La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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27 november 1914
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s.n. 1914, 27 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5h7br8nt0z/
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Vendredi 27 Novembre Î9Î4 • m i tiim 1111 ■ m n ■! m iii rr -i •Tin-fi~n;r~ n i n •'f iriTrrrii~T*i'TTim—*rr'nnrr.titfrrriT?1'*ffïiriri No 23 Ven dredi S7^ Novembre J914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION S, ïtue aS«yaî-£»gfîie-tie»®iorA» Sî9 JESE6 &jX.S2ï..:S_,$3S8 Bureaux : de iO à 12 de 15 à 17 ksurat JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourg* t 10 centime* le Numéro Provlnn— s 1S Ceutlmea 1« munéro î La petite ligne ir. O.'t-O ANNONCES ' Réclame avant les annonces 1.00 j Corps du journal 2.00 ( Nèerologia 2.00 LA GUERRE 114mo jour de guerre Nous avons enfin sous les yeux le texte des Jé-pêches de Pétrograd dont nous avions été privés depuis deux jours, et que nous attendions avec d'autant plus d'impatience que la gravité des événement auxquels elles se rapportent est extrême. Elles ne contiennent pas, disons-le tout de suite, nouvelle de l'événement décisif, du coup de théâtre qu'on s'attend généralement à voir se produire dans l'Est de l'Europe. Toutefois elles n'en sont par moins hautement intéressantes, vu que confrontées avec les communiqués allemands et autrichiens, elles nous mettent à même de nous faire une opi-^ ni on sage et claire concernant la marche des opérations.Mais procédons par ordre. Tout d'abord, les deux communiqués russes des 23 et 24 ne disent rien de la situation en Prusse Orientale. Les dépêches officielles de Berlin s'étan't contentées de dire, avant-hier et hier, que les troupes allemandes y maintenaient leurs positions et y tenaient tête aux attaques de l'ennemi, on peut inférer de cette absence de contradiction que les choses sont restées en l'état dans cette région. Les armées y demeurent donc en présence sur la ligne Augerburg-Gumbinnen vers la frontière Est. Etant sans nouvelles d'aucune sorte des troupes russes qui, des environs de Soldau vers la frontière Sud, avaient été repoussées la semaine dernière sur Mlava d'un côté et vers Plock de l'autre, nous estimons probable oue leur retraite n'a plus été inquiétée par l'ennemi et qu'elles ont pu se reformer à l'aise, mais qu'elles n'ont pas tenté jusqu'ici de reprendre l'offensive. Dans le centre de la Pologne, la bataille a fini par se concentrer, vers l'ouest, autour de Lodz. Après avoir pendant plusieurs jours fait prévoir un nouveau mouvement offensif très prononcé de l'armée allemande descendue vers Kutno, Berlin a signalé le 23 — on se le rappelle — l'arrivée du côté de Varsovie d'importants renforts russes. De son côté, la pre mière dépêche ci-contre de Pétrograd constate que les Allemands ont eux aussi fait venir de la direction de Wiclun des renforts pour essayer de tourner l'aile gauche russe. Cette tentative n'a certainement pas abouti. Après les attaques acharnées des Allemands dans la région de Lodz, leur offensive a été enrayée : le communiqué russe du 24 signale en effet qu'ils ont abandonné la ligne Strykow-Zgierz-Szadek-Zdunskawo-la-Wozniki. Toutes ces localités se trouvent sur une lig-ne d'environ 60 kilomètres qui part au E0.rd-e.sL. de Lodz pour aboutir à 35 kilomètres au sud-ouest de cette ville. ^ A quelle distance de. cette ligne la retraite annoncée par Pétrograd conduira-t-eîle les Allemands? ! est impossible de le préjuger en aucune sorte, surtout que la dépêche de Berlin du 25 conclut à l'échec de la contre-offensive russe. Il n'est pas niable, en résumé, que les Russes se sont de nouveau assure l'avantage de l'offensive dans cette région. La bataille acharnée qui s'y livre n'a pas encore eu d'issue décisive, mais elle a sem. prendre, depuis avant-hier, une tournure plus favorable pour les àrmees du Tsar : leur dernier communiqué le constate du reste, quand il dit que de bonnes nouvelles sont parvenues du front de bataille Vistule-Warta. La dépêche de Berlin arrivée en dernière heure affirme au contraire de gros succès allemands. Les Russes, d'autre part, disent peu de chose des combats importants livrés depuis l'est de Czes-tochowa jusqu'à l'est de Cracovie. C'est donc sans doute qu'à l'encontre de notre raisonnement d'avant-hier — dans lequel nous avions, en nous basant sur la situation exacte de Pilica, conclu à une avance assez sérieuse de leurs troupes vers Cracovie — la situation ne s'est pas modifiée sur ce front. Des effectifs très considérables y ont été successi-ment massés par les Austro-Allemands pour faire tête aux formidables forces russes qui déferlent vers Cracovie : c'est ce qui explique l'indécision persistante de l'action engagée de ce côté depuis plus de huit jours. En outre, plus rien n'a transpiré concernant la situation respective des armées en présence en Galicie, où nous avons laissé il y a quelnues jours les Russes sur la Dunajec (1) à une cinquantaine de kilomètres de Cracovie. De tout ceci découle péremptoirement cette conclusion, à savoir -e malgré l'acharnement des combats livrés dans l'Est de l'Europe et l'effroyable massacre d'êtres humains auxquels il a sans doute déjà donné lieu, rien de décisif ne s'y est encore accompli. * * * En Flandre et en France, le statu quo s'éternise. Des attaques toujours violentes se livrent sans ri-pit en Argonne, mais sans grand résultat de part ni d autre. Ailleurs, c'est la continuation du duel d artillerie, qui semble toutefois s'être quelque peu ralenti. Cette situation ne demande pas à être commentée et nous avons ainsi le loisir de mettre sous les veux de nos lecteurs une opinion originale concernant les modifications possibles du plan de l'état-major français. C'est celle du correspondant militaire du « Bund » de Zurich : — Le commandement de l'armée française, écrit ; notre confrère, a peut-être repris le plan de rassembler l'armée française vers la ceinture des forteresses de Bel fort, Epinal, Langres, Dijon et Besançon dans la position plus large du Morvan, qui lui permettrait de couvrir en même temps le sud et le sud ouest de la France. Mais un tel recul aurait pour ] conséquence de le faire renoncer à la couverture du littoral de la Manche. La direction de la guerre se trouverait donc influencée par le fait que, dans de' cas spéciaux, les intérêts militaires de l'Angleterre et de la France ne seraient pas du tout les mêmes. > (1) Non pas sur la rive droite, comme nous l'avons dit par erreur le 25 courant, mais sur la rive gauche. Ainsi qu'un lecteur nous le fait remarquer, la dépêche de Vienne du 24, inexactement traduite par nous le 25, disait que l'arti.lerie lourde autrichienne avait « empêché les Russes qui avaient traversé la Dunajec inférieure d'avancer », alors que nous lui avons fait dire qu'elle les avait empêchés de traverser cette rivière. ' A propps de cette même dépêche, nous nous étions evertues à en déduire que les combats sur la ligne Cze- ' stochowa s'étaient étendus au nord-ouest de Cracovie j et ne restaient pas limités, comme elle le disait, au , nord-est de cette ville. Or, le même lecteur nous com- j munique le texte, publié par un journal de Cologne, de la dépêche officielle de Vienne, qui, elle, situe exacte-teroent les combats au nord-ouest de Cracovie. Il est f vrai que cette fois ce n'est pas nous qui sommes fautifs, mais bien la traduction officielle de l'agence de la- r quelle émanait la dépêche. C'est du reste à titre documentaire que nous si gnalons cette conception stratégique. Il faudrait ei effet, pour s'y arrêter plus longuement, des indica tions plus péremptoires. # w * Concernant la guerre austro-serbe, soulignons 1; contradiction qui éclate entre la dépêche de Nisci d'hier, affirmant l'arrêt de l'offensive autrichienne et celle de Vienne d'aujourd'hui annonçant une nou velle et récente avance des troupes austro-hongroi ses, en dépit de la neige qui ne cesse de tomber. En Asie mineure, les Russes signalent leurs pro grès dans la direction d'Erzeroum, ainsi que de: combats victorieux près de Kara-Kilissé et d'Alas jerd, et dans l'Aserbeidsjan, en Perse. De leur cô té, les Anglais confirment leur succès de Bassorah sur le golfe Persique. Quant aux Turcs, ils se contentent d'annoncer un arrêt momentané de leurs opérations dans le Caucase, causé par les intempérie: — aurions-nous jugé trop favorablement le climal de ce pays? — et de signaler qu'ils ont progressé dans la région qu'arrose la Tcharuch, c'est-à-dire vers Batoum. Cette rivière, en effet, prend sa source aux environs de Beiburt, en Turquie d'Asie, et va se jeter dans la mer Noire à proximité de ce port russe. L'impôt die guerre Nous avions raison : ce n'est pas fini et dans notre courrier les lettres succèdent aux lettres. Seulement, voilà! il n'y a plus rien à faire. Ainsi que nous l'avons exposé, les autorités ont décidé et, dirait M. Beule-nans, on ne peut rien là contre. Un mot encore pourtant, pour répondre à nos derniers correspondants et pour clore une fois pour toutes le débat, d'autres sujets réclamant nos soins. Nous avons trouvé assez naturel et normal que l'impôt foncier supplémentaire fût appliqué à ceux qui possèdent, c'est-à-dire aux propriétaires. On voudrait en conclure que tout l'impôt de guerre sera à charge de ces malheureux proprios. C'est inexact, car outre les additionnels à la contribution foncière, il y aura les additionnels à la contribution personnelle, à l'impôt de patente, aux bénéfices des sociétés. Par suite, si tous les contribuables n'en meurent pas, tous en seront frappés, ou presque tous. Encore une fois, si nous avons trouvé la répartition décidée relativement équitable, c'est que nous ne voyions pas bien le système autre que l'on eût pu adopter.Faute de grives!... Et maintenant que c'est définitif, qu'il n'en soit plus question ! Les Belges en France Le « Petit Parisien » énumère les mesures que le gouvernement français compte prendre, pour remédier à l'actuel marasme de l'industrie. Le ministre compétent a réclamé d'urgence la statistique des civils belges et français réfugiés à Paris et dans les environs, dans le Centre et dans l'Ouest. Le nombre en est, on pense bien,- très considérable, et il est urgent de leur procurer le travail qu'ils réclament à l'envi. Dans ce but, un bureau spécial a été constitué au ministère de l'intérieur qui, avec le concours du ministère du travail et des préfets, dressera la liste de tous les travaux qui sont à exécuter dans les divers départements. Ce bureau s'est mis aussi en rapport avec les Compagnies de chemins de fer qui avaient suspendu leurs travaux. Bientôt par suite,. une grande quantité d'ouvriers de fabrique et d'ouvriers de la bâtisse pourront être occupés. On demandera aux femmes des réfugiés de disposer de quelques heures par jour pour travailler à la confection des vêtements pour les soldats blessés et les enfants. Les villes de Rouen, Lyon, Besançon ont fortement aidé les fugitifs, et les autres grandes villes suivront certainement cet exemple. Ce qui préoccupe fort le gouvernement, c'est l'oisiveté forcée des jeunes gens âgés de 13 à 18 ans habitant Paris, qui sont laissés à eux-mêmes par suite de la fermeture des ateliers. D'accord avec le Préfet de la Seine, il espère pouvoir ouvrir à bref délai une école professionnelle où ces jeunes gens pourront utilement employer leur temps. +4 LES FAITS DU JOUR Le ministre de la marine a obtenu du Parlement un crédit de 20 millions de livres destinés à la solde des officiers de réserve rappelés au service ainsi qu'à l'approvisionnement de la flotte en vivres et en munitions. Divers journaux italiens influents insistent pour que le gouvernement fasse des représentations énergiques auprès du gouvernement anglais concernant la saisie injustifiée, par les navires de guerre anglais, d'envois de cuivre destinés à l'Italie. D'après le « Pester Lloyd », le résultat final de la souscription de l'emprunt de guerre hongrois, compte étant tenu des rapports des guichets de province, dépasse un milliard de couronnes. Le gouvernement du Chili, à la suite de la violation de sa neutralité par les deux naivres Luxor et Memphi&, de la compagnie « Kosmos », aurait interdit le ravitaillement en vivres et en charbon, dans les ports chiliens, des bâtiments de cette compagnie. Les deux navires en question ayant voulu prendre la mer sans autorisation régulière en vue de ravitailler des bâtiments de guerre allemands, le gouvernement chilien les aurait fait saisir. Le projet de loi concernant la fixation diu deuxième projet supplémentaire au budget de l'Empire pour l'exercice 1914 vient d'être soumis au Reichstag. Il autorise le chancelier de l'Empire à emprunter, à titre de crédit pour dépenses extraordinaires, une nouvelle somme de 5 milliards de mark. Le chancelier est en ontre lutorisé, pour renforcer transitoirement les ressources extraordinaires de la caisse principale de .l'Empire, démettre suivant les nécessités 400 millions de marks de Bons de Trésor en sus des sommes prévues par la loi de iinances. Dans l'exposé des motifs, il est dit que sur ces nouveaux crédits une somme pouvant aller jusqu'à 200 muions de marks sera, d'après les décisions du Conseil Fédéral, appliauée à la distribution de secours h°bde-"nadaires pendant la truerre, ainsi que pour secourir des ^o^miinps et des fédérations de commîmes pendant In période de guerre. crédits seront surtout "répartis m secours pour les chômeur* pt pour les familles des lommes se trouvant sous les drapeaux. TTn nrisonniVr d° a]l r.™ orif] interné à Gibraltar i écrit à un de ses a^is en TT^lnnde que la situation les prisonniers est assez satisfaisante. Le général Liautey dit, concernant les rencontres au Maroc dans la région de Khenifra, que les Français >nt attaqué à l'improviste, le 13 novembre, le camp ie Sajan tout près de Khenifra et l'ont détruit. Une 'olonne française revenant de Khenifra a été attaquée jar un fort contingent de Marocains, encerclée, et orcée à un violent combat. L^6 troupes restées à Khe-lifra purent se porter à temps au secours et délivrer a colonne, qui a perdu un grand nombre d'officiers et nviron 100 soldats européens. Elile a dû, au surplus, banlponner une partie <îe son matériel et do (son ar-illerie.La garnison de Khenifra a repoussé touirs les atta-iu°s jusqu'à ce qu'arrivât de Tadla une colonne auxi-îaire, qui avait déjà repoussé de6 Marocains par les quels elle avait été attaquée en route. Le 19 noveni j bre, les Français ont opéré une attaque générale e ont rejeté les Marocains dans les montagnes. I^s on reconquis le materiei de guerre perdu à la premièr attaque et ont pu enterrer ceux qui avaient trouvé 1-mort le 13 novembre. L'agence Stefani assure que dès le début de sa par ticipation à la guerre, la Turquie s'est engagée vis-à vis du gouvernement italien à ne pas empêcher la na vigation libre dans le canal de Suez. Le duc de Saxe-Cobourg a échappé à un grand dan ger sur le théâtre .de guerre de l'Est. Un obus i éclaté à proximité de l'éiat-major du régiment d'in fanterie dont il est le chef, tuant un commandant e' biessant un capitaine et un lieutenant. Une escadre anglo-française # croise dans les eauj des Dardanelles. Une autre encore aurait tiré sur de* torpilleurs turcs. Une autre enfin se trouve vers les côtes de l'Asie mineure. Le gouvernement indien équipe -de nouveaux régiments de Gurkhas qui, le cas échéant, seront envoyés sur le théâtre de 'la guerre en Europe. D'après les évaluations faites jusqu'à présent, les frais de la mobilisation suisse ont atteint 100 millione de francs. Pour couvrir ces frais extraordinaires, le gouvernement suisse propose de doubler l'impôt militaire, comme aussi les droits d'entrée sur l'alcool et diverses autres taxes. On examine également, paraît-il, la création d'un monopole du tabac. Les journaux anglais attachent une grande importance à la prise de Bassorah par les troupes de l'armée anglo-indienne. Ce port devait être, comme on sait, le terminus du chemin de fer de Bagdad, dont une partie des terrassements était déjà achevée entre Bagdad et Bassorah. C'est déjà actuellement, du reste, un port important, où la ligne Hamburg-Amerika avait institué un service régulier. La ville de Bassorah appartenait à la Turquie depuis 1668. Dimanche est entré dans le port de Montevideo le vapeur allemand Sierra Cordoba, ayant à son bord les passagers et l'equipage de la Correntina et de la barque française^l'Union, coulés en octobre dernier par le croiseur auxiliaire allemand Kronprinz Wilhelm. Le capitaine et 3 hommes de l'Union ayant refusé de s'engager par écrit à ne plus prendre les armes contre l'Allemagne, ils ont été retenus prisonniers à bord du croiseur. Les autres ont été transférés à bord du Sierra Cordoba et débarqués à Montevideo. La Nouvelle-Zélande a décidé de ne pas envoyer un second corps expéditionnaire en Angleterre. Elle enverra un renfoflt de 20 p. c. au premier corps, après quoi, tous les mois, elle dirigera encore sur la Grande-Bretagne un nombre d'hommes équivalent à 5 p. c. du chiffre des soldats volontaires de ce premier corps. On attend à Plymouth l'arrivée du vapeur américain Jason, chargé de cadeaux pour les enfants anglais dont les pères sont morts au champ d'honneur. Le navire sera reçu par des représentants du gouvernement, de l'armée et de la marine, ainsi que par l'ambassadeur des _ Etats-Unis. Le maire de Plymouth a engagé les habitants à pavoise1* Les manifestations patriotiques continuent en Turquie, où la déclaration de la Guerre sainte soulève l'enthousiasme de toutes les populations musulmanes. A Constantinople, 53 écoles françaises, <3 anglaises et 3 russes ont été fermées. Dans les provinces turques, les établissements d'enseignement de ces nationalités ont été également licenciés. On a cité un fait démontrant chez son auteur une étonnante maîtrise de soi-même. Le général von Hin-denburg, disait-on, au moment même où les opérations stratégiques qu'il dirigeait en Prusse Orientale lui donnaient le plus grave souci, était allé chasser le chevreuil sur les terres des princes Pless et von Donnersmark, et avait marqué quatre chevreuils au tableau. Le correspondant du « Times » sur le front du Nord raconte un fait de guerre qui dénote de la part de son auteur, un officier français, un sang-froid tout aussi extraordinaire.Cet officier commandait une batterie d'artillerie de campagne. Les Allemands canonnaient sa position d'un °ndroit qu'il lui était impossible de repérer, et leur feu devenait si violent que la situation était intenable. Déjà l'ordre de changer de terrain était donné, lorsqu'un obus allemand s'abattit près de la batterie sans faire explosion. L'officier commanda à ses hommes de rester en place, s'approcha froidement de l'obus qui pouvait semer la mort à tout instant, l'examina et vit qu'il était réglé pour un tir à 5,600 mètres. Immédiatement, il donna l'ordre de faire feu à 6,000 mètres et son tir fut efficace. La « Deutsche Medizinische Wochenschrift » annonce qu'à Namur s'est constituée une association germano-belge de médecins. Cette asociation a déjà tenu 4 séances auxquelles ont assisté de 30 à 40 médecins : les conférences scientifiques y ont été suivies de discussions animées auxquelles prirent part des médecins belges et allemands. Le vapeur Sacramento a été arrêté en pleine mer par un navire de guerre allemand, et amené à l'île Juan-Fernandez, qui appartient au Chili. Le Sacramento a dû y décharger sa cargaison de 6,000 tonnes de charbon. Il avait quitté le 14 octobre San Francisco avec un chargement de charbon à destination de Yalparaiso. Il avait à bord les 32 hommes d'équipage de la barque française Valentine, coulée par le croiseaur allemand Dresden, ainsi que 2 Chinois de l'équipage du Ti-tania, également coulé par les Allemands. Le capitaine du Sacramento dit qu'il a vendu sa cargaison de charbon aux navires allemands Scharnhorst, Gneisenau et Niirnberg, qui ont récemment quitté Yalparaiso.Le bombardement dé Béthuile, qui 'dure depuis 21 jours, n'a causé jusqu'ici que peu de dégâts on ne signale que cinq civils tués. _ Les soldats français de la classe de 1914, comme aussi ceux des anciennes levées qui ont été rééquipés, sont porteurs d'un nouvel uniforme bleu-gris'. L étoffe en est tissée de_ fils bleus, rouges et blancs. La teinte générale en réalise bien la condition d'être peu visible, principalement au milieu des paysages gris d'hiver parmi lesquels les troupes se battent en ce moment. Les soldats ne peuvent cependant être confondus, si ce n'est à grande distance, avec les soldats allemands dont l'uniforme est plus pâle et plus gris. De toutes façons d'ailleurs la coiffure allemande constitue une marque distinctive; la coiffure nouvelle française étant une sorte de bonnet de police avec des oreillères qui peuvent être rabattues. Coiffure, capote et pantalon sont de même couleur. A la Chambre des Communes, sir Dalziel a attiré l'attention du gouvernement sur la question de la délivrance de pa;£6°-poirts à destination -die la Hollande. Il a recommandé de ne plus en délivrer qu'à bon escient, l'espionnage pouvant se faire très facilement par cette voie. De son côté, M. Wedgwood, représentant de New-castle, a demandé au gouvernement d'éclairer la population sur la manière dont elle aurait à se comporter _dans le cas où les troupes allemandes parviendraient à_ débarquer sur le sol anglais. — Quoique cette éventualité soit bien improbable, a-t-il ic|t, il faut cependant que l'on en tienne compte. Il est cTavis que le peuple nq' devrait pas se borner à une pitoyable résignation, mais que hommes et femmes devraient se battre contre l'ennemi. Répondant à ce discours, ]e ministre a déclai*é que des comités, constitués en_ tous 1_ps points de la côte ou un débarquement serait poscible, sont en possession d'instructions spéciales, qu'il est impossible naturellement de rendre publiques. Au surplus, l'armée "'t la Flotte sont largement en mesure d'empêcher un débarquement sur les côtes anglaises, et en tous cas, si pareil fait^se produisait, le ministre a la conviction que l'ennemi serait rapidement rejeté à la mer. • COMMUNIQUES OFFICIELS l Communiqués des armées alliées Paris, 23 novembre (Officiel de 11 heures soir) : Aujourd'hui comme hier un duel d'artillerie a eu lieu dans les régions de Reims et de Soissons. Dans l'Argonne, de sérieuses attaques des deux ' côtés sont restées sans résultat. ) * * * Piaris, 2-i novembre (ÇpnimUniquê officiel de 3 heures) : La situation générale n'a pas subi de modifications le 23. Sur la plus grande partie du front, l'artillerie ennemie a canonné nos positions, mais beaucoup moins vigoureusement que les jours précédents. Ûe-ci de-là quelques attaques d'infanterie ont été repoussées. Ces attaques ont été particulièrement fortes en Argonne, où nous avons gagné du terrain dans la région du Four de Paris. Il n'y a rien eu d'important entre l'Argonne et les Vosges. Un brouillard épais a, au surplus, entravé les opérations. La santé de nos troupes est bonne. * * * Paris, 24 novembre (Communiqué officiel de 11 heures soir) : Le jour s'est écoulé particulièrement calme. Par intermittences les Allemands ont canonné notre front. Quelques attaques en Argonne ont été repoussées. * * * Paris, 25 novembre (Communiqué officiel de 3 heures) : Les Allemands ne nous ont livré aucune attaque entre la mer du Nord et Ypres. Nous avons gag.ré du terrain entre Langemarck et Zonne'oeke. Dans les environs de La Bassée, les troupes indiennes qui avaient dû abandonner leurs tranches hier soir les ont reprises. Près de Berry-au-Bac et dans l'Argonne, nous avons légèrement progressé. A Béthincourt, au nord-ouest de Verdun, une attaque de l'ennemi a été repoussée. Notre artillerie a bombardé Arnaville, dans les environs de Pont-à-Mousson. * * * Pétrograd, 23 novembre (Communiqué du grand quartier général) : Les combats entre la Vistule et la Warta continuent; au nord de Lodz ils présentent un caractère particulièrement acharné. Les attaques de l'ennemi dans la journée d'hier ont toutes été repoussées. Du côté de Wiclun on nous signale l'arrivée de nouveaux renforts ennemis ayant pour objectif d'envelopper notre aile gauche. Sur le front Czestochowa-Cracovie la situation ne s'est pas modifiée. * * * Pétrograd, 2i novembre (Communiqué officiel du grand quartier général) : Nous avons reçu plusieurs nouvelles favorables du front Vistule-Warta. On annonce la retraite des Allemands qui ont abandonné la ligne Strykow-Zgierz-Szadek-Zduns-kawola-Wozniki, localités situées dans les régions nord-est, nord et ouest de Lodz. * * * Pétrograd, 2-i novembre (Communiqué officiel du 22 de l'état-major de l'armée du Caucase) : Notre avant-garde poursuit l'ennemi dans la direction d'Erzeroum après avoir défait un détachement turc. Nous avons capturé une partie de son train de munitions. Au sud de Kara-Kilissé _ et d'Alasjgerd nous avons livré plusieurs combats à des troupes régulière: turques renforcéeà par des Kurdes : tous ont tourné à notre avantage. Dans l'Aserbeidsjan, dans le nord-ouest de la Perse, les Turcs ont été battus dans les défilés de Khanesoer et aussi dans ceux qui mènent de Dilman à Kotoer. Dans ces combats nos troupes ont anéanti une partie de l'artillerie turque. * « * Londres, 24 novembre (Officiel du bureau de la Presse) : Les troupes alliées ont occupé Victoria, sur la côte du Kameroun, et Buéa, qui est le siège du gouvernement de la colonie allemande. * * * Londres, 24 novembre (Officiel) : Les troupes anglaises ont hissé le drapeau en grande solennité à Bassorah, port du golfe persique. Les notables de l'endroit étaient tous présents. La proclamation lue après cette cérémonie a été fortement acclamée. Le nombre des blessés turcs faits prisonniers après le combat du 17 à Bassorah s'élève à 2,000. , * ■>:- * ; Prétoria, 23 novembre (Officiel) : Le commandant Naude a capturé le commandant , rebelle Conroy, ancien membre du Conseil provin- , cial d'Orange, un des insurgés les plus actifs et l°s 1 plus violents de l'Etat libre- * » ** Londres, 26 novembre (Officiel) : L'agence Reuter télégraphie de Lisbonne en da-te du 24 : « Après les déclarations faites par le J président du Conseil en présence des députés et des ; sénateurs, le Congrès a adopté à l'unanimité un projet de loi autorisant le gouvernement à intervenir de la manière qui lui semblera le plus oppor- ^ tune dans le conflit international actuel, sur 1 base de son alliance avec l'Angleterre. Le gouver- ; nement est, au surplus, autorisé à prendre toutes i les mesures nécessaires. D'après certaines informations, le décret ordonnant une mobilisation partielle de l'armée paraîtra demain ou après-demain ; simultanément le min:=,- < tre de la guerre adressera un manifeste au pays. Communiqués allemands Berlin, 26 novembre (Officiel de ce midi) : La situation sur le théâtre de la guerre à l'Ouest est inchangée. < Dans la région de Saint-Hilaire-Souain, une attaque d'importantes forces françaises, mais exécutée sans vigueur, a été repoussée avec de grandes pertes pour l'ennemi. Près d'Aprémont, nous avons fait j de nouveaux progrès. ; , 7~~ En Prusse Orientale, la situation est inchangée. Dans un combat livré aux troupes du général von Mackénsen, près de Lodz et de. Lowicz, la première et la seconde ainsi qu'une partie de la cinquième armée russe ont subi de fortes pertes. En dehors de beaucoup de morts et de blessés, les Russes n'ont pas perdu moins de 40,000 prisonniers non blessés ; 1 canons, 160 voitures de munitions et 156 mitrailleuses leur ont été capturés; 30 canons ont été mis hors d'usage. Dans ces combats, nos jeunes troupes se sont comportées brillamment, malgré de lourds sacrifices. Si malgré pareil succès il n'a pas encore été possible d'obtenir une décision, la cause en est due l'entrée en scène de nouvelles forces importantes de l'ennemi venant du sud et de l'est. Leurs attaques ont été refoulées hier partout, mais on attend encore l'issue définitive des combats. * * * Vienne, 26 novembre (Officiel) : Le formidable combat engagé en Pologne russe continue. Jusqu'à présent, nos troupes ont fait 29,000 prisonniers et pris 49 mitrailleuses, ainsi que beaucoup d'autre matériel de guerre. * * Vienne, 26 novembre (Officiel du théâtre de la guerre Sud) : Au cours de grands combats, nos troupes ont passé la plaine marécageuse de la Kolubara et ont déjà partout gagné du terrain dans les attaques sur les hauteurs. Plusieurs violentes contre-attaques des réserves ennemies ont été repoussées avec de grandes pertes pour elles : nous leur avons fait de nombreux prisonniers. Au sud de Waljéwo, nos troupes ont passé les crêtes couvertes de neige de Meljen et de Suvobor. Au cours de ces combats, elles ont capturé hier 10 officiers, plus de 300 soldats et 3 mitrailleuses. * * Constantinople, 26 novembre (Officiel) : Le mauvais temps qui sévit à la frontière du Caucase arrête momentanément nos mouvements, surtout dans les régions montagneuses. Les Russes de même conservent leurs positions sur la frontière. Nos troupes engagées dans la région arrosée par !■= rivière Tscharuch ont remporté une nouvelle victoire: elles ont occupé Morgul et ont passé la Tscharuch à proximité de Bortschika, puis ont conquis cette dernière position. Elles ont pris, au cours de ces opérations, plusieurs canons à tir rapide, une ambulance -avec tous ses accessoires et une forte quantité d'explosifs.-M Dépêches diverses Paris, 23 novembre : Suivant 1s « Journal des Débats », l'amibas&aii-eur des Paye-Bas auprès du goU'Vern&me.nt belge s'est déclaré prêt" à défendre les intérêts de la Turquie 011 Belgique. * * Johannesburg, 23 novembre : Lee détails de la _ prise de Harryismitb, dans le Sud-Afrique, par la division Wissels, n'ont pu être connais qu'avec un retard de_ quinze jours, les fils dés télégraphes ayant été détruits et les rails des chemins de fer enlevés. Harryi&mith, écrit le « Daily Telegiraph », a été prise par trahison. Les Boers qui se trouvaient à l'intérieur de la ville, g'étant ménagé des intelligenceG au d hors, avaient réquisitionné toutes les armes et les munitions et pille les magasins. Jusqu'à la dernière minute, on croyait q-ue Wissels était resté fidèle au gouvernement; c'est par là que s'explique le succès ide "sa trahison. La ville est actuellement occupés par les troupes du gouvernement. * *■ * Àm ter dam, 2-3 novembre : Des Boers ont amené le drapeau anglais qui flottait an faîte du palais de justice die Capetown. Malgré une enquête sévère, il a été impossible de retrouver [es auteurs de ce geste haildi. * *- * Washington, 24 novembre : Suivant un télégramme reçu au département des affaires- étrangères, une bombe, lancée par un dirigeable. allemand, est tombée devant le consulat américain à Varsovie. Toutes les vitres de l'immeuble ont :'té brisées1, mais personne n'a été atteint. * * * Paris, 25 novembre : L' « Echo de Paris » déclare que le transfert du gouvernement de Bordeaux à Paris pourrait attirer des troupes allemandes, des zeppelins et des taubes. Pa-•cille surprise, 'dit-il, forcerait le gouvernement à retourner id'e nouveau, aux yeirec de l'Europe étonnée, à Bordeaux. On ne devrait pas hâter pareille possibilité. Nice h, 25 novembre : Contrairement à d'autres versions, le « Press Bu-eau » annonce que !e_ roi Pierre, ainsi que le président du Conseil des ministres, sont en parfaite santé. <<■ ' * Budapest, 2-4 novembre : Le «t Az Est » reçoit de Constantinople la nouvelle ïu'entre la Porte et Riza Bey, l'ambassadeur de 'Perse i Constantinople, des négociations se poursuivent en :e qui concerne une alliance turco-persane. D'après les lires de l'ambassadeur, l'excitation en Perse est teilo jue le gouvernement est à peine à même de la répri-ner. Le gouverneur anglophile de Duschir a dû être éloigné. , Constantinople, 25 novembre : L'Angleterre fait en Perse des _ efforts désespérés jour amener, dans un but d'exploitation politique, une iciesîon entre les Sunnites et les SchiCites. Toutefois es dirigeants de ces deux sectes religieuses se sont jrrononices pour l'Islam, et l'on croit que l'effort des Anglais» n'a guère chance d'aboutir. ■if Berlin, 25 novembre : On mande de Copenhague au « Lokal Anzeiger » : Jn Suédois récemment rentré d'Amérique à Stockholm à bord du vapeur anglais Olympic, a rencon-ré le 25 septembre sur les côt^s irlandaises un grand la^ire «die guerre qui avait subi, lui spmbla-t-ii, d^a !• varies. L Olympic prit à son bord 250 hommes de 'équipage de ce navire, et les autres matelots, au nombre de 550. passèrent à bord d'autres vaisseaux de guer e venus au secours On interdit à l'équipage et aux pas-aeers ch l'OIymipic de parler de cet incident. Ces dires se rapportent vraisemblablement à l'aventure du dreàdnouth anglais Audacious. -S- Budape&th, 26 novembre: ,, On confirme officiellement une information des jour-laux hongrois suivant laquelle les forces russes entrées lans le^comitad Ung avaient été refoulées. Dans le co-nitad Zemplin l'ennemi a été également forcé de se etirer. Le personnel des gares Précédemment évacuées lans cette contrée a été réinstallé. ' ** Saint-Omer, 24 novembre: Un aéroplane allemand a survolé Hazebrouk et y a été cinq bombes. Un chauffeur a été tué. Un autre léroplane allemand a jeté sur Bailleul deux bombes qui >nt blessé trois personnes, .

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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