La chronique: gazette quotidienne

1210 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 28 Maart. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nz80k29t4s/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Samedi «« mari* 1914. — Edition B CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR ITOUTE L'A' BELGIQUE année» — 1*1° 8î! LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie d»'i Ror(Passage Saint-Hubort) ■ RUXKLLEt MZETTE QUOTIDIENNE .. - — TÉLÉPHONES Administration? N* 7881c Rédaction . N° 14i08 a ABONNEMENTS ; Bbuxxllbs : 1£ francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La. Provincr r 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. <5 pour trois mois. Tous pays.dû l'union postale, 30 fr. par an.—'Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. «■a» a—MflWMarAamBMi mimmBBaxâiâiœmiânBsaaxiaBiâisi^^ FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDEME ANNONCES ; 4« page : 30 cent. la petite lipne. — ficelâmes (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — faits-divers (corps;, a ir. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. —. Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à r Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télçph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, îi et 7, Galerie du Roi. SECRET PROFESSION!! Il y a «Jonc encore quelque chose de sûcro-suin'l, d'intangible, en co monde : le secrel professionnel. « Périssent 'les colonies plutôt qu'un principe », .disaient (les rigoristes de la Révolution. Périsse la vérité plutôt que le secret professionnel i», 's^Toclaune .M* Maurice Bernard au cours d'une de ces enquêtes où l'on voit l'admira.'bip iFirance .sonder encore une Cois ses plains fi ifond pour s'en guérir, sans cure dos Injurieux (jugements «te certaines nations v, 'vertueuses » qui se laissent silencieusement rongea- par les leurs plutôt que de les avouer publiquement. L'ôminent avocat, parisien tient ce dernier mot de la douloureuse énigme qu'il s'agit d'éclaircir, dans un vital intérêt d'assainissement national. Sa conscience toi défend de 3e livrer. .Elle est terne .par un article de code moral, si inflexible, parait-il, que lui seul ne souffre pas d'exception. Sans doute, elle (pouvait .invoquer des précédents nombreux et .fameux. (Les intimes do M0 Démange, premier avocat de Dreyfus, affirmèrent toujours qu'il -.sut que son client avait été irrégulièrement condamné sur des a tpièces confidentielles ■», qui n'avaient été soumises à Ha vérification et à la contradiction ni de l'accusé ni de son défenseur. Plutôt que de trahir le secret professionnel, en divulguant ce terrible déni de justice, il Jaissa dégrader et embarquer pour l'Ue-du-Dïable te iplus .grand martyr du XIX0 siècle, comme il l'eût laissé fusiller, si la commu-'lafcon. .de 'peine n'était pas intervenue, et comme il laissa l'Affaire, qu'un mot de lui «Ht (conjurée, bouleverser, .des années du-rattt, la France «jt une bonne partie de l'Europe.Il y a une douzaine d'onnées, l'intérêt public tut (de même suscité en Angleterre par îos scrupules d'un médecin qui s'interdit, de révéler à une compagnie de chemins de fer les intermittentes crises épi! optique s d'un de ses employés, préposé eux signaux. L'affreux mal pouvait plonger son client dans l'inconscience et l'impuissance totale, au moment même eu il s'agirait de prévenir, par le jeu des signaux, quelque effroyable collision et une sanglante hécatombe. La dénonciation de l'épileptiqu'e risquait amplement de faire (perdre .;on emploi à un malade et d'être appréciée dés avantage us em e n t par les confrères du (médecin. N'importe. L'observation de la toi de discrétion avant tout.. * * * Je ne certifierai pas que cet esculape anglais poussa -te fétichisme du secret jusqu'à se le taire à lui-même et à prendre un abonnement personnel de voyage menacé par 'l'é'jileptique occupant d'une caijine Saxby. 'Pas plus que je ne garantis que le défenseur tié Dreyfus se fût infligé aussi stoïquement la fidélité là l'obligation .du silence, si (l'homme qu'elle vouait au déshonneur et au bague eût été son frère. Ce qu'il est permis d'affirmer c'est 'l'atrocité du débat qui doit tourmenter des Ames délicates devant ce dilemme cornélien : violer «ne consigne légale, ou une tradition profondément respectable eu soi, ou rester sourd à un instinct supérieur de justice, ou d'humanité. Ce déchirant conflit intime tortura (iiidiciblement la conscience de Gaston Cal-mette — il le proclama sous sa propre signature au moment où il eut à opter entre la complicité du mutisme et la publication d'une •lettre privée qui devait attester, sans dénégation possible, la duplicité d'un des principaux dirigeants de son pays; et le danger d'être prévenu par Janus. On ne sait que trop comment cette « tempête sous un crâne » se dénoua; comment, au risque de quelque procès ruineux, ou d'un (duel mortel (Cal-inette n'avait jamais manié d'armes et celui qu'il dénonçait, est une « lame » redoutable) il (finit .par s'interdire la satisfaction de ses scrupules et le souci de sa tranquillité personnelle pour n'écouter que le devoir le plus (hau t. Il lui en coûta la 'Vie, mais par la seule voie que n'eût pu prévoir un galant homme, par la voie d'un browning qui, manié par un malhabile enfant, eût encore atteint sût rement un homme, dans la véritable souricière qu'était l'exigu cabinet directorial de la rue Drouot. Mais justement, le prix dont vient d'être (payé une irtfir&et'ion généreuse à (certaine tradition ou habitude, n'est pas fait .pour . encourager les dépositaires des confidences à descéller les lèvres, fût-ce autour d'une gronde cause ou pour la (démonstration d'une vérité "utile à tous. * * * Pourtant, on doit bien convenir que tout 'principe qui prétend au privilège de l'inflexibilité se réclame de cet Absolu que l'expérience philosophique et pratique a fini par ■condamner, en un monde où ,1a relativité de toutes choses fut proclamée dès le jour où (naquît cette formule nécessaire : Summum fus, summa injuria. Il .n'y .a (de règle absolue que celle de la mort, et encore eeïle-'lià dépend-elle de la signification arrêtée à un mot que d'aucuns déclarent simple synonyme d'évolution de la matière. 'El, pour ma part, si je plains les fétichistes du secret professionnel, le jour où il est en (balance avec quelque 'vaste intérêt social, je ne puis songer à ces hommes que leur rigide conception de Tlionnêtcté pousserait, à laisser périr l'univers plutôt que de dire le mot rédempteur, sans que ne surgisse devant ma mémoire la symbolique figure du policier Javert, des Misérables. Vous savez bien : Javert, .. Brutus dans Vidocq », le limier juste, vertueux jusqu'à la férocité; pénétré de l'infaillibilité de la lettre du devoir, bu point d'en ignorer l'aspect « traquant, pourchassant, martyrisant son bienfaiteur lui-même, par obéissance à une règle qui ne doit se nelilolier jamais...» Plutôt que de trahit le secret confessionnel, il se fût laissé cru-I cifier. Après tout, il avait les intentions pures et ;une conscience Spartiate, — l'épilogue de son histoire on témoigne. Mais, an dire de Hugo, son évocatéur, il avait le crâne étroit et le front assez bas. GERARD HARRY. —— *• r» ' ~ MENUS FAITS, PROPOS MENUS ASSURANCES Une danseuse russe, jolie, jolie, jolie, s'est brisé la cheville. Pauvre enfant! pauvre jolie chose ! Non seulement elle ne dansera plus, mais l'obscure misère va descendre sur le {rêle objet pailleté qu'elle était... Non!' n'allez pas si loin ! aie pleurez pas tant ; Anna! Pawlowna, victime du susdit accident à l'Ôdéon de Saint-Louis, aoati largement assuré ses pieds; chacun de ses pieds pour cinq cent mille traites. L'aulne jour, l'illustre chanteuse Z... s'est réveillée avec un chat dans la gorge. Quel chat! messeigneu.rs. La bizarre idée qu'avait eue un chat de se loger en ce conduit sacré-Et il jut indélogeable, indéracinable, inamovible. La chanteuse était condamnée à son chat à perpétuité: Quand elle ouvrait la. bouche pour émet-tire des sons, il n'en sortait que des cris de chanoine en mal d'entant, ou de locomotive ' violée par un Turc. Tout l'auditoire pâle, terrorisé, d'un geste unanime, cherchait un bouchon. Pauvre chanteuse ? Allons, remcltez-vows ; la gracieuse cantatrice avait assuré son perlais pour la somme de W,000 livres sterling'. On peut grassement nourrir un chat, et même deux, pour ce prix-là, et garder sujlisamment de mou de veau pour se sustenter soi-même. Nous voilà donc IramuilUsés sur le sort de M118 Z... Ainsi la prévoyance humaine déjoue, un à un, les coups du sort et les pare successivement dans toutes leurs ingéniosités de détail.Un violoniste a assuré sa main; un journaliste, ses ciseaux; un député son Larousse; une danseuse orientale son nombril, et le plus fécond des romanciers belges son canon...Nous narguerons le destin, et forl du don particulier que nous a accordé la divine providence, nous en vivrons môme si nous le perdons... Mais, que diable a pu assurer M"" Liane de Pougy (je puis la citer parce qu'elle appartient à 1'liisloire), ou celte de ses petites sœurs... BOB. y-** » . An jour le jour LA POLITIQUE for On se rappelle une brochure qui fit MT» beaucoup de bruit, tantôt, au com-mencement des débats eur le projet Poullet. Elle examinait ce (projet, tout spécialement -au point de vue ides instituteurs laïques employés aux écoles « libres », congré-ganiste's, et demandait certaines mesures propres à faire arriver les subsides de l'Etat plus directement aux susdits instituteurs. Il était facile de 'lire entre les lignes que 'l'auteur, .resté .énigmatique, de .cette .brochure craignait que d'une .façon ou d'une autre iles énormes subsides attribués aux écoles congréganistes 'n'allassent point à. leur personnel, surtout .laïc, dans la mesure voulue par le projet de loi- El voici qu'une séance tumultueuse de la Chambre semble nous prouver, qu'en effet, les écoles « libres » .(!'?!), abusent de leur personnel et n'accordent à celui-ci les fonds réguliers que .d'une façon plus ou- moins illusoire. H semble encore que le ministre ne trouve pas excessif que la congrégation pèse sur son personnel .pour le faire consentir 'à des arrangements de .dupes. Tout cela est fort frisfc, mais bien dans la logique cléricale. Il demeure certain que les dirigeants ne se soucient pas .de leur personnel, mais veulent seulement que l'argent de tous arrive plus ou moins indirectement, plus ou imoins légalement, aux caisses noires. Déjà un organe clérical fait remarquer qu'il ne faut pas moins d'argent aux écoles catholiques, par la toi projetée, mais que les fidèles doivent redoubler leurs aumônes malgré le budget acquis. De l'argent à tout prix!... Mais qui serve « aux œuvres » et non au bien-être d'un personnel, trop payé déjà de servir la bonne cause... PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 28 mars 1786. — Cliai'ettc, chef vendéen, est fusillé à 'Nantes. Ironie involontaire. Les journaux qui sont dans le secret des cuisines mijotant aux casseroles que l'on sait, nous annoncent un prochain numéro sensationnel du .. Bulletin amimaçonnique ». On y trouvera les discours de trois députés dont les ïleux premiers, qui sont MM. de Broqueiville et Woeste, ne doivent guère se réjouir du troisième voisinage qu'on leur impose... Tant pis, ils l'ont voulu ! Et le tout s'achèvera par une réfutation des « calomnies maçonniques ». •Etant donnée une mésaventure non oubliée du susdit organe, ces mots « réfutation de calomnies » prennent, dans ses colonnes, une saveur d'ironie à ravir Anatole France... G==9 Juge et plaideur. Le « .Patriote » s'est senti depuis quelque temps pris d'une vive sympathie pour M. Tib-baut, député de Termonde, éternel candidat au portefeuille des colonies, et, spécialement, . la succession non ouverte de M. Renkin. Cec explique cela I Le « .Patriote » publie des extraits de ce qu'i appelle « l'intéressante brochure de M. Tib .baut ». L'extrait d'hier débute ainsi : Au lieu de se faire juge entre tes mission naires qui se plaignaient, en alléguant de: faits nombreux, et les agents qui, naturelle ment, essayaient de se disculper, M. le tninis tre s'est fait plaideur. M. Tibbaut n'aime donc pas qu'on soit à le fois juge et plaideur. Pourtant, l'été dernier, en fin de session lorsqu'on discuta l'augmentation ides droits sur le papier, .M. Tibbaut entendit' couvrir sa voix par le tumulte de toute la Chambre, parée qu'il .plaidait .pour les fabricants... après avoii commencé par déclarer qu'il avait .des intérêts dans une importante fabrique! Vérité en deçà de l'Equateur... Desinit in piscem On nous donne assez peu de renseignements, dans les journaux cléricaux, sur les incidents universitaires de Louvain. A quoi bon, en effet? Les évêques n'ont-ils pas rappelé que .. le principe d'autorité » est la base morale dont ifes étudiants doivent avant tout s'inquiéter. Ce doit former leur plus réconfortante nourriture morale, et peu importe dans quelles casseroles on la leur sert. Quelques vagues remous se manifestent encore avant le calme définitif; mais celui-ci ne se fera pas attendre, on en peut être certain. Le « Patriote » raconte une aéunion d'un millier d'étudiants où ■ deux avocats de Bruxelles, rédacteurs d'un journal estudiantin », provoquèrent les nj'otestations des partisans de l'autorité; car il en est déjà, et beaucoup... Ceux-ci allèrent acclamer le «vice»!... « Quantum mutati » !... Et comme toujours, dans ce mouvement de réparation, on oublia le pauvre homme de Blauwput, qui n'eut pas la moindre acclamation, alors qu'on lui devait bien cela... Malgré de si bonnes dispositions (ou à cause d'elles) on annonce le renvoi de « plusieurs » étudiants : » Une quarantaine, » dit le <> Peuple ». Dans toute autre université, la jeunesse serait solidaire et ne permettrait pas l'exécution!... Mais ces belles chevaleries n'appartiennent pas à ceux qui « respectent l'autorité ». S===9 Les poètes en déshabillé. Lamartine était loin d'être dans l'intimité l'être éthéré que l'on se figure : il faisait souvent usage dans la conversation des f... et des b... C'était chez lui des locutions passées en habitude et dites aussi naturellement que ■dame ! parbleu ! corbleu ! Ces locutions se trouvent jusque dans ses lettres. Dans ses mouvements d'impatience, de vivacité (et ces mouvements n'étaient pas rares), c'étaient des jurons plus accentués, qui désolaient, sa mère. Sans doute cela détonne un peu sur le caractère général de sa poésie; mais, comme dit Pascal, tout est contraste dans le cœur humain.N'estrce pas le chantre des « Méditations » qui disait un jour ; « Je me f... de la gloire .plus que de toute autre chose; de tous les néants, c'est le plus néant? » Ah ! les grands hommes diffèrent souvent de l'image que nous .en donnent leurs biographes conventionnels ! Notre César Franck. Il faut espérer que nous nous efforcerons de plus en plus et de mieux en mieux d'affirmer la reconnaissance nationale envers le père véritable de la musique moderne. Si la figure ti-tanesque de Wagner domine la production du XIX» siècle, on .peut dire que l'influence.de César Franck dirige un avenir dont nous ne voyons pas encore les limites. Or, nous n'avons pas fait beaucoup jusqu'ici pour la mémoire de ce (grand Belge... Nous sommes dépassés de loin par Paris. Au square Sainte-Clotilde, en face de l'église (moderne, hélas 1), dont le maître fut organiste, s'élève un monument qui, pour être parfaitement laid, n'en témoigne pas moins des meilleures intentions. Aujourd'hui, on nous annonce qu'une plaque va être placée sur la maison du boulevard Saint-Michel, où le maître belge habita si longtemps. Cette initiative prend une valeur nouvelle d'être due à Adrien Mithouard, le poète méconnu et formidable du « Pauvre Pêcheur », qui ne dédaigne pas d'être conseiller municipal, cumul bien moderne en son ironie bienfaisante... Allons-nous profiter de l'exemple? Le sport. (Les journaux reproduisent une sorte d'anecdote qui vient de se dérouler aux environs de Montpellier : il s'agit d'une chasse soumise à l'inspection d'un garde-chasse et d'un garde particulier ; ces deux « autorités » se trouvent en conflit et prennent un plaisir singulier à se dresser respectivement procès-verbal... C'est pour eux un sport. Pendant ce temps, fait-on observer avec raison, les braconniers s'en donnent à cœur joie. Cela rappelle une anecdote célèbre de la rue parisienne. Deux cochers se disputent. L'un d'eux voulant atteindre le confrère cingle les clients de celui-ci qui s'exclame : « Ali ! tu abîmes mes clients ! le vais t'arrati ger les tiens ! » Et de faire comme il l'a dit... Dans bien des cas, il arrive que les préposés à une quelconque fonction, fussent-ils même procureurs généraux en France, préfèrent leurs querelles à celle dont le public les chargea. àïouvellea à ia mais Au restaurant. — Garçon, vous avez les raams bien sales. --- Bien sales?... Eu b;en! qu'est-ce que vous diriez de celles du cuisinier... LA a CHRONIQUE s EST EN VENTE i A Avignon, à la bibliothèque de la gare. A Lille, à la bibliothèque de la gare. A Maubeuge, à la bibliothèque de la gare. A Cannes, à la bibliothèque de la gare. A Saint-Quentin, à la bibliothèque de la gare. A Menton, à la bibliothèque de la gare. A Roubaix, à la bibliothèque de la gare. A Nice, à la bibliothèque de la gare. A Revin, à la bibliothèque de la gare. LA BELGIQUE . La conférence de M. Pau! Hymans à l'Univcpsilé de Bruxelles On sait le grand attrait qu'exerce la parole de M. Paul Hymans. Les journaux français en ont parlé, en une occasion, récente. Ici même, j'ai tenté de le définir, lors de la conférence, ayant pour sujet l'éloquence parlementaire, faite par le député de Bruxelles à la demande du Jeune Barreau. J'ai tenté d'indiquer les caractères de cette, éloquence si particulière, si particulièrement à l'image de celui qui s'en sert : toujours stricte, souple, élégante et comme rasée de frais. On pouvait craindre que cette éloquence visât à conquérir le public de l'Université des « Annales ». Non. pas qu'on pût prévoir pour le conférencier un succès trop minime : bien au contraire. .Ce public n'est pas le grand public des théâtres. Ce n'est pas le public tout à fait restreint, composé d'artistes. C'est le public prêt à toutes les incompréhensions, à toutes les pâmoisons, capable de toutes les ignorances et de tous les snobismes. C'est le public des gens du monde. Or, l'instinct du conférencier le porte fréquemment à s'adapter à Ta mesure de ses auditeurs. Certains parmi les plus grands n'y résistent pas. M. Paul Hymans, très heureusement, ne versa pas dans ce travers. Il fut lui-même. Je n'oserais pas dire qu'il amena ses auditeurs à l'être aussi. Mais il les intéressa au sujet traité, leur en fit saisir approximativement la portée : et si, à plusieurs reprises, ils applaudirent le plus i.ntempestivement du monde ; si, d'autre "part, ils laissèrent échapper un ou deux mots charmants, on peut être indulgent et mettre cela sur le compte du sujet traité : nos ancêtres en ont vu bien d'autres ! LE SUJET « Un peu d'histoire avec des illustrations verbales. » .Un temps qui est à la lois très près de nous et très loin. En 1S80, Rogier et De Haeme, .a,p])uyés l'un sur l'autre, enobliss-aienî dé leur présence le Cinquantenaire de l'indé-ipendance.Buis,irihabitude,lalassitude s'épaississent autour de ces gloires anciennes. Une Belgique nouvelle se crée, se cherche. C'est, pour prendre le mot de Donnay sur Musset, la « période de démodage-». Elle est terminée aujourd'hui. « 1830, c'est de l'histoire, du passé, classe et classique. » Nous y puisons. Nous remontons aux origines, à ce monde si réellement, si prodigieusement éloigné de nous. On lisait, on écrivait, on s'habillait, on se coiffait, on vivait autrement qu'aujourd'hui. Presque pas. de journaux, pas de reportage à fracas. Mais dans le petit monde où l'on s'occupait de la chose publique, il y avait du zè.le, une passion grave. L'INDEPENDANCE Et voici le premier tableau. Bruxelles, petite ville de province, exilée de la vie brillante des centres hollandais, coulant une existence pai-sibe entre .les boulevards qui l'enserrent, Bruxelles subitement réveillé au bruit du canon, aux sons de la « Muette de Por.tici » I Une brusque tempête, une petite guerre de rue, suivie d'une campagne meurtrière, l'apparition d'une question belge : enfin, l'entrée d'un Etat nouveau, indépendant et neutre dans la vie politique de l'Europe. Maintenant, de l'Histoire, en trombe. 1-e septembre 1830, quelques jeunes, gens décident d'organiser la Révolution. Ils instituent à l'hôtel-de-ville une commission administrative qui a pour mobilier une table de bois blanc, pour luminaire deux chandelles, fichées dans deux bouteilles, pour trésor de guerre dix florins trente cens ! Ne riez pas : la Belgique va sortir de,là. Le 28 septembre est formé le gouvernement provisoire. Il établit des collèges ministériels entre lesquels il répartit les directions des affaires, convoque l'Assemblée nationale chargée d'élaborer une Constitution. Le 3 novembre, 46,000 Belges élisent 200 représentants, qui se réunissent dans l'ancien. Palais des Etats généraux : c'est ce Congrès qui va tout créer, établir des institutions et des principes si solides qu'ils n'ont, depuis quatre-vingts ans, pas fléchi, pas bougé, qu'ils forment encore l'armature de notre édifice législatif et social i Quelles figures se détachent de ce groupe! Cheveux blancs, le « père Gendebien », celui qui, siégeant en 1790 aux Etats généraux, avait une première fois tenté de réaliser l'indépendance belge ; le baron Beyens, l'ancien préfet de l'Empire, l'ancien membre des Cinq-Cents; hommes mûrs, Surlet de Chokier, de Gerlache, de Stassart, Charles de Brouckère, celui dont Léopold IRr disait : « C'est un homme sans lequel il n'y a rien à.faire;» jeunes gens déjà mûrs pour la gloire, Rogier, Vandeweyer, Lcbeau, Félix de Mérode, Vilain XIV, Nothomb, le premier âgé de 31 ans, le second de 25 ! DANS L'HISTOIRE Ce sont ces. jeunes gens, cultives, lettrés, — bibliothécaires, archivistes, avocats, journalistes, — dont les talents seraient sans doute restés « en puissance » sans cette crise qui mobilisa les volontés et fortifia les âmes; ce sont eux qui vont faire la Révolution; une révolution sans haine ni violence, une révolution qui ne laisse après elle ni sang ni remords, mais engendre de la vie féconde et, bienfaisante. Encore de l'Histoire, de l'Histoire bousculée et prodigieuse. Fin décembre : le "Congrès aborde la discussion publique de la Constitution. Discussion close le 6 février, — texte adopté sans vote le 7, — promulgation le 11 ! En deux mois, après-tant de labeurs réalisés, la loi essentielle a été discutée, votée et promulguée. « Quelle leçon, — ajoute M. Hymans au milieu des rires, — pour les Parlements modernes 1 » Il manque quelque chose au pacte constitutionnel : un nom,—un homme au pays : un Roi. Belge ou étranger, Mérode ou Ligne, Nemours ou Leuchtenberg. Puis, c'est le choix du duc de Nemours, l'intervention de l'Angleterre, Te ro-! fus du Roi des Français. C'est l'apparition de Léopold de Saxe-C.obourg, qui vient de décliner la couronne de Grèce, — « la Grèce enfin délivrée des Turcs et toute resplendissante encore du lustre des Orientales », — et, le 21 juillet, après l'interrègne de Surlet de Chokier, le Roi prête, à l'église Saint-Jacques, le serment constitutionnel : la période héroïque est close. LEURS FIGURES Je n'ai résumé que la partie la plus sèche de la causerie de M. Hymans, — et la plus résu-niable. Car, depuis cet endroit, l'orateur s'est complu à faire revivre des figures un peu oubliées, à les situer dans leur cadre avec un soin d'archéologue, à les animer avec un art de portraitiste. Nous avons vu, quelques instants, les hommes de 1830, et nous les avons vu vivre leur vie, — s'il est permis de donner a cette expression un sens que les héroïnes d'Ibsen n'aient pas trop discrédité. — 11 serait vain de tenter ici le même effort, même en reflet. D'abord, un grand coup de lumière sur une figure sérieuse aux longs cheveux blancs : Surlet de Chokier, qui, après avoir connu toute la popularité, tous les honneurs, sans les avoir jamais cherchés, n'est plus guère rappelé aujourd'hui à notre mémoire que par un boulevard et une place publique; qui, quittant le trône provisoire où il s'était assis cinq mois et demi durant, retourna, Cincinnatus du pays de Liège, administrer son village de Gmge-lom, y cultiver ses terres^ y soigner ses moutons mérinos dont il vendait la laine ! Les détails évocateurs, touchants ou plaisants, aibondent dans ce portrait, dans cette vie simple, fuyant les honneurs; dans .ce langage mêlant les citations latines aux grosses plaisanteries flamandes; dans-ce train d'existence digne et modeste; dans ce bons sens, cette probité, cette grandeur civique et patriarcale. Puis, en demi-teinte, Nothomb et Vandeweyer, nos deux grands diplomates (ensemble, soixante ans !), représentant la Belgique, celui-ci en Angleterre, celui-là en Allemagne; Nothomb répondant à Surlet de Chokier qui lui disait : « Vous êtes bien jeune pour être diplomate. — On voit tant de choses de nos jours. Vous êtes, monsieur le baron, régent de Belgique! »; Vandeweyer auteur de ce petit, traité de morale et de politique, dont le titre seul est un délicieux programme : « Il faut savoir dire non. » D'autres, d'autres toujours défilent : Félix de Mérode notamment, ce noble, rude et bon enfant, qui fut nommé au Congrès par trois arrondissements à la fois; qui refusa la régence et fit supprimer, lui, comte, l'emploi des titres ù la Chambre. — Seul., notre Sénat a conservé ce lustre ! LEUR ŒUVRE Quelques mots d'une des dernières discussions de la Constituante : elle portait sur les fonmes du pô'uvoir. République ou monarchie ? .Si cette dernière fut adoptée, ce fut pour des raisons essentiellement pratiques, d'opportu-•nisme politique, — même"par des partisans théoriques de "la République. Seules, s'obstinèrent quelques irréductibles, dont M. Hymans signale « l'emphase rappelant les plus beaux temps de la Convention » et « cette "obstination sereine et bornée que donne la pratique de l'idéologie ». M nous .cite à cet égard quelques extraits savoureux de harangues « radicales ». L'une exprime la crainte que les courtisans du pouvoir monarchique vivent « dans l'odeur des antichambres ». Une autre certifie que « la République est le triomphe des capacités et de la •vertu ». (A ce moment, les auditeurs, dont quelques-uns, malgré tout, lisent les journaux, ont souri — bruyamment.) * * * Cette œuvre d'« hommes nouveaux », de jeunes gens ardents et sagaces; cette œuvre qui fut à la base'de nos destinées présentes,. M. Paul Hymans venait de la résumer avec une précision, une documentation volontairement îtenue dans l'ombre, une « actualité » remarquable. Il nous avait montré en quoi elle nous intéressait. .Et de long.s .applaudissements, prolongés bien après qu'il eut quitté l'estrade, coupèrent ses dernières paroles, — qui résument, d'ailleurs, sa « manière » parlementaire et professorale : « J'ai tenté de faire vivre devant vous ces origines illustres. Nous venons d'une grande époque, grande par les événements qui l'illustrèrent, grande par les problèmes qui s'y agitèrent, grande par les liomfhes qui surent affronter les uns, résoudre les autres. Pouvoir regarder un noble passé, c'est être encouragé à vivre, et à bien vivre. » C. G. L'Association libérale a tenu hier son assemblée igénérale statutaire. M. Jean Gevers présidait. Il a prononce un discours vibrant de patriotique colère. Sa péroraison a été émouvante. Jug.ez-en : « Peuple chrétien, debout! (Piétinez .le serpent infernal. Le talon sur cette lâche engeance, écrasez-la ! » Voilà, dit M. Gevers, le cri de guerre des cléricaux. Ml Gevers termine en exprimant le plus ferme espoir dans ,l'avenir du libéralisme. Ont été réélus membres du comité central : 'MM. Paul Baelde, Albert Van Nïeuwenhuyze, Jean Gevers, Gérard Oedenkhoven, Robert Os-terrieth.*** Il y a, en ce moment, de l'agitation dans le camp des instituteurs. Il faut nommer, un directeur de l'enseignement de la gymnastique. iLe corps professoral demande que ce directeur .soit pris dans son sein. L'honorable éche-vin de l'instruction publique désire nommer, en dehors du personnel, M. Delawe, professeur libre. Et des palabres se tiennent... * * * Il se pourrait qu'à très bref délai il y eut des modifications dans le collège. On en parle dans tous les milieux. * * * Ainsi que je vous l'ai écrit, la JReine assistera à l'une des représentations de « Parsi-fal », .avec M. Van Dyck. Seulement, la date de cette représentation n'est ,pas encore choisie, et la souveraine viendra dans le plus strict incognito. * * * On avait dressé procès-verbail à un automobiliste qui, roulant à l'allure réglementaire, avait .éclaboussé un agent de police ! ! ! Sur la spirituelle et très juridiquement documentée plaidoirie de M® Fer.nand Bosmans, le fils de Xeu M. l'avocat Bosnvans, l'éminent écheviii de la ville d'Anvers, le' tribunal d'appel a acquitté l'automobiliste. MARO GREGOIRE. Triple assassin à IM Un ingénieur serbe égorge trois personnes Un triple assassinat a jeté ce soir la consternation dans le quartier populeux de l'Heir-■nisse. Rue du Saumon, 25, dans une maison U'a/pparence bourgeoise, habite M. Gustave Bontinckx, âigé de 45 ans, dessinateur, attaché au service de la traction des chemins de fer, marié à une dame Marie Decock, âgée de ans, et mère d'un enfant de 20 mois. M»* Bontinck a deux sœurs, dont l'une al épousé le sieur Dimitri Nitikitch, âgé de 33 ans, d'origine serbe, ingénieur civil et électricien, domicilié à Saint-Gilles, faubourg de Bruxelles. Tous les vendredis, Mme Bontinck mère, âgée de 74 ans, vient chez sa belle-fille permettre à celle-ci de faire le marché et l'assister en même temps dans ses occupations ménagères. LE DRAME Vendredi soir, vers 6 heures, Dimitri Nitikitch vint sonner à la porte de l'habitation de son beau-frère Bontinck. La femme de celui-ci, tenant son bébé sur le bras, vint ouvrir. Une courte altercation eut lieu entre eux» Dimitri Nitikitch lui réiclama une somme de 5,000 francs, qu'il lui avait prêtée il y a plusieurs mois. M% Bontinck, ne pouvant donner, suite à sa demande, Dimitri Nitikitch sortit un rasoir de sa poche, se rua sur la malheureuse et lui trancha la gorge. Il fit subir le même soit à l'enfant. Au bruit causé par la chute des ebrps, Ha g.rand'mère, qui vaquait à ses occupations dans la cuisine-cave, gravit les escaliers. A peine avait-elle fait tin pas dans "le corridor que l'assassin se précipita sur elle. Assoiffé de sang, il lui coupa également la gorge. Le cadavre alla rouler au bas de l'escalier.ON POURSUIT L'ASSASSIN L'assassin, ses forfaits accomplis, prit la fuite dans la direction de la commune de Mont-iSt-Amand. Un colporteur l'ayant vu sortir de la maison du crime, lui donna la chasse. Leî bandit, tout en continuant sa course folle, jeta l'arme du crime et un mouchoir tout ensanglanté dans le Riefgracht. Puis, à la faveur de l'obscurité, il parvint à disparaître. Dans l'entre-temps, des voisins, ayant entendu des bruits insolites dans la maison, vinrent sonner à la porte. Personne n'ouvrant, une femme prêta une clef et on pénétra ainsi-dans la demeure où l'on se trouva en présence d'un spectacle terrifiant. On prévint la police. De son côté, le colporteur avait renicô'ntré un agent en bourgeois qui, au moment du passage d'une voiture des tramways, près du pont Lousbergs, et allant vers la gare du Sud, reconnut le malfaiteur sur la plate-forme. Les deux hommes coururent à toutes jambes et parvinrent à rattrapper l'assassin dans la gare de Gand-Sud, où U avait déjà pris son coupon pour Bruxelles. L'ARRESTATION L'a.gent Van der Stsichel s'avança vers Dimitri, juste au moment où ce.lui-ci se préparait à. entrer dans un compartiment de 2e classe. Le policier, qui n'avait pas été reconnu par l'assassin, grâce à ses vêtements -civils, sortit un revolver de sa poche et le braqua sur l'individu en lui criant de lever les mains. Dimitri s'exécuta. L'agent l'empoigna. A ses appels, deux gendarmes accoururent. A ce moment, Dimitri mit dans la poche droite de sa pelisse sa main, qu'on saisit ;'i temps pour l'empêcher de se servir d'un browning de gros calibre, chargé de -sept balles, qu'il tenait caché.'.Conduit aussitôt au bureau de -la 7e division, i! fut soumis à un interrogatoire, en présence .du parquet, prévenu d'urgence. Il a prétendu, au cours de cet interrogatoire que, dans ces (derniers temps, il avait fait une perte de qua^ rante mille francs, que, devant le refus de sa iviictiane de lui restituer un prêt de 5,000 francs, il n'avait pas hésité à commettre ses abominables crimes. 11 s'était 3-endu à Gand, armé d'un browning et d'un rasoir, dans l'intention bien arrêtée de tirer vengeance du refus qui pourrait lui être opposé. A dix heures du soir, l'assassin a été écroué à la prison de la Nouvel/le-Promenade. Le docteur Gillis, qui avait été appelé pour secourir les victimes, n'a pu que constater la mort de Mme Bontinck mère et du bébé. Tous 'deux avaient l'artère carotide complètement tranchée et étaient exsangues. Quant à Mm® Gustave Bontinck, elle avait le larynx coupé. Après les premiers soins, elle a été transportée d'urgence à l'hôpital. Son état est désespéré, et elle ne .passera pas la nuit. Quand M. Bontinck rentra chez lui à 6 heures et demie, revenant de ses occupations à •la gare de Gand-Sud, il apprit l'affreux mal-•heur qui le frappait. Le pauvre homme faillit en perdre la raison. Le corridor de sa maison ruisselait de sang. Le sang avait coulé jusque dans la rue, où une foule énorme stationne, retenue par la police. ■ " ■ ——. .■ -..— AU PALAIS DE JUSTICE QUERELLE TRAGIQUE iLe 19 septembre deirnier, le jockey Thomas Cou'lthurst, dit Donny, rencontrant dans la forêt de Soignes, à proximité du champ de courses de Boits-fort, l'un de ses collègues, Anglais comme lui, Richard Entroilst, eut, au sujet du cheval que celui-ci montait, et dont il revendiquait la propriété, une violente discussion. A un mo-ment donné, Coulthurst tira un browning de sa poche et fit feu sur Entroilst, qui tomba sur le sol grièvement blessé ; le meurtrier, son forfait accompli, prit la fuite avec le cheval de sa victime. Arrêté peu de temps après, et bientôt remis provisoirement en liberté, Coulthurst, poursuivi uniquement pour coups et blessures volontaires ayant occasionné une incapacité de travail, et port d'arme prohibée, était cité pour comparaître, hier, devant, la 8e chambre correctionnelle, invitation à laquelle il négligea ide se rendre, préférant sans doute rester dans son pays que de venir s'expliquer devant la justice belge, qui l'a condamné, par défaut, en ordonnant son arrestation immédiate, à un an et quinze jours de prison.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes