La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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05 november 1914
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s.n. 1914, 05 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0z70v8bt84/
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Jeudi 5 Novembre" 1914 N° 1 Jeudi 5 Novembre 1914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION ÎJ. Itu« aïontagiie-tle-Sio», £», BSîïTUX.EJL.Ï^ÏiS Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à il heures —————— JOURNAL QUOTIDIEN > CENTIMES NUMERO — '"-r^iWlTTfflM I TVi ■!! Il ■! «agaxMvajMr»».-I...,11.|,M / La petite ligne . . . fr. 0.40 » MMAiTnnn l Réclame avant les annonces. . . 1.00 ANNONCES . I Corps du journal - — . . . 2.00 f Nécrologie . . f. B!pL.. C. . .... 2.50 Q£EJ A NOS LECTEURS Voici déjà trois mois que la Belgique, entraînée malgré elle dans L'effroyable conflagration qui désole l'Europe, connaît les pires horreurs de la guerre et voit les maux qu'elle entraîne s'appesantir sur sa population.Matériellement, la masse de nos compatriotes n'a sans doute pas été toute éprouvée au même titre, mais on peut dire que personne n'échappe aux souffrances morales de l'heure présente, cl que ces souffrances sont d'autant plus malaisément supportées que l'absence de nouvelles régulières est laite pour énerver les tempéraments les plus placides. L'occupation étrangère a successivement provoqué la disparition de tous les organes qui se partageaient dans la presse la confiance du pays. C!est donc précisément au moment où surgissent les événements les plus graves et où se posent les problèmes les plus angoissants, que le public se voit complètement privé de la ration de nourriture intellectuelle, si nous pouvons dire ainsi, qui lui est depuis longtemps devenue indispensable.Une spéculation sans scrupules n'a pas manqué d'adapter son ingéniosité à cette situation anormale. Nous l'avons vue organiser d abord le colportage à hauts prix de journaux étrangers, puis le lancement de prétendus extraits de ces journaux — extraits ayant le grave défaut d'êlre toujours, ou presque, inventés de toutes pièces — et enfin l'impression frauduleuse et la vente à prix fort de journaux soi-disant français, bourrés de nouvelles aussi sensationnelles qu'imaginaires. Le seul fait que pareilles manœuvres — nous savons que la police en recherche activement les auteurs — aient pu réussir, démontre suffisamment combien le public serait heureux de pouvoir à nouveau s'intéresser à une publication régulière digne de sa confiance, et c'est en considération de cet état d'esprit qu'un groupe de journalistes a entrepris, malgré les difficultés des circonstances, la rédaction de l'organe qui se présente aujourd'hui à ses suffrages. Nous avons osé le baptiser La Belgique. * * * Assurément, la tâche qu'il ambitionne de remplir dans l'intérêt de tous n'est pas facile. Tout d'abord —-et c'est un premier point sur lequel une explication nette est indispensable — l'idée de sa création s'est heurtée au grave obstacle que constitue la censure imposée par les autorités allemandes. Nous soumettre à cette censure était-il compatible avec la dignité d'une profession que nous entendons remplir avec une scrupuleuse dignité? Toute réflexion faite, cette question a été affirmativement résolue. Certes, la censure allemande, de même qu'antérieurement la censure belge, de même encore que celle qui fonctionne dans tous les pays belligérants, a le pouvoir d'empêcher la publication de toute nouvelle, de tout article qui ne lui agrée point. En revanche, elle ne saurait nulLment imposer à l'organe qu'elle contrôle l'obligation de mettre sous les yeux de ses lecteurs un article dont il refuserait d'assumer la responsabilité. Du moment que cette certitude existe — nous avons obtenu à cet égard des assurances formelles et entièrement satisfaisantes de la part des autorités allemandes •— il apparaît que la censure ne constitue pas un motil capable d'empêcher plus longtemps la Belgique tout entière, et l'agglomération bruxelloise en particulier, de s'intéresser à un organe national désireux de renseigner de son mieux le pays sur les événements capitaux qui se déroulent, et décidé à défendre les intérêts nationaux aussi énergiquement que possible dans les graves circonstances actuelles. *** Pour ce qui regarde nos informations, on nous objectera sans doute, et non sans raisons, que l'absence l^ta^communications télégraphiques et téléphoniques, ^^^de communications postales régulières, nuira BL leur intérêt, Nous en tombons d'accord. Hks avons la conviction qu'à confronter les Kx étrangers que nous sommes dès à ^■i- de pouvoir nous procurer, un de nos ^■spécialement attentif pourra grande-■i nos lecteurs la compréhension des ^Wits, officiels ou autres, relatifs à la H^iendraient à leur tomber sous les yeux. ^^^ÎHne temps qu'ils pourront ainsi suivre plus ^^^sérieusement la marche des événements qui sont en passe de changer la face du monde, ils trouveront également dans La Belgique des articles documentés sur les nombreuses questions morales et matérielles qui les préoccupent actuellement au plus haut point. Qui oserait contredire; à la légitime ambition, qui est nôtre, de contribuer à faciliter le réveil commercial, industriel et financier de la nation, en renseignant pratiquement les intéressés dans la partie de notre organe spé cialement consacrée à cet ordre d'idées ? Nous tiendrons chaque jour nos lecteurs au courant des faits dignes d'être commentés ou simplement relevés de la vie bruxelloise, en même temps que des correspondants que nous nous efforçons de nous attacher dans toutes les grandes villes les édifieront sur les conditions d'existence des diverses régions du pays. Une rubrique " Annonces „ remettra les nombreux commerçants et les particuliers, qui en sont actuellement empêchés, à même de faire connaître à nouveau dans un organe belge répandu leurs produits ou leurs intentions : à ce propos, nous voulons souligner notre décision d'insérer gratuitement les demandes d'emploi,malheureusement trop nombreuses en ce moment. * * * Bref, le programme que nous nous sommes f--"» — l'exécution ne s'en affirmera rm» mais peut être consirf»1"1- TÏiilT — faire de ' 1 . - » "-™ ... v^* Rédaction. maies qui momentanément doivent forcément entraver son développement, le journal d'information dont s' le besoin se fait incontestablement sentir. Nous avons P au surplus la conviction qu'il aura trop d'occasions n' de se rendre utile à la chose publique pour douter du p caractère durable de notre œavre. Nous sommes per- [ suadés que La Belgique, née au cours des heures les plus douloureuses que les Belges aient jamais connues, n se trouvera aussi au premier rang de la presse pour q se réjouir avec eux lorsque notre chère patrie, actuel- q lement si malheureuse, connaîtra à nouveau des jours c meilleurs. | ^ f \ La guerre en France et en Flandre \ c 1 En même temps que nous commençons la publi- 1 cation régulière des dépêches et nouvelles relatives ' aux hostilités, nous rappellerons brièvement la mar- < elle des opérations qui se sont déroulées jusqu'ici. J L'opportunité de semblable exposé se justifie am- ' plement, ne fût-ce que pour empêcher les informa- ' tions fantaisistes qui circulent volontiers de trou- ' bler plus longtemps l'esprit d'un public trop avide d'être renseigné pour ne pas être devenu crédule. 1 *** Pour remplir notre but, pas n'est besoin de nous attarder aux événements bien connus surgis au cours des quinze premiers jours de guerre, et nous pou- 1 vons prendre pour point de départ la date du iS août, jour où l'armée allemande triompha de la résistance qui lui était opposée dans le nord-est du Brabant, et se fraya ainsi le chemin libre pour commencer d'envahir la France. En réalité, alors qu'à ce moment l'optimisme officiel laissait considérer comme infranchissable la digue opposée dans notre province aux légions germaniques par les alliés, dont la jonction s'était pré-tendûment faite avec nos troupes, il s'est révélé depuis que ces dernières avaient été seules à supporter le terrible choc. Laissées aux prises avec un ennemi démesurément supérieur en nombre et en artillerie, elles furent, malgré leur vaillance qui force ^'admiration mondiale, obligées fatalement de se replier sur la place-forte d'Anvers. Elles s'y vi-'rent enserrées par plusieurs corps allemands, les autres s'écoulant en fleuve vers nos frontières du Sud par toutes les routes disponibles. En même temps que des centaines de mille hommes se déversaient ainsi par les chemins du Brahant et du Hainaut vers la France, des armées puissantes se pressaient rapidement vers le même but par notre Luxembourg et la province de Namur, de sorte que, pendant les huit derniers jours clu mois d'août, les Français se virent attaqués par des forces considérables sur tout le front nord belge, qu'ils avaient hâtivement garni de troupes. Leur mobilisation insuffisamment avancée ne leur permit cependant pas de réunir des moyens d'action suffisants, au point qu'en dépit d'une résistance acharnée qui occasionna à l'ennemi des pertes sévères, l'armée française se vit obligée d'abandonner les positions qu'elle avait choisies sur la Semois, la Meuse et la Sambre, et fut contrainte à une retraite rapide qui entraîna la chute de la majorité des places fortes du Nord, notamment de Maubeuge. * * * Sauf dans la région qui va de Belfort à Verdun en passant par Nancy, positions extrêmement puissantes qui ne se laissèrent guère entamer, cette retraite sembla prendre une allure désastreuse, puisque vers le 7 septembre le centre allemand se plaçait aux environs de Vitry-le-François, soit 6o kilomètres en dessous de Reims, tandis que l'aile gauche de l'envahisseur apparaissait à Compiègne et même à Senlis, c'est-à-dire aux portes de Paris! A ce moment on peut dire que ceux restés en état de suivre les événements par la lecture de nouvelles quotidiennes ne doutaient plus de l'écrasement complet et presqu'immédiat de la France. Ce n'était pas le cas. Ayant mis à profit le répit que lui avait laissié la retraite à laquelle il avait dû se résigner pour réunir des forces plus considérables, l'état-major français entreprit à ce moment un mouvement offensif vigoureux. Il obligea, en effet, les Allemands à se replier à leur tour, ne leur permettant pas de prendre position sur la Marne, comme ils paraissaient en avoir l'intention, à en juger par la bataille sanglante qu'ils livrèrent avant de se décider à repasser cette rivière, et les amena à se retirer au nord de l'Aisne. La nouvelle ligne allemande, partant des environs de Noyon, continuait au sud de Laon par le plateau de Craonne pour rejoindre le nord de Verdun en passant approximativement par Rethel, Vouziers et Dun. *** Les chroniqueurs militaires français et anglais ont alors soutenu à leur tour que l'Allemagne était vaincue. Le Times et le Daily Mail notamment prétendaient dans la dernière quinzaine de septembre qu'un retour offensif sérieux de l'armée allemande était devenu impossible et considéraient les attaques que celle-ci recommençait à livrer comme destinées uniquement à couvrir une retraite devenue suivant eux inévitable. Seule, l'étendue de cette retraite restait à discuter, et nous avons encore sous les yeux des articles supputant les chances qu'elle avait de : s'arrêter sur la ligne Hirson-Rocroy-Sedan-Metz ou 1 de continuer d'emblée sur Namur et Liège. Cependant il n'en était pas ainsi. Des assauts furieux n'arrivèrent subitement plus à l'ébranler, de façon que des engagements répétés et.,très meurtriers de part et d'autre n'eurent d'au-tre résultat que d'imposer cette constatation évidente, que la retraite des Allemands, déterminée 1 par des forces supérieures, les avait amenés à s'ins- i taller dans des positions favorables soigneusement ] repérées et retranchées à l'avance. Jusque dans les premiers jours d'octobre, la situation, du côté de l'Alsace et de la Lorraine est restée inchangée. Nous trouvons donc les belligé- ' rants conservant à cette date à peu près leurs posi- £ tions, des succès partiels toujours chèrement acquis se faisant compensation, mais avec cette modifica- t ^Mg^epcndant qu'au lieu de s'arrêter aux environs j ^la ligne de combat n'a pas cessé de s'é-> - - i"«Je llorci en passant par Chaulnes et à 1 \ " problème desrs Albert et Arras. I i 'uei'^j£ plus sur les opéra uv su cette extension des hostilités, généralement con-dérée comme une tentative simultanée d'envelop-ament des belligérants, a eu surtout comme résul-Lt de propager la bataille de plus en plus vers le jrd, où des forces considérables opèrent depuis lusieurs semaines déjà aux alentours de Lens, de a Bassée et dans la région de Lille. Enfin, comme rien ne devait être épargné à notre lalheureux pays, la fin du siège d'Anvers a marné le commencement d'opérations aussi meurtrières ue grosses de conséquences à l'ouest et au sud-ouest e la Flandre occidentale, de telle sorte qu'à très eu de choses près, on peut dire que la ligne de ba-rille, jalonnée comme il est dit plus haut, relie de açon ininterrompue Belfort à Nieuport. Journellement sur divers points de ce front d'en-iron 400 kilomètres, des attaques se produisent, les combats meurtriers se poursuivent, mais jus-[u'ici l'action n'avait jamais atteint la violence [u'elle a connue le long de l'Yser, de Nieuport à Dixmude, et autour d'Ypres. On sait qu'après lavoir orcé notre armée à se retirer d'Anvers, où les ren-'orts réclamés d'urgence aux alliés ne sont parvenus [lie l'avant-veille de la reddition de la place, les Allemands l'ont poursuivie sans répit dans le but le l'obliger à se réfugier en France, l'investissement Jresque immédiat de Dunkerque devenant dès lors jossible. L'héroïsme indomptable de nos soldats, conduits nar un Roi dont la noble conduite est au-dessus de out éloge, a déjoué oes projets. Quoique très affaiblie par les privations et les combats continuels, imputée du nombre considérable d'hommes qui ont iû se réfugier en Hollande, l'armée belge, laissée i nouveau seule aux prises avec l'ennemi pendant :inq jours a faiit preuve du plus pur héroïsme. Elle i défendu avec un tel acharnement le seul coin non occupé du sol national, que grâce aux renforts arrivés ensuite, et après quinze jours de bataille acharnée, Nieuport et Ypres restent encore aux mains des alliés. *** Bref, de la mer du Nord jusqu'aux sommets des Vosges, la lutte gigantesque continue, et bien présomptueux serait-on si l'on se hasardait, étant donné les démentis que les événements ont coup sur coup donne jusqu'ici aux prévisions, à énoncer à l'égard de son issue probable des pronostics quelconques. Cette ambition n'est du reste pas la nôtre, puisque, répétons-le, nous visons simplement à faciliter à nos lecteurs la compréhension des nouvelles concernant la guerre, et à empêcher les racontars fantaisistes de trouver encore créance désormais. Lorsque ultérieurement nous leur aurons fourni quelques éclaircissements sur la/ marche des opérations en Russie, le plus difficile, de notre rôle sera rempli ; nous n'aurons plus ensuite qu'à entourer des com mentaires qui nous paraîtront utiles les documents que nous leur mettront successivement sous 'es yeux. : —M- La crise ministérielle en Italie La crise ministérielle, que l'on jugeait imminente depuis quelques jours, s'est officiellement ouverte le Iernovembre, date à laquelle le président du Conseil, M. Salandra a remis au Roi la démission de tout le cabinet au moment où Sa Majesté revenait de la revue navale de Tarente. Le Roi a rappelé télégraphiquement à Rome les présidents des deux Chambres. On croit que M. Salandra sera à nouveau chargé de la constitution du nouveau cabinet et qu'il aura accompli cette tâche d'ici jeudi. Dans les circonstances actuelles, certains sont amenés à attribuer cette crise à des causes très graves et en attendent des conséquences sensationnelles. Cependant, les profondes divergences de vue qui se sont fait jour dans le gouvernement depuis le départ de M. Rudini ne dateraient pas d'hier. Un confrère italien, bien au courant de la situation politique de son pays, dit à ce propos : •< Le ministre du Trésor, M. Rudini, était un » partisan de la plus stricte neutralité et, suivant lui, » seule une violation du territoire du pays pourrait .. justifier sa participation à la guerre. Cette conviction » amena Rudini à conclure que la neutralité de l'Italie » ne nécessitait pas de considérables préparatifs et t. que, par suite, les dépenses militaires extraordinaires » n'étaient pas nécessaires dans la mesure exigée par » le ministre de la Guerre. De là le conflit entre lui et « ce dernier, conflit qu'il essaya de solutionner tout » d'abord par sa retraite. Aujourd'hui la plupart des » journaux italiens lui font le reproche de ne pas avoir » immédiatement donné sa démission, lorsqu'il avait » reconnu les profondes divergences de vue qui le » séparaient des autres ministres. »> D'autres feuilles, comme la Italia et la Perseverança, regrettent les tendances guerrières qui régnent, semble-t-il, au milieu du cabinet et craignent qu'un nouveau :abinet pourrait être dirigé par des hommes qui donneraient à la politique italienne une nouvelle direction. De son côté, le Avanti estime que Rudini a été le seul iiomme du gouvernement qui représentait une politique :orrecte et raisonnable. Les feuilles libérales, elles, lésirent qu'à l'avenir on évite les hésitations qui ont iominé jusqu'à présent la politique de l'Italie, qui, uiivant eux, ne peut rester indifférente à la guerre ïuropéenne ni éviter la nécessité d'une préparation nilitaire minutieuse. D'après les dernières nouvelles, il semble se confir-ner que c'est M. Salandra qui formera le nouveau cabinet. Giolitti aurait évidemment une forte majorité au Parlement, mais on ne croit pas qu'il se chargera de la brmation du cabinet. Vraisemblablement Sonnino dépendra ministre du Trésor. On estime dans les milieux )ien informés que la politique du nouveau gouyerne-nent ne différera pas sensiblement de celle du cabinet ntérieur. Par contre, le nouveau ministère ne souffrira >lus des faiblesses de son prédécesseur et serait par uite à même de faire d'utiles besognes. La Idea Nationale estime que dans les cercles mili-aires italiens on croit l'intervention de l'Italie dans les lostilités actuelles comme inévitable. Le Avanti se ilaint de ce que dans ces cercles on fait tous les efforts lossibles pour faire prévaloir pareille tendance. — vompagne, d'inapprSÎ DÉPÊCHES OFFICIELLES Paris, 31 octobre, 3 heures de l'après-midi : Hier les Allemands firent une tentative d'offensive générale tout le long du front, depuis Nieuport jusque Arras, ainsi que de violentes attaques sur le reste de la ligne de bataille. Sur la ligne depuis Nieuport jusqu'au canal de La Bassée, il y' eut des alternatives diverses. Aiu sud de Nieuport, les Allemands qui avaient occupé Ramscapelle furent repousses par contre-attaque.Au sud d'Ypres, nous avons perdu quelques points d'appui (Hollebecke et Zandtvoord) et nous avons avancé à l'est d'Ypres dans la direction de Passchendaele. Entre La Bassée et Arras les attaques allemandes ont toutes été repoussées avec de grandes pertes. Dans le district de Chaulnes, nous avons progressé entre Lihons et nous avons occupé Quesnoy en San terre. Sur l'Aisne, nous avons également fait des progrès sur les collines de la rive droite au sud de Soissons, mais nous avons dû battre en retraite vers V ailly. Nous avons avancé dans la région de Souhain et il y a eu des combats violents en Argonne. En Woevre, nous avons encore gagné du terrain dans la forêt du Prêtre. * * * Paris, 1er novembre, 3 heures de l'après-midi : Rien de nouveau sur le front Nieuport-Dixmude. Les Allemands continuent de violentes attaques dans toute la région du nord, et à l'est d'Ypres. Toutes ces attaques ont été repoussées. Nous avons même fait de légers progrès au nord d'Ypres, et des progrès considérables à l'est de cette localité. Au commencement de la journée, les forces ennemies envahissant la Lys ont réussi à prendre Holle-beck et Messines, mais ces deux villages furent repris le soir, par de violentes contre-attaques. Sur le reste du front, la journée d'hier a été marquée par de violentes canonnades et par quelques contre-attaques de l'ennemi en vue de regagner le terrain gagné par nous ces derniers jours. La lutte est acharnée en Argonne, où, toutefois, les Allemands ne font aucun progrès. Selon les statistiques fournies par nous, ou du moins par nos services de l'arrière, pendant la semaine du 14 au 20 octobre, nous avons fait 7,683 Allemands prisonniers. Ces chiffres ne comprennent pas les blessés qui sont soignés dans nos ambulance, ni les prisonniers en route du front vers l'arrière. -* * * Paris, 1er novembre, J1 heures du soir : De Belgique aucune nouvelle information. Dans le courant de la journée, nous avons repoussé de violentes attaques de l'ennemi aux environs de Lihons, Quesnoy en Santerre, Vailly sur l'Aisne, et dans la vallée Grurie. En Argonne, au nord de Souhain, nous avons continué à faire de légers progrès. Dans les Vosges, nous nous sommes rendus maîtres des hauteurs près de Sainte-Marie. * * Communiqué officiel du quartier général belge. Le Havre, lor novembre : Les forces ennemies occupant partiellement Ramscapelle ont été repoussées hier matin au delà du chemin de fer de Nieuport , Dixmude en perdant de nombreux prisonniers et en laissant derrière elles de nombreux blessés. Sur les autres parties de notre front, l'ennemi n'a plus effectué d'attaque de l'infanterie. Le bombardemnt de la part de l'ennemi a été pendant iune partie de la journée assez violent sur Nieuport et intermittant en d'autres points de notre position.L'inondation entre Nieuport et le chemin de fer Nieuport-Dixmude a rendu le sol marécageux et les tranchées ennemies sont intenables. * * * Pétrograde, 1" novembre, 5 heures de l'après-midi : Sur la frontière de la Prusse Orientale nos troupes ont progressé dans la direction de Vladislavow, dans la forêt de Rominten. Les attaques des Allemands dans la région de Bakalarzewo, hier, ont été, eu égard aux pertes terribles de l'ennemi, abandonnées. Nos troupes ont progressé dans la région de Vladislavow. De l'autre côté de la Vistule, nous avons avancé victorieusement sur tout le front ; nous avons occupé Piotrkow, Opoceno, Ozarow. Des combats ont eu lieu sur la route menant à Opazow où nous avons mis en déroute l'arrière-garde de l'ennemi, et pris 400 prisonniers, des mitrailleuses et des convois de vivres. Sur la San, près de Lezatchovo, un régiment russe en se couvrant pas à pas de tranchées a atteint les positions ennemies et profitant d'une panique, a pris de vive force, une position fortifiée. Nous avons pris 5 officiers et 500 hommes, ainsi que quelques mitrailleuses. Un détachement de l'ennemi qui descendait les Carpathes et qui se retranchait près de Nadvorna fut attaqué et hattu. * * * Paris, 2 novembre, 3 heures : Sur notre aîle gauche, les attaques allemandes ont été continuées en Belgique et dans le Nord de la France avec la même vigueur. Nous avons fait des progrès entre Dixmude et la Lys. L'ennemi a, sans succès, effectué une attaque très sérieuse sur les quartiers extérieurs d'Atrecht. Il en a été de même à Lihons en Santerre (près de Pé-ronne) et à Le Quesnoy (près d'Avesnes). Par contre, nous avons fait de légers progrès dans la région de l'Aisne en direction de Fracy-le-Val et au nord du Bois de l'Aigle, ainsi que sur certains points de la rive droite de l'Aisne. Entre le Bois de l'Aigle et Soissons, l'attaque contre nos troupes gardant les hauteurs de la rive droite de l'Aisne a échoué. Il s'est affirmé hier que l'artillerie lourde allemande recommence à faire preuve de grande activité dans les environs de Reims, entre l'Argonne et la Meuse et sur les hauts de Meuse. Dans les Vosges, nous avons repris les hauteurs qui commandent la trouée de Sainte-Marie et nous avons avancé dans la contrée de Ban-de-Sapt. Berlin, 4 novembre : Les inondations au sud de Nieuport ont empêché toute opération dans cette région où les terres irables sont anéanties pour longtemps. A certains endroits, l'eau dépasse hauteur d'homme. Nos troupes se sont retirées du district inondé sans aucune perte d'hommes, chevaux, canons ou matériel. Nos attaques sur Ypres continuent à progresser. Plus de 2,300 prisonniers, pour la plupart des Anglais, ont été faits et nous avons pris plusieurs mitrailleuses. A l'ouest de Roye, des combats acharnés ayant occasionné de part et d'autre des pertes nombreuses ont eu lieu sans apporter cependant aucun changement dans les positions. Ils nous ont coûté quelques centaines d'hommes et deux canons. Nos attaques sur l'Aisne, au sud de Soissons, ont eu de beaux résultats. Malgré la résistance opiniâtre de l'ennemi, nos troupes ont pris de ce côté plusieurs positions retranchées- Elles sont entrées en possession de Chavonne et Soupir, ont fait prisonniers un millier de Français et pris 3 canons ainsi que 4 mitrailleuses. Près de la cathédrale de Soissons, les Français ont mis en position une batterie lourde dont l'observateur a été aperçu sur la tour de la cathédrale. Les suites de cette façon de faire, qui doit être reconnue systématique, s'indiquent d'elles-mêmes. Entre Verdun et Toul, les attaques des Français, qui partiellement portaient des manteaux et des casques allemands, ont été repoussées. Dans les Vosges, près de Markirch, une attaque française a été également repoussée, nos troupes ayant ensuite pris l'offensive. A l'Est (Russie), les opérations continuent à se dérouler, mais des contacts n'ont pas eu lieu. Pour enlever un pont miné, le premier corps sibérien de l'armée russe obligea, le 1er novembre, la population civile à marcher devant lui. **» Vienne, 4 novembre : La « Neue Freie Presse » apprend de source turque sérieuse : D'après les nouvelles arrivées ici, la bataille navale dans la mer Noire a été beaucoup plus sérieuse que les premières indications le laissaient apparaître. Une petite partie de la flotte turque qui se livraient à des exercices fut d'abord observée puis poursuivie par les navires de guerre russes qui ensuite attaquèrent bientôt la flotte tur- \ que. Le croiseur « Torgud Beiss » s'est particulière- 1 ment distingué pendant la bataille, les succès obtenus par in flotte turque se résument de la façon suivante : cinq navires de guerre russes furent coulés ainsi que dix-neuf transports. D'après les déclarations des marins russes faits prisonniers, il se trouvait sur ceux-ci pas moins de 1,700 mines des- " tinées à être immergées dans la mer Noire. Rien que ce fait démontre déjà les intentions agressives de la flotte russe. Pendant le bombardement des ports, 55 entrepôts, dont 50 à Sébastopol et Noworossijsk et 5 à Odessa, contenant du pétrole et des céréales, furent détruits. **» Londres, 3 novembre : Il a été annoncé de Para (Brésil) au Lloyd, que le vapeur allemand Aussuncion a débarqué les pas- f sagers et l'équipage des vapeurs belges Van Dyck et anglais Hustdale dont le croiseur allemand , ' Karlsruhe s'est emparé. | M * * * T i f lis, 4 novembre : L'Agence télégraphique de Saint-Pétersbourg annonce : Le Gouverneur impérial a publié un ordre du jour à l'armée du Caucase dans lequel il dit : En présence des attaques turques sur la côte russe et I les navires de la flotte de la mer Noire, l'Empereur j , a ordonné à l'armée du Caucase de passer la frontière et d'attaquer les Turcs. - I.' * * * Consta.n tino-p le, 4 novembre . Les journaux du matin engagent les Ottomans au combat ootntre les puissances de la Triple Entente. I *** Constantinople, 4 novembre : La Porte a rappelé les ambassadeurs à Londres et à Paris et le chargé d'affaires à Saint-Pétersbourg, ainsi que le ministre de Belgrade. * * * Bordeaux, 4 novembre : J Le Gouvernement publie une déclaration rappe- fi lant que comme le gouvernement russe et anglais, y, il a déclaré expressément au début de la guerre à La Porte qu'il respecterait l'indépendance et l'm ' V tégralité du territoire de la Turquie si celle-ci res- ' tait neutre. Malheureusement, on aurait depuis lors constaté à plusieurs reprises des contraventions regrettables contre la neutralité. Spécialement, le nombre toujours croissant des places qui ont été confiées à des officiers allemands, à 1 expédition d'armes et de munitions de l'Allemagne, enfin, la réception dont le Goeben et le Breslau même ont été préparés au moment où nous avions montré notre désir d'une bonne entente par notre attitude bienveillante concernant les capitulations. La déclaration rappelle les actes guerriers commis par les i bateaux turcs sans annonce préalable ou sans provocation. La Russie et la France avaient espéré, d'accord avec l'Angleterre que ces actes étaient l'œuvre d'officiers allemands, aussi proposèrent-ils à la Turquie de ne point laisser diriger sa politique par Berlin et de remercier tous les officiers allemands. Après réunion, le Grand Conseil s'est contenté de proposer le rappel des bateaux turcs Moe-rongen. Elle déclara qu'elle voulait rester en paix avec la Russie, la France et l'Angleterre. La Triple-Entente est d'avis que dans ces con- [i ditions, la Turquie pourrait difficilement conserver \ une attitude pacifique, car il était clair que les Allemands, après avoir amené la rupture, 1 utiliseraient complètement en leur faveur. En outre, la proposition de La Porte avait pour la Triple Entente les mêmes inconvénients qu'une guerre ouverte, car elle la. forçait d'immobiliser une partie de ses forces pour se garer contre les attaques que l'on ne pouvait plus considérer comme un danger imaginaire. Comme la Turquie n'a pas cru nécessaire de montrer la loyauté de ses intentions, les représentants de la TrijïlpEnteqt^ïàTl demandé leurs passeports le 31 fa octofcîeP^ 1 9 A-Sej L^s nouvelU-s dd l,a Feuille ait Nord disent que le

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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