La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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14 november 1918
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s.n. 1918, 14 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nz80k27x72/
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PRIX DES ABONNEMENTS I 3 mmU (Mv.-décwoit.)» 10.00s 1 moi» (no?.), £.00, ls0t àsmmnties l'abonnement $om nrç«M* *x-otun~ p«iiunl pa* U* bureaux si les 'aou/urs dé* -toat«*. — réo/amatton* oonoemant les abonnement» dotver%i #r% adressée* exclusivement aux bureaux de powu. ADïSIfliS RATlOîl ET REDACTlOrl (Iontfl3no-aux-i"i-rijas-',otarjôr<35l 01, Broxi!til« HERRh ORJMBEROflS. directeur LA BELGIQUE WWOMCWPltiUjm'iK.^T^JIH'iM' '.gJ .gWSlgSTaiMMgCCTDWBaW^ PRIX DES ANNONCES : F*. annonce>, la lignu, T. f.wO. — li'iaumes avurU ios on»., la lij.# tr. £.££>. — Lorps un jourixai, !«, lig , tr 7.60. — Z'aùï divers, la lignb ir. f;.0G, — Nécrologie, la lig., fr. 3.&0. — Coin des Eleveur* annonce* notariales, avis de sotie tes (a^sf^nhléej, paiement de cotisons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX do Si ù 17 heures. Direction et Administration : M beirM- LE VIZUZ MENGÎCrOT, rédacteur en c&ef. LA RÉVOLUTION SOCIALE EN ALLEMAGNE LE KnOKPBIBZ TUÉ A LA FRONTIÈRE HJLLAKDAlâB La bruit a couru hier h La Haye que le prince-héritier allemand avait été tué par un soldat de garde & la frontière. Cette nouvelle est aujourd'hui confirmée. Voici dans quelles circonstances l'ex-héritier du trône impérial a trouvé la mort : Lorsque le Kronprinz voulut passer lu frontière, dimanche soir, il fut arrélô par une sentinelle allemande, qui lui barra le chemin. L*e prince se retira en disant qu'il se représenterait bientôt. Aux premières heures, lundi matin, il tenta une seconde fois de passer en Hollande. Une lutte se serait alors engagea. L.a sentinelle fit feu et l'ex-prxnce-héritier.mortellement frappé, ne tarda pas à expirer. LMEffl ilLLil en Hoilanda Maastricht, il novembre : La nouvelle s'est répandue rapidement que l'ex-empereur et sa suite étaient arrivés à Visé dans une dizaine d'automobiles et se proposaient d'aller séjourner en Hollande. Une loule énorme s'était portée sur la grande chaussée, attendant l'arrivée des automobiles allemandes. Elle a cependant été déçue dans son attente, car Guillaume de Hohenzollern est arrivé par train spécial mis à sa disposition par le gouvernement allemand. Les bruits les plus divers circulent. Ou dit que i'ex-Empereur est accompagné par le prince héritier et par tout un etat-ma]or d'officiers supérieurs. En réalité, la suite du souverain détrôné se compose du général von^'alkenhayn et de son plus jeune fiis. Maestricht, n novembre : Le commissaire de la Keine pour le Linibourg, baron van Hoevel, s'est rendu en auto à Eysden pour saluer l'ex-Empereur. Le train impérial est arrivé en gare à g h. 45. Sur le quai se trouvaient le bourgmestre, le commissaire de police et le major commandant de place Schreuder. Une foule înnombr-able stationnait dans la gare et les environs. L'ex-Empereur, qui était en civil, 11'a pas quitté le train. A 9 il'. 55, le train impérial s'est remis en marche pour Maestricht. Il se compose de treize wagons. Le train s'est dirigé vers Utrecht, d'où les occupants gagneront le village de Baarn, où Guillaume de Hohenzollern se propose de séjourner. LE VOYAGE Lorsque le train dans lequel Guillaume ae Hohenzollern avait pris place arriva en gare de Heysden, l'ex-Empereur sortit de son compartiment et se promena sur le quai. A l'extérieur, une foule énorme se pressait, se livrant aux manifestations les plus diverses. A certain moment, des coups de sifflet se tirent entendre à l'adresse de l'ex-Kaiser, et la foule cria : « Nach Paris! » (A Paris !). Un officier de la garde hollandaise s'adressa alors à la foule pour lui recommander le calme et la rappeler au respect que l'on doit aux vaincus. D'après les bruits qui circulent, l'arrivée du kronprinz et de l'Impératrice est imminente. En effet, à 8 h. 5o, un long train express entre en gare. Un grand nombre de dames et d'officiers en descendent, mais le kronprinz ni sa mère ne sont parmi les voyageurs. On prétend que des coups de feu ont été tirés au passage sur ce train, mais les voitures ne portent aucune trace de ces projectiles. Un major allemand veut bien donner quelques renseignements aux reporters présents. Le train impérial vient de Spa. La traversée de la Belgique par la petite ville de Visé en ruines et les localités occupées par les soldats, aux ordres du Conseil, s'est passée sans incidents. Aucun cri hostile n'a été poussé à l'adresse de l'Empereur; même des soldats ont continué, comme par un mouvement réflexe, à présenter les armes à leur ancien chef suprême. L'ARRIVÉE A BAARN ( La nouvelle de l'arrivée prochaine i de Tex^cnipereur dans ceUe petite localité s'est rapidement propagée. De tous los environs, la population cet accourue pour apercevoir le monarque déchu. Sur le quai de la gare attendaient ' commissaire ao la reine à Utrecht, le comte van Lynden. le bourgmestre de Baorn, le baron Scliippelpenninck. le général hollandais Onnen. charge du service de l'internement, des capitaines de l'armée quelques privilégiés. Le train gris, composé de onze wagons, «et entré en gare â 3 h. 15. L'ex-empereur a aussitôt mis pied à terro et a été salué par MM. Bentinck et van Lynden, qui lui fint souhaité la bienvenue. L'ex-empereur leur a serré cordialement la main eu guise de remerciement. En uniforme de g'oiéral. Guillaume If n'a plus maintenant l'allure martiale que lui prêtent ses innombrables portraits, fi semblait las et s'appuyait sur une solido canne. Cependant, on a pu voir qu'il s'exprimait avec une grande animation en brandissant sa canne d'un geste énergique. Sa marche n'est pas très assurée et c'est en s'appuyant sur sa canne qu'il s'est avancé vers la sortie pour prendre place dans une -auto avec son hôte. Une partie de la foule a aorl in 5 l'ex-eouveram, tandis que d'autre part des coup3 de sifflet se faisaient entendre. Lorsque la «utte de Guillaume II et les autorités hol landaises eurent pris pince dans les autos, eellcs-ci se mirent en route pour Ameringen. On attend un second train à 5 heures, dans lequel se trouveront, dit-on, Isa membres de la famille impérialo. LE SÉJOUR DE GUILLAUME II A on croire une information de l'Agence Var. Djaz, le séjour de Guillaume II en Hol lando serait soumis h de? conditions qui res semblent beaucoup à cellps imposées aux ^utres internés. Ces conditions ne ejeront sans d<mte pas rendues publiques mal» on peut considérer que Guillaume II est virtuellement Interné en Hollande. »*• LA REPUBLIQUE ALLEMANDE Le chancelier Ebert a déclaré que la République centrale allemande est dès à présent constituée et qu'elle comprend les territoires de tout le ci-devant Empira. Les troubles à Berlin Dans la nuit de samedi à dimanche, des échaufioui'ées assez sérieuses se sont produites entre les troupes du Conseil des ouvriers et soldats et les partisans de la monarchie. La lutte s'est poursuivie dans la matinée de dimanche. Les monarchistes s'étaient, au nombre de plusieurs centaines, barricadés dans les g.ands cafés Victoria et Vauer, où officiers, cadets et jeunes gens de l'aristocratie faisaient le coup de feu. Les monarchistes étaient également groupés dans la Bibliothèque, l'Arsenal et l'ancien Musée. A 10 heures du matin, une fusillade nourrie éclata. Les troupes du Conseil des ouvriers et soldats ripostèrent et la lutte dura environ quarante minutes. Ln d'autres endroits de la ville, les royalistes ont tiré sur les révolutionnaires. Les troubles ont pris un caractère assez grave à la gare de Fri& drlchstiasse. Au cours de la nuit, des mitrailleuses placées sur les toits et desservies par des officiers ont tiré sur les patrouilles du Conseil. D'autres mitrailleuses furent bientôt mises en action et tirèrent notamment sur les hOtels Aschlngcr, le Central Uotel, la gare, le café Astorta, le Victoria et la Bibliothèque royale. Cinq soldats furent assez grièvement blessés. Les sentinelles s'emparèrent des chefs du mouvement réactionnaire. Les soldats du Conseil des ouvriers et soldats amenèrent alors sur place des canons et même des tanlis. et les officiers loyalistes battiient en retraite par un passage souterrain. La fusillade n'a fait que fort peu de victimes, mais les maisons ont beaucoup souffert. Le soir, la ville avait repris son calme. Des détonations se firent encore entendre çà et là, mais la foule qui 60 pressait « Sous les Tilleuls 1 n'y prit guèra attention- La presse réactionnaire allemande estime que les conditions de l'armistice sont très dures et déclarent qu'elles entraîneront la ruine économique de l'Allemagne. La foule cependant prête très peu d'atten tion aux affiches qui rendent publiques les conditions de l'armistice. Elle semble plutôt s'en désintéresser et ne souhaite que d'être promptement délivrée du cauchemar de la guerre. LE BQI DE BAVIERE EN FUITE Munich, 10 novembre : Le roi de Bavière, accompagné de son fils le prince Rupprecht et de sa fille, a quitté furtivement Munich en automobile. On ignore vers quel endroit îi s'est dirigé, mais on croit qu'il a passé en Suisse. La reine de Bavière est gravement malade. LE ROI DE SAXE D£ïF.0N2 Berlin# 10 novembre : Le Vor-w&rts apprend de Dresde que le roi de Saxe a été détrôné. Le manifeste adressé au peuple par le Conseil des ouvriers et soldats porte que le roi a été déclaré déchu du trône. La dynastie royale a cessé d'exister. La Chambre haute est dissoute ainsi que la Chambre des députés. Les ministres d'Etat, qui concurremment avec les groupes révolutionnaires ont pris eo mains le pouvoir, décréteront de nouvelles élections sur la base du suffrage universel pur et simple pour les hommes et pour les femmes. A Dresde a été constitué un Conseil provisoire, qui a pris en mains la direction des affaires. Les autorités civiles et militaires restent en fonctions sous la direction supérieure du Conseil des ouvriers et soldats.LS GRAND-DUC D'OLDENBOURG DÉTRÔNE Berlin, 11 novembre : Le Conseil des ouvriers et soldats mande que, d'après un radiogramme de Wllhelms-haven, le grand-duc d'Oldenbourg a été détrôné.LA DYNASTIE DES REUS3 Géra, 10 novembre : Le prince Henri XXI de Reuss (ligue cadette) a renoncé au trône pour lui-même et sa descendance.LA REPUBLIQUE DE BADE Le comité exécutif du Conseil des ouvriers et soldats à Brannheim a proclamé ia république sociale dans le ci-devant grand-duché de Bade. Un nouveau gouvernement a été constitué sous la présidence du social - démocrate Geisz. Des représentants des deux partis socialistes, des nationaux libéraux, des radicaux et des membres du parti du Centre y siégeront. Les socialistes indépendants se sont attribué les portefeuilles de la guerre et des affaires sociales; les démocrates, ceux de la justice, des communications et de l'instruction publique; les représentants du Centre, ceux des finances et du ravitaillement.Le grand-duc s'est borné à prendre connaissance, pour information, de la constitution du nouveau gouvernement, dont il considère l'arrivée au pouvoir comme inconstitutionnelle. LA REPUBLIQUE DE HSSSE-BARMSTADT Le Conseil des soldats a proclamé la République socialiste libre dans la principauté de Hesse-Darmstadt, en attendant que soit constituée la République fédérative allemande. Les troupes et toutes les autorités-publiques sont placées sous la dépendance du Conseil des ouvriers et soldats.DANS LA PRUSSE OCCIDENTALE Les soldats et les ouvriers ont pris possession du pouvoir à Dantzig. La garnison s'est immédiatement mise à leur disposition pour le maintien de l'ordre. Les autorités de Dantzig et de la province occidentale travaillent sous la direction du Conseil. Une réunion populaire, à laquelle assistaient plus de i5,oco personnes, a acclamé un ordre du jour demandant la convocation immédiate d'une Assemblée constituante nationale, en vue de la proclamation de la République sociale allemande. En manière de mani- festation en faveur du nouveau régime, il a été décidé de cesser le travail pendant la journée de lundi. Toutes les institutions publiques sont gardées par les troupes du Conseil. L'ordre n a été troublé nulle part. LA FLOTTE Kiel, ir novembre : Le mouvement révolutionnaire s'est déclanché à Kiel dans la journée d'hier. Les équipages des vaisseaux de ligne « Oost-Friesland », « Nassau » et « Oldenbourg » se sont associés au mouvement. Un grand nombre de meetings ont été tenus. Les orateurs ont recommandé instamment de maintenir l'ordre et la tranquillité et de ne pas se livrer au pillage. Après les meetings, un cortège s'est formé qui est allé occuper la station dë télégraphie sans fil à Ostmoor. De là, les manifestants se sont portés vers les écluses. L'artillerie de la côte, qui avait refusé de faire cause commune avec les révolutionnaires, a été maîtrisée aussitôt. On n'a pas eu à déplorer d'effusion de sang. Les matelots se sont rendus maîtres de tous les postas militaires. Le calme règne partout. Une délégation s'est rendue à Berlin. DANS LA MARINE MARCHANDE Un sans-fil lancé par le poste de Nauen enjoint aux navires de la marine marchande allemande de gagner le port le plus proche. LA REVOLUTION S'ETEND... Berlin, 10 novembre : De toutes les parties du ci-devant empire arrivent des nouvelles concernant le changement de gouvernement. En général, la révolution s'est accomplie sans effusion de sang. Les Conseils des soldats et ouvriers imposent le calme et la discipline à leurs troupes, et s'efforcent par tous les moyens de maintenir l'ordre. Dans la plupart des villes, on s'aperçoit à peine du changement de régime; la vie y a repris son aspect accoutumé.A Cologne, à Francfort-sur-Main et à Halle, le Conseil des soldats et ouvriers a été officiellement reconnu par les autorités locales. Le mouvement s'est étendu à Osnabruck, Magdebourg et Darmstadt. Aii-la Chapelle, 12 novembre 1 Le calme règne à Aix-la^Chapclïe. Les soldat3 qui gardaient la frontière ont quitté leur poste et arboré des rubans rouges. Les guérites ont et j renversées. Les lils de fer qui séparaient les frontières hollandaise -et allemands ont été arrachés. EN AUTRICHE Vienne, 12 novembre : Le Conseil d'Etat a voté le projet de loi déclarant qus l'Autriche al'nmnnSo serait une république er forait partie intégrante de la République allemande. LA REPERCUSSION EN EELGIQUE Rotterdam, 12 novembre : Du a Nieuwe Rottordamsohe Courant , — L'no révo.tc « éclaté hier au camp de Bqverioo. Des milliers de soldats allemands se sont groupés autour du drapeau rouge. Deux partis se sont formés : républicains et impérialistes. Les partisans de l'Empereur ont eu le dessous et se sont euîuis cette nuit avec leurs armes et leurs batteries vers la Hollande. Ils ont franchi ce matin la 'routière néerlandaise eutre Loozea et Weert (Campine) et ont été désarmés. Après l'armistice L'IMPRESSION A PARIS C'est à D heures du soir que la nouvelle s'est répandue ô. Paris que l'armistice avait été aîgnô à 5 heures et entrerait en vigueur à 11 heures du soir. A 10 h. 20, le maréchal Foch et l'amiral anglais Rossiyn Wemyn sont arrivés au ministère de la guerre, où ils ont été immédiatement reçus par M. Cleinc-nceau. A 10 h. 43, le maréchal FoCh, M. Clemenceau et l'amiral se sont rendus auprès du président Poincaré. Un coup de canon a été tiré aux Champs-Elysées et immédiatement après le drapeau a été hissé à l'Elysée. En moins d'un quart d'heure, tout Paris fut pavoisé et illuminé. Des corlèges se formèrent et so mirent en route pour l'Elysée, où M. Clemenceau, du haut d'un balcon, harangua la foule. Trop ému pour parler, M. Clemenceau no trouva d'autres mots que ce cri : « Vive la France 1 » répété par des milliers d'assistants. Rotterdam, 12 novembre : On mande de Paris au " Nieuwe Rotter-darascho Courant „ que M. Artaud, président do la Chambre de commerce do Marseille, a proposé do remplacer la Semeuse sur les timbres français à l'effigio do M. Clemenceau. Il rappelle quo les Etats-Unis ont honoré de cette façon leurs grands hommes, ! tels quo Washington, Lincoln et Jefieraon. j A LONDRES La nouvelle que l'armistice était conclu a j été accueillie avec un enthousiasme inouï La famille royale s'est montre© au balcon de Bucklnghiiin Palaco. La foule l'a acclamie et a entonn-ô des chants patriotiques. M. Balfour a été arrêté dans la rue; il a Erononcé quelques paroles chaleureuses. M. .loyd George a harangué la foule du haut d'un balcon. Londres, 12 novembre. Le roi d'Angleterre a harangué la foule du haut d§ balcon du palais de Buckingham. — Je me réjouis de tout cœur avec vous, a-t-il dit, et je remercie Dieu des victoires accordées à nos armes. Les hostilités ont pris fin et la paix est proche ! Nous avons lieu de nous en réjouir ! » Dv?s milliers de personnes se sont rassemblées autour des canons allemands capturés, qui sont rangés, au nombre de plusieurs centaines, devant le palais. L'enthousiasme de la foule, disent des informations diverses, ne connaît pJus de bornes. Des cortèges se forment, et les manifestants vont acclamer les ministres aïiés, qui paraissent aux balcons des légations et saluent la foule en délire. Dans le courant de l'après-midi, le Roi en uniforme d'amiral, la Reine et la princesse Mary se sont promenés, malgré la pluie, dans une voiture découverte, passant par les grandes voies de communication. Ils ont été acclamés Vrénêtiquement à leur passage. Le cortège royal, encadré par la police montée, s'est rendu de Buckingham à Mansion House. Sur les places publiques, la musique de la garde a donné un concert, çt des bals populaires se sont improvisés Dans la soirée, les sold?i£s revenus du front ont traversé la ville en automobiles. L'enthousiasme est alors arrivé à son comble. On a porté en triomphe les vatlîant6 combattants et l'on a fleuri leurs voitures. Jamais Londres n'a connu pareille frénésie. Londres, 12 novembro î Le colonel Houe^. 'onrésentant particulier. de M. Wilscm h Par te, a envoyé te 1616» gramme suivant à M. Lloyd George» : — Sincères félicitations. Pereonoa n'a fait Eilue que vous pour reudro possible te bril-oitfce victoire de l'Entente. . Londres, 12 novcmhre : L'entrée de M. Lloyd George® à 1* Chambre des communes a été saluée par de grandes manifestations d'enthousiasme. Les membres de la Chambre se sont lovés ep poussant des cris de Joie et en agitant leurs mouchoirs. C'est au milieu d'une Indescriptible ovation que M. Lloyd George, debout, a donné lecture des conditions de l'armistice. Cet armistice, aux termes des déclarations du premier ministre, a été signé À 5 heures au matin après une discussion qui avait duré toute la nuit. M. Lloyd George a dit ensuite : — Donc ce matin h 11 heures, la pins horrible et la plus épouvantable des uerres Sue l'humanité ait jamais connue a pria fin. espère que nous pouvons dire que te matin toutes les guerres ont # trouvé tin. Ce n'est pas le moment de faire des discours. Nos cœurs eont pleins d'une gratitude qu'aucune langue ne pourrait exprimer et o'est ; pourquoi je propos© d'ajourner la séance et j de nous rendre à i'église do Sainte-Miirgue rite pour remercier humblement Dieu d'avoir j d livré le monde du terrible fléau de la guerre. M Asquith a démontré que les conditions do l'armistice rendaient impossible une re prbe de la guerre. La Chambre s est ensuit© ajournée et s'est j rentluo en grand cortège à l'église. On banquet Isistorlque au Guild-Hail Le iord-niayar de Londres a offert un banquet aux représentants des Alliés pour fôter la signature de l'armistice. Jamais, le vieux Guild-Hall n'avait vu un pareil enthousiasme. Le ministr© belge, qui le pre-iruer a fait son entrée dans la saille du banquet a été frénétiquement aoclajié. Apres lui sont entrée i'ambascsadéur français CamJxxn et le ministi^ de Serbie, les ministres d'Italie et M. Venizeios. A l'heure des toasts, M. 13aùiôur a iris le premier la parole. 11 a célébré, en termes élevés, la part prise par les peuples alliés à la victoire que l'histoire vient d'enregistrer. Il a passé en revue successivement leî? hauts faits et les exploits accomplis par les troupes des différentes nations, en insistant sur la noble et fière défense opposée par la Belgique à ia marche des armées allemandes. Il a rendu hommage à la Serbie et à la Grèce, a mis en r&Ttef le rôle de M. Venizeios, le sauveur de la Grèce. L'Italie a eu, son tour, {>u's la France, l'Amérique, et entin les vaillants Tchèques-Slovaques, qui ont combattu pointa liberté contre l'anarchie russe. Après lui, le ministre Eric Geddes a rappelé* les exploits surhumains accomplis par ia flotte anglaise. M .Lloyd George a prononcé également discours. Il a passé en revue les é\ t-nements de la dernière année de guerre et rappelé la part prise par les Dominions à !a victoire. Le premier ministre a fait un ex^o-oé de la politique de l'Entente et ^ icclaré oue tes Alliés ne commettraient r>&£ la faute que les Allemands ont commise en 1G71 en s'annexant de force des territoires étrangers. A STRASBOURG Paris. 12 novembre : De rAgo"m\-; lïâva'B : — On mande de Zurich à Paris que des manifestations ont eu lieu à Strasbourg. Ut toute a ovationné ia France. Malgré l'intervention do policiers à chr-val, d imnienscs eorftjzôs ont traversé la ville prêcM('s; do portait l'inscription : * iNous récîa-iuo:,? notre rcur.ion à la Franco, netro m;rapatrie. , l)o3 soldats alsaciens en congé se a ont joints aux. conègea-. Le bourgmestre et !a Konnnandantur ont exhorté la population au calme. A NEW-YORK Washington, 12 novembre : A l'occasion de la conclusion de 1 armis tic©, M. Wilson a lancé la proclamation sui-vanlo : — Tous les buts pour lesquels se battait l'Amérique sont atteints. Désormais, nous devons aider moralement et m UérHlement à la consolidation de la véritable démocratie dane le mondo entier. „ New-York, 12 novembre : La conclusion de l'armistice a provoqué des manifestations enthousiastes dan3 tous l *s coins du pays. La Bourse est fermée. Les affaires sont gén rnîemcnt arrêtées. Des cortèges circulent partout. LE TEXTE DU TRAITÉ 1,0 texte du traité d'armistice a subi quelques modifications qui cependant n'altèrent pas le caractère généra] des conditions imposées. Suivant ces modifications, les prisonniers allemands internés en Hollande et en Suisse seront rapatriés; les troupes allemandes se trouvant dans les pays qui, au 1er août, dépendaient de l'Autriche, de la Roumanie et de la Turquie, ainsi que celles qui se trouvaient 1 en Russie, devront être retirées quand les Alliés jugeront que l'évacuation de oes territoires peut aTOir lieu sans compromettre la sécurité intérieure de ces pays ; les troupes allemandes cantonnées en Afrique orientale devront évacuer le territoire endéans le mois ; les sous-marins avariés seront désarmés ; ceux qui sont en état de prendre la mer appareilleront aussitôt qu'ils en auront reçu l'ordre par radiotéié-gramme et se rendront dans les ports qui leur seront désignés; tous les navires allemands destinés à être internés devront quitter leur poit d'attache sept Jours après la signature de l'armistice; eû évacuant ia Belgique, l'Allemagne abandonnera à la côte belge et dans les ports belges tout le matériel, ainsi que les navires de commerce, l'es chantiers, l'outillage, le matériel d'aviation et de navigation, les armes et les approvisionnements de toute nature, etc., etc. Paris, xi novembre : L'armistice a été signé aujourd'hui, à 5 heures. Le délai pour l'évacuation de la rive gauche du hhin a été prorogé de vingt-quatre heures et la durée de l'armistice a été augmentée de cinq jours, de telle sorte qu'il aura une durée totale de trente et un jours. Paris, II novembre: Les négociations au sujet de l'armistice ont eu Keu au château de Franc-Port (département de l'Oise). On désignera désormais la suspension d'armes sous le nom d'Armistice de Franc-Port. La Conférence de la Paix à Versailles Le Nieuwe Courant de La. Haye apprend de Londres que les Alliés ont choisi Versailles comme siège de la Conférence de la Paix. L'ALLEMAGNE ET LA CONFÉRENCE DE LA PAIX Berlin, 11 novembre : Le gouvernement allemand a adressé la note suivante au secrétaire d'Etat américain pour les affaires étrangères, M. Robert Lansing : — L'armistice étant conclu, le gouvernement allemand prie le Président des Etats-Unis de bien vouloir prendre les mesures nécessaires pour ouvrir sans délai les négociations de paix. Afin de faciliter les travaux de la Conférence de la Paix, le gouvernement propose de conclure une paix provisoire et prie le Président de lui faire connaître le lieu et la date Où la* négociation* pourraient être entamées. La famine menaçant d'éclater en Allemagne, 1# gouvernement allemand désire ardemment que les négociations soient «ntaméea dans le plus bref délai. SOLF, Secrétaire cTEtci ■pour Ut affaires itranoiret. Communiqués Officiels Communiqués de* nrmôe3 tllléw Le texte de» derniers communiqué* ert-glais et français viennent de% nous parvenir, bien que ces communiqués n'aient plus qu'un intérêt rétrospectif, nous les publions Ici ; Paris, 11 novembre. — Officiel : A l'est du bois de Frélon, noua avons atteint la frontière belge. Le«s troupes italiennes ont atteint Rocroy. Après de via. lents combats, nous avons forcé le passage do la Meuse entre Vrigny et Lunes. Londres, 11 novembre. — Officiel : Aujourd'hui à l'aube, les troupes canadiennes de la lr* armée, commandées par le général Horne, sont entrées à Mons. DERNIERS ÉCH03_DE U GUERRE Les derniers combats ont été livrés entre Sel-zaeto et la frontière hollandaise. L'Empereur détrôné était déjà en fuite, que doux regiments, postés sur la rivo gaucho du canal de Terneuzen, tenaient encore hardiment tête à leurs adversaires, ne voulant pas croire à cette nouvelle, à tout le inoins stupéfiante, de la fuito de leur chef suprême et de la proclamation de la République allemande. Tandis que le traité d'armistice était soumis à la signature des négociateurs, les fusées lumineuses continuaient a éciater dans le ciel serein et les canons faisaient toujours entendre leur grosse voix. Des centaines de grenades explosèrent encore avec un bruit infernal. Jusque très avant dans la nuit, les mitrailleuses crépitèrent et des lueurs sinistres embrasèrent l'horizon. Et, alors que la pensée de l'armistice proche faisait passer dans l'àme des combattants d'hier un sentiment de soulagement universel, ces obstinés ne voulaient pas entendre parler de cesser le feu. — Nous n'acceptons pas les conditions de l'armistice, s'écrièrcnt-ils. Nous lutterons jusqu'à extinction do forces ». Mais la nuit porte conseil. A l'aube, les patrouilles belges s'aperçurent non sans étonno-ment, que les six cents Fraiichimontois à la manque, avaient déguerpi inopinément. Nom dû Dgée 1 s'écria un petit chasseur mon-tois, les voilà qu'ils fichent le camp ! Et c'était vrai. A dix heures du malin, Selzaete était évacuée et les derniers détachements allemands se repliaient sur Anvers. ^ A cette vue, nos soldats flamands se mirent à chanter à tue-tête : De Vuts zit in dsa ketel JJc Bel g zit in- de zetel Aussitôt toute la population de la frontière so nia vers los-viliages évacués. Les premiers arrives firent une ample moisson de grenades, de paquets de- cartouches, d'objet d'équipement. Cependant, alors qu'un détachement allemand d'àrrièro àe l'armée ba; en retraito, une dernière ralve d'artillerie éclate do l'autre côté du canal. C&tte fois, pourtant, c'était bien la fin. Tout rentra bientôt dans lo silence. Un moment surpris, les habitants, empoignds par le trafique do l'heure, donnèrent libre cours à leur émotion longtemps contenue. On s'embrassait comme des frères en versant des larmes de joie. Les épreuves sont finies> la guerre est virtuellement terminée. JSTJ FHJLJSTCJE! Les bruits alarmants au sujet de la situation en France ne se confirment pas. Les journaux hollandais arrivés, mercredi soir à Bruxelles ne contiennent, aucun télégramme qui laisse entrevoir que la révolution sociale ait éclaté en France. Un télégramme de la frontière suisse, daté du 11 novembre, annonce que l'organe officiel du prolétariat français, L'Humanilét a lancé un manifeste contenant les revendications ouvrières. Cqg revendications sont les suivantes : — Suppression de l'état de siège, vote de la I réforme électorale immédiatement après ia conclusion de l'armistice, nouvelles élections, amnistie générale principalement pour les délits militaires, admission des délégués ouvriers à la Conférence de la Paix et simultanément Congrès socialiste international. o EN HUSSIZJ Les Conseils des soldats et ouvriers russes ont, par l'organo de la Soviet de Moscou, lancé un sans-fll à leurs confrères allemands pour les prier de donner ordre aux troupes allemandes qui sont en Oukraine de marcher de concert avec l'armée rougo de la république des Soviets contre lc3 « bandes « des généraux Denikin, Krasnof et Skoropadski. La défaite de ces « bandes », déclarent les Soviets, assurerait le ravitaillement en vivres de l'Allemagne. Le radiogramme demande en outre que Berlin tienne Moscou au courant des événements. 11 lui est impossible de déléguer des représentants en Allemagne, les routes de la Iithuanie et do la Pologne étant barrées. Le télégramme se termine par ces mots : — Nous mettons tout en œuvre pour vous envoyer du pain à bref délai. Vive la solidarité internationale des ouvriers et des soldats ! Vive la république soviet allemande ! ejst n.ouii'1-A.NîE Bucarest, 10 novembre : ' l,e Cabinet Margliiloman a démissionné. On ne connaît pas encore les motifs exacts de la démission du Cabinet. On sait toutefois, d'a-pres une information de Jassy, qu'un aviateur do l'Iîntente est venu apporter un message émanant du grand quartier général français. Le gouvernement roumain a pris connaissance de cet écrit et le Cabinet Marghiloman a décidé immédiatement d'abandonner le pouvoir. Après la retraite, le parti majoritaire s'est réuni et Marghiloman a prononcé un grand discours pour rappeler quo le pays était redevable à son ministore delà réunion de la Bessarabie à la Roumanie. Le ministre des affaires étrangères a déclaré que, par suite do l'annulation du traité de paix de Bucarest, la Roumanie était replacée dans ses anciennes frontières. Le roi de Roumanie a adressé un rescrit au peuple, dans lequel il lui annonce que, conformément aus plans de M. Bratianu, le suffrage universel sera introduit en Roumanie et que deux millions d'hectares do terre seront mis à la disposition des paysans. Le Roi a adressé un vibrant appel à tous les Roumains pour les convier à s'unir. Dansle nouveau ministère qui sera créé prendront place deux ministres représentant la Bu-covine etdeux délégués de la Transylvanie. EN BELGIQUE ENFIN... Voici la teste de l'affiche placardée mercredi «olr à Bruxelles : Chers conoltoyens. Après cinquante mois de dure captivité, n<x tre grand bourgmestre Adolphe Max rentre â Bruxelles. Bientôt 11 sera parmi ses concitoyens. Nous avons l'espoir que mardi prochain, 13 novembre, notre glorieux souverain le roi Albert fera sa rentrée triomphale dans la capitale à la tête de ses héroïques soldats. Attendez patiemment ces moments de Joie H d'allégresse. Montrez dans la vlctolr» la dignité «t la sang-froid dont vous avez fait preuve dans l'adversité. Le monde entier a les yeux fixés sur U Belgique.N'oubliez pas que Bruxelles est la capital* d'un pays dans lequel n'ont cessé de régne* l'ordre et la liberté. Bruxelles, le 13 novembre 1918. Le bourgmestre ÎJ-, Maurice LEMONNIER, AT. JPoinc&rô à Bruges Le président de la République, M. Raymond Poincaré, a rendu visite au Roi des Belges, à Bruges, dans la journée de samedi. Le chot d lïtat français a été reçu par le Roi et le prince Léopold. A son passage dans les rues, M. Poincaré a été chaleureusement acclamé par la foulo. Le Roi et lo Président se sont rendus à Ostende, où le roi Albert a offert un diner en l'honneur de son hôte. Tous les ministres belge» y ont assisté. A BRUXELLES MERCREDI13 NOVEMBRE La matinée est fort calme. Par Instants, de fortes détonations «ont enlendues. Le bruit court que ce sont de« bateaux chargés de munitions, et'amarré* au bassin Vergote, qui font explosion. Cta détonations proviennent, en réalité, du dé-' chargement de pièces de défense. Des soldats vident quatre bateaux amarré au bassin Vergote, à, côté des quais du Comité# National, fis jettent par-dessus bord dea caisses entières de cartouches, de fusées et' surtout de grenades à main. C'est par millions qu'on a détruit des engins de guerre ♦en quelques heures Nos «ketjes» ont immédiatement trouvé là une nouvelle "ourcei de bénéfices. Ils aident à verser le contenu: des caisses à l'eau et vendent le contenant à des négociants. D'autres repêchent en-barquettes ou à l'aide d'un crochet les caisses vides qui sont vendues sur place à de« prix très rémunérataeurs. Ces grenades à main se chargent au mo-, ment d'être utilisées et présentent donc pet* de danger. Et les curieux d'acheter pour un franc ceî* ((souvenirs de guerre». En ville, d'anciens prisoatoiers belges etf anglais libérés circulent sur les boulevards.^ Inutile de dire qu'ils eont accueillis aveô^ une chaude sympathie. Les soldats anglaisr trouvent immédiatement, parmi nos concitoyens des interprètes et des guides obligeants qui les pilotent vers les locaux de l'Université libre, où un organisme Darti-culier de secours est immédiatement ia- i stallé. Des camelots, avisés, mettent en vente loi portrait et ' la biographie de M. Adolphe; Masv Pas de très bon goût, certains portraits, mais, bast !... on n'a pas eu le temps de faire du grand art. Au Grand Bazar, une dame, le matin, fait sensation. Elle prétend arriver de Ninove, où les Alliés sont attendus «pour mercredi} 2 heures». Elle achète de formidables quan-i tités de drapeùets aux couleurs alliées,; qu'elle empile dans des sacs. Aux environs de la Bourse, l'animation-; est beaucoup moindre que les autres mercredis. L'heure n'est, évidemment, plus aux affaires. Bref, en ville, chacun paraît désireux de goûter dans la plus grande tranquillité cette délicieuse journée d'arrière-saison. Vers 3 h. 1/2, un avion survole la ville èt une assez grande hauteur. On ne peut dis--tinguer s'il appartient aux nôtres ou à l'ennemi. Après avoir contourné l'Hôtel de Ville, il se dirige vers Molenbeek-Saint-Jean-et nous voyons très distinctement, h un certain moment, les rayons du soleil cou-; chant, incendier 6on fuselage. Au même .instant, il laisse tomber un volumineux objet qiri brille au soleil. Les curieux s'interrogent avidement... Est-ce un manifeste de6 révolutionnaires allemands ? Est-ce un message de nos soldats tant attendus ?.. nChi lo sa !» Les mitrailleuses signalées hier à la| Bourse sont toujours aux mômes endroits. Elles n'exercent plus aucun émoi sur les badauds et quelques cochers de place ont, repris leur stationnement habituel sous la> ligne de tir des mitrailleuses. •** M. le gouverneur du Brabant adresse la proclamation suivante : Aux habitants de la Province du Brabant. L'occupation ennemie du pays va finir. La province du Brabant est de jiem droit rétablie dans son intégrité territo-1 riale et administrative. A^ec la Députât ion permanente du Conseil provincial, je reprends les fonctions que j'avais reçu i'ordre de quitter dès l'arrivée de rennemi. Demain, le Roi, la Reine, nos troupes trioiwpliantes rentreront. Attendons ces jours d'allégresse dans lai calme et la confiance qui conviennent èlj notre Patrie, dont l'attitude doit rester ca. qu'elle fut dès le premier jour de la guerre ; j l'exemple du monde. L'ordre public est assuré avec le ctok cours de tous les bons citoyens. La justice belge reprend .son cours. S'il est des coupables à rechercher et; des crimes à punir, ayons confiance dans» la vigilance des parquets et des tribunaux. Facilitons au Comité National, cette acU •mirable institution de salut publiera tâche-de notre ravitaillement. Evitons toute spéculation sur le papier-monnaie. Des mesures sont prises pouc ■ sauvegarder tous les droits. i Habitants du Brabant, Dans l'union indéfectible de toutes le» j bonnes volontés, préparons notre vie dquk-( velle. Bruxelles, le 12 novembre 1918. Le gouverneur du Brabant, » E. BECO. I A peina collée sur les murs de la ville, la I proclamation du gouverneur Beci msttait bien des têtes à l'envers. L'imagination, galopant avec les désirs au devant des événements, pre- ; liait au pied do la lettre la phrase ainsi conçue; . Demain, lf^jÇtpla Reine,,les : mpes Jsad! 14 ^ovsRïîsns 1918 rtni* r\rn a ■ \ \ JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : SO Centimes ■jimm.kji ii ■ —iowm———p 5* ftnnée. — M» 1434 JJWW '.ta PRIX DES ANNONCES :

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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