La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 17 Mei. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6kn79/
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Lundi 17 SVIai 1915 N° 190 Lundi 17 IVIaï 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 31, Montag-ne-aux-IIer'bes-Potaffères, BJFtXJ^SELLES BUREAUX : DE 10 à 1T HEURES JOS, MORESSËE, DIRECTEUR JOURNAL QUOT5D1EN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES ! La petite ligne . g 'ï . . . ? . .fr. 0.40 Réclame avant les annonces .... 1.00 Corps du journal ... . > . . . 4- 00 Faits divers » . . • 3.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 287" jour da guerre Sur le front dans l'Ouest il n'est pas survenu le 15, même dans le secteur nord d'Arras, d'événement important. La pluie, qui est venue modifier l'état du terrain, a contribué au ralentissement momentané des opérations que nous faisions hier prévoir dans le secteur Ablain-Carency-Neuville. Les Français ont néanmoins continué à y faire preuve d'une certaine activité, qui leur a valu quelques nouveaux progrès au delà de la section de la route de Béthune à Arras, comprise entre Noulettes et Neuville. U objectif immanat do la vigoureuse offensive qu'ils viennent d'entreprendre et qu'ils essayeront sans nul doute bientôt de développer, paraît être la route d'Arras à Lens, de mênnr que 1er but évident des Anglais, qui ont en même temps attaqué dans la direction de Fromellos, était d'atteindre la route de La Bassée à Lille. La réussite de ces projets des Aines aurait pour conséquence un repli des positions allemandes qui contournent La Bassée à l'ouest, et de ramener leur ftont sur la ligne Lille-LanBasséen Lens-Arras. Si l'on peut discerner raisonnablement cet objectif, il ne peut être par contre question d'en préjuger les chances de réalisation, ni de se méprendre en tout cas sur les difficultés qui restent à vaincre pour l'atteindre. On pourra juger de ces difficultés par le résume d'une appréciation du colonel Repington, tout récemment publiée par le Times". — Partant du sud-est d'Ypres, dît'en substance le chroniqueur militaire du grand journal anglais les Allemands tiennent en droite ligne vers le sud toutes les hauteurs qui dominent les positions des Alliés, notamment la chaîne des codines d'Aubors, entre Armentières et La Bassée, et celles de Vimy, qui s'éijagent entre Lens et Arras. Ce n'est pas une tâche facile d'attaquer ces hauteurs qui commandent nos positions et onrfv été dotées de toutes les fortifications, variées autant que puissantes, que sont capables do suggérer la science et l'esxpé-rience. Sur tous les points l'adversaire a multiplié les ouvrages de défense, a disposé des centaines de mitrailleuses habilement dissimulées, a protégé ses lignes de tranchées par des amas de fils de fer barbelés.. Appuyées par une formidable artillerie et occupées-1 par des troupes solides, les lignes allemandes - ne doivent peut-être pas être tenues pour imprenables, mais no sauraient être en tout cas aisément conquises." Ainsi parle le colonel Repington. Ses observations ont, sans doute, partiellement pour but d'expliquer comment les Anglais n'ont pas réussi à progresser, dans le secteur d'Armentières-La Bassée, mais il ne paraît pas qu'elles soient exagérées. Venant après l'exposé du but poursuivi par les AILiés, elles nous ont paru opportunes, ne fût-ce qu'en raison du fait qu'elles rappellent et soulignent les difficultés à vaincre. Elles méritent, pour cela môme, d'être spécialement méditées par ceux qui ne ménagent pas leurs critiques aux états-majors lorsque tarde trop, à leur gré, la réalisation des plans qu'ils ont magistralement dessinés sur la table do marbre de leur cabaret. • • • A l'extrémité septentrionale du front de bataille dans l'Est, il n'est rien survenu d'essentiel. Les forces en présence dans la région do Shawlen paraissent pour le moment s'équilibrer, tandis que sur la Dji-bissa les gros renforts amenés par lès Russes n'ont pas encore pris contact avec l'adversaire, qui a établi ses positions sur la rive droite de cette rivière dans le secteur de JRossieny. A F extrémité méridionale du même front, nous nous trouvons devant deux affirmations contradictoires quant au développement de l'offensive russe dans le nord de la Bucovino. D'après la dénêche do Pé-trograd du 14, les Autricniens ont été contraints die battre en retraite au delà du Pruth, depuis la Bystrica supérieure, c'est-à-dire depuis le sud-ouest de Nadworaa, jusqu'à la frontière roumaine, soit à l'est de Ciaernowitz. Au contraire, d'après Vienne, qui ne parle pas d'un recul autrichien sur la rive droite du Pruth, les attaques répétées des Russes auraient été maîtrisées au nord do Kolomea, qui est sur la rive gauche du Pruth. Par suite, il n'est guère possible de se faire une idée, même approximativement exacte, de la marche des 0]>3rations entreprises par les Russes au sud-est des Car]>athes, dans le but, vraisemblablement, d'améliorer la situation do leurs armées engagées dans l'ouest de la région montagneuse. Remarquez, à ce propos, que la situation y est véritablement déconcertante. Les Russes se contentent d'annoncer une rocon-centration de leurs forces sur la Sau, tandis que les dépêches de Berlin et de Vienne continuent à enregistrer de nouvelles avances des Austro-Allemands, déclarant les Russes en retraite depuis Novo-Miasto, sur la Pi-liea, jusque dans la région de Dolina qui, légèrement à l'est de la Swica, se -trouve sur le chemin de fer de Strij à Stanislau. Ces indications laissent imprécise la situation en Pologne, depuis Novo-Miasto, qui se trouve à 30 kilomètres à l'est d'Ino-wu lodz, jusqu'à la frontière de la Gaticie. A partir de cette frontière, prise approximativement au confluent de la Vistule et de la San, c'est cette dernière rivière qui délimite les positions actuelles des belligérants. Los Austro-Allemands annoncent, en effet,la prise de Rudnik, de Leztijsk et do Jaros-law, localités qui se trouvent toutes trois sur la San, la dernière à 30' kilomètres au nord, ue Przemysl. A partir de Jaroslaw, la ligne de bataiflte contourne la place forte à l'ouest, où les Austro-Allemands ont fait leui apparition devant ses portes. A partir do Dobromil, située à 26 kilomètres au sud do Pnzemysl et que les Austro-Allemands disent tombée en leur nouvoir, le front s'in-clino vers le sud-es^M passe à Staiy/-Sam-bor, puis à Boryslaw dont ils annoncent également l'occupation par eux. Ceci donnerait à penser que, partis de la ligne Tur-ka-Skole, ils ont dépassé la Strij d'une vingtaine de kilomètres et s'avancent vers le secteur que limite le Dniester supérieur au sud-ouest de Przemysl. Comme, d'autre part, on signale que les Autrichiens qui, plus à l'est, tenaient la région nord de Wyszkow, se sont avancés jusque près de Dolina, on finit par se trouver devant des modifications tellement rapides et importantes de la situation militaire en Galicie, qu'il est nécessaire de laisser aux idées le temps de se coordonner. Ce n'est qu'ensuite qu'il sera possible d'en entreprendre l'exposé et d'eu envisager les conséquences possibles. SUR MER Livourne, 14 mai : Le vapeur anglais „Shenandrock", venant de New-York, vient d'entrer au port. Le capitaine a déclaré que lorsqu'il se trouvait dans la .Méditerranée, près des côtes espagnoles, à hauteur du cap Palos, il a reçu un marconigramme du steamer anglais ,,Delta" disant que le navire était poursuivi par un sous-marin inconnu. Répondant à la demande du „Shenan-drock", le vapeur ,,Delta" lui a fait sar voir par télégraphie sans fil que le sôus-marin était à une distance de 11 milles du ,,Shenandrock". Le capitaine de celui-ci a continué son voyage sans avoir vu le sous-marin. Il pense que le ,, Delta" p. été torpillé.*.* • Christiania, 15 mai : Le vapeur norvégien „01as Kyrre", venant d'Amérique en Suède, a été amené par les Anglais à Grimsby. Il est soupçonné de transporter du coton. » * • Christiania, 15 mai : Le vapeur „Grinstad" a amené au port-militaire de Horten 70 mines repêchées sur-les côtes de l'ouest et du nord de la Nor-£ vège. * , Londres, 15 mai : M. Churchill a déclaré, à la Chambre des communes, que le »Golitah" a été torpillé, alors qu'il coopérai? 'à' ' l'action £ran-v çaise. Londres, 15 mai : Le vapeur „ Candidate", do Liverpool, a été torpillé hier, près de Waterford, en Irlande. L'équipage a été débarqué près -- de Alilford. La semaine dernière, les dépêches ont déjà annoncé le torpillage d'un autre navire du même nom. Waterford est' un port situé à la pointe sud-est de l'Irlande. * * • Londres, 15 mai : Le capitaine du „Truro", do Hull, qui a été coulé le 6 mai dernier par le sous-marin „C.-39", a été débarqué à Sedth avec les vingt hommes do son équipage, par un navire norvégien. Il raconte qu'ayant reçu l'ordre de stopper, il a continué sa route en zigzaguant; mais il n'a pas réussi à s'échapper, un projectile ennemi étant venu détruire son hélice. Un officier du sous - marin est alors venu à bord et a demandé au capitaine pourquoi il n'avait pas obtempéré à l'ordre de stopper. Celui-ci a répondu qu'il avait voulu tenter la fortune aussi longtemps qu'il lui restait des chances, d'échapper. L'omcier allemand a conclu : „Dites $ vos amis anglais que, la prochaine fois, jé les torpillerai sans autre forme de procès* s'ils ne stoppent pas sur ordre." Lorsque l'équipage eut pris place dans les canots, le navire a été torpillé. Constantinoplo, l'5 mai : Le vaisseau de ligne „Goliath", torpillé, a coulé à 1 h. 15 de la nuit. Les trois torpilles qui ont été lancées ont atteint leur but. Le navire a rapidement disparu dans les flots. L'ITALIE ET LA GUERRE Rome, 15 mai : Le „Giornale d'Italia" annonce que le Roi a chargé M. Marcora, président de la Chambre, do former le nouveau Cabinet. La „Tribuna" publie également cette nouvelle.M. Marcora a commencé ses négociations, et s'est entretenu avec M. Salandra et avec ' M. Giolitti. Il s'est ensuite rendu au Palais faire son rapport au Roi. • * * • Milan, 15 mai : Les socialistes milanais ont décrété la ! grève générale pour protester contre la guerre. Aujourd'hui, la direction du parti socialiste italien se réunira pour prendre des mesures contre les excitations à la guerre. ♦ * * Rome, 15 mai : L'„Avanti" dit que le Roi lui-même a mandé M. Giolitti à Rome et a prié le Cabinet Salandra de démissionner. * * * Rome, 15 mai : Lo Roi a reçu successivement, dans le1 courant de la -matinée, MM. Marcora, Car-oano et Salandra. * * * Rome, 16 mai : iy,,Osservatore Romano" écriU : „Do divers côtés, on prétend que le Saint-Siège aurait donné au clergé, et notamment au clergé paroissial, des instructions pour le cas où l'Italie participerait à la guerre. Nous sommes autorisés à déclarer que ces bruits sont absolument fantaisistes." * * ♦ Milan, 15 mai : Le „Corrierre délia Sera" assure que M. Marcora, de même que l'ancien ministre i Carcano, auquel le Roi avait également de-a mandé do former le nouveau Cabinet, ontl décliné cette mission. On ne croit pas! qu'une solution infcervionne aujourd'hui. I La „Stampa", do Turin, ost d'avis quo£ la solution de la crise n'est pas proche,! bien qu'il soit indispensable que lo paysl ait rapidement un gouvernement énergique 1 à sa tête. ] » • a Rome, 15 mai : Le Roi a eu un nouvel entretien avec M. Giolitti. On ne sait pas encore si celui-ci fera partie du Cabinet ou s'il y sera représenté par un député de ses amis. ♦ * * Rome, 16 mai : Le ,,Giornale d'Italia" apprend que M. Sa-» landra est chargé de constituer le nouveau cabinet. Une communication sera faite à ce sujet aujourd'hui, avant midi. DEPECHESJHVERSES Londres, 15 mai : Depuis le 1er mai, le total des dommages-intérêts demandés aux tribunaux de prises s'élève à 233,295 liv. st. La commission chargée d'examiner ces demandes a donné un avis favorable pour un montant de 103,000 liv. st., ce qui représente environ 2.7 p. c. de la valeur des navires e1 des cargaisons déclarés de bonne prise. Londres, 15 mai : La_X!aM££L J,inft. annonce que si elle a postposé le départ du „Mauretania", qui de vait quitter Liverpool le 29 mai, o'esb uniquement parce que le nombre de passagers qui se sont fait inscrire était insuffisant. Les navires marchands de la Ounarc Line, aussi bien ceux partant de Liverpool que ceux partant de Londres, continue ront à faire leur service régulièrement. La White Star Line a déclaré que ses bâtiments quitteront les ports aux jours fixés. \ Londres, 15 mai : Depuis hier, on a commencé à internei les sujets appartenant à des nations enne mies et qui sont en âge d'être incorporés, c'est-à-diro qui ont plus do 17 ans ou moins de 55 ans. Dans tout lo pays,, cel internement sera fait aussi rapidement qu( le permettra l'aménagement des abris nécessaires.v- Les sujets de pays en guerre avec l'Angleterre et qui ont obtenu la naturalisatior anglaise ne seront pas inquiétés sans nécessité. Si cependant leur conduite donnaii lieu à suspioion, ils auraient à s'explique! devant une commission d'enquête, qu: pourra ordonner leur internement si leurs déclarations ne lui paraissaient pas satis! • faisantes. » * o Athènes, 14 mai : Le roi de Grèce a accordé audience ; un correspondant do l'agence télégraphiqu< américaino Onitcd Press. Le souverain f • déclaï'é âù journaliste que la Grèce avai maintenu sa neutralité, le moment do l'aban donner paraissant bien mal ohoisi. Au sur plus, la Grèce n'interviendra dans lo con l'lit européen que si ses désirs, qui son conformes aux aspirations de tout FHeUé nis-me, étaient sérieusement menacés. L Roi n'a qu'une politique : servir le mien; possible les intérêts du pays et sauvegarde] son avenir. Si, plus tard, M. Venizelos re vient au pouvoir, le Roi, comme il l'a fai déjà, travaillera avec lui en toute con fiance pour réaliser l'unité nationale, qu le peuple grec tout entier désire. aP /New-York, 14 mai : f Aux Etats-Unis, les journaux approuven unanimement la note de M. Bryan à l'Aile magne et expriment leur satisfaction sui les termes~ modérés, maïs très fenmes, em ployés par le secrétaire d'Etat. La presse américaine assure que la pré sident Wilson peut compter sur l'appui mo cal et matériel de tout le iieuple. ♦ * ♦ Paris, 14 mai : Lo Sénat a discuté aujourd'hui le proje do loi qui vient d'être voté par la Cham-bro au sujet de l'élévation du montan1 maximum de l'émission des Bons du Tré sor et dos Bons de la Défenso Nationale M. Ribot, en défendant le projet, a exprimt l'espoir" que les - _ banques, américaines tiendront compte cle l'accord financier interveni entre la FTance_jgL. I.'IAngleterre. Le ministre des finances est convaincu qu'il esi d'ailleurs de l'intérêt de ces banques d( soutenir, à ce point do vue, les Alliés. Lo projet de loi a été adopté à l'una nimité. * * » Capetown, 15 mai : Dans toutes les villes importantes cfç /l'Union, de sérieuses attaques sont dirigées contre les Allemands, qui voient leurs pro-' prie££s cî^riiTlcs ' ~én masse. Les dégâts son1 '.évalués, jusqu'à présent, à plus de 1 million de livres sterling. /'Capetown, 15 mai : [j D'après un communiqué officiel, le gou-| vernement a décidé d'interner tous les | hommes adultes sujets d'Etats ennemis. Los | personnes qui sont naturalisées seront protégées dans la mesure des moyens dont disposent les autorités. Elles sont priées de $ se conduire de manière à ne pas provoquer fia nopiàiittia- lii,,,,, M| * * • Londres, 15 mai : Le corps de M. Alfred Vanderbilt a été repêché et amené à Queeiistown. * * * Pétrog^id, 15 mai : D'après les ,,Novoïe Vremia", une centaine de distillateurs moscovites ont décidé de demander au gouvernement une indemnité de 18 millions de roubles pour compenser les pertes qu'ils subissent depuis qu'il est interdit de vendre de l'alcool. \ / /Londres, 15 mai : f Lord Ilaldane a fait à la (Chambre des iordr-^rr^KCTîrfTrtion suivante : f ,,Nous combattons pour notre vie. Dans [des circonstances ordinaires et en temps de paix, nous n'abandonnerions qu'à regret le système du volontariat; mais, en présence de" là forrûîd.'ïbt^"îtéCësslté avec laquelle le pays doit compter, nous devrons ^eut-être songer à reviser notre sysfémo militaire actuel. l^vterifrement, nous n'avons pas encore à résoudre la question, mais nous pouvons y arriver." Dans un autte ordre d'idées, lord Hal-,dano a assuré qu'il y avait du matériel de ^cuerro à suffisance. • • • Londres, 15 mai : Hier, il y a eu des troubles antiallemands à Tottenhan, Sheilield, Greenock, Ren-frowshire, Rotherhen, Bury-St-Edmunds, et dans d'autres localités encore. des magasins ont été.,détruits et_ incendiés. A Bury-^SfcEdmunds, les troupes ont été réquisitionnées pour rétablir l'ordre. Dans les bagarres qui se sont produites, plusieurs policiers ont été frappés et môme foulés aux pieds. » * * Athènes, 15 mai : L'agence d'Athènes annonce qu'un accord - définitif entre la Grèce et la Triple-En-ento' — accord qui concernait une garantie formelle de l'intégrité territoriale — n'ayant i pu s'établir, les négociations ont été rom-: pues. ' \ • * • Lisbonne, 14 mai : l » A l'inauguration du club monarchiste, à ■ Lisbonne, des manif^âîtions se sont produites. Une foi^ô^ftiraultuefasp a sillonné les rues en criaHT,,\ ive la République !". Il y a eu des bagaries et^^fusieurs personnes ont été blessées. - bombe a été jetée contre l'habitatior du chef royaliste Con-ciro, qui est re^ mu au Portugal après l'amnistie. Le chef démocr tte Alfonso ; Costa a été l'objet de voies de faits au cours d'un voyage en automdpile qu'il faisait dans les provinces du nord. Lo ministre de l'intérieur a prié lo préfet de police de surveiller rigoureusement la formation de nouveaux clubs monarchistes et do réprimer tous les actes qui seraient de nature à provoquer des troubles. ♦ * * Washington, 15 mai : Le département d'Etat a prié la marine j d'envoyer d'urgence un navire de guerre au ,1 port le plus proche de la colonie américaine 11 Esperanza, au Mexique, étant donné que >. les Indiens Yaqui menacent les colons. On enverra probablement quatre navires ! do guèrre à Guaymas, d'où un corps expé- ; ditionnaire peut être envoyé. * * * Berlin, 15 mai : Lo Roichstag ne siégera que du 18 au f 22 mai. Il s'ajournera encore avant la Pen- f Çeoôto jusqu'au mois de juillet. • * * Porto, 15 mai A Porto, il y "a" eu d<y grandes manifestations. Plusieurs Jibpaaiî'es ont éclaté. La police a fait feu sur les manifestants. Pour ' rétablir l'ordre, lest autorités ont dû faire i appel à la garde républicaine. .» * * 5 Londres, 10 mai : La capitale est menacée d'une sérieuse • grève du personnel des tramways. Hier - déjà, 2,000 wattmen et receveurs se sont b mis en grève. 0 LondrêsT 16 mai : c A Durban, dit une information Lloyds, ' les bureaux,, los- magasins et les stocks de • .marchandises des fir.meg, Jvarl Gundelfinger, > Rolfe et Nobel, XlSerrmann et Bellstecife, ont ■ été détruits complètemeait par le feu pen-e dant ~âfrig"écs contre les Allemands. Dans certains quartiers de Londres, il y a eu hier do nouvelles attaques contre les 1 Allemands. Des magasins ont été détruits Londres, ' 13" mai : M. Asquith a déclaré au Parlement que ■ tous les hommes qui sont sujets de pays • ennemis seront internés. Ceux qui ont dépassé l'âge militaire seront renvovés dans leur patrie. Une commission spéciale sq prononcera sur lo sort réservé aux sujets ■ ae pays ennemis qui sont naturalisés Anglais.1 **• Londres, 14 mai : Lo „Standard" apprend que 'ô,0<0f0 tour-s neurs en métaux seront distraits do l'armée anglaise et iront travailler dans une grande fabrique de munitions. » • » Madrid, 16 mai : Dos nouvelles reçues au ministère de l'intérieur annoncent queu la - situation au Çgjr ■ tugal est très sérîeufee. Les^ommunications seraient interrompue.1 . a eu des troubles à Coïmbre, à ijorto ot à Santaren. La Commune serait déc arée à Lisbonne. Des i bruits circulent suhlin^ lesquels Alphonse Costa aurait été assassiné. Les troupes ne sont pas à même de réprimer lo mouvement révolutionnaire. ♦ * « Londres, 16 mai : La grève du personnel des tramways, qui % éclaté hier, s'étend. 7,000 employés sont en grève. ♦ * * Athènes, 16 mai : L'ambassadeur anglais a reçu de l'amiral commandant la flotte anglaise des Dardanelles avis do la présence de sous-marins allemands dans la Méditerranée.• * » AtlT.nes, 16 mai : Les journaux annoncent qu'un sous-marin allemand a été vu au cap Doro. Paris, 15 mai : L'„Echo do Parjsj^, apprend que des troubles sérieux ont éclaté à Lisbonne. La flotte a pris part au mouvement révolutionnaire. Le président^ te. la République serait eu fuite. * .* * Compiègne, 14 mai : Deux avions allemands ont jeté des bombes sur Compiègne sans occasionnel' do , dégâts importants. \ ♦ * • Paris, 14 mai : i Un aviateur allemand a jeté, d'une très grande hauteur, lo 12 mai au soir, cinq >!>ombes sur un des faubourgs nord do Pa-Vis. Les dégâts matériels sont pou importants ; cinq personnes ont été blessées. L'aviateur a été poursuivi par une esca-4rillo d'avions français. 'j--. - ■ ri. ~;.f — f Paris, 16 mai : ■ ' Le ,,Temps", de Paris, dit que le géné^ l ial Léman, le vaillant défenseur de Liège, ; a refusé d'être échangé, ne voulant pas .donner sa parole de ne plus reprendre les armes contre l'Allemagne. n i COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Vienne, 16 mai (Communiqué officiel d'hier) ; Los armées russes continuent à bat tte en retraite en Pologne et en Galicie.Sur tout lo front, depuis Novo-Miasto, sur la Pilica, jusqu'au sud du Dniester, dans la région do Dolina, les armées des alliés avancent. Rudnik et Lesjask, sur lo San, ont été " prises par nos troupes, tandis que les Allemands se sont emparé do Jaroslaw. L« 10e corps austro-hongrois, qui opère dans le centre de la Galicie, se trouve devant les portes de Przemysl, son lieu do garnison. Plus au sud, Dobromil, Stary-Sambor et Boryslaw sont do nouveau en notre possession. Les troupes aînées do l'armée von Linsingen ont atteint les hauteurs an sud-ouest de Daliua. _ Sur la ligne du Pruth, les Russes continuent leurs attaques. Par des combats acharnés, l'infanterie carinthienno et sty-rienne de l'armée et do la landwohr a repoussé, au nord do Kolomea, grâce à sa résistance opiniâtre, tous les assauts russes, en infligeant des pertes sanglantes à l'ennemi.Communiqués des armées alliées Paris, 14 mai (Communiqué officiel de 23 heures) : Au nord d'Arras, l'état du terrain a rendu les opérations difficiles. Notre offensive a cependant continué. Au sud d'An-g-ros, nous avons, à cheval sur la routo d'Aix-Noulette à Souchez, entrepris une attaque et enlevé, au nord de cette routo, une forte tranchée allemande d'un kilomètre do front; au sud do la route, un bois organisé, et, derrière le bois, une tranchée de deuxième ligne. Plus au sud, nous avons continué lo nettoyage des pentes est et sud de Loretto-Neuville-Saint-Vaast et enlevé do nouvelles maisons. Notre artillerie a, d'a-çSr^uï ^sjoiuuosTjd sop s^jrï de fortes pertes à l'ennemi. Nous avons pris des canons, des mitrailleuses et des minenwerfers. Au matin, les Allemands nous ont attaqués dans le bois d'Ailly. Après avoir,un moment, pris pied dans notre première ligne, ils ont été rejetés par une confcro-at-taque. Nous avons fait des prisonniers. Sur le reste du front, journée calme. Paris, 15 mai (Communiqué officiel do 15 heures) : Pas de changement, depuis hier, dans le secteur au nord d'Arras, où le combat continue dans les conditions signalées dans le dernier communiqué. Nous avons, dans la direction do la sucrerie de Souckoz, progressé de 500 mètres. Des deux càt^, violent bombardement dans tout le secteur. ♦ » Pétrograd, 14 mai (Communiqué officiel du grand état-major général) : Dans la région de Sliawlen, les combats se poursuivent favorablement pour nous. Dans le courant de la journée, nous avons fait des prisonniers et nous nous sommes emparé de 19 mitrailleuses. _ Dans l'ouest de la Galicie, les combats diminuent d'intensité. Depuis le 10, nos troupes se concentrent sur la ligne de la San, afin de se former sur un front moins étendu. L'armée autrichienne s'est retirée le 12 mai, au delà du Pruth. Nos divisions de cavalerie ont, en différents endroits, percé le front ennemi. Nous continuons la poursuite. Nous avons fait un nombre de prisonniers, qui augmente. L'armée autrichienne qui, le. 11 mai, avait abandonné ses positions très fortement établies et qui s'étendaient sur uno longueur do 140 verstes, depuis la iBys-trzyca jusqu'à la frontière roumaine, s'est retirée hâtivement, le 12 mai, au delà du Pruth. La cavalerie ennemie qui s'est sacrifiée pour couvrir la retraite générale a été dispersée par notre feu. Nos divisions de cavalerie ont, en différents endroits, percé le front ennemi et elles ont, par des attaques vigoureuses, activé la retraite des colonnes autrichiennes. Nous continuons la poursuite vigoureusement et dans des conditions très favorables. Nous avons fait un nombre important de prisonniers, qui augmente rapidement. Pétrograd, 14 mai (Communiqué officiel de l'état-major de l'armé du Caucase) : Le 11 et le 12 mai, nos troupes se sont installées sur les chaînes de montagnes do Zizyldag, après avoir repoussé les Turcs dans la direction sud-ouest. Nous avons progressé dans la direction do Doutak; notre cavalerie s'est avancée au sud do Doutak. jusque Patuon, où elle a été engagée avec des cavaliers kurdes, qui ont été dispersés. Dans la direction do Wan, nos troupes ont rejeté l'ennemi de la vallée do l'Abaj. Sur les autres parties -du front, la situation est inchangée. LA RECONSTRUCTION OJ FCÏEB La question est à l'ordre du jour et les lecteurs de Belgique" ont montré à différentes reprises qu'ils s'y intéressaient vivement. Elle est d'importance capitale. Quelle que soit l'issue do la lutte, la Belgique, <fens nn avenir prochain, so verra dans la ne-cœsité de reconstruire. Les problèmes que soulève cette tâche sont si complexes et si variés, que leur solution réclamera le concours de tontes les personnalités compétentes et d'une foule de bonnes volontés. L'administrateur, le financier, l'architecte, l'entrepreneur seront appelés à donner leur avis, et c'est uniqueaaent de leur collabora^ tion et de leur commun effort qu'on peut attendre de sérienx résultats. Est-il nécessaire do faire remarquer que les articles qui suivront n'ont nullement pour but de résoudre ces nombreux problèmes 1 On voudrait simplement présenter quelques aspects de la question susceptibles d'intéresser le grand pubiio ; examiner quelques idées générales suggérées par le problème de l'habitation ; en déduire à l'aide du simple bon sens les conséquences qui s'imposent aux esprits non prévenus et dont tout constructeur est obligé dt \tenir compte, signaler à l'occasion les expériences du passé afin de profiter do ses leçons et d'éviter ses erreurs. Dans le rapport (1) qu il a fait au récent Congrès do Londres, l'éminent architecte M. Hobé insistait sur la nécessité d'intéresser le public à cette question de la reconstruction des villes, ot il préconisait ,,les conférences publiques, conversations privées, articles de journaux, études approfondies dans les périodiques spéciaux". C'est à ce voeu que répondent les études qui suivront. Il nous a paru important de rappeler, dans un premier article, la pîaco que tient-la maison dans la vie de l'enfant et de l'homme fait, ainsi que le rôle qu'elle jouo dans notre éducation et la formation de nos idées. I.— L'AIHE DE L.A MAISON La maison... C'est, avec le swrire do notre mère, l'une des premières images qui so soiqnt profondément gravées dans notre mémoire et que nous y retrouvions dans toute sa netteté Si loin que nous soyons déjà sur le chemin de la vio, nous n'avons qu'à nous retourner pour voi~ distinctement se dessiner là-bas à l'horizon la silhouette du toit paternel.Rappelez-vous... A ce mot de maison, mille souvenirs surgissent des profondeurs du passé. Voici la chambre où s'écoulèrent les jours de notre enfance, ces jours tour à tour si longs ou si courts pour nous qui n'avions lias encore la notion du temps ; nous la reconnaissons à tel et tel détail aussi présent à notre esprit que si nous venions de la quitter : dessin du papier, gravure, image pieuse, portraits au- 'K xssus tde la cheminée, le fauteuil où grand'mcre sommeillait, la fenêtre où s'encadrait- le visage do notre mère penchée sur un travail d'aiguille, celle d'où nous regardions tom-"bor la pluie, le nez collé contre la vitre. Voici le foyer où nous chauffions l'hiver nos mains rougies, la table qui nous réu- (1) Repo-oduit dans < La Bdgîqoa >, nP 147. | nissait tous et où nous dînions d'un si bon appétit. Voici la cuisine luisante de propreté où nous allions qu&er une tartine, flairer la bonne odeur des repas préparés. C'est à la lueur de cette lampe qae pùro lisait lo soir son journal, que n«us écrivions nos devoirs, que nous anonions le catéchisme. Et voici le petit lit bljuic où nous faisions de si bons sonunew, de si jolis reves ; le berceau où notre inàra endormait en chantant son dernier né. J'outo maisim a sa vie propre faite des diverses existences de ceux qui l'halaieet, «lie ohango d'aspect suivaut les heures de la journée, les jours de la semaino, les époques do l'année ; pour la connaître, il y faut parcourir le cycle dos faisons : passer les longues soirées d'hiver dans la ch&ucfo atmosphère familiale, cueillir dans lo jardin les premières fleurs au printemps, les fruits mûrs à l'automne, voir les matins d'éfté un rayon de soleil passer à travers les persiennes closes, causer le soir à la fraîche sur le pas de la porte; il faut y célébrer les grandes solennités : Pâquos, la tête du printemps, la Toussaint, celle des Àlorttë, Noël, celle des enfants, et les fêtes de famille avec toute la parenté. Pour connaître la maison et pour l'aimer il faut y avoir vu grandir ses frviros et * cours, vieillir ses père et mère, y avoir partagé les joies et les douleurs de la famille, vu tour à tour la vie, l'amour, là mort, franchir son seuil. Alors seulement on comprend la place qu'elle occupe dans l'âme de l'enfant, l'attrait qu'elle garde toujours pour l'homme fait, l'influence profonde qu'elle exerce sur toute la vie. La maison, la famille ont été nos deux premiers, nos deux grands éducateurs. La notion que nous nous faisons des êtres et des choses, elles nous en ont fourni les éléments ; à force de voir les mêmes visages, les mêmes objets, nous les avons d'abord reconnus, puis nous avons balbutié leur nom ; le sourire de notre mère nous apprenait à sourire, les traits scrieux de notre père nous ont fait pressentir le sérieux do la vie. Les mêmes impressions chaque jour répétées ont créé les habitudes de notre esprit ; les mêmes sentiments ont produit à la longue les affections do notre cœur. Par nos yeux, par tous nos sens, le monde extérieur s'emparait de notre âmo et formait le monde idéal à son image. Lo contact avec le petit groupe auquel nous% appartenions nous faisait sortir peu à peu de l'inconscient égoïsme des premières années j les joies, les souffrances communos -nous donnèrent le sentiment de la solidarité ; la vue quotidienne des objets familiers, le droit do les revendiquer comme notro bien, d'en disposer, de les transmettre nous donnèrent la première notion do propriété et de justice ; la violation impunie de nos droits nous fit croire à la nécessité d'uno justice immanente et d'un juge suprême. Ainsi toutes les idées fondamentales sur lesquelles nous avons étayé notre conception du monde, tous les sentiments sur lesquels nous avons bâti notre bonheur, toutes les illusions qui nous ont aidé à vivre, c'est le milieu familial qui les a vus naître. Plus tard, notre horizon s'est élargi; par de là lo toit paternel no;is apercevions 1e clocher, les champs, la plaine, la patrie, l'humanité; mais la maison est restée pour nous le centre du monde. Nous l'avons quittée pour voir du pays, pour habiter d'autres demeures, jamais nous ne l'avons oubliée. Quand, après une longue absonco,

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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