La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

1725 0
26 september 1915
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 26 September. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m61bk17z5m/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Année.—No. 18 Dimanche, 26 Septembre 1915 In Belgique novelle ^ ^ v v NT - ^ \y v JjL y_ ' v v ' xy / xy/ \y/ xy ABONNEMENTS: ' ^ ^ ABONNEMENTS: continent "Plutôt mourir de franche volonté Royaum^um. « mois 10 S.' Que du Pays perdre U Liberté." J »ols » £ 3 mois 5 îr. g mois 4 sh. r'rj—U Numéro Hebdomadaire: Royaume-Uni, 2 Pence; Continent, 20 Centimes (Belgique, 10 Centimes). être adresjé au Directeur Registered at tfl€ G.P. 0. as a newspaper. 6tre adreS5S à ''Administrateur Téléphone : Holborn 212. Téléphone : Holborn 212. Notre Armée en Campagne Cavalerie belge dans un bois (nord de la France) Contre l'égoïsme L'arrière saison prolonge généreusement son faste et sa1 clémence. La gloire de l'automne fait prendre en patience les mélancolies de l'exil. Elle est dis-| trayante. Elle incite à la promenade sous les frondaisons jaunissantes des parcs et des bois. Cette communion avec la nature est un tonique moral, elle nous détache par instants des horreurs du présent : dans la paix des forêts, quand l'on n'entend sous le grand ciel que le chant des oiseaux et la rumeur des feuilles, on se prend parfois à se demander si la guerre n'est pas la duperie d'un mauvais rêve. Et si cruel que soit le retour à la réalité après cette halte dans le mirage, on en garde néanmoins un réconfort. On rentre dans la vie avec des nerfs plus calmes, un cœur plus confiant, un cerveau ouvert à la logique de l'espérance. * * * Mais l'heure approche où, Belges déracinés, nous serons claquemurés par le mauvais temps dans les refuges de l'exil. La pluie, le froid, la grisaille exerceront leur déprimante influence : Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville... Ces "vers de Verlaine traduiront sans doute l'état d'âme de maints et surtout de maintes compatriotes. Avec les tristesses des crépuscules humides et de la brume, l'insidieux découragement pénétrera dans les âmes, si chacun ne s'impose la volonté de réagir. A cet égard, nous avons tous, pourtant, un devoir strict à accomplir et qui incombe au plus humble comme au plus lourdement chargé de responsabilités, c'est de ne pas nous laisser entamer. La consigne est de vivre en confiance, et d'ailleurs la leçon des événements nous la prescrit tous les jours, depuis le commencement de la guerre. Mais la patience est inséparable de la confiance nécessaire, et la patience se i doit éclairer par le sentiment de la solidarité. L'enseignement de ce cataclysme, c'est que chacun est dépendant d'autrui ; si chacun le comprenait, nous sortirions peut-être meilleurs de la tourmente. Le grand mal qu'il faut combattre, c'est l'égoïsme. C'est un grand égoïsme collectif, l'esprit de domination réactionnaire des pangermanistes, qui a déterminé la. guerre. C'est la grande solidarité des Alliés, coalisés au nom de la civilisation, qui a organisé la résistance victorieuse et sauvé les destins du monde. Et rien n'est négligeable dans ce concert. Le hasard a voulu qu'un tout petit peuple sans importance militaire, le nôtre, ait pu déjouer les plans du Kolosse en l'arrêtant quelques jours au début de son effort, quand pour le succès de l'agression chaque minute était précieuse. La France et l'Angleterre ont retiré de cet héroïque effort le bienfait d'une sécurité j assurée. Inutile de remettre ces choses en valeur. Si nous en reparlons, c'est pour montrer comment de puissantes nations, par les combinaisons du sort, Peuvent se trouver tributaires d'une nation qui n'eût Pas semblé capable de leur offrir une aide efficace, i De même chacun, dans la limite de ses moyens, se doit à soi-même de faire son devoir, car, de l'attitude | et de l'adhésion de toute unité humaine peuvent, à occasion, dépendre de grands résultats. ; Pensons aux autres et soyons dignes de nos héros. Puisque notre liberté future a été gagnée par leur courage, voudrions-nous éviter de faire notre petite : part à notre tour ? * * * Ceux qui vivent, ici et ailleurs, dans une atténu * confortable et tranquille, ne se disent pas toujours assez qu'on meurt pour eux, à chaque minute, dans j le temps qu'ils jouissent de la beauté des jardins et de la douceur de la lumière. Des braves succornbent et s'exposent pour que ceux qui ne sont pas au front aient la joie de rentrer au pays libre. Cette joie, nous savons qu'elle sera refusée à beaucoup de ceux qui la préparent. Cependant qu'on " tient " si bien dans la tranchée, que se passe-t-il autour de nous ? Attendez les premières brumes et vous entendrez hélas, dans les boarding houses, le chœur des esprits déprimés se lamenter sur la lenteur des événements. C'est un commerçant qui pense aux profits perdus et se rappelle qu'en 1870, à Bruxelles, ses parents ont fait de si bonnes affaires... Quelle peut bien être son arrière pensée, à celui-là ? C'est cette bonne dame ostendaise qui geint en répétant : " si du moins les ' Alliés avançaient jusqu'à Bruges, pour que je puisse rentrer dans ma maison ! " Le reste lui importe peu : Bruxellois et Liégeois peuvent se débrouiller, pourvu qu'elle soit satisfaite. De ces propos d'inconscience, combien en avez-vous entendus ?>> Dans leur naïveté sordide, ils montrent éloquemment que l'éducation de l'héroïsme avait été, dans certains milieux, par trop négligée chez nous. Voilà des gens qui sont assurément de braves gens, mais dont la mesquinerie et l'égoïsme sont un spectacle démoralisant et dangereux. La guerre actuelle est pourtant plus qu'une chose ennuyeuse et paralysante pour ceux dont elle contrarie les habitudes et les espérances. Elle est un péril pour la liberté de tous, pour le patrimoine inestimable des conquêtes civilisées. Il s'est agi, non de savoir si chacun retrouverait son négoce ou son logis, mais si l'Europe retrouvera une atmosphère respirable. Un sursaut suprême des puissances de réaction oppressive, si tardif qu'on l'avait cru désormais impossible, a menacé les peuples émancipés dans tout ce qu'ils ont de plus cher, dans le fruit même de leurs efforts séculaires vers un ordre social inspiré par la justice et la dignité humaine. C'est cela que nous avons fàilli perdre, c'est cela qu'il importe de sauver par un triomphe qui doit être lent pour être définitif. Et cependant, celui-ci ne songe qu'à son comptoir, et cet autre, qu'à sa bicoque ! Les voudraient-ils donc recouvrer tout de suite au prix de la servitude ? * * * Il faudrait pourtant qu'après une pareille leçon de choses on en vienne à s'élever au dessus des petites préoccupations individuelles pour comprendre la noblesse de l'intérêt commun. L'égoïsme n'a jamais paru aussi vilain qu'en ces temps de sacrifice indispensable, où l'on a vu tant d'êtres jeunes, fiers et privilégiés s'immoler allègrement dans le sentiment d'une défense sacrée. Cette immolation n'a-t-elle donc pas pour tous la même valeur d'exemple surhumain ? On ne demande pas aux non-combattants d'exposer leurs jours, on leur demande seulement de seconder la vaillance des armées par un état d'âme qui corresponde à leur effort, et par lequel elles puissent, s'il en était besoin,se sentir stimulées dans les heures critiques. Courage to the last ! Courage jusqu'au bout : C'est la devise d'un grand Anglais, John Cockerill, qu'on nous rappelait l'autre jour. Haut les Cœurs ! Que par le courage de la patience et de la constance, ceux qui attendent soient dignes de ceux qui combattent. Maintenons à travers l'espace l'étroite fraternité des énergies. Après la catastrophe évitée, l'avenir s'annonce assez splendide et assez consolant pour que chacun s'impose d'en mériter les bienfaits ! Figures du Pays Jules Destrée II vient- de consacrer à l'Italie un livre qui est le fruit des observations recueillies au cours des retentissantes campagnes de propagande qu'il a entreprises dupuis le début de la guerre, au pays transalpin, et cet ouvrage attire une fois de plus l'attention sur son activité talentueuse et débordante. Aussi bien, Jules Destrée est, pour ainsi dire, une façon " d'homme du jour " permanent... Esquisser sa silhouette en cinquante lignes n'est pas précisément chose aisée, tant il s'est dépensé, depuis un quart de siècle, tant sa personnalité opulente et diversement infatigable s'est affirmée et multipliée. Fils d'un professeur à l'Athénée de Charleroi qui était un érudit original, Jules Destrée, étudiant à l'Université de Bruxelles puis avocat bientôt notoire au barreau de sa ville industrielle, se manifeste d'abord — ainsi que son frère Olivier-Georges, qui devait devenir moine bénédictin et quitter les cénacles pour la paix contemplative ds l'abbaye de Maredsous —>- dans le domaine littéraire et artistique. Il publie les Lettres à Jeanne, Imagerie Japonaise, les Chimères, et sa prose ouvragée, ses curiosités d'esthète enthousiaste et raffiné lui font une place militante parmi les défenseurs de l'art d'avant-garde. Il voyage et rapporte de ses longs pèlerinages d'art aux cités du Piémont et de Lombardie des recueils d'études sur les Primitifs Italiens qu'illustre Mme. Jules Destrée, en qui revit le talent sobre et sûr de son père, l'éminent graveur Auguste Danse. C'est dans ces voyages que Jules Destrée devait apprendre à apprécier cette mentalité italienne'sur laquelle il avait fondé de ferventes et si légitimes espérances. Conteur, critique d'art, il est aussi jurisconsulte et l'on doit à cet avocat si brillant, en ce moment encore président ■i sa Fédération nationale professionnelle, des ouvrages île droit justement réputés. Mais ses convictions généreuses, sa fièvre de propagandiste autant que ses dons oratoires exceptionnels l'orientaient naturellement vers la politique. Lors de la revision constitutionnelle, il fut élu—après une campagne électorale homérique dont il a noté les incidents en un livre curieux—député de son arrondissement de Charleroi qu'il n'a cessé de représenter au Parlement depuis lors. Inutile de rappeler qu'il n'est pas de grand débat auquel il n'ait participé avec éclat, cependant qu'il allie avec constance à l'affirmation de ses sentiments démocratiques les préoccupations de beauté dont il a fait sa religion. Ecrivain, orateur, voyageur, homme politique et jurisconsulte, il prodiguait inlassablement les initiatives de son apostolat. Echevin de l'instruction publique en sa commune de Marcinelle, promoteur de plusieurs des œuvres d'enseignement par lesquelles s'honora la province de Hainaut, auteur de nombreux tracts, qui affirment au peuple la nécessité de s'élever l'esprit par l'amour des belles choses, il prêcha d'exemple en s'improvisant éducateur des foules. On sait quel admirable conférencier est ce tribun populaire. Qu';l parle de Verlaine ou de Constantin Meunier, de la Chanson populaire ou de l'Ouvrier dans la Littérature, il captive l'assistance par une éloquence essentiellement originale, profondément substantielle, dont l'accent humain rend plus attachant l'apport d'une observation pénétrante et d'une culture riche et comjiexe. Ce n'est pas un orateur, c'est l'orateur. A la veille de la guerre, il avait—secrétaire de l'Assemblée Wallonne—donné la sanction de son autorité militante aux revendications en l'honneur de la culture latine de ce pays wallon dont il a filialement—dans ses Images de Miséricorde—chanté les paysages tragiques. Il venait de lui dédier un livre enthousiaste et touchant, dans le moment où l'ensemble de ses discours et de ses études paraissait, en deux tomes copieux... Vint la guerre. Tandis que la mission officielle partait pour les Etats-Unis, il eut l'idée de gagner l'Italie pour y plaider la cause de la Belgique violée et douloureuse. Ses opiniâtres campagnes à travers la Péninsule et jusqu'en Sicile, ont galvanisé l'opinion d'un peuple amoureux de la justice, et sans doute contribué à l'entrée en lice de la patrie de Garibaldi. L'autre jour, au Cécil, il contait ses impressions de pèlerin du droit, et à ses évocations de propagandiste se mêlaient encore ses souvenirs d'artiste ému par le sens allégorique des nobles statues de la Renaissance. Cet homme ardent à se prodiguer est une force agissante et persuasive, une de ces forces dont le destin se sert aux heures épiques, lorsqu'il faut, pour le triomphe de la noblesse humaine, que de grandes choses se réalisent. Une nouvelle usine de munitions Une belle initiative du gouvernement belge.— Un arsenal Nos braves soldats jouissent de quelques jours de repos bien mérités, après un séjour accidenté dans les tranchées

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1915 tot 1916.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes