La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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10 december 1914
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s.n. 1914, 10 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gt5fb4z28s/
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Jeudi 10 Décembre 1914 N° 36 Jeudi 10 Décembre 1914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÊDACTiON Si, Sine Ksîla>mt»g"ne-<ie-@ioja, i£, lijÈfî)tj"S.5illlL.îL5S® Bweautc : d* £û à iî si <U iS a 17 hmtru JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelle* et IPetubouirg:» t ÎO œntiuies Se Wuméra w*roviit.iwtm i xhs s«s aasaâro ! L» petite ligne fr, 0 ^0 ANNONCES 1 RMame aTa,lf les ««nonce» 1.00 (Corps du journal 22.00 KôcrologW» SI. 00 LA GUERRE 127'"° jour de gu@r!*e Les communiqués des armées alliées continuant à nous faire défaut, il nous devient extrêmement difficile de commenter impartialement les événements qui surgissent au jour le jour sur les divers théâtres d< la guerre. Trouvons-y l'occasion propice de détour ner momentanément nos regards des tranchées et de fronts pour parler un peu de la guerre au point de vue naval. Commençons par l'examen de la situation dans 1; Baltique. De ce côté pas plus que du côté de Wil-helmshafen — où les flottes allemande et angolaise restent tapies avec une persistance qui ajourne indéfiniment le choc sensationnel — on ne peut guère s'attendre à voir surgir, avant un assez long temps, des événements décisifs. On sait que le programme naval élaboré par le gouvernement russe en 1912 prévoyait la créatior d'une flotte monstre (i). Sans doute, ce programme n'a pas eu le temps d'entrer dans sa période de réa I lisation pratique, mais la Russie n'en entretient pas- I moins dans la Baltique une force navale déjà in I posante. On évalue à neuf le nombre de ses vais- I seaux de ligne. Il est vrai que les journaux suédois I ont déclaré l'un d'entre eux perdu, l'Andréi Perwos- I wanny, niais^ leur assertion à cet égard n'a pas été I confirmée. D'autre part, quatre de ces vaisseau?. I étaient naguère encore sur chantier, et l'on n'est pas I fixé de façon précise sur le point de savoir s'ils foi effectivement partie de la flotte à l'heure actuelle I Enfin, un autre de ces neuf navires a 28 ans d'âge I et semble donc bien vieux pour qu'on puisse en at- I tendre encore de réels services. Sans doute trouvera- I t-on ces restrictions nécessaires. L'armement de la flotte russe de la Baltique com- I prend 09 gros canons et 124 canons moyens, dont 5J I gros et 64 moyens sont logés sur les 4 derniers n; vires construits ; il faut y ajouter 76 canons légers I plus encore 16 canons spécialement construits pou I le tir contre les aéroplanes. , La flotte dispose en outre de 5 croiseurs cuirasses, âges de 0 a 18 ans et d'une vitesse moyenne de I 20 miles marins, arrtiés de 16 gros canons, de 88 I moyens et de 110 canons legers. Elle est par con- I tre très pauvre en petits croiseurs; il n'en existe en I effet que 4 — le plus récemment construit date de I 1903 — dont la vitesse maxima atteint environ 23 I miles marins et qui sont armés de 44 canons moyens et de 44 canons légers. Enfin elle est complétée par I 5 petites canonnières armées de 10 canons moyens I ] et de 24 canons légers, mais qui sont d'un type qu'il | est impossible de faire entrer en ligne de compte I pour une bataille navale. I ' A ta fin du printemps de l'année courante, on I ■ signalait aussi l'existence dans la Baltique de 57 1 torpilleurs. Le nombre a dû vraisemblablement en I 1 etre quelque peu augmenté depuis lors. Parmi ces \ torpilleurs il en est d'excellents, comme le Nowik I par exemple qui jauge 1,280 tonnes et a une vitesse I de 36 à 37 1/2 miles marins. I 1 Quant aux sous-marins achevés, le nombre en est I , évalué à 12, mais ce chiffre sans doute lui aussi a légèrement progressé en ces derniers temps. € Pour être complet, il faut signaler que la marine I £ russe a beaucoup travaillé la question des hydropla-nes. Elle a acheté notamment le grand appareil de I ^ Ssikowski, l'Ilja Muromez, dont les essais avaient été excellents, et en a commandé dix autres au mê- n me constructeur. Cet hydroiplane a on poids de I J 2,457 kilos et une surface portante de 182 mètres e carrés avec 4 moteurs ; il porte 16 passagers d'un I F poids total de 1,257 kilos at diffère des modèles jusqu'ici connus au point de donner presque l'im- v pression d'un véritable navire. I a On voit que la force navale de la Russie dans la d mer Baltique, bien qu'insuffisamment homogène, n est pas à dédaigner. Elle constitue incontestable- n ment pour la flotte allemande, à l'est du canal n de Kiel, un adversaire avec lequel il lui faudra 0 compter, mais qui ne prendra sans doute aucune n initiative d'ici quelques mois, ses principales base: d appui, Cronstadt en tête, étant rendues inutilisa- I '! ^ jusque-là par les g'iaces qui les bloquent du- I '1 rant toute la saison d'hiver. I r< En ce qui concerne la guerre austro-russe, nous I ° ne sommes pour l'instant en possession que de la dé- I pèche de Vienne que nos lecteurs trouveront d'autre part : elle n'appelle aucun commentaire spécial, et I il serait du reste fort difficile de lui en donner un 7~ ST ^ avons. insisté au début de cet article — I vu 1 absence, qui perdure, de nouvelles fraîches de I Pétrograd. Nous ne possédons en effet,en tant qu'é-ement contradictoire d'appréciation, qu'un commu I nique russe du 6, c'est-à-dire antérieur aux événe ments marquants survenus dans l'Est de l'Europe. I },c Ur, sans songer le moins du monde à suspecter la j,! sincérité des communiqués allemands, il va de soi pi que des appréciations réellement impartiales ne peu- te vent ressortir que d'une confrontation attentive de tr 1 ensemble des documents de l'espèce. Il faut don S ogiquement, a moins qu'un événement sensationnel I ne survienne, attendre l'arrivée d'une dépêche of rc ciel,le de Pétrograd postérieure à celle que nous pos- l" dons avant de pousser plus avant l'examen ck h $ su nation créée autour de Lodz par les derniers com- j Li bats. 11 ne semble pas, au surplus, que cette dépêchfe p< puisse encore se faire longtemps attendre I® En dernière heure, nous recevons enfin un c< m- ve m unique de Nisch, daté du 6, qui annonce une vie- H toire seibe a la frontière nord-ouest. Cette nouvelle ce nous laisse, avouons-le, assez perplexe, étant donné qu à notre connaissance ce n'est plus, depuis une se- do marne au moins, vers la frontière nord-ouest que se T plaçaient les combats en Serbie, mais bien au <= et de Belgrade jusque dans la région d Arandjelovacz. la Etant donné qu'un communiqué de Vienne preten et que les opérations austro-hongroises continuent dans !?■ la région en question, il est plus que probable qu-la dépêche de Nisch du 6 n'a plus qu'un in- gr térêt rétrospectif. Ceci ne veut du reste dire 'n ru- bs cune manière que l'armée serbe ne soit plus en état de remporter un succès. P' Finalement,3 communiqués officiels français nous et parviennent. Ils constatent des progrès sur divers te points du front. Encore qu'ils ne signalent pas d'é-vénements réellement saillants, on peut dire qu' ^ sont démonstratifs de l'excellente tenue d'ensem- pr ble des armées alliées. vc in (1) Rien que le « petit » programme naval, qui ne forme 'e' qu'une partie du programme total, prévoit pour la Bal- nij tique la création d'une flotte de 24 vaisseaux de ligne, " ' de 12 croiseurs cuirassés, de 24 croiseurs légers, de 108 torpilleurs et de 36 sous-marins, ainsi que la construc- Ce tion de port8) <Je docks, de chantie-rs, etc. lè' Le Généralissime Russe Voici quelques notes biographiques sur le commandant supérieur des armées russes, le grand duc Nikolaié-witch : Il est né le 18 novembre 1856; son père était le grand-duc Nicolas qui fut mis à la tête de l'armée du Danube par le tsar Alexandre II lors de la guerre de 1877 contre la Turquie. Il reçut une éducation spécialement militaire et fut attache en 1877 à l'état-major du général Rabetzki. Au passage de la Schipka et à la bataille de Plewna,il fit preuve d'une telle bravoure que *=on grand-oncle l'empereur Guillaume 1er lui conféra l'ordre prussien Pour le Mérite. Depuis lors, il a rapidement monté en grade. Il a commandé durant plusieurs années c ,m-me colonel le régiment aristocratique des Chevaliers et Gardes.^ C'est lui qui a été le professeur d'équitation du tsar Nicolas II et de ce cher il a acquis a la Cour une très grande influence, qui s'accommode d'ailleurs remarquablement de sa rare énergie et de son allure physique superbe. En 1890, il a été appelé au commandement de la deuxième division de la cavalerie de la garde ; en 1895, il a été nommé général aide de camp de l'Empereur et général-inspecteur de la cavalerie.En 1905, le Tsar l'a nommé président du Conseil de la défense nationale et peu après commandant supérieur du district militaire de Pétrograd en remplacement du grand-duc YV iadirnir. •Le grand-duc Nicolàïwitch a épousé n 1907 la princesse Anastasie de Monténégro, âgée de 40 ans, fille du roi Nicolas, épouse divorcée du duc Georges de Leuch-tenberg. Par ce mariage il est devenu le beau-frère du roi Pierre de Serbie. Les effectifs des armées Des discussions se sont élevées au sujet de la composition et des effectifs des armées belligérantes,et jertains ont tenté de déterminer ces effectifs en supputant le nombre d'hommes que comporte un corps d'armée et en multipliant ce chiffre par le nombre d'unités de l'espèce qu'en compulsant longuement les correspondances de guerre ils arrivaient à découvrir, de part et d'autre, sur le théâtre des opérations.Un tel calcul ne peut fournir d'indications, même approximatives, car il manque de base. La composition du corps d'armée, point de départ du raisonnement, est en effet essentiellement variable, et les indications qui suivent ne sont susceptibles que de conduire à des évaluations que les décisions de.-îtats-majors, ou les circonstances du moment, peuvent modifier dans de larges proportions. CJn corps d'armée comprend en général deux divisions, formées chacune de deux brigades d'infan-:crie, lesquelles à leur tour comportent chacune deux régiments à trois bataillons. On obtient ainsi un to-:ai de 24 bataillons d'infanterie, soit environ 24,000 lommes. A ce total il faut ajouter l'artillerie de campagne [ui, suivant les pays,est répartie diversement. Une rartie forme l'artillerie de corps, à la disposition mmédiate du commandant du corps d'armée; l'au-re partie est répartie entre les divisions — comme artillerie divisionnaire — et même entre lès brigades. 1 y a encore l'artillerie lourde, c'est-à-dire les obu-iers de campagne, dont la répartition entre les uni és varie suivant les pays. Il en est de même ae ia cavalerie, dont une partie orme des divisions indépendantes, et dont l'autre st adjointe aux divisions d'infanterie dans une iroportion variant d'un escadron à un régiment. Ajoutons encore les troupes du génie, pionniers, îlégraphistes, les corps cyclistes dans certains cas, ;s pontonniers, et enfin les troupes chargées de l'im-îense charroi qui accompagne le corps d'armée : oitures de comapgnie, de bataillon, fourgons des tats-majors régimentaires, de brigade, de division, lionnes de -munitions d'infanterie, d'artillerie, co-rnnes d'ambulance, hôpitaux volants, convois de ivres, toutes comportant le personnel chargé d'en ssurer le service, de les conduire et éventuellement e les défendre. L'ensemble de toutes ces troupes peut normale-ient être évalué à une quinzaine de mille hommes,de ianiène qu'en y ajoutant l'effectif de l'infanterie Dmbattante, on peut évaluer à une quarantaine de lille hommes l'effectif total d'un corps d'armée. Si l'on remarque que certains corps sont formés à ois divisions et si l'on tient compte des fluctua-ons que peuvent apporter les conditions particuii s de commandement, de circonstances ou autres, i jugera de l'aléa que présente une évaluation des )rmations esquissées ci-dessus. +> Sous terre ! / Extrait d'une lettre écrite à ses parents par un sol-it français : i — Je reviens des tranchées et je profite des quatre \ urs de repos accordés à notre régiment pour vous mner quelque# brèves nouvelles. Ici, le ciel est clair, soleil pourrait bien faire un petit tour dans le Midi, >ur nous rapporter un peu de chaleur. Il gèle à pierre ndre. La nuit, les hommes restent debout dans les anchées, devant les créneauXj pour surveiller les oindres mouvements .de l'ennemi. Pendant ce temps, t bat la semelle sur le sol. Les tranchées allemandes nous rapportent le même ( ulement, tel un écho. Nos retranchements sont à ' te cinquantaine de mètres. On entend les comman- ( ►ments des chefs. Nos tranchées, parallèles à celles is Allemands, sont, à l'heure actuelle, confortables. A js hommes, la nuit, ont creusé des souterrains qui î omettent de s'abriter et de se reposer, pendant que s sentinelles veillent. Les obus, les « marmites » peu-nt pleuvoir, on se terre comme des lapins et on laisse £ ,sser la^ rafale. Le nombre des morts et des blessés t restreint. Nous avons l'ordre de tenir l'offensive sur point. ^ r Ces jours derniers, j'ai assisté à un duel d'artillerie [ part et d'autre. Les « marmites » voltigeaient avec ? . sifflement spécial qui nous impressionne; elles écla- ( ient sur le sol, en produisant un bruit de tonnerre r en soulevant des quantités énormes de terre. Toute nuit, la fusillade crépite, pour éviter toute surprise 1 pour empêcher l'ennemi ae fortifier ses retranche- ( ?nts avec du fil de fer barbelé. On lui enlève ainsi dée de toute attaque nocturne. Il riposte vivement, r ; balles sifflent à nos oreilles; mais nous ne les crai- r ons point. On ajuste le mieux possible son fusil pour î layer la crête des tranchées. € La relève des régiments s'effectue, la nuit, dans le 1 us profond silence. Nous profitons de tous les mou-ments du terrain pour nous mettre à l'abri des obus t des balles qui fouillent constamment le flanc du co- r au. Grâce à des boyaux profonds, creusés sous le feu r l'ennemi, on se rend sans danger dans les tranchées. T ' moindre bruit éveille l'attention de l'ennemi, et je us assure que les Allemands usent de tous les moyens r ur nous détruire. Avec des petits canons, ils vous en- c ient des bombes qui éclatent en produisant un bruit 0 cernai. Leur effet n'est pas des plus terribles, mais 1 ir détonation est démoralisante. Par bonheur, la c it, on voit ces engins décrire des courbes grâce à leur c »che incandescente, et on peut se garer. t Le moral et le physique des hommes sont excellents. froid< est plus craint que les balles; chacun supDorte f bte misère avec joie. Le sourire est toujours sur les c Tes. » ( La guerre et les droits fies citsjei A certains moments il aurait été bien difficile, pour I ne pas dire plue, de donner des instructions quelconques à un huissier ou à un avoué, habitant à quelques I kilomètres, à supposer même que le susdit huissier ou avoué n'eût par avance mis sa précieuse personne I en sécurité à l'étranger. Or le code civil, les coides de procédure et plusieurs I lois particulières! prescrivent que certains droits ne I peuvent être exercés que dans les délais fixés, que cer- I tains actes ne peuvent être posés que dans un laps de I temps déterminé. > Amsi la revendication ordinaire d'un droit se près- I crit-elle par trente ans. Supposez par exemple- que, profitant des loisirs for- I ces que vous laisse la suspension de-" affaires commor- I ciales pour mettre en ordre de vieilles paperasses dé- I pendant de la succession d'une brave tante, vous y ayez découvert le lor octobre 1914 une reconnaissance I de # 1,000 francs datée du 3 octobre 1884 dont vous aviez précédemment en vain recherché les traces. v Heureuse trouvaille! Voilà de l'argent qui va venir I i a point en ces moments de dèche générale ! Le d'ébi- , teur, souscripteur de la reconnaissance habite Arlon. I > ite le Bottin, pour v prendre l'adresse d'un huissier I a donnais. Parfait!... Mais comment lui faire parvenir I ' vos instructions ? Pas de poste, pas de chemin de fer, I ] pas de vicinaux et... pas la peine de faire la route à j i pied puisque vous arriveriez trop tard. Vos droits von.t-iLs donc être fra.ppés de d'échéance, I par suite de cette prescription trentenaire que vous c navez pu éviter1? t La loi a, d aiitre part, institué certaines courtes pires- I crïptiens que n-ous relevons dans les articles 2271. 2272, ( 2277 du code civil, ainsi concus : Article 2271. — L'action des maîtres ei instituteurs I des sciences et des arts pour les leçons qu'ils donnent au mois; Cellle des hôteliers et traiteurs à raison du logement j . et de la nourriture qu'ils fournissent; f Celles des ouvriers et gens de travail pour le paie- j ment de leurs journées, fournitures et salaires se prescrivent par six mois I c Article^ 2272. — L'action des médecins, chirurgiens I et apothicaires pour leurs visites et médicaments; I d . ^es huissiers pour le salaire d^s actes qu'ils I à signifient et des commissions qu'ils exécutent; Celle des marchands pour les marchandises qu'ils I vendent aux particuliers non marcha nids; Celle des maîtres de pension pour le prix de la pen- I S sion de leurs élèves et des autres maîtres pour le prix de 1 aipprentiesage; Celle des domestioues qui se louent à l'année pour I le paiement de leur salaire. I ;; se prescrivent par un an. Article 2277. — Les arrérages des rentes perpétuelles et viagères, ceux des pensions alimentaires, les loyers j rr des maisons et le prix de ferme des biens ruraux; les I j sommes prêtées et généralement tout ce qui est paya- I ble par année ou à des termes pérodiques plus courts se prescrivent par cinq ans. I le Quel sera le sort réservé à tous ces dtroits dans 1? I ei cas où leurs bénéficiaires ne peuvent les faire valoir, ni pour les motifs repris ci-dessu6, avant qu'ils ne soienf I atteints par ces courtes proscriptions 1 Que ferai-je, si condamné par jugement du juge Pl de paix à payer une certaine somme, je désire m*> g1 pourvoir en appel après signification? Un peu négligent par nature, ai-je laissé s'écouler san6 troo m;inquiet pr une grande partie des 40 jours que !e code de procédure civile m'accorde généreusement? Impossible 8' par suite d<*s circonstances d'informer mon huissier, impossible, le cas échéant, pour ce dernier de se ren- j r-dre chez mon adversaire nour lui signifier mon acte 'oî'aptpe'l, la- localité habitée par lui étant au centre I des opérations militaires. Engagé dans un procès peu I or important^ ai-je entendu le juge de paix ordonner par 1 jugement interlocutoire une mesure d'instruction-enr I quête ou expertise î Le code de procédure civile en I son articHe 15 proclame qu'en ce cas la cause doit I être jugée définitivement dans les quatre mois de •l'interlocutoire, à peine de péremption. Or, la guerre a I rendu l'expertise ^ imipossible, les lieux litigieux étant et momentanément inaccessibles, ou bien l'enquête n'a I pu se faire, la plupart des témoins étant sous les dra- 1 r . peaux. Quel sera mon sort? La péremption va-t-ell' me frapper et m'obliger à recommencer l'instance en exposant à nouveau des frais onéreux? ci Enfin — cas plus intéressant encore — un ouvrier a I ca vu subitement s'aggraver les conséquences d'un acci- I dent dont il fut victime il y a quelques années, et pour I ci^ lequeJ le juge de paix compétent lui avait accordé les I indemnités prévues par la loi du 24 décembre 1903 sur La réparation des accidents du travail. L'article 30 de I :ejlle-ci proedame que la demande en revision des in- I iemnités, fondée <sur une aggravation ou une atténua- j nu tion de l'infirmité de la victime ou sur le décès de I 3e01e-ci par suite d «s conséquences de l'accident, est I ouverte « pendant trois ans » à dater de l'accord in- I su: tervenu entre parties ou du jugement définitif. Que ra faire ce malheureux, qui voit le déliai de trois ans I presque échu ? Il lui est impossible de citer son pa- j ^ron ou la compagnie d'assu.rancps qui lui est subro- | P? »ée, ne pouvant, par suite de l'occupation de la ré | ?ion, .entrer en relation avec l'huissier compétent, ou le parvenant pas, 6i la citation est faite, à obtenir la j tic nise au rôle de la^ cause, a-ucun moyen ne lui étant of- I da :ert de corresrponirVe avec le greffier de la justice de I Ce paix qui doit connaître du cas. I _ Var-t-il, lui aussi, perdre ses droits à une augmentar J :ion des indemnités précédemment accordées? A toutes ces questions il nous e6t peranis de répon- j j Ire oue, à défaut du ^législateur, le Roi du moins a i pris les dispositions nécessaires pour que, pendant la J f meure, personne ne soit lésé dans ses intérêts par suite I / le l'échéance des délais spéciaux impartis' en temps I lormal par les lois qui régissent le pays. ^ On aurait évidemment pu, dans beaucoup de cir- (l!-ïonstances, faire état des principes du code civil dé- , erminant les causes gui suspendent le cours des près- upi •riptions, dans les articles 2251 et suivants, au'un arrêt I le la, cour de cassation française du 21 mai 1900 (P., J c * 900, IV, 1333) a largement interprêtés en proclamant j g0 lue « la prescription ne court pas contre celui qui est e£ lans l'impossibilité absolue d'agir j)ar suite d'un em- e+ >êchement quelconque, résultant soit de la loi de la r onvention ou la force ma-jeure ». j / Mais, pour éviter toute discussion et toute contro- ^ rerse, toujours attrayante pour certains plaideurs inté-essés, le Roi, usant de la faculté, lui réservée par la ^ oi du 4 août 19Ï4, de prendre en dehors de l'interven- +rx ion_ du pouvoir législatif toute mesure d'urgence né- ^r( essitée par les circonstances, a signé deux arrêtés- jju ois qui tranchent la question. ~ jV Le premier a paru au « Moniteur belge », à ce mo- t aent publié à Anvers, en septembre 1914 pour la pé- ro iode alliant jusqu'au lor novembre. Le second a paru ^ ' .u « Moniteur belge » publié au Havrç et porte la late du 28 octobre 1914 et> légifère pour toute la pé- ° iode de la guerre. Il est ainsi conçu : * Toute px-ôseription ou péremption en matière civile mi< insi que tous délais pour attaquer oîj signifier les lécisions des diverses juridictions sont suspendues •endant la durée de la guerre 1° au profit de ceux qui r ésident dans une province occupée par l'ennemi alors t lême que l'occupation ne s'étendrait pas à toute la •rovince; 2° au profit de ceux dont l'action doit être xercée dans cette même province contre des person= S10, es qui y résident. "°J Cette même suspension s'applique aux délais iinpar= Prii is pour faire transcrire les actes et exploits pour' re± "01 ouveler les inscriptions hypothécaires, et générale* ient pour accomplir tous actes qui, d'après la loi, doi= ent être faits dans un délai déterminé. » De ce texte il faut conclure qu'aucun délai de pé-emlption, de prescription, d'appel ou de révision, de uelqu'espèce qu'il soit, ne court pendant la période e guerre que nous traversons, et qu'ainsi sont pleine- -r □ent sa-uvegardés les droits des citoyens belges jus-u'au moment où la situation redeviendra normale, et J ù Les lois pourront rentrer en vigueur da.ns leur le i exte et dans leurs conséquences. A. O. Note. — Toute cette jurisprudence doit naturellement, ipur pouvoir être appliquée, ne pas contredire aux , lispositions que pourraient prendre le Gouvernement- . t iénéral allemand. rièi COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués cies armées alliées Paris, 6 décembre (Communiqué officiel de 23 heures) : En Belgique, non loin de la maison du passeur dont la prise a été signalée hier, notre artillerie lourde a écrasé un fortin allemand. L'ennemi a vainement tenté de nous reprendre Waldendreft. Sur le reste du front nord, calme absolu. * * îf- Paris, 7 décembre {Communiqué officiel de 15 heures] : Dans la région de l'Yser, nous continuons à attaquer les quelques tranchées que l'ennemi occupe en-:ore sur la rive droite du canal. Dans la région d'Armentières et d'Arras, ainsi jue dans celles de l'Oise et de l'Aisne et en Argon-îe, il n'y a rien à signaler sinon, d'une façon gé-lérale, la supériorité de notre offensive. En Champagne, notre artillerie lourde a gagné lans plusieurs cas un avantage très marqué sur l'ar-illerie de l'ennemi. Il n'y a rien de nouveau sur la frontière orientale, m les positions des jours précédents ont été main-enues.* >- * Paris, 7 décembre (Communiqué officiel de 2 teur es) : En Belgique, les Allemands ont bombardé Oost-luinkerke, à l'ouest de Nieuport. Entre Béthune et Lens, nous avons achevé la prise u village de \ ermelles et la position de la Rutoire, l'est de laquelle nous longeons la voie ferrée. Nos troupes ont fait des progrès marqués dans la îîfion de Rouvroye, Parvillers et Le Quesnoy-en- anterre. Rien d'autre à signaler. * * * Pétrograd, 5 décembre (Communiqué de l'élat-■ajor de l'armée du Caucase, 2 décembre) : A la suite de combats livrés sur les routes de Dil-an et de Khoi, les troupes russes se sont emparées : Saraï et de Baschkal. Les 1 urcs, qui défendaient avec acharnement urs positions devant ces villes, ont reculé, fuyant 1 certains endroits vers Van, en abandonnant de >mbreux blessés et prisonniers. A Baschkal, nous nous sommes emparés de dé->ts d approvisionnements et de munitions de îerre. * * * Pétrograd, 6 décembre (Communiqué officiel du ■and quartier général) : La journée d'hier s'est passée sans aucune modi-:ation essentielle dans la situation militaire. Les combats continuent. Les attaques allemandes :t été repoussées. * * Pétrograd, 6 décembre (Officiel) : De violents combats continuent à se livrer sur le >nt près de Lovvitch, notamment autour de Lodz sur les routes à l'ouest de Protrkow. Le 4 décembre, sur la chaussée de Pabianitz à 1 33k, nos automobiles blindées ont surpris à la fa- £ ur de 1 obscurité, une colonne ennemie. Celle- | a été dispersée par le feu des mitrailleuses et des ; aons; l'ennemi a subi des pertes. 1 Sur les autres parties du front, il n'y a pas de i angements essentiels à signaler. * * * Pétrograd, 7 décembre (Communiqué de l'état- ( ijor du Caucase) : -e 5 décembre, rien d'important ne s'est produit 1 : le front. 1 * * * \Tisch, 6 décembre (Officiel du bureau de la ".sse) : c Jn combat qui a commencé mercredi sur la fron- ' ;e nord-ouest a été continué le lendemain. A cette \ te, notre aile gauche a remporté certains succès. c mme les jours précédents, le moral de nos trou- L ; est excellent. •* * * ^rétoria, 6 décembre (officiel) : ja forte pluie continuelle qui avait sérieuseinnt en- a vé les opérations de guerre a cessé dans la nuit du c Le 5 au matin, un épais brouillard régnait partout. 8 -lgré les difficultés provoquées par le brouillard et la ie, toutes les divisions se trouvèrent au poste leur iqué : dès que le brouillard se fut levé, Botha con-sit lui-même les opérations d'encerclement des re- p les; il Le fit avec succès. Après l'échange de quelques ips de fusil, 200 rebelles, commandés par Fourie, / ent faits prisonniers par le commandant Manu tha. Les colonels van Deventer, Louis Botha, SmuU 1 Emslen, ainsi que les commandants Maude, Dreyer arobler, firent 250 hommes prisonniers. /e commandant Dirk Van Deventer était parti le 1er :embre de Liendley vers Reitz pour prendre part au q ibat, mais par suite des pluies violentes, les chemins u ient impraticables. Une colonne arriva dans la con-e de Reit/.uù les troupes des rebelles étaient concen-es et attendaient de nouveaux renforts. Le 2 décem-, l'aile droite, qui comprenait quelques centaines ommes, fut attaquée; 2 hommes furent tués, 2 blés- I-et 54 faits prisonniers, parmi lesquels, près de Rus- P burg, le commandant Kloppers. La plupart furent lis en liberté par les rebelles, mais Kloppers et plu-.irs officiers furent retenus comme prisonniers de rre. Lorsque les opérations de Botha se développè-t plus loin et que les rebelles virent qu'ils étaien-erclés de tous côtés,ils relâchèrent Kloppers et quel- 1 •s-uns de ses officiers. Kloppers prit lrurs armes H °. fit conduire auprès des autorités locales où ils de- c' ent se faire inscrire. v P 'ans l'attaque contre les troupes de Van Deventer,les elles eurent 30 blessés. A la faveur du brouillard, ssels et Serfontein réussirent à percer avec 300 hom-3 la ligne des colonels Fouch°, Toby Smuts et Louis ha dans la direction de Bethléem, mais Fouche fit i: ;onniers 70 hommes de cette division. Au total 820 f âmes se sont rendus ou ont été faits prisonniers. « ci •-4— —• a r Communiqués allemands <= Is F Berlin, 9 décembre (Officiel de ce midi) : ^ l'ouest de Reims, la ferme Pêcherie, bien que irapeau de Genève y flottât, a dû être bombar- le par nos troupes, parce qu'il a été établi indis- v ablement par une photographie d'aviateur qu'une f terie française d'artillerie lourde se cachait der- ^ e la ferme. a Les attaques françaises dans la région de Souain contre les localités de Varennes et Fouquois, à 1 extremité est de l'Argonne, ont été repoussées avec pertes pour l'ennc-mi. Dans la forêt de l'Argonne même, nous avons gagné du terrain à divers endroits et fait un certain nombre de prisonniers. Dans les combats annoncés hier au nord de Nancy, les français ont eu de fortes pertes; les nôtres ont été minimes. Il n'y a pas d'informations nouvelles de la Prusse Orientale. Dans la Pologne du Nord nos troupes se trouvent en contact immédiat avec les Russes, qui se sont arrêtés dans un eposition fortement retranchée à l'est de Miacja. Les combats continuent toujours autour de Lovvicz. Dans la Pologne du Sud, les troupes austro-hongroises et les allemandes combattent epaule contre épaule' et ont de nouveau attaqué avec suces. & * tf Vienne, g décembre (Officiel) : Hier midi les combats dans l'ouest de la Galicie ont augmenté de violence. Attaquant cette fois-ci également du côté ouest, nos troupes ont chassé l'ennemi de la position d'Elcye-Wielicska. Jusqu'à présent nous avons fait plus de 5,000 prisonniers, dont 27 officiers. En Pologne, les nouvelles attaques russes au sud-ouest de Piotrkow ont été repoussées partout par nos troupes et les troupes allemandes. Rien d'important ne s'est produit dans les Car-pathes.* " * Vienne, g décembre {Officiel du théâtre de la guerrè Sud) : L'encerclement continue de la manière prévue. Les essais isolés que l'ennemi a tentés pour l'empêcher ont été repoussés. L'ennemi a subi des pertes sensibles. Notre ofiensive au sud de Belgrade avance favorablement. Hier nous avons fait 14 officiers et 400 hommes prisonniers. Dépêches diverses Amsterdam, 6 décembre : Le « Telegraaf » annonce qu'un avocat de Rotterdam a été arrêté pour contravention aux dispositions législatives sur la neutralité des Pays-Bas. Son arrestation aurait été décidée à la suite de la publication d'un pamphlet insidieux pour l'Allemagne et répandu à l'étranger.* * * Londres, 6 décembre ; On mande de Prétoria en date du 3 décembre qu'un commando boer placés sous les ordres de Jack Piennear et de Japic Fourie a été fait prisonnier à Toitskraal, à 60 milles au Nord-Est de la mine Premier. ' * Paris, 8 décembre : On annonce que l'aviateur bien connu Brindejônc des Moulinais a été fait prisonnier de guerre et qu'il est interné en Allemagne. * * * Pétrograd, 8 décembre : Voici quelques renseignements sur les effets du bombardement de Lodz : Beaucoup de maisons ont été détruites dans les quartiers riches de la ville. Le toit et es étages supérieurs de l'hôtel Savoy se sont effondrés ous les shrapnels. Un obus est tombé sur un gazomètre [ui a fait explosion et a pris feu : pendant quelques ourts instants la ville a été éclairée « à giorno », puis i été^ bientôt après enveloppée de profondes ténèbres. pénurie des aliments est grande : le lait notamment 'ait totalement défaut. Stockholm 7 décembre : Les vapeurs suédois Luna, de Stockholm, et Everilda, le Helsingborg, ont touché des mines près de Maenty-iioto dans les eaux finlandaises et ont sombré. Tout équipage du Luna a été sauvé, mais un homme seule- □ent du bord de l'Everilda a pu être recueilli. * * * Londres, 7 décembre : Dans la liste des navires de la flotte anglaise pour dé-embre s'en trouvent inscrits 3 nouveaux — les croiseurs Sgers Cambrian et Walleroo, le croiseur-cuirassé Im->erious — et en outre divers torpilleurs. Le vaisseau-miral d'une des flottilles portera le nom de Botha. La uirasse du nouveau bâtiment Royal Oak est terminée : . pourra donc être bientôt mis en service. * * * Amsterdam, 7 décembre : Le « Nieuws van den Dag » annonce que 18 soldats nglais, appartenant à des services d'ambulance et à es corps <le musique, qui étaient internés à Gronin-ue, ont été rapatriés. # * # Kiel, 7 décembre : D'après des informations publiées dans la presse des ays neutres, le port anglais de Queenborough est fermé i nuit pour toute navigation. Pendant le jour, la ferme-ure en est prononcée chaque fois et aussitôt que les écessités militaires l'exigent. . * " * Paris, 8 décembre : Une information officielle notifie que les aviateurs ui ont jeté des bombes sur la ville de Fribourg en Bris-au sont des Français. * * * Amsterdam, 7 décembre : On annonce qu'à partir du 1er janvier prochain, les aquebots du Lloyd de Rotterdam feront escale à Na-les à l'aller et au retour. M * * Berlin, 8 décembre : Par 6uite d'une atteinte fiévreuse de catharre bron-hiteux, l'Empereur a dû retarder de quelques jours son stour au front qui devait avoir lieu aujourd'hui. Il a ependant pu prendre connaissance, hier et aujourd'hui, u rapport du chef d'état-major de l'armée de cam-agne sur la situation. * Londres, 9 décembre : On mande de Washington au « Times » que certains îdices font prévoir que la session du Congrès sera xtraordiiLairement importante, parce qu'on s'attend une attaque violente de la politique anglaise au sujet e la contrebande de guerre. Le Président WiJson aurait u surplus l'intention de déposer un projet de loi, auto-sant le gouvernement américain à acheter les navires e commerce allemands qui se trouvent dans les ports de e\y-York. On s'attend à des débats très violents, ce rojet étant taxé de « malsain » dans la pr.esse. *** Berne, 8 décembre : Les gouvernements anglais et français ont exprimé urs regrets au gouvernement suisse au sujet de la iolation de la neutralité suisse qui aurait été commise ar les aviateurs britanniques au cours de leur raid sur riedrichshafen. La note britannique dit que ces regrets 'impliquent pas la reconnaissance d'une souveraineté

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