La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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01 december 1914
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s.n. 1914, 01 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nk3610xb96/
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Mardi Ier Décambra 1914 M" 27 gaMMMMaNMWHffM Mardi Ier Décembre 1914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Sî» îfèuae Moiat»gaae-(io-®soo, &S9 IG5!ii£I[Jl>LSS^ILIE§& Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 11 heures JOURNAL QUOTIDIEN Braselles ot IFauboiiKgfs* : HO centtmeH I© Mfuoiéro Provinces : 1 u Centime» le numéro I La petit* lijrno fr. 0.4-0 ANNONCES ! ^•|i|(;'!'ln" les anounavs 1 .qq (Corps du jourail 2.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 118m* jour de guerre L'examen objectif des faits de guerre signalés de part et d'autre par les communiqués ofncieis des Alliés et des Allemands, nous a amené hier à considérer comme prématurée la nouvelle, lancée par 1 presse anglaise, quune grande victoire remportée pat les Russes aux environs de Lodz. Certains lecteurs ont taxé d'excessif notre scepticisme, mais ils devront reconnaître que Jes faits d'aujourd'hui le justifient logiquement. La preuve en est aisée à faire, tout d'abord, la 'on-gue dépêche officielle de Pétrograd que nous avons publiée hier situe les combats autour de Lodz sur L ligne Strykow-Sgierz-Zdunskavola : or c'est précisément cette ligne que les Russes nous disaient le 24 avoir été abandonnée par les Allemands qui bat taient en retraite. C'est donc, qu'en réalité ils s'y sont maintenus dans les tranchées au sud-ouest de Lodz, et qu'ils y répondent de telle sorte aux attaques des Russes établis au nord-est de cette ville, que les positions respectives des armées en présence ne se sont guère modifiées. Cette conclusion prend encore une nouvelle force dans le fait que l'on se bat sensiblement en avant de cette ligne, c'est-à-dire entre Brzéziny et Glowno. dans la vallée de la Mroga au nord^st de Lodz, où les Russes poursuivent résolument leur offensive Il faut de même souligner la pointe poussée, p'u; au nord, par leurs troupes opérant sur la Bzura in féneure jusqu'à Gombin, localité située au nord-f-sl de Lowicz sur le chemin de Plock. S'agit-il .à d une tentative pour inquiéter l'aile gauche allemand qui s'est avancée jusqu'à Lowicz, ou bien les troupes qui occupent Gombin ont-elles affaire directement à des forces allemandes ayant Plock pour base d'opérations? Il n'est pas encore possible de le discerner aussi n'en parlons-nous que pour faire pressentir les conséquences qui en pourront ultérieurement décou 1er. Bref, très indécis apparaît toujours le sort de la bataille engagée dans le centre occidental de la Pologne russe, entre les armées du Tsar qui comptent environ — les chiffres ici sont approximatifs — 450,000 hommes, et les troupes austro-allemandes qui en comptent près de 300,000. L'ordre du jour pathétique du commandant en chef allemand von Hm-denburg et le communiqué plein de réserve de l'état-major russe,que nos lecteurs trouveront d'autre part, sont du reste — une fois n'est pas coutume — entièrement d'accord sur ce point, encore que chacun de son côté proclame sa foi très entière dans la victoire finale. Le front Czestochowa-Pilica-Koszyce se prolonge maintenant sans interruption, comme nous l'avions fait prévoir, de la rive droite de la Vis-tule jusqu'à Tymbark sur la Raba, c'est-à-dire à 4o kilomètres au sud de Cracovie. Sur ce front, l'action décrite par le communiqué russe d'hier paraissait prendre un caractère décisif. Ce n'est pas que le passage par les Russes de la Srzeniavva, affluent gauche de la Vistule en Pologne, ni celui de la Raba, affluent droit de la Vistule dans l'ouest de la Galicie, diminue appréciablement la distance u laquelle ils étaient de Cracovie il y a huit jours: ils en sont en effet, toujours éloignés, tant à l'est qu'au sud, d'une bonne quarantaine de kilomètres. Mais la rare ténacité, l'extraordinaire énergie qu'ils mettent, en dépit des difficultés accumulées par la résistance opiniâtre et les contre-offensives des Aus-tro-Allemands, à- vouloir quand même investir et assiéger Cracovie, démontre à toute évidence que leur effort est soutenu par une armée très nombreuse. C'est ce qui nous avait donné l'impression, en lisant le communiqué du 27 de Pétrograd, que leur projet d'atteindre Cracovie, ou à tout le moins les forts avancés de cette place, était définitivement en voie de réalisation et qu'on pouvait s'attendre à le voir provoquer, à très bref délai, des événements importants et significatifs. Hélas ! il n'en a rien été : la dépêche de Berlin datée du 29 et celle de Vienne datée du 30, que nous avons publiées hier, s'accordent à dire que rien d'important ne s'est passé dans le sud de la Pologne, où la journée a été très calme, ni davantage dans l'ouest de la Galicie. Certes, l'obligation ne s'impose pas d'en déduire que le mouvement offensif si énergiquement dessiné par les Russes le j 27 ait d'ores et déjà échoué, et peut être serrerait-on la vérité de plus près, tout au contraire, e<n supposant qu'il^ a été momentanément interrompu par ordre de l'etat-major, en raison du pressant besoin de repos que manifestaient les troupes, surmenées par leur" héroïque et incessant effort. Au surplus, les dépêches arrivées de Pétrograd en dernière heure ne concordent pas du tout avec celles de Vienne, tout au moins en ce qui concerne les combats du 27 a l'est et au sud-est de Cracovie. Elles insistent en effet sur les avantages obtenus par les Russes sur la rive de la Screniawa, d'où ils ont repoussé les Autrichiens, et çn outre qualifient de dé-fin. tif leur succès de Bochnia, qui aurait coûté tr "s cher à l'ennemi en hommes, en canons et en matériel. En réalité, elles accentuent l'opportunité de nos api-■prédations ci-dessus relativement à la ténacité de l'effort russe sur Cracovie. Elles laissent subsiste? notre oorirlusinn î-, -;(.,w;ori s„-tour Lodz : elles constatent en effet que la batai" continue, mais annoncent des progrès non précisés mais qui peuvent faire admettre qu'elle se déroule ! à leur avantage. Passons dans les Carpathes. Depuis le 25, lés communiqués officiels russes ne nous ont plus paf-lé des troupes qui s'étaient avancées jusqu'à F' monna, à la lisière des plaines de Hongrie. L'éta major autrichien télégraphie aujourd'hui que cSs troupes ont été battues et refoulées. Si le fait e£t exact, il faut en inférer que le passage des Carpathes par une division russe n'a constitué qu'une diversion, et non noint, comme on aurait été tenté de le croire en tablant sur les réserves d'hommes preç-Cv'illimitées dont la Russie dispose, une tentative d'invasion en force de la Hongrie, destinée à ouvrir le chemin de Budapest. Toutefois l'annonce des combats sérieux que la dernière dépêche russê dit engagés dans les Carpathes,donne à penser qu'il serait au moins prématuré d'en écarter d'ores et dér ja et définitivement l'hypothèse. *** fct kn dehors des faits que nous venons de commen-V^:!' n;e reste guère à tenir compte que d'un communiqué de Vienne qui affirme de nouveaux progrès l&T??rois ^ ''est 'a Ko'ubar qu'à montra ZKS,~ nous en avons parlé dès hier — et l'irva^;on cju territoire serbe par l'ouest L'artilierie reine des batailles L'intervention de canons allemands et autrichiens d'une puissance inattendue est l'un des faits qui onl le plus frappé l'imagination populaire depuis le dé but de la guerre. Nous avons eu du reste l'occasion de signaler à plusieurs reprises le rôle prépondérant joué par l'artillerie dans le conflit actuel. .Le colonel français Feyler vient d'y insister, dans F« Echo de Paris », de façon fort intéressante. — L'importance prise par l'artillerie dans la campagne d'Occident dépasse, déclare-t-ii, ce que l'on _ escomptait en temps de paix. La guerre de Mandchourie et celte des Balkans avaient été étudiées de près par les artilleurs de tous paye. Elles n'ont pas permis do* conclusions feirmefî. Les condition© topograpniques au$-si bien que techniques s'y sont opposées. Aussi, à fa veille même idtë la guerre, le débat e'tait-il emc-ore ouvert en Allemagne et en France sur la valeur relative de la pièce de campagne et des canons, d'artillerie lourde mobile. A la vérité., les Allemands avaient conclu en faveur de cette dernière et leurs corps d'armée ont été do|i>s l'un obusier Léger, le 105 mm., et d'un obusier lourd de 160 mm., mais les motifs de cette conclusion ont Jte fcirés moins des conditions probables d'e la bataille due des circonstances défensives de la frontière française. L'état-major allemand entendait disposer d'un moyen rapide de réduire les forts d'arrêt centre lesqueds le canon de campagne demeurait impuissant. L'emploi des gros calibres mobiles sur les champs de bataille ne fut examiné que par contre-coup. Les pièces existant, on ne pouvait ri Omettre qu'après leur utilisation devant les forts d'arrêt ©Ides seraient reléguées pariai .es -services de l'arrière. C'est alors qu'un règlement détermina le fonctionnement des obusiers comme artillerie lourde de canipa-à côté et à l'appui du canon. La France n'avait pas les mêmes motifs à invoquer, puisque le système dé-fensif allemand ne connaît pas le fort d'arrêt. L'obu-•ier lourd de campagne à côté de l'artillerie_ de siège pouvait paraître -superflu. Tout au plus pouvait-on examiner l'utilité d'un obusier léger, dont le tir courbe 'ntervienidfrait où le tir de plein fouf-t du canon ne suffirait pas. Mais cette solution conduisait à l'inconvénient du double calibre, ce qui signifie la complication de deux munitions. Quand donc l'invention du commandant Mal-andri vint permettre l'emploi du canon de camipaigne, avec la trajectoire courbe qui fouille les fossés des tirailleurs, on s'en tint à l'avantage du calibre unique, doublé de l'économie qu'il réalise sur la construction des obusiers. Cependant la bataille apparaît dans un jour différent de celui qu'on avait prévu. Sans doute, on n'avait eu garde de méconnaître l'importance de la fortification de campagne. On ne pensait pas, néanmoins, que la bataille de rencontre, où cette fortification jour un -rôle auxiliaire, serait aussi complètement détrônée par l'attaque et la défense des positions de campagne «fortifiées, où son facteur est prédominant. Dans l'a fameuse^ rivalité du soldat du génie et de l'artilleur, le premier prenait une ai toirité que Je second, malgré ses prouesses et sa "prodigieuse activité, ne pouvait méconnaître-, » La situation qui s'est ainsi révélée a eu nour conséquence de faire admettre par les chefs d'armée la nécessité et l'urgence du renforcement à l'extrême des moyens d'action de l'artillerie. La France dé ploie, dans cet ordre d'idées, une activité telle, : qu'avant peu son nouveau matériel compensera largement les avantages que l'état-major allemand a 1e- tirés jusqu'ici de ses canons de gros calibre. **« Il ne faudrait du reste pas inférer dè ce qui précède que le rôle de l'infanterie est devenu secondaire. Elle pèse au contraire toujours dans la balance avec une force que le général Berthaut vient excellemment de mettre en lumière dans le « Petit Journal ». i — On aurait tort, dit-il, de dire que l'infanterie, jusqu'ici nommée « reine des batailles », est détrônée par l'artillerie dans les conditions actuelles de la guerre. Il ©et certain, et c'était à prévoir que la portée ] actuelle des armes, la tension des trajectoires, l'éten- * due -plus développee des zones dangereuses qui en résulte, demandent de plus en plus de valeur aux obstacles, aux abris, et déterminent les adversaires à faire usage id'es tranchées beaucoup plus souvent qu'autrefois. La conséquence est que le canon léger, le canon de bataille dont une des premières qualités est la mobilité, l'aptitude à ^passer partout et à changer très facilement de position, devient souvent insuffisant, ' parce que 6on projectile n'a pas assez de puissance ( contre les rembllais de terre. Il faut un projetile plus (Lourd, plus gros, donnant plus d'éclats, contenant plus d'exp'losif, qui ne peut être lancé que par une pièce de plus fort calibre, et, par conséquent, plus lourde. La bataille, une fois les deux adversaires accrochés au ; terrain, prend ainsi quelque ressemblance avec la guer- ( r-e 'd'e siège. > % < Mais il ne faut pas croire que le rôle de l'infanterie en soit diminué. Chaque arme concourt à l'ensemble, ] en prêtant aux autres armes un mutuel appui, soit j dans la préparation de l'attaque, soit dans son exécu- ^ tion, soit dans l'affirmation de ses résultats. En fin de compte, la victoire n'existe que oar l'occupation du terrain que tenait l'adversaire. S'il ne se retire pas de bonne volonté pour une raison stratégique ou autre, ou s'il n'y est pas forcé par le feu, <f est toujours au choc, c'est-à-dire à la baïonnette, qu'il faut en ar- ï river. Et la guerre actuelle nous donne presque journellement des exemples de furieux assauts à la baïon- ^ nette, malgré les réseaux de fils ic'e fer, malgré les aba- c tin d'arbres, etc... tout autant qu'on en trouve dans les guerres passées. L'infanterie n'a donc rien perdu 4 de son importance: ell^ r^ste la masse, le fond même ( de l'armée, et l'action décisive est toujours la sienne. —-♦+ — De jeunes braves Les fils de plusieurs membres du gouvernement belge; ont pris du service dans l'armée au lendemain de la déclaration de guerre. Le chef du cabinet, M. de Broqueville, a ses quatre. : fils dans les rangs. L'aîné, Robert, engagé dans les co- : lonnes d'intendance, a été promu sous-lieutenant et cité à l'ordre du jour pour sa belle conduite sur les champs de bataille, où, sous la mitraille, il allait chercher les ■ morts et les blessés. Pierre, sous-officier aux guides, a été promu sousdieutenant auxiliaire au début de la guerre : on le crut tué à Louvain, au cours d'un terri- ! 'ble engagement où il se conduisit vaillamment. André de Broqueville est au dépôt de cavalerie, et il partira bientôt pour le combat, s'il n'est parti déjà. Jacques, enfin, le plus jeune (il n'a pas dix-huit ans), est soldat aux colonnes d'ambulanoe. Le fils aîné de M. Berryer, ministre de l'intérieur, de même que le fils aîné de M. Poullet, ministre des sciences et des arts — qui ont à peine dix-sept ans chacun — se sont engagés en qualité d'artilleurs de forteresse; ils furent dans les forts de Liège et d'Anvers et prirent ( part à maints combats. Les deux enfants du ministre des colonies, MM. Paul et Jean Renkin — le premier avocat au barreau de Bruxelles, le second qui venait de passer avec la plus grande distinction son deuxième doctorat en droit à Louvain — étaient engagés dès le 4 août; incorporés aux grenadiers ils furent bientôt nommés caporaux, puis sergents chargés de l'instruction des recrues. Et, depuis un mois, ils bataillent sur l'Yser, l'aîné ayant conquis son grade de sergent-major, le second celui de LES FAITS DU JOUR Au Sénat australien, le ministre de la guerre a déclaré que 66,000 hommes étaient armés maintenant pour défendre la patrie. En outre, il existe une flotte qui croise dans un rayon considérable et soulage par suite de ce service les navires de guerre de la Grande-Bretagne qui auraient dû l'assumer. Le président des Etats-Unis, M. Wilson, a fait officiellement savoir à tous les agents t diplomatiques des Etats-CJnis près des puissances belligérantes, qu'il réprouvait le jet de bombes par les aviateurs sur les villes ouvertes dont la population se compose de non-combattants.'Les gouvernements de l'Argentine, du Chili, du Pérou et de l'Uruguay ont demandé aux Etats-Unis de se joindre à eux pour prier les puissances qui se trouvent en état de guerre de retirer leurs navires de guerre des eaux territoriales amériraines. Le Brésil oempte faire la même démarche. Cette demande aurait £our objet de préserver le commerce des Etats américains et de diminuer les chances de friction avec les nations belligérantes. L'Angleterre serait prête à rappeler tous ceux de ses vaisseaux qui se trouvent dans îes ports de l'Amérique Centrale et de l'Amérique du Sud où ils se ravitaillent en charbon, à condition que les Etats-Unis acceptent la proposition des Etats du Sud et que les autres puissances en état de guerre suivent son exemple. Si cette conclusion < n'était point admise, certains Etats américains inclineraient à demander la délimitation d'une zone neutre éloignée de 100 ou de 200 milles de leurs côtes. Le Sénat de Hambourg vient de# décider que les enfants dont les parents sont originaires de pays en guerre avec l'Allemagne n'auront plus accès dans les écoles publiques de la ville. Pour commémorer la suppression des postes étr^n-<rères en Turquie, de gouvernement ottoman a décidé l'émission d'une sévie de timbras-poste d'une valeur de 5, 10, 20 naras et de 1, 2, 5 et 10 piastres. Ces timbres sont ornés de vinm^ttp-s représentant des monuments, des sites, des navires de guerre, etc. TVny lianes sont îmr>rimécs en caractères turcs rur timbres; la première porte : « Suppression des privilèges étrangers »; la seconde : « Année 1330 ». Un journal français publie la dépêche^ suivante d'un de ses correspond a n ts. qui appartient, dit-il, à un pays neutre et vient d'effectuer un voyage e-n Allemagne : — J'ai visité le camp des prisonniers français à Zossen, près de Beirlin. Ce camp est constitué par d-e-s baraquements en planches recouverts de to-ile'. Les prisonniers paraissent en bon-ne santé : ils ne sont nullement déprimés, mais ils s'ennuient, lis voudraient avoir des renseignements exacts sur la guerre et, chaque jour, des victoires allemandes leur sont annoncées avec maints détails par leurs gardiens. Comme nourriture, il3 ont, l'ordinaire du soldat allemand : du café, de la soupe au lard et une ration demain. Le ministre de Suisse à Berlin confirme que les prisonniers français ne sont pas maltraités. » Le gouvernement russe O'vanise des trains spéciaux qui transporteront sur ^ front les cadeaux de Noël destinés aux combattants. ' A la Chambre des communes, dans un débat ouvert sur l'espionnage, divers orateurs se sont plaint de ce 311e nombre d'étrangers de nationalité ennemie se promènent encore librement sur le sol anglais et particulièrement dans les régions côtières au Sud et à l'Est. Lis ont attiré l'attention du gouvernement sur ce fait, }ui présente un danger permanent pour le pays. Au nom du gouvernement, lord Haldane a répondu }ue toute son attention était éveillée et qu'aucune mesure ne serait négligée pour entraver l'espionnage. < Cependant, a-t-il'déclaré, je crains que les espions les dIus dangereux ne se trouvent pas parmi les Allemands du les Autrichiens résidant en Angleterre, mais plutôt parmi nos propres nationaux. » Lord Haldane s est 7-éhémentement élevé contre le caractère particulière-nent misérable de pareille traîtrise. En vue de renseigner exactement les populations sur a situation politique et militaire, le gouvernement allemand annonce qu'il oubliera, à intervalles indétermi-îés, un journal rédigé en français qui sera mis à leur lisposition dans les territoires de la France occupés par l'armée allemande. La gelés commence à faire sentir ses effets dans es ports du Nord. Ainsi les ports éuédois de Toméa, 1/ulea et Pitéa sont déjà bloqués par les glaces. Dans e golfe de Bothnie toute navigation est interrompue lans les ports russes. Ce ne sera guère qu'en mai 1915 lue se produira la débâcle des glaces. Les allumettes deviennent de plus en plus rares à Bcrin et les journaux nous apprennent ^ que cette disette Drend le caractère d'une vraie cal-amité. Les fabriques illemandes ne sont plus en état de répondre aux ordre' it les maisons étrangères ne peuvent pas livrer a suffi-iance, les bois spéciaux n'arrivant pas. On remarque, dit à ce propos la « Tribune dve G lève », que la gêne est considérablement augmentée par 'acharnement que met le public à vouloir faire dies pro 'isions. La demande est actuellement au moins double le la normale. M. Schcllaert, président de la Chambre des repréeen >ants, ministre d'Etat, qui a été désigné par le gouver-îemeut belge pour présider le comité central pour la protection des réfugiés belges en France,^ vient de char jer MM. Meuris, président, Rodgas, secrétaire, et Bock-tael, membre du comité du cercle des réfugiés belges au Havre, de faire une enquête dans les centres de France )ù se trouvent des Belges sans travail, que l'on pourrai; )ccuper dans la région du Havre. La police d'Ontario (Canada) annonce que l'an-esta ,ion de trois Turcs, jeudi dernier, a empêché une _tentative d'assassinat contre le général Hughes, ministre le la milice. Des lettres, trouvées sur les inculpés, ont démontre 'existence d'un complot qui avait pour but l'assassina^, lu général Hughes à son arrivée à Ontario. D'après des nouvelles de Christiania, une certaine sensation a été causée à Bergen par la nouvelle qu'un sous-marin allemand naviguait à travers les fjords. Deux torpilleurs norvégiens se portèrent à sa rencontre. Un des officiers des navires norvégiens se rendit à nord du sous-marin allemand, afin de demander la raison de sa présence dans ces eaux. Le commandant ré pondit que la machinerie de son navire était endommagée et qu'il désirait faire un court séjour à Bergen, afin l'effectuer les réparations nécessaires. Les autoritér-lorvégiennes informèrent alors le commandant allemand qu'il devait ou venir à Bergen et désarmer son navire, ou quitter immédiatement les eaux territoriales. k 1-a suite de cette mise en demeure, le sous-marip reprit immédiatement le large, escorté jusqu'à la limite les eaux norvégiennes par les deux torpilleurs^ Ce sous-marin était le U-17. On annonce que le grand-duc Dimitri, fils unique du çrând-duc Paul-Alexandrovitch, a été grièvement blessé fans le combat de la Warta contre la cavalerie alle-nande.Le gouvernement turc a interdit de quitter le territoire ottoman à tous les sujets des puissances de la Tv: ple-Ente-nte, exception faite pour les femmes et les enfants au-dessous de 18 ans. Une ruGe de guerre à Przemysl. L'autre jour, les Russes s'aperçurent que les avants-forts de la place forte étaient évacués. .Sachant que les Autrichiens sèment souvent des cartouches de dynamite dans les endroits évacués, les Russes chassèrent alors vers les forts une COMMUNIQUES OFFICIELS Comsïïufticsuôs des ae-mées aillée» Paris, 28 novembre (Communiqué officiel de heiires du soir) : Aucun changement à signaler ce jour. * ■r- * Paris, 29 novembre (Communiqué officiel de 3 heures après-midi) : Le duel d'artillerie a été tout à notre avantage pendant la journée d'hier. L'infanterie des Alliés a conquis divers points d'appui au nord et au sud d'Ypres. Au nord d'Arras et dans les Vosges, nous avons repoussé les attaques allemandes. Près de Vailly, nous avons anéanti un groupe de mitrailleuses et une coupole pour canon de 30 cm. * * * Paris, £9 novembre (Communiqué officiel de 11 heures du soir) : Calme complet sur tout le front, sauf en Argon- ne où les Allemands réitèrent leurs attaques. * » » Pétrograd, 28 novembre (Communiqué officiel di ' grand état-major) : Sur le front Proszowice-Brzeskostare-Bochnia-Wisny, à 30 kilomètres de Cracovie, nos troupe ] ont obtenu un succès définitif. Le 26 courant nov avons battu l'armée autrichienne. Nous continuons à les poursuivre vigoureusement. Dans le combat près de Lodz qui s'est poursuivi hier 27 courant, nous avons réussi à avancer en ' certains endroits. Dans les Carpathes, nos trouoes ont attaqué de forces importantes autrichiennes. * * * i Pétrograd, 29 novembre (Communiqué officiel, r du grand état-major) : j Entre la Vistule et la Warta, l'ennemi se main- ' tient dans ses retranchements le long de la ligne !■ Strykow-Zgierz-Zadeck-ZdunsKawolà. r De violents engagements se sont produits dan^ r la région de Strykow et de Zgierz. Nous y avons eu r l'avantage. r Sur le front Glowno-Bieliawy-Sobota (au nord- I est de la région précédente et à l'est et au sud-est; 1 de LowLz) nos troupes ont entamé {'action. t Sur là rive gauche de la Vistule, les Allemands tentent une contre-attaque. r Sur le front Czestochowa-Cracovie, il n'y a pas eu de combat important. 1 L'armée autrichien;^ qui défendait les appro s. ches de Cracovie à l'est vers la Szreniawà a subi le -26 courant une défaite et a été poursuivie jusque ' dans la région de cette place forte. ? Dans les Carpathes, le 27 courant, nous avons fait des prisonniers. En Bukovine, les troupes ennemies se retirent en hâte; nous avons réoccupé Czerncwicz. ! q Nisch, 28 novembre (Officiel) : v Depuis le 13 novembre des combats incessants ont r eu lieu sur le front Lazarevatz-Monitza. Le 19 s'ek ° déroulée une bataille particulièrement violente aà v sud-ouest de Lazarewats, où les Autrichiens furent , v repoussés avec de grandes pertes. Une autre rencon-. -, tre eut lieu le 23 : les Serbes repoussèrent l'ennemi ^ en dés rdre en divers points. Une attaque au sud du confluent de la Maritza et de la Pachtane, livrée à nos troupes par une forte colonne autrichienne, fut repoussée. Le 21, l'artillerie lourde des Serbes bombarda les monitors autrichiens du port de Semlin et les força à se retirer. * p La nouvelle que les Autrichiens à leur entrée à Valiewo auraient été reçus avec des fleurs, puis avec ]) des coups de fusil, est officiellement démentie. I.e caractère serbe est incompatible avec cette manière d'agir. La ville de Valjewo, au surplus, n'a pas été prise à la suite d'un combat, mais évacuée 48 heures Çi avant l'arrivée des Autrichiens. C q Londres, 29 novembre (Officiel) : Le consul général du Monténégro à Londres a reçu un télégramme de Cettigné disant que 8 bataillons autrichiens ont attaqué le 25 une brigade Ç monténégrine sur les rives de la Drina, dans le dis- g trict de Vishegrad. Les Autrichiens ont été repoussés" " avec de grandes pertes et, dans leur retraite, ont abandonné une quantité notable de matériel de guerre et de prisonniers. d *.4, » rfj Ca mmuniqués allemands s< Û e Berlin, 30 novembre (Officiel de ce midi): E Il n'y a rien à signaler sur le front à l'ouest. A la frontière est de la Prusse, un essai d'attaque ^ par de fortes troupes contre les fortifications aile- h mandes à l'est de Drakehnen, a échoué avec de d fortes pertes. Le reste de la colonne d'attaqu'. quelques officiers et 600 hommes ont été faits prisonniers par nous. Au =ud de la Victule, les contre-attaques annoncées hier ont conduit à des su< cès notables'; ib canons et p. us de 4,500 prison- "J niers sont tombés entre nos mains. |( Dans le Sud de la Pologne, rien de spécial ne y s'est passé. * * * n Berlin, 30 novembre (Officiel) : P. L'Empereur se trouve actuellement sur le théâ- j( tre de la guerre à l'Est. p *, b * * a Vienne, 30 novembre (Officiel d'hier midi) : a La journée d'hier a été très calme sur tout le front en Pologne russe et dans l'ouest de la Galicie. Dans les Carpathes les forces qui s'étaient avancées sur Homonna ont été battues et refoulées. Nos troup" ' ont fait 1,500 prisonniers. * * * Vienne, 30 novembre fOfficiel du théâtre de la d guerre sud) : L'ennemi a fait une résistance désespérée sur le f front de bataille actuel et essaie, par de violen1"' contre-attaques et des combats à la baïonnette, d'ar rêter notre avance. Nos troupes en position sur l* rive est de la Kolubr.a-ont gagné du terrain sur dif- F férents points. Les colonnes qui s'étaient avancées par Waljéwo et au sud ont atteint en général V-hauteurs du fleuve Ljig et le triangle des routes su' la ligne Suvobor à l'est de IJzics. Lier deux corn * mandants de régiment, 19 of&ciers et 1,245 homm» ont, été faits prisonniers. e Constantinople, 30 novembre (Officiel) : En vertu d'entretiens que le grand rabbin turc a eu avec le ministre de l'intérieur, le gouvernement ottoman s'est déclaré prêt à autoriser les israé-lites étrangers, et notamment les israélites russes qui demandent par milliers la naturalisation otto-,nane, de changer de nationalité à la condition de :onserver après la guerre, la nationalité turque. L'évêque arménien d'Erzeroum a envoyé à La Porte un télégramme disant que les Arméniens étaient prêts à tous les sacrifices pour la défeùse de la patrie. Des télégrammes conçus dans le même ;ens ont été envoyés par l'archevêque de Van, ainsi que par d'autres chefs religieux des Arméniens. Ayant appris que les musulmans étaient en guerre ivec les Anglais à la frontière d'Egypte, les Soma-is de religion mahométane ont envoyé plusieurs mil-iers de cavaliers contre l'Egypte. La célébration de la fête du 10° Mouharem en ?erse a donné lieu hier à des manifestations où a ïté acclamée la fraternité turco-persane. * * # Pétrograd, 30 novembre (Communiqué par l'agen-e officielle allemande Wolff) : En présence des divers bruits qui circulent sur l'é-:endue des victoires russes entre la Vistule et la arta, le grand état-major général déclare que ces jruàtâ proviennent en partie de correspondances priées envoyées du théâtre de la guerre à quelques ournaux. Il croit devoir mettre l'opinion en garde, îombre de ces informations n'étant point corroborées )ar des faits et ne devant par suite être acceptés que ous réserve. Il est indubitable que le projet allemand de con-ourner le front russe sur la rive gauche de la Vis-ule et d'encercler une partie de l'armée russe .a com-ilètement échoué. Cela résulte du fait que les Allemands sont forcés de se retirer d'Azgac et d'Euszin >ar Brzezny sur Strykow dans des conditions e» rêmement défavorables pour eux. Dans leur re-raite les Allemands ont subi des pertes extraordi-taires, mais les combats ne sont pas encore termi-lés. La bataille se développe sur le front entier et tous est jusqu'ici favorable, mais l'ennemi conti-luant sa résistance opiniâtre il est impossible de a considérer comme terminée. Il faut en attendre e résultat définitif, avec la ferme certitude que nos roupes ont la volonté de conduire à bonne fin leurs fforts héroïques pour terrasser définitivement la ésistance de l'ennemi. (Le Wolff Bureau fait suivre cette coromunioation de ii note suivante : « Le grand état-major russe fait un es-ii louable de dire la vérité, mais la seconde partie de on communiqué officiel montre qu'il n'y persiste guere. féanmoins on trouvera significative sa décis on de ne oint couvrir certains récits anglais mensongers, et d'al- ;r au devant d'e certaines désillusions inévitables.) * * * Bâle, 30 novembre : On mande de Milan au « Baseler Nachrichten » u'à partir d'aujourd'hui, toutes les nouvelles en-oyées de Pétrograd au « Matin » de Paris ne pour-3nt plus être insérées par le » Corriere del'.a Sera » ue sous les plus expresses réserves. Le chiffre éle-é des prisonniers allemands qui, d'après ces nou-elles du « Matin » seraient tombés entre les mains es Russes, n'a pas été confirmé par les commu-iqués officiels russes. \ -M « Dépêches cSJverae?? TJlm, 29 novembre : Parmi les prisonniers russes, il s'en trouvé 11 sus-ects de choléita. Les cas reconnus, dont 4 ont eu une >sue mortelle, n'ont pas encore fourni li preuve bac-;rio'ogique Qu'il s'a/git^ du choléra asiatique. Toutes ;s mesures de précaution sont prises. **» Rome, 27 novembre : La (« Stampa » dit que les navires anglais et f.ran-lis, après avoir abandonné leurs positions devant atiaro, se sont rassemblées dans la m0" ETé°, et n'il est probable qu'ils entreprendront prochainement ne action commune contre les Da^daneLes. * * * Londres, 27 novembre : Le « London News » affirme qu'à l.a 'demande du Duvernement belge au Havre,# l'Angleterre 6'est en- a-gée à assurer la protection militaire du Congo belge. . " * * * Londres, 27 novembre : Lord Kitchener a prononcé un discours à la Chambre ss Lords. Il a parlé de la vaillance des troupes anglai-îs qui ont, aux côtés des Français, la mission d'arrêter • marche en avant des armées allemandes. Il a fait en-îite l'éloge des troupes françaises et déclaré qu'elles 'ont pas cédé un pouce de leur territoire depuis septem-■re- dernier. Il a fait ressortir également La bravoure des \ elges : le roi Albert n'a quitté un seul instant ni son rmée, ni le territoire belge, et il n'a pas l'intention de faire. Les pertes anglaises sont considérables, et pour-int minimes en_comparaison de celles de l'ennemi. Les Smmes sont animés du meilleur esprit et ont confiance ans le succès. *** Londres, 27 novembre : Depuis quelque temps des négociations étaient en ours entre le gouvernement anglais e t la Ourie rc ^ain e, u sujet de la nomination éventuelle d'un ambâssa-sur anglais auprès du Vatican. Au début de la guerre, >rd Grey avait fait pressentir le cardinal Merry del al par une personnalité^ occupant une position impor-xn-te dans l'église cathodique en Angleterre,, pour ob:e-ir qu'un diplomate anglais fût agréé comme fondé de ouvoir auprès du Vatican pendant la durée des hosti-tés. Le secrétaire d'Etat se montra favorable à ce pro-t, et entama des négociations qui furent continuées lus tard par le cardinal Gaspari : elles viennent d'a-Dutir à la nomination de sir Henry Howard, qui fut :nbassadeur à La Haye il y a quelques années, comme mbassadeur auprès du Saint Siège. L'importance de ce fait est indiscutable si l'on consi- 0 o r;: ' -,çt 'initT-ue H a ne l'histoire des derniers siècles. 'Angleterre n'avait été représentée au Vatican que de $6-7 à 18-73, par un. simple conseiller de légation. * * * Christiania, 27 novembre : Le voilier norvégien^ Sjoefareren à été saisi au nord e l'Ecosse par un navire de guerre britannique et ame>-é à Clyde, où sa cargaison, composé^ de minerai de ickel de Calédonie destiné à Rotterdam, a été con-:squée.* * * Constantinoplp. 27 novembre : Lp « Taswir-Efkian » parle d'une rébellion d.^s troues indigènes dans les environs du canal de Suez. * » New-York. 25 novembre : Dos troubles sérieux se sont produits hiQr après-midi Mexico. Une foule compacte s'est rassemblée devant 1 Palaiî national, s'e?t emparé0 des armes et munitions u dépôt et a désarmé la police. Le trafic d«p tramways st suspendu. Quelques personnes ont été tuées. _

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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