La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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22 januari 1915
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s.n. 1915, 22 Januari. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k649p2xq3r/
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Vendredi 22 Janvier 1915 N° 77 Vendredi 22 Janvier 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION K) Hue Montagne-Ue-Sion, S, BRUXELLES Sureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL" QUOTIDIEN LE NUMÉRO : IO CENTIMES !L* petite ligne . "Y v> j> » . . v vtr. 0.40 Eéclamo avant les annonces . S . . . 1.00 Corps dn journal . , . . . ; ? , r, , *.OC Faits divers . . • , . . « « . , » S.OC Nécrologie . . « » , , , . . « 2.00 LA GUERRE 172me jour de guerre Ce n'est encore que d'actions de détail que nous parlent les dernières indications officielles relatives aux hostilités dans l'Ouest. En Flandre, les combats d'artillerie continuent sans qu'aucun résultat précis soit signalé d'aucun côté. Au nord-ouest d'Ar-ras, où Paris signalait en date du 16 que les Allemands avaient réoccupé une partie des tranchée^ abandonnées par eux, ceux-ci ont dit hier avoir pr^ possession d'une nouvelle section de 200 mètres. Par contre, d'après leur dépêche du 18, les Français ont prononcé à La Boisselle une contre-attaque 4 ont réussi à reprendre leurs positions. i Voilà donc deux régions où les choses paraisse^ revenues à l'état primitif. Voyons les autres. | Tout d'abord il faut retenir le bombardement dë Saint-Paul, faubourg de Soissons, qui peut donner à penser que les Allemands songent à accentue^ leur récent succès au nord-est de la ville. Disons à ce propos que Soissons, dont nous avons dit naguère qu'elle était une place forte de troisième ordre, n'en est pkis une en réalité; dès longtemps avant la guerre tous ses ouvrages militaires de défense ont été complètement rasés. L'importance en était d'ail; leurs fort relative, car déjà en 1870 ils n'avaient pu l'empêcher de se rendre après un bombardement de quatre jours. La seule et véritable force de résistance de Soissons consiste dans la protection que lui assure l'Aisne, dont le passage, défendu par l'artillerie française, constitue un obstacle sérieux. Le surplus des nouvelles de source française ne donne pas lieu à commentaires. Celles de Berlin en revanche signalent l'avance persistante des Allemands dans la foret de l'Argonne. Du bois de 1% Gruerie au nord, l'action y a successivement débordé dans la région du Four de Paris puis dans le boid de la Chalade, et elle tend visiblement, si lentq qu'elle soit, à atteindre le point stratégique le plus important de l'Argonne, c'est-à-dire la route qui va de Sainte-Menehould aux Islettes et à Clermont. Nul doute que la lutte devienne plus pénible que jamais si elle doit se dérouler le long de cette voie de communication.Après s'être subitement ralenties au point de ne plus avoir fait parler d'elles depuis une dizaine de jours, les hostilités se sont rallumées soudain dans les Vosges. En attaquant au nord de Cernay, les Allemands y ont pris possession de Hirzstein (1). Malgré les tempêtes de neige qui y font rage, l'ardeur des belligérants trouve donc encore le moyen de se manifester dans les Vosges. La guerre n'y a pas entièrement perdu son caractère pittoresque d'autrefois. Au lieu d'y rester ter-lés pendant des mois à 50 mètres en face les uns des lutres, les adversaires entreprennent tour à tour, sur les pentes boisées, des tournées d'exploration où l'initiative des troupiers se donne libre carrière. Des patrouilles s'y avancent avec d'infinies précautions, tombent à l'improviste sur l'une ou l'autre ferme occupée par l'ennemi, ou bien attaquent brusquement ses positions avancées. C'est une vraie fuerre de guérillas, où le crépitement sec de la fusillade se fait beaucoup plus souvent entendre que le tonnerre du canon. Les retranchements de campagne, eux aussi, prennent dans les Vosges les formes les plus diverses. Voici, pair exemple, un village fortifié. Un fort y a été construit à l'aide de machines agricoles reliées par des fils barbelés. Pour remédier à l'humidité extrême du sol, que détrempent les eaux qui dévalent sans interruption par les ravins creusés sur le flanc de la montagne, un réseau de canaux a été établi pour tenir les retranchements relativement secs. Des fascines assurent les parois des tranchées contre vies éboulcments; le fond, d'abord pavé grossièrement, en est maintenu à l'état praticable par un plancher de grosses poutres. Jusqu'à perte de vue, tous les vallonnements de terrain sont mis en valeur coonme moyens de résistance par des réseaux de fil de fer i barbelé. Partout se trouvent des postes d'observa-•Hon, prêts à la moindre alerte à donner l'éveil aux batteries d'artillerie qui dominent tout l'avant-ter-dtoire, et dont la coopération finit par rendre quasi-imprenables des ouvrages de défense d'un caractère cependant essentiellement provisoire. Lorsqu'on voit le degré de résistance des retranchements créés par les troupes en terrain plat, on conçoit d'ailleurs aisément le parti que les méthodes de guerre actuelle permettent de tirer des caprices dii sol da ns une région montagneuse comme les Vosges. Il ne faut dès lors point s'étonner qu'après cinq mois et demi de guerre l'action s'y localise toujours sur une parcelle fort peu étendue du territoire alsai cien. fi De même que celle de Berlin datée du 20, la d<% pêche de Vienne de ce matin laisse à peu près <éi l'état la situation militaire dans l'Est de l'Eurogfe. D'après ce document, l'intervention de leur artilleirie lourde a. cependant accentué l'avantage pris par îes Autrichiens dans la région de Zakliczyn et annoncé par eux. Dans le nord de la Pologne -— nous ne sommes plus les seuls qu'a intrigués le subit développement qu'y a pris le champ des opérations — il ne s'est produit rien de nouveau. #*» P.-S. — Pour répondre à quelques critiques : Un lecteur nous demande comment « nous » sommes arrivés à calculer le chiffre des pertes subies par les Alliés indiqué dans notre numéro du 18 janvier. Il commet une erreur manifeste en « nous » imputant un tel calcul. Ce chiffre est celui du communiqué officiel allemand dont nous nous sommes bornés à reproduire le texte ce jour-là. Il nous paraît inutile d'insister sur le fait que la. reproduction d'un document de l'espèce, nettement spécifié comme tel, ne peut en aucune manière engager la responsabilité de notre rédaction. Quant à l'ordre du jour du généralissime Joffre ordonnant une offensive générale, il est vrai que ce document n'a été publié que dans un communiqué allemand. Çi au cours de notre exposé d'hier nous en avons néanmoins tenu compte, c'est parce que l'incidente que voici de la dépêche officielle de Pa (1) Dans cette direction, nous ne trouvons, sur la carte te 260.000°, qu'un» localité dénommée Hirtzcnstein. Elle te trouve à 2 1/2 kilomètres au nord de la route de ®tednbach à Uffholz. ris du 3 janvier : « Le relâchement appréciable de notre offensive doit être attribué aux pluies incessantes » nous est apparue comme une confirmation logique de son authenticité. ^ MMEfêWERFER Qu'est-ce cn réalité, ce « minenwerfcr », que les journaux français traduisent tantôt, en disant « lance-bombes » tantôt en écrivant « crapouillob ». On discute âprement saur la nature, la forme et le calibre de cet instrument, dont les communiqués ont brusquement révélé : l'existence. Certains ont pensé que c'est un appareil mécanique^ une petite* catapulte-. D'autre ont soutenu que c'est simplement un antique mortier. Au Hâvre, ou plutôt à Sainte-Adresse, un minen-werfer est exposé au public dans une cour sablée, où chacun peut le voir et le toucher. Un journaliste français y est allé et dit ses impressions : — C'est tout simplement -un affreux petit canon, qui a Fair le plus sournois du monde. Sa longueur cet de 90 ou 05 centimètres. Son calibre : 170. Il peut se mouvoir verticalement et horizontalement pour le pointage. Une bèclie à barrière. Deux bêches à l'avant, une à droite, une à gauche. Il doit s'agripper fortement au sol, comme un roquet rageur avant d'aboyer. Il est monté sur un affût d'acier boulonné. Il a des roues. C'est un petit canon bas et lourd : cinq cents kilos eans les roues. Le projectile y entre par la bouche. On y met le feu par la culasse, au moyen d'une» étoupille quelconque. Retirez les appareils de- visée et vous ; n'aurez pas un engin très supérieur aux vieux mortiers | de bronze exposés aux Invalides. Il n'est, pas probable- qu'il puisse lancer une bombe- à ? plus de 500 mètres. Plus exactement il ne la lance pas : il la crache. Ei si crapouillot signifie comme je le pense, petit crapaud, c'est bien le nom qui convient à ce canon bas, accroupi sur le sol, et tendant en avant une gueule trop large. A i V LaSeutraîltl^espsgEîQÏo fv /S. 1/ S LesNleux Chambres espagnoles ont approuvé, le 22 ' décembre, le budget pour 1915 et se sont ensuite ajournées au 15 janvier Les chiffres budgétaires définitifs n'ont pas encore été publiés, mais il y a quelques jours on évaluait les dépenses de 1 exercice actuel à 1 milliard 464,000,000 pesetas et les recettes à 1,230,000,000; ce qui fait ressortir un déficit de 184 millions, à couvrir, comme pour 1914, jxar l'emprunt. Le gouvernement a été également autorisé à modifier les conditions d'émission et do renouvellement des bons du trésor en circulation ou à émettre. La Chambre des députés a finalement voté le budget le samedi matin, après une séance do 17 heures. Ce sont usrtout les dépenses pour le Maroc — au sujet desquelles on a fait ressortir la disproportion qui existe entre les dépenses militaires (do 110 millions), les frais de la cour du Kalife (de 6 millions), etc., et le-?. 8 millions destinés h des buts généraux — qui ont été sévèrement critiquées par les partisans de Maura et les députés démocrates à la suite de Garcia Prieto. Au vote de ces postes^ le gouvernement faillit être renversé. Les Catalans, très combatifs, avaient soudain résolu, à la séaneo du vendredi matin, de formuler leur opposition contre la politique marocaine du gouvernement par la demande du vote nominal sur ce budget. Les réformistes, les démocrates et les autres membres de la minorité se rangèrent à leur avis. Comme il n'y avait de présents que 40 députés do la majorité seulement les débats^ furent traînés en longueur jusqu'à ce que au renfort ministériel eut été appelé par téléphone. Le gouvernement obtint ainsi la victoire, uniquement il est vrai, parce que les libéraux voulurent bien ne pas prendre part au vote. On a beaucoup commenté l'attitude des Mauristes, qui votèrent contre le gouvernement. On peut considérer comme une manifestation nationale le fait que la Chambre aussi bien que le Sénat, étant donné la situation européenne, ont approuvé sans discussion le budget de la guerre. Le général Echague, ministre de la Guerre, a promis de réduire le nombre des hauts postes dans l'armée, de réglementer à, nouveau les réserves, d'augmenter la force des unités, de renforcer la flotte aérienne, do faire dépendre l'octroi des décorations de dispositions spéciales, d'établir des champ de tir et des dépôts, de nationaliser les industries militaires et de rendre enfin plus indépendant le ravitaillement do l'armée. Une interpellation du député mauriste Osorio y Cal-lardo sur Ja politique générale du gouvernement n'eut aucune suite, non seulement parce que Les chefs politiques Maura et Lacierva n'étaient pas présents aux débats, mais encore parce que les insinuations d"5Osorio, .•en ce qui concerne la neutralité, ne trouvèrent point dans l'assemblée l'écho qu'avait espéré l'orateur. Le député radical Lerroux répondit d'une manière évasive, et le comte Romanonès préféra, ne pas saisir au vol la balle qu'on lui jetait. Le leader libéral confirma cependant, dans la salle des Pas-Perdus, ses déclarations antérieures en faveur d'une cneutralité qui ne soit pas incompatible avec les intérêts espagnols ». Le même jour un article du « Diario Universal », organe de Romanonès, commentant les déclarations du comte, repoussait Lfcs insinuations contenues dans un autre article du même organe, intitulé « Les^ neutralités qui tuent ». Celle-ci-doit être considérée, insistait-il, comme la conception' propre d'un collaborateur éventuel et non pas comme l'expression des idées du parti libéral. Sans doute H comte Romanonès a-t-il pu se convaincre,après 5 mois dé guerre, que l'opinion publique espagnole est do plus eif plus favorable à une neutralité absolue. Il est d'ailleurs douteu?: que l'Espagne soit suffisamment préparée poiu* prendre part à des opérations guerrières. Débarrassé ainsi des soucis du budget, M. Dato, chef du cabinet, a profité des vacances pour compléter son ministère en offrant au comte Este-ban Collantes le portefeuille do l'instruction publique et à M. Burgos y Mazo celui de la Justice. Tous les deux sont sénateurs et n'ont jamais fait partie du oonseil. D'après la nature des débats de ta Chambre, qui de nouveau vient de se réunir le 15 janvier, on verra si le ministère Dato aura enoore à, se modifier, ou bien s'il lui sera permis de gouverner, composé comme il l'est actuellement. £ LES FAITS DU JOUR Le < Vossiche Zeitung » dit que le baron Burian^ le nouveau ministre autrichien des affaires étrangères', visitera prochainement le quartier général allemand où lise rencontrera avec le kaiser et» le chancelier de Fetm-pire.On attend à Buenos-Avres l'arrivée de plusieurs bateaux i^axel}a.ndG provenant de Suède,^et de .Norvège et cjuTh avaient jamais touché les por£sf<ïe T^mSnîque du Sud. Ces bateaux inaugureraient 1-e trafic commercial direct entre les ports ecaindinayes et ceux de l'Uruguay, de l'Argentine et du Chili; ils ^apporteraient des produits de Suède et de Norvège et chargeraient des céréales et des fruits sud-américain-s. D'autre part, les bateaux hollandais redoublent d'ao-tivilé. C'est ainsi què^toûteé" les craintes d'utnie "cOse.tte d'e ^ateaux pour le transport de la récolte et des produite de ï'Argentine et de l'Uruguay cm Europe et aux Etats-Unis^ ont Klisparu. D'Espagne et d*"Italie on anr nonce au-sei que le nombre des bateaux desservant l'Amérique du Sud sera incessamment augmenté. Le tribunal maritime de Gothenburg a frappé d'une amende l'équipage^ d'un navire suédois qui avait refusé de conduire le bâtiment en Angleterre par peur dea mi nés flottantes* JT.^r^yr t.. r.» UN |..1 .W.I «ninra^ En Suède il y a pénurie de farine de seigle, mais par contre il y a surabondance de fécule de pommes de terre. Aussi le gouvernement vient-il d'en prescrire aux boulangers l'emploi à concurrence de 10 p. c. dans la fabrication du pain. Le bruit court à Londres que le gouvernement anglais aurait l'intention (D'inviter* lord Lansdowne, chef de l'opposition à la Chambre des lords;, et M. B&1W Law, chef de l'opposition aux Communes, à devenir membres du cornité_inipérial dp déf: en leur laissant entendre que leur acceptation n'entraînerait pour eux aucune espèce de responsabilité dans les actes du gouvernement.Le collaborateur militaire du « Corriero délia Sera », 1e général-maior Gatti. expose qu'il ne faut pas s'attendre sur le théâtre de la guerre de l'Est à de çros évé^-nements pendant l'hiver. Il ne sera pas possible aux lluBscs de traverser les Carpathes, en tout cas : par suite, comme les Autrichiens d'ailleurs, ils vont vraisemblablement se préparer pour le printemps. Le général Gatti trouve heureux, au point de vue politique, le projet d'offensive austro-hongrois contre la Serbie, qui démontre, en tout état de cause, que l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie disposent encore de fortes réserves. Dans toutes les paroisses du oomto de Norfolk sont actuellement affichées les instructions auxquelles la population civile est invitée à se conformer dans le cas d'un débarquement de troupes allemandes. Tous les animaux de trait, les voitures, les camions, les automobiles, les outils, ©te., devront être immédiatement conduits à un endroit déterminé dès que les autorités le jugeront nécessaire : s'ils ne pouvaient être transportés ils devraient être détruits ou au moins rendus inutilisables. . Le bétail devra être amené par les routes dans des paros de concentration suffisamment protégés : si ce n'est pas possible, le bétail sera abattu. Les céréales en gerbes ne seront pas détruites sans ordres formels.L'ordre de détruire les propriétés sera donné par écrit si les circonstances l'exigent. Celui qui ne se soumettrait pas à cet ordre éventuel perdrait tous ses droits à une indemnité. A moins d'en avoir reçu l'ordre, nul no doit -essayer de détruire le® ponts, le matériel de chemins de fer, les h stations électriques d'éclairage ou de force motrice, les ^i^ftii^llationis do télégraphie, k-8_ châteaux d'eau, les écluses" ou les quais. La population civile doit, si elle ne reçoit pas un ordre contraire, rester tranquillement ; dans ses foyers. Une mission russe ayant à sa tête le prince Yous-so-upof*Vicniu d'arv«:r à Bucarest, d'où elle se rendra h Nisch, et de là en France' et en Angleterre. Le prince Youssoupof a été reçu en audience par le roi Ferdinand. ijit reine aiscistait à l'entretien. D'autre patft, le pri-nce Hohenlohe est arrivé à Bucarest, venant de Vienne. Le prince, qui a épousé line a.rchiclu'cneê/33, a été attaché militaire en Russie et conseiller de l'ambassade d'Autriche à. Berlin. Il allait être nommé ambassadeur à Berlin quand la guerre a éclaté. La « Nomddeuasche Allgem-eine Zeitung » est informée die source officielle que le secrétaire du ministre des Finances, M. Kuehn, démissionnera prochainement pour rais-ona de isauté. Le docteur Helfferich^ directeur de la Deutsche Bank, lui succédera eî présentera aiu ReicEstag"lé nouveau budget pour 1915. Le gouvernement danois a ratifié de nouvelles et très sérieuses mesures pour empêcher le commerce de contrebande entre les pays neutres et les États belligérants.Tous les armateurs danois sont tenus de signer une déclaration en vertu de laquelle leurs capitaines ne transportent paG d'autres marchandises que celles con-1 signées sur leurs papiers réguliers. Une égilise de Jérusalem incorporée dans le Medress-Saladin-s (Université Islamite) et qui était jusqu'ici propriété française, vient d'être transférée en partie au patriarehat greeo-eatholiqu-e; l'autre partie en a été affectée à la création d'une école théoïogiquc. Un délégué de la municipalité de Scarborougli, naguère bombardée par une escadre allemande, a sollicité une audience du ministère de l'Intérieur. Il conférera avec lui sur la façon de régler aux intéressés les dommages qu'ils ont subi par le fait du bombardement, et exposera la situation des finances communales. , . . . D après une statistique établie par le ministère an? aftais du commerce, le prix des denrées alimentaires à haussé, depuis juillet dernier, de"19"p. c. clans les graa-des villes et de 17 p. c. dans les- petites villeç et lep 'villages de la Grande-Bretagne. La hausse a commencé le lor août : dès le 8, elle était de 15 à 16 p. c. Postérieurement à cette date, une réac| lion est intervenue jusqu'à ramener en septembre la i hausse des prix à 10 p. c. Depuis septembre toute-foisf la hausse n a fait que s'accentuer. Le Conseil communal de Stappenberg, près d'Essen, •a décidé de diviser en i^arcelles les terrains non bâtis qui lui appartiennent et de Icg mettras à la disposition des habitants qui s'engageront à les cultiver. Lo Comité néerlandais de Secours aux Belges victi- { mes de la guerre demande au publie d'alimenter les caisses qui servent à payer les instithiteuns et sous-instituteurs belges, et à acheter les livrés et objets dont ils ont besoin dans leurs classes. A l'heure actuelle, 4,500 enfants belges reçoivent l'instruction dans 57 communes hollandaises. "Y.o gotiverneur hollandais projetterait, dit-on, de nommer un envoyé extraordinaire auprès du yatiean. Lorsque la reine Wilhelmine a envoye le cardinal Van Ros-sum porter au Pape ses félicitations à l'occasion de son élévation au trône pontifical,_ elle lui a fait demander s'il lui serait agréable de voir accréditer un représentant hollandais auprès du Vatican. Le Pape aurait fait à cette demande un accueil favorable. S / L'Empire allemand a payé jusqu'ici au Grand Duché de Luxembourg, pour Suspension temporaire <îu ïfaffc /des téd&îSh&Se®, plus de 100,000 mark. Il a en outre payé ;vdes gratifications à un certain nombre d'employés des postes pour travail supplémentaire. Un aviateur hongrois reibour de Przemysl dit que. les Russes ont retiré une grande partie des troupes qui faisaient le siège de la forteresse. Les sorties de la gamisem 'ont les meilleurs résultats. Lors d'une des dernières sorties, dans la direction de Dyrow, elle a fait 1,200 prisonniers, pris l'équipement complet d'une compagnie du génie, des réflecteurs et de grandes quantités de munitions. L'Agence Ottomane dit oue 57 matelots de la flotte russe de la mer Noire ont été condamnés pour mutinerie. chacun à 3 ans de forteresse, par le conseil de guerre d'Odessa. Le € Russkoje Slowo » écrit que le ren eh é risse mon t des vivrez en Russie a pour cause l'expîoiBalion cfe la population îm^dfssante par des spéculateurs dépourvus de scrupules. En Allemagne, des mesures sévères empêchent pareilles manipulations dos prix; il existe bien aussi en Russie des ordonances semblables, mais qui ne* &ont malheureusement pas appliquées. Le « Corriere délia Sera » apprend que l'incident itaîo-autrichien concernant les 4 Italiens emmenés de Belgrade comme otages par les Airtrichiefls sëra prochaiiie-m'S&trrégfé. Le§"*4 Italiens resteront encore trois semaines en nuarantaine et alors seront remis en liberté. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 21 janvier (Officiel) : —— Dans la nuit du 19 au 20 janvier, des dirigeables allemands ont entrepris une attaque contre quelques places îôrïiîiées de la côte orientale de l'Angleterre. Malgré le temps bruineux et la pluie, des bombes ont été jetées avec succès; les dirigeables ont été bombardées, mais n'ont pas été atteints. * * # Berlin, 21 janvier (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. — Entre la côte et la Lys, il n'y a eu hier non plus que des combats d'artillerie. La tranchée prise par nous avant-hier près de Notre-Dame de Lorette a été reperdue cette nuit. Au nord-ouest d'Arras, les Français ont attaqué différentes fois des deux côtés de la chaussée d'Arras à Lille, mais ils ont été repoussés. Au sud-ouest de Berry-au-Bac, deux tranchées ont été prises par nous aux Français et gardées malgré de vives contre-attaques. Des attaques françaises contre notre position au sud de Saint-Mihiel ont été repoussées. Au nord-ouest de Pont-à-Mousson, nous avons réussi à reprendre une partie de la position qui nous avait été arrachée il y a trois jours. Nos troupes y ont conquis quatre canons et ont fait plusieurs prisonniers. On se bat encore pour le reste'de la position perdue. Dans les Vosges, au nord-ouest de Cernay, les combats continuent encore. Théâtre de la guerre à l'Est. — En Prusse orientale la situation est inchangée. Un petit combat à l'est de Lipno s'est passé favorablement pour nous. 100 prisonniers sont restés entre nos mains. Dans le territoire à l'ouest de la Vistule, au nord-est de Boramow, notre attaque a continué. Une attaque russe à l'ouest de Lopuszno au sud- ouest de Conskie a été repoussée. * * * Vienne, 21 janvier (Officiel) : La situation générale est inchangée. Sur lé front en Pologne il n'y a eu, abstraction faite de combats de patrouilles, que des combats d'artillerie. Sur la Dunajec, notre artillerie a bombardé avec succès diverses sections des lignes de l'infanterie ennemie et a obtenu l'évacuation d'une ferme fortement occupée. Une division autrichienne s'est avancée jusque vers la rivière. Elle a infligé à l'ennemi une perte de quelques centaines d'hommes et détruit un pont de guerre construit par l'ennemi sur la Dunajec. Dans les Carpathes, il n'y a eu que des escarmouches peu importantes. * * « Londres, 21 janvier : \ Le Roi et la Reine d'Angleterre sont arrivés lundi à Londres, ayant quitté Sandringham, quelque^ heures avant l'apparition d'un dirigeable allemand/ .au-dessus de la vilIêT" / * * « Londres, 21 janvier : Hier soir, un dirigeable ennemi a survolé Yar-mouth pendant io minutes et a jeté des bombes. "Trois personnes ont été tuées, plusieurs maisons détruites et plusieurs fenêtres brisées. Deux bombes sont tombées à la côte; en raison de l'obscurité, on ne put voir l'aéroplane, mais on entendit clairement le bruit de son moteur et l'on vit dans le ciel les flammes des projectiles. Le dirigeable est parti ensuite pour Sheringham, •où il a jeté deux bombes qui n'ont point causé de dégâts. Il a jeté également des bombes au-dessus de Comer. A 11 heures moins le quart, il a paru au-dessus de Kinglslymn, où il a jeté quatre bombes. Ici deux maisons ont été détruites et une maison endommagée. Dans une de ces maisons, un jeune homme a été tué et son père enseveli sous les décombres. Par le bruit du moteur on reconnut que le dirigeable se dirigeait vers l'Est. On annonce aussi qu'il a paru au-dessus de Sandrigham, séjour de campagne du Roi. ■ M Communiqués dos a rinças alliées Paris, 18 janvier (Communiqué of ficiel de 23 heures) : A la suite de l'explosion d'un obus dans un parc de munitions, une partie du village de La Boisselle, que nous occupions, a été incendiée. Nous avons dû l'abandonner, mais ce matin, par une contre attaque, nous en avons repris possession. L'ennemi a bombardé Saint-Paul près o'e So:s-sons.Des avions ennemis ont survolé nos positions en Champagne. Ils ont été reçus par le feu de nos mitrailleuses et de nos canons. Feu intermittent en. Argonne. : Il a neigé et la tempête a soufflé entre l'Argonne et les Vosges. *' m « Paris, 19 janvier (Communiqué officiel de 15 heures) : En Belgique, il y a eu des tempêtes de neige; il y a eu aussi un tir d'artillerie intermittent. Il y a eu aussi de la neige dans la région d'Arras, où notre artillerie lourde, à plusieurs occasions, a réduit au silence les batteries ennemies. Comme il a été dit hier, il y a eu une action assez vive à La Boiselle, où, par suite d'incendie nous fûmes obligés d'évacuer nos positions pendant la nuit du 17 janvier. Nous les reprîmes au point du jour le 18. L'ennemi n'a pas renouvelé ses attaques sur œtte partie du front. Dans le secteur de Soissons, le bombardement de Saint-Paul, pendant la nuit du 17 écoulé, n'a pas été suivi d'une attaque d'infanterie, et Ja journée du 18 a été absolument calme. Dans la vallée de l'Aisne, à l'est de Soissons et dans le secteur de Reims, il y a. eu des duels d'artillerie.Au nord-ouest de Pont-à-Mousson, nous avons capturé un nouvel ouvrage dans le Bois-le-Prêtre, où nous occupons maintenant 500 mètr<Sp de tranchées allemandes^ Dans les Vosges, il y a eu une tempête de neige et du tir d'artillerie, surtout dans .le Ban-de-Sapt e! dans le secteur de Thann. Paris, 19 janvier (Communiqué officiel de 23 heures) : Aucun incident de quelque importance à signaler Dépêches diverses 'Athknee, 18 janvier : Un radiatélégrammc do Leirmos annonça qu'un cU*-troyer français a cEeuyé, mercredi dernier, le feu der. forts iritués sur- la rive européenne du détroit dee Dardanelles._ Lo destroyer français a réussi à s'échapper sans seva rie «t a pu signaler deux destroyers ottomans qu'il a aperçus croisant dan6 les Dardanelles. * * » Londres, 18 janvier : Un télégramme do WasîiinKtoii donne le texte do cobte note, qui vient d'être émise par le State Depaarl mont : — L'œprit amical avec lequol le gouveraeiïrent bri tannique a accueilli la note amérrôame a été très ap précié et il n'existe aucun doute aux Etate-Uniis qu-les ^platione continueront à être très ©ordifiles pendan la d-iscuœion diplomatique. Notre g-ouvera-ement a maté avec satisfaction que les principes des lois imteir-natio nales avancés par nous ont été acceptés par le (ren vernnment de Sa Majesté. Nous examinons d'oree et idéjà le^points soulevée par sir Edward Gr«y. » Le Havre, 18 janvier : \ Mme VandierveWie, femme du ministre d'Etat belge. \ donné, depuis trois mois, aux Etats-Unis des conférer; * ces sur la situation en Belgiqué. À ta suite 2e"cës réu- | nions qui obtiennent un grand succès, des doas pour le-familles des victimes Beiges sont versés; ils atteigner.: | actuellement près de '1,400,000 francs. A Buffalo, -les in f dustriels ont offert un bateau ch-a-rgé de 10,000 sacs de | farine. i La ee-mainei dtemière^ Mme Van^iarvcldio a donne uni conférence à Boston. / • * * « Nantes, 18 janvier : La~ cargaison du vapeur Algérie, soit 33,221 sacs dr nitrate die soude-, d'un poids total die plus do 3,000 ton nes,'Tienf d'êîre mise sous séquestre jusqu'à ce que lit-nationalité diu <ieistbiaf>aiTe soit nettement connue. Cette- cargaison a été changée an Chili par une mai son dont le siège est à Hambourg ; elle devrait 6tre Ji vrée à Dimkerque aux représentants d'une maison de Londres, dont 'Un chargement du mémo genre, pré ce dennnent saisi en mer par, les Anglais, fut dé-cla-ré «aile roand. par le tribunal des priées. Ma-isi, à Dumk-ejpq-ue. l'intendance maritime française s'est opposé© à la pris-: <le livraison et a dirigé la cargaison sur Nantes, où, soir requête d'u procureur de la. République, le président du Tribunal civil a pris contre elle une ordonnance do mise sous séquestre. «*» Rome, 18 janyj,er-,^ La « Gazzetta Ufficnïle » d'Italie publie le « prospectus » de la militarisation'des employés et fonct-ionnaire:-de l'Etat. Tous'îeô chefs do division sont assimilés au? cokmrhTrles chefs de sections aux lieutenants-colonels, les secrétaires aux majors, les sous-secrétaires aux ca pitaines, etc... La même règle sert pour les employée des provinces (douanes, universités, lycées, gymna&es, postes, magistrats judiciaires, etc.). * „ * • i Londres, 19 janvier : | Le canot-patrouille GhoaT a .sombré avec son équipage à la hauteur de Deal. Quatre embarcations de pê-|he qui avaient été amenées à Douvres ont brisé leurs amarres et j^uJ^. Le vapeur côtier Motor a fait, uau-frage__çt son équipage a péri. • La Haye, 19 janvier : Le ministre de l'intérieur a adressé une circulaire aux ffotwçrneurs de province concernant le contrôle de* i Belges se rendant en Angleterre^ Ce contrôle est exercé sur "ceux qiu sont aptes au service militaire par ordre du commandant supérieur de l'armée. Pour faciliter la procédure, le ministre recommande aux autorités une espèce de contrôle préalable, qui se fait à Amsterdam. *** Zurich, 19 janvier : Dans la nuit du 18 au 19 on a observé de fortes secousses sismiques dans l'Ouest et le Nord de la Suisse. Elles allaient du Nord au Sud; elles n'ont causé aucun dégât. * * * Badajoz, 19 janvier : _ On .publie la composition du nouveau coçpg expéditionnaire destiné k l'Angola, dont une partie quittera Lisbonne fin janvier. LJeffectif en, est die 4,200 hommes, 1,700 chevaux et 200 voitures de transports. Des aviateurs volontaires se sont fait inscrire. Le journal officiel publie le relevé des crédits extraordinaires qui ont-; accordés pour cette expédition; ils s'élèvent au total à 1,400 contos de reis. Un crédit de 500 contos a été accordé pour les dépenses du corps expéditiobnaire destiné au Mozambique. \ On annonce aussi que le major Rocardas conoentre ses forces dans le Nord de l'Angola. Le bataillon d'infante*- rie de marine parti naguère de Lisbonne y est arrivé,. **# Amsterdam, 20 janvier : Hier à midi sur l'Escaut, à proximité de Nieuwesluis, la cbôlofroe à moteur appartenant à la Marine a touché urnef minelqin^ a .lait explosion. L'embarcation avec'son /.équipage," composé d'un officier et de quatre matelots, ja été projetée au loin : on n'a retrouvé que des débris épars des cadavres des cinq victimes de l'accident, * * # Trenton (New Jersey), 18 janvier : Un incendie qui a éclaté hier à Trenton a menacé 3e destruction toute la partie industrielle de la ville. Le feu a anéanti les usines^ John A. Roebling Sons and Cy, dont la valeur était estimée à plusieurs millions de dollars. Comme cette société fabrique des fils téléphoigr. ques et télégraphiques spéciaux pour les services guerre et des chaînes pour l'artillerie, on croit que l'incendie de ses usines est dû à ia. malveillance. Budapest, 18 janvier : Les membres du Lgndstjitfyt hongrois ayant rempli leurs devoirs militaires,' nés en 1875 et années suivante^ ont été rappelés sous les armes à la date du 21 janvier « ■ ■ "" «■<*-' * • Londres, 21 janvier : Les diogiUar'causés à ia côte à Yarraouth par leo bombes du dirige able aiilemand sont évalués o'ficiellemenfc à plusieurs miîlîere^c&e livres sterling. La H^aye, 21 janvier : Le chef de l'état-major de la Marine f-aôt savoir qt» les dirigeables qui ont été vus hier sur la côte anglaise n'ont point touché les Pays-Bas ; ils survolaient Ja mer à une distance considérable de la côte hoLLacucLaiso..

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