La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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21 november 1914
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s.n. 1914, 21 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z02z31q787/
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Samedi 21 Novembre 1914 N° 17 Samedi 21 Novembre 19Î4 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 2î, Bîue MkmtaiKHe-de-@îon, **» SiïtlLnS.EK-i&jîE® Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelleis et Faubourgs : 3 O centimes le Wuméro !>;■ iiviace» : 1££ Centimes le numéro ! La petite ligne ....... . (r. 0.40 ANNONC"''"- ' ÏW-'-'îame avant :,-a annonces t .OO I Corps du journal 2.C0 \ Nécrologie 2.00 LA GUERRE 108m* jour de guerre pas plus aujourd'hui que les jours précédents, nous n'avons reçu de nouvelles des deux théâtres de la guerre ;d.e la Flandre Occidentale et de> la Pologne russe, qui retiennent pour le moment l'attention angoissée du monde^ entier. Il n es't pas douteux cependant que des événements d une exceptionnelle gravité s'y déroulent, tout au moins en Pologne au nord-ouest de Cracovie. Les contingents russfes oui ont engagé de ce côté la lutte avec l'armée austro-allemande, paraissent être beaucoup plus nombreux que ceux qui, aprè- avoir livré bataille entre Wloclacec et Kutno, ont été contraints .suivant la dépiche de Pétiograd publiée hier, de battre en îetraite sur la Bzura, affluent de la Vistule. Nous allons s?.voir bientôt s'ils réussiront à enfonrw l'aile droite .de l'ennemi, ce qui éventuellement îeur permettrait d'investir Cracovie et même d'e s'ouvrir un chemin vers Bres-lau. Gardons-nous toutefois d'anticiper sur les événements. Une dépêche de Vienne affirme que la bataille suit un cours favorable pour l'armée austro-allemande : elle ne doit évidemment pas être prise au tragique, malgré le nombre appréciable de prisonniers dont elle annonce la capture. L'importance des forces engagées est trop consiidé able, et le terrain d'action trop étendu, pour qu'il y ait lieu, à notre avis, de l'accepter autrement que comme une indication. Encore cette indication est-elle plutôt précaire et ne permet-elle pas de préjuger des événements : il en ressort nettement toutefois que la tâche entreprise par l'armée russe est effroyablement difficile à mener à bien. Par bonheur, son incontestable supériorité numérique met dans son jeu un atout sérieux, si sérieux que ses adversaires s'évertuent à en contrebalancer l'influence, en faisant complaisamment valoir la supériorité tout aussi incontestable de leur artillerie lourde et de leurs mitrailleuses. Donc, en ce qui concerne le théâtre de la guerre à l'Est, nous ne savons rien, ou peu de choses, et nous en sommes réduits à attendre les événements. Pour tromper la longueur de l'attente, consignons ici l'intérêt relatif que présente le « speach » du général von Hindenburg, dont on trouvera plus loin le texte. Ses appréciations générales ne doivent guère être signalées qu'à titre documentaire, mais en revanche il faut relever son affirmation suivant laquelle l'hiver, en rendant difficile l'ouverture des tranchées et en forçant par suite les troupes à se battre en rase campagne, est susceptible de donner aux armées austro-allemandes un avantage sur les Russes. Evidemment, cette opinion est défendable au point de vue particulier de son auteur. Toutefois, elle ne saurait faire oublier que les Russes supporteront beaucoup mieux que leurs adversaires les rigueurs hivernales, ce qui doit, en tout état de cause, faire largement compensation.* W * Quoi qu'il en soit, on peut retenir de la déclaration du général von Hindenburg que les batailles menacent — jolie perspective en vérité! — de devenir encore plus meurtrières dans ces régions, où la congélation du sol ne permettra bientôt plus de protéger les troupes contre le feu terrible de l'artillerie moderne. Si le froid prématuré dont nous sommes gratifiés venait à persister, il en irait très vite de même en Flandre. Sur ce front c'est maintenant, après la tempête et la pluie qui y ont fait rage, le brouillard qui provoque le ralentissement de l'action, en la limitant strictement à la période du jour, au delà de laquelle le tir de l'artillerie ne peut être efficacement poursuivi. Cette situation, au surplus, peut changer d'un moment à l'autre, et nous ne nous y attardons qu'en l'absence de nouvelles plus substantielles. Faute de grives!... * * * Les dépêches officielles publiées ci-après et se rapportant à la guerre austro-serbe, se bornent à commenter les faits récents dont nous avons noté la signification. Celles relatives à la lutte engagée entre la Russie et la Turquie, venant de Ccnstantinople et postérieures aux affirmations contradictoires reçues de Saint-Péterbourg sur le même sujet, concluent à l'avantage des Turcs. Il est assez difficile de répérer exactement les divers engagements do-il est question et qui se sont déroulés dans les régions confinant aux frontières du Caucase. Du moins l'on peut résumer la situation en disant que la lutte, concentrée d'abord au sud-est de Batoum, s'est poursuivie au nord d'Erzeroum dans la Turquie d'Asie, pour s'étendre finalement vers la contrée où se dressent les frontières du Caucase, de la Turquie d'Asie et de la Perse. Quelques tribus persanes, nous affirme-t-on, auraient dès maintenant fait cause commune avec les Ottomans. Lorsque nous aurons encore noté, au point de vue naval, une reprise d'activité, restée d'ailleurs à peu près stérile, de la flotte turque et de la flotte russe dans la mer Noire, ainsi que l'embouteillage du port de Libau sur la Baltique par les navires allemands, nous aurons passé en revue les derniers faits de guerre survenus — ou pour mieux dire parvenus à notre connaissance — ce qui n'est pas exactement la même chose étant donné les difficultés de communications postales et autres qui entravent à chaque pas notre tâche. L'ARMÉE ANGLAISE C'est avec raison que l'intervention -de l'Angleterre dans le conflit actuel est généralement considérée comme un élément dont l'influence sera, sinon décisive, du moins très marquante. On se rend compte en effet que la Grande-Bretagne e t décidée r— on pourrait dire qu'elle y est contrainte — è faire un suprême effort, à peser de tout son poid: dans la balance, et non seulement sur mer où s; prépondérance est admise comme un dogme, mai; encore sur terre où sa puissance n'a jamais été qui secondaire. Malgré leur population d'une quarantaine d< millions d'habitants, les Iles Britanniques n'étaien en effet jusqu'ici capables que de mettre en lign< un nombre de soldats relativement faible. Le prin cipe jusqu'à présent indiscuté de ''inviolabilité d< leur territoire a toujours fait considérer c~-:nme su perflue, par les gouvernements de tous les partis une augmentation de la force armée, et au surplu: k peuple anglais s'est toujours montré réfractair ** l'ldi»M% A* r^mnlir rîj»Q revoirs militaires Aussi n'existe-t-il, en Angleterre, ni service gc néral, ni service personnel. Le recrutement de l'ar mée s'effectue uniquement d'après le système rud: mentaire qui, notamment à Lonâires aux alentour de Trafalgar Square, provoque les scènes pittores ques qui retiennent toujours vivement l'attentioi de l'étranger. Des sergents recruteurs s'y efforcen de convaincre les jeunes gens désœuvrés qu'ils trou veront à la caserne le meilleur des gîtes, une nour riture succulente et une solde plantureuse. Ils ar .rivent ainsi à leur faire signer un engagement au les met au service du Roi pour 3, 5, 7 ou même 12 ans, avec inscription dans la réserve pendant u.: 5, 7 ou 9 années suivantes. C'est de cette façon que se constitue l'armée ré gulière activeront la force est évaluée à 230,001 hommes et la réserve à une centaine de mille, et qu peut, au point de vue de l'organisation et de l'ar mement, soutenir la comparaison avec les meilleures armées européennes. Outre cette armée exist< la milice, où le service est obligatoire. l es hommej de 18 .ans tirent au sort dans leur commune et le: plus forts numéros sont appelés au service pour f ans dans la milice générale : toutefois, le reœpla cernent étant autorisé, la milice n'est guère composée qu.e de volontaires et de la réserve. La réserve de la milice se compose de miliciens touchant uns prime annuelle de 25 francs, qui, en cas de guerre complètent les effectifs de l'armée active. Les forces militaires comprennent encore : 1° La yeomanry, troupe ôe cavalerie volontaire, qui n'existe qu'en Angleterre et en. Ecosse et s« compose de petits fermiers .et autres individus possédant un cheval. 2° Les volontaires, qui n'existent également qu'en Angleterre et en Ecosse, <=t constituent des corps de îrcupe non soldés, de formation et d'effectif très divers, suivant les circonstances. Un volontaire peut qiiiittter le service en prévenant quinze jours d'avance. Les volontaires ne peuvent être appelés à servir qu'en cas d'invasion étrangère. L'ensemble des ressources militaires de la Grande-Bretagne comprend : 230,000 hommes d'armée 'ulière; 100,000 hommes de réserve, 135,000 hommes de milice, 12,000 hommes de la veomanry et 260,000 volontaires. Le total en atteint donc environ 735,000 hommes. La loi prévoit en outre, pour le cas de mobilisation, l'organisation de trois corps d'armée et d< quatre brigades de cavalerie indépendante. Une armée de seconde ligne serait formée avqc des brigades d'infanterie et de l'artillerie de positior fournies par les volontaires. L'effectif à résulter de cette organisation peut être évalué à 156,00c hommes de l'armée régulière, 80,000 réservistes de cette armée et 34,000 hommes de la réserve de la milice, soit au total 270,000 hommes. Quant aux troupes coloniales, il faut citer d'abord les 200,00c hommes environ représentés par les troupes indigènes de l'Inde et ensuite les 40,000 hommes que le Canada peut mettre en ligne; environ 50,00c soldats sont en outre répartis dans les autres possessions britanniques. Si l'intervention de l'Angleterre s'était bornée à envoyer, sur le théâtre de la guerre, même le maximum de forces dont les ressources ci-dessus exposées lui permettent de disposer, elle n'aurait pu, à la vérité, être considérée comme négligeable, mais il aurait été impossible de lui attribuer une importance capitale. C'est pourquoi, en présence de la gravité de la situation et de l'étendue de ses conséquences, la Grande-Bretagne s'est résolue à faire le maximum de sacrifices, et à mettre en ligne un nombre de soldats moins disproportionné avec l'ampleur de sa population. Pour ce faire, un pressant appel aux volontaires a été lancé par tout le Royaume-Uni. Il sera constitué d'abord, sous la haute direction de lord Kit-chener, 4 nouvelles armées, de 6 divisions chacune, dont l'effectif d'un demi-million d'hommes a été rapidement formé. Par les décrets de septembre et d'octobre, ces 4 armées ont été ainsi composées : les divisions 9 à 14 forment la première, les divisions 15 à 20 la seconde, les divisions 21 à 2É la troisième et les divisions 27 à 32 (réserves doubles) la quatrième. Les recrues sont équipées dans les dépôts des régiments de ligne et réparties ensuite dans les divers camps d'exercice, où l'on en forme autant que possible des régiments régionaux, d'après les con-ttées d'origine des enrôlés. Le camp d'exercice modèle est celui d'Aldershot, où se trouvaient récemment les g° et 14" divisions de la première armée, la 15° et la 20° de la seconde, et la 23' division de la troisième. L'instruction y est donnée aux diverses armées simultané ment, et l'on peut par suite observer les divers degrés qu'elle atteint. Le camp d'Aldershot est commandé par le général sir Archibald Hunter- Il ; sous ses ordres 140,000 hommes, y compris les for mations de la réserve, de la cavalerie, du génie e des autres armes spéciales. Les baraquements hé bergent actuellement 40 hommes au lieu de 16 ei temps ordinaire, de sorte que 31 bataillons tout ai plus couchent sous la tente. Ces hommes, parm lesquels le gentleman côtoie le porteur de charbon sont en général plus âgés et plus forts que ceux di la réserve de l'armée du temps de paix; leur espri est excellent et leurs rapports avec les officiers son cordiaux. D'après l'article 388 de l'Army Order la durée de l'instruction est fixée à six mois : d'à près les déclarations de sir Archibald Hunter et d. son chef d'état-major, le colonel C. D. Shute l'école du soldat s'étend à la période du 15 aoû au 15 novembre, l'école de compagnie à celle di 27 décembre au 14 janvier, l'école de brigade celle du 15 au 31 janvier et enfin l'école de divi 51011 à celle du 1" au 15 février. Les décisions ainsi prises et déjà partiellemen exécutées vont permettre à l'Angleterre, malgré le pertes considérables qu'elle a sucoessivement su bies, de maintenir non seulement à son chiffre ma ximurn — environ 300,000 hommes — le contir gent des troupes qu'elle et ses colonies ont déj envoyées sur le continent, mais même de l'augmer > ter de manière appréciable au fur et à mesure de 1 besoins, surtout qu'en outre de ses quatre armée 1 a été prévu dès septembre dernier, l'enrôlemer : d'un nouveau demi-million d'hommes. L'ambition du Royaume-Uni ne s'arrête du re: : te pas là. Les mesures militaires qui viennent d'êti t proposées et adoptées prévoient, en effet, l'app< : sous les drapeaux d'un nouveau million de voloi taires, dont l'enrôlement aura successivement poi ' effet de porter au delà de 2 millions d'homme l'effectif de l'armée anglaise. Comme dans l'ei , tre-temps les Indes et le Canada, déjà interveni > dans la lutte, prépareront de leur côté l'envoi c e nouveaux renforts, on peut estimer que tant si t"<»rr<" nn<» QUI- 1 n nirfiVimfmr. ^ ^ . :- l'Angleterre dans le conflit européen est susceptible d'en influencer notablement la solution, sur- - tout si cette solution se fait longtemps attendre. 5 Au point de vue immédiat, il ne faut toutefois pas oublier que la mise sur pied de nouvelles armées 1 aussi nombreuses est une œuvre de longue haleine, t La question de leur équipement, de leur armement - et de leur instruction, la question aussi de la formation de cadres suffisants revêtent la plus-grave importance : il ne faudra rirn moins que l'extra- 1 ordinaire talent d'organisation de lord Kitchener pour les surmonter à temps. ; f-* Soldats de couleur ) . ^ Parmi les caractéristiques de>; la guerre actuelle, il en est une qui est d'ordre secondaire, il est vrai, mais qui : paraît mériter toutefois de retenir l'attention ; nous voulons parler de l'utilisation par l'Angleterre de ses con-1 tingents de l'Inde, comme appoint aux troupes de la 1 métropole qui combattent dans Le Nord de la France. Le fait d'employer des troupes exotiques sur les champs de bataille européens n'est pas nouveau. Sans remonter jusqu'aux guerres du Premier Empire, pen-; dant lesquelles, de 1804 à 1814, un corps de Mameluks figura parmi la cavalerie de la garde impériale, on se rappelle qu'en 1870 la France fit appel à ses troupes indigènes d'Algérie et que les turcos jouèrent héroïquement leur rôle, notamment à Wissembourg. Toutefois, ces indigènes du Nord de l'Afrique, transformés en soldats français, diffèrent moins de leurs frères dEurope au point de vue des mœurs et du caractère, que dans le cas présent les soldats hindous, dont les usages, les conditions d'existence et de milieu sont si dissemblables des nôtres. Pour conserver à ces hommes leur \*aleur morale et combative, il a fallu s'ingénier à les maintenir le plus possible dans leurs conditions de vie antérieures, et surtout à ne pas heurter leurs croyances religieuses. Le problème était épineux, car les religions varient étonnamment suivant les diverses races qui peuplent l'Inde et qui sont toutes représentées parmi les contingents anglais. La question de l'alimentation notamment a donné bien des soucis à l'intendance militaire. Les Gurka® et les Rajpute ne mangent que de la chèvre et du. mouton, et encore à la condition que ces animaux 'Soient tués selon les rites. L'Hindou de race pure manifeste un véritable et instinctif dégoût pour la vianide de bœuf. La viande de porc, par bonheur, n'entre pas dans l'ailimentlation militaire : quelles complications n'entraînerait-elle pas, si l'on songe que pour les Musulmans elle constitue une nourriture exécrée et d'ailleurs strictement interdite. Il a fallu aussi avoir égard aux procédés d'abata-ge imposée par les diverses religions. Le soldat Sikh refuse de manger la viande abattue par le boucher malhométan qui égorge la bête pour la tuer, tandlis que le Musulman ne veut pas consommer le bétail tué d'un coup de matssue selon le procédé sikh. L'intendance militaire est parvenue à apaiser à cet égard tous les scrupules. Chaque jour, aux abattoirs, de6 soldats appartenant aux diverses sectes assistent à l'aibatage qui ce fait pour chacune d'elles selon les préceptes : après quoi ils vont rassurer leurs corréli-giionnaires mahométans, sikhs ou hindous. Les animaux mêmes, chevaux ou mulets, aggravent encore le problème, pour la raison qu'au meilleur foin de nos pays ils préfèrent la paille dure et sèche coupée court. D'autres détails seraient à signaler, mais ceux qui précèdent suffisent à donner un aperçu des difficultés qu'il a failu surmonter. Les Anglais ont réussi du reste à satisfaire aux exigences et à respecter les scrupules de toutes les religions. Ils sont parvenus même' à apaiser les haines de secte à secte qui sévissaient jadis. Il y a moins d'un siècle, en effet, les Sikhs barbouillaient les mosquées musulmanes avec du sang de porc, et les Ma-hométans leur rendaient, sacrilège pour sacrilège. Le fait de voir ces races jadis ennemies combattre côte à côte sous le même drapeau, témoigne du tact délicat, de l'habile doigté dont il a fallu faire preuve pour atteindre un pareil résultat. Il nous a paru intéressant de le souligner. ^ On nous ravitailleI Dans le port de Rotterdam est attendu cette' semaine, venant de Londres, le vapeur Jean .biockx, charge de l,9o0 tonnes ae produits alimentaires, et un autre steamer apiporcanc. 6oO tonnes de vivres. Le vapeur EO'Uiuacia a quitté le 13 novembre Halifax et arrivera vers le 29 à Rotterdam avec 3,000 tonnes de vivres et de vêtements offerts par les habitants de la JN oaweJie Zélande : il tait suite au chargement naguère amené par le Tremowa, et l'on croit qu'il ne fait que précéder de peu un troisième navire- également envoyé de Halifax. Deinain le 3teamer Massapequa lèvera l'ancre à New-York à destination de la Hollande, avec une cargaison de 4,000 tonnes de vivres envoyés aux Belges par la fondation Ivockefeller : il sera» suivi la semaine prochaine par le vapeur Terschelling, portant 4,000 tonnes de froment que la Commission belge d'alimentation a ' acheté en Amérique. - Le 27 novembre, le vapeur Helma partira de Philadelphie avec 2,900 tonnes d'aliments et de vêtements. t Cette cargaison a été réunie par le « Ladies Home , Journal », qui a déjà, dit-on, réuni les éléments d'une seconde expédition. ^ D'autres envois sont encore annoncés : 4,000 tonnes de grains par un comité de'New-York ; 4,000 tonnes de ' grains par l'Etat d'Ottawa;.8,000 tonnes de vivres divers L par l'Etat de Californie ; 9,000 tonnes de farine par la i Northwestern,' Miller Association; 4,000 tonnes de i grains par l'Etat d'Iowa, et 800 tonnes de vivres et de vêtements par un journal hebdomadaire, le « Christian j Herald », qui destine son envoi spécialement aux veur ! , ves et aux orphelins. La Commission d'alimentation a acheté à Bangkok s 4 000 tonnes de riz qui voijt être immédiatement expédiées.Ce n'est pas tout. A Rotterdam encore- on attend de nombreuses cargaisons de l'Espagne,de l'Etat d'Orégon, >à de la Colombie^britannique, de la Caroline du Nord, de la ville de Chicago, de l'Etat du Maine et de l'Etait de Virginie. s Comme on le voit par cette abondante nomenclature, s nos malheurs excitent une pitié aussi profonde' qu'uni-t verselta. C'est du plus profond du cœur que nous disons <c merci » à toutes les âmes charitables qui soulagent nos peines, et qui, nous en sommes sûrs, souffrent moralement avec nous. ^ * * * La légation de Belgique à La Haye a fait parvenir, aux divers camps où sont internés des soldats belges ir °n Hollande, 5,000 sous-vêtements acquis au moyen :s d'une partie du numéraire envoyé à titre de secours i- par le-i habitants de Gl-ascow. is Toutes les dames belges aisées réfugiées en Hollan-€ de ont créé un cercle, où elles travaillent tous les jours à confectionner de chauds vêtements d'hiver pour nos malheureux sojdat©. Elles q\i ont déjà- préparé une COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des armées alitées Paris, 18 novembre (Communiqué officiel de i heures du soir) : Aujourd'hui a sévi, sur no£re front Nord, uni canonnade ininterrompue et violente. Dans la ré gion de Saïnt-Mihiel, les Allemands ont fait sau ter la partie ouest de Chauvoncourt. Rien à signaler sur le iestant du front. •* * Paris, 19 novembre (Communiqué officiel de heures après-midi) : Les Allemands ont essayé de prendre le vil'lagv: de Tracy-le-Val, sur le front de l'Aisne. Maigre son acharnement, l'attaque de l'ennemi n'a pa; réussi et lui a occasionné des pertes notables. Un avion allemand, piloté par deux officiers, atterri à Reims dans nos lignes et a été capturt par notre tavalerie. * * * Pétrograd, 18 novembre (Communiqué de l'état-major du Caucase) : A la frontière turque, dans la contrée de Batoum, le feu a continué le 16 novembre; les effort; des Turcs pour se porter en avant d'Erzeroum onl échoué. Une bande turque a échangé dans la province Aserbeidschan des coups de fusil avec no: pionniers, mais a été dispersée. * ■S- *- Pétrograd, 19 novembre (Officiel) : D'après un télégramme de Urmiah, la cavalerie russe a battu près de Dutah et mis en fuite celle des Tutcs qui a. laissé 200 morts sur le 'terrain. * v * Pétrograd, 19 novembre (Officiel) : Une division 'de la flotte russe qui .retournait à Sébastopol, a découvert à 25 miles du. pnare du cap Krim (gouvernement de Kherson) les croiseurs Goeben et Breslau. Elle a ouvert le feu : dès sa première bordée Le Goeben a été atteint dans ses forces vives par un obus qui y a provoqué un incendie. Le Breslau n'a pas pris part au combat et s'est tenu en dehors de l.a ligne deitir. Le Goeben a. disparu dans le brouillard. Le vaisseau amiral rosse est peu endommagé. Les pertes russes sont de 3 officiers et 29 matelots tués, et de 25 blessés. * ' « \isch, 18 novembre (Officiel) : Les détails des opérations de notre armée .ainsi que des événements des derniers jours en -certains points de notre f'ront, ne peuvent être publiés en raison -des mouvements stratégiques en -cours d'exécution. Notre position .est très satisfaisante, de même que le moral de nos troup.es. Les bruits de certains succès répanidus 'par l'état-major autrichien ne correspondent pas à la réalité des faits. Les mouvements de nos ,troup_s ont eu lieu en vertu de dispositions arrêtées antérieurement.* * » Nisch, 18 novembre (Communiqué officiel) : Tous 'les mouvements de nos troupes se sont poursuivis les 14 et 15 novembre selon les dispositions projetées et en ordre parfait. Le moral de l'armée est excellent et les opérations futures sont atterdves par elle avec une entière confiance. Le 13 novembre, notre .artillerie a bombardé avec succès un train de chemin de fer ennemi, ainsi qu'un corps autrichien, dans le voisinage d'Ors-zawa.L'ennemi a été pris de panique; il a tu 600 tués et un nombre très considérable de blessés. Le 14 novembre, notre artllerie a incend;= divers chantiers maritimes à Orszaw.a, où le travail venait de reprendre. Le même jour, vers Obrenovas, un de nos détachements a battu et repoussé deux colonnes enne mies composées de brigades renforcées par de l'ar tillerie et de la cavalerie. Nous avons eu, d'autn part un engagement dans le voisinage de Stubnina où l'ennemi, qui avait laissé un millier de mort: et de blessés sjt le ch?mp de bataille,a été poursuivi jusqu'au delà de Tamnava. * * * Londres, 19 novembre (Officiel) : Les troupes anglaises qui opéraient sur le Chatt cl-Arab (Euphrate) et le golfe Persique se sonl avancées de 9 miles sur la ri\e droite du fleuve. Elles y oot rencontré une force ennemie estimée z •i,500 hommes, l'ont battur, et ont enlevé ses retranchements après avoir'bîTsé" une forte résistapee Les Turcs sï sont retiréls ayant iperdu 2 des L canons qu'ils convoyaient, ainsi que de nombreu? prisonniers, une gra'r.de quantité de munitions, d. matériel de iguerre et de voitures. Les pertes anglaises s'élèvent à 3 officiers et 4 hommes tués, 15 of3j"ev's et 300 hommes blessés. **. Pretoria, 18 novembre (Officiel) : Les gouvernementaux, commandés par le colc nel Calliers, ont combattu le 15 novembre côntr des rebelles dirigés par Beyers.Le combat continue Les Boers ont perdu un certain nombre de mort \et de blessés. M— Communiqués allemands Berlin, 20 novembre (Officiel d'hier midi) : En Flandre Occidentale et dans le Nord de 1 France, aucun changement essentiel n'est à sign; 1er. Le terrain est à moitié gelé. Les tempêtes d neige ont opposé de graves obstacles à nos mouv< ments. Une attaque française près de Combres, au suc est de Verdun, a été reootissée. Sur la frontière est de la Prusse, la situation c inchangée. A l'est du haut plateau des lacs, 1. Russes se sont emparés d'ouvrages de campagi non occupés et de très vieux canons qui s'y tro1 vaient. Les parties de troupes qui se sont retiré par Mlawa et Lipno ont continué leur retraite. A sud de Plock, notre attaque a continué. Dans 1 combats autour de Lodz et à l'est de Czenstoch aucune décision n'est intervenue. * * * Berlin, 20 novembre (Officiel) .-Nos forces maritimes dans la mer Baltique oj bleqré l'er.trce du port de Libau en y coulant d-navires et en ont bombardé losv importantes insta lations militaires. .Des torpilleurs e t és dans l'i térieur du portent constaté qu'aucun navire enn Berlin, 19 septembre (Officiel) : Les nouvelles de Saint-Pétersbourg sur l'avance des troupes russes vers Gunbinnen et Ar.gerburg, ainsi que sur l'occupation de Laugeszagen près de ; Tauroggen, ont été devancées par les événements. Les Russes s'étaient avancés, mais ils ont été refoulés.**. Vienne, 20 novembre (Officiel) : La bataille -dans la Pologne russe continue à ; prendre une tournure favorable. D'après- le relevé fait jusqu'ici, ncis troupes ont fait 7,000 prison-. niers, ont pris 18 mitra.lieuses et plusieurs canons 1 : * * Constantincple, 19 novembre (Officiel) : Depuis daux jours nos troupes ont attaqué les Russes qui occupaient les positions de "i aager-' koho, dans les environs de Greize. Notre armée a enlevé à la baïennette les hauteurs d^s environs d'Azab. Le combat extracidinairement violent y a ipris une tournure favorable pour nous. Nos troupes av-anaent dans la direction de Batoum; elles ont*fait essuyer de grandes défaites à l'ennemi i près des positions de Jravc.tlar et Kura. * * * Constantinople, 20 novembre (Officiel du quartier général turc) : Notre flotte, partie à la recherche de la flotte russe qui, dans la mer Noire, a bombardé Trébi-zondc, l'a rencontrée à hauteur de Sébastopol : elle se composait de 2 navires de guerre et de 5 croiseurs. Dans le combat qui fut livré, un des navires msses fut fortement endommagé; les autres, poursuivis p:ir les nôtres, ont pris la fuite dans la direction de Sébastopol. <M- Dépêches diverses Londres, .19 novembre : L'agence Reuter apprend de source officielle que le gouvernement anglais 11'a pas l'intention d'entreprendre des opérations militaires ou navales en Arabie, sauf celles nécessaires pour la protection des intérêts arabes contre une agression éventuelle, turque ou autre, ou pour soutenir les tentatives faites par les Arabes pour se libérer du joug turc. "" * Vienne, 19 novembre : Le «: Pester Lloyd » dit que le bombardement de Belgrade continue. Un grand nombre de bâtiments militaires. ainsi que ceux qui abritaient l'état-major, ont été détruits. Le konak royal et plusieurs habitations de la ville intérieure ont beaucoup souffert du bombardement.a » # Vie n le, 16 novembre- : L'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie' Oharles-Fran-çois-Jos>2ip-h a rendu récemment visite aux divisions de 1 armée du Nord qu'il n'avait pu inspecter lors de sa première tournée. Il leur a apporté le salut de l'Empereur.*- * -K- Sofia, 17 novembre : En raiison de la forte avance d'es troupes au^tro-nongroioe-s en Serbie, le gouvernement serbe €>jt sur le point de transporter son eiège à Uskub, en Macédoine. D'après des nouvelles de eouroe autorisée, plu» cieurs milliers de Russes, officiers et soldats, sont arrivés en Serbie en traversant le territoire roumain. ' * Turin., 17 novembre : . La ic Gazzet.ta de! Popolo » expose, de source autorisée, que la politique italienne n'est ^oint ag-e^ivr. mais exclusivement défensive, et prête h intervenir dans le cas où la population de nationalité italienne qui vit hors des frontières du pays serait en danger , d etre absorbée par d'autres Etats. Il est dtonc absolument inexact de dire que M. Sonnino' serait disposé a envoyer des troupes italiennes en Egyp'te pour y soutenir 1 Angleterre. Une semblable intervention entraînerait .une déclaration de guerre de la Triplice, et l'on sait trop que l'Italie a unicuement l'intention . de protéger sa. colonie de Lybie menacée par Vagitation turque. ' " * * * ; Washington, 19 novembre : Le gouverneraient des Etats-Unis a chargé son ambassadeur a Constantinople de. demander des explications au sujet de l'attaque du croiseur-cuirassé Tennessée par les torts de Smyrne. * v * Rotterdam, 19 novembre : Les transports de troupes sur la Manche ont été suspendus, par suite de l'apparition de sous-marins allemands. Les/transports se font actuellement par l'Irlande.* * * Milan, 19 novembre : ! des nouvelles arrivées du Caire, des troubles : onu éclaté parmi la population. Les monuments publics : sont occupés militairement et de fortes patrouilles de troupes européennes circulent dans les rues.. Des troupes indiennes, dont l'effectif atteint environ 20,000 > nommes, sont campées à Héliopoiis, où elles attendent leur départ pour Marseille. * * Sofia, 19 novembre : Le bruit court qu'un certain nombre de tribus albanaises auraient rappelé leurs hommes sous les armes et seraient déjà en route vers Dehakowa. Des troupes . serbes appuyées par les Monténégrins se seraient déjà s rencontrées avec les Albanais. ■■■ [ BIBL UNIV. j Vienne, 20 novembre : l i , :. , Le correspondant berlinois de la publie de longs détails sur une visite du général-colonel von Hindenburg et reproduit le texte du speach porte par lui à l'issue d'un dîner. Le général s'est exprime ainsi : 1 Ti ^eS ^utl'ic'1iens et ies Hongrois sont d'excellents i- soldats ; les hommes et- les officiers sont courageux et e valeureux. Nous les estimons comme d'excellents camarades. Les rapports entre les commandements supérieurs des armées alliées prennent les formes les plus i cordiales. Les Russes sont de bons soldats et ont de la ■- discipline, mais la discipline russe est toute différente d-o la discipline- allemande- ou austro-hongroise. Daim nos armées, elle est lo résultat de la morale intellec-iz kueLo ; dans i armée russe, elle n'est qu'une obéissance muette et obtuse. Les Russes savent excellemment se ^ retrancher, mais il faut prévoir que c'en sera fini des retranchements quand la terre sera fortement gelée, -s 9,est un des avantages que nous donne la campagne .u d hiver contre les Russes. :s _ Nous ne redoutons pas la supériorité du nombre dfs l forces russes. Près de Tannenberg ils fiaient trois fois plus nombreux que nous : on a vu à quoi cela leur a servi. Les Russes déjà «ont abattus; tout- fait prévoir qu i;s seront bientôt vaincus définitivement. Ils com-mencent h manquer d'armes, de munitions et de vivrez Même les oTiieiers manquent d'aliments et la famin -menace tout le pays. Plus la guerre sera impitovabh-:s plus elle sera miséricordieuse en réalité, puisqu'elle eet-l 1- d'autant plus vite finie. La guerre avec' la Russie est ■ n. tudlement une question de nerfs. Si l'Allemagne ci. l'Autriche-Hongrie ont les nerfs les plus forts et per L~ yif. oll.oo lac- ; i

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