La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 13 Juli. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g44hm5402z/
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JOS. mORESSÉE, niHECTEUn LA GUERRE 1.440° jour de guerre p ri Rien à signaler. ^ Un discours du Chancelier Le chancelier, comte von Hertling, a pro- c noncé le discours suivant à la séance de la c Commission principale du Reichstag : P — Le vice-chancelier von Payer vous a fait c déjà part des événements de ces derniers Q jours. J'ai pensé néanmoins que j'irais au- 1' devant de vos désirs en vous taisant moi- P ' même un exposé de la situation. n La retraite du sous-secrétaire d'Etat pour les P affaires extérieures n'est de nature à exercer n aucune influence sur notre ligne politique; la G politique de l'Empire allemand, en effet, est n • dirigée par le chancelier responsable, et le s j sous-secrétaire d'Etat pour les affaires exté- n • rieures ne gère la politique extérieure que 11 , sous les ordres, avec l'assentiment et sous la v responsabilité du chancelier. C'est là un prin- n cipe fondamental dont il n'y a pas lieu de 11 s'écarter. Comme j'ai eu déjà l'honneur de le Q dire dans le discours que j'ai prononcé au t Reichstag le 29 novembre dernier, je veux res- ter fidèle à ce principe aussi bien en ce qui 1 concerne la politique intérieure qu'en ce qui ) regarde la politique extérieure, et j'entends ne pas modifier, tant que je resterai en fonc- t ; tions, ma ligne de conduite à cet égard. En matière de politique intérieure, je me p suis efforcé, dans la mesure du possible, de t tenir les engagements que j'avais pris : il ne v dépendra pas de moi qu'il n'en aille pas de ^ même de tous mes autres engagements, et je r vous donne en tout cas l'assurance que je dé- c ploierai toute mon énergie en vue de surmon- ^ ter les obstacles, quels qu'ils soient, qui vien- ^ draient se mettre à la traverse. f La politique extérieure e En ce qui concerne la politique extérieure ^ de l'Empire, je vous ai fait, dans mon discours du 29 novembre dernier, connaître net- 1 tement mon opinion. Je vous ai dit que je c m'en tenais, en cette matière, au point de vue 1 exposé dans la déclaration impériale faite en £ réponse à la note pacifiste du Pape du loraoût i de l'année dernière. c Je partage entièrement les sentiments paci- 1 î fistes qui animaient l'auteur do cette réponse, c | mais j'ai ajouté que ces sentiments ne doivent 1 1 pas être interprétés par nos ennemis comme une sorte de sauf-conduit les autorisant à pro- s j longer la guerre indéfiniment. c j Qu'arrive-t-il, en effet? Alors qu'il est avéré, £ j sans aucun doute possible, que nous sommes * depuis des années déjà prOts à tendre la main 1 à l'adversaire en vue de la conclusion d'une î paix honorable, nous avons entendu des hom- l mes d'Etat ennemis prononcer ces jours der- ( niers les discours les plus provocants. Lo pré- 1 aident Wilson rêve de faire la guerre jusqu'à 1 ce que nous soyons anéantis, et les déclara- 1 1 tions de M. Balfour font monter le rouge de l la colère à nos fronts. Nous avons le senti- \ ment de notre honneur national, et ce ne nous * est pas possible de nous laisser insulter publi- [ quement de cette façon, d'autant plus que 1 l'insulte s'aggrave encore de la menace de ( nous anéantir en tant que nation. Aussi long- 1 temps que ce désir, que cette volonté d'anéantir l'Allemagne persisteront, notre peuple continuera à lutter. Je suis convaincu, je crois fermement que cette résolution anime les cou- ; ches les plus profondes de la nation. Nous lutterons jusqu'au bout, jusqu'à ce que ' nos ennemis renoncent à leur intention de 1 nous anéantir. Nous y sommes décidés par la * pleine confiance que nous avons dans nos ' vaillants soldats, dans notre commandement H supérieur, dans notre admirable population, 1 qui supporte avec une si belle vaillance toutes * les privations et est prête à tous les sacrifices. Les ouvertures de paix Rien donc n'est changé dans notre politique (extérieure. Toutefois, Messieurs, je tiens à ( dire que si, malgré les déclarations hostiles , de leurs hommes d'Etat, nos adversaires fai- ; saient un premier pas sérieux dans la voie \ de la paix, ou si seulement ils donnaient clai- , rement à entendre qu'ils sont sérieusement disposés à faire ce pas, nous ne repousserions , assurément pas a -priori leurs avances et que nous serions prêts, le cas échéant — à condition, j'y insiste particulièrement, que la dé- < marche soit sérieuse — à examiner leurs propositions avec toute l'attention qu'elles mé- ; ritent. Il ne peut être question, évidemment, de considérer comme des propositions sérieuses ! les dires d'un agent qui viendrait nous déclarer qu'il est en mesure d'amorcer, à tel ou J fiel endroit, des négociations. Ce que nous * voulons, c'est que des représentants autorisés * des puissances ennemies, expressément char- ( I gés de mission par leurs gouvernements, vien- ' ! nent nous dire qu'il serait possible d'entamer , des négociations. Ces négociations se feraient 4 tout d'abord dans un cercle restreint. Malheu- ] ïeusement, les hommes d'Etat dont nous I avons entendu les discours jusqu'ici n'ont pas ' dit un mot de pareille éventualité. Mais qu'une 1 telle possibilité vienne à apparaître, que de j l'autre côté de la barricade vienne à se des- ' siner une tendance pacifiste sérieuse, nous < n'hésiterons pas, de notre côté, à nous mon- ] trer conciliants et nous ne repousserons point i l'offre qui nous serait faite. « Les pourparlers auraient lieu, ai-je dit, dans 1 un cercle restreint. Je puis vous certifier, Mes-I sieurs, que ce point de vue est entièrement ] partagé par le commandement supérieur de < nos armées : bien loin, en effet, qu'il fasse la 1 guerre pour la guerre, il m'a fait déclarer par ses représentants que dès qu'une tendance à < la paix viendrait à se manifester chez l'ad- ( versaire, il ne faudrait pas hésiter à aller au- 1 devant de ses propositions. La situation à l'Est Messieurs, les 1er et 2 Juillet a eu lieu, au ( grand quartier général, une conférence pré- , sidée par l'Empereur, où ont été discutées les questions à l'ordre du jour et notamment celles qu'a fait naître la situation à l'Est. Cette , j situation est commandée par le traité de paix ; de Brest-Litovsk Nous sommes résolus à exé-I cuter loyalement ce traité : c'est le désir et la volonté du gouvernement de l'Empire, avec j laquelle est conforme l'opinion du commande- ' ment supérieur de l'armée. S'il surgit des dif- . Acuités qui rendent l'exécution du traité incommode et onéreuse, la faute n'en est point J à nous, mais bien à l'instabilité du pouvoir en ( Russie. Nous n'avons aucune raison de douter * des sentiments de loyauté des représentants ' du gouvernement russe à notre égard : nous 1 sommes toutefois obligés de considérer que le ( gouvernement n'est pas en état, en ce mo- * ment, de tenir la main à l'exécution des enga- ( gements qui ont été pris vis-à-vis de nous, et il ne peut dès lors entrer dans nos intentions ( de lui créer des difficultés. Nous nous tenons 5 loyalement sur le terrain du traité de paix de * Brest-Litovsk et mettons tout en œuvre pour en * assurer l'exécution. Certes, les circonstances I sont telles pour l'instant que des difficultés 1 sont inévitables : conflits surgis à tout mo- > ment aux frontières, empiétements exécutés £ par l'un ou l'autre détachement de la'rmée. 1 Néanmoins, noua voulons adopter une atti- ï tude loyale vis-à-vis du gouvernement et lui 1 faire crédit jusqu'à plus ample informé. ^ Nous sommes encore tous. Messieurs, sous I la pénible impression de l'effroyable attentat 1 de Moscou, dont fut victime notre représen- c tant diplomatique et dont l'énormité crie ven- £ geance au ciel. Certains indices font présumer ( que cet attentat monstrueux a été accompli à £ l'instigation de l'Entente, dans le but de nous , brouiller avec le gouvernement russe et de nous entraîner dans une nouvelle guerre avec la Russie. Cette éventualité, il est de notre devoir de l'éviter à tout prix; nous ne voulons 5 pas d'une nouvelle guerre avec le peuple russe. Le gouvernement actuel veut la paix, parce qu'elle lui est nécessaire pour relever le pays de ses ruines, et nous avons pour devoir de le soutenir et d'aider son effort. Y Les tribulations russes Messieurs, il est vrai, d'autre part, que des o- courants politiques divers se manifestent en la ce moment en Russie et que les aspirations les plus divergentes s'y font jour : monarchistes, Lit cadettistes, révolutionnâmes sociaux. J'ai dit rs que nous étions décidés à agir loyalement à u- l'égard du gouvernement, mais cela ne veut ,i. pas dire que nous puissions nous dispenser de nous tenir sur nos gardes si nous ne voulons eg pas nous laisser surprendre par les événe-er ments. Laissez-moi vous rappeler le mot de la Gortchakof : « Nous sommes muets, mais nous st ne sommes point sourds I » Nous ne nous lais-le sons entraîner par aucun courant politique, ,é- mais nous suivons avec une attention soute-ie nue la tournure des événements. Le point de la vue que je vous expose est celui qui a été una-n- nimement admis à la conférence qui a eu lieu ie le 2 juillet au grand quartier général. Quoi-le qu'il n'y assistât point, M. von Kuhlmann par-lu tage absolument cette manière de voir, de >s. même que le commandement supérieur de ui l'armée. u' La r et faite de AL Ven Kuhlmann Après certaines communications conflden-LC" tielles relatives à la situation à l'Ouest, le Chancelier en vient à parler de la retraite de ne M. von Kuhlmann et déclare que le secré-[le taire d'Etat n'a que pour des raisons exclusi-vement personnelles demandé à être déchargé . de ses fonctions. Le Chancelier rend un hom-mage mérité aux capacités politiques de son le" collaborateur, dont il déclare qu'il a été obligé |n" de se séparer à raison d'un manque de con-lû" fiance qui s'était fait jour entre lui et d'autres facteurs, d'un manque de cette confiance qui est indispensable à la bonne administration re des affaires de l'Etat. js_ — Le nom du successeur éventuel de M. von et- Kuhlmann vous est connu, continue le Chan-je celier. M. von Hintze est spécialement au cou-ue rant des choses de Russie; attaché, avant la en guerre, à l'ambassade allemande à Pétrograd, ,ùt il a, en cette qualité, entrepris de longues randonnées à travers le pays. La Russie et ses Ci. habitants lui sont donc parfaitement connus, 50 ce qui est un avantage extrêmement impor-,n{ tant dans la situation actuelle. ne II va sans dire, Messieurs, que je ne con-:o- sens à signer la nomination de M. von Hintze que parce que j'ai la certitude que le nouveau rét secrétaire d'Etat s'attachera à suivre ma po-ies iitique propre. Sur ce point, M. von Hintze ûi m'a donné complètement satisfaction, et ses ne promesses, encore que sa nomination ne soit m. pas signée, me sont le sûr garant de sa con-er_ duite. C'est le Chancelier de l'Empire, c'est cé- moi seul qui dirige la politique dé l'Empire, et j'à le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères ra. n'est là que pour exécuter ma politique. Ce point de vue est partagé entièrement par le lti. successeur éventuel de M. von Kuhlmann. llls J'estime donc, Messieurs, qu'il n'y a pas lieu ,li_ d'avoir la moindre inquiétude à cet égard. ue Nous continuerons à suivre la ligne de con-(le duite adoptée par la majorité du Reichstag, jg. en novembre de l'année dernière. » JJJ" Rien ne ressemble moins à un morceau )ls oratoire que le discours du comte llertling. )U_ Le chancelier allemand n'a ni. le goût de son prédécesseur von Bulow -pour les à-ue propos et les. citations, ni celui de vera Beth-de mann pour les idées générales. Son langage Ja est sobre et dépouillé d'ornement. Il expose os la situation, il précise, il insiste, il se répète !nt comme s'il voulait d'avance écarter jV-s mal-entendus uans les discussions que ne man-teg quera pas de soulever son discours. es< De ses déclarations, celles qui concernent les perspectives de paix seront naturelle-ment'les plus commentées. Elles sont iaitts ue avec un© extrême prudence. On y sent lô à souci du chancelier de ne pas laisser de les doute sur les dispositions éventuelles de ai- l'Allemagne à entamer des négociations dès >ie que l'adversaire adoptera une attitude con-ai* ciliante. Mais cette assurance est donnée ;nt avec toute sorte d'e précautions pour éviter ns qu'elle puisse être interprétée comme une J.e nouvelle avance et un signe de faibiesse. Le comte nertl'in^ n'aperçoit d'ailleurs du ie* côté adverse aucun indice permettant d'es-pérer à bref délai une solution par voie de ie* conciliation. Les discours des hommes au . pouvoir ne contiennent que des menaces à ° l'adresse de l'Allemagne et ne paraissent '®s toujours s'inspirer que de l'idée de réduire Jr" les Puissances Centrales à merci. Tant que U" cet état d'esprit régnera chez les politiciens ,é de l'Entente, l'Allemagne ne saurait songer ' qu'à se défendre et à continuer la guerre bon gré mal gré. Ces jours derniers, un des collaborateurs int de la « Gazette de Voss-», examinant les âu. possibilités de paix, faisait le raisonnement suivant : Supposons le problème résolu ; ias ad met Ions que le désir d'aboutir à une con-ne ciliaiion existe également des deu^ côtés, de Mais au lieu de discuter dans le vide, pares. tons des réalités. Les discours des hommes us d'Etat ont montré que sur les questions de )n. principe on pouvait s'entendre. N'existe-t-il int pds un moyen de régler les questions c'e délaii telles que délimitations de frontières, ns rér,aititjV n de l'empire colonial, etc. ? es- Le peint de départ serait de dreo^er de snt part et d'autre un programme minimum et de de négocier ensuite d'Etat à Etat les ques-la tions particulières. ar Le journaliste en question,s'appuyaac sur à 'les c^clarat.'ciia antérieures, essaya d es-id- quisser ce programme en ce qui concerne lu- l'Aile7i4igne. Mais ses indications, qui n'ont .ra;l!«nr& rian d'officiel, manquent Je précision. C'est a ns: qu'il évite d'ab^rier la question de l'Alsace-Lorraioe qui est, é_ comme chacun sa;t, un des pivots de la po-, ' Iitique français1. Ou, s'appuyant sur ies dé-Qt cL-iralions officielles, considère-t-il cotte tte question réglée? Nous avons les déolara-Lix tions opposées <;u gouvernement frança-.s ?[ d* bes alliés, qui insistent pour la revision. et On voit que c'est précisément dès qu'on r aoorie les questions de détail que surgis-je. -sent ies difficultés. Parm® les conditions que l'auteur de l'ar-in. tici® considère comme un minimum, il c.te nt la restitution intégrale à l'Allemagne de ses en colonies, l'évaouation complète par les An-;er glais de la Turquie et de la Perse, rétablis-Its sement de la. Belgique dans son intégrité.Et us il ajoute qu'il serait désirable que la presse l0 de l'Entente prit position et fît clairement l0. connaître ei l'on est décidé à souscrire à ;a. ces désidérata. et C'est chose faite, et il n'est pas douteux ns qu'en ce moment les Etats de l'Entente ne ns songent à rien moins qu'à de telles conces-de sions. Bien plus, de nombreux articles, des en discours, diverses manifestations font sup-:es poser qu'ils n'ont nullement renoncé à leur ;és projets de guerre économique et qu'ils tra-io- vaillent dès maintenant à l'organiser. Cette és guerre, si elle se réalisait, serait la ruine de ]e. l'Allemagne. Et c'est surtout du point de ti- vue économique que le Chancelier a pu par-ui 1er de la volonté toujours vivace de ses adversaires de réduire ies Centraux à néant, us Les négociations de paix avec la Russie, ;at rOukrame et la Roumanie ont montré n- quelle importance les Puissances Centrales m- attachaient aux questions économiques, er Celles-ci jouent dans la continuation de la à guerre un rôle prépondérant: elles seront i réglées non par anticipation et au gré d'un groupe de puissances, mais à la table des diplomates et par des concessions réciproques.Les déclarations du Chancelier ne laissent pas de doute sur la. continuation de la guerre à l'Ouest.Quant à l'Est, elles se bornent à constater les difficultés au milieu desquelles se débat le gouvernement russe. L'Allemagne, se plaçant sur le terrain de la i paix de Brest-Litovsk, garde une attitude d'expectative et se contente de suivre d'un œil vigilant la tournure des événements. Il ne semble donc pas que la crise provoquée par la démission du secrétaire . M. von Kuhlmann doive amener une modification de la politique allemande. Le comte Hertling s'en tient à sa déclaration de novembre dernier et il a eu soin de s'assurer par avance l'assentiment de son nouveau collaborateur aux affaires étrangères, le secrétaire d'Etat von Hintze. Cette crise n'est qu'un intermède qui ne nous rapproche pas du dénouement. Les événements de Eussie Moscou, 10 juillet : Dépêche officielle de l'Agence Télégraphique de Pétrograd : — Le 4 juillet, le Congrès d«s Soviets û approuvé à une majorité de plus des deux tiers des voix, le programme adopté pour la politique extérieure et protesté contre tout renouvellement éventuel de la guerre. Avec l'appui d'un détachement de 1,000 matelots arrivés quelques jours avant de Novorossijsch et qui, pour ne pas avoir à livrer leurs navire6 de guerre à Sébastopol, avaient préféré les couler près de Novorossijsch, le parti des révolutionnaires sociaux de gauche a tenté une révolte à main armée dont le signal était l'assassinat du.ministre d'Allemagne par les nommés Andre-jew et Blunkin, membres du parti révolutionnaire social de gauche. Des détachements armés de révolutionnaires sociaux de gauche ont soudain occupé la poste et le télégraphe, ont arrêté M. Smidowitch, président du Soviet de Moscou, M. Latis, délégué du commissariat de l'intérieur, et M. Dserchinski, président de la commission des affaires étrangères de la lutte contre la contre-révolution. Le 6 et le 7 juillet, le Soviet des commissaires du peuple a envoyé aux ouvriers et à la garnison de Moscou un appel pour appuyer le Soviet dans toute la Russie. La révolte a été complètement réprimée et quelques centaines d'hommes des révoltés encore vivants ont été arrêtés. Une commission d'enquête spéciale a été instituée sous la présidence do M. Stutchke, commissaire du peuple à la justice. La commission a appris que le parti des révolutionnaires sociaux de gauche, qui n'avaient occupé le télégraphe que pendant une durée de deux heures, avait tenté de provoquer téiégraphiquement une révolte à Pétrograd et à Toula, et avait répandu, concernant les relations du gouvernement des Soviets avec les Allemands, des bruits étranges et de nature à surexciter l'esprit public. Ali Congrès des Soviets, le parti des révoltés était en minorité, mais s'il lui avait été possible d'obtenir un succès, le gouvernement des Soviets aurait été sans aucun doute renversé.*** Moscou, 10 juillet : On annonce l'arrivée prochaine h Vo-logda de M. Buchalan, ambassadem d'Angleterre.Le 5 juillet s'est tenue à Moscou une réunion de tous les commissaires de la guerre et des dirigeants des sections militaires du Soviet. Le Conseil supérieur du Soviet sera transféré à Muron. Les voyages vers Sim-birsk, Galuga, Arkhangel et le gouvernement de Pskof sont interdits. M. Trotzki aurait déclaré au Congrès panrusse des Soviets que, d'après les nouvelles qu'il a reçues du front, l'unité des troupes du Soviet aurait été entamée par la propagande anglo-française et que certaines unités auraient passé à l'ennemi. L'état de guerre a été déolaré sur la côte de Mourmanne et le chemin de fer de Swanka. Cologne, 11 juillet : On télégraphie de Berlin à la Gazette 3e Co-loone : — Sur la îoi de nouvelles reçues de Russie aujourd'hui, tout ce qu'on peut dire, c'est que la bataille engagée entre les bolchevistes et les révolutionnaires sociaux se poursuit avec des alternatives diverses : aucune décision n'est encore intervenue, mais la situation peut être considérée comme favorable aux bolchevistes. » **• Zurich', 11 juillet: La Neue Zurichcr Zettung annonce que des Sionistes ont fondé une société de navigation au capital de 5 millions de roubles qui assurera un service régulier entre la mer Noire et la Palestine. *•*# On mande d'Helsingfors : — Le gouvernement finlandais a proposé au gouvernement russe, par l'intermédiaire de l'Allemagne, de commencer immédiatement à Réval les négociations de paix. Le gouvernement russe a accepté cette proposition.*** Stockholm, 11 juillet: Le correspondant à Helsingfors du Kya Va-olirjt Alehanda a été expulsé de Finlande pour avoir prétendûment donné des informations inexactes au sujet de la Finlande. EM JTALÎE Milan, 11 juillet : Le groupe parlementaire des socialistes officiels s'est occupé, au cours d'une réunion tenue à Bologne et qui a duré deux jours, des divergences de vues qui existent au sein de la direction du parti. Contrairement à l'attitude adoptée lors du début de la dernière attâbsive austro-hongroise, cette délibération semble avoir ramené le groupe dans une voie nettement antibelliqueuse. Le groupe parlementaire estime qu'une conférence avec lé direction du parti s'impose, afin d'aplanir leaicon-fiits nés de malentendus et de circonstances extraordinaires. On sait que ces désaccords étaient favorisés par le gouvernement afin de faire du tort à l'organisation socialiste* *** Bàle, Il Juillet : A raison de la consommation exagérée de viande de cheval, le ministre italien de l'agriculture a défendu l'abatage des chevaux de trait. EN AMÉRIQUE I Berlin, 12 juillet : On mande de La Haye au « BerlmenLo-kal Anze^ger » : — Le ministère des finances des Etats-Unis a accordé un nouveau crédit > de 10 millions de dollars au gouvernement italien, ce qui porte les avances faites jusqu'ici à l'Italie à 660 millions de dollars, u La Haye, 11 juillet : On dit dans certains milieux new>yorkais que sous peu un corps d'aviateurs isourds-muets sera constitué. Après un examen et mne enquête approfondi^, des personnes , compétentes auraient constaté qu® les s.Qurds.-n«iels sont immunisés contre tous les phénomènes de l'altitude et sont pour ce motif spécialement appropriés au service aérien. «*» Berne, 11 juillet : Une grève a éclaté parmi les ouvriers 'du port de Buenos-Ayres, où tout est arrêté. »*. On mande de Buenos-Aire;. au «Times» : — A Villa Constitution, les grévistes ont attaqué et blessé le vice-consul britannique; ils l'ont amené de force à leur quartier général, où il a encore été maltraité. Le ministre de Grande-Bretagne en Argentine a protesté contre cet incident. Paris, 11 juillet : L'Agence Havas apprend de Santiago (Chili) que le cabinet a retiré sa démission le 9 juillet. dépêches' diverses Londres, 11 juillet : Le correspondant de l'Agence Reuter à Paris télégraphie : — C'est le 10 janvier qu'ont commencé les violentes attaques aériennes contre Paris; le bombardement par les canons à longue portée n'a commencé que le 21 mars. Jusqu'au 30 juin, on a signalé vingt attaques aériennes, mais l'alarme a été donnée cinq fois inutilement. La ville a été bombardée par les canons à longue portée pendant trente-neuf jours. » Paris, 11 juillet : La Fédération des mécaniciens du département de la Seine a adressé à M. Clemenceau une longue lettre dans laquelle elle se plaint amèrement de la sévérité des punitions qui ont été infligées aux délégués ouvriers arrêtés à l'occasion de la dernière grève et du dernier mouvement ouvrier. Des cent trente délégués qui ont été arrêtés, quarante et un ont été envoyés au front et presque tous les autres envoyés en punition dans des fabriques des départements du Nord et de l'Est. Les ouvriers se plaignent en outre que l'on sème souvent la zizanie entre eux et les patrons en répandant des bruits de grève imminente qui décident les patrons à refuser de négocier avec les délégués ouvriers. Cette politique de violence a causé déjà beaucoup trop de mal et doit cesser. Paris, 11 juillet : La Cour de cassation a rejeté le pourvoi dés condamnés du procès du Bonnet Rouge. Genève, 11 Juillet : A raison des dégâts considérables qui ont été causés à Grenoble par l'explosion qui s'est produite à l'arsenal d'artillerie, il a été décidé de fermer tous les ateliers militaires de cette ville et de les transférer ailleurs. «*» Paris, il juillet : Le ((Petit Parisien « apprend que le ministre Georges Cretzianu ayant reprois la direction de la légation de Roumanie à Paris, la mission du prince Cantacuzëne en qualité de chargé d'affaires est terminée.. **. Berlin, 12 juillet : On mande de Berne au Berltner Tageblatt : — Par ordre du procureur d'Etat, l'écrivain bien connu Henri Guilbeaux a été arrêté à Genève pour agissements contraires à la neutralité. M. Guilbeaux est poursuivi en France pour, trahison. Berlin, 12 juillet : La Commission principale du Reichstag a voté le projet du budget complémentaire relatif au crédit de guerre de 15 milliards de mark. Seuls les socialistes indépendants ont voté contre le projet et les Polonais se sont abstenus. **» Berlin, 11 Juillet: La Chambre des Seigneurs de la Diète de Prusse a renvoyé à une commission de vingt-huit membres le projet de loi modifiant la Constitution et le projet de loi relatif à la réforme électorale. •*» La Haye, 11 juilet : Le ministère des affaires étrangères a annoncé que deux bombes ont été lancées le 23 juin, à 11 h. 40 du matin, près d'Onder-schans (commune de Sluys), qu'une personne a été blessée, qu'il y a eu des dégâts matériels et qu'il résulte de l'examen des éclats de bombes que celles-ci étaient d'origine britannique. En conséquence, le ministre des Pays-Bas à Londres a été chargé de protester énergique-ment auprès du gouvernement anglais contre cette nouvelle violation du territoire neutre qui a faili coûter la vie à une personne et d'exprimer au gouvernement britannique l'espoir du gouvernement néerlandais de le voir indemniser les dégâts commis. *** Amsterdam, 11 juillet : D'après l'« Algemeent Handelsblad », le nouveau Cabinet sera constitué sous peu exclusivement de membres du parti conservateur.*** Amsterdam, 11 juillet: On mande de Sluys que la grippe espagnole semble aussi s'étendre en Hollande. A Lesser, trente-huit personnes 6ont déjà atteintes. L'épidémie a aussi gagné le camp des internés anglais à Groeningen, où il y a une centaine de malades. *** Londres, 11 juillet : De l'Agene Reuter : — Le major Mac Cuden.un des meilleurs aviateurs anglais qui, dit-on, s'est battu trois fois dans les airs contre feu Immel- mann, a perdu la vie par un hasard fatal.» «** Amsterdam, Il juillet : On mande de Londres à 1' « Algemeen Handelsblad » qu'une grève a éclaté à la fabrique d'avions Alliance Aéroplan Company. M. Churchill, ministre des munitions, a pris des mesures énergiques. En vertu de la loi sur la défense nationale et de celle sur les munitions, le gouvernement es^Ioitrea lui-même la fabrique. **• Londres, 11 juillet: La « Pall Mail Gazett » annonce que le baron Marces Swinderen, ministre des Pays-Bas à Londres, s'est entretenu, la nuit de mardi à mercredi, avec M. Balfour, au ministère des affaires étrangères. Les cercles officiels anglais estiment que le ministre des Pay6-Bas retournera bientôt en Hollande, où il deviendrait ministre des affaires étrangères dans le nouveau Cabinet. Rome, 11 juillet: h'Osservatore Romano annonce que la République chinoise a exprimé le désir d'entrer en relations diplomatiques avec le Saint-Siège. Le Pape a répondu avec empressement à ce désir et a agréé la nomination de Tai-Tcheng-Ling, l'ancien ministre de Chine à Madrid et à Lisbonne. »*« Lisbonne, 11 juillet : Un décret du gouvernement vient de rétablir officiellement la. légation portugaise auprès du Vatican. *** Constantinople, Il juillet: Le r Tanin » annonce que les Arabes se détachent de plus en plus des Anglais qui les oppriment. t** Londres, 11 juillet : A Johannesburg (Afrique du Sud), trois socialistes internationaux ont été arrêtés. Leur demande de mise en liberté provisoire soue caution a,été reietée. OPINIONS ET COMMENTAIRES L'Union sacrée. L'Union sacrée entre Belges ù l'étranger continue à faire l'admiration du monde. La «Nation Belge», cette fois encore, et aux prises avec M. Camille Huysmans. Oyez cet échange de vues courtois : — Les soucis internationalistes n'ont pas encore rendu M. Camille Huysmans complètement indifférent à la politique intérieure belge. Dcns le dernier numéro du « Droit des Peuples », le secrétaire du Bureau socialiste international publie une encyclique où il distribue le blùme et l'éloge avec son assurance coutumière. Un coup de férule à M. de Broqueville, « qui subit assez facilement l'impression d'un mauvais comme d'un bon entourage». Un bon point à M. Rénkin, «qui est au fond de son âme et tout proconsul qu'il est, um démocrate catholique et non clérical». Un avertissement à M. Mercier, «qui se meltra à la tête de la conservation sociale traditionnelle et qui nous cuisinera de la rédaction avec de beaux discours». Une 6emonce aux libéraux bornés et méchants, exploiteurs de la guerre comme ils ont été exploiteurs de la paix. » Le magister a l'humeur vinaigrée. Nos soldats en Hollande. Une dépêche du Havre annonce que le Cabient belge s'est occupé des mesures à prendre pour assister les internés belges en Hollande. On sait que la pression économique exercée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sur les Pays-Bas a eu pour premier résultat de rendre extrêmement difficile le ravitaillement des soldats belges qui se trouvent dans les camps d'internement néerlandais. Ils souffrent à l'égal des Hollandais des nombreuses restrictions que le gouvernement a dû édicter. L'un d'eux écrit textuellement h la « Nation Belge » : — ...Ma santé est toujours bonne, mais j ai depuis quelque temps maigri de façon assez marquée, comme tous les malheureux internés d'ici. Sans doute, par la lecture des journaux, tu as pu te rendre compte que la Hollande, depuis longtemps déjà, subit une crise alimentaire de jour en jour plus aigus. Le manque de vivres ici a eu sur nous un® répercussion fatale. Depuis le 5 mars dernier, nous sommes soumis à un rationnement bien minime. A une nourriture d'abord abondante, puis suffisante a succédé... (censuré)... Tout le monde a faim ici et le régime alimentaire insuffisant auquel nous sommes soumis depuis bientôt trois mois (censuré). Brusquement, sans transition, on nous a retiré 60 p. c. de notre ration journalière.A ce régime de Spartiates, nous avpns tous perdu notre graisse et gagné une figure allongée, amincie; les courages se sont envolés, les écoles se vident, les sports sont abandonnés, la plaine de jeux est déserte. Les hommes se traînent la tète penchée vers la terre ; la plupart passent les longues heures de la journée allongés sur leur sac à paille, attendant avec impatience le, maigre repas, qui calmera pendant quelques instants les tiraillements douleureux dé leur estomac, qui depuis si longtemps déjà, n'a plus été rempli. Dès les premières semaines, pour parer au manque de nourriture (tout ce que l'on donne est à peine suffisant pour un seul repas;, beaucoup d'internés se répandaient dans jes prairies (assez rares cependant et assez éloignées du camp), à la recherche de pissenlits, qu'ils hachaient verts dans leur misérable ration de pommes de terre ; d'autres se rendaient en ville et en rapportaient des choux-navets et des carottes, qu'ils mangeaient crus. Le soir, harassé?, on les voyait, revenir, un petit sac suspendu à "un b^rton dont les extrémités reposaient sur l'épaule de deux hommes. C'eût été pittoresque (censuré).De nombreuses lettres d'internés, jetant le cri d'alarme, ont été publiées par les journaux belges de Hollande. Ces jour? naux réconnaissent le bien-fondé de nos plaintes et demandent que nous soyons mis sur le même pied que nos frères "d'armes prisonniers en Allemagne, c'est-à-dire qu'^ nous aussi^l'on fasse parvenir par semaine quatre livres de biscuits, qui suppléent à 1 insuffisance de notre nourriture. Ne trouves-tu pas cocasse que nous, internés dans un pays neutre, nous soyons maintenant moins bien que des prisonniers chez l'ennemi ? » PETITES NOUVELLES LES MISSIONNAIRES BELGES Les missions en Chine, au Congo et ailleurs soufîrent-elles de la guerre? Aucun rapport officiel n'a paru depuis le commencement des hostilités. Les communications sont impossibles et les départs des missionnaires sont forcément retardés. Que se passe-t-il dans ces régions lointaines où résident ces prêtres dévoués ? Les ressources que leur fournissait chaque année la Belgique ont fatalement diminué, mais d'autre part la Congrégation de la Propagande à Rome aura pourvu aux nécessités les plus urgentes. En attendant la fin de la guerre, plusieurs missionnaires de la Con-grég-ation des pères de Scheut remplissent les fonctions de curé ou de vicaire dans les paroisses où manquent des prêtres séculiers. Quant aux vocations religieuses, au recrutement des missionnaires et des prêtres en général, le nombre en a beaucoup diminué. C'est une conséquence de la guerre, qui se constatera partout. LA PRESSE BELGE A L'ETRANGER On sait que le gouvernement hollandais, cédant aux démarches de personnalités officielles belges, avait interdit la vente du Socialiste Belge dans les camps d'internés belges. La Belgique de Leyde annonce, sur un ton de mauvaise humeur, que cette interdiction a été levée à l'intervention du député socialiste Van Kol. - LA POSTE AERIENNE EN BELGIQUE De nombreuses expériences relatives au transport des correspondances par aéro-roplanes se poursuivent depuis quelque temps aux Etats-Unis, ainsi qu'en Angleterre, en France et en Italie. L'administration des postes belges, dit la « Nation Belge», vient également de mettre cette question à l'étude, en vue de son application éventuelle, aussitôt après la guerre, à nos échanges postaux en service international.INONDATIONS EN NORVÈGE De Christiania : La sécheresse, qui fut désastreuse pour les récoltes dans la Norvège méridionale, a fait place, ces derniers temps, à des pluies surabondantes dans certains endroits, à l'intérieur du pays. Près de Trondjem, le grand pont passant sur le fleuve Gula a été détruit, ainsi que 70 kilomètres de voie ferrée et les lignes télégraphiques, en sorte que toutes les communications avec la Norvège du nord et Trondjem sont interrompues probablement gpur des semaines. C'est le plus grand désastre depuis l'existence des chemins de fer norvégiens. Les dégâts sont importants. Plusieurs maison? et fermes sont.détruiteg. Communiqués Officils Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 12 juillet. — Officiel de ce midi : Théâtre de lu guerre d l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : La canonnade est devenue plus intense le' soir; elle s'est transformée la nuit en violentes attaques d'artillerie contre les positions de combat et le terrain situé à l'arrière. Au sud-ouest d'Ypres et de Bailleul, ainsi qu'au nord d'Albert, nou$ avons repoussé de fortes attaques ennemies et un grand nombre de détachements de reconnaissance. Années du prince héritier allemand : : Entre l'Aisne et la Marne, les Français ont, continué à être très actifs. Au cours de combats! livrés, entre avant-postes dans la forêt de' Villers-Cotterets, nous avons fait des prisonniers. A l'est de Reims, nou3 avons repoussé des attaques de reconnaissance ennemies. Le lieutenant Heckel a remporté sa vingtième victoire aérienne. Nous avons aussi descendu le sixième avion de l'escadrille américaine qui, ainsi que nous l'avons signalé hier, se dirigeait vers Coblence. *** Berlin, 11 juillet. — Officiel du soir : Rien de nouveau à signaler des fronts de combat. * * Berlin, 12 juillet. — Officiel : Nos sous-marins ont encore coulé dans la Manche quatre vapeurs armés jaugeant au total 22,000 tonnes brut. *** Constantinople, 10 juillet. — Officiel : Sur le front en Palestine, la grande activité; de l'artillerie a continué dans le secteur de la * côte. Un camp ennemi a été. efficacement] bombardé par notre artillerie. A l'est du Jourdain, des patrouilles ennemies qui ont tenté d'avancer sur différents points ont été repous-; sées. Pour le reste, rien d'important à signaler.' s- Berlin, 11 juillet. — Officieux : Les opérations de reconnaissance de l'ennemi j ont été très actives le 10 juillet, surtout en Flandre et des deux côtés de la Somme ; ses dé ta- j chements ont été repoussés sur toute la ligne. Au sud de Dixmude, nous avons fait prison- j niers quelques soldats belges. Après une courte préparation d'artillerie, les Français ont tenté ( d'exécuter une attaque Je matin, au milieu du1 brouillard, près de Manteuil ; leur tentative a] échoué. Une fructueuse opération de patrouilla | exécutée au sud-ouest de Diedolshausen, en Alsace, nous a permis de faire des prisonniers. Nos j gros canons ont de nouveau bombardé, avec un ; succès visible, l'importante ville de Compiègne j et les installations ds mines de Nœux. Communiqués des armées alliées Paris, 11 juillet. — Officiel de 3 heures : Nous avons, au cours de la nuit, élargi nos i . gains aux lisières de la forêt de Retz. Nous j] nous sommes emparés du village de Corcy j dans sa totalité, de Ta station de Cocry, du \ château et de la ferme Saint-Paul. Une cin- j quantaine de prisonniers sont restés entre nos j maina parmi lesquels un officier. Deux coups de main exécutés dons la région de Maisons-de-Champagne et du Mont sans Nom ont donné' une dizaine de prisonniers. *** Paris, 11 juillet. — Officiel de 11 heures : | Une reconnaissance dans la région de Bus-j| siares nous a permis de ramener cinq prison- J niers etf une mitrailleuse. Activité d'artillerie i> intermittente sur le reste du front, Paris, 10 juillet. — Officiel de l'armée I d'Orient : Au sud du Devoli, nos troupes, poursuivant ± leurs succès, se sont emparées de la crête de , Kosnitza sur toute son étendue et ont occupé J tous les villages de la vallée de Tomorica, en î amont de Dobreny. A leur gauche, les Italiens ont enlevé les hauteurs de Cafa Glumaka. Plus , de 250 prisonniers, dont 4 officiers, sont tombés ' entre nos mains. Les Autrichiens ont subi des f pertes sévères et se retirent en incendiant leurs > dépôts et en pillant. | Sur 3e front de Macédoine, l'artillerie austro- j bulgare a déployé une grande activité, notamment à. l'ouest du Vardar et au: nord de Monas-tir. L'aviation britannique a bombardé avec j succès de nombreux dépôts ennemis dans la' vallée de la Strouma. **• Londres, 11 juillet. — Officiel ! Nous avons amélioré la nuit nos positions établies à, l'est de Villers-Bretpnneux. Une heureuse attaque nous a permis de faire des prisonniers près de Merris et de Festubert. Près de Merris, les Australiens ont pénétré I sur une profondeur appréciable dans les lignes allemandes, fait 70 prisonniers et pris un grand nombre de mitrailleuses. *** Rome, 11 juillet. — Officiel : Activité habituélle des détachements de re-i connaissance. La canonnade a été violente j dans la vallée de la Brenta. Sur le haut pla-! teau d'Asiago, nos avant-postes ont dispersé' des détachements ennemis. i.,— , I a guerre navale — Amsterdam, 11 Juillet: Le Telegraaf annonce que le gouvernement a renoncé à son projet de faire inspecter, l'épave du Koningln Begentes, le mât ayant disparu et l'impossibilité étant apparue de re- , trouver l'épave. •% Berlin, 12 juillet 'i Nos ennemis et la presse neutre à leur clévo-;! tion s'efforcent de toutes manières d'insulter i les équipages de nos sous-marins et répandent', les accusations les plus viles contre leur prétendue manière inhumaine de faire la guerre.1' La presse allemande a mieux à faire que de rétorquer à satiété ces accusations sans fon- • dement qui se répètent. Il y a lieu cependant de faire exception pour le fait signalé par un' commandant d© sous-marin revenu récem- : ment de sa base d'opérations, fait qui ren-H verse toutes les accusations et mérite d'être,'-rendu public. Ainsi que l'état-major de l'Ami-' rauté l'a communiqué à la date du 14 juin, leJ sous-marin, placé sous les ordres du capitaine-lieutenant Georg, a coulé, lors de sa der- > nière croisière, le navire armé anglais SfnZ-»'i: Johns, lui enlevant ses canons et son pavillon ;] de guerre. Après que la résistance violente de'-l'ennemi eût été brisée et que des marins af, bord eussent fait des signaux au moyen de: draps blancs et eussent levé les mains en;1 signe de soumission, le canot du sous-marin; fut mis à l'eau ot nos hommes montèrent à ; bord pour démonter les canons. Le pont du ; Sint-Johns était entièrement démoli ; deux * hommes de l'équipage seulement étaient de- , meurés indemnes et les canots de sauvetage,!-démantibulés par nos obus. Malgré que les ' bombes d'eau trouvées à bord démontraient clairement que le navire était destiné à donner la chasse aux sous-marins, le capitaine-lieutenant Georg laissa le canot du submersible à la disposition de l'équipage du navire, afin que les marins anglais, dont la plupart ' étaient grièvement blessés, pussent échapper ! . au na.ufraçe. Samedi "S S JuSileft 193 3 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes S* fiMée. — Fi" 1312

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