La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 03 April. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b853f4n35v/
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Samedi 3 Avril 1915 Samedi 3 Avril 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION K, Rue Montagnode-Sion, £î, BHUX.ELLE9 Bureaux : de 10 à tf heures JOS. MORESSÉE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO s lO CENTIMES I La petite lignv fr. 0.40 1 Réclame avant les annonce» 1.00 ANNONCES Corps du journal . i . 4.00 ) Faits divers 3.00 ; Nécrologie 2.00 LA GUERRE 243m* jour de guerr® 'A défaut de nouvelles de Pétrograd, les dépêches de Berlin et de Vienne du i" avril ne donnent pas Fini pression d'un changement notable de la situa-bon militaire .dans l'Est. Les belligérants restent opiniâtrement aux prises dans les Garpathes orien-taies. Ils continuent à se disputer la possession de nombreuses hauteurs stratégiques, notamment e celles situées entre la crête de Lupkow et le col d'Uszok : le secteur nord de Baxtfeld, cette fois, n'est pas mentionné. Bref, à part les attaques prononcées par des forces russes importantes sur la Pilica, dans le secteur Inowlodz-Opoczno, ainsi que sur la Rawka au sud-est de Skieraiewice, aucune initiative intéressante n'est d'aucun côté annoncée sur le front dans l'Est. »*• Dans l'Ouest, les quelques engagements mentionnés par les dépêches officielles sont toujours localisés, et il n'y a pas apparence qu'une opération de grande envergure soit à la veille de s'amorcer dans l'une ou l'autre des régions que l'action incessante des belligérants imposait naguère à l'attention. Même sur la fameuse ligne nord de Perthes-Le Mesnil-Beauséjcar, c'est l'artillerie seule qui intertient pour le moment, en attendant que se renouvellent les efforts que font les belligérants en vue d'améliorer leurs positions dans ce secteur strategi-quemeat important. Pour l'édification de ceux qui s'étonnent de l'am-pluer relative des progrès que six semaines de combats ininterrompus et meurtriers ont permis aux Français de réaliser dans la Champagne pouilleuse, nous reproduisons ci-après l'exposé saisissant des obstacles inouïs que les procédés de la_ guerre moderne permettent d'opposer à une offenisve de l'ad-»ersaire.— La région des Hurlus, dit le journal français auquel nous empruntons ces lignes, est assez mouvementée : c'est une série d'ondulations séparées par des ravins à pentes rai des qui s'enchevêtrent, une suite de hauteurs et de dépressions. Sol pauvre, inculte, formé de craie, parsemé de petits bois de pins et de sapins disposés dans les plis du terrain, sur les pentes, rarement sut les sommets. Dès qu'il pleut un peu, la craie se délaye en une boue visqueuse qui s'attache aux souliers, rend la marche difficile et la coutsc impossible. Sur les croupes et sur les escarpements, dans les boqueteaux, en travers des ravins, l'adversaire s'est fortifié formidablemnet. Chaque jour il perfectionne, il fait plus fortes ses défenses. Des lignes successives de tranchées bétonnées et blindées, protégées à l'avant par d'épais réseaux de fils de fer barbelés, défendues par des mitrailleuses et des lance-bombes, sont reliées par des boyaux sinueux ; et ce dédale est si profondément enfoncé dans le sous-sol que les obus sont impuissants à en crever la voûte. C'est de cette redoutable organisation que les efforts héroïques de nos soldats doivent triompher. Il faut savoir cela pour comprendre combien nous leur devons d'admiration, de reconnaissance et d'amour. Chaque élément de tranchée, chaque ouvrage de protection doit être pris d'assaut, puis organisé aussitôt contre le retour de l'ennemi. Quand, après une préparation d'artillerie extrêmement violente qui pulvérise les fils de fer et bouleverser les tranchées, l'ordre de l'assaut est donné, c'est presque tout de suite le contact, le corps-à-corps, la mêlée, tant les lignes des deux adversaires sont rapprochées. Le fusil n'intervient qu'à peine. On se bat à la. baïonnette, avec des grenades à main (qu'on se lance d'ailleurs sans arrêt d'une tranchée à l'autre), à coups de pelle, à coups de poing, à coups de pied. On a recours aussi à la mine pour faire sauter les tranchées, les galeries, et leurs défenseurs. Le terrain gagné est immédiatement transformé, les tranchées sont retournées pour donner asile aux nouveaux occupants, permettre aux soutiens d'y accéder et répondre aux contre-attaques.Cette guerre de patience et d'attente, si contraire «1 tempérament français; oette guerre lente, où le terrain conquis après un dur assaut représente rarement plus de quelques mètres ; cette guerre sans panache, quoique infiniment dangereuse; cette guerre à quoi nous n'étions pas préparés, mais à quoi nos officiers et nos soldats se sont adaptés avec une rapidité qui fait honneur à la souplesse de notre génie, cette guerre de siège n'était pas une surprise. Car du jour où des engins et des explosifs ont été créés, si puissants qu'aucune forteresse, aucun ouvrage extérieur ne peut leur résister, c'est à des ouvrages intérieurs, souterrains, que les années devaient demander leur protection » Ce n'est pas seulement en Champagne, mais sur toute l'étendue du front dans l'Ouest que les efforts J-espectifs des belligérants se heurtent ainsi à des positions redoutables, établies et perfectionnées chaque jour depuis plus de six mois. Dans ces conditions on est amené à penser qu'en essayant de pé-cétrer leurs lecteurs de l'idée que la guerre sera nécessairement très longue, certains grands organes français et anglais pondérés font œuvre plus utile tt plus méritoire que ceux de leurs confrères qui persistent, à cet égard, dans la manifestation obstinée d'un optimisme à tout le moins excessif. -4~* SUR MER Londres, 2 avril : Le « Daily Telegraph » annonce que, mardi matin, im aous-marin allemand s'est montré devant l'embouchure de la Tyne. Londres, 1er avril : Le vapeur Emma, du Havre, a été torpillé à hauteur d© Beachy Head par un sous-marin. Le navire a été m*nédiatement coulé. Des 19 hommes composant l'équipage, 17 seraient noyés. Londres, 2 avril : Le Crown of Castle, qui avait à bord du fourrage pour bétail, a été coulé par le sous-marin U-28. Le numéro était voilé, mais put être aperçu. Le vapeur marchait a une vitesso de 12 nœuds maximum. L officier du sous-marin a dit aux Anglais que pendant quatre jours u avait coulé sept navires. Le Flaminian^ avait la même vitesse que le Crown Castiei. L© timonnier estimait la vitesse du sous- marin à 7 nœuds. Lorsque l'équipage quitta le navire, le vapeur danois Finlendia était tout près et prit les naufragés à bord. Amsterdam, 2 avril : Le « Telegraaf » annonce : La direction diu service royal des malles des Indes Occidentales, à laquelle appartient le vapeur Lodewyck van Nassau, déclare inexact© en tout point la dépêche Reuter concernant la saisie du navire. Le vapeur transportait non pas de l'huile, mais de la graine d© lin. Le capitaine était en possession des connaissements. L'équipage presque complètement hollandais. Le navire aurait été, d'après une dépêche Reuter, arrêté près de New Have, parce qu'il avait prétendûment à .hord de l'huile pour des sous-marins. Le navire a été libéré entretçrops. Toulon, 1" avril : . Des navires de garde français ont arrete au large le vapeur espagnol Cuilera transportant du coton de Valence à Gênes. Le coton a été saisi. Parisj 31 mars : Le ministère de la marine annonce que, hier après-midi, un navire de guerre français a aperçu un soiur marin allemand au large de Dieppe. Il s'est aussitôt lancé à sa poursuite, le forçant à plonçer. Le vaisseau français a tiré sur le périscope et a essayé d'éperonner le sous-marin. Au moment où le périscope a disparu sous l'eau, une grande quantité d'huile est venue s'épancher à la surface de 1a mer. Londres, 31 mare : # . Le vapeur City of Cambridge, arrivé à Liverpool, a rencontré un sous-marin allemand sur la côte occidental© anglaise. Par d© savantes manœuvres, le capitaine a réussi à présenter sans cesse la proue de son navire au sous-marin, rendant ainsi difficile le lancement de la torpille. Toutefois le vapeur a été bombardé pendant un© heure et demie au moyen do grenades, qui ont détruit les canots et la cabine. Aucun marin n'a été touché. Ayant contre hii le vent et la marée, le sous-marin s'est vu obligé de cesser sa poursuite. Londres, 31 mars : L'équipage du navire Flamenian, qui a été coulé par un sous-marin allemand, vient d'arriver à Holy-Head. Il raconte que le vapeur a essayé d'échapper à la poursuite du U-28, mais oe dernier avait une vitesse trop grande et, s'approchant vivement, a donné le signal d'arrêt, ordonnant à l'équipage de quitter le bâtiment. Le U-28 a essayé de couler 1© Flamenian h coups de canon, mais a été forcé d'employer la torpille pour arriver à ce résultat. New-York, 29 mars : Des feuilles américaine© publient un interview du commandant du sous-marin allemand U-16, le capitaine Hensen : « C'est une besogne terriblement énervante, a-t-il dit. Tous ne sauraient s'y faire. Quand nous nar viguons sous eau, un, silence absolu règne à bord, car la machinerie électrique marche sans bruit. Il n'est pas extraordinaire d'entendre le bruit de l'hélice d'un bateau naviguant au-dessus ou près de nous. On se dirige alors au compas,et à l'aide de la carte. Quand l'air s'écliauffe, il se vicie graduellement et se mélange à la puanteur de l'huile des machines. L'atmosphère devient alors répuçrnar.ie. lies débutante se sentent alors envahis pair un© en vie très? forte die céder ou sommeil; j'ai vu des hommes, qui, Les trois premiers jours, n'ont rien mangé, de peur de rater un seul instant de sommeil. Passer la nuit et le jour dans un tout petit espace, où l'on peut à peine étendre les pieds, et être foircé, au surplus, de se tenir continuellement sur ses gardes, exige une tension ininterropue des nerfs. J'ai passé parfois huit heures consécutives, les yeux fixés sur le verre brillant du périscope, au point d'avoir mal à la tête et aux yeux. Quand l'équipage est épuisé, nous nous reposons et dormons sous eau. Le bateau, se balançant doucement, fait penser à un berceau. Avant d© remonter à la surface, je fais observer pendant quelques instants le silence le plus absolu, afin d'écouter aux minces parois du sous-marin et de nous assurer du voisinage éventuel d'un bateau, dénoncé par les hélices. » ^ CHINE ET JAPON Londres, 31 mars : On mande de Pékin au « Daily Telegraph » en date du 29 ; Il devient de jour en jour plus évident que les négociations avec le Japon ne peuvent plus traîner longtemps et que 1© moment décisif approche. Sous peu, on commencera la discussion du cinquième groupe des exigences japonaises, lesquelles ont trait aux intérêts vitaux de la Chine comme Etat souverain. Le correspondant du « Daily Telegraph » déclare expressément que la Chine n'accorde aucune de cts exigences, notamment la septième qui demande l'autorisation d© propagande pour le bouddhisme qui implique en même temps une tendance à miner l'activité des missions chrétiennes. Le Japon ne montre aucune velléité de diminuer ses exigences. Dans la répons© à la note américaine qu'il a envoyée le 22 mars, il ignçje cinq questions catégoriques posées par l'Amérique. En ce qui concerne la province de_ Fukien. le Japon a déclaré que ses exigences provenaient exclusivement du désir qu'aucune autre puissance n'eût le droit de construire des chantiers et des ports dans la baie de Futchu. Les Aciérie© Bethléean avaient fait depuis longtemps des démarches à cet effet. Le Japon craint qu'un Etat étranger ne puisse utiliser pareilles constructions comme points d'appui stratégiques qui menaceraient For m ose. Il est certain que le Japon a donné des explications suffisantes au gouvernement chinois en ce qui con-oerne l'envoi d'importantes masses de troupes nouvelles. On peut s'attendre à de grandes complications pour le mois d'avril. Pékin, 31 mars : L'ambassadeur japonais a remis au gouvernement chinois une note exigeant qu'il soit mis fin au boycottage des marchandises japonaises. La remise de oette note a provoqué à Pékin d'importantes manifestations anti-japonaises; plusieurs fonctionnaires consulaires japonais ont été attaqués. New-York, 31 mars : Les Chinois résidant à New-York suivent avec un vif intérêt la marche "des _ négociations sino-japonaises. Dans le quartier chinois de la ville, il y a eu à plusieurs reprises do sérieuses bagarres entre Chinois et Japonais; deux Japonais ont mênjc été tués hier à coups de revolver. Les postes de police du quartier chinois ont été fortement renforcés. Londres, 1er avril : Le correspondant à Pékin du « Daily Telegraph » annonce que les négociations entre la Chine et le Japon ont pris pendant la seizième séance tenue samedi une tournure défavorable. Des nouvelles arrivent concernant des préparatifs d'une action militaire du Japon contre le3 chemins de fer d© Pukou (près de Nan-king sur le Yangtsé) à Tienfcsin et de Moukden à, Pékin.■^ La mort d'un brave A propos de La mort du capitaine Deschamps, commandant des aviateurs militaires belges, le journal « De Vlaamsobe Stem », édité en Hollande, publie lies détails suivants : — Une belle âme était cil Irai. Demandez-le aux nombreux hommes qu'il dirigeait, aux officiers, aux mécaniciens, aux aides. Ils parleront de lui comme d'un apôtre gui ne songeait qu'à la tâche- à accomplir. Il s'y est sacrifié. Il savait que la patrie, à l'heure ctu danger, comptait sur lui, et u a tout tait pour reponare clignement à cette attente. En quelques mois il mit l'aviation militaire belge au point, et la Belgique, je l'ai vu, je le 6aiâ, peut se glorifier de po^eéd r un corps d'aviar teurs, p^tit, il est vrai, mais digne de la. mission qui lui est confiée et pouvaint soutenir la comparaison avec les aviateurs des grandes nations. Le capitaine Deschampc ne s'est pa«s borné à des vols de concours ou de forteresse; il a exploré toute la Belgique.Quelques jours avant la guerre, alors que personne ne pouvait s'attendre à ce malheur, je l'ai vu partir d'e grand matin, très haut. Ceux qui le connaissaient et avaient également suivi des yeux lie vol d'autres aviateurs le reconnaissaient et disaient : « Voilà le capitaine Deschamps ! » Le sotr. lorsque l'ombre de la pont commençait à s'étendre si.r la terre, nous entendions le ronflement de son moteur. Haut dans le ciel, nous apercevions un petit point presque imperceptible. L'appareil, en un vol plané très prolongé, atterrissait doucement dans Iee plaines dte Bra^schaet. Pondant <!o longue journées, il continu ail ainsi ses tournées d'étude, comme s'il rendait compb? du danger menaçant Un fait brutal a arraché 1© brave au service dr> la patrie et l'a fait entrer dans l'immortalité. T/ors d'um atterrissage forcé, quatre de ses aides vinrent à son secours. Ils s'occupaient à décharger du biplan les bombes qu'il avait emportées, lorsque tout à coup un faux mouvement, fit tomber un des projectiles : une explosion terrible se produisit, semant la mort parmi le groupe formé par le capitaine et ces aides. C'est une grande perte pour nous, uni? perte ■épouvantable pour sa fiancée, une lourde perte pour c°ux qui le connaissaient et l'appréciaient, mais aiuesi pour ceux qui ne le connaissaient pas et q>ui sont conscients du sacrifice que s'imposent ceux qui offrent leur vie et leur cœur sur l'autel de la patrie. Le héros Deschamps aura sa page d'honneur dans notre « Livre de douleur s. LES FAITS PU JOUR On vient de terminer aux Etats-Unis I03 travaux de construction du barrage « Eléphant Butte », dans le sud de l'Etal de New-Mexdcjo, il 130 kilomètres au nord de Las C.ruoes, sur le Rio-G randi». C est la plue grande construction que le « Réclamation ^Service » (Service des améliorations agricoles) des Etats-Unis ait fait exécuter jusqu'ici. Il permettra de mettre en culture 72,850 hectarcs, situés pour la plupart dans Le Nouveau Mexique et le Texas». Le barrage a une longueur de 366 mètres et une hauteur maximum de 65 m. 63; il a fallu pour Le bâtir 420,000 mètres cubes de maçonnerie. Le lac formé en arrière du barrage, qui va commencer à se remplir pendant l'hiver et au printemps, sera long de 72 kilomètres, couvrira 16,168 hectares et contiendra près de 4 milliards de mètres culb^s d'eau^ Le coût total du barrage atteindra 37,296,000 francs. Le débit annuel du Rio-Grando, à l'endroit où le barrage a été établi, est de 510,800 mètres cub^s. La zone desservie par le projet demandera pour l'irrigation un maximum d»?. 739,87*>,600 mitres cubes d'eau: lo réservoir une fois rempli gard°na donc, pour faire face à toute éventualité, une quantité d'eau suffisante pour irriguer toute la zone parJmt plus do. deux années dJ extrême sécheresse. Les bizarreries de la langue française : Mortier, s. m. — Désigne un produit qui sert à bâtir les maisonc en temps de paix et un instrument qui sort à Les démolir en temps a© guerre. Au milieu de la tourmente qui secoue l'Europe, tout comme à travers six siècles d'histoire, la Cour d'Aix. paisiblement, suit à l'heure présente une affaire qui fut portée devant la justice par .Robert il'Anjou en 1327. Il s'agit do droits de pacage sur des terrains situé© en deçà et au delà de l'actuelle frontière franco-italienne. Le duc de Savoie? en 1388, avait repris contre le duc d'Anjou et ses héritiers l'affaire commencée soixante ans plus tôt. Les choses ce compliquèrent et l'on plaida de siècle en siècle... On plaide encore! On plaidera peut-être pour le duc d'Anjou et le duc de Savoie du quatorzième siècle dans six ou sept cents ans. En attendant, La Cour d'Aix a nommé, dans une sentence interlocutoire, des experts chargés d'établir, entre les parties plaidantes, la répartition des terrains contestés. Tout ne s'arrange pas, on le voit, à coups de canon. On a lu avec intérêt l'article, paru dans « La Belgique » sur les canons de gros calibre. Cette lecture a rappelé< à un de nos lecteurs, qui nous l'envoie, l'extrait suivant d'une « Histoire de l'Empire ottoman » : — A la prise de Constantinople (29 mai 1453), le sultan Mahomet II fit construire par un fondeur hongrois, à Andrinople, des canons* # de dimensions colossales. L'und'eux lançait à un mille de distance des boul>?te de pierre de douze palmes de circonférence (3 mètres) et du poids de 12 quintaux. 11 fallait doux heures pour charger ce canon, et il ne pouvait tirer plus de huit coups dans toute la journée. La détonation était si terrible qu'on l'entendait de plusieurs lieues; pour déplacer cette monstrueuse pièce d'artillerie, il fallait y atteler cinquante couples de bœufs; 7C0 hommes étaient nécessaires pour la servir. Ce canon avait mis deux mois à parcourir 36 lieues (jusque Constantinople) précédé par 250 pionniers et charrons, traîné par 100 bœufs et soutenu en équilibre par 400 hommes. Placé devant une des porter de la ville, il éclata bientôt, en tuant, dans cette explosion, le Hongrois qui l'avait fondu. La société de navigation Zeeîand a décidé que les tickets ordinaires ne seraient plus valables. U ne sera plus délivré do coupons pour la traversée à Tilbury qu'aux^ guichets à Flessingue ; 1© prix en est fixé à 24 florins. II n'est plus donné suite aux demandes do tickets adressées par lettre. Le départ de Flessingue est fixé à 5 heures du mar tin ; l'arrivée devant Tilbury à 5 h. 1/2 du soir. Les voyageurs sont transbordés sur un canot du port qui les conduit à Tilbury. Le nombre d© voyageurs de pre mière classe est limité. Dans un© interview accordée à un journaliste américain, le maréchal French a dit : « Je no crois pas que la guerre des tranchées ait changé les qualités que l'on doit exiger du soldat. La nature humainç reste elle-même. Le soldat est toujours un homme qui donne des coups et en reçoit, quelle que soit l'arme employée Je crois également qu'il existe une tendance à gonfler l'importance de l'artillerie. Incontestablement cette dernièr© a, parmi les trois armées, gagné en importance. Cependant, il faut peut-être douze obus pour tuer un homme, tandis qu'une balle de fusil suffit à cette besogne. Les armes qui décident du sort des batailles sont encore et toujours le fusil et La mitrailleuse. » La ville de Londres recevra-t-elle cet été la visite les touristes américains? Telle est la question posée par les journalistes aux directeurs de quelques grands hôtels de la Métropole. Le Carlton, le Ritz et le Cecil sont d'avis qu'on ne verra pas cette année l'invasion habituelle des visiteurs d'Outre-Atlantique. Les grandes compagnies de navigation sont du même avis et ajoutent que jusqu'à présent aucun passage n'a été retenu. En guise de consolation, on peut se dire çjuo même sans la guerre, le nombre de touristes américains aurait été moindre cette année en Angleterre, car l'ex-ocsition de San Francisco détournera beaucoup de Yankees de leurs voyages traditionnels. Sans compter que naguère M. Roosevelt a déconseillé à ses conci-tovens de se rendre cette année en Europe. Il en viendra toutefois, mais ils seront peu nombreux et ce seront presqu'exclusivement ceux demt leurs affaires réclament impérieusement la présence en Angleterre. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 2 avril (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Entre la Meuse et la Moselle, il y a eu de violents combats d'artillerie. Les combats d'infanterie près et dans le bois Le Prêtre ont continué toute la nuit. A l'ouest du bois Le Prêtre, l'attaque française s'est écroulée sous notre feu. Par une contre-attaques nous avons infligé à l'ennemi de fortes pertes, et nous l'avons rejeté dans ses anciennes positions. Dans la forêt, les Français se tiennent encore près de deux blockhouses de nos positions avancées. Théâtre de la giuerre à l'Est. La situation sur le front dans l'Est est inchangée.* * » Vienne, 1" avril (Officiel de ce midi) : Dans les Beskides orientales, l'eninemi a tenté plusieurs attaques nocturnes dans la vallée de la Laborcza ; ces attaques ont été repoussées. Entre la crête de Lupkow et le col d'Uszok, les combats continuent autour de nombreuses positions sur les hauteurs. Sur le front au sud-est de la Galicie, il ne s'est rien passé de spécial. Dans la Pologne rosse, près d'Inowlodz, sur la Pil-ca, d'importamtes forces russes ont attaqué nos positions au point d.u jour. Elles se sont avancées très près de nos ouvrages de défense et nous les avons repoussées ensuite avec des pertes sensibles. Aucun changement à signaler sur le théâtre sud de la guerre. Le 31 mars dans l'après-midi, nous avons bombardé Belgrade, les Serbes ayant bombarde la ville ouverte d'Orschowa. — M Communiqués des arméos alISâas Paris, 31 mars (Communiqué officiel de 23 heures) : En Champagne il s'est livré des combats d'artillerie dans les régions de Beauséjour et de Ville-sur-Tourbe.En Argonne, activité ininterrompue, spécialement entre le Four de Paris et Bagatelle. Les deux lignes se touchent de si près à certains endroits qu'un min-nenwerfer, frappé par une de nos gros.ses bombes, est venu s'abattre dans nos tranchées. Dans ia nuit du 30 au 31 mars, nous avons conquis 150 mètres de tranchées, nous avons fait des prisonniers et pris 2 mhinenwerfer. Pendant la même nuit, l'ennemi a bombardé les tranchées qu'il avait perdues le 30 mars dans le bois Le Prêtre. Au point du jour, plusieurs bataillons allemands ont entrepris une contre-attaque; ils ont réussi à prendre pied dans la partie ouest de la position, mais ils en ont été repousses vers 8 heures. Le terrain que nous avons gagné le 30 mars est donc conservé. Nous avons fait des prisonniers parmi lesquels 1 officier. Dans la région de Paroy, il y a eu des combats d'avant-postes, où nous avons eu l'avantage. Le 30 mars, nos aviateurs, au cours de vols nocturnes, ont jeté 2-'i bombes sur les gares et les bivouacs ennemis dans la Wcëvre, en Champagne et près de Soissons. * * * Fétrograd, 31 mars (Communiqué officiel du grand et affinajor général) : Sur le frent à l'ouest du Niémen, les combats continuent.Dans les environs de Krasnopo], nos troupes avancent et ont forcé hier les Allemands à la retraite. Nous avens fait prisonniers 2 officiers, 200 soldats et nous nous sommes emparés de 2 mitrailleuses.Dans les Carpathes, nous poursuivons notre offensive. Lundi dernier, nous avons fait à nouveau prisonniers 38 officiers et 1,750 hommes et nous avons conquis 5 mitrailleuses. # * * Pétrograd, 31 mars (Communiqué officiel du grand état-major) : Notre flotte a bombardé dans la mer Noire Somn-guldak, Koslu, Kilirai et Eregli. Ce bombardement a provoqué de fortes explosions et a allumé des incendies.* * * Pétrogvad, 31 mars (Communiqué officiel de Vétat-major de l'armée du Caucase) : Le 29 mars, les Turcs ont été repoussés de la région d'Artwin vers Melo. A l'aile droite du front près de Sarykamish, les troupes russes ont occupé la région de Dalibala, de Karaïben et de Tespalceilies, après avoir refoulé les Turcs en direction ouest. Sur les autres parties d,u front, il n'y a eu que d'insignifiantes fusillades. • -M Dépâchss diverses Washington, 1" avril : Comme il a été établi que la cargaison du navire américain William P. Fve n était pas propriété américaine au moment où lo navire fut coulé par Je Prinz Eftël-Friedrich._ las Etats-Unis ne demanderont de dommages-intérêts à l'Allemagne que pour le navire. On s'attend à ce que.l'Allemagne soit prête à payer l'indemnité et à exprimer son regret do l'incident. * * * Mullheim (Bade), 1" avril : A 6 1/2 heures du soir, un aviateur ennemi a jeté une bombe sur la ville ; elle a causé peu de dégâts. * * * Nuenberg (Rhin), 1" avril : A 7 helires du soir,^ un aviateur ennemi a jeté trois bombes, qui ont causé des dégâts peu importants. *** Washington, l,r avril : Le secrétaire d'Etat Bryan a déclaré que le gouvernement n© croyait pas avoir te. diroit de s'opposer à des emprunts conclus par d«s belligérants avec les banques américaines. Toronto, l*r avril : Au Parlement, 1#» député Burnham a déclaré akw'H é«tait temps que le gouve-meimept décide «ri le Caruadia (oit créer une flotte propre ou bien s'il doit simplement contribuer à l'accroissement de 1a flotte de l'Empire.Le ministre de la marine a déclaré que les dépenses navale* se sont élevées, denuis Ve début de la eruerre, à 768,322 livres ftteirling. Une nouveMe diépense de .OO.UOO livres sterling est prévue pour le trimestre qui commenoe le l*r avril. *** Londres, 1er avril : Un communiqué officiel du gouvernement anglais de Simla du 31 mars dit : Une troupe forte d'environ i0,000 hommes d'indieènes, appartenant principalement à la tribu do Sandran, s'est récemment mise en route pour attaquer Tochi près de Mura ru* ha. Le 20 au matin, deux escadrons de cavalerie, une batterie de montagne, deux résriments d'indigènes et la milice de Wasiristan, ont attaqué l'ennemi, dont les pertes sont évaluées à 200 morts, 300 blessée et un certain nombre de prisonniers. On a fait un riche butin. L'ennemi a ^té repoussé au delà de la frontère de la région. Uno expédition de reconnaissance faite le 27 n'a pluB trouvé trace de l'ennemi. * * * Londres, l8r avril : On mafodo de Toronto au « Times » : Le ministre de la milice a évalué à la Chambre des communes les dépenses militaires totales pour l'année en cours à "-9,095.900 livres sterling pour un contingent de 100,000 hommes. * * * Milan, 1er avril : Hier soir, ont eu lieu à la même heure, sur la place du Dôme, à Milan, deux grandes manifestations, l'une pour la guerre, l'autre pour la neutralité. II y a eu de violants incidents. Depuis S heures et demie du soir jusqu'après 8 heures du matin, les policiers ont eu les plus grandes peines à séparer et disperser les groupes ennemis. On s'est battu à coups de bâtons et de pierres. On a tiré quelques coups de revolver. Les tramways servirent de barricades et de nombreuses vitres do ceux-ci, ainsi que des réverbères, ont été mis en pièce. La police a procédé à plus de 300 arrestations. Plus de 30 blessés ont été amenés à l'hôpital. Veçs 9 heures et demie, un petit groupe d'interventionnistes s'est rendu devant la rédaction de la « Perzeveranza » pour y siffler et casser quelques carreaux. * * * Pétrograd., 1er avril : M. Goreunykin, président du Conseil d'Etat, a été nommé président du conseil financier en remplacement de M. Witte. * * * Londres, 1er avril : Les journaux annoncent qu'un steamer grec a déclaré qu'un vapeur britannique de 7,000 tonnes a sombré à 30 milles au sud-ouest des îles Seilly. L'équipage se trouverait en mer dans les canots. * * # Ottawa, 31 mars : M. Hazen, le ministre de la marine du Gajiada, a exprimé au cours de la séance de la Chambre l'opinion que M. Stefansson, l'explorateur canadien, était perdu ainsi que ses deux compagnons. Il a dit qu'il était possible, mais peu vraisemblable, qu'ils fussent retrouvés en vie. L'orateur ajoute que le gouvernement ferait tout ce qui est possible pour retrouver les hommes disparus, et que trois bateaux croisant actuellement dans l'Arctique partiront des la débâcle du printemps pour se porter au secours de l'expédition. #** Londres, 1er avril : La « London Gazette » annonce que la navigation dans la Manche, près de Folkestone et de Portland, sera limitée. *** Paris, 1er avril : Dans la nuit de samedi à dimanche, on a aperçu un dirigeable allemand dans la direction de Saint-Omer. n n rJA - -brousser chemin grâce à l'activité des aviar teurs alliés. * * * Liverpool, 1er avril : Par suite de l'engorgement du port, 35 vapeurs n'arrivent pas à décharger leurs cargaisons. Les navires qui ont à bord des légumes frais, dont le déchargement ne souffre pas de retard, sont dirigéa sur Manchester. * * * Londres, 1er avril : Au cours d'une conférence tenue hier à Manchester entre patrons et ouvriers de l'industrie cotonnière, les fabricants ont annoncé qu'ils ne payeraient plus la prime de guerre de 10 p. c. qu'ils accordaient jusqu'à présent. Les patrons justifient leur décision en disant que leur industrie souffre beaucoup de la guerre et qu ils ont toutes les peines du monde à donner de l'ouvraga aux ouvriers. * * » Christiania, 1er avril : Le « Morgenbladet » a reçu, via Londres, un télé- gramme de Pékin disant que les négociations entre la hine et le Japon sont entrées dans leur dernière phase. Comme il paraît oertain que la Chine ne cédera pan aux exigences du Japon, la concentration d'importantes forces japonaises et leur intention évidente de marcher du Shantung vers Ischinaufu rend vraisen* blable l'ouverture des hostilités en avril. * * * Londres, 31 mars : Le vapeur norwégien Bergenafjord, venant d'Amérique, a été arrêté par les Anglais et conduit à Kirk-wall où une enquête est ouverte. Le vapeur a un millier de passagers à bord. . Madrid^ 31 mars : Le ministre de la guerre a fixé Le thème des prochaines manœuvres, qui auront un caractère ae concentration et de mobilisation. L'artillerie est, en ce moment, réorganisée et renforcée. Lo nombre des canons sera porté à 540; ils auront 4,000 servante. Un grand nombre de soua-officieri ' seront promus officiers. Le gouvernement achètera 3,100 chevaux et mulets. Les caissons, les affûts et lea projectiles seront fabriqués dans le pays. » * * Milan, 31 mars : De nouveaux troubles, provoqués par la cherté de la vie, ont éclaté à Ginosa, près do Tarente. Les ouvriers se sont mis en £rève; ils ont assailli un moulin, ont détruit les machines et pillé lea marchandises. Lee carabiniers royaux ont cherché à rétablir le calme; ils ont été lapidés par la foule et deux d'entre eux ont été blessés. L'administration communale a décidé d'acheter du froment et de le répartir à la population. Des troupes ont été envoyées à Ginosa et dans d'autres localités apuliennes. * * * Hazebrouck, 31 mars : Ce matin, un zeppelin a survolé Bailleul et a jeté deux bombes qui n'ont pas occasionné de dégâts. Le dirigeable s'est éloigné dans la direction d'Armentières. Un taube a volé également au-dessus de la. région de Bailleul et a jeté 6 bombes sans résultat. * " * Athènes, lor avril : Le Roi a inauguré hier, en présence des princes et des ministres, la ligne téléphonique Athènes-Salon*. que, la plus longue des Balkans.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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