La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 10 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mv7p/
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Vendredi IO avril 1914. — EditlO-i C CINQ CENTIMES LE NUMERO P.OUR (TOUTE) La BELGIQUE 4λ année, — Ko 9» LA CHRONIQUE BUKËAUX ^ 5 et 7f Galerie du Ror(Passago Saint-Hubert) ■RUXK1.LCS GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration • N* ® & Rédaction ; N® J.4&OS a ABONNEMENTS : FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF: ANNONCES . 4« pago • 30 cent, la petite Hgne. — Réclames (après les spectacles), { fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3lr. Bbuxbllbs : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois nnoiwim la ligne et faits-divers (fln), 2 (r. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. h ligne. — On ne garantit pas les dates/insertion. La Province : 15 Iran'cs par an; — 7 fr, 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. VlCtOP (ÎC !â JCilîl (1 publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réelame Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Jéléph. A. 3209 » ous pays de 1 union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal,5 et ?., .Galerie du Roi. LA POLITIQUE 0£ LA VIE Il Semble «que nous .traversons un die ce* j m au h? ni s où ill est irèts difficile -de pratique] •l'A véritable modération et où les gens qu broient qu'il n'est pas absolument née es .-saire, -pour vivre en «paix avec ses contempo' raiins, de lleiur demander quelles .sont leurs opinions sur iDi/eu tlie -Père, îa libre-.pensée, o la génération spontanées, passent successivement, auprès deis amiis qu'ils comptenl dans Iles deux parfois, pour des traîtres ou, du 'moins, ipour defs esprits dangereux let bizarres.Toutes les sociétés humaines ont connu "ces sorte de 'lièvre. 11 y en eut autrefois de torriblies, au cours desquelles les divers par-lis se tmassaomien.'t congrùmenl, quittes à se réunir de -temps en .temps pour cogner sur les modérés. iCahlos d'aujourd'hui sont plus anodine© ; anais qui «sait ? •L& fait est que iles passions pototico-religieuses — car -les h omîmes n'ont jamais bien séparé 'la religion de lia politique — ont (beaucoup mon/té lie ton. En Belgique, lies élections prochaines ont -ranimé d'une noble ardeur îles convictions politiques les plus 'assoupies. Eu France, île drame du » Figaro », l'affaire Rochelle semblent sur le point d'allumer une véitiliabLe guerre civile, qui ne manquerait pas, d'à fleurs, d'avoir chez nous, son immédiate répercussion. A lire les journaux poilHiques français, il panait naît flU'elle isoit tout «près d'éclater. Et 'le fait est que iles •cLiviengences qui divisent de nos (jours 'non seulement 'l'Ame française, mais aussi i'àime de tous îles pa-yis latins, sont irréductibles. 'Le fossé se «creuse de plus en plus profondément entre îles catholiques et -lies espnvts .critiques. Llariitinomie- a été vigoureusement posée par M. Fr. Maury dans un t\\)caillent "livre qu'il inl-ituîe « nos .hommes cl'Etut et H'œuvue de réforme ». <( Oeux-ilù professent, dit-il, que toute vérité, tout -pouvoir résiident en Dieu, dont il 'Eglise est ici-ihas l'interprète. Sciences et JoHlres étudient -autant de manifestations de ic; grandeur, -de /la bonté divines et doivent fetne aiutant de -formes de l'apologétique; L'enseignement n'est qu'un hommage rendu à Dieu. 'Il est unie prérogative essenlfieMe, *'XK3iïusi/vie de son .Eglise. -Iil doit être catholique au n'étire point. » L'effort' die l'esprit .moderne consiste, au contira.ire, à expliquer les sciences physilques et mora-îes, il'évolution sociale, par .lia réaction de l'homme sur ilaniatureet des éléments naturels les uns sur les .autres — exclusion faite de toute «intervention providentielle. 1.! découvre, en des -causes prises en eux-mêmes, l'enchaînement des phénomènes. L'enseignement devient il'initiation aux méthodes •d'observation et d'analyse, puis d'induction critique. C'est .une éducation de l'esprit pro-pre à en accroîilire ki -puissance — et. non son effacement, son anéantissemenlt devant Dieu, sa, soumission taux vues de .l'Eglise. » L'iMèe divine ne disparaît -point nécessairement. .M-aiiis elle est exclue du monde des phénomènes, où sa réalité ni son action ne sont constataihîies -pair l'es procédés d'investigation scientifique. "Bile est rejeftée dans fc* domaine impénétrable des origines et des lins, dont les ténèbres semblent à lia fois plus profondes et plus proches à la .raison humaine, depuis qu'dliîe a mieux exploré le champ propre de ses 'recherches. El'e apparaît comme une superbe 'hypothèse sur l'apparition, -la (destinée du monde, comme une vue d'urne féconde mysticité, ou comme une croyance incuilquée '.par une révélation miraculeuse. Elle relève aussi de la conscience individuelle. EMie peut être objet de propagande, de prédication, non d'enseignement prqpremen't dit. Le 'véritable enseignement, Hé dressage de ]''esprit 'à la discipl-ine scientifique ne peut être que laïque. » *** Môme -présentée ainsi, avec toute la mo-dônation et itoute d'élévation qui conviennent à une étude sérieuse, la contradiction parait nette tet violente dans les esprits grossiers ou simplistes ; chez 'les mystiques ou les furieux, elfe prend aussitôt une àcreté extra-ordinaine. Chaque adversaire recourt à l'injure, se refuse à admettre la bonne foi de l'antagoniste et ne '.lui concède d'autre circonstance atténuante que la sottise. Devant une irréligion active, comment une religion se résigneraitjeMe, d'ailleurs ? 1.1 faut bien qu'elle combatte. Et, aussitôt le combat commencé, elle a forcément recours à toutes .les -armes du fanatisme. Entre ceux qui: voilant dans il'.idée -de Dieu une erreur monstrueuse et 'fafcalle à 'l'espèce humaine et •lus fidèles qui votent un devoir de charité dans la conversion, par tous 'les procédés! imaginables, des .hérétiques et des mé-' créant s,'quel moy en de v-ivne pour un homme, qui croit que toutes ces métaphysiques «ont •affaire de conscience et qui veut aimer ses 'amis pour eux-mêmes et mon pour leurs opinions : il n'y a. qu'à se taire-, il est du petit •nombre, il est d'éternel vaincu... . * . * ■¥• Eh bien ! non, il n'est pais d'éternel vaincu. Il est le petit nombre, mais il a -pour .lui l'ail-!liée la plus puissante : il a la vie, la vie qui. de son flot invincible, emporte nos opinions 'individuelles, nos passions et nos doctrines vers la mer mystérieuse de nos destinées. 'La vie est toujours du parti des modérés, la vie finit toujours par rétablir le juste milieu. Même à l'époque des grandes guerres ^ligieiBsès, même au seizième siècle, quand protestants et -catholiques, luthériens et ana-j î'aptisles, -anglicans et non conformistes se furent, bien cntre-massacrés et cntre-btrûQés,] :| victoire finit par appartenir presque dans tous les pays aux politiques, aux modérés, aux gens oui disaient, comme Henri IV : " Paris vaut bien une messe !» ; et les pays °ù la rigueur d'une doctrine arriva à con-trajindne la vie et à maintenir cette tension r^igieuse ne tardèrent pas à tomber en déca dence. Or, la vie sociaie, en ce temps-là, (était infiniment onoins complexe qu'aujourd'hui. Présentement, une véritable guerre rdl-lg.ieuse, môme non stiinglante, ne pourrait pas durer plus de huit jours : eifle serait tj-op 'ruineuse. Il est peu de pays où la politique ait plus ; profondément influé sur les mœurs que le . nôtre. L1 y a eu de -tout temps un monde ca-i thoLiquie et un anonde libéral en Reilgique, . sans compbor -l'e monde sociiailiste. Pourtant ; imaginez un instant que./les quereïles politiques et religieuses soient montées à un tel iton que catholiques et non catholiques entrent vraiment en guerre, qu'au sein d'une administration îles collègues cessent de -se saluer : pilus de i>artiies de dominos, plus d'affaires possibles, plus de dîners, pins de têtes, sinon .chacun chez soi ; plus de vie soc if aile, en un mot. Et songez ensuite au monde des affaires ; -imaginez ique la guerre en soit venue ù. ce point où eile est venue quelquefois jadis, que l'on s'inquiète die d'opinion de ses fournisseurs, de ses correspondants : vous voyez bien que cela est imipos-l sibl'e. Natire vie sociale est devenue beaiu-i coup plus complexe pour qu'on puisse songea-, fût-ce un instant, à l'aurètea'. Les convaincus des deux partis, ont beau ôtae persuadés de ïa vérité absolue de leur doctrine, iil's ont beau s'éçrier à tout venant : « Péris-semt Iles colonies plutôt qu'un pnincipe ! », ils saivent bilen aujourd'hui qu'aux yeux de tous, iil n'est pas un principe qui vaiilie une colonie. 'Les intérêts économiques sont aujourd'hui trop vasttes et trop compliqués pour qu'ils laissent grandir une querelle qui ileuir isenait funeste. -Leur effort inconscient et -fatiail constiiitiue le plus puissant des modéra-iteuirs. La politique modérée, la politique tolérante, la pdliliique ilibénaile est lia politique de l'a vie. L. DUMONT-WILDEN. WM$ F^ÎTS, PROPOS K-ENUS LE BOUDIN SACRE Eloignez de moi,.Seigneur, ce boudin! J'ai reçu, comme tous les ans, une i>wilulioni à communier ce Vendrvdi-Saint, sous les espèces d'un boudin rituel, avec mes plus sympathiques amis libres-penseurs. D'autre part, pendant ma jeunesse, qui lui pieuse, fai consommé avec componction annuellement,, à la même date, une chaste morue et des haricots, austères. Ainsi va la vie, il est écrit qu'à Vavanl-\ vigile du dimanche pascal, mon estomac oscillera entre la morue et le boudin. Pourquoi! Oli pourquoi! C"était pourtant un jour où je me serais volontie-rs contenté de imacaroni, de soupe aux choux ou de brandade de morue, sans devoir réfléchir, .tout en maniant ma {ourcheble, à la magnifique tragédie du Golgùiha qui se ramène avec le rapetissement fatal des religions à un commandement de VEglise insinué dans la « Parfaite cuisinière bourgeoise ». Eh bien! boudin ou morue, à ce moment de ma vie, j'hésile ; je suis pantelant entre ces deux comestibles, et je ne puis prendre un parti. Ilélas ! il n'y a nul héroïsme à manger de morue, non plus de boudin. Si au moins, des es ta fiers de la franc-maçonnerie ou du général des jésuites venaient, ce jour, ordonner mon menu, j'aurais quelque voluptueuse gloire à leur résister. Mais tout de même, malgré Woesle, la liberté règne, morne et monotone, sur celle planète. Et c'est pourquoi je mangerai, ce Vendredi-Saint, ce que m'offrira le des lin, conjugué avec mon caprice ; je n'aurai aucune indigestion, je conserverai le sommeil d'une conscience pure. Seulement, je le jure, si M. Woeste devient empereur des Belges, je. m'engage, l'an prochain, à manger, publiquement, quatre mètwes de boudin. Sans boire. Et avec deux bouteilles de gueuze. BOB. Au jour le jour LA POLITIQUE ,>v II faut vraiment revenir sur les paro-îles de M. Paull Hymans, que nous ci-ajVj tions -tantôt, à cette ptkice ; elles don-nent, on ne saurait 'trop le dire, d'à raison profonde die Ha situation. lUe piays va devoir se /prononcer entire nos ; trois ipa'iitis, d'e (façon en obternir te maxi-inum d'effets utilles pour nos intérêts nationaux. Or, il lui suffit, avec M. PauA Hymans. de regaindtir nos .partis -pouir connaître, les puissances de chacuQi. Le ipartli socialiste se trouve liiié aux intérêts d'une ci jais se et d'une e>auile dlasse. C'est dire qu'il ne .peut agii pour le 'bien générait; cependant, il n'est pas obfligé, non plus, de l'entraiver. Comme la cillasse qu'il défend est font nombreuse, son action (demeure plus -profitable que nuisible. T.l n'est h combattre que dans iles occasions iforcément «aires où il voudrait entraver Les j usités intérêts des au tres ola.ssies. Le parti cléi'ioail, au contraire, ne fait pas-œuvre de justice, .fût-ce envers quelques-uns. Iil lui 'fiant .assurer à ces queilques-uns, non .des droiit/s rationnels, nuais des 'privilèges de caste, de caste sacerdotaile. L1 lui faut soumettre le pays, ses richesses, sa vie intime comme sa. vce puO>lique, à un clergé qui assure, à son tour, la domination de qui le sou-| tient. En face de ces «intérêts privés eLégoïstçs, le partii tlibénal, 'seul, peut songer aux intérêts du pays 'et à eux -seuils. C'est sa 'RAISON D'ETRE ! Iil veut le (bien commun ; lia liberté, môme des isociaiîistes, .des cléricaux ; l'accord unanime dans une liberté assez parfaite, un respect assez tloyail des droits de tous pour que .la patrie .paraisse à chacun une mère, et non la «marâtre que nous font, chez nous, d'ans notre propre pays, les lois de parti des cléricaux. I PETITE CHRONIQUE Regards en arrière | 10 avril 1S14. — Bataille do Toulouse. l' iirncn Ir.c loniioc La question des nouveaux uniformes conti nue à passionner l'armée et l'opinion publi que. On ne parvient pas à se mettre d'accorï Peut-être serait-il plus simple de s'en référé; à l'avis des principaux intéressés : les soldats eux-mêmes. Le nouvel uniforme, présenté à la dernière revue, ne doit pas leur déplaire. Voilà, enfin, nos lignards vêtus aussi coquettement que les soldats des autres armes. Le pantalon à bandes noires est une excellente trouvaille. Le collet et les passepoils bleus sont un ornement sobre et de bon goût. L'épaulette rehausse toujours agréablement "le costume militaire. Elle offre une grande utilité pour protéger les épaules contre le poids du sac et .du fusil; il faudrait la conserver en tenue de route. Reste le casque. Toutes les critiques ne feront pas qu'il ne vaille pas cent fois mieux que le shako, qui est une coiffure incommode, surannée et surtout ridicule. Pour ce qui concerne les officiers, c'est peut-être une erreur de les vouloir déguiser en brigands d'opérette ou en chefs de franc-tireurs sous prétexte de leur donner une tenue de campagne idéale. On n'y est pas toujours, en campagne ! Et il est un peu puéril de vouloir envoyer les militaires au théâtre, dans le monde, en ville, casqués, équipés en guerre comme si l'Europe entière n'était plus qu'un vaste camp retranché. Sous l'Empire, où l'on était en campagne plus souvent que chez soi, les soldats ne se souciaient pas tant d'avoir l'air terrible. Au contraire, les généraux et les officiers de Napoléon allaient au feu en habit, rasés et gantés de frais, le chapeau à la Souvarow, sur l'oreille, et avec toutes leurs décorations ! Cela ne les empêchait pas de se battre comme des lions et de mourir en héros. Il y a un très vieux proverbe là-dessus : « A vaillant homme, courte épée. » En attendant, il faudrait se décider. Car, pendant le défilé de mercredi, les troupes présentaient, au point de vue des uniformes, l'aspect d'un véritable bric-à-brac. Il y avait des artilleurs coiffés du talpac d'astrakan, d'autres portant le colback, des officierr-en tunique, en vareuse, en vareuse-tunique, en shako, eh képi ! Ici. les adjudants portaient la capote de sous-officier et le shako à galon d'or des officiers; plus loin, il y avait des adjudants en manteau d'officier. Les profanes n'y voyaient que du feu. Mais, pour un œil exercé, l'effet était déplorable. Au Sénat. Le Sénat est decidement peu disposé à se laisser transformer en machine à voter, si l'on en juge .par la façon dont nos Pères conscrits ont entamé la discussion de la loi scolaire. Nos bons droitiers ricanaient d'un air fort désinvolte lorsqu'on leur pariait de la Haute-As-semiblée et du projet Poul'let. Ils doivent un peu déchanter à cette heure... (En attendant, le Sénat a de la besogne sur Iles bras pour plusieurs semaines, — bien entendu, s'il apporte autant de soin à tous les objets qui lui sont soumis. L1 doit, en effet, discuter et voter encore tous les budgets et la Société nationale des habitations et logements à bon marché mérite, elle aussi, quelque attention...Quoi qu'il en soit, nos Pères conscrits ont entrepris de s'acquitter de leurs multiples travaux avec une ardeur à laquelUe nos députés sont les premiers à rendre hommage. Faut-il y voir un effet du printemps — ou le désir de faire pièce au gouvernement? Ils en sont bien; — encore — capables I... Questions cJe Cant. On sait les rapports si étroits de M. Jean de •Bonnefon avec l'Eglise. On peut donc s'étonner de lui voir indiquer ainsi les raisons, d'après lui, qu'il y a de faire maigre : Le maigre du Vendredi-Saint — en France surtout — n'est pas une affaire de foi. C'est lai marque d'une elegance naturelle ; c'est le geste instinctif des hommes bien élevés qui rendent un hommage courtois à la tradition d'une religion qui fut, en ce pays, la force, l'autorité et ia grandeur. Les banquets gras du Vendredi-Saint n'ont jamais plu aux sceptiques de bon ton, dans un pays où chacun se souvient d'une aïeule, pieuse doucement. Le monsieur qui demande, ce jour-là, dans un restaurant, quelque viande ou quelque potage gras, désole le maître d'hôtel, blesse ses voisins et offusque la jolie femme qui, en grand décolleté, mange des lentilles. Si. les croyants ne voient plus d'autres motifs à « pratiquer » que le snobisme, c'est à ■faire approuver les plaintes des intégristes ! Le procès. Le progrès est une chose admirable, mais 'l'excès en tout est un défaut 1 Ainsi on annonce l'invention d'un hydroaéroplane avec lequel on pourra ailler de Berlin à New-York en deux heures de temps. Le propre du progrès est de ne jamais s'arrêter, comme le Juif Errant. On arrivera donc, logiquement, par pouvoir aller de Berlin à New-York en une heure. Puis en une demi-heure, un quart-d'.heure, dix minutes, une minute, une seconde 1 On finira même par arriver à New-York avant d'avoir quitté Berlin ! Et ■alors... Alors le progrès sera d'allonger l'étape. Dans 'les siècles à venir, on tentera peut-être des choses désespérées pour en revenir aux sages «vingt kilomètres à l'heure que nous n'aurions jamais dû albandonner. Car ce n'est pas tout de voyager ; il faut encore voir les fleurs du | chemin. Le tueur de grèves. il est mort, récemment, a Plattsburg (Etats-Unis),un certain Giacomo Fartey, .qui, fils d'un conducteur de tramways, — lui-même ancien conducteur de (tramways, — laisse une fortune surpassant huit millions. Il avait eu l'ingénieuse et originale .idée de traiter, à forfait, avec .les différents chefs d'industries et d'exploitations, pour la répression des grèves, si fréquentes en Amérique. Farley, qui, rapidement, ifut surnommé, là-bas, le .« tueur de grèves », avait recruté une véritable armée de mercenaires — sans-travail et meurt-de-faim -qu'il enrôlait sous un drapeau portant en exergue les mots : « Mort aux grévistes ! » Ses cohortes avaient une telle réputation de courage et de brutalité, que — maintes fois — Qa seule annonce de leur arrivée suffit à obtenir Ta soumission des .plus exaltés « meneurs ». Trois mois — environ — avant sa mort, on appela iFarley à tSan-Francisco pour y mettre (terme tà la grève des tramways. Il arriva à la tête de trois mille hommes, rétablit l'ordre en vingt jours et toucha cent cinquante mille francs... De là, il se rendit à Brooklyn et combattit les maçons révoltés, de la «Trade-union» locale. Dix jouis ; trois cent mille francs. iFartey se préparait à durement réprimer une autre grève, quand sonna son heure... Par une étrange .ironie, c'est d'un anévrisme que succomba cet 'homme, dont la froide énergie et le courage résolu rendirent Ta vie aux cœurs gigantesques d'innombrables usines 1... Au pays de la musique. D'après le dernier recensement d'Allemagne, iil résulte que, — dans le Pa'latinat, — des villages entiers se composent, — pour les trois quarts de la population, — de musiciens ambulants I — Wolfstein et Yettenbach, par exemple, comptent 1,200 et 1,400 ide ces antistes-che-mineau ; qui, — durant neuf mois, — parcourent le .monde, par .groupe de cinq ou six, puis, l'hiver venu, — fidèlement, — regagnent fleur gite modeste et lointain. iLe paternel gouvernement bavarois étudie; un projet d'école spéciale, où l'on enseignerait, à cette vagabonde. corporation, les préceptes | de l'harmonie. Qui sait? Un grand musicien; se révélera peut-être parmi ces errants mal-, heureux... Rosserie. On ne prête qu'aux riches... Sans doute est-ce pour cela qu'on prête tde la o rosserie » aux gens de lettres. Sont-ilLs vraiment riches de cette dernière « denrée spirituelle », si l'on peut dire ? Nous le croyons, pourvu que l'on veuille admettre .avec nous que la rosserie est à la méchanceté, ce que l'escrime est au corn- ; bat : un art transf ormant la nature. Alors nous admettrons la vraisemblance du -mot attribué à l'auteur féroce et vibrant de « les Affaires sont les affaires ». On voit rarement M. Octave Mirbeau aux! premières des pièces nouvelles. Est-ce seulement par raison de santé ? A un auteur qui avait fait recevoir une ; pièce dans un théâtre des boulevards, et qui! le priait de vouloir bien assister à la prochaine : représentation, M. Octave Mirbeau répondit! un jour : — Désolé, mon cher confrère. Mais,par principe, je ne vais jamais aux premières. — Ah ! et pourquoi"? — C'est bien simple : si la pièce est mauvaise, ça m'ennuie, et sî eïle est bonne, ça .m'embête I Combien de « chers confrères aux premières du Théâtre belge, par exemple, pourraient, résumer, s'ils étaient plus simples, leur appréciation par le mot de Mirbeau, leur maître à beaucoup, sinon à tous. Les petits noms. Quelques élégants songeraient à buptisci ioujs uuios de petits noms bien choisis. iVob jectez pas qu'elles portent déjà le chiffre ou ieb les armes ue leurs maities : cela ne les distingue pas suffisamment pour ceux qui en possèdent plusieurs ou qui en échangent sqiivent... Or, qui ne désirerait faire croire qu'il se trouvi dans ces deux catégories flatteuses? Une seule énigme : le choix du nom. Etant données les fantaisies des belles machines, ou peut prévoir que les propriétaires rechercheront deux espèces de mots : selon qu'ils seront d'humeur prudente, ou tout, au contraire, de nature belliqueuse. Les premiers appelleront tes plus farouches machines de course : l'Agneau, la Jeune Vierge, la Tortue; les se couds voudront : l Ecraseuse, l'Imperturbable ta Bourrasque... Ainsi, du reste, fit-on jadis, iiour les bicyclettes des temps héroïques. El nous n'oserions dire quel «errant» wagnérien appelait la sienne «Aïda»l <3^=9 Le dieu incounu. | Il y a en ce moment, — raconte un confrère, parisien, — à Londres, une exposition organisée par les missionnaires anglais de l'inde. Cette exposition réunit les différentes divinités de ce pays lointain, et il y en figure une qu'on ne connaissait pas jusqu'ici et qui n'a pas de nom : « Elle vient d'un temple villageois; c'est une idole d'aspect sarcastique, mais assez aimable. Ce dieu sans nom a l'air content de lui... » Voilà qui n'est pas bien malin. Quel dieu ne serait pas satisfait de partager le sort de cette obscure idole? Songez un peu quelle fortune, même pour une divinité, de pouvoir dire : « Moi, je n'ai jamais servi à soutenir les charlatans, les faux prophètes et les partis po litiques douteux et avides ! Pour moi, les nommes nevse sont jamais entre-tués... Pas de pauvres gens brûlés vifs, roilés, pendus, crucifiés, livrés aux bêtes ! Pas de villages dévastés, de pays ravagés, de races décimées. » Ce dieu inconnu est un dieu qui ressemble aux peuples heureux : il rit parce qu'il n'a pas d'histoire ! Pour fifinoiseau. On sait que la mode tend à faire disparaître les plus belles espèces de ces oiseaux dont les genres familiers reçoivent de nos enfants les petits noms .traditionnels. Inquiets de l'urgence du mal, les Etats-Unis «ont pris des mesures législatives, et l'Angleterre veut imiter ceux-ci. •C'est pourquoi il vient de paraître une violente protestation dans laquelle on soutient que rien n'est plus dangereux pour les oiseaux que d'être protégés !... Votre étonnement devant l'étrangeté de ce raisonnement cessera si vous sa/vez qu'il est tenu par un marchand de plumes.Vous comprendrez aussitôt qu'il puisse être en désaccord avec les constatations des savants qui ont signalé la disparition complète de quelques espèces et, partielle, de certaines autres. Il semble que les savants doivent a/voir raison, cette fois, et bien par extraordinaire... Ils eurent si souvent tortl No«F©U«3 à la mfAu Chez la modiste : -le ne vous dis pas que ce chapeau vou: aille absolument, absolument, .mais il vous fen remarquer. — C'est tout ce que je demande I ILes candidats sous-lieutenaflts Le ministre de la guerre ayant manifesté par une circulaire l'intention de nommer sous-lieutenants le plus de sous-officiers possibles, nous avions écrit que si une pareille mesure était fort judicieuse, eu égard à la pénurie d'officiers subalternes amenée par la réorganisation de l'armée, il fallait toutefois se garder de deux écueils : aucun sous-officier ne doit être promu sous-lieutenant avant les élèves ide l'Ecole militaire entrés dans cet établissement au cours du semestre de l'année pendant lequel ledit sous-officier se serait engagé ; de plus, la mesure projetée ne pouvait se renouveler d'année en année sans entraîner comme conséquence lia désertion de l'Ecole militaire par un grand nombre de jeunes gens qui préféreraient gagner les épauletites à la caserne plutôt que de subir le long internat et Iles études -fatigantes de l'Ecole militaire pendant le même laps de temps. Le « Sous-Ofifleier Belge », un jeune organe bi-mensuel de revendications corporatives, a voulu trouver, bien à tort, dans les lignes précitées, des intentions préjudiciables aux sous-| officiers. Ce journal poursuit, paraît-ïl, l'amé-i 'lioration matérielle et pécuniaire ïïës gradés' subalternes; il réclame même pour ceux-ci ae droit de vote, la.fln sans doute de pouvoir agiter l'épouvantai! électoral; ceci est un signe desi temps, car on sait que la porte, toujours fermée à la politique, dans l'armée, fut malheureusement entre-bâillée, en ces derniers temps, et elle ne peut que s'ouvrir plus largement. Mais là n'est pas la question, il s'agit aujourd'hui de raissurer notre jeune confrère. Nous n'avons point voulu ni méconnaître les mérites, ni les droits des sous-officiers candidats sous-lieutenants, mais nous avons simplement entendu souligner que, dans l'état actuel des choses, les officiers dssus de l'Ecole militaire doivent bénéficier d'une certaine priorité d'ancienneté sur les officiers issus des ' cadres, afin que le recrutement par l'Ecole militaire ne soit pas un mythe. Certes, nous reconnaissons avec le « Sous-Officier Belge », qu'il'serait excessif, inutile et inhumain de porter, comme cela s'est fait parfois erronément dans le passé, cette priorité à huit ou dix années d'ancienneté, mais nous prétendons qu'il faut au moins lui donner la valeur d'une année. Cette priorité n'est pas injuste, et cela pour deux raisons : on demande aux officiers issus de l'Ecole militaire de satisfaire à des épreuves bien plus nombreuses et bien autrement, importantes que les examens relativement faciles imposés aux officiers issus des cadres des sous-officiers ; de plus les deux années de travail forcé et d'internat .payées par les premiers ne trouvent pas leur équivalent dans le même nombre d'années des seconds, qui travaillent librement, peuvent sortir journellement, sont préparés ; par des officiers sortant de l'Ecole militaire | sans devoir\payer cette préparation; au contraire, si nés seconds font du service, tout en ; se préparant à des examens moins durs, leur ! service leur est (payé, et d'ailleurs il faut avouer ' que rares sont les candidats sous-lieutenants ' qui ne sont pas exempts die bien des exercices1 et-corvées, sous le prétexte de leurs études. Reste à sa/voir s'il est nécessaire d'entretenir 'Une école militaire. Le « Sous-Officier Belge », par intérêt corporatif s-ans -doute, conteste trop facilement cette nécessité et laisse entendre que le recrutement par le cadre aurait seul ses suffrages. Nous lui donnerions raison, si l'on rendait les examens du cadre équivalents à ceux de l'Ecole militaire, et si nous oubliions que 'le recrutement par le cadre n'a été instauré et facilité que pour permettre aux sous-officiers travailleurs de faire honorablement carrière. Ce ne sont pas là des raisons pour abaisser le rendement de l'Ecole militaire, établissement .qui doit rester à la base du recrutement des officiers. Une armée, en effet, ne vaut que par ses cadres, et l'histoire prouve que les cadres instruits ont toujours écrasé les cadres moins instruits ; le cadre allemand a battu, en 1870, le cadre français, qui, alors, ne lui était plus comparable ; le cadre instruit japonais abattu, en 1904, le cadre russe insuffisant dans sa généralité de culture; enfin, plus récemment, Je oadre instruit bulgare a battu, en 1913, le cadre turc, qui n'avait -pas progressé. Notre jeune confrère voudrait qu'on ne puisse être admis à l'Ecole militaire sans .avoir fait un sta-ge comme gradé dans un corps de troupe. Ici, nous lui donnons raison, et nous pensons avec lui que, si pareille mesure était discutable à l'époque du service non généralisé, elle est aujourd'hui pratiquement possible avec le service personnel et quasi-général. Et nous suggérons au « Sous-Officier Belge » l'idée de mener campagne pour ,1a suppression du recrutement par le cadre à condition de n'autoriser (l'entrée à l'Ecole militaire qu'aux seuls jeunes gens ayant accompli, par engagement, un terme de milice anticipé, l'admission et le séjour à l'Ecole militaire .étant naturellement gratuits et non plus comme aujourd'hui permis seulement aux jeunes gens ayant quelque fortune. — L alïaire Wilmart De 1' « Etoile belge » : M. Pholien, substitut du procureur du roi, qui occupera le siège du ministère public dam l'affaire Wilmart. vient de terminer son réqui sitoire. L'honorable magistrat conclut au renvoi de vaut le tribunal correctionnel des prévenus Nestor Wilmart, Rasquin, Waechter, Dethier Ithier, C. Demaret et Van Hentenryck, du che: d'émission de titres contrefaits et, subsidiaire ment, du chef d'escroqueries. En outre, il conclut également à ce que Nés tor Wilmart et Rasquin soient poursuivis di chef de faux bilans. La chambre du conseil sera appelée, 1' 23 avril prochain, à statuer sur ce réquisitoire Les inculpés comparaîtront assistés de leur défenseurs. Rappelons que Nestor Wilmart ser; défendu par M6 Louis Morichar, Rasquin pa Mc" Royer et. Edmond, Waechter par Mes Pican et Jamar, Dethier par M08 Huysmans père e fils, Demaret par M® Dejongh, Van Hentenryc par M® Thomas Braun. Ajoutons que la prévention de banquerout frauduleuse a été écartée cléfinitivement. En outre, une ordonnance de non-lieu a ét rendue en faveur de MM. Henri Wilmart, Hen blenne et Vrithoff, mis hors cause. I L.E BANOUET de la Fédération royale des officiers de la garde civique Fidèle à la tradition, qui remonte à l'époque de sa fondation, c'est-à-dire à plus de vingt-ans déjà, ia Fédération royale des officiers de •la garde-civique du royaume a célébré hier, en de plantureuses agapes, au restaurant de Da Monnaie, l'anniversaire de la naissance diï Roi. Une centaine de membres de la fédération, qui groupe la plus grande partie des officiers en activité de service et honoraires de la milice citoyenne, avaient répondu à l'appel du comité. Aux côtés du colonel Allard, président et fondateur du cercle, avaient pais place, à lai table d'honneur : MM. Jacqmain, échevin de l'instruction publique, et Steens, échevin des finances, le général Wouters, commandSant le groupe de Schaerbeek, les majors de Ro, de la cavalerie, et Vaùthier, de l'artillerie, les colonels Bilaton, Gruslin et Peltzer, des milices citoyennes de Schaerbeek, Saint-Gilles et Ver-viers, le major Aelbrecht, des chasseurs-éclai-reurs d'Anvers, le major Verhoev.en, de l'infanterie carolorégienne, le commandant et le capitaine Verboeckhaeven et Dujardin, de l'escadron Marie-Henriette, M. Vanderdonck, co-fionel chef d'état-mapor, directeur au ministère de l'intérieur, etc, etc. t A l'heure du Saint-Myceaux, le colonel Allard s'est levé pour poi/er un toast au Rtoi et à la familfle royale.L'orateur, en termes élexvés, fait l'éloge de nos souverains. Ce discours, .frénétiquement applaudi, a été sa'lué d'une vibrante « Brabançonne ». Au colonel AMard a succédé le major de Ro„ qui, en termes heureux, a levé son verre en l'honneur des invités et, spécialement, des échevins Jacqmain et Steens et du général Wouters, des chefs de corps, des représentante de l'escadron Marie-Henriette, des officiers de province et de la garde-civique en général: qui, actuellement, subiA, *on une crise, mais une transformation; ses admirables services suffisent à motiver son maintien, et elle saura, toujours se montrer à la hauteur des circonstances.M. l'échevin Steens s'est plu à exprimer, au nom de la ville de Bruxelles, la gratitude que doit la capitale à la garde-civique, qui, avec calme et dévouement absolus, a toujours su remplir son devoir, personnifiée par le colonel AEHard, qui la représente si heureusement. Le général Wouters, en termes éloquents, a fait l'éloge du major de Ro, et M. l'échevin Jacqmain s'est plu, aux applaudissements de tous, à congratuler le colonel Allard. Pour terminer ces lignes rapides,nous adressons nos vifs remerciements au lieutenant Bukx, de l'artillerie, qui s'est acquitté excellemment de ses fonctions de commissaire de la table de la presse. Prédictions pour le mois d'avril 10. — Le ministre de l'intérieur fait enlever les statues du Parc et les remplace par des stations de Chemin de Croix. — Temps brouil-lardeux.12. — Un des suisses de Sainte-Gudule (celui qui a une si belle barbe) institue une société de francs-iplafonneurs pour faire niche et concurrence aux francs-maçons. M. Brifaut se fait initier. On l'ini-scie. — Grand vent. 13. — M. Lecointe constate la chute d'un tuyau de cheminée et adresse à l'Académie un rapport sur les aérolithes. — Petite pluie fine. 15. — Le syndicat des coiffeurs de dames organise un concours de perruques de couleur. M. Terwagne accepte de faire partie du jury. — Beau fixe. 16. — Bref de N. S. P. le pape réglementant le tango. — Chaleur printanière. 17. — Ecroulement du tunnel de Braine-le-Comte. 127 victimes. Heureusement, M. Max Hafllet se trouve parmi les rescapés. — Ora-< geux. 19. — Dernière de « Parsifal ». Joie de M. Edmond Cattier et .consternation des restaurateurs. — Pluie torrentielle. 20. — Débordement de la Senne, qui 6ort de -son lit et va se coucher au pied du Mont des Arts. — Temps humide. 22. — Un employé du ministère de la guerra est destitué pour avoir été vu rue du Persil. — Bise. 25. — L'agent qui l'avait dénoncé est destitué à son tour. — Bis... bille. 27. — Le cons'eiil communal de Saint-Josse-ten-Noode réclame rincorporation de ce faubourg à la capitale. La garde-civique est consignée. — Bourrasque. 28. — Congrès des patrons charcutiers dans la salle gothique de l'hôtel-de-v,ii!!e. U en résulte un grand progrès de lard. — Pluie. 29. — M. Servais-Deftilleux est nommé commandeur de l'ordre de la Galantine truffée de Russie. — Pluie et vent. 30. — Apparition des premiers prinkères, boulevard Botanique, sous les fenêtres du conseil des hospices. — Le temps se remet au beau. L, A MORT DE L'AVIATEUR VERSCHAEVE Une douloureuse et poignante nouvelle s'est , répandue en ville, mercredi après-midi, vers 5 heures : l'aviateur François Verschaeve avait ■ fait une chute à l'aérodrome de Saint-Job et s'était tué. En dépit du temps affreux et du vent qui i soufflait en rafales avec une extraordinaire traîtrise, Verschaeve, arrivé au champ d'avia-; lion avec un ami, avait tenu à effectuer quel-. ques vois. Il ne se trouvait en ce moment ; à l'aérodrome que les mécaniciens, M. Eugène i Bollekens, les lieutenants aviateurs Petit et f Gallet, Verschaeve et son ami. 1 Après avoir effectué un premier vol et s'être t plaint, à la descente, des coups de vent terri-< bles qu'il avait trouvés là-haut, Verschaeve ht sortir un appareil du nouveau type militaire e n° 23 à moteur monosoupape. Il s'éleva avec une aisance relative, s'amusa à tanguer sur la é gauche et sur la droite, comme il avait cou-i- tume de le faire pour se mettre l'appareil bien en main; puis, progressivement, il monta jus-

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