La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 18 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/542j67b60d/
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Fïlard! Î3 Juin 13 11 S ■MHTCHSsnuseaàÊtam «m>K] .»r^.;^"2T£VJrt'.«B,a JOURNAL QUOTIDIEN — T,e Numéro : 15 Centimes 5* /Innés. — 13° "S 2G7 PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois (juillet .ioût-sentem!»re), fr. 11.40] 2 mois ijuiil.-aoûi), lr. Ï.C Jj 1 mois ijuill.), Lr. 3.80, Les demanda d'abonnement sorti reçues «vetust* veinent pat tes bureaux et les 'acteur» des postes. —. Le* réclamations concernant 1rs abonnements dot vent être adressées exclusivement aux bureaux de poste» . ADHIMISTRATI0H ET REDACTION Itiontagno aux-iicrbcs-Poiagèra», cil, Sruxollos LABELGIQUE PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligna, lr. 1.00. — Réclames avant les ann., la lig.f tr. 2.50. — Corps du journal, U lig., lr. 7.G3. —Faits divers, la li^., lr. 5.00» —Nécrologie, la lig., tr. 3.50. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la lig., lr. 2.00, Bureaux do 9 à 17 houres Dlreoîlan et Admialstratlon : ggj; j? ka^u- JOS. IWORE3SSF., DIRECTEUR LA GUERRE 1,415* jour cia guem Les premières informations parvenues d Vienne concernant l'attaque générale lanc( le 15 contre les positions italiennes montrei que les Autrichiens ont réussi à franchir I Piavo sur un large front. Sur la rive ocoidei taie du fleuve, les troupes du général VVun B'avancent des deux eûtes du chemin de ft Oderzo-Trévise ; plus en amont, dans le sa teur ouest de Nervcsa, celles de l'archiduc b seph ont pénétré dans le massif de Montelh Les Autrichiens ont attaqué simultanémei entre la Piave et la Brenta, ainsi que sur plateau de Sette Commuai De es côté, 1< Italiens s'efforcent d'empêcher à tout pri: leurs adversaires de descendre dans la plain d où ils pourraient prendre à revers celles c leurs divisions qui combattent dans la valU de la Piave à plus de cinquante kilomètres l'est de la Brenta. Leur résistance désespéré a eu pour effet d'entraver sur la partie nor du front d'attaque les progrès des Autrichier et môme de rétablir sur certains points leui lignes ébranlées Les Autrichiens ont réussi s'installer et à tenir sur les versants noi du fameux mont Grappa, qui domine plaine qui s'étend entre la Piave et la Brenti mais il leur a fallu, en revanche, à la suii de contre-attaques répétées, évacuer le moi Raniero, qu'ils venaient de conquérir. L même, une partie de l'avance qu'ils avaiei réalisée dans les bois de Sette Communi a éi ensuite reperdue. Au nord du lac de Garde, près de Riva, ain que sur l'Adamello, les Autrichiens se soi assuré certains avantages; mais, à premièi ■vue, il ne s'agit la que d'actions secondaire L'action principale se déroule à l'heure a tuelle sur la rive droite de la Piave, niais faut attendre que des précisions géogr phiques soient données pour en comprend le développement. Co n'est que moyennant a précisions qu'on pourra se rendre compte les Autrichiens ont entrepris uno opératic d'envergure comparable à celle réussie pe eux sur l'Isonzo en novombre 1017 et s'ils o: des chances de la mener à bien. EN ITALIE • Rome, 1G juin : Le déclanchement de l'offensive autr chienne a produit une grande impression a Parlement. On assurait que la session de 1 Chamrbe serait ajournée dimanche après un courte déclaration du gouvernement. De non breux députés avaient déclaré renoncer à lei tour de parole. Rome, 15 juin : Au milieu d'un silence impressionnan M. Orlando, président du Conseil, a fait la d> claration suivante à la Chambre : — J'ai l'honneur d'annoncer à la Chambi que l'ennemi a déclanché cette nuit sa granc offensive. La bataille englobe presque tout n< tre front, car l'attaque s'étend arec ur grande violence depuis l'Astico jusqu'à Brenta, du Trentin à la Piave et tout le loc de ce fleuve; elle embrasse tout le haut pl. teau d'Asiago, le secteur du Grappa et tou la plaine. Nos lignes ont été très violemmez bombardées dès J heures du matin, et i'attr que d'infanterie a été décianchée à 7 heure du matin. Un l'apport swe l'ensemble de 1 situation, à midi, dit qua nos troupes ont bri lamment résisté sur toute la ligne. » Les députés et le public des tribunes applai dirent longuement, aux cris do «Vive l'Italie .Vive l'armée I » •*'# Milan, 14 juin ^ L'Avanti annonce que le groupe parlemei taire socialiste a chargé M. Modigliani de d. poser aujourd'hui ù la Chambre un proj( créant une commission de contrôle. *** Rome, 17 juin : La Chambre a voté, par 202 voix contre 3-5 l'ordre du four suivant déposé par M. Aguglia * La Chambre approuve les déclarations dt gouvernement. » La Chambre a ensuite voti les douzièmes provisoires. Après le discours de clôture habituel du pré sident, la Chambre s'est ajournée sine die M. Orlando, président du Conseil, a déclan que la Chambre serait convoquée en cas d'ur gence, mais qu'elle se réunirait en tout cas ei septembre. L'ûîi8iisi?3 alioman à i'Ouést Copenhague, 1G juin : On mande de Paris : — On se remue beaucoup au Palais-Bourboi contre M. Clemenceau, que l'on voudrait ren verser pour mettre à sa place M. Briand. Lj défaite sur l'Aisne a renforcé l'hostilité contr le président du Conseil Seuls, les partisan de la "guerre à outrance se rangent autour d< M. Clemenceau, parce qu'ils croient qu M. Briand est disposé à faire la paix. En pré sence de l'opposition dont il est l'objet, M. Cle menceau se serait écrié ; t C'est dégoûtant Si l'opposition continue, je finirai par en voyer ma démission à (filiaux I » •** Paris, 15 juin : Le Gaulois annonce que le général Guigna baudet a succombé aux blessures qu'il aval reçues le 31 mai. Le journal dit encore que li général Ariabosso a été également blessé. ù*» Paris, 15 juin : L'Agence Havas annonce que dans un train entre les stations de Darnetal et do Rouen Martainviile, le général de brigade Michie, d< l'armée américaine, a été pris d'un malais( subit et a succombé peu après. Le défunt, qui avait commandé une brigadt d'infanterie, avait été appelé au commande ment provisoire d'une division. *** Londres, 17 juin : Tout en parlant avec satisfaction de la fin de la dernière offensive allemande, les jour naux reconnaissent que les Alliés doivent s'attendre 4 de nouveaux coups et que le danger n'est pas conjuré. Le Daily Chronicle dit que la bataille qui a commencé le 9 juin semble être terminée el que le front s'est stabilisé sur touts la ligne comprise entre Montdidier. et Château-Thierry Les Allemands n'ont pas atteint tous les objectifs qu'ils visaient, et si l'on tient compte du nombre d'hommes qu'ils ont engagés, ils ont subi de fortes pertes. S'il nous est permis d'être Satisfaits de la manière dont s'est terminée la dernière offensive allemande, nous ne devons toutefois pas perdre de vue le grave dangei qui continue à menacer notre armée Les progrès faits par les Allemands ont considérablement aggravé la menace qui pèse sur Paris. D'autre part, les Allemands disposent toujours d'une supériorité numérique qui donne à réfléchir Après trois mois de bataille, leurs réserves leur permettent de déclancher quand ils le voudront une offensive plus violente encore que celle du 21 mars. Los Allemands peuvent attaquer aussi bien dans la direction de Paris-Amiens que dans la direction d'Abbeville ou de Calais et même dans la direction de Boulogne, et il nous «et bien difficile de deviner, avant que le coup soit porté, l'endroit oft il conviendrait de masser nos troupes pour parer l'attaque. Zurich, 17 juin : Du Zuricher Toges Anicigcr : — On doit attacher une certaine importar au mouvement qui existe sur le front pi d'Albert. Il semble qu'une importante offens; a de diversion se prépare à cet endroit; e " aurait pour but de soulager le reste du fro Nous serons sans doute fixés à bref délai. 1 e cercles militaires de l'Entente considèrent q cette région constitue le meilleur endroit pc u tenter une opération de ce genre. » la *** j. Berlin. 15 juin : n On mande de la frontière suisse au Beflh ,r Jagcblatt que les Journaux parisiens qui nètrent en ce moment en Suisse ont la moi 0. de leurs articles blanchie par la censure. -, Le départ des Parisiens fuyards a provoç une crise dans l'industrie du vêtement; vii ie pour cent des ouvrières des grands magas: ,s ont suivi les clientes en province, et les ; t très en sont réduites à chercher du trav dans les petits ateliers UNE VISITE A SOISSONS à ie Un correspondant du Sleuwe -Hotterdamsc (j Courant est entré à Soissons quelques heu 1S après que la ville eût été évacuée par ;.s Français. ù — Ce fut, dit-il, une entrée lamentable, .j route qui mène à la ville était jonchée de co la sons, de cadavres de chevaux, d'objets d'éq a pement et aussi, hélas I de soldats tués tan ■q qu'ils battaient en retraite. L'aspect de la vil ,a passé le pont de l'Aisne, était terrifiant. P ^ tout des murs écroulés, des poutres calciné lt des cadavres de chevaux littéralement déc ^ quetés par les grenades. Maints quartiers sont plus que décombres et ruines en f s- Toutes les rues qui aboutissent à la cathédr sont barrées par des monceaux de dècombr< re les rares maisons restées debout se metti 3 soudain sous nos yeux à flamber comme < torches et les flammes se propagent avec i; rapidité inouïe. L'eau faisant défaut, les £ dats allemands du génie n'ont d'autre r re source pour couper l'incendie que de fa sauter les maisons formant les coins des ri . et réussissent de cette manière à protéger cathédrale. Le vénérable édifice a eu a so ' frir du bombardement, mais les dégâts po * ront être réparés aisémenl. Le bombardement ayant cessé, lee rares 1 bitants qui avaient refusé d'abandonner lei foyers et s'étaient réfugiés dans leurs ca-. se décidèrent à en sortir : pâles, tremblants, tenant à peine debout, il leur fallut recourij l'aide des soldats allemands pour traverser rues pleines de décombres. À mesure que ne avancions, les incendies se multipliaient. " nuiè, des aviateurs français avaient survolé ville et y avaient jeté par centaines des bo x bes incendiaires dont l'effet ne s'était pas f attendre. Les obus tirés en guise de sal1 * d'adieu par les troupes françaises avait complété l'œuvre de destruction. Certaii rues présentaient un aspect grotesque. I étages supérieurs, bruta:ement rasés, avaii projeté pêle-mêle sur le sol un fouillis de mi bles et d'objets hétéroclites: des parasols i 6* taient appendus aux flls du téléphoné, c chapeaux de soie étaient accrochés à des < re droits impossibles. Au moment où nous ne le apprêtons à quitter la ville par un quart 0- dont une rue brûle tout entiere, un orch ie trion mécanique joue un air de revue et ( la soldats tapotent sur des pianos dans les m ig sons abandonnées. Soudain, un grondem a- sourd fait taire cette musique : c'est la mais te du coin de rue qu'on fait sauter pour enraj it las progrès du feu et d'où tombe une pluie 1- flammèches et de poussières brûlantes. s La ville a été opiniâtrement défendue I u combat? dans les rue» ont été anha;"iês, 1 Français ayant tait de chaque maison fortin garni de mitrailleuses que a?s< i- lants durent enlever & coups de canon. Ou a ; i les Français eurent évacué la ville, ils cor nuèrent durant deux jours à la bombard tandis que leurs aviateurs l'arrosaient litté lement de bombes incendiaires. » i- — « . n Négociations de pai Kift, lB juin : L'accord russo -oukrainien concerna >> l'armistice conclu Tient d'être publié. : Les rapatriés pourront emporter 10,0 J roubles pour le cliof de famille, et 2,000 ro s bles pour chaque membre en plus, sans q louteiyia le total puisse excéder 35,000 ro bles. liane quoiques cas particuliers, le m ïimum est porté à 100,000 roubles, quand 6 appert que c'est là le produit de la tiquid tioii de tous les biens ue l'impétrant. 1 D'autre part, des accords sont concl au sujet de l'échange de marchandises, < la ristourne de matériel roulant, du rét blissement des services postaux et télégr phiques, de la circulation di.«s voyageurs de la nomination d« cuusuls et ua cuniim saires. Dans la réunion générale d'hier de la co: ^ réronce do la paix, les questions concerna. . ia délimitation des frontières ont été dise j tées. Les délégués du gouvernement {les S e viets désirent que les populations se pr 3 nonceiit elles-mêmes au .»uint de vue ethn-e graphique. Les délégués oukrainiens i e voudraient voir appliquer cette mesure qi j. dans des cas exceptionnels de façon à i pas mettre en péril les intérêts g 'airaui t 1 l'Etat. Sur ce point, on n'est pas encji i- parvenu à se mettre d'accord. La discu sion continuera lundi. JLa guerre navale t — 2 Paris, 17 juin : L'activité des sous-marins a réduit consld rablement en 1917 ie trafic du port de Ma seille. Berlin, 17 juin : ? La Hollande se voit contrainte, par suite < ? la violence exercée par l'Entente à l'initiati1 des Etats-Unis, sur la navigation et le cor ? mcrce hollandais, à l'occasion de l'envoi c croiseur cuirassé Htrtog liendrik et des dei steamers Tabanan et Hoordam, transforma en croiseurs auxiliaires, de déclarer explicit ment que les navires de guerre n'ont à boi 1 que du personnel administratif et militaire des marchandises destinés uniquement h relève et au ravitaillement des Indes holla. daises. Le Nieuws Rotterdam:cht Courant assui qu'il n'entre pas dans les intentions du go 1 vernement de rétablir les relations écon miques sous la protection de navires c guerre qui, sans cette protection, ne seraiei pas admises par les belligérants. On a pu lii il y a quelques jours comment les Etats-Un calculent minutieusement, tonne par tonne, < qu'ils veulent bien laisser exporter en No vège. Et ceci étant, on se demande si cet violence faite aux neutres émane bien di mémo Wilson qui, 4 la date du 23 juillet 191 écrivait à l'Allemagne : « Les Etats-Unis soi prêts à prendre en considération le neuv état de choses qui sera créé par le reriremei inattendu qui se produira dans la guerre m; ritime. Les droits des neutres reposent si des bases flxes et non sur des oonvenances. est du devoir des belligérants de trouver u moyen pour s'adapter aux nouvelles situ; tions. » o> Les événements de Russie Stockholm. 1G juin : Le cinquième congrès panruçse est convt qué à Moscou pour lo 28 juin. D'après les o; * dres du gouvernement des soviets, ce congrès doit se tenir tous les trois mois et représente le pouvoir politique suprême de la République russe. Londres, 16 juin : On mande de Copenhague au Daily Tele-oraph que le gouvernement bolcheviste a l'intention de nommer en qualité d'ambassadeur ii Washington M. Vorofski, actuellement ministre plénipotentiaire à Stockholm pour les pays scandinaves. ' ••• Berlin, 15 juin : D'après une information du Kiefskaja Mysl, le mouvement insurrectionnel des cosaques contre le gouvernement bolcheyiste prend de l'ampleur dans les districts du Don. La plus grande partie du district de Ninetchjirski se serait séparée du gouvernement des Soviets. Les troupes révoliionnaires de Krasnof mar- | chent sur Zaryzin. ••• Kief, 15 juin : 1 Le gouvernement prépare un projet de loi pour combattre la spéculation sur les marchandises.Kief, 15 Juin : La Fédération ouvrière Israélite invite ses membres à livrer les armes qu'ils avaient gardées pour se protéger contre les pogroms, *** Stockholm, 1G Juin : Le Svcnska Daybladet apprend d'Helsing- ; fors : — Après les débats qui viennent d'avoir lieu ' à la Diète, on ne croit plus qu'il soit possible de réunir pendant la session actuelle la majorité indispensable pour décider de la forme j du gouvernement de la Finlande. Au cours , des débats, M. Svinhufvud s'est prononcé en faveur de la monarchie. MM. Stahlberg et ' Alkio, adversaires principaux de la monar- ■ chi, préconisent un référendum populaire. On 1 mande, d'autre part, que l'opposition contre la forme monarchique est soutenue -par les subsides de l'Entente. Helsingfors, 16 juin : Les îles d'Aland ont définitivement été re- , connues comme province autonome. Le nou- ! veau gouverneur, le conseiller de justice, M. K. von Isakson, passe pour avoir la con- , fiance de la population insulaire. Cette mesure et d'autres encore donnent l'impression que le Sénat «'efforce de donner satisfaction aux vœux de la population suédoise de Finlande qui, depuis quelques semaines, estimait (rue ses Intérêts étaient menacés. A ce point de vue, on attacha une grande importance aux dispositions du nouveau projet de constitution, qui assurerait en principe l'égalité des deux langues nationales. LA DURÉE DELA GUERRE ' A mesure que la guerre se prolonge et que les conditions d'existence se font plus diffi- f ciles, on souhaite plus ardemment de con- i naître l'avenir, espérant y voir poindre l'au-rore de la paix. s — Quand cela finira-t-il? Pour combien de ' temps en avons-nous encore? restent les questions à l'ordre du jour. On se livre à des conjectures; chacun y va de pot horoscope et, suivant ses désirs ou _ ;s ( craintes, selon sa tournure d'esprit ou son tem- i pérament, augure pour quelques .semaines ou i pour quelques mois, voire pour plusieurs an- 1 nées. C'est une sorte de jeu de hasard; il ne i retarde ni ne précipite le cours des choses et, ï tout de même, il abrège un peu la guerre, < puisqu'il aide à passer le temps quand on a ^ rien de mieux h faire. j L'expérience des premières années devrait t nous conseiller la prudence. Toutes les prévi- { sions ont été contredites par 'es faits, et l'on s'est rendu compte à la longue que les calculs c apparemment les mieux établis contenaient des causes d'erreur. Feu Georges Ohnet a publié cher Ollendorf £ les articles qu'il écrivit au jour le jour durant les premières années de guerre. La façon dont .■ il envisage ia marche des événements est tv- = pique. A la date du 1er janvier 1915, il prévoit ; la paix pour l'année qui commence. Il ne se f contente pas d'en exprimer l'espoir : c'est une certitude qu'il étaye de raisonnements. «Tel J événement va se produire dans un avenir pro- c .chain qui changera brusquement la face des choses. » c Ainsi en va-t-il au début de chaque ofîen- é sive. On s'attend à lui voir prendre du jour au s lendemain une tournure décisive, sans tenir 6 compte de l'immensité des forces en jeu dbnt lj une armée ou un groupe d'armées ne constitue f qu'un des éléments. j Au printemps de 1915, Ohnet prévoit qu'avec lj la mauvaise saison la guerre de tranchées? va ^ prendre fin et que les événements vont se pré- v cipiter. « Déjà les opérations en Champagne a acquièrent de jour en jour plus d'ampleurJLes 1-grands coups se préparent. » 1( L'un de ces grands coups est l'expédition d des Dardanelles. Comme elle n'aboutit pas, il Ohnet présage que la guerre va durer au t] moins un an. Ces prévisions font aujourd'hui c sourire; il en est pourtant qui les prirent au d sérieux et les considérèrent alors comme pes- v simistes. z, Au commencement d'août 1915, Ohnet écrit : n «La guerre dure depuis un an et si, d'ici à n trois mois,, des résultats décisifs ne sont^pas j< obtenus, il faudra recommencer une campagne c, d'hiver. » Mais une nouvelle offensive a*ya*nt j été déclanchée en Champagne, il admet qu<* !a 6 guerre entre cette fois « dans sa dernière a phase » — jusqu'au jour où il s'avère que; l'of- u fensive en question n'est qu'un simple épisode de l'immense lutte qui se déroule sur toiis les fronts. ' Le même jeu de suppositions contredites par les faits continue durant les années suivantes. * sans que l'auteur des articles en question soit rendu plus prudent. On en vient à douter de sa sincérité et h se demander s'il n'a d^autfe ^ but que de soutenir le moral de ses lecteurs. Même dans cette hypothèse, sa méthode tarait sujette à caution. Un espoir sans cesse re- . nouvelé etfctouJours déçu finit par ébranOer la |a confiance et énerVer les courages. Il sémbie ri! que ceux qui gardent assez de sang-froid poiir envisager les réalités offrent plus de foice die ei résistance, P1 Dans ces calculs de probabilités, il y a tou- a jours une inconnue qui est la puissance de " l'adversaire. C'est même, si l'on veut, la cause ni dernière de la guerre; celle-ci a pour point de départ, chez l'un des belligérants, la surôva-luation de sps propres forces. La mise au m point n'est pas affaire de raisonnement : le sort des armes en décide. Pour prévoir l'issue, il faudrait pouvoir se placer au-dessus des partis et soupeser les la deux plateaux de la balance. Mais, chms ia ci lutte actuelle, les forces en présence dépassent ai tellement tout ce qui s'est vu qu'elles échap tu pent à toutes estimation humaine. Elles en ne globent les populations civiles, et la situation ne intérieure des Etats en guerre, dont il est diffi1- m cile à distance de se faire une juste idéh n'es4 Pc pas sans influence sur la tournure des événe • ne ments militaires. L'exemple de la Rutfsie est a significatif h cet égard. va En 1911, l'immense majorité des populations de désirait la paix; elle comprenait l'absurdité de' la guerre et néanmoins la pressentait inévi-î: table. En 1918, le désir de paix est plus vivace» que jamais; plus d'un cache au fond de son se cœur une haine irréductible de la guerre Eto Ni comrry» en 1914, les peuples subissent la loi de, fe^ la nécessité, qui échappe à tous i^os cfalculs. pc COMMUNIQUES OFFICIELS Commaciqaés des Puissance* Centrales. Berlin, 17 juin. — Officiel de ce midi : Tliàdtre de la auerre a l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Uavière : U'iinijortantes opérations de reconnaissance ont amené de violents combats d infanterie sur un grand nonri..re de points du Iront. Au sud-ouest d'Ypres et des deux cô-5 tés de ia Somme, les opérations «x>nt deve-e nues plus actives le *on'. s Années du prince héritier allemand : e Sur lt champ de bataille au eud-ouest de i. Noyon, l'action de l'artdlerie est devenue plus importante le soir. Entre l'Uurcq et la Marne, nous avons fait li!U prisonniers au cours d'ôpératioos locales. . Le nombre des canons tombés entre nos mains lors de notre attaque entre Montdidier et Noyon s'est élevé de 150 à plus de 300; parmi les pièces capturés se trouvent des canons du plus gros calibre. Le nombre des mitrailleuses que nu'-is avons prises ! dépasse largement un millier. Armées du général von liallwitz : Entre la Meuse et la Moselle, au cours d'une attaque prononcée des deux côtés de Xivray, nous avons inlligé des perles aux Américains et détruit des parties de leurs - positions. Armées du feld-maréchal duc Albrecht de J Wurtemberg : e Des détachements de reconnaissance ont ■ pénétré dans les tranchées françaises cl ° américaines établies dans les Vosges et 9 dans le Sundgau ; ils en ont ramené des 1 prisonniers. 1 Nous avons descendu hier 8 avions et 8 ballons captifs ennemis . »"* e Berlin, 17 juin. —• Officiel d'hier eoir : 3 Rien de nouveau à signaler dea différents fronts. Berlin, 16 juin. — Officiel : Sa Majesté l'Empereur a adressé au prince héritier de la Couronne le télégramme " suivant : — Sous ton commandement, les armées victorieuses du général-colonel von Boehn, des généraux von Celow et von Hutier ont 1 inlligé une dure défaite à l'ennemi, en fai-1 sant échouer l'assaut des réserves de son armée ; 85,000 prisonniers et plus de 1,000 1 canons sont les trophées de cette brillante 1 victoire. J'exprime à tous les chefs et à * toutes les troupes qui ont pris part a la ba-'taille ma gratitude et ceiie de la lJatrie. 5 L'élan et la vaillance incomparable de mes troupes me garaitisscnt la victoire définitive. Dieu nous continuera son aide. : WILHELM. v Berlin, 17 juin. — Officiel : ? Des sous-marins allemands et austro-hongrois ont coulé dans la Méditerranée cinq va-. peurs et dix-neuf voiliers, jaugeant au total . 22,000 tonnes brut. Parmi les navires coulés se trouvait le navire de transport anglais ; Açasowc Castle (9,737 tonnes brut). *** Vienne, 16 juin. — Officiel d'hier midi ; i Hier matin, sur la Piave et des deux côtés 5 de la Brenta, après plusieurs heures de ca - nonnade 1res violente, nos armées ont alta-i qué les Italiens et leurs alliés. Le groupe du leid-maréchal von Boroevic a forcé sur un î grand nombre de points le passage de la . Piave dont les eaux étaient grosses. ' ~s corps d'armées du général-colonel von 1 Wurm,après avoir brisé une défense acharnée, se «ont emparés sur un large front des 4 positions ennemies établies sur la Piave et des deux côtés du chemin de%fer Oderzo 1 Trévise. Les troupes ou général-colonel ar-' chiduc Joseph ont conquis par surprise des 1 positions de défense élablies par les Italiens sur le versant oriental du Monteilo et fait t irruption dans ce massif montagneux Lors-[ que son corps d'armée a passé le lleuve, le 1 général de cavalerie prince Schonburg a été " blessé par une grenade. Le nombre dei pri-; sonnieis restés entre nos mains sur ia ; Piave s'élève à 10,000 ; en outre, on signale j jusqu'à présent la prise d'une cinquantaine de canons. j Le premier assaut que nous avons exécuté sur les deux rives de la Brenta a aussi été couronné de succès. Brisant la forte ré-, sis tance de l'ennemi et se rendant inailres-. ses de tous les obstacles que présente la . montagne boisée et coupée de ravins, no3 troupes ont pénétré à de nombreux endroits jusqu'à la position ennemie de troisième ligne et ont l'ait prisonniers 6,000 Italiens, Français et Anglais. Toutefois, nous n'avons réussi à maintenir qu'en partie les avantages ainsi remportés. A l'est de la Brenta, nous avons clé forcés ù abandonner le mont Ranière devant dea contre-attaques de forces supérieures appuyées par une canonnade qui nous prenait en liane. Par contre, les Italiens ont vainement essayé de culbuter ceux de nos bataillons accrochés dans les premières lignes ennemies sur les versants ^cptentrionax du Grappa. Dans les zones montagneuses des Sette Communi, nos régimes.s se soia heurtés à une troup. préparée par les Alliés depuis plusieurs j jours pour prendre l'offensive et, sous 1 contre-altaques, ils ont évacué une partie ; du terrain conquis. Près de Riva, dans le ' secteur de l'archiduc Maximilien, . .as ( avons arraché aux italiens le Dosso Alto , Dans le . ecteur de l'Adamello, des batail- , Ions éprouves de troupes de montagne ont j pris d'assaut le Corno di Cavento ; nous avons fait une centaine de prisonniers et , pris 3 canons ennemis. , Kn Albanie, le 14 juin au soir, nous avons < repoussé une nouvelle attaque prononcée par les Français dai s la vallée d Ebolie. • Sofia, 14 juin. — Officiel : ( Sur le front en Macédoine, à l'ouest du t lac d'Ochrida et au sud du Dobropolje, ca- c nonnade réciproque ; lus violente. Dans la ç région de la Moglena, des troupes d assaut c ennemies ont tenté d'approcher d'un de m s t postes avancés mais ont été mises en fuite c à coups de grenades à main. Au sud de Huma, canonnade plus violente par intermittence. A l'est du Vardar et dans la plaine devant nos positions, établies au sud-ouest de Seres, nous avons dispersé des de aehe- i ments de reconnaissance anglais et grecs. t *** 2 Sofia, 15 juin. — Officiel : cl Sur le front en Macédoine, dans la région de E la Skombi supérieure, violente canonnade rô- c ciproque. Sur les rives du lac d'Ochrida, notre a artillerie a exécuté plusieurs attaques fruc- r tueuses contre les positions de l'ennemi. Au e nord de Bitolia et sur le Dobropolje. la canon- s nade ennemie a été assez violente par intermittence. A l'ouest du Vardar, une de nos troupes d'attaque a pénétré dans les tranchées ennemies établies près d'Altschak Mahle ; elle en r a ramené des prisonniers français. Dans la r vallée de la Strouma, grande activité aérienne t de part et d'autre. t Con.V.antinople, 15 juin. — Officiel : Sur le front en Palestine, les opérations sont restées limitées de part et d'autre, a Nos batteries ont efficacement répondu au s feu de l'artillerie ennemie dirigé contre nos s positions établies à l'est du Jourdain. Nous n avons fait échouer une nouvelle atta exécutée par les rebelles entre Dsch'uru Anoze contre 1: chemin de fer du Hedscl Nos aviateurs ont bombardé et mitre des camps de rebelles établis près de file. Sur le front & l'est, en présence de marche en avant des Anglais en Perse afin de protéger les flancs de nos trou massées au Caucase, nous avons pris sur les deux rives de i'Urmia el oec Taebris. Pour le reste, rien d'important à signa **• î Constantinople, 16 juin. — Officiel : ) Sur le front en Palestine, nos positions été prises à certains moments sous le vio > fou de l'artillerie ennemie, à laquelle nos i teries ont énergiquement répondu. Nos nons de gros calibre ont efficacement b . bardé des camps ennemis établis à l'oues la tôte de pont du Jourdain. Nous avons poussé devant notre aile gauche de la cav rie ennemie, qui a subi de fortes pertes, le chemin de fer du Kedschas, rencontres i : des rebelles, dont la plupart se sont termii en notre faveur. La situation n'a pas changé sur les au t fronts. Communiqués des armées allie Paris, 16 juin. — Officiel de 3 heures • Des actions locales au nord-ouest du : i de Genlis, au sud de Dammart et dans la gion de Vinly nous ont permis de faire 70 sonniers et de capturer des mitraileuses. tentative ennemie pour franchir la Matz, bordure de l'Oise, a échoué sous nos U Nuit calme sur le reste du front. *** Paris, 1C juin. — Officiel de 11 heures : En Woëvre, l'ennemi, qui avait réussi matin à prendre pied dans le village de vray, au cours d'une vive attaque, en a rejeté peu après par nos troupes, qui ont tabli leur position et ont fait des prisonni dont un officier. Rien à signaler sur le r i du front. ! Londres, 15 juin. — Officiel: ; Des bataillons anglais et français ont e cuté la nuit d'heureuses opérations loc* ; au nord de Béthune ; ils ont fait une i ■ xantaine de prisonniers. Au cours d'une fructueuse attaque \ i noncée la nuit dans le secteur de VilU i Bretonneux, nous avons fait quelques sonniers et pri6 trois mitrailleuses. Les Allemands ont tenté d'attaquer lignes du bois d'Aveluy ; ils ont été repe i sés. Engagements près de quelques-uns nos postes avancés établis à l'est de la rôt de Nieppe. Le nombre des prisonniers faits cette r au cours d'une opération fructueuse ■ nord de Béthune s'élève à 196. Nous n sommes, en outre, emparé de plusieurs 1 trailleuses. Grâce à cette attaque, nos tr s pes ont pris possession des Lignés ennen j les plus avancées sur un front de 2 mi et ont atteint tous leurs objectifs. Pend le combat signalé ce matin à l'est de la rét de Nieppe, l'ennemi a réussi, par i attaque locale qu'appuyait une violente nonnade, h pénétrer dans trois de nos p tes avancés à l'ouest de Vieux Berqi L'artillerie enemie a été violente ce rnr à l'est d'Arras et a aussi-montré quel< activité l'après-midi au nord de Béthune Rome, 15 juin. — Officiel : Les canonnades ennemies auxquelles j batteries ont énergiquement répondu, sont multipliées depuis l'aube de la vallée Lagarina à la mer. Sur le haut platî d'Asiago, à l'est de la Brenta et sur cours moyen de la Piave, les duels d'aï lerie 6ont devenus et restent très violer Dans le secteur du Tonale, nos vigilan batteries ont tenu hier sous leur feu l'inf terie ennemie, empêchant ainsi toute n velle attaque de se développer. Pendant journée, des troupes austro-hongroises < été engagées avec nos patrouilles dans môme secteur ; elles ont laissé des pris niers entre nos mains. Le nombre total nos prisonniers dans cette région s'élèv< 11 officiers et 185 hommes. Près de Ga Zucchenna, nous avons fait 1(3 prisonni et pris des armes et du matériel de guer DÉPÊCHES DIVERSES Londres, 17 juin : Du Daily New* : — Dans les cercles bien informés, on ass que certains députés préparent une inanii tation parlementaire au sujet des buts guerre. Ils veulent assurer à la Chambre i Communes une initiative qui aboutirait a i paix par compromis. » *•* Bâle, 17 juin : Une grande manifestation socialiste s'est roulée à Zurich. Apres de nombreuses r nions où les chefs du parti socialiste prir la parole, une foule considérable se grot dans la rue de la Gare et se forma en cortè La circulation des trams fut interrompue et population fut invitée à proclamer la gr< générale. Les manifestants sa rendirent café en café. Comme le tumulte augment toujours et que des coups de feu étaient ti d'une fenêtre, le3 autorités firent Intervenir force armée, qui dispersa les manifestants D'après les Nachrichten de Bâle, les troub duraient encore h 2 heures de la nuit. Toute nuit, des manifestants circulèrent en ville encombrèrent la rue de la Gare. •** Trêves, 15 juin : Avant hier, à 8 h 1/ï du matin, plusiei avions ennemis ont attaqué Trêves. Ils ont bombardés par nos canons de défense et at qué par nos avions de combat. Un avion i glais a été descendu en flammes et ses de aviateurs sont morts. Les bombes ont tué qi tre personnes, en ont blessé huit et ont cai quelques dégâts matériels. *** Vienne, 17 juin : De la Correspondance socialiste : — M. Froelstra, président du Comité soc liste international, assistera au Congrès parti ouvrier américain convoqué pour 28 juin Désirant prendre contact avant s départ avec les chefs du parti socialiste c Puissances Centrales, il les a invités à u conférence à La Haye. Le groupe socialii allemand d'Autriche-Hongrie a décidé de rendre à cette invitation : les députés Se et Ellenbogen ont été désignés pour cette m sion et partent demain. Sofia, 17 juin : M. Radoslavof, président du Conseil des n nistres, a offert au Roi la démission du Cal net. Le souverain a prié les ministres de co tinuer à diriger les affaires jusqu'à la cons tution du nouveau ministère. Constantinople, 16 juin : D'après le «• Tflswir-I-Efkier». l'incend a détruit huit mille maisons. Les dégA sont évalués à plus de 4 millions de livr( sterling. Le nombro des personnes sar abri s'élève à environ 80,000. ILES Eïïinuis Bsomois IV Un petit intermède, 6i vous voulez bien. Un jour — ça se passait lin septembre de l'année dernière — la Société des R. B. acliète peur 4i,000 francs, plus 3.U0U francs pour arrachage, enlèvement et cnargenient, un cliamp de légumes divers eia ù Vilvorde. Quelqu'un avait dit au directeur de la Société : — Vous savez, c'est uno opération su* porbe. il y a dans ce champ quelque clioso comme 1U,U(J» à 12.00U chou* blancs, de 4,!WU il 5,UU0 choux rouges, de 10,000 à lï.UOOrutabagas.Sans compter les caruttee!» N'y voyant pas malice, le directeur avait acheté pour- compte de la Société, et voyez lu mirilique opération qu'il lit : la récolte achetée pour 42,000 francs, ne produisit que pour 27,S72 francs de légumes, dont il,429 kilos de carottes colées à lr. 1.05 "te Ùls. Vous avez pu voir qu'à la me.ne époque les Magasins communaux puyaient leurs carottes à raison de fr. O.ÏO le kilo... *** M. Duboi3, marchand de chiffons, de vieux fers et de quelques autres articles dont j'ai donné la nomenclature, vend aussi des fourrages. La Société des 11. 13. n'a pas manqué de lui en acheter. M. Kleiren, lui, vend du son de fè-veroles et du sucrema, bien qu'il ne soit au principal que boulanger. La bociété n'a pas manqué davantage d'avoir recours ù lui. En' septembre et en octobre 11)17, le dit M. Kleiren a vendu à la Société coopérative des H. B. des marchandises pour un total de cent mille quatre cent soixante francs quarante centimes (fr. 100,400.40). M. Kleiren a-t-il fait une mauvaise affaire? Vous ne voudriez pas ! Mais les R. 13. en onl-ils fait une bonne? Vous ne voudriez pas davantage, puisque ce n'est pas dans ses habitudes. Mais nous allons voir. M. Kleiren a vendu en septembre 2,018 kilos de sucrema ù 2 francs et, d'octobre 1917 i février 1918, 6,811 kilos du même produit à fr.2.00.soit pour un total de 21,744 lrancs, alors que, est-il écrit dans le document qua j'ai sous les yeux, le eervice de ravitaillement qui, lui, délivre de 45 à 50 kilos de ce produit par mois et par bête — chiffre reconnu amplement suffisant par les compétences et notamment par la directeur des Abattoirs de Bruxelles — n'en a fourni ue 900 kilos !i tr.0.3025 en septembre,1)00 kilos sn janvier, 1,900 kilos en février, et 3,000 kilos en mari, ces dernières fournitures au prix de fr. 0.40 le kilo. U y a eu une autre fourniture de sucrema, faite, celle-ci, par un M. Van Beesein, en janvier 1918 et portant sur une quantité de ti,015 kilos au prix de fr. 1.90, 60it un écart de fr. 0.70 au kilo sur les prix payés à Mo le boulanger Kleiren. De tout quoi il résulte que, si la Société des R. B. s'était adressée au service de ravitaillement, elle eût réalisé, de septembre 1017 a lévrier 1918, et rien que -sur ses achats ds sucrema. une économie de i7,500 francs en chiffre rond 1 Pour une coopérative bien gérée, c'e&l une coopérative bien gérée... Mais voyons les fourrages. Les R. 13. ont acheté du 18 juin au 13 décembre 1917, Î3i,7(i0 kik.ti de son de fève-roles au prix moyen de fr. 3.27. soit pour une somme globale de fr. 112,502.95. Or, il résulte d'une lettre Je la firme Atlantic, d'Anvers — j'ai sous les yeux la ;opie de cette lettre — que les R.B. auraient pu acheter le même fourrage à raison ds !r. 1.20 à fr. 1.35 durant la période allant do janvier à mars 19l7 et, à partir d'octobre, ii raison de 1 franc maximum. En ajoutant à ;ea prix les trais de transport et de manu-. lention, on n'en est pas moins fondé à alarmer que, pendant cette période de s'x mois, plus de 60,000 fanres pouvaient êtra économisés sur les achats de son de fève-roles ! Comprenez-vous, ô clients des R.B., p r< juoi vous avez été mis au régime de la va-:he enragés? t Mais l'affaire était dans le sac de M« Kleiren. A propos de sacs, il faut que je vous révèle un détail : Le môme M. Kleiren vend aussi des sacs.: il en a, en septembre et en octobre 1917,. ivré 30l il la Coopérative des R. B. à un jrix que j'ignore. M. Dubois, lui, en avait intérieurement veadu ù la même Société !,94l, do telle manière que le nombre de iac3 dont la Société devait disposer en avril lernier s'élevait à 3,242. Or, le 10 de ce nois d'avril, l'agent préposé à la distribu-ion des pommes de terre et à la conser-•ation des sacs ne signalait l'existence que le 2,502 sacs. -Cet agent a une singulière fa-;on de conserver les sacs. Vous voulez savoir comment il 6'appelle ? J'ignore son prénom, mais 11 s'appelle )ubois comme son frère,marchand dechif-bns, de vieux fers et de tant d'autres lioses absolument indispensables aux R. B. ICOLLEGTHE EN ACTION Bénéfices de guerre ! J'ai reçu de is'amur la lettre ci-dessous qui lirait présenter un intérêt indiscutable et qui, i ce titre, doit être livrée ù la publicité : « Monsieur Viator, Sous le titre «Le collectivisme en action», •ous nous annoncez dans La Ueloique du 3 mai que les Magasins Communaux ont pris n location quatre des plus Importantes fermes e la Hesbaye, moyennant le paiement antici-atif de 3,300 francs l'hectare ù peu près. Et ous annoncez cet événement économique onune très curieux et inattendu. Quant à moi, 3 n'y trouve rien de surprenant, ni dans le ait en lui-même, ni dans le prix payé. Puisque ous sommes i exploités » tous les jours de lieux en mieux par les fermiers et que l'im-ortotiou des vivres devient de plus en plus • i certaine, ne faut-il pas que les Magasins ommunaux produisent eux-mêmes les ma-ères au moyen desquelles ils doivent nous avitailler, sous peine de se voir taxer d'im-révoyance '/ Ensuite, ayant la clientèle assu-5e et louissant d'un véritable monopole 'achat et de_ venie de certains articles de rande consommation, les dits Magasins Com-lunaux sont plus à même que n'importe gut e réaliser de grands bénéfices en fixant sim-lenient «le3 piix qui leur conviennent». Or, « il est avéré des sages de cette généra-on, écrit quelque part Dickens, que le trafic es dividendes est la seule chose avec laquelle a ait affaire ». Et comme affaire pouvant ame-er des dividendes de toute espèce et de toutes Imensions, je n'en vois guère de plus bril-.nte qua celle que vous nous annoncez. Vous allez en juger par le petit échantillon -dessous : Les Magasins Communaux de Namur venant actuellement des carottes séchées au prix ; 05 centimes le paquet de 100 grammes, des carottes proviennent de « nos. cultures, t la boniment du président; elles ont été mplcment stérilisées et privées d'eau dans aos » usines d'évaporation. » (Ami de l'Ordre i 22 mai.) Ainsi donc, cher Monsieur Viator, 11 y a Ile lurette que nos magasins communaux nt entrés dans la voie activo et pratique du

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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