La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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12 november 1918
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s.n. 1918, 12 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xg9f47jg3d/
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Chacun %e* prétendus témoins oculaires de ces faits tous apportera son récit, et Quand vous les ^urax tous entendus, vous ne serez pas plus avancés qu'avant d'en avoir enregistré le premier mot Une seule chose est certaine : c'est Que si les caalheuroux qui ont écopé dans ces échauffou-rées ne s'étaient pas trouvés aux endroits où files se sont produites, nous n'aurions pas — le fais naturellement exception pour le pauvre agent de police Debie dont on nous apprend à l'instant la mort — à déplorer les faits dont (l'entends parler ici. Or, pourquoi ces gens se sont-ils trouvés ù Ct» endroitsT Qu'avaient-ils à y faire? Besoin de badauder, de voir, de s'agiter, de crier, de manifester. En dehors de cela, rien. Ce matin, comme Je passais rue do la Loi, un officier allemand qui venait, du haut d'une âutomoblle portant un drapeau rouge, de haranguer des soldats, s'adressa au groupe de badauds qui l'avaient, sans le comprendre «ans doute, écouté. 11 leur dit: — Vou3 ne pouvez rien entendre aux faits qui se déroulent pour l'instant et qui ne peu-Vent du reste vous intéresser en rien. Ce sont Ides histoires do ménage que vous devez nous laisser arranger entre nous sans songer à vous •n mêler. Ne vous en occupez donc pas. Considérez que ces affaires vous sont étrangères. Vous n'avez rien à gagner & nous rendre Plus difficile la tûche de libération que nous avons entreprise. Au contraire. U vaudrait mieux rester chez vous... » 3e n'ai pas entendu la fin de cette harangue, mais voyez que l'esprit en est identique à celui qui a dicté aux dirigeants du Parti Ouvrier les Instructions qu'ils viennent de donner à ses membres. Ces hommes, qui exercent une incontestable action sur les masses, leur donnent, eux aussi, le conseil de ne se livrer pour l'instant à aucune manifestation de quelque tordre qu'elle soit. Le moment de manifester S'est pas venu et, quand 11 sera venu, on le laura bien... Tous les bons citoyens, tous les hommes tt'ordre partagent du reste cet avis. Le malheur est que beaucoup de gens, beaucoup trop, ne résistent pas à ce besoin, que l'on serait tenté de croire un peu maladif, d'aller voir ce qui se passe. Il faudrait qu'ils commandassent davantage à leurs nerfs et qu'ils prissent une fols pour toutes la résolution da ne pas se montrer où ils n'ont que faire et où ils finiront fatalement par être confondus avec ces jéléments troubles dont Je vous parlais hier. On pourrait aussi donner à certains directeurs d'école le conseil de ne point surexciter, comme ils le font, leurs élèves. J'en voyais un, ce matin, qui, aux environs de la colonne du Congrès, haranguait des Jeunes gens et leur adressait des paroles enflammées cependant que ces Jeunes gens agitaient des drapeaux. Pensez-vous que des scènes de l'espèce soient bien ppportunes? Dans quinze jours, oui, si l'on veut. Et Je trouve bien plus intelligent ce conseil donné, paraît-il, par les professeurs de Saint-Louis aux parents des élèves de cet établissement: «Les cours sont suspendus. Gardez vos enfanta chez vous et ne les laissez pas •'exposer aux dangers de la rue... » Ah l combien bête est la mort brutale quand elle est inutile ! Réfléchissez à ces choses et agissez en citoyens intelligents. Que diable I — et vous le pavez de reste — il n'y a plus tellement longtemps à attendre avant que vous puissiez en toute liberté et en toute sécurité vous livrer, entre frères, à toutes les manifestations où vous trouverez de la joie. Soyez patients 1... LE VIEUX MENDIGOT, )■— ■ - M w _ A BRUXELLES La journée de lundi A L'AUBE Le 8orom«il ne vient pas Isrsque la rlbre patrioUque est soumise à des épreuves extraordinaires, lorsque le cœur bat précipitamment, et que des joies, au long de vin.'!, quatre heures inoubliables, uniques, jamais vécues, se sont sans cesee ajoutése à d'autres joies librement exprimées, criées, clamées...L>e quoi aujourd'hui sera-t-il fart? Puisée, quoi qu'il advienne, la population rester calme, c'est-à-dire joyeus» sans tumulte, pour que des collisions «oient évitées. L ue htiure va sonner avant peu qui permettra plua d'enthousiasme en légitimant toutes les exliubérancea accumulées. A 6 heures, ce matin, de* maraîchers et des ouvriers sont les seuls passants qu'on rencontre. Les Chiffonniers au«*i affluant déjà — et, celte fois, il y a de rdstraordi-uaire. C'est amei que, place De Brouciiere, des femmes cessent de stationner auj abords des hôteUs et oaféa pour reéberotoer, dans les «ruines" d'un luo*que à journaux, des papiers que le feu a noircis «t r«cr®-iue-villés. Un autre kiosque paratt encore hirn d'aplomb sur des montants *n bois, qui ont reçu un singulier baptiine du f»u. Tout l'intérieur eet détruit. Dea iummes et dei enfants s'emparent d«s pièce* aie bois tombées de l'intérieur du kii*qu». Des curieux, bientôt arrivés, cherchant eues! des souvenir». Pour notre part, nous faisons choix d'une carte k jouer : un sepl de cœur... Ce sera désormais notre amulette — et, qui sait ? une maocotte... Continuons notre promenade matlnaW par la place de la Monnaie. Ici auesi, on la •ait, un t feu de jota» a fait rentrer dans le néant les échoppes dépourvues de toutei esthétique, où se débitaient des j»crn&ux divers et des cartes postal»». A la Grand'Place, les revend^ewes et tes paysans font leur» palabre* habituelles, sans aucune fiôvre. Le soir de» «trou «!•> rieuses» de 18Î0, les Uruxellois, ayant fait le coup de feu contre l'ennemi d'alors abr»j derrière les arbres du Parc, s'en allaisut ee réconforter d'un faro, plaisantaient, comme s'ils venaient d'achever quelque tft-che banale. Le lendemain de la journée his torique du 10 novembre — les journées historiques vont se succéder nombreuses — des ménagères s'enquiùrent, sur la Grand'Place, des prix des poireaux et des navets, sans dire mot des événements de la veille, sans rien commenter. Rue d»s Chapeliers, la vue d'un drapeau belge nous met le cœur en joie. C'est la première joie du matin, la plua t.-alche. Et, par la pansée, nous sommes loin, tout de suite. Nous allons, nous allons... Nous cheminons sur des routes où montent de® chants d'allégresse, où 1a «Brabançonne» : retentit... Apri» rîfl siècles <Ve*cïari£., La Balge, sortant du tombeau, A Tûcooquis [jar son courai*®. Son nom, tes tirons et ion drapMa. Et u main souTsiaintj at flèr». Peuple tléSormall indompté. Grava SUj |a vieille bannière : Lu Roi, 1» Loi, U Liberté 1 Encore un drapeau rue de I'Eecalter, encore un rue Ernest Allard, et au Grand-Sablon !... Le Jour est tout à fait venu... Dieu, qu'il fait sale, dans le3 rues, un lendemain de jour mémorable 1 Des papiers pai-tou t, des choses sur lesquelles on ne peut mettre aucun nom, et de la poussière tant et plus. A la Porte de Namur, aucune animation encore, aucun drapeau. Au coin de I? rue de Namur, un ecclésiastique délaisse la lecture de son bréviaire pour ans autre lecture d'actualité plus brûlante. Il lit u La Belgique », s'arrete, tape du pied... C'e-^t sa manière à lui .évidemment, d'approuvor. A la place du Tréne, un jeune vendeur d« journaux s'époumonne : — La « Belgique » 1 Achetez la « Belgique» 1... La débvrance /...» Des ouvriers achètent ct, à l'écart, s« plongent dans la lecture du journal. Rue de la Loi. au n" 6, un drapeau rouge a pris la placj des couleurs habi-tue.Uo«. Personne ne peut plus passer. Des agents de police nous affirment que leur service a 6fé renforcé. 11 était temps I Que disent les cloches qui tintent, fou-dain, à Sn-inte-Gudule ? Imaginez vous-mêmes les chesoa les plus bellement réconfortantes. , A la Place des Martyrs, un agent fnit les cent pas, la tête penchée. 11 songe. On remarque, au monument, nn petit, tout petit dra-peau belge, au milieu de pétales de roses. Qu'il est grand, en réalité, ce dra-pelet... Il etst môme immense. LA MATINÉE L'animation, en ville, na commence réellement qu'4 0 heures. Au boulevard d'Anvers, un soldat, qui a épinglé un petit drapeau rouge à sa disquette, fuma tm cigare, au milieu d'un croupe d'autres soldats, tout en donnant Ses ordres promptement exécutés. Le charroi est intense... Sans cesse passent des chariots, des camions, des véhicules de tout genre que conduisent des soldats. Mais que jette-t-on d® cet auto occuoé par des soldats 1... La foula se précipite... Des papiers blancs volèten-t et sont agrippés niant que de tomber sur le sol. Des groupes se forment, entourent celui qui a ramassé un do ces papiers — Liseï touit haut !», crie-t-on. C'est une proclamation en trois Ianguei. La voici, textuel!» : A la population t!o Gruufts La Répuliliijne allemande ct le conseil des ssltlats, la représentant à Bruxelles adresse à la population bol^o sc3 saluts fraternels. — Le versement insensé do sang est fini 1 Qu'on maintienne la cabne 1 Il est une siricto nécessité que las locaux publics restent fermés de 5 heures de l'après-midi jusqu'à 10 heures da matin. La eommissieii da suret» dn censcil des soldats s'occupera à veiller à c® que cette mesure nécessaire îera respectée. Tout sera fait pour le bien des )ial>i»Blj«. Le ravitaillement de la population reste c»»«w auparavant, le ravl-talilemeat d» l'armeo allemande de mtoio. Le conseil des soldate se perte garant pour la la vie et la propriété de toutes le3 personnes sans exception as »a«»nalité. Des jours seulement nous séparent do la paix! Le cooseil des s*>Ktats se perte garant pour la vie at la propriété do tances et de la population belj*es. Il se promet sen appui pour effectuer paisiblement l'évacaatisn de leur pays. Lo Conseil des soldats : (s.) FHEUND, Premier Président. Bruxelles, 1» 14 neverabro 1918. Ce manifeste «st longuement commenté. A 10 heures, l'ajitma'Hon bat son piem aux boulevards du Centra Lin qui ne perd pas le Nord, c'est un «fabricant de bâtons», comme il s'intitule, qui promène en vilie un camion où sont a.«»emHéas en faisceaux dss hampes de drapeau. C'esl un opportuniste. La foule devient de plus en plus denie. Des attroupements compacts se forment à la Bourse «t l»rtffenapa persistent. Des fol-date tirent stars des salves... Deux mitrailleuses rréyitent... La pluie torafce soudain... La fouie qui se pro;*»>r>e en ville veut néanmoins voir, et tout voir. Personne ne songe à rents-er chez soi, à laisser les stS-dats allemands à leurs alf'ûires propres. On chanta ta t Brabançonne», on agite des ura-pii&ux. Les marchands de «souvenirs» f/iut de briflanf'es affaires : «Souvenir du roi Albert», «Fleur dos Alliée», tout est acheté avec empressement. De pefjfe cortèges de manifestants bruxellois &ittonnent ies rues. Des jeunes gens vont à la Place des Martyrs, et là, tourné vers le monument, l'un d'entre eux célèbre l'événement du jour, ris entonnent ensuite la «Marseillaise». — fis feraient mieux de chanter la «Brabançonne», dit un prêtre, assez mécontent. Et ainsi, jusque midi, les incidents, dont plusieurs f»rt graves, se multiplient — et les drapeaux kclgt» se montrent de plus en plus nombreux aux fenêtres des menons particulières, ni devant tar»« ries magasin». L'WRES-MÎDÏ Tandis que les abords de la garé du Midi sent refativemcat calmes, il y a une grosse Rffervescenc» à la gare du Nord. Des déîé-gués révolutionnaires allemands donn«ôt rt« mots d'ordre, f»ai <uroul«r Isa ;«s-»aat».Bientôt, le boulevard du Nord, depuis ta rue de Malines, ia plaoe Rogier, l'avenue des Boulevards, jusqu'à la rue du Marché, le Jieulevard Botanique et les rues avoisi» nantas s<«!t inaoesteiblos au public. Vers 1 heure, de rare» passants autorisés à rentrer chez eux, sont fouillés par des soldats. Seul» lea soldat» allemands et les peirson-aej muni?» é* «art«s «péciaJe» pénètrent dan* ia ?«!•« du Nord. Au fcouiavord du Nord, des soldats poi*-teoi-s de brjuaarvl» blasa foui rotorer les quelef»»» drapeaux belges qn'en venait d'arborer. On obtempère... Des nketjes» jèttoul manifestants, chantant de? couplets à 1* modo. La ville a complètement changé d'aspect. On pressent les incidents les plus graves. Des bruits affolants commencent à circuler dans le public. Des incidents ee seraient I is exclut: 1Y, ) TM r r jajMT^tr^fa «g foduits place Rogier, une mitrailleuse aU-it lait des victimes... Hélas I ce n'est que Dp vrai... Un agent posté à l'angle ue la rue Neuve a été atteint d'une baile a In îoRge. A peine transportée à l'hôpital, dette victime du devoir expirait C'est l'a gent Deoie, nous dit-on à 1 hôpital. Il éta.t marié et père de famille. C'etst une noble victime. Nous la saluons avec émotion. Un réfugié Irança.s aurait, lui aussi, succombé à ses blessures. (Juunt aux blesses, ils sont nombreux, hclas I On slynale, d autre part, en divers endroits, des vitres brisées ou percées de balles. Vers 3 heures, alors que la foule est toujours tria dense entre la Bourse et le Nord, le oîaqueinent des mitrailleuse» jette encore la panique dans le public, qui se précipite dans les rues adjacentes. Des leux ae salve retentissent aussi. immédiateniv<.t, l'effroi gagne ia foule qui circule uu bouk -vard Anspach. Chacun veut se mettre en sûreté. Des soldats eux-mêmes cherchent an abri. Durant une demi-heure, l'émoi est grand. A 3 h. 1/2, la fusillade cesse et on :>'<n-tend plus que quelques rares coups de l'eu La circulation ce t cependant m terrom nue devant le Grand Hôtel et tur la place Le Croueliere, où des «îitruflleuses sont braquées vers le boulevard Anspach. On signale bientôt des moments de tous côtés. La foule est comme éiectrisée, elle r.e se possède plus. Des individus, qin guettent des occasions de piller, circuleht, l'œil niau-vais, et rudoient de paisibles curieux. Un service de polioe ayant été étaoii dans ia rus Neuve, à hauteur de la rue Ja la Blanchisserie, la foute reiluait lentement vers la place de la Monnaie, lorsqu'un incident éclats. Le poste de police allemande de la rue Neuve \enuit d'arrêter, tlt-on, un jeune homme d'une vingtaine d'années, porteur de doux revolvers dont la crosse débordait des poches du veston. Un remous se produisit dans la fouie, et le jeune homme réussit à fuir. Un soldat se mit k sa! poursuite et tira un coup do feu. 1-a foule, néanmoins, s'obstina b. suivre les péri actifs de cet incident. Finalement, l'homme lut arrêté et conduit au poste. A 4 heures, la pluie tombant toujours, tous les établissements publics se ferment, par ordre, et ia foule se dispense lentement. Quelques coups de feu encore, pourtant... LA £0:RÊ3 Une surprise, aux boulevards du Contra : les globes électriques donnent toute leur lu-quùie. On voit à cent mètres devant soi Quel cthffligemeîitl Des choses, évidemment, changent d'heure en heure. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Mais, n'est-ce pas ? qu'elles soient toujours plus réconfortantes, toujours, do plus en plus. Même surprise place do la Monnaie où, devant l'Hôtel des Postes, les globes électriques jettent toute leur clarté. 11 y a du monde dans les rues, malgré la pluie qui crépite, qui tombe drue. C'est ia pluie de font de grandes lêtes bCiCJGS. • idaàL^'a&l-iCp gag fête femajo* «asui's ? Iiii3 gatà MiiiKale Voici un arrêté placardé partout l'après-midi : Le Conseil communal, Considérant qu'il y a lieu, daoë' ibsnetrcon' stances actuelles, de prendre les iné.sures né cessaires pour assurer le maintien de l'ordre et de la sécurité publique; Vu l'article 73 de ia loi communale, Arrête : Article premier. — Il est organisé sur le territoire (3e la vilie de Bruxelles une garde communale enargée de concourir au maintien de l'ordre et de la sécurité puDîiqvo. Ait. S. — La garde communale çe compose de tous les citoyens bîlges do 21 a 50 ans. Art. 3. — Le service est obligatoire. Il est organisé par voie de roulement et de faoon à n'astreindre les citoyens qu'à quatre heures de présence à chaque réquisition- Art. -4 — Une indemnité d'un franc par fleure do sorrica est attribuée aux Citoyens faisant partie de la garde communale. Art. 5. — Des exemptions peuvent être accordées aux citoyens qui remplissent déjà des fonctions paniques ou qui sôut alteinus d'infirmités ou de maladies les rendant inaptes au service de la garde. Le bourgmestre statu© sur les demandes d'exemption. Art. G. — Les Infractions commises au présent règlement sont punies des peîneç de pu-lice, sans préjudice des autres pénalités prévues, soit Par les lois éu vigueur, soit par les lois militaires belges. Art. 7. — U> présent règlement est obliga-, tolre à dater du jour de sa publication. Brux-ellas, le 11 novembre 1318, Par le Conseil, Le Conseil, le Secrétaire communal, M. LEMONNIEIV M. WAUTHIER. CHEZ LES SOCIALISTES BSLGES Le Conseil général et la Fédération bruxelloise du Paria ouvrier belge siègent on permanence. Towtes les personnaUiée ap-IHirtena'nt au Con^e»3 général du Parti et qui résident en dehors de raggloméraft>n bruxelloise sont invitées à se trouver, te mercredi 13 novembre 1018, à 10 heures du matin, à la Maisoon du Pauple de Bruxelles. Voici l'avis placardé lundi après-midi ù, la Maison du Peuple de Bruxelles : — Ne participez à aucuue manifestation. S'il y a lieu de manifester, la décision sera prise par le Comité fédéral de Bruxelles du Parti ouvrier. Les Malsons du Peuple et leurs dépendances sont placées sous la sauvegarde des compagnonsl'ont ordre n'est valable que s'il émane du Conseil fédéral (ordre doit être signé Van Roosbroeûk et Everling) et du Bureau exécutif ds la coopérative. Tout perturbateur doit être expulsé immédiatement. Les groupes de manifestante ne peuvent être admis aux cafés des Maisons du Peuple. Les séances des groupes peuvent être tenues dans la journée. Les permanences da soir entrant par le vestibule. Les séances auront lieu mus la surveillanoe dœ commissaires. Le ca<6 sera fermé do 4 heures du soir à 9 heures du matin. Le Comité fédéral et le Bureau du Conseil général siègent en permaeence Ne rien faire sans lours avis et ordres. (Signé) L'cdminlstrateur-déléQuê, Ai>h. OCTORS. Le sénatear socialiste Coliîau en liberté Une délégation do la Maison du Pcapla su Ctc.'iscl. des oofdais Dimanche après-midi, ie Conseil des soldat» 4e Bruxelles priait la Maison du Peuple ée lui «mreyer dos délégués à l'effet de semteMCtre avec ##ux ci sur les mesures d'trdre à prentiiv au eears de* éréneacete qui allaient se 44-rrulsr avec use aussi vettJ«iueu«e rapidité. La Mstsea de Peuple délégua, à cet sfiet^lt député Weuters et l'éetieviB Pl&det, qui se pcé semèrent à 5 heu?** au Sénat. Ils furent immédiatement introduits auprès du Conseil defc soldats présidé par le feldwebel citoym Freund. Quelques hauts fonctionnaires dœ l'administration civile allemande ralliés au régime nouveau assistaient à l'entrevue. citoyen Freund, par l'intermédiaire d'un l interprète, exprima le vif désir de voix l'ordre c régner dans la capitale. Dans cet ordre d'idées, le citoyen Freund espérait pouvoir compter sur l'appui et sur la collaboration dc3 groupements socialistes de Bruxelles. Les délégués de la Maison du Peuple répondirent qu'il entrait dans les intentions du Parti Ouvrier Belge de contribuer au maintien de l'ordre dan^ la mesure des choses pos- r sibîes, mais que cette question était uniquement du domaine et de la compétence des ma r gistrats communaux. J U fut toutefois convenu que la Maison du 1 Peuple ferait placarder sur les mura de la ville de Bruxelles une affiche engageant la po t pulation au calme, tant au cours do la révû- t lution que pondant la période d'évacuation. t Après quoi, tes citoyons Wouters et Pladet j quittèrent le Sénat. r Col saux réclams... avent tout la libération f do toi oo-Uétonux. c Las délégués socialistes avaient à peine c franchi les portes du Paiais de la Nation que i l'interprète,. M. L. M., s'adressent au Conseil \ des soldats, dit : — Citoyens, tl y a, à l'heure actuelle, dans j. les geûlcs do Viivorde, un prisonnier poli-tique, le citoyen sénateur socialiste Colleaax, condamné à ia détention perpétuelle pour un soi-disant délit d'espionnage. Une mesure de ' clémence s'impose, en l'occurrence. » Aussitôt, des pourparlers téléphoniques s'en- c gagèrent entre le Conseil des soldats et la di- { recuon de la prison de Viivorde. Un délégué f du Conseil partit le soir môme en auto pour Viivorde, accompagné de M. L. M. Le brave et populaire Colleaux fut réveillé . dans son premier sommeil, non pour marcher | au poteau d'exécution, mais pour voir s'ouvrir toutes larges devant lui, les portes maudites.Colleaux se frotta les yeux, réfléchit l'espace de deux socon ;es et, très simplement, très héroïquement, répondit : j — Je vous remercie infiniment, citoyens, de ' l'intérêt que vous me portez et de la démarche « que vous faites en ce moment, mais je vais j sans doute vous étonner en vous disant que je ( me refuse à quitter la prison de Viivorde. -5- Et pourquoi pareille décision, qui est une folle ? • 1 — Parco qu'il y a à côté de moi, là, dans les cellules voisines, cinq cents détenus politiques ( Comme moi qui attendent aussi leur libéra- j tlon. Je considérerais comme un acte de lâcheté et de trahison à leur égard le fait de | m'en aller... tout seul et de les abandonner ù ■ leur malheureux sort. Je partirai le dernier ou je ne partirai pas l » i La llher à !... Enfta!.. CoHeaux pari... fs dernier Cette héroïque obstination du père Colleaux ' provoqua un uo'Uveî échange dô communications téléphoniques entre Viivorde et Bruxelles. ht U M. insistant avec une farouche énergie, il fin décidé que, plutôt que de tenir sous les vffrroux une heure de plus le sénateur socialiste, tous leç détenus politiques de Viivorde seraient libérés en même temps que lui. Mais comme les formalités do la levée d'écrcu de cinq cents prisonniers ne pouvaient s'accomplir en un tournemain, il fut décidé que Colleaux serait remis en liberté »e soir même et que ses compagnons de captivité seraient renvoyés ches eux le lendemain matin. CoKeaux fut merveilleux de stoïcisme jusqu'au bout: — Non, mille fois non I dit-il. Cette combinaison ne me plaît pas. Je partirai le dernier .,, ou. je p<*vtfrci pia. = Voilà pourquoi le sénateur socialiste a nassê douze heures de pius en captivité et n'a été libéré que lundi, à 11 heures exactement, après que tous ses copains eurent dêllié devant lui. Ce fut beau comme l'antique, beau à faire pleurer. Sous les tilieuls embués d'une pluie maussade, une foule enthousiaste acclama le sénateur socialiste, qui s'est rendu Immédiatement à la Maison du Peuple de Bruxelles, où sa libération a été K-lée en ' * " A LOUVAIN De notre correspondant : Les soldats de ia glirtilsop de Louvain otit Institué, qfoirmehe aprcs-micît, ie Conseil dûs soldats. Lee oiUciorjs ont été désarmé©; Li gtrre de chemin de fer, les bureaux des diverses a^njtnfcïtratlons civiles et militaires 1 sont aux mdpfc des révchifiommlro*. Cette maniieÎDtatio'a s'est ac:con>plie tandis 1 pm'ttne escadrille d'aviateurs alliés bombardait las installations du chemin do fer ao » i i tat. O n Mu uo maflSnOas qui stationnait en gare a été toucha par une born<o et • a foit explosion. Le pont du canal de la • .Dylo situe à (tielquos contai nés de in:<troe de la gare a erç paiement atteint et rendu i Impropre aai traiie. Les effets de ceis explosions furent foij. . droyants. La rue d.j? la Station, qui, détadé-03eut, aura parMculieromaet eouffert de 1a guerre, no possède plua un chftssia do fe nCtro intact : tous les carreaux ont vclî en mio'.tés. Ce fut dans la population civil a iroe • panique comparable à celle qui se pro«Uû«U en aodt ÏOli. On compte, malhcurousem»nt, quelques tués et blessés. Lo çirowla^iou par for est momentanément sirprtfîn.1 ^b'nTRnn ttt ♦mrrUretje de BDtrvtlth. Le vMwAr éi LouvaÎP-Ter\-ucren qui devait p-fT dr e d haçihide à 1C h. 61 est resté au dépiit, Jc3 mnohiàisto, chauffeur et receveurs refusant de prendre lo départ en raison dos dangers que comporte le vuynge. I)e nombreux voyageurs bruxellois qui comptaient régaler la capitale nar ce moyen de locomotion ont dû ou K^jer a Louvain ou fai^re à pied les 30 kilomètres qui les sépa-^ raient do leur logis. I LES PHISONNIER3 RUSSES M. Jean Serei)riakoff, membre de la deuxième Daurpa, fait auprès de S. E. le mar-; qrL's de Vlllalobar et du déparî-ement pofi-tîfjue des démarches en vue d'obtenir la nsise en liberté, rfane lo plus bref délai jK>s-i sîSla, dee prisonniers de guerre rasées <fui se trouvent en Beltfierae. Il y a Heu d'espérer que ie Conseil des soldats ordonnera prochainement le>ur libératien. | Décision i'ii Conseil des Soldais de Bruxelles A la sénneo eo.atituWTe du Conseil des sol-i dntei d» Bmxellps, qui a eu lieu le 10 novembre 1*18, les rôs.luSo.s suivantes, immédiatement i misas Tlgasrur, .nt ité prises : 1* Le Oassfil îles seldats se charge du eon-■ (rôle do t«ntos les ad»misif»tioBS et institutions civiles, y compris le service de la presse ! et d'informatiiiBS ; 1 î° Le sœ-rlee da trafic et do la sûreté conti-*na à foaetionncr comme il a fonctionné jusqu'à présent, mai» 11 est appujré et contrôlé par j dos ei j*aes propres au Conseil de3 soldats ; S* Toutes les victimes du militarisme doivent être mi«#« en liborié. Le Conseil des soldat* veillera strictement à ce que lo» autres prison «iers soient humainement traités ; 4° Une importance particulière doit être accordée au système d alimentation et do ravitaillement. Une commis«ion élabore des mesures à pœndre en <•« qui ruyardo le rystème d'aliwntaUon «t d« ravitaillement auquel ls Corw*fl attarte n»e ii»p.rt««oo partieallte'o. T.at citoyen libre aliema»d a drelt à nie ali-n>.«tati.n st « an loffemeit «.nvencbles. Ou itabllm iMmédia<ene*t lies réfectoires .t ries r.fnfr» ; | 8* L'oMlssîuice aux chefs n'est requise qne ! dans le service. Avant et après le service, tout , homme est un cltoyon libre et un oamarade; le salut militaire n'est pas obligatoire. 6" La démobilisation commencera bientôt. Une commission do démobilisation est chargée . da la préparer. (s) FREUND, « Premier président du Conseil des soldats. Ls sâancs du Conseil des Soldais { Le Conseil des Soldats a tenu séance dim^n-chè soir à Bruxelles ot a constitué quatre commissions chargées d'assurer le service do la sy- j rejé, le service du ravitaillement et du logement, le service de transports et lo service relatif aux affaires do presse et aux informai; Uons. Ces Commissions sont composées de membre? du Conseil dos Soldats et do représentants de c tous les grades en service dans le3 administrations actuelles. Lo Conseil des Soldats sièga à lïiôtel du gouvernemont général. Les service* rtillitairo et civil continuent à remplir leurs'] fonctions, mais sont souslo contrôle du Conseil' i}es Soldats qui entend ne pas reocurir sans né Cessité à des mesures de rigueur. Lo Conseil des Soldats a adressé au gouvernemont allemand, à ( jScriln, le rcdiotélégrainme suivant : 1 — A Bruxelles, a été constitué cot après-midi^. ' le Conseil dos Soldats pour Bruxelles. Le geu-, t vernomont et la Keramandantur se sont placés ' sous les ordres du Conseil des soldats. Celui-ci 1 8 repris le contrôle de toutes les administrations r militaires et civiles, ta chose s est affectuée t d une manière générale danB l'ordre. Le drapeau rouge flotte à l'hôtol da l'administration du gouvernement général. Lo Conseil des Sôldata à Bruxelles. < (s) FREUND. Les prostate à Conseil des Ssldié î Soldats, Camarades et Compagnons ! ^ A la suite du bouleversement qui vient f de se produire en Allemagne et a provi- j soirement abouti à la constitution des < Conseils des ouvriers, soldats et pay- J s3ps, et à la proclamation du gouverne- ^ ment autonome, les soldats de Bruxelles , ont constitué leur Conseil des soldats, j Nous envoyons à notre patrie révolutionnaire le salut des fidèles camarades. N.ous nous engageons à maintenir la communication entre ie iront et la patrie dans le sens des idées du nouveau gouvernement. Nous assurerons la dé- ' mobilisation des troupes ct nous en hâterons l'exécution par tous les moyens dont nous disposons, mais il faut, pour obtenir ce résultat, que l'ordre et la dis- i cipline soient observés de la façon la J pius stricte. Les ordres du Conseil des : soldats doivent être exécutés à la lettre. Tous ceux qui reconnaissent le nouvel ' ordre des choses seront les bienvenus dans nos rangs. Chacun continuera à : remplir les fonctions dont il avait jus- ; qu'ici la charge. Tous les abus seront : abolis. Vous serez mieux ravitaillés, mieux logés et vous aurez le maximum de facilites pour rentrer en Allemagne. /Vive ie Conseil des soldats de Bru- ; pelles! Vive ia République allemande I "f i've la paix! (S.) FREUND, Premier Président du Conseil des soldats. *** j Soldats, Cheminois, Camarades I VLe commandement supérieur de la VIe ..afcné-a &ost mie à la disposition du Conseil des sllclais de Uruxclles. Toutes les mesures de slcurité nécessaires sont prisas par le oom-nfedement supérieur do la VIe armée, d'ac-C(wd avec le Conseil des soldats et sous le cdhtrôlô de celui-ci. Le mainrien de la discipline est d'une nécessité absolue. Il faut donnai* suite entière aux instructions des orga-nàmc« dui sont chargés de veiller à la sécurité plbllgue. Tous les soldats doivent rester à Iciir poste. Le service militaire ne peut être m-/efiompu. 11 doit être exécuté comme par lo pfeDê, conformément aux instructions des ciltfs militaires Tous les ordres sont contrôlée par ie Conseil des soldats. Camarades 1 iFaites votre devoir comme vous l'avez lait îisqu'a présent. Rn aucun cas, vous nu pou-«:•. vous livrer à dc-3 pillag-es ni à de3 voies de lit. Ayez conscience de votre devoir envers la mttlâ et lo peupie. Le Conseil des solddts de Bruxelles: (S.) FRÉUND, Premier Président. **• Aux soldats 1 ï Quand vous arriverez à Bruxelles en ordre de formation, si vous avez le désir de vous Entendre avec nous, désignez deux délégués et venez à nous en compagnie d'un ofrlcier Rallié à noWd mouvement. Les autres cama-rades doivent rester auprès ae leurs colonnes ie formation. Ils seront ravitaillés sur plaoe et hébergés, et auront nécessairement à w soumet we aux ordres (fui leur seront donnés en service actif. II faut élire dos Conseils dos soldats Camarades I Dans tous les détachements, il faut que des Conseils des soldats soient élus Incontinent. D'après uno communication du grand quartier général, aucune difficulté ne sera créée â eouK qui en feront partie. La modalité da Réfection sera laissée au choix des détachements de troupes. Les chefs de service et tes détachements (bataillons) ont à envoyer nn délégué dûment accrédite au Conseil des soldats du Grand-Bruxelles, qui siège dans les bâtiments du gouvernement général, rue de la Loi, 8. Ces ctel&suéa .do»vent"■ iw-HM&senter au Comité e^crmfTqui siège en perman^ho^. tin têligremnia lis na Hinileirisurg Direction supérieure de l'armée au gouvernement géaéral en Belgique. Le télégramme suivant a été envoyé à l'armée en campagne : A l'armée de l'Ouest, Il y a lieu do faire savoir immédiatement ce qui suit, par l'intermédiaire des commandants de régiment et de bataillon, aux troupes qui sent au front. L'armiotios sera conclu très rapidement et il isera ainsi mis fin à la lutte sanglsnte. Le mot niemt désiré approche où chacun pourra aller retrouver les siens, see par ont*, sa femme, se# -enfante, ees frères et ses sœurs. Les soldats apprendront en môme temps qu'un bouleversement s'est produit dans la situation politique du pays. Les homiaes qui se trouvent à la tète du geuvernemeat déclarent quo le ©aime ot l'ordre doivent être malvenus à t»ut •prix. Il doit en aller de mfane et plus stricte-vent encore dans les ranjn de l'armée. Pe^-ijsenne ne peut quitter les rangs sans en avoir reçu l'ordre. Chacun doit eontiaucfr à obéit comme il l'a fait jusqu'à présent à ses chef»», &e n'est qu'ù cette condition que le rapatrie» Kent des troupes pourra se faire avec ordre et méthode. L'exploitation des chemins de fer,f lent le trafic est actuellement suspendu, doit! reprendra. La dlrsertion supérieure de l'arméd ate vaut pas que de îouveîleg elfusitas de «in® aient lieu et qu'une guerre civile éelate. Ellj Mteftd, d'aaeerd avee les membres du mou-v^au gouvernement, prendra les mesures né-4 oissaires pour ameaer le calme, assurer la sé-f eïrité et épargner le pi"o è. la patrie. Il neï pourra être fait usage des armes contre des citoyens allemands qu'en cas de légitime dé-i fc&se, pour réprimer des crim-es de droit commun ou pour empêcher des pillages. 9 novembre 1918. von H1NDENBURG. Communiques Officiels CommuRlqués des Puissances Cen'rcica Le communiqué de Berlin ne nous est pas parvenu aujourd'hui. Com.-riuniqud3 des arméss tlliàaa I Les communiqués de Paris nous font ' défaut depuis 48 neures. • *. Londres, 9 novembre. — Officiel : Nous avons occupé la place forte da Maubeuge. *** Londres, g novembre. — Officiel : Les troupes françaises ont franchi l'Escaut en plusieurs endroits entre Ecke et Audenarde. Un certain nombre lie prisonniers sont tombés entre leurs mains. Sur la rive droite du fleuve, le3 Français gardent le contact avec l'en- ' i nemi. Les Allemands ont bombarda Audenarde au moyen d'obus à gaz. j Londres, g novembre. — Communi-I 1 que de l'armée américaine : Nous avons arraché à l'ennemi ses derniers retranchements à l'est de la Meuse et l'avons rejeté, sur un front cjp 14 kilomètres, dans les basses plaint* de la Woèvre. Nous avons progressé sur une profondeur de 6 kilomètres ea libéré nombre de villes et de villages!) £ix canons de gros calibre et un grand nombre de mitrailleuses et de fusils sont tombés entre nos mains. Nous nous, sommes, en outre, emparés d'une fabrique allemande d'avions. Rome, 8 novembre. — Officiel : _ L'exécution des conditions'de'l'armis. tice a commencé. DERNIERS ÉCHOS DE LA GUERRE On mande de Sas-de-Gand (frontièr# hollandaise) au « Nieuwe Rotterdarn-sche Courant » : — Cette nuit, vers 4 heures, un nouveau feu de barrage s'est déclanché à Selzaete. Le feu a été si violent que ie3 sentinelles hollandaises postées à la frontière ont été contraintes de se retirer dans les corps de garde, qui ont eu à soutenir un bombardement en règle. Les obus ont éclaté dans toutes les directions. Les Belges n'ont riposté qua mollement à cette canonnade. On a l'impression que les Belges s'attachent surtout à ne pas détruire davantage co cjui est resté debout de3 villages situés cians la zone de ieu. Cependant, una grande ferme est encore devenue la proie des flammes. Durant toute la nuit, le ciel a été illuminé par les fusées. Les troupes qui gardent la tête da pont se maintiennent à leur poste. Des postes d'observation établis dans les clochers des localités situées à la' frontière, on a pu suivre très distinctement les places de la retraite de l'armée allemande vers Anvers. U ne reste plus à Selzaete que deux régiments avec leurs batteries. A l'est du village, les patrouilles belges ont pris pied. Au cours de la nuit, un grand nombre de patrouilles belges ont été blessées. LA RÈifOLUTIOlil SOCIALE en Allemagne . Berlin, 10 novembre : On mande de Bruasbûttel au Nord-Dcutschd Kurier, en date du 8 novembre : —* Les matelots du aiavir^amiral PosenJ des navires Ost-Frlesland, Nassau et Olderu burg ont adhéré au mouvement parti de Kieli Hier au soir, des réunions ont eu lieu dans i plusieurs établissements II y a été décidé de i garder le calme ct l'ordre et de ne pas toiéreu de pillages. Four le resta, on a formulé dana • les réunions las mêmes revendications qu'à! • Kial. i A l'issue d'une réunion, vers 9 heures du t soir, le3 matelots ont occupé la station du navire-amiral e* so sont rendus en cortège aux éclusc-s. La garde maritime et los détachements d'artillerie ont été désarmée. Ba peu de temps, les matelots étaient maîtres de toutes les ius^ lallations militaires. Il n y a pas eu d'autres troubles. On attend pour demain une déléga* 5 tion du Conseil des soldats do Kiei. *** Ecrlin, 10 narambra : Les matelots de Wilhelmshaven ont envoyé • une délégation ù Berlin à bord d'un zeppelin. ■ Le champ d'aviatton de Johannisthal est gardéi par les ouvriers, afin que lo dirigeable puissë t atteTrir sans difficulté. Trois mille matelots de Kiel sont en marcha sur la capitale. Un délégué social-démocrate est allé t leur rencontre* i A 5 hsures, se tiendra une grande réunion i d'aviateurs maritimes et de matelots près do la g are de Friedriehshaven, où un député so- eial-démaerata prendra la parole. **• Mannheim, 9 novembre : Un Conseil des ouvriers et des soldats s'est ■ constitué à. Mannheim ; il a occupé les blti-ments de la gare ot de la kommundantur. Les s/Gâta et les officiers arrivant ui gare ou été dépouillés de lours épaulettes et de lo^rs c,o-< eardes «t désarmée. Les rues présentent leufl anlmatfon habituons. Devant la gare se sont assoiatolées plusieurs milliers do personnes qui attendant jos événements. A 2 heures da l'après-midi, des délégations militaires se rendirent à la gara, précédées du drapeau rouge, pour maintenir l'ordre. La eirculation dea t train* a diminué beaucoup. Le Conseil s'effor-esra de remédier à eette situation. La grève générale est annoncée poux lundi. On apprend de Ludwigshavea qu'une grande dâm^nstra* t tien populaire a eu lieu dans cette ville. *** Breslau, 1§ navambre : Rosa Luxembourg a été mise en liberté ce$ après-midi. Elle était à la prison de Breslau. j ; U ET LES RÉPUBLICAINS ; — i Le oorro^»o«MÏant «n ""TiMOS^ à Washing-? ton marnla K son journal qu'une réconcilia-' ► fco* ***ro lo "WHoon ot l«i r<^u- l bliwUM ost du doMftiwya sioa oà««c« poa-4iblesrf Dôanoeratoc <-i rip'^UcaijM o«t Hou do sq moatiror safeisiaita ds la touva«ro que }>ron-les éy&aown^te. Lot» quatorxo pointe fon-iaBifi«taux de U. Wilfo-j ont sfté adeptes 1 comme base dea néçooiafr'ono de paix,moyennant diverses modalités d interprétation. En, v somme, les républicains ne semblent pria • . s'écarter autant du programme de M. Wiî-son qu'ils donnaient à l'entendre dans la chaleur dos luttes électorales. M. Roosevclt IPrssT"eS! 12 P'oïssîïfes'a 191ÎÎ 5* Prrsée, — R*° f 48ÎÎ snBB«"«iwBP9J!B»?s4s^9at ' aaKnaaMKMtJa

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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