La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 28 Maart. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/df6k07190f/
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HameiH îiîït mars 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA' BELGIQUE 47» année, — I*f° 8S r BUkjsAUX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration N* îftSI r, Rédaction . N* M08 * ABONNEMENTS î Bruxelles • 12 francs par an ; —• 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. I,a Province 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous paya do l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EJS CHEF: Jean d'ARDENNE A2WONCES . page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 31r. la ligne et faits-divers (An), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. I.a publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 I.a publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, 5 et 1, Galerie du Roi. SECRET PROFESSIONNEL iTI y n donc encore .quelque chose de sacro-saint, d'intangible, en ce monde : le secret professionnel. « Périssent -les colonies ipiutôt qu'un principe )>, 'disaient lies rigoristes 'de La Révolution. Périsse la vérité plutôt que le secret professionnel i», s'exclame 'M0 'Maurice Bernard an cours d'une do ces enquêtes où l'otij voit l'a dm irai)le IFirance Sonder encore une tfois ses 'plaies 'à 'fond pour s'en guérir, sans cure des injurieux jugements 'de certaines nations « iwertueiises » qui se laissent silencieusement ronger par. les leurs plutôt que de des avouer publiquement. L'èinmen't avocat parisien tient ce dernier imot de la douloureuse énigme qu'il s'agit d'éclaire ir, dans un vital intérêt d'assainissement national. «Sa conscience ilui défend de lle 'livrer. lEPle est 'tenue «par un article de code (moral, si inflexible, paraît-il, que lui seul ne -soulire pas d'exception. Sans doute, elle pouvait invoquer des précédents nombreux et .fameux. Les intimes tic M0 Démangé, premier avocat de Dreyfus, •affirmèrent toujours -qu'il .sut que son client avait été irrégulièrement, condamné sur dés « pièces confidentielles ■», qui n'avaient été soumises à Ha vérification .et à la contradiction ni de l'accusé ni de son défenseur. Plutôt que de trahir le secret professionnel, en divulguant ce 'terrible déni de justice, il laissa dégrader et embarquer pour l'lle-du-Di'able lie iplus grand martyr du XIXe siècle; comme il l'eût "laissé fusiller, si la commutation do 'peine n'était pas' intervenue, et comme il laissa l'Affaire, qu'un mot de lui eût conjurée, bouleverser, des au!iées durant, La France et une bonne partie de l'Europe.Il y a une douzaine d'années, l'intérêt public fut de même suscité en Angleterre par 3os scrupules d'un médecin qui s'interdit de révéler à une compagnie de chemins de fer les intermittentes crises épileptiques d'un de »es employés, préposé aux signaux. L'affreux mal pouvait .plonger son client dans ^'inconscience et l'impuissance totale, an moment môme où il s'agirait de prévenir, par Le jeu des signaux, quelque effroyable collision et une sanglante hécatombe. La dénonciation de l'ép il ep tique risquait amplement de faire •perdre .-011 emploi à, un malade et d'èlre appréciée cFésavantageusemeni par les confrères -du «médecin. N'importe-L'observation de la loi de discrétion avaut tout. Je ne certifierai pas que cet esculape an glais poussa le fétichisme du secret jusqu"; se le taire à lui-môme et à prendre un a bon nement personnel de voyage menacé j>:;i l'épileptiquo occupant d'une cabine Saxby. Pas plus que je ne garantis que le défenseur de Dreyfus se fût infligé aussi stoïquement la fidélité là l'obligation du silence, si l'homme qu'elle vouait au déshonneur et au bagne eût été son frère. Ce qu'il est permis d'affirmer c'est l'atrocité du débat qui doit tourmenter des âmes délicates devant ce dilemme cornélien : violer une consigne légale, ou une tradition profondément respôctable en soi, ou rester sourd à un instinct supérieur de justice, ou d'humanité. Ce déchirant conflit intime tortura indiciblemeiit la conscience de Gaston Cal-mètte — il le proclama sous sa propre signature au moment où il eut à opter entre la complicité du mutisme et la publication d'une lettre privée qui devait attester, sans dénégation possible, la duplicité d'un des principaux dirigeants de son pays, et le danger d'être prévenu par Janus. On 11e sait que trop comment cette « tempête sous un crâne >: se dénoua; comment, au risque de quelque procès ruineux, ou d'un duel mortel (.Gai-mette n'avait jamais manié d'armes et celu: qu'il dénonçait est une « lame » redoutable) il «finit .par s'interdire la satisfaction de ses f/ scrupules et le souci de sa tranquillité personnelle pour n'écouter que le devoir le plus ihaut. Il 'lui en coûta La -vie, imais par l'a seule voie que n'eût pu prévoir un g allant homme, par la voie d'un browning qui, manié pai •un malhabile enfant, eût encore atteint sûrement un '.homme, dans la véritable s'ouri-cière qu'était l'exigu cabinet directorial de h rue Drouot. Mais justement, le prix dont vient .d'être payé une inlir action généreuse à certaine tradition ou 'habitude, n'est pas fait pout encourager les dépositaires des confidence* à ^esce'ller les lèvres, fût-ce autour d'une grande cause ou pour la démonstration d'une vérité 'utile, 'k tons. Pourtant, on doit bien convenir que tout principe qui prétend au privilège de l'inflexi-ibïlrtô se réclame de cet Absolu que l'expérience philosophique et pratique a fini par 'condamner, en un monde où la relativité de toutes choses ifut proclamée dès le jour où naquit cette formule nécessaire : Summum ius, sunuma injuria. U n'y .a de règle absolue que celle de la mort, et encore celle-'Là dépend-elle de la signification arrêtée ù. un mot que d'aucuns déclarent simple synonyme d'évolution de la matière. Et, pour ma part, si je plains les fétichistes du secret professionnel, le jour où il est en •balance avec quelque -vaste intérêt social, k ne puis songer à ces -hommes que leur rigide conception de fihonnéteté pousserait à laisser périr l'univers plutôt que de dire le mot rédempteur, sans que ne surgisse devant ma mémoire la symbolique figure du policier Ja:ver't, des Misérables. Vous savez bï-en : Javért, u Brutus dans Vidocq », le limier juste, vertueux jusqu'à la férocité; pénétré de l'infaillibilité de la lettre du devoir, au -point d'en ignorer l'aspect « traquant, pourchassant, -martyrisant son bienfaiteur lui-même, par obéissance à une règle qui ne doit se retùoherr jamais...» Plutôt que de trahir le secret confessionnel, il se fût. laissé crucifier. Après tout, il a-vait les intentions pures et ;une conscience Spartiate, — l'épilogue de son histoire en .témoigne. .Mais, au dire de Hugo, son évocateur, il avait le crâne étroit et le front assez bas. GERARD HARRY. MEHUS FAITS. PB0F0S MENUS c nu uMnsvuaiz rawt, juiw;, luut:, luitr, se* brisé la cheville. Pauvre enfant! pauvrt jolie chose! Non seulement elle ne dunserc plus, 1 mais l'obscure misère va descendri sur le frâle oblet pailleté qu'elle était... Non n'allez pas si loin ! ne pleurez pas twti ; Anne Pawlowna, victime du s-usdil accident ô iOdéon de Saint-Louis, avait largement as suré ses pieds; chacun de ses pieds pour cinq cent mille francs. L'adiré jour, l'illustre chanteuse Z... s'est réveillée avec un chat dans la gorge. Que, chai! messeigneurs. La bizarre idée qu'avait eue un chat de se loger en ce conduit sacré El U lui indélogeable, indéracinable, inamovible. La chanteuse était condamnée à soi 1 chat à perpétuité. Quand elle ouvrait la bouche ;pour émet-tire des sons, il n'en sortait que des cris di chanoine en mal d'enfant, ou de locomotive violée par un Turc. Tout l'auditoire pâle, terrorisé, d'un geste unanime, cherchait un bouehon. Pauvre chanteuse ? Allons, remettez-vous ; la gracieuse cantatrice avait assuré son per tui s pour lu somme de i 0,000 livres sterling. On péill grassement nourrir un chat, et même deux, pour ce prix-lù, et garder suffisamment de mou de veau pour se sustenter soUméme. Nous voilà donc tranquillisés sur le sort de il/110 Z... Ainsi la prévoyance humaine déjoue, un à un, le<s coups du sort et les pare successivement dans toutes leurs ingéniosités de détail.Un violoniste a assuré sa main; un journaliste ses ciseaux; un député son Larousse, une danseuse orientale son nombril, et le plus fécond des romanciers belges son câ-non...Nous narguerons le destin, et fort du don particulier que nous a accordé la divine providence, nous en vivrons même si nous le perdons... Mais, que diable a ptt assurer Mme Liane de Povfjiï (je puis Ixi citer parce qu'elle appartient à l'histoire), ou celle de ses petites sœurs... BOB. Au jour le jour LA POLITIQUE On se rappelle une brochure qui fi jSST» beaucoup de bruit, tantôt, au com RjVj mencement des débats sur le proje Poullet. •Elle examinait ce projet, tout .spéciale ment au point de vue des instituteurs laï :jues employés aux écoles « 'libres », congru ganistes, et demandait certaines mesures propres à if aire arriver les subsides de l'Ela plus directement aux susdii's instituteurs. Il était facile de lire entre les lignes qui l'auteur, ;resté énigmalique-, de .oeite <bro shure craignait que d'une Jaçon ou d'une au Lre iles énormes subsides attribués aux écoles 2ongréganistes n'allassent point à leur per 5onnel, surtout .laïc, dans la mesure voulut par le projet de loi- Et voici qu'une séance tumultueuse de U Chambre semble nous prouver, qu'en effet les écoles « libres » •(!?!), abusent de leu personnel et n'accordent à celui-ci les fond.: réguliers que d'une façon plus ou moins illusoire. H semble encore que le ministn ne trouve pas excessif, que la congrégation pèse sur son personnel pour le .faire consen tir 'à des arrangements de dupes. Tout cola est fort triste, mais bien dan: la logique cléricale. Il demeure certain qui les dirigeants ne se soucient pas de leur per sonnet, mais veulent seulement, .que l'argen de tons arrive pl'us ou unoins indirectement plus ou moins légalement, aux caisses noi rcs. Déjy un organe clérical fait rem arque qu'il ne faut pas moins d'argent aux école catholiques, par la l:oi prefetée, mais ejue le fidèles doivent redoubler (leurs aumône malgré le budget acquis. De l'argent à tout prix!... Mais qui serv. « aux œuvres » et non au bien-être d'un ner sonnel, trop payé déjà de servir la bonn cause... PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 123 mars 179(i. — Cbaratte, chef vendéen, est. Ironie involontaire. Les journaux qui sont dans le secret des cuisines mijotant aux casseroles que l'on sait, nous annoncent un prochain numéro sensationnel du « Bulletin antimaçonnique ». On y trouvera les discours de trois députés dont les deux premiers, qui Sont MM. de Broquetville et Woeste, ne doivent guère se réjouir du troisième voisinage qu'on leur impose... Tant pis, ils l'ont voulu ! Et le'tout s'achèvera par une réfutation des « calomnies maçonniques ». Etant donnée une mésaventure non oubliée du susdit organe, .ces mots « réfutation de calomnies » prennent, dans ses colonnes, une sa- vr>m» ■lî'ivnriio rn.viv An:itnl« Fi-nnoo Juce et «laideur. Le « 'Patriote ■> s'est senti depuis quelque temps pris d'une vive sympathie pour M. Tib-baut, déftUlfé de Termonde, éternel candidat au portefeuille des colonies, et, spécialement,, -c la succession non ouverte de M. Renkin. Cec explique cela 1 Le « Patriote 1» publie des extraits de ce qu'i appelle « l'intéressante brochure de M. Tib .baut ». L'extrait d'iiier débute ainsi : Au lieu de se faire juge entre les mission uaires qui se plaignaient, en alléguant des faits nombreux, et les agents qui, naturellement, essayaient de se disculper,.M. le ministre s'est fait plaideur. M. Tibbaut n'aime (Jonc pas qu'on soit à la fois juge et plaideur. Pourtant, l'été dernier, en fin de session, lorsqu'on discuta llrrrgmentation des droits sur le papier, iM. Tibbaut entendit couvrir sa voix par le tumulte de toute la Chambre, parce qu'il plaidait pour les fabricants... après avoir commencé par déclarer qu'il avait des intérêts dans une importante fabrique ! Vérité en deçà de l'Equateur... 3esinit in piscem f un nous donne assez peu ue renseignements, dans les journaux cléricaux, sur les incidents universitaires de Louvain. A quoi bon, en e£-( let? Les évèques n'ont-ils pas rappelé que « le principe d'autorité » est la base morale dont îles étudiants doivent avant tout s'inquiéter. • Ce doit former leur plus réconfortante nourriture morale, et peu importe dans quelles casseroles on la leur sert. Quelques vagues rémous se manifestent en-! core avant le calme définitif; mais celui-ci ne se fera pas attendre, ou en peut être certain. Le « Patriote » raconte une réunion d'un millier d'étudiants où « deux avocats de Bruxei-' les, rédacteurs d'un journal estudiantin », pro-1 voquèrent les protestations des partisans de : l'autorité ; car il en est déjà, et beaucoup... Ceux-ci allèrent acclamer le «vice» !... « Quan-' tum muitati » !... Et comme toujours dans ce mouvement de réparation, on oublia le pauvre homme de Blauwput, qui n'eut pas la • moindre acclamation, - alors qu'on lui devait ■ bien cela... .Malgré de si bonnes dispositions (ou à cause . d'elles) on annonce le renvoi de « plusieurs •» • étudiants : « Une quarantaine, » dit le « Peu-. pie ». Dans toute autre université, la jeunesse . serait solidaire et ne permettrait pas l'exécution!... Mais ces belles chevaleries n'appartiennent pas à ceux qui « respectent l'autorité ». Les poètes en déshabillé. ixjiiiiai mie eio.il- luiii uewe umis 11 muimne 3 l'être éthéré que l'on se figure : il faisait sou-" vent usage dans la conversation des f... et des » b... C'était chez lui des locutions passées en habitude et dites aussi naturellement que dame ! parbleu ! corbleu ! Ces locutions se trouvent. jusque dans ses lettres. Dans ses mouvements d'impatience, de vivacité, et ces mouvements n'étaient pas rares, c'étaient des jurons plus accentués, qui désolaient sa mère. ■Sans doute cela détonne un peu sur le caractère général de sa poésie ; mais, comme, dit Pascal, tout est contraste dans le cœur humain.N'est-ce pas le chantre des « Méditations S» [ qui disait un jour : « Je me f... de la gloire . plus que de toute autre chose; de tous les [ néants, c'est le plus néant? » Ah! les grands hommes diffèrent souvent de l'image que nous en donnent- leurs biographes conventionnels ! Notre César Franck. Il faut espérer que nous nous efforcerons de plus en plus et de mieux en mieux d'affirmer la reconnaissance nationale envers le père véritable de la musique moderne. Si la figure ti-tanesque de Wagner domine la production du XIX° siècle, on .peut dire que l'influence de César Franck dirige un avenir dont nous ne voyons pas encore les limites. Or, nous n'avons pas fait beaucoup jusqu'ici pour la mémoire de ce igrand Belge... Nous sommes dépassés de loin par Paris. Au square Sainte-Clotilde, en face de l'église (moderne, hélas !), dont le maître fut organiste, s'élève un monument qui, pour être parfaitement laid, n'en témoigne pas moins des meilleures intentions. Aujourd'hui, on nous annonce .qu'une plaque va être placée sur la maison du boulevard Saint-Michel, ou le maître belge habita si longtemps. Cette initiative prend une valeur nouvelle d'être due à Adrien Mithouard, le poète méconnu et-formidable du « Pauvre'Pêcheur », qui ne dédaigne pas d'être conseiller municipal, cumul bien moderne en son .ironie bienfaisante... -Allons-nous profiter de .l'exemple? Le sport. (Les journaux reproduisent une sorte d'anecdote qui vient de se dérouler aux environs de Montpellier : il s'agit d'une chasse soumise à l'inspection d'un garde-chasse et d'un garde particulier ; ces deux « autorités » se trouvent en conflit et prennent un plaisir singulier à se dresser respectivement procès-verbal... C'est pour eux un sport. Pendant ce temps, fait-on observer avec raison, les braconniers s'en donnent à cœur joie. Cela rappelle ;une anecdote célèbre de la rue parisienne. Deux cochers se disputent. L'un d'eux voulant atteindre le confrère cingle les clients de celui-ci qui s'exclame : « Ah ! tu .abîmes mes clients ! Je vais t'arrange r les tiens I » Et de faire comme il l'a dit... Dans bien des cas, il arrive que les préposés à une quelconque fonction, fussent-ils même procureurs généraux en France, préfèrent leurs querelles à celle dont le public les chargea. LA BELGIQUE lîrv 18ÎSO La conférence de M. Paul Bvmatis à l'Université (te Bruxelles O11 sait le grand attrait qu'exerce la parole de M. Paul Hymans. Les journaux français en ont parlé, en une occasion récente. Ici même, j'ai tenté de le définir, lors de la conférence, ayant pour sujet l'éloquence parlementaire, faite par le député de Bruxelles à la demande du Jeune Barreau. J'ai tenté d'indiquer les caractères de cette éloquence si particulière, si particulièrement à l'image de celui qui s'en sert : toujours stricte, souple, élégante et comme rasée de frais. On pouvait craindre que cette éloquence visât à conquérir le public de l'Université des « Annales ». Non pas qu'on pût prévoir pour le conférencier un succès trop minime : bien au contraire. ,Ce public n'est pas le grand public des théâtres. Ce n'est pas le public tout à fait restreint, composé d'artistes.. C'est le public •prêt à toutes les incompréhensions, à toutes les pâmoisons, capable de toutes les ignorances et de tous les snobismes. C'est le public des gens du monde. ■Or, l'instinct du conférencier le porte fréquemment à s'adapter à. Ta mesure de ses auditeurs. Certains parmi les plus grands n'y résistent pas. M. Pa'ul Hymans, très heureusement, ne versa pas dans ce travers. U fut lui-même. Je n'oserais pas dire qu'il amena ses auditeurs à l'être aussi. Mais il les intéressa au sujet traité, leur en fit saisir* approximativement la portée : et si, à plusieurs" repriseis, ils applaudirent le plus intempestivemeni du monde; $1, d'autre part, ils .laissèrent échapper un ou deux mots charmants, 011 peut être indulgent et mettre cela sur le compte du sujet traité : nos ancêtres en ont vu bien d'autres ! LE SUJET < Un peu d'histoire avec des illustrations verbales. » -Un temps qui est à la fois très près de nous et très loin. En 1880, Rogier et De Haerne, .appuyés l'un sur l'autre, enoblissaient de leur présence le Cinquantenaire de l'indé-pendance.'Puisvrihabitude,la lassitude s'épaississent autour de ces gloires anciennes. Une Belgique nouvelle se crée, se cherche. C'est, pour prendre le mot de Donnay sur Musset, la k période de démodage». Rlle est terminée aujourd'hui. « 1830, c'est de l'histoire, du passé, classé et. classique. » Nous y puisons. Nous remontons aux origines, à ce monde si réellement, si prodigieusement- éloigné de nous. On lisait, on écrivait, on s'habillait, on se coiffait, on vivait autrement qu'aujourd'hui. Presque pas de journaux, pas de reportage à fracas. Mais dans le petit monde où l'on s'occupait de la chose publique, il y avait du zèle, une passion grave.. L'INDEPENDANCE Lt vorci le premier tableau. Bruxelles, petite 'Ville de province, 'exilée de la vie brillante des centres hollandais, coulant une existence pai-sibe entre les boulevards qui l'enserrent, Bruxelles subitement réveillé au bruit du canon, aux sons de la « Muette de Portici » ! Une brusque tempête, une petite guerre de rue, suivie d'une campagne meurtrière, l'apparition d'une question belge : enfin, .l'entrée d'un Etat nouveau, indépendant et neutre dans la vie politique de l'Europe. Maintenant, de l'Histoire, en trombe. Le 2't septembre 1830, quelques jeunes gens décident d'organiser la Révolution. Ils instituent à l'hOtel-de-viUe une commission administrative qui a pour mobilier une table de bois blanc, pour luminaire deux chandelles fichées dans deux bouteilles, pour trésor de guerre dix florins trente cens ! Ne riez pas : la Belgique va sortir de là. Le 28 septembre est formé le gouvernement provisoire. Il établit des collèges ministériels entre lesquels il répartit les directions des affaires, convoque l'Assemblée nationale chargée d'élaborer une Constitution. Le 3 novembre, 46.000 Belges élisent 200 représentants, qui se réunissent dans l'ancien Palais des Etats généraux : c'est ce Congrès qui va tout créer, établir des institutions et des principes si solides ■qu'ils n'ont, depuis quatre-vingts ans, pas fléchi, pas bougé, qu'ils forment encore l'armature de notre édifice législatif et social ! Quelles figures se détachent de ce groupe ! Cheveux blancs, le « père Gendebien », celui qui, siégeant en 1790 aux Etats généraux, avait une première fois tenté de réaliser l'indépendance belge; le baron Beyens, l'ancien préfet de l'Empire, l'ancien membre des Cinq-Cçnts;-hommes mûrs, Surlet de Chokier, de Gerlache, de Stassart, Charles de Brouckère, celui dont Léopold Ior disait : « C'est un homme sans lequel il n'y a rien à faire;» jeunes gens déjà mûrs pour la gloire, Rogier, Yandeweyer, Lebeau, Félix de Mérode, Vilain XIV. N'othomb, le premier âffé de 31 ans, le second de 25! DANS L'HISTOIRE Ce sont ces jeunes gens, cultivés, lettrés, — bibliothécaires, archivistes, avocats, journalistes, — dont les talents seraient sans doute restés «• en puissance » sans cette crise qui mobilisa les volontés et fortifia les âmes; ce sont eux qui vont faire la. Révolution; une révolution sans haine ni violence, une révolution qui ne laisse après elle ni sang ni remords, mais engendre de la vie féconde et bienfaisante. Encore de l'Histoire, de l'Histoire bousculée et prodigieuse. Fin décembre : le Congrès aborde la discussion publique de la Constitution. Discussion close le fi février, — texte adopté sans vote le 7, — promulgation le II ! En deux mois, après tant de labeurs réalisés, la loi essentielle a été discutée, votée et promulguée. « Quelle leçon, — ajoute M. Hymans au milieu des rires, — pour les Parlements modernes ! » Il manque quelque chose au pacte constitutionnel : un nom,—un homme au pays :un Roi. Belge ou étranger, Mérode ou Ligne, Nemours ou Leuchtenberg. Puis, c'est le choix du duc dei Nemours, l'intervention de l'Angleterre, le refus du Roi des Français. C'est l'apparition de Léopold de Saxe-Cobourg, qui vient de décliner la couronne de Grèce, — « la Grèce enfin délivrée des Turcs et toute resplendissante encore du lustre des Orientales », — et. le 21 juillet, après l'interrègne de Surlet de Chokier, le LA G CHRONIQUE d E3T EN VENTE » foc voilas à la amiti Au restaurant. — Garçon, vous avez les mains bien sales. — Bien sales?... Eh bien! qu'est-ce que vous diriez de celles du cuisinier... A Avignou, à la bibliothèque de la gare. A Lille, à la bibliothèque de la gare. A Maubeuge, à la bibliothèque de la gare. A Cannes, à la bibliothèque de la gare. A Saint-Quentin, à la bibliothèque de la care. A Menton, à la bibliothèque de la gare. A Roubaix, à la bibliothèque de la gare. A Nice, à la bibliothèque de la gare. A Revin, à la bibliothèque de la gare. Roi prête, à l'église Sainj-Jacques. le serment constitutionnel : la période héroïque est close. LEURS FIGURES Je n'ai résumé que ta partie la plus seche de la causerie de M. Hymans, — et la plus résu-niable.. Car, depuis cet endroit, l'orateur s'est complu à faire ' revivre des figures un peu oubliées, à les situer dans leur cadre avec un soin d'archéologue, à les animer avec un art de portraitiste. Nous avons vu, quelques instants, les hommes de 1830, et nous les avons vu vivre leur vie, — s'il est permis de donner à cette expression un sens que les héroïnes d'Ibsen n'aient pas trop discrédité. — 11 serait vain de tenter ici )/? même effort, même en reflet. D'abord, un grand coup de lumière sur une figure sérieuse aux longs cheveux blancs : Surlet de Chokier, qui. après avoir connu toute la popularité, tous les honneurs, sans les avoir jamais cherchés, n'est plus guère rappelé au-jourd'.hui à notre mémoire que par un boulevard et une place publique; qui, quittant le trône provisoire où il s'était assis cinq mois et demi durant, retourna, Cincinnatus du pays de Liège, administrer son village de Ginge-lom, y cultiver ses terres, y soigner ses moutons mérinos dont il vendait la laine ! Les détails évoeateurs, touchants ou plaisants, abondent dans ce portrait, dans cette vie simple, fuyant les honneurs; dans ce langage mêlant les citations latines aux grosses plaisanteries flamandes; dans ce train d'existence digne et modeste; dans ce bons sens, cette probité, cette grandeur civique et patriarcale. Puis, en demi-teinte, Nothomb et Yandeweyer, nos deux grands diplomates (ensemble, soixante ans !), représentant la Belgique, celui-ci en Angleterre, celui-là en Allemagne] Nothomb répondant à Surlet de Chokier qui lui disait : « Vous êtes bien jeune pour être diplomate. — On voit, tant de choses de nos jours. Vous êtes, monsieur le baron, régent de Belgique! »; Vandeweyer auteur de ce petit-traité de morale et de politique, dont le titre seul est un délicieux programme : « Il faut savoir dire non. » D'autres, d'autres toujours défilent : Félix de Mérode notamment, ce noble, rude et bon enfant, qui fut nommé au Congrès par trois- arrondissements à la fois; qui refusa la régence et fit supprimer, lui, comte, l'emploi des titres à la Chambre. — Seul, notre Sénat a conservé ce lustre ! LEUR ŒUVRE Quelques mots d'une des dernières discussions de la Constituante : elle portait sur les formes du pduvoir. République ou monarchie ? .Si cette dernière fut adaptée, ce fut pour des raisons essentiellemen.t pratiques, d'opportu-.nisme politique, — même-par des partisans théoriques de la République. Seules, s'obstinèrent. quelques irréductibles, dont M. Hymans signale « l'emphase rappelant les plus beaux temps de la Convention » et « cette obstination sereine et bornée que donne la pratique de l'idéologie ». M nous cite à cet égard quelques extraits savoureux de harangues «c radicales ». L'une exprime la crainte que les courtisans du pouvoir monarchique vivent « dans l'odeur des antichambres -, Une autre certifie que « la République est le triomphe des capacités et de la ■vertu ». (A ce moment, les auditeurs, dont quelques-uns, malgré tout, lisent les journaux, ont souri — bruveumment.) u-zcu-w; cuu.vre u « uoumies nouveaux », ue jeunes gens ardents et sagaces; cette œuvre qui fut à la base de nos destinées présentes, M. Paul Hymans venait de la résumer avec une précision, une documentation volontairement tenue dans l'ombre, une « actualité » remarquable. Il nous avait montré en .quoi elle nous intéressait. .Et de longs .applaudissements, prolongés bien après qu'il • eut quitté l'estrade, coupèrent ses dernières paroles, — qui résument, d'ailleurs, sa « manière » -parlementaire et professorale : « J'ai tenté de faire vivre devant vous ces origines illustres. Nous venons d'une grande époque, grande par les événements qui l'illustrèrent, grande par les problèmes qui s'y agitèrent, grande par les homTnes qui surent affronter les uns, résoudre les autres. Pouvoir regarder un noble passé, c'est être encouragé à vivre, et à bien vivre. » C. G. Chronique anversoise L'Association libérale a tenu hier son assemblée générale statutaire. M. Jean Gevers présidait. Il a prononcé un discours vibrant de patriotique colère. Sa péroraison a été émouvante. Jugez-en : « Peuple chrétien, debout ! 'Piétinez le seipent infernal. Le talon sur cette lâche engeance, écrasez-la ! » Voilà, dit M. Gevers, :1e cri de guerre des cléricaux. iM. Gevers termine en exprimant le plus ferme espoir dans .l'avenir du libéralisme. Ont été réélus membres du comité central : MiM. Paul Baelde, Albert Van Nieuwenhuyze, Jean Gevers, Gérard Oedenkhoven, Robert Os-terrieth. 4= 4c 11 y a, en ce moment,'de l'agitation dans le camp des instituteurs. Il faut nommer un directeur de l'enseignement de la gymnastique. Le corps professoral demande que ce directeur soit pris dans son sein. I/honorable éche-viu de l'instruction publique désire nommer, en dehors du personnel, M. Delawe, professeur libre. Et des palabres se tiennent... U se pourrait qu'à très bref délai il y eut des modifications dans le col lège. On en parle dans tous les milieux. * * Ainsi que je vous l'ai écrit, la Reine assistera à l'une des représentations de « Parsi-fal », avec M. Van Dyck. Seulement, la date de cette représentation n'est pas encore choisie, et la souveraine viendra dans le plus strict incognito. . * . On avait dressé procès-verbal à un automo biliste qui, roulant à l'allure réglementaire avait '«éclaboussé un agent de police! ! ! ►Sur la spirituelle et très juridiquement do cumentée plaidoirie de M» Fernand Bosmans le fils de feu M. l'arvocat Bosmans, .l'éminen échevi.n de la. ville d'Anvers, le tribunal d'ap pel a acquitté l'automobiliste. MARC GKEGOfBE. A LA CHAMBRE Deuxième séance consacrée au budget de la Dette publique. Assemblée très nombreuse et particulièrement attentive. Pieter Daens, lur-même, prend l'air attentif et compétent d un financier oui la connaît dans les coins... J LES EXPLICATIONS DE M. DE BROOUEVILLE C'est le ministre de la guerre qui ouvre le débat. 11 s'attache à réfuter les critiques dirigées contre les dépenses militaires. M. de Broqueville. — un m a aemanue ue renoncer au projet de créer un sanatorium pour soldats tuberculeux. Je crois, en effet, qu'il vaudra mieux les confier à des sanatoria privés.Je passe aux reproches que M. Franck nous a fait au sujet de nos procédés financiers. Comment. en l'espace de cinq ans, arriver à doubler l'effectif de notre armée de campagne sans recourir à l'extraordinaire? En France, la dépense de 1,200 millions nécessaires à l'augmentation de l'effectif de paix ne sera-t-elie pas, en grande partie, fournie par l'emprunt? Le ministre entre dans le détail des travaux et des annements projetés et proteste qu'on lui a faussement prêté l'intention de dépasser '.es prévisions approuvées par la Chambre. Au point de vue de la position d'Anvers, M. Franck a dit, notamment,que j'avais changé mon programme en ce qui concerne les 75 millions destinés à l'armement et aux munitions. La vérité, c'est qu'on a. constaté que si, au poste des munitions, il y avait peut-être de petites réductions à faire, nous avions sous-eva-lué les crédits pour les armements. Gardons-nous d'écouter certains bavardages impardonnables en matière de défense nationale. (Très bien ! à droite.) Je 11'ai qu'un désir : assurer la défense nationale. Les Belges 11e devraient pas être inférieurs à personne en patriotismeI (Applaudissements à droite.) M. Demblon. Vous n'avez pas qualité, à droite, pour parler de patriotisme! (Violentes protestations à droite.) M. de Broqueville. -- Le déficit, en ce qui concerne la place fortifiée d'Anvers, est dû à des renforcements dans les travaux de divers forts, renforcements dictés par les progrès de la balistique! M. Buyl. — Quatre-vingt-seize millions ! M. de Broqueville.— La hausse des matériaux et celle des salaires, voilà les éléments dont il faut" tenir compte. Pour les 75 millions que critique M. Franck, j'y reviens encore. On a parlé de mauvaise foi. Je n'ai pu en découvrir, pas plus que le comité de contrôle. M. Franck a été induit en erreur. Ces dépenses sont absolument nécessaires. Contèstera-t-on la néces-' si té d'un parc mobile à Anvers? Le ministre conclut en déclarant qu'il est décidé à agir clairement, dans l'intérêt, du pays. UN DISCOURS DE M. LIEBAERT M. uehaeri. qui prend très rarement part aux discussions parlementaires, a été piqué des accusations portées contre lui par M. Franck. Il veut se défendre tout d'abord du reproche d'imprévoyance pendant, son passage aux affaires.M. Liebaert. — A en croire M. Franck, dès 1 le mois de mai 1906, j'aurais dû prévoir la t hausse du taux de capitalisation des fonds pu-, blics et faire un emprunt d'un milliard. J'aurais commis une faute lourde en ne le faisant pas. On découvrira que M. Franck a beaucoup de perspicacité pour prédire le passé... (Hilarité à droite.) i Comme M. Liebaert trait.- de prophète du j passé » le sympathique député d'Anvers, qui t a, d'ailleurs, une vague, très vague ressem- - blance avec l'Isaïe des vieilles images, notre s ami Demblon prend texte de cette innocente - plaisanterie pour se livrer à une brillante et , parfaitement inopportune improvisation sur . l'Histoire sainte et l'âge du capitaine. M. Schollaert. — Vous, êtes vraiment trop encombrant, aujourd'hui ! M. Demblon. — Beaucoup moins que vous ! 3 (Rires et approbation à l'extrême gauche.) Après ce « numéro gai », les gens sérieux . peuvent recommencer... r s M. Liebaert. — M. Franck n'a oublié qu'une chose. En 1906, je n'étais pas ministre des finances. Je ne le suis devenu qu'en 1907, alors que la baisse de la Rente a commencé et que la ■ crise sévissait aux Etats-Unis. Je n'avais garde de songer à émettre un emprunt d'un milliard ! M. Liebaert défend la mémoire de son ami de smet de Naeyer, en opposant les deux écoles d'économistes. Les uns, — et ils sem- - blent avoir raison, — qui contestent qu'il i- existe une loi historique régulatrice du taux - d'intérêt; les autres qui annoncent la baisse i- progressive de l'intérêt. I e Pour ne parler que de notre 3 p. c., de 1884 à 1913, il 11e s'est pas rencontré deux armées où son cours moyen était le même, et les os-s cilîâtion's sont d'une amplitude surprenante! Parti en 1884 de 82.25, avec un taux de capita-•- lisation de 3.64 p. c., il arrive, en 1894, à 102.70, avec 1111 taux de 2.92 ; retombe en 1900 à 92, avec un taux de 3.26 ; reprend en 1905 à 99.80, ' avec un taux de 3.02; tombe en 1908 à 92.90, '' avec un taux de 3.22 ; remonte en 1909 à 95.70, »- avec un taux de 3.13, et descend en 1913 à 73.65, avec un faux de 4.09. Du taux le plus bas au plus élevé, il y a un renchérissement de 40 p. c. e en une seule génération !. . Les ministres des finances les plus illustres !" d'Europe se sont inspirés de la loi de la baisse progressive. Vous savez le désastre qu'a con- - stitué pour l'Angleterre la réduction du conso-lidé ! Si nous avions placé de la Rente en 1906, aux .' environs du pair, l'affaire aurait-elle paru excellente quand on aurait constaté quinze points de baisse après dix ans? Nous ne pouvons faire de pareilles opérations sur le dos du public. M. Franck. — Il vaut mieux emprunter, n'est-IS ce pas, à 5.50 p. c. à Londres? M. Liebaert. 11 faut agir avec loyauté et comme un honnête homme. (La droite applaudit vivement.) INTERMEDE La Chambre procédé a un vote sur un amen^ dement de M. Trcclet au budget de l'industrie, après quoi, on reprend la. discussion — si l'on peut dire... M. verhaegen insiste pour que l'on construise des quais sur la rive gauche de l'Escaut. Mais il ne peut être question, à aucun prix, d'annexer une partie du pays de Waes à la ville d'Anvers. M. Raemdonck prononce un grand discours électoral, aimablement truffé de prosopopées, mais en; revanche ingénument farci de pléo-

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