La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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02 december 1914
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s.n. 1914, 02 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 17 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ht2g738k87/
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Mercredi 2 Décembre 1914 w_ xw_.... «. n* 28 Mercredi S Décembre !§!4 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION £>, Rue Montagne-dc-Sion, £>, Biï'iLIXELLË® Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 11 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et FaubnurgH : IO centime» le Numéro Province* s 1S Centime» le numéro ( La petite ligne fr. 0.40 ANNONCES ' ^clame avanl 'es annonces 1 .00 j Corps du journal 2.00 [ Nécrologie 2.00 LA GUERRE 119m* jour de guerre A part une dépêche de Budapest, qui confirme la défaite des troupes russes qui avaient passé les Carpathes, il ne iyms est jusqu'à présent parvenu aucune indication susceptible de révéler la moindre modification dans la situation respective des forces russes et austro-allemandes. Autour de Lodz, elles sont toujours aux prises, mais dans des conditions indécises : notons cependant, en dernière heure, la dépêche de Berlin qui totalise à 14,000 hommes le nombre des russes faits prisonniers au cours des derniers combats. Elles continuent de même à se livrer bataille à l'est et au sud de Cracovie,mais avec cette réserve que dans cette région l'offensive, suivant les derniers communiqués de Pétrograd, paraît avoir avoir assuré aux troupes russes de sérieux avantages. En Prusse Orientale, ks adversaires entrent en contact dans des régions exactement les mêmes que les jours précédents,c'est-à-dire sur le front Angerbur^ Gumbinnen, à l'est de l'Angerap qui est un affluent de la Prcgel. Du siège de Przemysl, aucune nouvelle ne vient plus. Enfin, l'on est sans indication d'aucune sorte relativement aux suites du retour offensif qui vient de permettre aux Russes, en Bukovine, de réoccuper Czernowitz. * * # Le calme est complet sur le front de Belfort à la mer du Nord. Cette apparente inaction inspire à un de nos lecteurs, de tempérament assurément pessimiste, des craintes sérieuses dont il nous fait Ion guement part. Il est visiblement impressionné pdr «'opinion, récemment notée ici même, du correspondant militaire du journal bernois le « Bund » qui envisage l'éventualité d'un changement de tactique de l'état-major français. Il nous reproche presque de ne pas avoir pris cette opinion plus au sérieux. Il y aurait, d'après lui, le plus grave danger à concentrer, aux côtés des Anglais qui s'y trouvent, le meilleur des forces françaises et belges sur le secteur de l'Yzer. Cette concentration, dit-il, uniquement faite au profit de l'Angleterre — il est visible que l'Angleterre n'a guère les sympathies de notre correspondant — ne pourrait se réaliser qu'au détriment de la force de résistance des Alliés sur le restant du front de bataille : or, cette tactique exposerait les armes alliées aux pires surprises. Cette argumentation ferait la preuve, chez notre correspondant, d'un incontestable compétence, s'il l'appuyait de quelque fait précis, s'il pouvait montrer, le long de la ligne des 600 kilomètres qui réunit les Vosges à notre littoral, qu'en un seul point la valeur combative des Alliés tend à se démontrer insuffisante. Nous serions alors les premiers à nous émouvoir de son raisonnement. Mais comme heureusement il reste toujours impossible de découvrir le moindre indice d'un tel relâchement, il est difficile de prétendre que l'accum lation de leurs forces dans le nord de la France ait été préjudiciable aux Français. La constatation de la résistance opiniâtre, et jusqu'ici invaincue dont ils ont fait preuve d'une extrémité à l'autre de immense front tend à prouver que cette concentration n'a nulle part ni en aucune manière entamé leur puissance ou leur vitalité. Sans doute, aujourd'hui que Calais se révèle comme le but immédiat de l'offensive allen r.i;iic l'intervention de l'Angleterre dans le conflit européen a perdu le caractère qu'elle avait primitivement revêtu. Les rôles sont maintenant intervertis. L'effort énorme déployé par les Alliés a visiblement pour but désormais de conserver aux Anglais leur suprématie commerciale et maritime. L'éventuelle prise de possession par l'Allemagne de Calais, la porte de l'Atlantique, serait en effet pour la Grande-Bretagne le signal d'une déchéance morale et économique certaine. Empêcher cette éventualité de se réaliser, c'est pour les Anglais une nécessité vitale, et à ce point de vue il est possible de dire, encore que la partie soit engagée sur le territoire belge et sur le territoire français, que les Anglais sont incontestablement les premiers intéressés à son résultat. Nous ne voyons pas de motif pour qu'on se laisse aller à le leur reprocher. A la question de savoir s'il y a vraiment lieu, pour les Belges et les Français,de redouter qu'un jour ils puissent avoir à regretter l'aide puissante qu'ils auront apportée à leurs alliés d'outre-Manche, nous ne craignons pas de répondre par la négative. Nous savons bien que pour briser l'offensive allemande, 300,000 soldats belges et français ont été envoyés dans le secteur de l'Yser, sous les ordres du général Floch et le commandement des généraux d'Urbal, Castelnau et de Maud'huy. Mais au lieu de songer à le regretter en suggérant l'idée que la concentration de pareilles forces dans nne seule région risque d'affaiblir la défense par ailleurs, rassurons-nous en considérant que ces 300.000 hommes, joints aux 300,000 Anglais qui combattent avec eux, ont rempli leur devoir de façon à faire envisager l'avenir avec quiétude. Quant au sentiment qui serait capable d'inciter quelques pessimistes à regretter que leurs efforts profitent avant tout à l'Angleterre, nous ne pouvons qu'insister tout au moins sur son inopportunité. * » Et maintenant, trêve aux digressions!... Une dépêche de Constantinople relative à la guerre en Asie Mineure, encore que la rédaction en soit assez confuse, paraît reconnaître qu'après avoir reculé d'abord les Russes ont très vite repris l'offensive. Elle cite la région où s'est dessiné ce mouvement, en donnant les noms de certaines localités oui v sont situées : par malheur, il nous a été impossible de découvrir ces noms sur nos atlas. Un autre communiqué officiel — daté de Vienne, celui-ci — relate simplement la persistance des progrès de l'armée autrichienne en Serbie. P. S. — Après les nombreux témoignages de sympathie que nous avait valu notre déclaration de samedi matin, ce sont de nouveau d'amers reproches que nous apporte aujourd'hui notre courrier Deux lecteurs nous disent leur mécontentement d'avoir relevé certaines divergences entre le texte des communiqués officiels des armées alliées publié ici, et le f-xte publié par des journaux français, anglais 011 «ollandais : remarquons que ces divergences, d'ordre secondaire peut-on dire, ne changent pas l'esprit ni l'allure générale de ces documents. Nous avons à l'un d'eux, qui avait loyalement signé sa critique, répondu dès ce matin par lettre particulière en lui donnant des indications précises qui lui auront, nous osons du moins d'espérer, donné satisfaction. Quant au second de nos correspondants, dont la communication est anonyme, nous nous cententerons de lui faire observer que le journalisme s'exerce plus facilement en pays neutre qu'en pays belligérant ou occupé... Dans un autre ordre d'idées, .nous avons à remercier l'aimable correspondant qui signe spirituellement : « Un des innombrables stratèges en chambre ». Sa communication, très exacte en ses déductions, nous permet de mieux préciser certaine partie du front de bataille français que nous avons délimité lundi matin. Il s'agit de la portion de son tracé qui encercle Verdun. Nous l'avons fait partir de l'est vers la rive gauche de la Meuse sur Ozannes, Damvillers et Dun, et vers la rive gauche du fleuve sur Grand-Pré et Montbois, alors qu'en réalité — notre correspondant nous dit son regret de le constater et nous avons celui de le reconnaître — le front de bataille s'échelonne air sud de ces localités. Son traoé touche par le nord Brabant-sur-Meuse .Bettin-court et Servan, pour aller rejoindre vers Bétheny-ville la ligne que nous avons décrite. r y Sur le front en Flandre Un long télégramme du feld-maréchal French, daté icl'u 20 -de ce mois, donne un aperçu des incidents en Flandre et particulièrement des batailles près d'Ypres et d'Anm entières. Le rapport décrit la difficulté des évolutions qui ont permis à l'année britannique de passer de l'Aisne dans les Flandres. Le maréchal French dit que l'issue favorable de ces évolutions est due en grande partie à la bonne entente des armées alliées, et rend hommage à l'armée belge, qui a fait vaillamment tout ce qui était en son pouvoir pour prêter son aide aux mouvements Ài!es Alliés. Le 19 octobre, la situation-près d'Ypres était criti- Îue. L'ennemi était fort supérieur en nombre sur la ■y s, et les quatre corps d'armée anglais tenaient un front plus -étendu que celui que leurs forces leur permettaient normalement de tenir. En outre, de gros renforts allemands -étant arrivés de l'Est, les# Belges n'étaientjplus en mesure de continuer sans une aide efficace le violent combat qu'ils avaient soutenu jusque-là. Il était certain que si nous n'opposions pas une forer considérable aux mouvements ailuemands, les ailes des armées alliées seraient tournées et que les ports sur le P>as-de- Calais tomberaient au pouvoir de l'enn^imi Le maréchal Firench pensa qu'une telle éventualité aurait les plus funestes conséquences et prit sur lui d'étendre le front. Dans ce but, il transporta son premier corps d'année au nord d'Ypres, et fit par d'autres troupes occuper certaines positions pour contrecarrer le plan de l'ennemi. Entretemps, l'armée beLg^ fit tous ses efforts pour tenir, sur le canal d'Ypres et 6ur l'Yser. Quoique très affaiblie, elle -se maintint vaillamment dans ses positions, se sachant soutenue par la présence des troupes françaises et anglaises. L'armép anglaise a atteint son but, bien qu'elle ait eu à accomplir une tâche plus ardue que jamais. Le maréchal insiste sur les succès stratégiques des Alliés. Il s'afflige sur leurs pertes considérables en vies humaines, mais les considère comme la rançon nécessaire de la victoire, le combat étant désespéré et les Alliés étant attaqués par dles forces très supérieures. Un correspondant de guerre anglais décrit les affres des soldats qui combattent dans la pluie, la neige et le froid devant Ypres. — Us souffrent surtout, dit-il, de l'impossibilité de garder les pieds secs : on recherche de toutes parts une solution à ce problème, mais on ne l'a point, hélas ! trouvée encore. Un particulier a mis à la disposition des troupes un grand bâtiment dans lequel il a fait faire de vastes installations de bains : il s'y trouve plusieurs bassins assez grands pour préparer un bain chaud à un grand nombre de soldats en même temps. Pendant que ceux-ci se baignent, on lave ou l'on brûle leur linge et leurs uniformes, qu'on remplace par des effets neufs ou désinfectés. Pas moins de 1,500 soldats reçoivent ainsi tous les jours, avec un bain chaud, des soins particuliers : rafraîchis par le bain et habillés de neiuf, ils retournent au combat. Plusieurs d'entre eux cependant n'ont pas encore quitté leurs uniformes, sur lesquels subsistent les traces du sang caillé de leurs camarades morts. LA FLOTTE ANGLAISE Par la perte des vaisseaux de ligne Audacious et Bulwark, le nombre des navires anglais de grand combat se trouve réduit de 33 à 31, y compris le Reschadieh, bâtiment construit dans les chantiers anglais pour compte de la Turquie, mais qui ne lui a pas été livré, la date de sa livraison coïncidant avec l'ouverture des hostilités. Au nombre de ces 31 vaisseaux se trouvent également les 4 navires de la classe Iron Duke lancés en octobre 1912-13 et qui devaient être prêts à prendre la mer au printemps de 1914: cette classe,la plus récente,comprend des navires d'un tonnage de 28,000 tonnes, c'est-à-dire supérieur de 1,000 tonnes à celui de l'Audacious.Leur armement en artillerie lourde est le même -— 10 canons de 34.3 cm. — tandis que l'armement moyen comporte 12 canons de 15.2 cm., ce qui constitue un progrès si on le compare à l'armement plus faible de la classe de l'Audacious, qui comprenait 16 canons de 10.2 cm. seulement. Leur armement en torpilles constitue également un progrès notable : il comporte en effet 4 lance-torpilles sous eau. Immédiatement après les deux classes de navires que nous venons de dire se range, en puissance, celle des vaisseaux de ligne du type Orion, qui ont le même armement que ceux de la classc de l'Audacious et du King George, mais qui n'ont qu'un tonnage de 23,000 tonnes. Les autres grands vaisseaux de ligne construits précédemment possèdent, comme artillerie lourde, le calibre 30.5 cm., et comme artillerie moyenne le calibre 10.2 cm. Ce sont les navires des classes Hercule, Saint-Vincent et Bellérophon, tous cuirassés de 20,000 à 23,400 tonnes, qui ne diffèrent que peu entre eux et qui furent lancés dans les années 1907 à 1910. Au point de vue de l'armement lourd et de l'armement moyen, tous ces navires sont absolument modernes. Enfin, le navire Dreadnought possède 10 canons de 30.5 cm. et 24 canons de 7.6 cm. : il date de 1906. En dehors de ces grands vaisseaux de ligne, la flotte anglaise dispose de 10 cuirassés de bataille dont les plus anciens sont ceux de la classe Invincible : ce sont 4 navires de 19 à 20,000 tonnes, qui portent 8 canons de 30.5 cm. et 10 canons de 10.2 cm. Les deux navires de la classe Australia, lancés en 1911, ressemblent à ces derniers, tandis que pour la classe Lion nous constatons une augmentation sensible de déolacement d'eau et d'armement. Les Oueen Marv, Princess Royal et Lion, dont le tonnaçe est de 30.000 tonnes, sont armés de 8 canons de 34.3 r-m. et de 16 r-anons de 10 2 cm. Le croiseur cuirassé lancé en dernier lieu, le Ti?er, terminé nu mois de mai de cette année, a une vitesse de 30 miles marins et est armé de 12 canons moyens de 15.2 cm. LiS FAITS OU JOUR Pour remettre en état un important tunnel détruit par les troupes françaises dans la région de Liard (Ardennes) l'administration ailemanldle avait fait venir, pour aider les pionniers du génie, 230 mineurs de Wcstphaiie. Après un travail de cinq semaines, le tunnel a été rendu de nouveau utilisable. Les journaux de Bâle relatent que deux jeunes soldats français sont arrivés épuisés à Stein sur lihin en Suisse. Biessés à Longwy et transportés à l'am'buiance de Wurzbourg, ils s'y étaisïM, guéris, puis, étant parvenus à se procurer des vêtements civils, s'en étaient évadés. Ils ont mis 17 jours, ne marchant que la nuit et se cachant ;dans les bois pendant la journée, pour atteindre Stein. Us déclarent avoir été bien soignés à l'ambulance de Wurzbourg. Le « Times » annonce que les Allemands se servent d'un nouveau canon pour tir à courte distance, construit suivant le principe de la catapulte romaine et qui projette de la dynamite par tonneaux (sic). Le canon ne peut être utilisé qu'à une très courte distance, mais les effets en sont d'autant plus terribles : il a été essayé d'abord par les Autrichiens, qui les premiers s'en sont servis dans leurs combats contre les Serbes. D'autre part, les Français eux aussi ont un canon jusqu'ici inconnu qu'ils emploient sur le front en Argonne. C'est, semble-t-il, une sorte*de mortier qui lance deux obus reliés entre eux par une chaîne. Le journal officiel turc vient de publier la ratification d'une décision prise par le Conseil des ministres, qui a prononcé la dissolution de la Société ottomane des Ateliers Vickers et Armstrong. Cette société, dirigée par des ingénieurs de nationalité anglaise, exploitait l'industrie de la construction des ports, des arsenaux et des navires. Le commandant du fort Adgenes, près du port nor-vvégien de Drontheim, où le croiseur auxiliaire allemand Berlin a pu passer sans être aperçu, a été déplacé et envoyé à Bergen. L'état-major norvégien élabore un projet de loi qui prolongerait d'un an la durée du service militaire. Le Storting discutera cette question en janvier prochain. D'après des indications fournies par un spécialiste sur les aviateurs français, le rôle de robservateur y est, en général, dévolu à un officier d'état-major, quelquefois aussi à un officier subalterne ou même à un simple soldat spécialement instruit pour remplir cette mission. Chaque groupe d'observateurs est placé sous les ordres d'un chef de service d'informations aériennes, qui reçoit le soir un rapport de l'état-major sur les aéroplanes disponibles et l'ordre des vols à effectuer le lendemain. Les vols s'effectuent à une hauteur moyenne de 2,000 mètres. Voler plus bas que 1,800 piètres serait trop dangereux, étant donnée la portée de tir des canons. Au début de la guerre, la France ne possédait pas d'aéroplanes blindés ni armés, mais actuellement une usine française livre chaque semaine à l'armée deux appareils de cette espèce. En général cependant, les Français se servent encore d'appareils très légers dont les observateurs ne sont armés que d'une carabine. D'après les journaux allemands, !e leader irlandais Sir Roger Caseraent, qui est à Berlin,, s'est rendu à la Wilhelmstrasse pour assurer les Allemands de la sympathie des Irlandais. Le secrétaire d'Etat aurait fait une déclaration officielle promettant de ne pas attaquer les Irlandais, ni s'opposer à leur autonomie. Le « Standard » qui reproduit cette information, ci-que M. Asquith a été interrogé à ce sujet par sir John Lonsdale, mais qu'il ne lui a fait aucune réponse. La Société française de secours aux blessés militaires a offert au Roi Albert, pour être consacré aux blessée de l'armée belge, un hôpital à aménager à Calais dont la Reine Elisabeth a bien voulu accepter le.patronage. Cet hôpital sera installé dans une grande maison d'école que la municipalité de Calais a mise à la disposition de La Société. Quelques-uns des médecins et infirmiers appartiendront à la nationalité belge, car il est nécessaire que les blessés qui ne parlent que le flamand puissent être compris. Le matériel de l'hôpital sera fourni par la Socié^ de secours aux blessés et la majeure partie en a déjà été expédiée. Elle enverra également une équipe d'infirmiè res dont le départ est très prochain. M. Churchill a déclaré à la Chambre des Communes qu'on avait estimé qu'il y aurait 5 pour cent de pertes dans la marine marchande anglaise dans les deux ou trois premiers mois de la guerre. Or il y en a eu moins de 2 p.c. La pression économique sur l'Allemagne continue à se développer ; les pertes en sous-marins ont été égales des deux côtés ; le nombre de croiseurs légers anglais est énormément supérieur ; la marine allemande ne peut recevoir que trois nouveaux navires à la fin de 1915, la marine britannique quinze'. L'Angleterre, en faisant agréer par le Saint-Siège un envoyé extraordinaire pour la durée de la guerre., mettra les gouvernements alliés à même d'opposer trois représentants aux trois austro-allemands, les ministres de Prusse, de- Bavière et l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie.Les efforts des ministres de Belgique et de Russie seront appuyés ainsi par un nouveau diplomate, bien en cour à Londres, et dont la nomination,_ en ce moment, prouve l'accord complet entre les Anglais catholiques et protestants devant la défense de la patrie. En même temps, la mission provisoire de M. Howard selon une opinion valable, aura une grande répercussion dans le Royaume-Uni et facilitera la solution de la question de l'Ulster. Le Roi George est parti hier soir pour la France. 11 va visiter le quartier général du corps expéditionnaire anglais.D'après l'« Echo de Paris », le préfet de police de Paris, d'accord avec îes autorités militaires, a fixé à 10 heures du soir l'heure de fermeture des restaurants. Les cafés seront fermés à huit heures. Deux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères à Washington, chargés de visiter les camps de prisonniers en Angleterre, en Allemagne et en Autriche Hongrie, ont visité le camp anglais de Ne'wbury et n'ont trouvé aucun cas de mauvais traitement. Le président de l'Agence internationale des prisonniers de la Croix Rouge à Genève. M. le conseiller national Gustave Ador, se propose d'intervenir auprès de? puissances belligérantes pour obtenir que les prisonniers complètement invalides et incapables de reprendre du service soient échangés. Des négociations ont été entamées.Le « Ruskoje Slowo » annonce que des négociations sont en cours avec le Jaipon pour l'envoi d'une armée japonaise sur le théâtre de la guerre russo-allemand. On mande de Tokio au « Temps » : Le comte Okuma a déclaré que la participation du Japon à la guerre n'a pas pris fin oar la prise de Tsing T'ao. L'Alle^asme devra s'attendre à rencontrer encore l'armée et la marine japonaises.Le « Bas^ler Na?chriFcht»an » annonce de source grecque que l'on a découvert au Caire les traces d'une conjuration contre l'Ancleterre ourdie par les notables égyptiens. Le chef en serait le frère du khédive Moham-m ej&Ali. Le « Berlinsche Tid^nde » a?«ure eue le reuverne-ment al^mand ne s'oDpos°ra. pas à 1a nomination év°n. tueiHe rl'i'Tie com>mie?ion in1 d" repr^«<>u- tants d'Etats neutres, chargée d'inspecter lea oamps de nrisonniers dans les Dav» belligérants. COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, 30 novembre (Communiqué officiel de 3 heures apràs-midi) : En Belgique l'ennemi a continué à rester sur la défensive. Le feu de son infanterie a été faible ; nous avons progressé en quelques endroits. Autour de Vailly, nous nous sommes maintenus sur les points que nous avions occupé le 28 novembre.La ville de Soissons a été bombardée par intermittences.En Argonne, divers assauts de l'ennemi sur Bagatelle ont été repoussés. Un brouillard intense règne sur les hauts de Meuse. En Woëvre, l'ennemi a bombardé sans résultats le bois d'Apremont. '» * * Londres, 30 novembre (Communiqué officiel du bureau de la Presse) : Un corps anglais de méharistes qui patrouillai; près de Boeroen (Egypte) a livré le 20 courant près de Sjimberberris un combat violent aux derviches, qui ont fui vers le sud après avoir abandonné leurs retranchements. Ce succès aura une influence considérable sur tout le protectorat. * * * Pétrograd, 27 novembre (Contmuniqué officiel du quartier général de l'armée du Caucase) .- Aucun engagement important n'a eu lieu sur le front. D'après les informations reçues, les troupe? turques qui ont été Qciaites flans les batailles ré centes ont subi des pertes considérables. Le commandant de l'armée turque est mécontent de la conduite des Kurdes et a décidé de les licencier. • » • Pétrograd, 30 novembre (Officiel) : Le « Moniteur de l'Armée » résumant les dernières opérations, écrit : En Prusse Orientale, les combats continuent à notre avantage. En Galicie, les opérations se déroulent toutes à notre avantage : nous continuons à refouler l'armée autrichienne dans la direction de Cracovie et au-delà des Carpathes. Bien qu'un froid intense ralentisse notre offensive, nous continuons à marcher victorieusement en avant. Plusieurs de nos unités sont déjà à hauteur de Cracovie et se prolongent vers le sud de cette ville. L'esprit des troupes est excellent. — - Communiquée allemands Berlin, Ier décembre (Officiel de ce midi) : Il n'y a rien de nouveau à signaler sur le théâtre de la guerre à l'Ouest. En Prusse Orientale et dans le sud de la Pologne tout a été calme en général. Dans le nord de la Pologne, au sud de la Vistule, le butin de guerrt a été augmenté par la mise à profit des succès annoncés hier. Les nombre des prisonniers a augmenté de 9,500 et de 18 celui des canons capturés.; en outre 26 mitrailleuses et de nombreuses voitures de munitions sont tombées entre nos mains. * * * Vienne, i01' décembre (Officiel du théâtre de la guerre Sud en date d'hier) : Sur le théâtre de la guerre Sud les coaibats se poursuivent continuellement. Hier, Sûvobor, situé à l'intersection des routes de Waljéwo et de Cacak et opiniâtrement défendu, a été pris d'assaut après un violent combat : 1,254 hommes y ont été faits prisonniers avec 14 mitrailleuses. A Ilice, nous avons trouvé beaucoup d'armes et beaucoup de munitions. * * • Budapest, 1" décembre (Officiel) : D'après des rapports arrivés ici dans les milieux officiels, la défaite des Russes dans le combat de Homonna a été beaucoup plus grave qu'on ne l'avait cru tout d'abord. Nos troupes avaient contourné la position russe sur les deux ailes et dirigé contre l'ennemi une attaque de flanc. Le feu de notre artillerie était tellementviolent qu'il a dû battre rapidement en retraite. Pendant leur retraite, les Russes ont été poursuivis par une grêle de schrapnells. En dehors de 1,500 prisonniers, ils ont perdu des milliers de moits et de blessés. Dans le combat dans le comitad d'Ung, les russes n'ont péntré que très peu en deçà de notre frontière, un important détachement de nos troupes s'étant immédiatement porté au devant d'eux et ayant réussi à les refouler dès le premier choc. Nous les avons poursuivis au delà de la frontière. Du front arrivent continuellement des convois de prisonniers russes. » * * Constantinople, 30 novembre (Officiel) : Les Russes, que nous avons battus le 22 novembre dans les environs de Touak et rejetés dans la direction nord, occupent actuellement, après avoir reçu des renforts, la position de Kilischjeudeji. Nos troupes ont pris position en face des lignes ennemies. * * « Constantinople, 1er décembre (Officiel) : L'Agence Ottomane annonce de Midina que 30,000 musulmans, conduits par des chefs Bédouins, s sont rassemblés autour de l'étendard sacré qui a va; été amené en grande pompe. 1,000 hommes se son fait insciTre oomme volontaires et ont juré de ne pa déposer les armes jusqu'à ce que les droits de la patrie et du kalifat soient reconnus. Berlin, 1er décembre (officiel) : Après avoir pris connaissance de la mise en accusation des médecins militaires allemands à Paris, \e ministre des affaires étrangères a recueilli le témoignage du Dr Rust, médecin en chef d'état-major, qui a déposé sous serment comme suit : « J'ai été, du 7 septembre jusqu'au 11 à 2 heures 5 de l'après-midi, médecin en chef de l'ambulance de capi-pagne n° 7 du 2® corps d'armée à Lizi. Lorsque j'ai quitté l'ambulance à 2 h. 15, il s'y trouvait 405 blessés. Le ppu de vin que nous avions pu obtenir ayant été bientôt totalement utilisé, vu ce grand nombre de blessés. j'ai ordonné à l'inspecteur Gast, le 9 septembre au matin, de réquisitionner, contre bons, du vin pour nos mM^d^s allemands, anglais ^t franchi?. Peu avant notre départ, qu'avait hâté l'avance rapide d'es Français. Gast ramena deux barriques de vin. chacune de 1.000 litres, qu'il avait prises, comme je l'ai appris "n l'interrogeant, dans la cave d'un pavillon du château de Lizi. Il me dit qu'il Ti'avait pu, ainsi que je le lui avais ordonné, remettre de- bon, le maire de Lizi, ni le propriétaire du château, ni un domestique quelconque n'étant présent : déposer le bon dans la cave du pavillon lui avait paru inutile. Je ne pus m'occuper davantage de cette affaire, étant appelé par des affaires plus importantes : je pris donc rapidement les mesures nécessaires pour hâter notre retraite, et pour remettre 1Jambulance au médecin d'état-major Schulz. Celui-ci fut fait prisonnier par les Français. Ni lui ni le médecin en chef n'ont une responsabilité quelconque dans cette affaire, car c'est moi seul qui ai fait apporter le vin dans les conditions ci-dessus indiquées. Je ne m'explique pas comment on a pu avoir l'idée que ce vin, destiné non seulement à des blessés allemands, mais aussi à des blessés ennemis, avait été acquis de façon malhonnête. » La copie légalisée de cette déposition a été remise à l'amibassade américaine à Berlin pour être transmise au gouvernement français. Les mesures ont été prises pour faire interjeter, en temps utile, par un défenseur de confiance, appel du jugement intervenu. *** Berlin, l*r décembre : Le « Figaro » et d'autres journaux étrangers parlent d'nn échange de lettres qui aurait m lieu entre l'Empereur et le Mikado un peu avant la chute de Tsing-Tao. Il est évident que cette nouvelle est inventée de toutes pièces. * <• * Christiania, 1er décembre : Le vapeur de pêche norvégien Nestor, capturé par le vaisseau de guerre anglais Fleetwood Bay, était accusé d'avoir, sous pavillon neutre, placé des mines alleman- , des au nord de l'Irlande. Ce bateau est la propriété d'une firme norvégienne dont le capital se trouve en grande partie en mains anglaises. Il était armé par la firme Franck Barret, de Grimsby; il ne peut donc avoir accepté de placer des mines pour le compte de l'Allemagne.+4 Dépêches diverses Rome, 28 novembre : Le ministre des Colonies a résolu de retirer les troupes qui occupent le Fezzan, en Tripolitaine, et de remettre l'autorité militaire et civile de la région entre les mains des chefs des tribus. Cette mesure s'explique par les difficultés opposées, au ravitaillement de ces troupes trop éloignées, par les mouvements islamites que provoque la guerre sainte à l'intérieur du pays. * * * Pétrograd, 26 novembre : En réponse à des demandes réitérées du gouvernement suédois, le Conseil des ministres a autorisé le ministre des Finances à permettre l'exportation vers la Suède de produits alimentaires — avoines, farines, œufs et orges — en quantité suffisante pour couvrir les besoins d'une année, à la condition que la Suède s'engage à interdire la réexportation de ces produits vers les Etats en guerre avec la Russie. * * * Cologne, 28 novembre : Un pilote norvégien a télégraphié à son armateur que le port anglais de Queenborough venait d'être fermé pour tout trafic. Ce port se trouve au sud de Sheerness, sur l'île Sheppey à l'embouchure de la Tamine. * * * Constantinople, 28 novembre : A l'intervention de l'Italie, la Turquie et la Russie ont conclu une entente concernant la mise en liberté à titre de réciprocité de leurs consuls non encore rapatriés.*** Berlin, 28 novembre : La « B. Z. am Mittag » annonce que le Cabinet serbe aurait été renversé et remplacé par un Cabinet formé par des membres de tous les partis. * * * Le Caire, 27 novembre : Les Turcs n'ont dans la péninsule de Sinaï qu'un petit camp à Katia. En aucun autre point de la péninsule n'ont été rencontrées des forces ottomanes. En ce qui concerne la nouvelle suivant laquelle les Turcs auraient pris des canons à El Arish, les autorités anglaises communiquent qu'il s'agit de vieux canons se chargeant par la bouche, complètement inutilisables et que l'on n'a pas jugé valoir la peine d'être déplacés. * «- * Londres, 29 novembre : Le correspondant à Genève du « Daily Express » annonce de source autorisée que l'Allemagne prépare une attaque par zeppelins de Londres et des localités de la côte-est anglaise. * * * Paris, 30 novembre- : L'ex-ambassadeur des Etats-Unis,M. Herrick, a quitté Paris hier matin et s'est embarqué au Havre sur le Rochaxnbeau faisant voile pour l'Amérique. * * * Constantinople, 28 novembre : Le vaisseau de ligne russe Swajatol-Jevstafi a été tellement endommagé au cours du dernier combat naval dans la mer Noire, que sa réparation exigera deux à trois mois. * * # Zurich, 29 novembre : _ Les journaux italiens annoncent, mais leur informa-! tion mérite confirmation, que les premières troupes turques ont passé le Canal ae Suez et se sont avancées, avec des renforts de troupes indigènes rebelles, vers Burbastis. Le Canal de Suez est bloqué, et seuls les navires de commerce italiens y peuvent naviguer. Les escadres anglaisas auraient disparu de Suez et de Port-Saïd.*** Berne, 29 novembre : Le « Bund » dément que le Conseil Fédéral ait pris des mesures spéciales pour le cas où des aéroplanes des puissances belligérantes survoleraient la Suisse. *** Berlin, 29 novembre : Pour venir en aidr à un très grand nombre de chômeurs de toute catégorie, l'administration du chemin de fer de l'Etat a déridé d'employer un crédit extraordinaire de 250 millions de mark pour l'exécution de divers travaux sur les lignes de chemin de fer. Turin, 28 novembre : De violents tremblements d>e terre sont signalés de Catane, de Tarente et de Naples. Les secousses allaient du Nord au Sud; elles ont duré 6 secondes. Simultanément des secousses ont été ressenties à Bologne et à Milan, mais on ne 'cft't pas jusqu'à présent qu'elles aient causé des dégâte importante. * * * Athènes, l,r décembre : Hier une violente secouese de tremblement de terre a été enregistrée à l'est de la Grèce et dans les îles Ioniennes. Le foyer s'en trouvait entre Leukas ft Cor-fou. A Leukas. plusieurs maisons «3° sont éeroulé^s et 3 personnes ont été tuées. Lc6 dégâts sont importants. *** Vienne, 1er décembre : Le gouverneraient provisoire é<pir»te a adressé au peuple d® l'Epiire supérieure une proclamation dans laquelle il est dit : « Nos combats ont fini par nous a.s-^ur^r la v'cfoir«. Tous nos désirs ?e réalisent, car vous entrez définitivement dans la famill® hellénique. » Le crouv^rnement provisoire termin** stressant rernerci°menfs cordiaux à tous les officiers, eous-offi-ciers et eo'dat? oui ont héroïquement r-nmbattu sous le dran"-1" ' * f déclare qu'il considère leur mission comme terminé*»

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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