; celui-ci lui rend 6on salut. Un étudiant de l'Ecole polytechnique de Stockholm, M. Olaf Stahlin, a réussi à obtenir une température, dépassant celle du soleil. Ces expériences ont été encouragées et subventionnée par l'Associatiou des propriétaires de hauts fourneaux de Suède. Partant du principe, que les maxima do température dépendent des matières dont on se sert pour les obtenir, M. Stahlin a cherché un autre combustible que ceux, dont on so sert généralement pour ces expériences. Au lieu de charbon, d'acétylène ou d'hydrogène, il a fait choix de l'aluminium. Il est parvenu, par la combustion de l'aluminium et do l'oxygène, à produire uno flamme qui développe une chaleur de 5,500 degrés, bien supérieure donc à celle du soleil qui est évaluée à 5,000 degrés. Cette nouvelle découverte pourrait être utilisée avec profit, particulièrement par l'industrie électrique. Un alinéa de notre récent articulet concernant le Danemark s'est perdu au cours de la miso en pages. Cette omission de-mando à être réparée ; nous reproduisons donc l'alinéa on question : —• La nouvelle Constitution danoise est sortie do l'intime et loyale collaboration de tous les partis. Conservateurs, libéraux, radicaux et socialistes se sont mis d'accord sur les principes et lo texte de cette Constitution, qui constitue un véritable triomphe de l'esprit démocratique. Même la question si délicate et partout ailleurs si controversée du suffrage des femmes a été résolue à Copenhague sans difficulté. Le droit do vote, déjà conféré aux femmes par la Constitution de 1901, est étendu par la Constitution nouvelle, qui leur confère l'éligibilité : 16S femmes danoises pourront désormais, à partir de juin 1916, être élues on qualité do membres des deux Chambres du Parlement. Au 31 décembre 1912, la population do la Belgique était do 7,571,337 habitants. Cotto population à fin décembre devait être d'environ 7,800,000- Do a;<!to population il y a présentement 200,COO réfugiés en Hollande ; ÎSO^CIÇO on Angleterre; 169,000 fin France; 200,000 dans l'armée, soit au total 750,000 environ à l'armée ou hors du pays et 7,000,000 en ; Belgique. Impression de recrue anglaise, dans' la ,,Gazette de Lausanne" : ,,Soudain quelqu'un s'écria : „ — Prenez garde, camarades ! ,,Nous lovâmes la tête. Une grande masse rondo arrivait sur nous, rapide comme l'éclair. Nous aurions pu fuir facilement. Nous restâmes. ,,Alors il nous parut quo le-fui du monde' était venue. La masse était tombée à quelques mètres de nous avec un bruit horrible. Puis elle éclata. C'était notre baptême du ftau. Quelle oxplosion î On aurait dit quo des démons hurlaient, ■ sifi'Jtaitônt, craquaient, flambaient dans l'air brûlant. -Mais comment décrire un tel moment Des milliers do balles, do clous, de moremux de fer plurent sur nous et autour do nous. Je crus que nous allions tous être réduits e;i miettes. Au contraire, nous ne reçûmes que des égratignures. ,, Quand lo spectacle fut fini, nos nerfs se détendirent et nous éclatâmes d'un rire hystérique sans savoir pourquoi. Lo lieutenant souleva sa casquette comme un gamin : ,,— Voici notre première rencontre, monsieur Obus. Charmé do vous Obre présenté..."En France, la commission do l'agriculture s'est occupée do l'importanta question du renchérissement continu do la viande et a dépose, sur lo bureau de la Chambre, un rapport) très intéressant et très documenté. Après avoir montré les inconvénients dos réquisitions telles qu'elles ont été faites au début do la guerre, les dangers qui en résulteraient pour le cheptel national et les mesures déjà prises pour améliorer la situation, lo rapport déclare quei F importation de 100,OOO tètes de bétail est nécessaire d'ici à fin septembre pour assurer kl nourriture de- la troupe, pour permettre à lu population civile do s'alimenter en viande à des prix accessibles aux faimiilos do condition modeste, pour éviter enfin de creuser de nouveaux vides dangereux dans le troupeau reproducteur français. Lo ministre de la guerre serait donc autorisé à passer immédiatement des marchés destinés à fournir à l'armée on juin, juillet, août et septembre 100,000 têtes do bétail sur pied en provenance do l'étranger et des colonies. La ministre do la guerre pourra rétrocéder pour l'alimentation do la population' civile le bétail vivant qui ne sera pas employé à la nourriture des troupes. Qotte proposition do loi, tout en assurant les besoins do l'armée remédierait donc en partie à la. cherté de la viande. Voioi un trait de ^ang-froid à l'actif d'un officier français sous lo feu : En creusant uno tranchée sur le front, à quelques centaines de métros à peine des lignos allemandes, diss soldats rencontrèrent sous le pic des amas de matériaux paraissant appartenir à de très vieilles fondations. Le capitaine qui dirige les travaux examina les pierres et reconnaît en elles les vestiges d'uno civilisation ancienne. Il fait élargir la tranchéo et mettre à nu les fondations. Puis, à loisir, il examine et relève les inscription^. Mais il n'a garde d'oublier qu,e sa <ï£ ' couverte peut ê>tre do quelque utilité à la science archéologique et il prend soin d'en informer le professeur Camille Jullian et do lui adresser une copie des inscriptions pour qu'elles puissent être déchiffrées. ,,Et, ajoute-t-il dans sa lettre, dès que j'aurai un moments do répit, jo ferai transporter les pierres en lieu sûr." Une usine de produits pharmaceutiques des Etats-Unis avait offert 10,000 dollars à toute personne qui pourrait présenter un pastilles fabriquées par cette usine. Un pasteur so déclara prêt à indiquer un remède bien supérieur à ces pastilles et réclama les 10,().C<0 dollars. Il était prêt à tenir n'importe quel pari si l'on trouvait uno méthode plus efficace que la sienne. „Car, explique-t-il, même en hiver, quand les accès de toux de mes paroissiens couvrent continuellement ma voix, jo n'ai qu'à rr.e mettre à lire les promesses de mariage pour .qu'un silence imposant succède au tonnerre dos bronches irritées." Lo „Matin" de Paris . publie ces chiffres effarants sur le trafic postal auquel doivent faire face les services militaires : Lo 26 décembre dernier, le bureau central militaire manipulait 2,500,000 lettres. Deux mois après, le chiffre atteignit S millions 420 mille. Lo 23 mai, il dépassa 4,Q0vjQQQ. On peut se demander jusqu'où ira cette progression 9 Et notons que ne passont pas par lo bureau central militaire le courrier des places fortes de l'JSst, ni celui des dépôts de l'intérieur, des hôpitaux et des stations de convalesence. Des fonctionnaires patients ont essayé do dresser un tableau approximatif des objets militaires de toute catégorie que le service postal doit quot.vx.ounement acheminer du front ou vers le front. Les totaux on font frémir. Le 80 octobre, l'administration reçut et distribua un million do lettoes, 117,000 chargements et paquets, 1 S,00:j journaux et 30,000 mandats. Le 26 mai, elle ro-yut près de 14 millions do lettres, 780,000 chargements et paquets, 135,000 journaux et 57.000 mandats. C'est-à-dire, pour ne pas abuser de chiffres aussi difficiles à manier, qu'en huit mois, le trafic do la poste aux armées'françaises a plus que décuplé. Cto vient do publier les résultats de l'enquête officielle faite en Angleterre sur la situation do l'industrie charbonnière. 11 en résulte quo jusque lin février 191,170 mineurs so sont enrôlés dans l'armée. Depuis août 1914 jusque fin février 1915, lo norfi-bro do mineurs a diminué de 134,186, soit 13 1/2 p. c., et la production a diminué do 3,0H,329 tonnes, soit également de 13 1/2 p. c. La Commission chargée de l'enquête a déclaré que la production diminuera forcé-urent encore si un plus grand nombre de mineurs quittent les fosses, ce qui mettrait la bonne marcha de l'industrie nationale en péril. Il importe donc d'examiner s'il ne •-onvient pas do cla propagande pour l'enrôlement parmi les mineurs. Au surplus, _ là Commission recommande de limiter j l'éclairage public et conseille au public I d'économiser lo combustible. DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 9 juin : Par uno circulaire du 5 juin, qui complète celles précédemment prises, le ministre de la guerre, d'accord avec son collègue do l'agriculture, vient d'étendre à do nouvelles catégories la possibilité d'obtenir dos permissions agricoles. * * Pans, 9 juin : Las opérations du conseil do révision poiu- les jeunes gens de la classe 1917 et les ajournés des classes 1913, 1914 et 1915, commencées il y a uu mois, ss poursuivent. * * # Brest, 9 juin : M. Marcel Sombat, ministre des travaux publics, accompagné d'un certain nombre de députés appartenant aux commissions des travaux publics et de la marine marchande, est venu aujourd'hui à Brest pour étudier les ressources que l'on pourrait tirer du port et de la rade de {Brest. * * Londres, 9 311 in : Le collaborateur parlementaire du „Times" donne quelques détails sur les difficultés qui ont surgi au sujet de la nomination du lord-chancelier, posto auquel avait été désigné M. James Campbell. Les nationalistes irlandais auraient fait savoir au gouvernement que si co dernier était nommé, ils feraient uno active opposition au Cabinet.Le collaborateur du „Times" fait appel à la conciliation, qui s'impose plus que jamais. » « * Calais, 9 juin : Un incendie a détruit, à Calais, l'hôpital quo venait d'installer le Dr Dopage. L'hôpital, qui comptait 300 lits, n'abritait heureusement que peu de blessés, qui ont. été évacués sans encombre. On croit que l'incendie a été provoqué par uu défaut do construction d'un moteur. » « « Londres, 9 juin : L'enquête officielle ordonnée à propos de la perte du „Lusitania" tiendra sa première séance mardi, sous la présidence de lord Mersey, lo commissaire aux sinistres maritimes. « v ♦ T./ondros, 9 juin : Lo secrétaire do l'Amirauté a annoncé au Parlement que, dès à présent, les équipages do sous-marins faits prisonniers seront traités de la même façon que les prisonniers de guerre ordinaires. « * * Washington, 9 juin : Après avoir conféré aveo le président Wilson, M. Lansing a déclaré quo la note américaine est prête à être envoyée et sera oxpédiéo dans l'après-midi. Lo' texte en sera communiqué aux journaux américains, mais ils no lo publieront quo lorsque Berlin en aura accusé réception.* * * Londres, 9 juin : Hier, les prix du blé ont encore baissé.. Le blé des Indos a diminué de 2 1/2 shél-lïugs par quarteron pour les livraisons à court terme. Pour les livraisons à long terme, la baisse a été de 1 1/4 shcUing. Le blé des Etats-Unis a baissé de 1 shél-ling environ par quarteron. En quelques jours, les prix ont baissé dé 10 shdlings au quarteron. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 11 juin (Communiqué de midi) ; Théâtre de la guerre à l'Ouest. Des attaques ennemies ont échoué au nord-est de La hauteur de Lorerte ainsi qu'au nord ot au sud de Neuville. Dans les tranohées au nord d'Ecurie, les corps à corps durent encore. Au sud-est d'îlébu-terne et près de Bëaumont, de3 attaques ennemies ont été repoussées hier et la nuit dernière; à un seul endroit, dans la région de Serro-Mailly, les Français ont fait des progrès insignifiants. En Champagne, hier soir, ils ont essayé de nouveau do reprendre les tranchées que nous leur avons enlevées le 9 juin. Ils ont attaqué avec do gros effectifs sur uno grande largeur do front depuis au nord du Mesnii jusqu'au nord de la ferme do Beauséjour). Cette attaque s'est écroulée sous notro fou qui a causé des pertes énormes à l'ennemi. Pendant la nuit, de nouvelles tentatives ont <10 réprimées dès le début. Théâtre do la guerre à l'Est. Dans la région de la Dubissa inférieure, au nord-ouost d'Biragola, plusieurs attaques des Russes ont été repoussées; nous avons faut 300 prisonniers environ. Théâtre do la guerre au Sud-Est. La situation des troupes allemandes combattant en Galicie n'a pas changé, * * "0 Vienne, 11 juin (Communiqué d'hier) ; Front russe. Dans la région du Dniester supérieur et ; entre le Dniester et le Pruth, les combats ; continuent. L'armée de Pflanzer-Baltin progresse encore vers le nord ; ses colonnes d'attaque sont arrivées jusqu'à Obertyn et aux hauteurs au sud d'ilorodenka, en livrant des combats continuels. Un groupe ; de nos iorces de la Bucovine, suivant lo mouvement de nos troupes luttant en Gali- : cie, a progressé également, franchi hier le Pruth et rejeté de gros effectifs russes au sud-ouest de Kotzmann. Sur le restant du front, au nord, la situation n'a pas changé. Front italien. Nous avons repoussé à Plava, Gradiisca et Sagrado de nouvelles tentatives ennemies de passer l'Isonzo. Dans la région do Flitsch et près do la crête du Kam, à l'est du défilé du Plocken. les combats durent encore. Dans la région do la frontière est du Tyrol, le duel d'artillerie continue. Dans le district de Tonale, uno attaque ennemie a échoué grâce à la résistance do nos braves troupes de couverture. Front serbe. Uno do nos escadrilles d'avions a bombardé efficacement, hier matin, l'arsenal et l'établissement pyrotechnique de Kraguje-vac. On a aperçu doux incendies. L'escadrille est rentrée indemne. * * * Constantinople, 10 juin (Officiel du quartier général) : Sur le iront des Dardanelles, près d'Ari Burnu, dans la nuit du 7 au 8 juin, nous avons repoussé aisément deux attaques dirigées contré: notro aile droite et avons infligé do fortes pertes à l'ennemi. Hier, il y a eu tout le temps do faibles canonnades et fusillades alternant avec des périodes do calme. Sur les autres fronts, rien d'important.* ^ * * Constantinople, 10 juin (Officiel du quartier général) : Hier, pas de changement important sur lo front des Dardanelles. Nos batteries d'Anatolie ont canonné efficacement l'infanterie et les positions de l'artillerie ennemie près de Sodd-ul-Bahr et ont réduit une batterie d'obusiers au silence. Les pertes de l'ennemi dans la dernière bataille do Sedd - ul - Bahr sont évaluées à plus de 15,COO hommes. L'ennemi, qui n'avait encore pu enlever mi grand nombre de ses morts, les a abandonnés lorsque nous l'avons attaqué et rejeté dans ses anciennes j positions. Sur les autres fronts, rien à si- ( gnaler. > e C4»ïanianiqués des armées aSîiécs Paris, 9 juin. (Communiqué officiel do 15 heures.) : Rien à ajouter au communiqué d'hier soir, à part un progrès de cent mètres de profondeur sur un front do 350 mètres de largeur aux lisières du bois Le Prêtre, où nous avons enlevo deux et, sur certains points, trois lignes de tranchées allemandes et fait mie cinquantaine do prisonniers. * * * Paris, 9 juin (Communiqué officiel de 23 heures.) : Dans le secteur an nord d'Arras, les combats d'artillerie ont été très violents. Nous avons enlevé, dans la nuit du 8 au 9 et lo 9 au matin, les maisons de Neuville-Saint-Vaast que l'ennemi tenait encore ; la totalité du village est en notro pouvoir. Nous avons ensuite progressé à l'intérieur do l'îlot nord. Dans le Labyrinthe, nos progrès ;,e sont poursuivis, notamment dans la pai--tio sud-est. Dans la région d'Hébuterne, nous avons, malgré un violent bombardement, élargi nos positions autour de la fermo Toutvent. Dans la région à l'est de Tracy-le-Mont, à la fermo do Quennevières, une oontre-afctaqua ennemie, faite dans la-nuit du 8 au 9, a échoué. Nous avons conservé tcf.it entier le terrain gagné lo 6. Rien de nouveau à signaler sur le reste du front. * ♦ # Loudnes, 9 juin (Rapport du maréchal sir John French) : La situation est inchangée. Depuis lo. 4 juin, l'artiileïie ost moins active. Nous avons détruit, dans la forêtJ clo Ploogsteert, à l'aida de mines, 30 yards d'où vrages allemands. Nous avons descendu doux avions ennemis* Rome, 9 juin (Communiqué du gran< ; quartier' général) : a la frontière du Tyrol et du Trentin notre offensive continue contre les position? qui doivent être occupées pour amener 1 en nemi à découvrir ses préparatifs de défense et pour rendre possible le développemen d'opérations ultérieures. Bien que no.Q troupes aient rencontré une forte résis tance, elles se sont cependant approchées d< la croupe do Falzarego située entre le.-vallées au delà de la frontière. A enviroi 10 kilomètres du col de Cortina d'Ampcazo nous avons livré un comibat dont l'issue noujs a été favorable; un canon et dos mu nitions sont restés entre nos mains. A proxi ïnitrô do Monte-Croce-Carnico, on so bat de puis plusieurs jours pour la possession d< la (position quo les Autrichiens occupun sur le Froikofel. Lo 7 et le 8 juin, le long do la lignt do l'Isonzo, les opérations ont continué Elles ont pour but de rejeter l'enneim des positions dominantes qu'il occupe sur la rive droite de l'Isonzo et d'établi; des têtes do pont. L'ennemi, que lu configuration du terrain favorise, résiste opiniâtrement. Ses positions ont été ren forcées sérieusement par des ouvrages d'ar et lo terrain est malaisé à traverser pai suite de la destruction de nombreux pont; ot de routes et à cause des inondations qu se sont produites vers le cours inférieur di fleuve. Nos troupes combattent partout ave entrain et énergie et elles ont conquis cer t aines positions. * . * * Pétrograd, 9 juin (Communiqué officie du grand état-major général) : Dans la région do Shawlen, les combat! ont continué le 7 et le 8 juin. Dans la direction de Kowno, l'ennemi 1 fait de légors progrès entro le Niémen et lt chemin de fer vers Wirballen. Dans les forêts do K oslowo-<Buda, sur h Dniester, nous avons, dans la nuit du 8 juii et pendant la journée suivante, repoussé de: attaques ennemies sur le front -Ugartsberg Zydaczow. Nous avons fait des prisonnier: et nous avons pris 5 mitrailleuses. Sur la rive gauche du Dniester, le com bat continue contre d'importantes force; ennemies qui ont passé le fleuve près d Zurawno. Dépêches diverses La Haye, 10 juin : Le „Journal officiel" publie les condi tions qui régissent l'exportation, do h viande de porc et celle des porcs vivants. El Paso, 10 juin : Lo général yilla a prié le général On tanza do choisir uno localité siiuéo en ter ritoiro neutre, afin qu'il puisse ailler déli oérer avec lui sur la note envoyée par h président Wilson. « * • Rome, 9 juin : On croit que les troupes serbes entreron bientôt à Scutari. • On annonce, d'autre part, qu'une entent entre l'Italie et la Serbie au sujet des ques tions intéressant l'Adriatique peut être con sidérée comme assurée. « * * Paris, 10 juin : L'ambassade mexicaine à Paris a été avi séo par câblogrammo que les troupes di général Caranza ont, après un combat d< cinq jours, défait l'armée réactionnaire dv général Villa. Les forces du général Ca ranza ont pris lo train et toute l'artillerie de l'ennemi. Les réactionnaires se sont re tirés dans le nord du Mexique. * « * Athènes, 11 juin : L'état du roi Constantin continue l s'améliorer. « * Bloemfontein, 10 juin : Las débats du procès Dewct ont coin mencé aujourd'hui. Dewct est accusé de haute trahison et do rébellion. Il a déclaré ne pas être coupable do hauto trahison, mais bien do rébellion. Après l'audition de.* principaux témoins, les débats ont ét ajournés. Paris, 10 juin : On mande do Téhéran an „Temps" Lo gouvornoment persan dément l'existence d'un prétendu accord russo-persan qui aurait été conclu en 1913 ot suivant lequel le nord de la Perse pourrait être occupé par los troupes rusises pour protéger lo pays contre des invasions éven tuelles des troupes turques. * if ♦ Pétrograd, 10 juin : _ Sour la présidence" çlu ministre de V. guerre russe, M. Soukhomlikow, une com mission, composée de représentants de l'iv: dustrie et des deux Chambres législatives/ s'es constituée pour régler la production natio nale des munitions. * # * Rotterdam, 9 juin : La deuxième Chambre a voté hier, pa: 82 voix contre 10, le projet do loi autori sant le gouvernement à nommer temporai roment un ministre plénipotentiaire auprè du Vatican. « « ♦ Belfort, 10 juin: Mercredi matin, à 9 h. 80, un tanb© r tenté do survolé Belfort. Il a été violemment bombardé et a dû. letourner poursuiv par nos aviateurs. ♦ • * Toulon, 9 juin : Le paquebot „Numidia" est entré au pori ayant à bord les survivants du Léon Gain-betta. Ceux-ci portaient l'uniforme de k marine italienne et ont exprimé leur reconnaissance pour la réception cordiale qui leur a été faite en Italie. * * * Londres, 9 juin : M. Asquith a déclaré, à la Chambre des Communes, que les pertes anglaises cr. morts, blessés et disparus, en ' Franco et-dans la Méditerranée, s'élèvent au total à 10,955 officiers et 247.J.113 hommes depui • lo çLébut de la guerre jusqu'au SI m'ai 1915.

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