Mercredi 13 Juin 1917 Journal quotidien Numéro ilO Uentimea r~2Fr Année. - — isf» 926 PRIX DES ABONNEMENTS «mois (juillet, août, septembre), fr. 7.85; 2 mois (juillet, août), fr. 5.10; 1 mois (juillet), Ir. 2.55. Us demandes d'abonnement sont reçues exaun-tentent far les bureaux et les facteurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnement» doivent tire adressées exclusivement au* bureaux de posu. ADMINiSTRATiON ET RÉDACTION: _. ;.x Hc.fl:es.Polaaèra*, SrsKetlos. LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES Petites annonces, la ligne, fr. 0.50. — Réclame* avant les annonces, la ligne, fr. 1.25. — Corps du journal, la ligne, fr. 5.00.— Faits divers, la ligne, û'. 3.75. — Nécrologie, la li^ne, fr. 2.50. — Coin des Eleveurs, la ligne, fr. 1.00. Bureaux île 9 à 17 heures. Direction et Administration : ff Jg \l iVVij ie-" Aujourd'hui : SIX pages. LA GUERRE 1,04f>° jour de guerre En dépit du feu violent quo les UUigè. lOnts ccmliuuent à entretenir f-in I' iajidTe, l'action do l'infanterie ne s'est plus généralisée entre Yprcs U la frontière franco- belge. . . , l.es Anglais ont encore esquisse quelques Attaques purement locales à 1 ouest de Hoi-lekeke, de WambeUe et de Wameton; ils persistant aussi à diriger un tir destructeur »ur ill-s localités situées à l'arriére d|n iront, toiles que AVarneton, Deulemont et Worvicq. Mais, en fait, la bataille en Flandre ne fait pas encore mine de se ranimer. On serait mônîe tenté de croire qu'elle en est au ccîciraire à he> dernières convulsions. Cependant, do récentes informations anglaises nous ont appris que l'arm e dlu général Plumer a préparé ses opérations dans 10 secteur d© Wytschaete-lMessines pendant plus d'nn an; dès lors, il est difficile d'admettre que les ojrfrations y soient déjà termi. nées aiprçs la seule conquête d'une douzaine de kilomètres carrés d'e terrain, d'autant plus que le petit nombre do canons dont les Anglais ont rô.uss* à s'emparer au cours de la bataille démontre que les Allemands n'avaient nuUément l'intention de d.fendre à outrance les position® qui ont changé de mains. * * * Après avoir échoué dans lotir diviorne tentative de percée du front de leurs adversaires sur Fl&onzo, les Italiens viennent de les attaquer au sud du Tyrol sur le haut plateau des Sette- Communi et dans le val Sugana. On se rappelle qu'on mai dernier, dans cetie région, las Autrichiens se sont avancés profondément en territoire italien à la suite d'une grande offensive que vint interrompre en juin suivant l'attaque en mass 's du général 13roussi lof. La ligne que les Autrichiens tiennent depuis un an entre l'Astico et la Brenta vient donc d'être assaillie en plusieurs endroits par} l'infanterie italienne. Des combats s'rieux soait signalés à Casara, à Cebio et dans le secteur du mont Forno, mais les Autrichiens annoncent qu'ils ont jusqu'ici maintenu toutes leurs positions. A PROPOS DE L'OFFENSIVE Le critique militaire de la ,,Gazette de Francfort}" a publié un article daté du 25 mai, dans lequel il rend pleine justice à 1 adversaire. Citons : — En général, le succès répond aux for-.ces engagée. Si lo succès n'est- pas r'alisé, malgré 1 onie.i de forces proportionnée3, il faut rechercher la cause de F échec; mais 11 n'y a pas lieu de pan. r de gaspillage de foic'!,s. Car la tactique e*c la stratégie entendent par ,,gaspillage de forces'' la dis proportion entre l'enjeu et le succès, Sut lequel on peut compter logiquement, ou le fait d\-nga.ger des forces considérables da'Qs une entrepris^ diont on prévoit l'insucc?s. Ni l'un, ni l'autre n'a été le cas dans loi attaques anglo-françaises sur le front Ouest. Comme les chefs ennemis, chacun^ da s le eamp de l'adversaire, aurait conjecturé qu'une offensive aussi soigneusement préparée, aussi vivement menée et appuyée par une artillerie aussi puissante, donnerait un bon résultat. Ce raisonnement justifiait les efforts gi- fantesques et, en cas de réussile, il aurait gaiement justifié les pertes subies. L'éch©c, certain aujourd'hui, de la première partie do l'offensive qui se composait di'un nombre d'actions éparses, ne permet pas de conclure que les Anglais et 1 s Français aient gaspillé leurs forces dans le sens que nous venons d'expliquer. Nous avons souvent rappelé qu'il est impossible d'amener une di loi -•ion' victorieuse sans offensive. Et comme nos adversaires devaient chercher une décision, pour prévenir les conséquences de la guerre sous-mari ne intensifiée et le développement' de la situation en Russie, il était nécessaire, nonobstant, le chiffre dés pertes, de tenter cette offensive qui n'avait qu'un but : enfoncer notre front occidfir toi. Le? généraux Fetain et Nivelle avaient ♦ous d'eux poursuivi ce but. Nivelle en a.vait élaborô le plan, Petain «'avait mis à exécution. La révocation de Nivelle et la nomination de Fetain dénotent que, malgré «on échec, on approuve l'offensive, mais qu'on en critique l'idée fondamentale et l'ensemble de Torganisation, où l'on croit Voir les causes de l'insuccès. Nivelle a dû naguère sa nomination à ee? dispositions Striciement opposées aux procédé circonspects de Joffre. Il est d'un tempérament impétueux et press^ dé livrer hatail'e. Nû eu octobre 1856, il s.rrvit dans 1 artillerie en 1871, fréquenta i'l'école militaire et fut nommé officier d'état-major. Il lit Us campagnes dans le îs'ord de l'Afrique et en Chine. En 1014, au début de la gne Te, il [tassa colonel et- commanda le 5;; d'artillerie dé campagne. En octobre d 'j'i, il passa général de brigade, en février 1915 général do division. Au commencement de l.9lG, i! fut nommé général en chef du 3e corps d'armée et se signala dans les combats autour de Douauimont-Vaux. Nommé commandant en chef de la 2e armée, dès la fin d'avril, il s'opposa à l'évacuation de. Verdun, dont Joffre venait- de rédiger l'ordre- Par ce procédé, il s'acquit la confiance ces Anglais et ébranla définitivement la position de Joffre. On attendit de lui la réalisai i m dles plus grandes espérances; son tempérament guerrier inspira plus de confiance qire> l'intelligence militaire, sans doute supérieure, de Joffre. La déception qu'on éprouve en France, avec plus ou moins de raison, nous est una prouve qu'on reconnaît, en France aussi, la gravité de l'échec. Nous ne saurions juger les fautes commises par Nivelle. Il parait que Petain les a sévèrement critiqués. Il ®3t Je chsciplc de Joffre et partisan die la manière réfléchie et intellectuelle, qui procède toujours avec prudence, sans négliger de mettre énergiquement à profit Les cTeth-ces d'un succès assuré. Petain était, lui aussi, colonel ap début ae la guerre. Officier d'infanterie, nommé professeur h, l'Ecole militaire, il s'occupa de théorie ^clique. Déjà en août 1914, il pasM. de sa brigade d'infanterie à la 6e division; en octobre, il fut nommé général " corps d'armée, fut chargé, de juin 1915 à février 1916, du commandement en eQ Champagne et sauva Verdun, en commun avec Nivelle. En juin 1916, il fut nommé chef d un groupe d'armées. ct Nivelle sont, l'un et l'autre, de nés personnalités, d'un grand mérite et an grand savoir- On verra si le change. °"1^ ^pf^rté dans la direction ^ la parue, que nous estimons perdue pour la France constitue un avantage. Pour le momem il témoigne de la déception et- de l'énoru ment que tous les belligérants auront San doute déjà éprouvés à certaines heures d cette guerre. Actuellement, Petain semble occupé à re grouper ses forces. Le besoin impérieux d'amener une oécisio sur le front français existe toujours pou l'Angleterre et la France; il constitue u avantage accessoire de notre guerre soin marine dont nous n'avons qu'à nous lo'uei Cet e nécessité d'une décision ne peut re ter sans influence sur le groupement noi veau des forces,- car des fronts d'attaqu entièrement nouveaux exigent dles "prépara-il die longue main, pour des raisons puremei mécaniques. Ce fa;t peut affecter le pla d'ensemble— qui vise avant tout la prompl décision — au point que l'avantage strate gique doit être sacrifié à l'ensemble de 1 situation politico-stratégique. La tâche de Petain consiste à concilie !e3 contrastes et à obtenir un prompt su; cès pnr des moyens qui diffèrent de ceu employés jusqu'ici. Ce'te tâche est difficile sinon impossible." La guerre sous-marin Rotterdam, 12 ;uin : Le ,,Maasbode" annonce que le vape. japonais ,,Kokai Varu" (498 tonnes net) touché un récif; il est considéré comu perdu. Le vapeur japonais ,,Hamakna" (311 net) a étét complètement incendié. Le schooner ,,Henri S. Lawson", de Ba timoré, a été épei'.onné par un vapeur no végien et a coulé. Le voilier ,,Standard'' (1,535 to. bru* San Francisco, le schooner français ,,G1; neuse" (134 t. brut) et le vape.i-r angla ,,Gretaston" (3,395 t. brut) manquent l'appel. Le vapeur danois ,,Harald-!Klitgaard (1,799 tonnes brut), qui transportait d charbon d'Angleterre au Danemark, a é" " coulé dans la mer du Nord. Lo vapeur „Agradas" (850 tonnes bru a été coulé dans la Méditerranée. Le vaper anglais ,,Rosbàng" (3,857 tonnes brut) aussi été coulé dans la Méditerranée. I voilier anglais ,.Saint-Mirren'' (1,91G toi nés), qui se rendait d'Angleterre au Brési a été coulé avec sa cargaison. * * * Christiania, Il juin : Lo ministère des affaires étrangères reçu le télégramme suivant do Santefjorder — La barque ,,Peve.ron" a été coulée 9 juin. Quatre hommes — un Norvégiei un Suédois, un .Canadien et un Finianda — ont péri. D'autre part, le chalutier „Sverre II' de Tromso, a coulé. * * * Berne, 11 juin : On mande de Tarragone l'arrivie dans port d'Hestalc des survivants du navii norvégien ,, Cratangen' ' . ( 1,400 t, unes), qi a été coulé par un sous-marin. * ♦ * Ams erdam, il juin : Un journal de Groenin.gne annonce que schooner „Coxnelia", qui se rendait d Havre à Lisbonne, a été torpillé. Le cv. taiue et l'équipage ont été débarqué5 dar un port français. * * * Christiania, 11 juin : Du 2 au 8 juin, la flotte marchande no; végienne a perdu treize navires, jaugeai au total 13,414 tonnes. La perte totale, d[i puis le débat de la guerre, s'élève à 5-1 navires, jaugeant 775,590 tonnes. » ♦ * Amsterdam, il juin : — La Commission dos armateurs d Y. mu.iden, rentrée do Berlin, a fait rappioi sur les résultats des pourparlers qu'elle engagé^ avec le gouvernement allemand, q< a consenti à maintenir en vign.ur, sair certaines restrictions, l'accord conclu a mois de mars 1917 et relatif aux achats d poissons. En outre, le gouvernement a-llc mand a permis une exieision considicrabl 'le la. zone de pêche. Ces accords eitreror en vigueur le 1er juillet.. Les Slélégués ani enchant 's de l'accueil qui leur a été réserv en Allemagne. ♦ ♦ # aiala n, 11 juin : — Si la publication des résultats vrai de la guerre des sous-marins était autori sée, les gens deviendraient raisonnables e se d:-lra,ient que q'est un véri table cri|n. d'envo(ycr au fond de la, mer, dans die t reilles prop-ortaons, les fruits du travni humain. Nombreux encore, certes, sont le navires qui sillonnent l'océan, mais le ton îiage de la flotte mondiale diminue d'in quiétan'.e manière. L'Angleterre a pu assu rer jusqu'ici le transport de ses troupes ei France, mais c'est au risque elèsi plusî gra ves dangers et il est désormais înrl-iscuta! 1 c[ue. malgré sa flotla magnifique et si puis santé, la Grande-Bretagne ne possède plu ?ur mer une suprématie illimitée.'' L'Allemagne et les Etats-Unii Londres, n j.iin : On mande de New-York au ,,TimcS" : — Les avances que feront les Etats-Uni? aux Alliés, pendant lo mois de juin, s'élèveront ï\ 2 milliards de francs, ce qui portera leur montant total à 6 m/iîliarcfe de francs au 1er juillet 1917. Les Etats-Unis avanceront, pendant trois mois, 5 millions de dollars mensuellemenl -au gouvernement serbe. Les avances ulté Lieurcsi dépendront die la situation qui existera au bout des trois mois. M. Mac Adoo, secrétaire du Trésor annonce qu'un milliard 300 millions de dollars ont déjà été souscrits à l'Emprunt de Liberté de 2 milliards. La souscription sera encore ouverte pendlant une huiitaina. * * • Paris, li juin : L'Agence Havas apprend de Buenos-Aires que le ministre ùa 1 intérieur, M. G ornez, est démissionnai re. Les événements de Russie Milan, la juin : Le correspondant à Pétrograd: du „ Cor-riere délia Sera'' annonce que les journaux socialistes passes restent adversaires irréductibles d'une offensive russe; ils attaquent violemment- la Quadruple-Entente et ménagent l'Allemagne et l'Autriche. La^ ,,Novaja Schisn^', organe de Maxime Gorki, continu# à euiger ouû les traités conclus ave» la Quadrtcple-q5itente soient revisés. Dans ce journal, M. Russanof proteste contre l'aide que # donnerait la Bicssie aux Français impérialistes pour conquérir l'Alsace-Lorraine et la Syrie, au^ Anglais pour s emparer des colonie allem^ado^, auix Italiens, pou,r prendre Trie=te et Treit?, et ^OiiinaniQ QOUX metAc? Ja nKain i, sur des territoires serbes, bulgares1 et ou i, krainiens. | s Paris, 11 juin : e On mande de P^trograd au ,Temps'' qu, le ministre de l'intérieur a ohargé une com s- mission d'une réforme dc-i l'Agence Télôgra phique, portant principalement sur un re u nouvellement complet du personnel. r * 1 * * a Pétrograd, 11 juin : i- La ,,"Rus?kaja Volja" dit savoir de Soni-c» . autorisée que l'entrée en Russie est i©fue6( aux réfugiés russes résidant, en pays neutre - qui pour rentrer ont traversé l'Allemagre 0 L'interdiction se base sur une loi axistan^ s stipulant que les personnes qui se seron it arrêtées en pays ennemi ne pourront, qui n moyennant contrôle et enqueto spéciale, pé e nétrer en territoire russe pendian'îl la guerre * * * a Stockholm, 11 juin : On mande de Kief qu'il s'est constitua r dans cette ville un grand état-major d 5. l'armée oukrainienne. Il s'est rendu à Pé x trograd où, d'après un appel qu'il a ad'res 5, sé à la population de F Oukraine, il e iger; du gouvernement provisoire la prociamatic: officielle immédiate de l'autonomie de l'Ou kraiine, l'organisation d'une armée ouAcrai * nienne et l'oukraânisntion de toute la f'iott de la mer Noire et d'une partie do celle d la Baltique. ir * * * a Stockholm, 11 juin : 10 On mande d1'Haparanda que l'inon'lalio causée par lo fictive frontière a fait dies ra l* vagés considérables à Tornéa. Le pont ainsi que de grandes quantités de marchan 1- dises de valeur destinées à la Russie, qu r- se trouvaient sur les quais, ont été dlc fruits. i, • 1 DÉPÊCHES DIVERSES , Londres, 12 juin : u M. Gibbs, correspondant de guerre a ^ grand quartier général anglais, écrit qu'a cours de l'offensive britannique près d'Ypres ■) les batteries de campagne d'une seu«e div: r sion ont lancé 180,000 obus et ses canon u de gros calibre plus êe 46,000 obus, o * * i- Pans, 12 juin : L, La commission de la Chambre a tannin son rapport sur les crédits provisoires de miaud'és par le gouvernement pour le troi sième trimestre de 1^17. La commissioi a fixe hs crédits à 9,071',330,0^^0 francs, tan : dis que le gouvernement demande 9 mil le liards 845,272,000 francs. i, Lorsque ces crédits seront • votés, L is Chambre aura approuvé, depuis le début d la guerre, 90 milliards de francs d'e cre '5 dits ; en outre, il y a lien d'ajouter à ce£t somme 10 milliards de francs poun avance consenties aux Alliés. * * # e Paris, 11 juin : ■e La proposition de loi déposée à 1a. Cliara i.i bre par le député Robert Favre exige l révocation ce- généraux qui sont respo.i sables de la destruction d'une partie consi dérablc de leurs troupes, soit par leur in ,e capaci é, leur négligence ou leur inexpé u r.cnce. ïyorsqu'il s'agit die fautes plus gra i- ^os, M. Favre prévoit que le? chefs s-cron s rradui s devant un tribunal militaire spiécia et condamnés, le cas échéant, à l'ejnprison nèinent temporaire ou à vie, ou- même à 1; peine capitale. * * * it Berne, 11 Juin : :- I.e correspondant à Paris du journal ,,L; 6 Suisse" donne quelques détails i(ntéiie?sunt sur la dernière séance sécrète de la Cliam bre française. Au sujet du traité secret cou ciu entre la Russie et la France, il di - qu'il s'agissait, entre autres des buts d fc guerre de la France que l'ancien ministr. a M. Thomas a revisé lors de son voya- e ; Pétrograd. Ce traité aurait été d'co iver f dians les archives du ministère des affaire; a étrangères par les membres du Conseil de. e ouvriers et soldats. Les socialistes franç;Ui< ■- ont déclaré que ce document constitu ât pou' 3 !e moins une imprudence, étant donné qu i t ; ermefctait aux révolutionnaires russes d'af t firmer que l'Entente fait une guerre de co.i-é quêtes'. Approuvé par un grand nombre d: députés. M. Briand a déclaré que la pai-devait donner à la-- France non seutenen' l'Alsace et une Lorraine plus grande mai > aussi le bassin de la Sarre et presque toute - la frontière du Rhin. Des députés ayaaii t crié : ,,Et la S^ir'.e M. Briand a rér pondlu : „La Syrie aussi !" * * * Lausanne, 11 juin : La „Gazette de Lausanne5' dit, concernant l'attitude de M. Ribot dans l'affaire d'e Stockholm, qu'il r^ulte de sondiscieurs que le gouvernement français renonce pour le moment à rester en complet accord avec le goruvertijernent russe, parce qu'il consfdèir^ comme plus int'rageant de s'entendre, avec M. Wilsori. Milan, 11 juin : Les journaux annoncent que M. Marcora, président de la Chambre, est arrivé hier à Rome où il a délibéré aveo MM. Bosetli, Bissolati et Comandini. Lé soir a eu lieu un conseil des ministres qui a duré trois heures. Ce malin, de nouvelles délibérations ' ont eu lieu entre MM. Bosseli, l'.issolati, Sollino, Orilando, Comandini et Canopa. * * ♦ Rome, 11 juin : Les jpurnaux démocratie ues continuent à prendre à partie M. Sonnino. Le „Popolo dfltalia" engage M. Sonnino à abandonner sa politique dictature, tandis que le ,,?ecolo" demande la retraite du ministre dtes affaires étrangères. On croit que la crise ministérielle pourra être évitée. La ,,Stampa", de Turin, confirme que le gouvernement fera dès l'ouverture de la Chambre, di'importantes déclarations politiques, qui couvriront M. Sonnino. Le sénateur Rossi, maire db Turin, a donné sa démission à la suite des attaques dont il a été l'objet après sa manifestation de sympathie en faveur de M. Gio'litti. Rome, 11 juin : L'Agence Stefani annonce que la réunion du Parlement italien, qui devait avoir lieu le 14 dte ce mois, vient d'être postposée, par arrêté royal, au 20 courant. * « * Madrid, 11 juin : Voici la. composition du nouveau cabinet: président, M. Dato ; affaires étrangère*, marquis Loma; justice, M. i •urgoS- g?ier&, général-caipitaine Primo Rivera; marine, général Florès; intérieur, M. Sanchez Guerra; linances. M. Bugal'al; travaux publics, vicomte Eza; instructijon publique, M. An-drado.* * * Paris, ia juia : La „Victoira" annonce qua Geoffray, ambassadeur de IScoujCe à renta^fei à Paris. On m dîj po* «11* a'agit dTtm rappel définitif- COMMUNIQUÉS OFFICIELS | Communiqués des Puissances Centrales. Berlin, 12 juin. — Officiel de ce midi ; Théâtre de la guerre à l'Ouït. Armées du folcÈmetréchal prince hérifôei Rupprecht do Bavière : 9ur lô front en Flandre, l'activité dje l'artillerie est devenue plus grande lo soi] près d'Ypres et au sud de la Douve. Dans l'après-midi, des troupes de cavale rie anglaise se sont avancées contjre no-; 1 lignes établies à l'est de Messines; des dé bris seuls ont rebrooussé chemin. Au sud d< cet endroit, l'infanterie ennemie qui a atta qué près d'e la ferme d'e la Croix a été re jetée par une contre-attiaqjue. En Artois, l'action de l'ai'tiillerie a ét: 3 violente, particulièrement dans >a boircle d< Lens, ainsi que' dans et au sud du fon( do la Scarpe. Très de Fromelles, do Neuve Chapelle et d'Arleux, des déta-chj'emenils ù 1 reconnaissance anglais qui essayaient d'avan cer ont été repousses. Armées du prince héritier allemand : 3 Hier, les Français ont dirigé cinq contre 3 attaques contre les tranchées que nous avoni conquises à l'ouest de Caruy au cours d notre opération du 10 jnin ; toutes ces at taques ont été repoussées par notre feu e i au cours die corps à corps. L'ennemi a sub - de fortes pertes. , Le duel d'artillerie n'a été d'une grand - violence passagèrement quJau nord de Vaill i et près du1 "VVinterberg.. Dans l'ouest de la Champagne, près à Tahure et de Vauquois, des attaques de re connaissance ennemies ont échoué. Armées du feldmaréchai duc Albrccht d Wurtemberg : Pas d'événement essentiel à signaler. Théâtre de la guerre à l'Est. Sur la Dwina, près de Smorgon, do Ba ranovitchi et particulièrement près de Brza zany et sur la Narajowka, les opération 5 sont encore une fois devenues plus actives Front en Macédoine. Entre le lac de Prespa et l'est do 1: , Caerna, ainsi quo depuis la rive droite di Vardar jusqu'au lac de Doiran, l'arbilleri " s'est montrée plus active qu'elle ne l'a ét ~ ces derniers temps. Pendant le mois de mai, au cours duque [ los combats ont augmenté de violence, no; forces aériennes ont aussi remporté d< L grands succès en accomplissant leurs niulti pies tâches. A côté des aviateurs 6e com bat et die ceux attachés au service de l'in " fanterie, les aviateurs attachés à l'artillerie , qui sont indispensables pour diriger le fei et effectuer les observations, ont tout spé cialement fait leurs pieiuvcs ; les résultat qu'ils ont obtenus ont été pr.-'cieusemen complétés par les observateurs de ballom captifs. ' Nous avons pei-du à l'ouest, à l'est e dans les Balkans 79 appareilla et 9 ballom captifs. Du total des avions ennemis des cendus, il a été établi que 114 sont tombé: _ J l'arrière de nos lignes et 148 au del; t des lignes ennemies. En oulrei, nos ennemi: L ont perdu 26 ballons captifs et 2?t autres avions encore qui ont été forcés militaire ment à atterrir. « * * Berlin, 12 juin. — Officiel d'hier soir Sur le front de Flandl'e, canonnade d'un* l intensité variable, mais aucune activité par ticulière. A part cela, rien de nouveau. * ♦ * Berlin, 12 juin. — Officiel : Le 10 ju'-n, quelques-uns de nos hydro planes ont, avcc un succès marqué, lano de nombreuses bombes tant explosive! qu'incendiaires sur les points d'appui russe-de Le'.1 ara et d'Ahrensburg. Une ^irtie oe installations militaires a été presque com plètepnent détruite. Ln dépit do la- défens< extrêmement .^frgioue de l'ennemi, les ap pareils qui ont pris part à cette expéditiot son; rentr's sans partes ni dommages. (Observation. — l.e» points d'appui rus ses de Lebara et d Ahrensburg se irouven dans la partie sud de l'île d'Oes-'l) Nos sous-inanns ont coulé dans l'océar Atlantique le vapeur armé anglais ,,Lime rick" (6,827 tonnes), un vapeur anglais (4,500 tonnes) transportant des troupes, Ur autre vapeur armé anglais (8,000 tonnes) ci un vapeur de 4,000 tonnes. * ♦ * Vienne, 12 ;uin. — Officiel d'hier : Fronts de l'Est et du Sud-Est. Rien de change. Front italien. Sur le plateau des Sept Communes el dans la vallée de la Sugana, la sixième af-méo italienne a commencé i'attaquo à laquelle nous nous attendions depuis quelque temps de^'à. Après une préparation d'artillerie faite avec soin et continuéie pendaift plusieurs ;ours, hier, 1 ennemi a lancé son infanterie au combat sur le front allant d'Asiago à la Brenta. Au nord-ouest- d'Asiago, les Italiens ont réuasi, au prix de gros sacrifices, à péné-irer uana nos tranchées, mais, le soir venu, l'ennemi en était de nouveau complètement ctv-pulsé. La lutte a été particulièrement chaude près do Casara, de Zabio et dans la région du Monte Forno, où l'assaut itar-lien a échoué grâce à la vaillance de trou-. pes styriennes. Dans la vallée de la Sugana également, toutes les attaques de l'ennemi ont échoué, soit sous le feu de notre artillerie, «oit dans des corps à corps. Nos aviateurs ont abattu deux appareils italiens. Sur les bords de l'Isonzo, pas d'événement particulier. * ♦ * . Vienne, l'2 juin. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Est. A l'est de la Galicie, l'artillerie et les aviateurs ennemis se sont de nouvelau montrés plus actifs. c Théâtre de la guerre italien. Dans les Sette Communi, les combats ont continué. Les attaques italiennes étaient principalement dirigées contre le monte Forno, 'le monte Chiesa et la frontiae située au nord de là. Dans la partie méridionale ele ce secteur, les attaques ennemies se sont écroulées dians l'après-midi déjà Sous le feu dfe nos canons. Sur la crête-fronitière, nos troupes ont paré de fortes attaques ennemies au cours de combats à la baïonnette et de grenades à main, A minuit., l'ennemi a une fois encore lancé d'importantes forces à l'attaque entre le monte Forno et ia crête-frontière; ces opérations sont restées vaines. Pour le reste, il n'y a rien, de nouveau à signaler sur lé front italien. Théâtre de la guerre au Sud-Est. Une escadrille dàj.viateurs italiens a des bombes sur ^urazzo; gluMeurâ ÂdDâ-ixals ont été tué«, Sofia, 11 juin. — Officiel : Sur le front en Macédoine, au nord t Bitolia, vers midi, violent feu roulant ei nemi. Au centre du secteur de la boucle de 1 Czerna, canonnade assez violente. Sur la rive droite du Vardar, grande a ; tivité d'artillerie la nuit. A proximité du village d'Altschak Malil des délachements de reconnaissance ennem ont été repoussés par notre feu. Aui sud de Gewgeli, nos éclaireurs oi . ramené des prisonniers. : Sur le reste du front, assez faible canew ■ nade. D'ans la plaine de Sérès, des détacli ments de reconnaissance ennemis ont é mis en fuite la nuit pan notre feu. ; Sur le front en Roumanie, près de Tu [' cea, faible canonnade. ) Berlin, 11 juin. — Ofîicieux : Dfcuisi la boucle do "Wyîschaetc, les Angla •ontimiont à s'abstenir d'attaquer. Par conti l'actdvifr'! do l'artillerie s'..'tend sur tout le fro en Flandre jusque dans les dunes. L'artillei allemando a partout soutenu énergliquament combat et a r.duit au silence des batteries e ï r.e:ni£S postées pres d'Ypres. Les Anglais o 3 continué à d^truir*1, par 1© feu de leurs cauo . d© gros calibre, les localit's do Wervioq, j; Warneton et de Deulemont. Sur tous le3 poir ■ où des patrouilles ou des dé.tachefmen.ts do i -onnai;fc^ince anglais, de la force d'une camp gnie, ont essayé de tâter nos ligne-, ils ont * 3 repoussve, entre autres au sud-ouest d'Hollebek ? l'ouest de Wambeke et des deux oôtés de Douve. L'iatta^u© emuemio dirigée contre la f ^ brique de gréa établie à l'ouest do Warneton ^ attaque prononc.'e par d'importantes fortes, " 10 juin, à 7 heures du soir — s'est tcroul et a coûté de foitcs pertes aux Anglais. , Des deux côtés du canal de La Bass^e, 1 altaquc.6 que projetaient les Anglais n'ont pu développer. A de nombreux endroits, entre autr prùs de Festubert et près de Loos, nous no sommes aperçus à temps que dos troupes enn mies allaient passer à l'assaut et nous les < avons omp^chts en dirigeant un feu des truc t<r sur les. tranchées remplies de soldats enuenw " Sur certains points, les Anglais ont réussi 5 Sortir d|e leurs tranchées et une partie d'en! • eux ont même pénétré dans les ligne» allemand ios plus avaucûcs, apiû* avoir fait sauter d mines ; nos troufe:- d'attaqu© sont immédiat i ment intervenues et les* en ont rejetées sans retar l Au sud de la Scarpe, les tentatives d'attaqi ennemies n'ont pu se développer sous le îi , destructeur allemand. ^ Sur le front de l'Aisne, des opérations de p trouilles françaises ont tchoiré. 1 L'attaque des troupes d'assaut allemrinde, £ gn:vL'e dans 1e dernier "onutmïniquà ot'idiel, j'rononc'e à l'ouest de Cerny, a eu pour r^e tat de nettoyer la premièu'o tranchce franoai sur une largeur de 400 mètres ; un autie él mont d'e tranch/e se rattachant, à celte ligne ('té aussi nettoyé et 1 officier et 31 hommes o été faits prisonniers. A l'ouest de la Meuse, dans les environs i la hauteur 304, le feu d'ea Lance-mines et 1 o's de grenades à inain ont augment- d'intensit A l'est de la Meuse, à certains endroits, feu de l'artillerie et des lance-mines ennemis été plus violent quo le» jours précédents. .. * ^ Berlin, 11 juin. — Oui ieux : Pendant la tnuit du 4 au. 5 juin, de noi breuse' e.-cadrill s d'aviateurs et des avions is ■ li's ennemis ont bombardé une s'rie de localit > sauces entio la Moselle e'. la Sarre. La plupu i des projectiles m'ont pas j^iusé de dégâts. Dai . le village die D'ontingen, trois maisons ont é gravement endommagées et une personne giièv ment blc:s'e. A Ilaiss, vfilage situé i\ mi-chcm entre Metz et Merzig, le couvent des Sœurs >tj atteint et le bourgmestre et sa femme o: été tu.'9. Toutes lc3 autres bombes ont été la c.'.os au hasard et sans but sur lo village les clismps. Il y a lieu do souligner avec so 5 le fait que ces attaquos n'étaient pas dirigé - contre les usines, industrielles allemandes dans région de la Sarre, où les avions e:inierais,' po fiant la nuit diont il s'agit, n'ont lancé & boinbîs nulle part. Toutes les lo alit. s bomba d'es sont situées sur le haut plateau lorrai très loin de toute lignn de chemin de feï, i n'ont jamais servi de dépôts ou dé magasins ; l'a1 m o ; c» Sont des villages pacifiques dont . population se livre à l'ayrieuilture, et qui oi . été attaqués par un© rage absunle de dostru ' tion. Nous ne pouvons que proclamer notre m - pris pour une pareille manière de faire 5 guerre. Attaquer des localités ouvertes "et d> . popmlations agricoles inoffensive-, c'est depuis ! d'-but do la guerre te privilège d« rKutenti qui combat pour ia civilisation. Communiques aes asrmees alliée Paris, 11 juin. — Officiel de 3 heures Assez grande activité des deux artillevi; | au nord de la Somm6 et dans la région c Cerny. A l'ouest de ce village, l ennemi ; tente de nouveau un coup de main qui été repoussé. Eencontres de patrouilles vers la cô1 304 et en Woevre- Dans la nuif, calme sur le reste du fron • * * Paris, il juin. — Officiel de 11 heures Deux coups de main ennemis sur nos p< tits postes près de Courcy n'ont eu aucu succès. Canonnade intermittente sur la pin grande partie du front, sauf dans la r< gion du mon't Cornj.Het, où l'on signale un assez grande activité des deux artilleries. * T 1 . . * * -Londres, 10 juin. — Officiel : La nuit, au sud d'Ypres, nous avons ei core gagné du terrain sur de nombre u points du front da bataille. Au sud-est de Wytschaeie, au sud d'Aj memtières et au nord eU d'Ypres, nou avons pénétré dans les lignes ennemies ( nous avons ramené 17 prisonniers. Des troupes d'attaqu© ennemies ont ét repoussées à l'est de Levergnier et au sud ouest de La Basaé*. L'ennemi n'a pas prononcé de nouvelle contre-attaques au tud d'Ypres, mais so artillerie-a continué à. être active dlans ceU région. Nous avons «xéeuté aujourd'hui des op-rations fructueuses au sud du ruiisseau d Soucheiz. 1/artillerie ennemi® a été en action prè de Fontaine lez-Croisilles. Ilier, six avions allemands ont été des cendus et trois autre» ont été forcés à al terrir ; nous ne sommes pas fixés sur leu sort. Trois de nos appareils manquent ; l'appel. » * * Rome, 11 juin. — Officiel : Dans toute la région montagneuse et flui tout entre l'Adage et la Brenta, les opéra tions ont été plus actives hier que d'habi tuda. Lia nuit dernik'e, sur. le col du To ii aie, dans la vallée supérieure de U Chiese, sur les versants du Dosso Casim et dians la vallé© de la Poslna, noils avon^ repoussé et poursuivi des détachements en nemis. Sur le haut plateau d'Asiago, à de nom breux endroits, notre artillâiie a bombard< et détruit des ouvrages de défense onnemis Xos troupes ont ensuite prononoé d'éncfcgi ques attaques entre le Zebio et le Forno et, après des combats acharnés, elles se son1 emjmréas du ool d'A^noba et d'une grand< parue do monte Ortigara^-situé à l'est d< la Cijna Undici. A cCi'férentes rqprisea, nous avons ]jéné tré par surprise (feus les poStiicms ennemi» et en avons ramené 512 ptîsonnîers, parm lesquels 7 officiers. Dans la région des vallées supérieures de l'Astico et de l'Aska, nos aviateurs ont bombardé le terrain situé à l'arrière des positions ennemies et les nombreuses batteries autrichiennes postées à cet endroit; ilé I sont rentrés indemnes dans nos lignes. Sur le reste du front, à divers endroits, ^ uotre artillerie a répondu au féu concentrique de l'ennemi. a Sur le Karst, nous avons repoussé des tentatives d'attaque ennemies dirigées contre ^ nos lignes établies au sud do_ Costognevioaj nous avons fait quelques prisonniers. -, * * * ls Pétrograd, 9 ;uin. — Officiel : t Sur le front à l'ouest, dans les Carpa-lf| thes, au nord-ouest de lïafalowka, deux détachements de reconnaissance .russes, oom-l~ mand's par les lieutenants Mokrzitsky eit Braghin, après avoir franchi les obstacles ennemis en fil de fer barbelô, ont attaque to les Autrichiens; ils les ont rejet's hors d© , leurs tranchées, ont fait prisonniers une partie des défenseurs et exterminé les autres à la baïonnette. Les aviateurs russes, capitaines Kezakof ls et Argheles, ont descendu un avion ennemi, e, qui est tombé en flammes dans la région de ut Kozov. L'aviateur a. été l'ait prisonnier. io Sur le front en Roumanie et sur le front J® dio. Caucase, la situation n'a pas changé. nt ■iiiiiiw■ —amMyi.ii.ii.ii.il I '!"■■■■ Il"1" f0 Dépêches Diverses ts e- Londres, 11 juin : a; L'Agence Eeuter annonce qu'à Liverpool Cj une reunion pacifiste, qui devait marouer là sa sympathie aux révolutionnaires rnss s, a- a èftA dispersée' après des scènes tumultueuses.S » * » Arhsterdam, U juin : ^ On mande de Dublin qu'en dispersant la re nuit mi attroupement, iui inspecteur de 1^- es lice a été tué. Ce rassemblement avait eu lS lieu à la suite de l'arrestation dm comte 0 Plunkett, l'homme pdlitique irlandais r6-J" cemment élu à la Chambre des Communes, s_ mais qui n'avait pas été admis dans cette 1 assemblée. Le comte Plunkett avait essayé re de prendre la parole dans une réunion in- 0:; terd'ite. » * e- * * il. Amsterdam, 11 juin : ;o Quoi'jue l'information ne soit pas encore 111 officielle, on croit que les Etats-Généraux ^ se réuniront vraisembLabilement en séance commune le 28 juin, sous la pr'sdence de .i- la reine "Wiikelmine. et * * * ;c Copenhague, 10 juin : é- De l',,Ekstiaibladet" : a — Il apparaît d£s maintenant certain que n la tentative d'affamer l'Allemagne a échoué. ( Dans un mois commencera la rûsolto qui, si ;° elle es-fc bonne, lui donnera du pain jusqu'à g, l'année prochaine. Donc, la guerre cou inné le et la situation est celle ci : les Allemands a occupent de vastes territoires en pays étranger et s'y maintiennent dans leurs positions sur presque tous les fronts; en outre, ils sont les maîtres de la mer où, sans qu'on 3" aperçoive la possibilité de les en empêcher, ■s leurs sous-marins exercent une véritable dort mination et s\nient la t rreur. Leur situa-■s tion est, d'autre part, devenue plus ■ » L( ble à la suite du bouleversement en Russie. Bn 11 s'avère qu'en Angleterre on envisage avec a amertume l'influence de la révolution russe it sur la continuation de la guerre et que i- mr-me avec raison on y broie dm noir. Plus et grave y est la déception, moins est de mise (u l'arrogance avec laquelle on y a repoussé ^ toute idée de conclure la paix. On a l'im-1. pression que 1 Angle'erre et la France man-îs queut d'hommes d'Etat à la hauteur dies r- circonstances. La formule à laquelle on s'y v- civunponne^ consistant à répéter avec une uniformité systématique qu'on se battra jus-a qu'à l'écrasement cki militarisme allemand, >t revêt une allure quasi abrutissanre lorsqu'on -■ réfléchit- que ceux qui s'y accrochent d'"ses-pérément sont en rcalit-'i d.,:s vaincus. A la g gU'Wré, il n'y a- (pie le succès oui comp'e; or, ceux qui r.nt le succès parlent un lan--, gage tout différent de celui qu'on par'e" à Londres et à Paris, où l'on exige que tout le monde meure de faim pour assurer à s l'Angleterre une victoiie qu'elle ne remportera quand mOme pas.' * * * 'S Berlin, Il juin : e La superficie des terres cultivées siluées a dans la partie de la Roumanie qui est sous a le contrôle de l'administration militaire allemande s'élevait avant la guerre à 2,700,000 e hectares. Elle en atteint cette année, malgré la guerre, 2,660,000, c'est-à-dire 40,0'00 bec-tares seulement de moins. Le ccte superficie, 1,100,000 hectares sont cultivés en ; froment, l,l(j0,000 en ma s, SO,GOO en plan-(es oléagineuses et 2'!,000 en l'guini eux. II L'oifort r'alisé est d'autant plus remapuw-ble que l'hiver s'étant prolongé, la culture 15 de printemps n'a pu commencer qu'au début ^ d'avril, lv état des cultures est presque par-e tout satisfaisant. * # * Bucarest, 11 juin : , L'industrie pétrolifère roumaine, sjstéma-^ tiquement détruite l'an d rnier, sous la direction des Anglais, ne Cjsse d'être remise en état d'exploitation. La production augw s mente de semaine en semaine et couvre les ,t besoins urgents des Puissances centrai s en huile minérale, indispensable à la bonne £ conduite de la guerre. * * * La Haye, 12 juin : s On mande de Sanghaï qu'une délégation ! a été envoyée de Pékin à Tientsin où elle e a adjuré les chefs militaires de ne pas marcher sur Pékin. Un général est cHéjà _ aveo ses troupes à trente kilomètres de la 9 capitale. « * * s Londres, 11 juin ; On mande de Montréal à l'Agence Eeuter : —- Les libéraux ont tenu une réunion en - faveur du service obligatoire; 8,£00 petr-c sonmee y ont assisté. Des personnalités du t parti sont d'avis que sir Wilfried Laurier doit abandonner la direction du parti, étant donné qu'il est- adversaire du servioe obligatoire. La réunion a préconisé la consti-. tujtioo d'une union libérale qmi ferait ose la . propagande en faveur du service obligatoire - que projette le gouvernement». • * * l Londres, 12 juin : i Le ^Dailjy N«ws" écrit : i — Au Canada, le» dépôts de marchandises pour l'Angleterre s'épuisent au point que l'on en voit déjà la fin. La Grande-Bretagne ne doit plus rien attendre du Car-i nada, qui est foreé de rationner iui-mctae . sa population et qui eraint la famine^ dans • certaines régions du pays." • * * : Pans. 11 juin : i On mande die New-York au „Journal" î que par suite do l'explosion d'une lampe à acétylène un incendie a Ciclaté dians une mine de ouivre de l'Etati de Montana. Jusqu'à 5 présent, on a compté cinquante-deux morts; i en outre, deux ©ont cinquante mineurs sont \portés man.qniants.

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