La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 20 Juni. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jd4pk08738/
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1ére Année -No. 4 Dimanche, 20 Juin 1915 La Belgique Aonbelle Direction, Rédaction, Publicité: 43, Chancery Lane, London, W.C, Le Journal ne pouvant repondre des manuscrits, prie les auteurs d'en garder copie. Les bureaux sont ouverts de 10J à 12J et de 2£ à 5h., le Samedi excepté. Téléphoné : 212 Holborn. "Plutôt mourir de franche volonté Que du Pays perdre la Liberté." Le Numéro Hebdomadaire: Royaume-uni, 1 Penny; Continent, 15 Centimes. Abonnements : Royaume Uni, Continent. I an 8 sh. 10 fr. 6 mois 4 sh. 5 fr. 3 mois 2 sh. éd. 3 fr. On s'abonne aux Bureaux du Journal: 43, Chancery Lane, Londres, W.C Les leçons de l'Exil Il est peu de pays sur la terre où l'on s'est, autant qu'au Royaume-Uni, entre-persécuté et entre-massa-cré au nom de croyances religieuses. Les guerres de religion étaient, ici, comme ailleurs, des luttes pour le pouvoir et la domination. Derrière les partis religieux et les sectes, il y avait les partis politiques et les coteries. Les croyances servaient de masque aux appétits. Il en fut toujours ainsi partout où l'on s'est battu au nom d'un idéal et, plus que jamais, il en est ainsi, partout où, aujourd'hui encore, les gens qui croient ceci font la guerre aux gens qui croient cela, ou s'entendent avec eux pour tomber ensemble sur le dos aux gens qui tout simplement ne veulent pas croire du tout. Est-ce parce qu'il se sont sentis las enfin de tant de luttes stériles, de tant de souffrances qu'ils se sont infligées à eux-mêmes, que les Anglais ont fini par devenir, tout en restant généralement croyants, les gens les plus tolérants de la terre ? Ils ont vu l'œuvre néfaste de tous les fanatismes. Ils ont compris que le déchaînement des haines confessio-nelles est toujours exploité par quelques-uns, profitent à l'un ou l'autre ambitieux sans principes et sans scrupules. Et c'est pourquoi ils ont pris résolument le parti de ne plus se livrer à ces jeux de dupes. " Que chacun croie ce qu'il veut, du moment qu'il se comporte en honnête homme " disent les Anglais. Et si chacun d'eux tient fermement à son idéal, à ses convictions, si chacun même est convaincu que ses croyances sont les seules raisonnables et que sa vérité est la vérité vraie, il ne considère pas pour cela qu'il doit persécuter ou mépriser ceux qui pensent autrement que lui, ni qu'il a le devoir de les convertir par d'autres arguments que ceux que fournissent la dialectique et le raisonnement. Certes, les diverses confessions anglaises font, et avec ardeur, du prosélytisme. Et c'est leur droit. C'est un droit qu'aucune des sectes britanniques ne dénie aux autres. Mais la propagande religieuse en Angleterre ne dépasse jamais de justes limites. Depuis longtemps, on a reconnu la vanité de toute pression et l'odieux de toute persécution au nom de la foi- Depuis le temps de Cromwell, un sérieux progrès a été réalisé dans ce, pays-ci. L'Eglise Anglicane officielle ne s'inquiète aucunement de l'existence et des progrès des sectes non-conformistes. Il y a longtemps que toutes les Eglises Réformées ont cessé de persécuter le Catholicisme et de proclamer que le pape de Rome est le représentant de Satan et l'Antéchrist Et si l'on se souvient encore des jours sombres où le fanatisme érigeait ses bûchers et dressait ses échafauds, ce n'est que pour se féliciter des progrès réalisés par le triomphe définitif de l'esprit de tolérance. Pourquoi, hélas, n'en est-on pas encore arrivé là | sur le continent ? Pourquoi, en Belgique et dans les j pays latins, en est-on encore à croire que la politique se réduit à la lutte des gens qui croient contre ceux , qui ne croient pas et que le gouvernement doit gouverner au profit des uns ou au détriment des autres ? Jamais, au Parlement britannique, on ne se chamaille à l'occasion de croyances religieuses. Unionistes et Libéraux, en tant que partis politiques, igorent totalement les questions de religion. Le Parti du Travail lui-même ne se préoccupe aucunement de ces choses. La Franc-Maçonnerie anglaise n est non plus hostile à aucune religion et laisse à . chacun de ses membres la liberté absolue de ses j convictions. Si les diverses sectes anglaises " reconnaissent les leurs et, à l'occasion, les protègent, elles ne vont jamais jusqu'à persécuter les adhérents d'autres : sectes, ni même les mécréants qui dédaignent toute croyance. Par exemple, l'idée qu'on puisse favoriser un soldat blessé parce que c'est un coréligionnaire ou qu'on puisse refuser des douceurs à un autre parce que hétérodoxe ou incroyant, semblerait monstreuse à tout citoyen anglais. Un Anglais ne comprendrait même pas qu'on exerçât du prosélytisme aurpès d'un blessé et qu'on abusât de l'infériorité dans laquelle la souffrance met un malade pour influencer son esprit et modifier ses opinions. Vis-à-vis d'un blessé ou d un malade—surtout quand il s'agit de gens qui souffrent pour la Patrie — on n'a qu'un droit et qu un devoir : adoucir les souffrances et essayer de es guérir. Il n'en est malheureusement pas de meme sur le Continent. De partout on nous signale des cas de prosélytisme indiscret. Des soldats se plaignent amèrement de ce qu on se préoccuppe au moins autant du salut de leur taie — ce qUi est bien leur affaire —que de la penson de leur corps. 1 Et à quoi tout cela va-t-il aboutir ? A rien d'utile V'Point de vue des propagandistes. Les hommes sur 1 °n a essayé d'exercer une pression se révoltent et peuvent leur indifférence se transforne en haine. | °u ce 3u'on gagne, c'est de favoriser le triomphe de ■ ypocrisie ; " je fajs semblant d'écouter ce qu'on pic iaconte, nous écrit un blessé ; comme cela on me pic e a paix et j'ai ma large part de toutes les petites douceurs. Quant aux fortes têtes, c'est tant pis pour eux s'ils écopent. Ils n'ont qu'à se débrouiller." Avouez que voilà des sentiments qui n'ont rien de noble et qu'une propagande qui aboutit à les susciter ne peut pas être considérée comme bienfaisante. Et ce zèle indiscret a encore d'autres désavantages. Il porte des gens à se décourager, à se dire : " A' quoi bon notre dévouement ? Après la guerre il n'y aura tout de même rien de changé "en Belgique. On se battra, comme avant, entre croyants et non-croyants. Toute notre politique va recommencer à tourner sur son ancien pivot. La question de l'enseignement, la question militaire, la question sociale surtout, continueront à être subordonnées aux disputes confessionnelles. La terrible leçon de la guerre, ne nous apprendra rien et ne nous fera rien oublier." Que les Belges chassés de leurs foyers par l'envahisseur continuent dans l'exil leurs stériles petites querelles et donnent à leurs hôtes le triste spectacle de leurs mesquineries, c'est vraiment navrant. Et cela nous promet, pour après la guerre, un beau renouveau de la vieille lutte entre les gens qui vont à la messe et ceux qui n'y vont pas. Sommes-mous donc incapables de nous instruire de l'exemple de nos hôtes actuels ? N'arriverons-nous jamais à exclure la question religieuse de nos discussions politiques ? Continuerons-nous à permettre à nos politiciens de se placer toujours au point de vue confessionnel ? Hélas ! Ce que nous voyons nous le fait craindre. Et que la fin finale de tout cela ne sera pas du tout ce que désirent les zélateurs indiscrets. Le bon sens national commence à s'émouvoir. Il est fatigué de la vieille balançoire clérico-libérale. Le peuple belge trouve qu'on s'est suffisamment moqué de lui. Et croyez-bien que quand il se fâchera, il se fâchera " pour de bon." S'agit-il de politique ? L'Indépendance Belge semble vouloir réveiller l'esprit de parti par les articles qu'elle écrit en faveui de la constitution d'un gouvernement national.. Cependant, seule, dit-elle, la défense des principes d« droit l'inspire. " Réclamer, a-t-on lu dans un de ses récents numéros, le respect de l'opinion de tous, er créant un gouvernement qui représenterait les opinions de tous, ce n'est pas faire de la politique, puisque c'est la négation de la politique de parti, et, dès lors, les auteurs de cette proposition ne peuvent pas être des politiciens." Croyons à la sincérité de cette déclaration. Ce n'est pas au nom des anciens partis d'opposition que notre consœur réclame une constitution ministérielle proportionnelle à la puissance 'électorale des partis. C'est pour faire respecter les principes de droit... Tout d'abord, nous nous réjouissons de ce que les circonstances actuelles ne paraissent plus accabler l'état d'esprit de notre consœur ! Serions nous à la veille d'échapper à la tyrannie allemande et de reconquérir notre indépendance ? Personnellement, nous sommes convaincus que grâce à l'héroïsme de nos défenseurs et à la puissance des forces alliées, les Barbares seront chassés un jour de la Belgique, et traqués terriblement dans leur pays ! Mais, nous estimons que -cette vengeance est tellement indispensable à notre pays et à tous nos compatriotes que notre pensée en reste prisonnière ! Une force pour nous prime toutes celles qui composent notre gouvernement, notre force militaire ! Elle représente tout notre pays, son honneur, son droit à l'existence et à la liberté et tant que notre armée héroïque et celles également sublimes des Alliés, n'auront pas anéanti les Huns, nous ne saurions songer aux détails d'organisation administrative qui préoccupent donc déjà l'Indépendance Belge. Au dessus de l'avenir de l'influence d'aucun parti politique belge, nous plaçons en ce moment, l'avenir de l'existence de la Patrie ! Pendant toute leur vie, certains patriotes ont surtout été préoccupés de la résistance militaire de la Belgique, qu'ils savaient devoir être fatalement attaquée par l'Allemagne. L'auteur de ces lignes qui a toujours partagé les préoccupations de ces patriotes militaristes, ne pense, en ce moment, qu' à l'armée belge dont le sacrifice est d'autant plus admirable que cette armée est trop peu nombreuse ! Qu'importe dans les circonstances actuelles ce que furent les opinions politiques de nos ministres ? ! Un de nos hommes d'Etat à qui nous parlions, un de ces derniers jours, du remaniement ministériel dont il est question dans ce milieu... académique, puisqu'il n'est pas politique nous donna son opinion à ce sujet. " S'agirait-il de modifier la direction de l'armée ? Non, assurément, car sauf quelques détails, son organisation est merveilleuse. Or, il .faut songer avant tout à l'armée ! Celle-ci glorifie le pays ! D'autre part, des " portefeuilles " ne donneraient pas plus d'influence à certains hommes d'Etat ! " Nous nous sommes patriotiquement réjoui de ces paroles prouvant que la réclamation de notre consœur, est surtout, théorique ! Léon Rinskopf Léon Rinskopf est mort. Cette nouvelle inattendue attristera, non seulement tous les Belges, mais encore tous les musiciens et tous les amateurs de musique du monde entier. Le célèbre et populaire chef d'orchestre du Kursaal d'Ostende était certainement l'homme, du monde, qui comptait le plus d'amis. Personne plus que lui n'attirait la sympathie. Son caractère, tout de franchise et de loyauté, son intelligence ouverte et vive et son grand talent de compositeur et de chef d'orchestre faisaient de lui une personnalité d'élite. Des milliers d'amis considéreront sa mort comme un deuil cruel. Léon Rinskopf avait quitté Ostende un peu avant l'arrivée des Allemands et, comme tant de ses concitoyens, s'était réfugié en Angleterre. C'est ici qu'il sentit les premières atteintes du mal qui devait l'emporter si rapidement. Quand il quitta Londres pour essayer de trouver la guérison sous le climat plus doux de la France, ses amis étaient certainement pleins d'appréhensions, mais ils espéraient qu'une constitution extraordinairement robuste triompherait de la maladie. Hélas ! La maladie, favorisée sans doute parles angoisses de l'exil, fit rapidement son œuvre, plus rapidement même que ne le pouvaient supposer les médecins les plus pessimistes, et Léon Rinskopf s'est éteint tout doucement, sans souffrance, presque sans un soupir. Celui qui fut un grand artiste en même temps qu'un brave homme dort actuellement son dernier sommeil, sous les fleurs, dans le petit cimetière de Deauville, au bord de cette mer qu'il aimait tant. * * * La carrière artistique de Léon Rinskopf fut des plus brillantes. Elle se confond avec l'histoire du Kursaal d'Ostende dont le magnifique orchestre fut réellement sa création. Gantois de naissance, Rinskopf fit toutes ses études musicales au conservatoire royal de sa ville natale. Admirablement doué, il donnait les plus belles espérances, comme virtuose aussi bien que comme compositeur. A l'âge de seize ans, il était violon solo au Théâtre de Gand. Quand il participa au concours de Rome, il était le plus jeune de tous les concurrents. Il obtint le deuxième grand prix, le premier ayant été donné à son ami Paul Gilson, qui est devenu depuis l'illustre compositeur dont les œuvres font la gloire de la musique belge contemporaine. Léon Rinskopf étant admirablement doué, l'on pouvait attendre de lui une belle série d'œuvres remarquables. Sa Cantate " Sinaï " témoigne d'un talent plein d'originalité et d'autres œuvres, telles notamment des marches devenues populaires — La Marche des Artilleurs, entre autres — et plusieurs cantates d'une belle envolée permettaient d'attendre beaucoup du jeune compositeur. Mais Léon Rinskopf fut nommé, très jeune encore, directeur de l'Académie de Musique d'Ostende et chef d'orchestre du Kursaal de cette ville. Ce sont là des fonctions très absorbantes et auxquelles l'artiste consacra le meilleur de ses forces. Il fit ainsi de l'Académie de Musique d'Ostende l'une des premières et des plus prospères du pays. Mais sa grande œuvre, c'est à la direction de l'orchestre du Kursaal que Rinskopf l'accomplit. Lorsqu'il prit pour la première fois le bâton de chef d'orchestre, voici plus d'un quart de siècle, le jeune directeur avait devant lui un bon petit orchestre de ville d'eau. Il sut en faire, en quelques années, un des premiers orchestres du monde et, grâce à lui, la réputation artistique d'Ostende est devenue universelle. Son intelligente compréhension des grandes œuvres, son extraordinaire esprit d'assimilation et la grande autorité que lui donnait sa maîtrise, lui permirent de réaliser des merveilles. Les 125 musiciens qu'il dirigeait étaient choisis parmi les meilleurs de la Belgique. Le chef, qu'ils aimaient tous et qui était pour tous un ami, savait leur communiquer le feu sacré, les électriser. Le nombre de grandes œuvres exécutées à la perfection par l'orchestre du Kursaal d'Ostende — beaucoup y furent jouées pour la première fois —est considérable. Tous les grands compositeurs de l'Europe devaient quelque chose à Léon Rinskopf et ne manquaient pas de lui témoigner leur reconnaissante admiration. Mais les compositeurs belges surtout regretteront la disparition de leur grand ami. Plus d'un d'entre eux doit à Rinskopf d'être sorti de l'obscurité. Beaucoup, sans lui, n'auraient jamais connu la joie d'entendre leurs œuvres... Léon Rinskopf disparait dans la force de l'âge, à 55 ans. Il sera pleuré et regretté par tous ceux qui l'ont connu. A Ostende, sa ville d'adoption, son souvenir vivra, impérissable. Il était de ces hommes qu'on ne remplace pas. Les Huns et les autres Contrastes et comparaisons Des collectionneurs qui sont des justiciers ont pris soin de consigner, pour les signaler aux postérités, les monstruosités dont les Huns se sont rendus coupables, depuis dix mois, partout où il leur a été possible de porter leurs ravages. Contre-partie à ce déprimant, mais nécessaire étalage d'horreur qui ferait douter de la dignité humaine, quelle moisson, pour le Plutarque de demain qui fera la récolte de l'héroïsme ; on trouverait dans la chronique de la vie que mènent au front, confondus dans la fraternité du devoir et du péril, les petits soldats des Alliés. ^ Quel est celui d'entre nous qui, dans leurs lettres, n'a pas connu l'émotion des récits exaltants ? Ils puisent leur courage dans la beauté d'une cause sacrée ; chacun d'eux défend l'indépendance du pays natal, et cela suffirait à le grandir, mais, réunis, ils défendent le patrimoine de liberté et de concorde de l'Europe civilisée, ils défendent un ensemble de bienfaits douloureusement conquis et devenus aussi nécessaires que l'air respirable à notre santé individuelle et sociale. Tout cela, ils le sentent profondément, d'où leur vaillance nourrie d'enthousiasme intérieur, d'où la confiance qu'ont mise en leurs efforts, ceux pour qui ils se battent. Aussi bien, tquel contraste entre l'agresseur et ses adversaires, entre — pour rééditer la formule d'un ironiste—les Huns et les autres. D'autre part des légions de Barbares infatués dont la conviction n'est faite que de la foi dans une force laborieusement et sournoisement organisée, sans soutien moral, à la fois précaire et formidable. Aucune grande idée humaine pour animer cette force, rien qu'une immense volonté dominatrice et agressive, qu'un de ces rêves despotiques dont l'Histoire a toujours démontré l'ineptie et la vanité. Et, pour la faire triompher, point de férocité, point d'imposture qui ne deviennent licites et louables. La fin justifie les moyens. C'est la faillite morale au service du chaos politique. Pas n'est besoin de remémorer ces abominations... ■ Retournons-nous vers le front des Alliés, vers nos frères que déciment les gaz asphyxiants cuisinés par les docteurs de la Kultur. Nos soldats belges, nous les connaissons : des forts de Liège, aux lignes de l'Yser, le monde étonné a suivi leur effort. Et que de prouesses individuelles tranquillement accomplies, et qui nous montrent qu'en chaque homme vit une volonté consciente, ingénieuse et résolue. Les Anglais, soldats sportifs, armée d'un peuple stoïque et fier, aussi calme sous l'averse des obus que sur le terrain du golf ou du tennis... Et les Français, fidèles à tant de traditions de bravoure espiègle, chevaleresque et victorieuse, comme on a vu se ranimer en eux, dans l'élan de' la poursuite de la Marne, l'âme des volontaires de la Patrie en danger, des soldats en haillons de Valmy et de Jemmappe. La Marseillaise de Rude a frémi dans le vent des drapeaux et son souffle a, par le pays entier, galvanisé les énergies. Car si les soldats sont tels, les mères sont pareilles, et prêtes à tous les sacrifices. Un hasard heureux nous met sous les yeux la lettre de 1 une d'elles. Son fils est un héros de l'assaut de Carency. Les camarades de ce vaillant, des Bretons, pour la plupart, y sont tombés par centaines, nous étions bien peu, dit-il, pour en pleurer beaucoup." _ Mais laissons parler la maman : "A propos d'héroisme, Etienne nous rapportait, entre mille, Ce est bien typique et qui, malgré tout, rend fier d'être de la même race que ces gens-là. Un vieux capitaine très mûr conduisait à l'assaut des territoriaux pas jeunes non plus. Après la prise de la première tranchée, il se retourne vers ses hommes et leur dit : Mes amis, il y en a beaucoup parmi nous dont les jambes sont une peu rouillées, or, comme la distance est longue entre notre tranchée et la deuxieme que nous allons prendre, si vous le voulez bien, nous irons au pas... Et ils ont été au pas sous une pluie de mitraille. C'est sublime et cela se passe de commentaires... Et la. courageuse maman continue avec un orgueil bien légitime... Etienne, lui, est parti avec sa compagnie sans dire un mot. On les avait priés de ne pas souffler, et c'est dur, à ce qu'il parait, de courii à 1 assaut sans crier. Eh bien, mes chers Bretons n ont pas dit ouf. Trois tranchées comme cela . on doit avoir soif en arrivant au but... Je ris, mais je ne riais pas quand j'ai eu les détails..." N est-ce pas exaltant et réconfortant, ces pages qui communiquent le frémissement, l'électricité de l'action ? Elle est à la hauteur des soldats, cette mère en qui passe, au souvenir du danger, la grave allégresse filiale, et qui la traduit avec une familiarité, a.vec un enjouement où il y a quelque chose de cornélien. Et ces hommes ! Lorsqu'il faut obéir, comme leur discipline réfléchie et librement acceptée est autrement noble que l'asservissement aveugle et passif des Huns, destitués de toute humanité, réduits sous la menace des pires châtiments au rôle de machines exterminatrices, en tous temps prêtes à exécuter les abominations les plus monstrueuses.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1915 tot 1916.

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