Vendredi 24 Septembre 1915 A N° 313 Vendredi 24 Septembre 1915 1OT8S9É LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 31, Montaçrne-axxs-Herlies-F'otagères, BjrlLTXFIT,LE3 BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÉ^jawggretm^^^^ JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO ! lO CENTIMES Potités annoncés,..,.,. . la ligna, tt. 6.4ÎJ Réclame avant Igs-jnnonces- » — 1.00 Corps du journaj^p ^ 'y , . — «.00 Faits divers 4 , + - % 1 . — 8.00 Nécrologie . v i, . . . — S.00 LA GUERRE ~ / 417" jour de guerre? ■ Il n'apparaît pas que l'ensemble de & situation militaire se soit notablement mo| difié depuis notre chronique d'hier. En Russie les Allemands, qui annoncent^ une contre-offensive russe sur la D'wina^ an nordrouest de Friednchstadt, poursui-* veut leurs attaques dans le secteur de Du-sl nabourg, dont i'is se sont appfochés aip. sud-ouest près de Smelina. Au sud-est d<% Wilna et dans le secteur est de Lida, l'of-& fensivo des armées von Etichliorn, von Soholfez» et von Golllwitz gênent du terrainw De son coté, l'armée du prince do Bavière progresse au delà de la Moldacz et de la Myschanka. Elle a occupé Ostrow <A plus au sud, eLle a rejeté les Eusses sensiblement au delà du canal Oginsky. Du côté : des armées von Mackbnsen, rien do sail-,: lant n'est annoncé, pas plus qu'en Wol-? hynie, où les Russes consolident leurs ré-j cents avantages, ni qu'en Galicie, où le : oalmo règne sur la Sereth. * * * Sur le front dans l'Ouest, l'artillerie continue à grondter sans relâche. La canonnade a été particulièrement nourrie en Artois, où elle a déterminé hier une attaquo des Français entre Souchez et Nteuville, ainsi qu'à l'est do Roclincourt. D'une ma- _ nière générale, les hostilités ont traversé ; dans l'Ouest une période préparatoire suf-,; fisamiment longue pour qu'on puisse s'attend dro à voir la combativité des belligérants^ s'affirmer plus directement. Sua' le front austro-italien, l'ardeur de la] lutte tend plutôt pour le moment à décroî-if tre : c'était du resta à prévoir, étant donné ; l'influence grande que doivent exercer les conciliions climatologiques dans la région montagneuse qui ecmstitiuo le théâtre des hostihijs dans le sud de l'Europe. Dans les Dardanelles, les engagements -signalés sont de peu d'importance par com-J paraison avec les batailles récentes livtées/ par les Anglais à Anaforta. £ La Question d'Orient LES ALBANAIS® L'Albanie, c'est la sensitîive, le ,,noli ' me tangere" de la politique serbe et grecque do l'Adriatique, du Balkan occidental. A en juger d'après la tournure que prennent les affaires sur le Balkan, le nom do ce pays, naguère ignoré, semble devoir apparaître en vedette, dans un avenir peu éloigné. Arrêtons-nous y un moment avant de quitter la si intéressante presqu'île balkanique.Albanie signifie pays blanc. Les Albanais lui donnent un autre nom ; Skiperi, c'est-à-dire pays de rochers, et ils s'appellent eux:-mêmes Skipetares, habitants " des rochers, nomi qui, dans la bouche des Turcs, s'est transformé en le vocable peu ressemblant d'Arnautes. Le savant linguiste et ethnologisto Bopp ramène des Albanais et los anciens Thraces à la même souche, los Illyriens.Les Thraces ont renoncé à leur langue, cette caractéristique essentielle d'un peuple, comme le chant l'est d'un oiseau. Ils ont disparu comme peuple distinct; ils se sont) dissous dans le flot des Slaves, des Grecs et des Turcs. Les Albanais, eux, ont conservé leur langue au milieu de leurs montagnes, autour de leurs foyers. Les femmes et les enfants ne connaissent que l'albanais ; les hommes toutefois, à la côte principalement, parlent aussi le grec, et sur ce point les mélanges de sang grec et albanais sont fréquents. Mais parmi les rochers abrupts de co pays primitif, l'ancienne race et l'ancien langage ont gardé toute leur pureté ; les mœurs, les coutumes et les costumes pittoresques d'autrefois se sont conservés. l-o nord de l'Albanie est de religion grecque orthodoxe, l'Albanie moyenne est catholique romaine et le sud est essentiellement mahométan. Aux yeux do l'Albanais, la femme no compte guère, si ce n'est pour les besognes domestiques et agricoles. L'homme, toujours armé redoutnblement, conduit ses troupeaux dans les vallées loin* taines, se livre à la chasse au gros gibier dans les montagnes ou s'engage dans des expéditions guerrières. Les Albanais ont encore beaucoup du caractère des anciens peuples nomades. Au commencement do l'hiver, ils quittent leurs montrâmes et s'en vont, par caravanes à la tète de leurs troupeaux, vers les plaines au climat moins rigoureux de la Serbie et do la Bosnie, même en Autriche, au delà de la Save et de la Drave. Dans le mitïj 3e l'Italie, et en Sicile, on rencontre do nombreux Albanais. C'est la Grèce, toutefois. qu'ils ont choisie comme „terro promue" de leurs colonies. En Epire, jusqu'au çolfe d'Arta, et beaucoup plus au sud encore. ainsi que sur^ les îles de la mer ionienne, les Albanais sont en majorité. La population totale de l'Albanie n'atteint jeut-étre pas deux millions d'âmes, dont la noitié environ résident dans la principauté l'Albanie, cette création de la Conférence lo Londres, dont le prince de Wiod fut le jremier souverain. En ce qui concerne l'histoire do ce pays, iour renvoyons le lecteur à cq que nous ivons dit de leur héros national' Skander->eq. Mentionnons cependant que leur no-►lesso subit un sort identique à celui de la loblesse française à la bataille des Eiperons !'or; elle fut anéantie en 1389, à la première bataille de Kossovo, dans les plaine* 'Amsdlfeld, où les Turcs écrasèrent les erbes, les Hongrois et les Albanais. Dans i suite, l'histoire des Albanais se confond vec celle de leurs vainqueurs, dans len rmées desquels ils formaient des légions 'élite, remplaçant les anciens émissaires o redoutable et glorieuse réputation. L'Albanie est un pays pauvre, au sol lA'rat, dont les richesses minérales ne sont as encore connues. Mais pour les Slaves t en tout premier lieu pour les Sortes, Albanie constitue la grande issue sur Adriatique, issue depuis si longtemps, si assionnément convoitée. H. L. H. (1) Voir les numéros 295, 208, 302, 306, )7, «t 308, des 6, 9, 13^ 17, 18 et 19 îpteoibre 1915, DÂîMS LES BALKAN^ 20 septSSjfeT™ ILLI"^"" Au cours d'une réunion des députés Jh parti gouvernemental de la Sobranié, M. Ha dbslaiwjof, président du «Conseil des miçtis très, a déclaré que les événements se pmi pitaient et que la Bulgarie no poi&ai conserver une attitude passive, mais devait au contraire, être prôte à toute éventualité La mobilisation sera prochainemenfl déjfeé tée, les in-térôts bulgares faisant au p%; l'obligation d;uno neutralité armée. ♦ * ♦ (Bterlin, 21 septembre : La légation bulgare à Berlin porte à lî connaissance do tous les sujets bulgares résidant dans l'empire allemand que le gou t vernement royal bulgare a décrété autour jd'hui la (mobilisation générale. En consé friuence, flous les sujets bulgares qui b\ trouvent en Allemagne et qui sont aptes a* (■service militaire sont priés de se rendit ^immédiatement dans leur patrie. * * • Bucarest,- 22 septembre : La ,ySeara" annonce que la légation ap glaise à Sofia a déjà fait transporter tfouto ses archives à Salonique. Le bruit) court que les représentants degls ÏQuadruple-Entente à Sofia seront prochame uent rappelés. 5 • * • § Sofia, 22 septembre : | L'ordre de mobilisation de toute l'armée Bulgarie a paru dans le „Journal Officier1 :de jeudi. • * • Paris, 28 septembre : On télégraphie de Sofia au ^Journal" qiu 1e général Savof, ancien généralissime, rap pelé télégraphiquement, vient d'arriver dans la capitale bulgare. Il1 a conféré longuememj avec M. Radoslawof. # • ♦ i Sofia, 22 septembre : •&. j M. Éodoslawof a déclaré ce qui suit .ai (sujet des relations de la Bulgarie avec ils ■ voisines : — Le gouvernement serbe nous afaitijpn tondre qu/il préfère la guerre à un change mont de frontières. Nos relations avex£ l£ Roumanie sont amicales. L'attitude de- lo Grèce est la même qup celle do la Kou^ia uï2. La Grèce a déclaré aux puissances cen ^traies qu'elle veut* maintenir sa neutralité. quoiqu'il arrive dans les Balkans." ^ * * * , Sofia., -2-2 septembre : .• A rassemblée du parti libéral, H. Ra/te làwof a confirmé la nouvelle que les niégoi ciiitions- turoo-bulgaros sont teiminées. L^ traité a été signé par les pouvoirs exécutif^ (ïans l^s deux pays. Bien ne s'op^jose à'.mtf plus à co que les détails du ti-aiu6 sO;ml communiqués aux députés. .■ On apprend que, le 11 septembre déjà, £ feu lien à Demotica une entrevue entre k jchel du district de Stara-Zegora;, lo coniman ^nt da Dedeagatch, le maire d'Andrinoplc ^ le commandiint do Karagatch. Les ter-i^ins cédés à la Bulgarie ont été transmis s"$enncllemont aux représentants die la 'Bul-g^'io,* * * 'Sofia, 22 septembre : <La „Balkanska Posta" annonce que le gouvernement rouanain s-'est déclaré disposi affaire droit au désir des puissances cen-toiles. Il a autorisé le passage de mat& njuix pour les sous-marins qui doivenl opérer dans la mer Noire et dans le Dé-Çpoit. Ijo gouvernement roumain a également déclaré aux gouvernements allemand Gt autrichien que désormais la Roumanie observerait une neutralité bienveillante envers ces dieux Etats. La Roumanie sr'cBt erïgagée, en mcttno temps, à ne pas attaquer lâ> Bulgarie, si celle-ci marchait d'accord avôc les puissances centrales conli-e la Serbie. • * Bjidîapest, 23 septembre : Le ,,Journal officiel" publie l'oi-dro de rappel des hommes de la classe de 1S\J7 pour le 15 octobre. * Bucarest, 23 septembre : Le ministère de la gueiTe déclare absolument controuvées les nouvelles publiées par la presse bulgare au sujet do l'ai-mée roumaine, entre autres l'information de ^".®ro" disant que la Jioumanio mobilisait . et rappelait sous les armes dix classes^ soiti'{250,000 hommes au total. 'Â A^lan, 23 septembre : L0 correspondant spécial du „Socolo" à Londres déclare qu'il a reçu, do source absolument certaine, la nouvelle précise que la Bulgarie a pris soudainement une décision; énergique. On ne sait pas si la Bulgarie a conclu un accord avec la Roumanie' et do quel genre serait évenDuelloment cofc accord. Le correspondant croit cependant possible que les deux pays so soient oi^end'us. Il est certain, en tout cas, qu'à partir d'aujourd'hui les événements dans les? Balkans vont se précipiter, événements quisi rien ne change, signifient que la partie est perdue pci.iT la QuadjrupUsEn-tonté.£ * • N&w-York, 22 septembre : Qii mande de Sofia à l'Associated Press que^dans toute la Bulgarie, et spécialement ilaj^s la capitale, lo plus grand calme règne. L«> divergences do vues qui existaient encore il y a peu de jours ont disparu. Ra^oslavrof est généralement appuyé. Loi désir d'annexer la Macédoine primo tout Les troupes en garnison dans la ca- pitttfo commencent déjà à quitter la ville. ^ * Pj$ri9, 22 septembre : Le^ ,,Journal" écrit que les événements qui sfe déroulent en co moment on Bulgarie sont 3o début du règlement des comptes do co pays avec la Serbie. La situation est gravi*; et la Quadruple-Entente voit s'évanoui^ tous les espoirs qu'elle fondait sur la ^lgarie. % * ^ * Aliènes, 22. septembre : Lâï gouvernement grec a renouvelé pour un #n, aux ancienne^ conditions, l'accord au #jet de la mission maritime anglaise. « * Co^stantinople, 22 septembre : Le gouvernement a décidé d'étendre aux Italiei^ les mesures piises, au début de la guen^i contre les sujets de poysi ennemis, i L'HIVER EN RUSSIE $ Tous nous) nous préoccupons de l'influence i que va exercer, sans nul doute, l'hiver • russe sur la marche dos opérations. Ou se • fait généralement une idée assez fausse au • sujet des températures très basses qui rôti gneraient dans cette partie de la Russie, , pour la raison bien simple qu'on se re-, ponfce, pouir la comparaison, au terrible • hiver de 1S12. Examinons donc la situation \ climatériquo de la portion du grand empire moscovite où se déroulent les hostilités, à savoir les gouvernements de Courlande, do » Wilna, de Kowno, de Giodno et de Wol-'l hynie, et ajoutons-y Moscou pour compléter S le tableau. % La température moyenne du mois de sep-U tembre varie entre 12 degrés centigi-ades à ^ Moscou et 16 degrés à Vienne. j? Poui* les mois d'octobre, do novembre, l do décembre et de janvier, prenons les \ moyennes dans les différentes villes russes, suivies des minima observés, et celles de Vienne et de Belgique comme termes do comparaison : Oct. Nov. Déc. Janv. Minima , Riga-, 6.5 l.o — 3.0 — 5.0 — 32.5 Wilna, 7j0 1.0 —3.0 — 5.0 —34.0 , Grodno, 7.5 1.0 —3.5 — 5.5 —32.5 . Puish, 8.0 1.0 —4.0 — 5.5 —30.0 FCcwel, 8.5 1.5 — 4.0 — 5.5 —. 30.0 Moscou, 5.0 — 2.0 — 8.0 —11.0 •— 4*2.5 Vienne, 10.0 4.0 —0.5 •— 1.5 •—25.5 t Bolg., 1Û.0 5.0 3.0 2.0 s— 21.0 Ce qui no peut toutefois s'exprimer en S chiffres, co sont les brusques variations do température qui caractérisent l'hivtr russe, écart considérable qu'accuse le thenaomè-i: <tre du jour au lendemain et qui influencent <Ksi fortement le tempérament et la 6anté des r*- étrangers. S'il est acquis, d'autre part, que i; l'éSé est plus pluvieux que l'hiver dans la • Russie occidentale, l'écai-t n'est guère consi-' dérable, vu que la quantité d'eau tombée do septembre à mars est évaluée à 46 p. c. du total de l'année. Les nouvelles reçues du front russe nous apprennent que les rivières ont déjà dé- ■ bordé à la suite do pluies torrentielles. Ce ■ fait so produit Rarement en septembre et . serait dû, par conséquent, à des Uroub.les , climatologiques. Novembre y est très couvert, et vers la lin du mois il neige et il ■ gèle déjà fortement ; la neige recouvre lo sol pendant, trois mois en moyenne, eb depuis mi-décembre jusque fin mars les rivières sont gelées. L'hiver, dans la partie occidentale, est donc sensiblement plus rude qu'en Autriche , et surtout en Allemagne; mais les ternpé-I ratures enregistrées dans les parties est et - nord-ouest do l'empire sont beaucoup plus t basses, et en pleine campagne l'hivea: y est [• d'une rigueur excessive. I En zeppelin au-dessus de Londres \ Venant d'un des passagers, la relation Suivante du récent raid d'un dii'igeablp sur ia capitfcxle de VAngleterre ne manque ptit» c^intwrêt : „C'est dans la nuit du 17 au 1S août quo fui exécuté le premier raid sur la Ciué de Londres. Le temps n'était pas j:«récitaient 1 idâtl, mais plusieurs croiseurs aêréms 1 étaient arrivés à la côte anglaise à la tombée de la nuit. Lia premier se dirigea tout d'abord vers l'arsenal de Wohvich, où il jefc$ des bombes explosives et se rendit de là<vers les diocks de l'est de Londres*, fortement ooeupés, et qu'il gratifia de bombes explosives et incendiaires. Les destmetions causées doivent avoir été as*sez graves ew ont dfailleurs été partiellement confOrnées pUr deri informa(i:,ons anglaisss ultork Ut es ; un. autre dirigeable avait pris une direction Çius septentrionale et, peu après1 minuit, ajeryut à sa gauche l'immense mer defc maisons de Londres. Pratiquement, iL est impossible mettre dans uns obsouriti complète pareille ville géante; car, tnftuxa ^éclairage des rues, atténué de la manière habituel 1% no perd pas tout à fait 1 e'fica-çité de sa force rayonnante. Au surplus, une ville comme Londres complètement obscure deviendrait plus effrayante pour les habitante quj la crainte des aeppdins. Après avoir chaugé de direction aa des-Jsus de la Banque d'Angleterre — le quartier dos banques, pour ainsi dire coinptôte-> ment vidé d'hommes pendant 1a nuit jusqu'à la gane de Victoria sirect — lo diri-gcalylo laissa tomber rapidement, l'iVe i après- l'autre des bomlx» explosives eb incendiaires sur le bloc des maisons de la : ; Cité, en mémo temps quo commcïaçait, da • tous côtés, l'attaquo do l'artillerie anglaise i ? contre les trouble-fôto nocturnes. i l Commo d'van haut on a pu établir avec -^ertitiurlie l'écroulement d'édifice après les .explosions, la nuit claire permettant do reconnaître des blocs de maisons et des rues, le pilote du dirigeable put toui\ner le -dos à Londres avec la conviction d'avoir rempli son devoir. :y Les canons da défense ont fait de vains efforts pour atteindre l'ennemi et les escadrilles d'avions établies1 pour protéger la métropole n'ont pas eu à enregistrer lo moindre succès. Les Anglais, il est vrai, ont dénoncé à l'usage de réflecteurs et ont tiré jdans l'obscurité, et ce, peut-être, pour ne ,j:oinb ti-ahir leur propre position. L'impression de ce bombardement sur les habitants •de Londres doit avoir été considérable. 11 3 n'a pas du ôtre aussi facile d'éteindre les • incendies, que les journaux anglais vou-: fdraient bien lo faire croire. Ceci résulte ^du fait que l'équipage du dirigeable a encore pu, de la hauto mer, observer T incendie de Londres et se servîi de sa clarté pour se diriger au retour. mLo dirigeable, dans la ■ région de I.ps\vich | et| de Woodbridge, fut vivemtmt attaqué par s un^ feu d'artillerie. Bien qu'il ait été pris ' so^s les rayons de réflecteurs, il a immé- ! diîftemeut commencé l'attaque, car les for-tesf batteries établies à ojt endroit psrm t-taifnt de conclure qu'il so trouvait là d'im- \ portants dé[K)ts de la défense nationale. Leè batteries étaient établies pour protège»' d(i^ hauts fourneaux et des fabriques. Coinn»' des écroulements et des incendies ont constatés, peut-être peut-on eln déduire qu%, C09 établissements ont été détruite do fond edi comble. jpientôt sur la haute mer, tous les dirigeables ont pu se rendre compte du rv&ul-tat de leur entreuiTse et 1^> om^rale en » été immédiatement avertie, ainsi que de leu: imminent retour. Malgré xgs efibrlfâ réitéré! do l'artillerie, malgré les avions envoyés i leur poursuite, tous regagnèrent leur por d'attache sans avoir subi de dommages. La prei>e anglaise, concernant l attaqu' sur Londres, n'a guère donné qu'une énu mération des ci\"ils tués et blessés. Pour avoir une idée exacte du travai de la flotte aérienne comme arme offensive il faut bien considérer que le devoir du pi lote du dirigeable est simplement do dé truire et d'attaquer des cuivrages qui son susceptibles de servir à la défense du pay£ ennemi. Pour une ville coimne Londi-et?, qu est bien! fortifiée tloutl à l'en tour, il fau compter parmi ces ouvrages les docks, .ta établissements financiers et, naturellement-les usines fabriquant du matériel de guerre Par contre, on épargne autant que possibîi toiii; oe qui doit l'être, et tels sont en pre mi> ^a ligne, les palais royaux, los institut* d'art et de science, les monuments, lies églises, ainsi que les établissements ayan un caractère d'utilité générale. Ajoutons qu'avant chacune bombardemen la situation des établissements n'ayant paj de oaractère militairo est soigneus^eni^nt étu tudiée et aucun aviateur no voudrait avoi] sur la conscience la responsabiliai de h destruction volontaire de pareils établisse ments." SUR MER Ataisterdam, 22 septembre : Le capitaine du1 vapeur „Koniiigiii Emma' a avisé, par la télégraphie sans fil, la di rection de la Sociétié d)e navigation à va peur Nkxlerland' que son bâtiment avait ton ché uaio mine près de Long's End. Lie lia vire, fortement endommtigé, flotte enoore et lo capitaine essaye de le faire échouer Le ,,Batavia? IV,J a éto envoyé à son se cours. Tous les passagers ont été sauvés. Copenhague, 22 septembre : Lo vapeur danois „Thorwoldsen" a ét) torpillé lundi soir, à S47 milles à l'oues de Hanstholm, dans la mer du Nbrd, pao un sous-marin allemand. L'équipage a éti recuoïlli par le vapeur suédois „Mimosa' et détarqué à Helsingor. DÉPÊCHESJWYE^SES Londres, 22 septembre : On dit que les pourparlers que le minis tre russe des finances vient poursuivre i Londres ont pour but l'émission d'un em prunt do 80 millions de £, • * • Pétrograd, 23 septembre : I->e ,,Iiiietsch" publlio un manifeste di Tsar, en date du 13 septembre, appelan sous les .drapeaux la territoriale, qui n'j jamais fait de service actif. Le maniîestf dit que l'ennemi a envahi lo pays et qu'i est nécessaire quo de nouvelles levées vien nent renforcer l'armée active. * + Londres, 22 septembre : Après un court débat, qui a montré î( plus complet accord de la Chambre de-Communes sur les propositions gouverne mentales, lo budget a été voté à l'unanimité * * * LoncHres, 22 septembre : On mande de Lucknow à l'agence Reutei que lo Gange est sorti do son lit. Le-inondJations ont amené l'écroulement de 18,000 maisons ; SO,u00 habitants, soit 1< tiers do la population de la contrée, soni sans abri. * * * Milan, 21 septembre : On mande d?Athènes au ,,Corriero délia Sera" que le roi Constantin a assisté à un< réception à la légation italienne. ♦ * » Vienne, 21 septembre : M. Ador, président du .Comité de la Croix-Rouge à Genève, M. Forrière, membre du Comité, et le médecin d'état-major M. Schulthess, ont inspecté, il y a quelques jours, les jeamps de prisonniers de Neu - Lengbaoh, Vieselburg, Kallzenau ol Mauthausen. Ils se sont exprimés favorable ment sur l'organisation de ces camps. * * * Bucarest, 21 septembre : D'après des nouvelles reçues d3 la frontière, l'exportation des céréales roumaine-est toujoirrs~'-très* difficile elle no se Îàiî que""pa r ~ de sorte- <fue -de petites quantités seulement quittent le pays. L'administration des chemins de fer roumains étudie los moyens d'augmenter l'exportation des céréales en Grèce. * * * Bucarest, 22 septembre : Les: dépôts de bois du prince Stirbey, qui sont établis près de la gare de Phi lares, sont devenus la proie des flammes. Plus de trois cents wagons do bois et quatorze maisons ont été détruits. Les dégâts dépassent 1 million de lei. » « * Paris, 22 septembre : L'autorité vient d'k>teaiiire -"les trains epO-ciaux et les moyens do,.transport collectifs qui étàîent organisas pour conduire dès voyageurs sur le terrain des champs de bataille des environs do Paris. # * j Londres, 22 septembre : j D'après les journaux anglais, les personnalités ^^ on^^jnis la parole à la gT^lÔ"^union''He*s ""semstvos et des re|)iré-s^T(6fîîtS'*8l^fîîl!^"1,TfëS©sr^^Mo3Cou, se sont montrées Plusieurs orateurs étaient e^ccifés ' a"" 'tel point qu;ils ne pouvaient proféier que des injures contre le pouvoir. M. GoutQljJvO# ;a accusé les ministres d'avtttf^Trmi ipé et ti-alii lo Tsar, la Douma, le peuple, l'armée et les alliés. Un membre de la Douma, un vieux cosaque, s'est écrié, aux applaudissements de tous, que les choses no devraient pas continuer comme auparavant, car toute autorité a disparu. L'assegabléa^a^défiidé. .enfin^gue^le prési- ^nt~3é* I3. Douma devrai" demander une audience au Tsar ,ponr l'écinirer sur l'étnt d'esprit du public. La récej)tion de M. Rod-^ianko par le Tsar serait déjà assurée. ^ y^Iilan, 22 septembre ; f Ij3. ,,Sera" annonce que, d-'accord avec les gouvernements alliés, l'Italie n'enverra pas de troupes ans PardanëH^~C€tt?T'année. COMMUNIQUÉS OFFICIELS xav a u ■ u xj u m vj u Ù ————" " Communiqués allemands ) ŒPoliin, 23 septembre. — Officiel de midi: [ Théâtre de la guerre à l'Ouest. Grf/ce au temps clair, l'artillerie eft les aviateurs ont, do part et d'autre, d&ployé uno très grande activité sur tout le front. Uno aiiya-iue dirigée vraisemblablement contl'o notre position d'à cimetière de Bouchez n'a pu se développer sous notre feu. Au nord de Saint-Menehould, noute avons abattu un avion ennemi qui est tombé on brûlant; un autre a dû atterrir au sud^es; de Vouziers, à la suite d'un combat; les occupants ont été faits prisonniers. A l'on^u-Mousson, un aviuteur allemand a livré combat à deuîx aétroplanes franfr<iis; il en a descendu un, qui est tombé en brûlant entre les lignes allemandes eb françaises,Théâtre de la guerre à l'Est. 1 'P-f Armées du maréchal von Ilindenburg : Au sud-ouest de Lennewuden, le combat dure encore. Au cojiirs de nos contre-atU-V-que», nous avons fait 150 prisonniers. A | l'ouest do D unabourg, nou^î avons réussi à pénétiiMa? dans les positions avancées des Russes qui ont laissé 17 officiers, 2,105 soldats et 4 mitrailleuses en notre pouvoir. Au sud-ouest de Dunabourg, nous avons fait échouer des contre-attaques de l'ennemi contre 1a ligne que nous lui avons enievée. Depuis le nord. d'Oschmjana et jnsquja l'est do Subotniki sur la Gawia, la résistance des Russes est brisée. Nos troupes suivent! l'ennemi qui recule après avoir laissé plus de 1,000 prisonniers entre nos mains. L'ailie droite lutte encore au» nord de Nowo-Grodek. Armées du maréchal prince Léopold de Bavière : A l'ouest de Wolowka, nous avons pris . la position ennemie et capturé ?» officiers, 3 380 soldats et 2 mitrailleuses. Plus au sud, l la situation n'a pas changé. i Années du maréchal von Mackensen : ' Au nordhesî; et à l'est de Logischin, les combats continuent. Théâtre de la guerre au Sud-Est. j La situation ne s'est pas modifiée. * • • Bcaiin, 2f2 septembre. — Officiel : Contrairement aux affirmations de l'Ami-i, rausté anglaise répandues par l'agence Reu-. ter, il est établi, par dos renseignements re^us par l'Amirauté allemande, qu'il ne saurait être question d'une attaque d'un sous-marin dans le cas de l'„Hesperiaru". « j * • Berlin, 23 septembre. — Officiel : Mercredi matm, à 8 h. 15, des aviateurs ennemis, pilotant des appareils portant les signes distinctifs des avions allemands, ont at.aqué Stuttgard. Plusieurs bombes ont été jetées sur la villo. Quatre personnes ont été tuées et un «ombre do civils et do militaires ont été blessés. Les dégâts maté-5 riels sont insignifiants. ' ' Les aviateurs, bombardés par nos canons de défense, se sont éloignés, vers 8 h. 31, ■ dans la direction du sud. La population n'a été mise en garde que tardivement-, parce que les avions ennemis portaient les signes distinctifs des avions ' allemands, et que, par une Coïncidence fa-1 talo, l'arrivée d'un aviateur allemand avait ! été signalée un peu auparavant — à 7 h.45 ' — à l'autorité militaire compétente. A 9 h. 30, 1 aviateur allemand signalé à survolé la ville. Il a été bombardé pondant un court laps de temps, jusqu'au moment où il a été reconnu incontestablement 1 qu'il était bien allemand. Il a ensuite atterri sain et sauf dans la banlieue. * ♦ Vionnle, 22 septembre. — 0|ficiei de ce midi : Front russe. En Galicie orientale et en Volhynie, la situation n'a pas changé. Sur* l'IlCwa, il y a eu de violents combats d'artillerie dans quelques secteurs. Les Russes .ont essayé par endroits de passer la rivière mais le feu d,e nos batteries les on a empêchés. En Lithuanie, les forces austro-hongroises ont forcé hier la position russe dans 1b secteur de Nowoja-Mysz et ont capturé 900 soldats russes et 3 mitrailleuses. Front italien. Devant le secteur nord du plateau de Lafrauli, avant l'aube, l'artillerie ennemie a, pendant plusieurs heures, déployé une très grande aclivité sans le moindre succès. Dans la région des Dolomites, le monta Piano eb la région située des deux côtés de cette montagne ont été canonnés j lus violemment par les Italiens. La situation générale ne s'est pas mo-difiéeuFront du Sud-Est. Sur la Save et la Drina inférieure, duels d'anfcillerie œt escarmouches. Nous avons lancô des bombes sur Pozarevac et Vk, Gradisto. Teodo a été canoané par l'artillerie monténégrine. N. B. — NowojarMysz sr trouve à G kilomètres à l'ouest du point de bifurcation ^les voies ferrées à Baranowicze. — Vk. radis te — Veliki Gradisto (veliki signifio Vieux, petit). | ÏCommuniqués des armées alliées Paris, 22 septembre.— Officiel do 15 heures : En Belgique, canonnade assez intense lus la région do Boesinghe. jDans les secteurs d'Arras et d'A^ny, yjves fusillades au cours de la nuit qui ont jfrovoqué de part et d'autre de violentes çifales d'artillorie. i" Entre la Somme et l'Oise, bombardement intermittent dans les régioris d'Armancoiut • ^et de Loges. Actions d'artillerie au nord <Li camp de Ohâlons, entre l'Aisne et l'Ar-sbnne, et en Lorraine aux environs de Jechicourt, Xousso et Leintrey. 4 f Nos avions ont bombardé les oantonnei • 'ments ennemis de Middelkerke et un traifij entre Bruges et Tliourout. • Un groupe de huit avions a bombardé efficacement la gare de Couflana sur lajj - îijne de Verdun-Mets. Paris,, 22 septembre.— Officiel dei23 heures a Même activité continue de l'artillerie uu nord et au sud d'Arras, ainsi qu'entre La Somnio et l'Oise. Au nord de l'Aisne, bombardement violent dans la région de Ville-en-Bois, où nous avons oontraint l'ennemi à évacuer un post]3 fortifié que nous avons ocorupé. En Champagne, canonnade réciproque sur de nombreux points. Une pataxm^0 emie-mio, qui avait tenté de pénétrer dans nos lignes, a été entièrement deti-uato. Action d'artillerie particulièrement! intense en Argonne, sur la lisière occidentale e4i dans la région de la Haute-Chevauchée. Sur les liants de Meuse, au nord-ouest de Bouchet, nos batteries ont bouleversé les travaux et provoqué uno explosion dans les lignes ennemies. Canonnade également violente en toitt d'Apremont, sur le front en Lorraine et dans Ips Vosges, dans les secteurs do la Meurtihe et de la Favo. * * 0 Londres, 21 septembre. -— Rjapport dài maréchal sir John Fïench : Pendant les deiux dernières journées, l'activité do l'artiliierie ennemie a augmenté. Nous avons répondu, avec succès, au. bombardement ennemi. Vingt de nos projectiles ont incendié une partie do la forêt d'Hout-hulst et ont provoqué une grande explosion.Le 19 septembre, il s'est livré deux combats aériens, au coirrs desquels deux avions ennemis ont été descendus dans les lignes ennemies. L'un est tombé entouré de flammes, tandis quo le moteur de l'autre a été incendié. ♦ * * Rome, 21 septembre. —1 Officiel du grand quartier général : Hier, aucun événement militaire d'importance spéciale ne s'est produit, à l'exception de quelques petites contre-attaques quo nos troupes ont entreprisses dans la valiéo de Travenanzes, sur lo Tofana, dans la vallée de la Boite, sur le col du VoLoja, dans 1e Degana supérieur, sur le inonto Rombon, dans lo bassin de Plezzo. Ces contre/attaques se sont terminées en notre faveur. En Carinthie, l'ennemi a fait avancer ses batteries en les abritant. 11 a réussi à jeter quelques bombes incendiaires, ainsi v]ue quelques bombes dégageant des gaz, sur le village do Paularo, dans la vailée de Cliiarso. Par un tir précis, nos batteries, postées1 dans do fortes positions barrant l'entrée do la vallée de Paulor'o, ont réduit les batteries ennemies au silence. .*. Pétrograd, 21 septembre. — Officiel du grand etatr-inajor général : Dans la région située au nord-ouest de Dwinsk, près du village de Muncze, noias avons rejete les Allemands hors do leurs retranchements grâce à une vigoureuse attaque. Au sud-ouest et au sud de D'wlnsk, les combats condiment sur le front qui s'étend depuis Nowo-Aloxandrowsk jusqu'au lac de i-)riswiaty. L'artillerie allemande de gros calibre a bombardé certwjas secteurs de ce front et a employé, à divises reprises, des obus dégageant des gaz a^hyxiants. Dans la région 6ituée à l est de Wilna, les combats se poursuivent. Sur le front Bieniakoni-Lida et dons la région du fleuve Molczadz, ainsi qu'à l'est de la Schara, il n'y a eu que des rencontres de peu d'importance. Sur lo front do TermoTV-Podhaice, à l'est de Luzk, l'ennemi a passé à l'offensive et a été repoussé. Il y a eu plusieurs engagements à la baïonnette. Nous avons lait 700 prisonniers environ et nous avons pris 3 mitrailleuses. En nous rendant maîtres des retranchements établis par l'ennemi dans les environs du village de Slone, au sud-est de Flusce, nous avons fait 50 prisonniers et nous nous sommes emparés d'une grande quantité de cartouches et d'outils do pionniers.Au cours d'une escarmoucîis qui a eu lieu sur lo Dzuryn, au sud-est de Czort-kow, l'ennemi a été repoussé au delà delà rivière. Cinq officiers et 200 soldats sont restés entre nos mains. * * ♦ PéSrograd, 21 septembre. — Officiel cfc l'état-major de l'armée du Caucase : I>3 19 septembre, dans la région côtièro, fusillades et canonnades. Dans la direction do Melashgetrd, escarmouches entre patrouilles dans les régions de Machali et d'Ekrescht. Sur lo reste du front, aucune modification.Dépêches Diverses Pétrograd, 22 septembre : Le général Frolof a ordonné que les ouvrions qui, sans motif plausible, n-'eutretût pas dans! les- atelliers, seront renvoyés da-vanît le conseil do guerre. Les peines édictées vont jusqu'à six ans de travaux forcés et, pour les fauteurs de grèves, jusqu'au Ijagne à perpétuité. D'autre part, los journaux russes annoin-cent l'arrestation de l'ancien membre de la Douma, Jegorof, un lieader ouvrier très écouté. A Rostoff-sur-le-Don, tous les membres du comité fondé pour lutter contre la cherté des vivnâs ont été arrêtés. Pans d'autres; localités, des organisations syndicales ont été dissoutes. Le „R^etîch" annonce* encore quo les administrateurs! de l'hôpital de Pétrograd ont éffcé arrêtés, do même que les membres ouvriers du comité do munitlions d'Orenburg. ♦ * • Montbrison, 22 septemfore : Le lieutenant-aviateur Pagis, pilote an champ d'aviation d'Anabérieu - IBugey, a fait une chute mortelle. I Zurich, 22 septiembro : On annonce que les Alliés ont décidé | que les ports de l'île de Crète leur servi- J-ront de base d'opérations dans la guerre | oontiQ la Turquie..

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