La dernière heure

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14 januari 1914
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s.n. 1914, 14 Januari. La dernière heure. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2k44b/
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La Dernière Heure -- ». M. NEUVIEME ANNEE ^ BUREAUX : e, me St-Plerre i BRUXELLES. En ••maint : de 9 & 5 1/2. Jours fériés *. de 10 à midi. Télfinh ^ Annonces et Abonnements 4370 1 Biepn. j Réd 4040 Par|em. 89 13 Direct. 957 1 LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ — AunwwrwrrMTO - il r^niTrmvp» n Pr. 1.00. . . UN MOIS . . ^ » 3.00. . . TROIS MOIS Pr. 4.00 » 6.00. . . SIX MOIS. . » 8.00 » 12.00. . . UN AN . . . » 16.00 TOUTES LES SEMAINES L'Édition Illustrée (16 pages) Le numéro s centimes ADumiriiiiiin i o Pour l'Etranger les prix de Bruxelles, le port en pins, n n'exista pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer en s'&bonn&nt si l'on désire recevoir l'édition du soir on celle du matin. — £es (rais de recouvrement sont à charge des abonnés. if. MERCREDI 14 JANVIER 1914 SERVICES DE PUBLICITÉ 1 Les annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à YAaence Ffavas, 8, Place des Martyrs, 8 i (1er étage), à Bruxelles. (Téléphone 585). LA JUPE FENDUE Depuis quelque temps, les professeurs de danse parisiens (profession à laquelle le tango a rendu un lustre soudain, en portant les cachets de certains cours à la mode jusqu'à 50 et iOO francs l'heure), intriguaient auprès de l'archevêché de Paris pour obtenir que le tango fut déclaré péché mortel, dans un but de réclame facile à comprendre. Ils ont gain de cause. Mgr Amette, cardinal-archevêque, vient de faire savoir à ses paroissiens que les confesseurs refuseront désormais l'absolution aux danseuses de tango impénitentes et relapses. Un nouveau péchél Vous pensez si on va se jeter dessusl Les duchesses à la recherche d'un frisson nouveau vont avoir deux raisons pour une de se jeter à corps perdu dans la danse damnéel En voilà pour six mois de vogue, c'est le cas de le dire, endiablée! Mais le vénérable archevêque de Paris, qui a la candeur d'un saint homme, ne s'est pas arrêté en si beau cheminl Avoir prêté l'auréole des foudres de l'Eglise à la puérile sauterie argentine et haussé la dignité du tango au rang envié de messe noire, ne suffit plus à son zèle apostolique. Le voici qui part en guerre contre la jupe fendue, ennemi plus redoutable et plus considérable que l'éphémère tango. La dernière Semaine religieuse du diocèse de Paris revient à deux reprises sur ce sujet. Mgr Amette fonde même une liguel « Nous demandons aux femmes chrétiennes de se liguer pour abolir l'usage de certaines formes de vêtements contraires à la décence.» Zèle imprudent! Sans doute, la défense épiscopale ici devra être observée. La forme d'un vêtement me se dissimule pas comme une danse clandestine. Ni dans les rues, ni dans les salons, les Parisiennes pieuses n'oseront plus entr' ouvrir le lai de leur jupe sur l'harmonieuse rondeur d'un mollet ■étroitement ganté de soie transparente. Le voile du Temple se refermera, et le monde y perdra une ' occasion de concupiscence très appréciable.Mais Mgr Amette a-t-il oublié que le menu troupeau de ses brebis fidèles est noyé au milieu-d'un Paris qui se moque de ses mandements à peu près autant que de seux du grand sorcier de Toum-iouctou ou du grand Lama? Et le petit Paris catholique et l'immense Paris libre penseur ne vivent pas séparés. Ils se rencontrent sans cesse, et se mêlent étroitement. La (consigne de l'archevêché ne fera ïoi absolue que dans deux douzaines de salons de douairières. Dans tous les autres, et dans tous Les lieux publics, au restaurant, au théâtre, les mondaines qui ne vont pas à confesse continueront de fendre leur jupe comme un simple corsage et de nous montrer qu'elles ont deux jambes avec la même libéralité qu'elles mettent depuis beau temps à nous prouver qu'elles ont deux seins. La moralité laïque acceptant le décolletage par en haut, ne peut guère se montrer plus farouche pour le décolletage par en bas. Un mollet est, somme loute, moins incitateur de la volupté et moins révélateur de la féminité qu'un sein. C'est que les femmes chrétiennes seront désavantagées dans la lutte de charme et de séduction qu'elles soutiennent, à Ja plus grande gloire de Dieu, contre leurs rivales les femmes non-chrétieh-nes; lutte déjà si inégale en nombre et en qualité! Les premières n'auront plus que leurs bras, contre des adversaires qui auront bras et jambes. Où ira la victoire? Il faudrait ne pas connaître l'homme pour en douter. Quand le diable y serait — et je crois bien qu'il y est! — le mariage et la procréation des enfants seront toujours fondés sur la séduction charnelle de la femme. Oui, je sais, la pudeur a aussi sa séduction. Mais c'est à condition de savoir s'immoler à un moment donné. Il faut l'avouer, avec saint Augustin qui appelait la pudeur impudique : Cette fameuse pudeur, à moins de viser à la chasteté éternelle et d'amener la fin du monde, est surtout un rideau de théâtre destiné à se relever à l'heure du spectacle. C'est — ô horreur! — un piment, un ragoût de plus! Pendre ce rideau, est-ce en augmenter la malignité? N'est-ce pas plutôt l'atténuer?Question délicate, dont une fem- ' me sera toujours meilleur juge qu'un vieil archevêque! En telles f matières, une fille de 18 ans saura < ce qui lui convient, beaucoup t mieux que son confesseur. Le c christianisme, qui a maudit les joies de la chair, sera toujours dans [ une situation difficile quand il vou- ; dra accorder sa doctrine transcen- : dantale avec certaines nécessités de ? la vie. Il y laissera dp sa dignité- ' et n'y fera rien qui vaille. ; Maurice de Waleffe. , 1 LA GRÈVE SUD-AFRICAINE S'ÉTEND LA SITUATION GENERALE Le Cap, mardi. — L'impression qui règne généralement est que la situation s'est aggravée pendant les dernières 24 heures. Le gouvernement retarde jusqu'au dernier moment la proclamation de l'état de siège. Les résultats des scrutins, ouverts dans les mines du Reef, sont tous favorables à la grève générale. On assure qu'il y a actuellement 20,000 hommes armés dans le Rand. A Bloemfontein, les grévistes sont très calmes. Néanmoins, on s'attend à des troubles tôt ou tard. La cité a l'aspect d'une ville en temps de guerre. Des patrouilles parcourent la province. La milice, les réservistes sont tous sous les armes. La voie ferrée est gardée de la rive de l'Orange jusqu'à celle du Va al. A Durban, les bouilleurs ont repoussé les conditions des patrons. Quoique le chiffre des grévistes ait encore augmenté j ce matin, û reste dans les ateliers un nombre considérable de travailleurs. Ni les carrossiers, ni les mécaniciens des j houillères ne font grève. Un seul train est parti lundi de Préto- < ria. Aucun train n'est arrivé à Johan- ! nesburg. De cette dernière ville, une grande en- i treprise minière annonce que ses compagnies sont approvisionnées en charbon pour sept jours et qu'elles continueront l'exploitation le plus longtemps possible, en conformité du désir exprimé à toutes les industries paT le gouvernement. D'autre part, le gouvernement et le service des chemins de fer se font forts de fournir du charbon. — Reuter. ■ I —w—> Le travail indigène dans la Sud-Afrique Basutos construisant un chemin de fer La visite de M, Yenizelos A PARIS Paris, mardi. — Le « Temps » écrit au sujet de la visite de M. Venizelos à Paris : « On sait l'objet du voyage entrepris par le président du conseil des ministres de Grèce. Son pays, qui a fourni sous sa ferme direction un magnifique effort militaire et diplomatique, se trouve, aujourd'hui, au terme de cet effort, en présence de difficultés non plus balkaniques, mais européennes. » La question d'Epire a été réglée contre la Grèce, comme celle d'Albanie contre la Serbie, celle de Scutari contre le Monténégro. Mais qui sait si la Grèce ne sera pas rendue responsable de la résistance spontanée des Epirotes? Quant à la question des îles, elle demeure entière, et l'on ignore toujours oe qu'en pensent les puissances de la Triple-Alliance.» M. Venizelos n'a pas cru devoir at- , tendre que le pesant mécanisme du concert européen eût terminé son œuvre, et il a abordé de front la difficulté. On ne sait encore rien d'officiel soir le résultat des négociations qu'il a poursuivies à , Rome. Mais l'extrême courtoisie que lui a témoignée la presse italienne prouve que, dans le public comme dans le gouvernement, 011 est prêt à examiner la thèse grecque avec l'attention et le sérieux qu'elle mérite. » Dès lors qu'aucun parti pris n'ani- 1 mera le gouvernement italien, il lui seTa 1 < M. Venizelos e >hotographié à la légation de Grèce, à „ son arrivée à Paris e acile de tenir compte des vœux de la irèoe en se référant à ses propres en- à ;ageriiente. C'est affaire de bonne foi et s le modération. » A Paris et à Londres, M. Venizelos l'aura pas de combat à soutenir. Il s'a-ressera à des amis, auxquels il n'a rien , demander que d'assurer le succès des ues qui sont les leurs. Comme il excelle p , marquer les nuances, il indiquera peut- s t.re, qu'à son avis, la France et l'An-leterre auraient pu, au cours des der- l1 tiers mois, soutenir avec plus d'énergie n surs justes revendications. » a Le Drame mystérieux de Lembecq-iez-Hal De l'enquête à laquelle s'est livré le commandant de gendarmerie de Hal, il résulte que l'épouse Willekens aurait, prémédit-é son crime. On est parvenu à savoir dans quel magasin elle avait acheté le couteau meurtrier. Samedi dernier, dans le courant de l'après-midi, elle s'est présentée ians une coutellerie de Hal, où elle a iemandé à acheter un couteau de boucher. Elle tenait dans ses bras son enfant, âgé de 2 ans. Après avoir choisi le plus grand couteau que le négociant ivait dans son magasin, elle s'est retirée.Mardi matin, le parquet est retourné 1 Lembeck. L'autopsie du cadavre de la 'emrae Willekens a été faite en sa présence par deux médecins légistes. L'état de la victime est relativement satisfaisant. Ses blessures sont profonds et le malheureux souffre beaucoup. Néanmoins, les médecins ne désespèrent pas de le sauver. On ignore toujours les motifs qui peuvent avoir poussé la femme à commettre >e crime. DANS LA GUEULE DU LOUP Mardi, vers 2' h. 1/2 du matin, bou-evard du Midi, quatre individus frap-jaient avec acharnement un particulier jui accusait l'un d'eux de lui avoir volé in franc dans un établissement qu'ils renaient de quitter. Trois agents, accou-us, voulurent s'emparer des agresseurs, ils furent fort malmenés. Après une lutte acharnée, on amena es malfaiteurs au commissariat de la ue du Poinçon, où il fut établi que leux des énergumènes étaient déjà re-iherchés par la justice. L'officier de police Moens a écroué les loupables au dépôt et a ouvert une ins-ruction.Un Raz de Marée à Callao New-York, lundi. — Une dépêche du Pérou dit que Callao a été inondée ce natin, à 2 heures, par un raz-de-marée iccompagné de secousses sismiques qui >nt duré 55 secondes. On ne croit pas qu'il y ait des morts. - Reuter. Pour la Pacification de la Perse Saint-Pétersboorg, lundi. — Le gou-ernement persan, dans le but de rétablir la tranquillité dans le pays et par-iculièrement à Téhéran, a pris dernièrement les mesures suivantes: Licenciement des troupes irrégulières; enforcement de l'effectif de la brigade e cosaques persans qui sera portée à ,000 hommes; organisation de la police e Téhéran; Licenciement des Baktiaris. En présence de ces mesures, le gou-ernement russe a jugé convenable de appeler de Karbine la plus grande parie des détachements qui y avaient été nvoyés. On avait, en effet, des raisons e craindre à Téhéran des troubles dan-ereux pour la sécurité des sujets russes t autres étrangers En conséquence, ordre a été donné de ïtirer de Karbine tous les détachements, l'exception de quatre escadrons de co-aques. — Reuter. Les Elections en Haïti Paris, lundi. — La légation de la Ré-ublique d'Haïti fait la communication uivante : Les élections générales ont eu lieu les ) et .12 janvier, dans le plus grand cai-le. Une majorité très imposante reste cquise au gouvernement. — Havas. j SOUS LACROSSE j LE LAÏC COMME LE PRÊTRE COMPLÈTEMENT ASSERVI I L'abbé Lemire a donc reçu notd-fication da la sentence de sus- ffyj pense « a sacri 3 » dont son évêque ^ vient de le frapper. On connaît ainsi les motifs invoqués pour justifier les persécutions épiscopales. Aucune raison de foi n'est invoquée. Dans tous les griefs articulés contre le prêtre-député, on ne relève que des raisons politiques. Cela suffit pour mettre un prêtre dans l'alternative de briser ses amitiés, de rompre avec les idées qu'il croit justes, de quitter le chemin que son cœur, sa raison et sa foi religieuse lui ont fait prendre, de sacrifier tous et ux qui se sont dévoués à lui et à sa cause, ou bien de sortir de l'Eglise. Ici, la thèse épiscopale est avouée franchement. Il n'y a pas de contestation 1 possible. Le prêtre doit une obéissance absolue à l'évêque, non seulement pour les questions religieuses et l'exercice de son ministère, mais eu matière d'opinion sur la forme de gouvernement qui convient au pays. Les droits de citoyens n'existent plus devant la soumission absolue exigée du prêtre par l'évêque. Des journaux cléricaux ont contesté parfois l'exactitude de oette interprétation des pouvoirs de l'évêque. Il n'y a pas bien longtemps, une polémique fut soulevée par l'interdiction dont certains évêques français avaient frappé un journal qui avait accueilli les déclarations de M. Debroqueville concernant l'indépendance des ministres catholiques vis-à-vis des évêques; le broquevilain en chef soutenait alors que le catholique garde ses droits de citoyens et reste libre de défendre, en politique, les idées qui lui conviennent, le pouvoir de l'évêque ne dépassant point le domaine religieux.II est piquant d'épingler, aujourd'hui, les objurgations adressées par le même broquevilain à l'abbé Lemire: Nous voulons espérer epeore, dit-il, que l'abbé Lemire e e Bouviemlra-^ .'fin que, si respecta^ bîea que soient en lui uroîts du citoyen, il est prêtre d'abord et qu'il se refusera à s'obstiner dans une attitude dont les ennemie de l'Eglise seuls se réjouiraient. Prêtre d'abord, ce ne serait rien, si ce devoir n'impliquait aussitôt la soumission passive dans le domaine politique.Mais il y a plus fort. Ce n'est pas seulement sur le prêtre que l'évêque fait peser son joug politique. La liberté de pensée n'existe pas davantage pour le laïque. M. Bonté, le directeur du « Cri des Flandres », n'est pas prêtre et il est excommunié, parce qu'il refuse de rétracter ses opinions politiques. En vain a-t-il offert de regretter certaines expressions de polémique qui avaient pu être offensantes. Il fallait qu'il abjurât ses idées; on exigeait qu'il changeât de politique ! Inutile de dire qu'aucun des journaux cléricaux, qui affirmaient encore, il y a quelques mois, l'indépendance de3 catholiques en matière politique, ne prend la défense du bon catholique qu'est M. Bonté ! Ils se feraient excommunier aussi ! Ils n'ont pas l'âme des martyrs. LA TURQUIE BELLIQUEUSE Le Rajeunissement de l'Armée Constantinople, mardi. — Enver be> continue le rajeunissement des cadres de l'armée. 510 officiers subalternes seront mis à la retraite, ainsi que 200 employés civils sur 410 du ministère de la guerre. On assure qu'Assim bey, ministre des affaires étrangères, seTa nommé ambassadeur à Vienne. Les musulmans des Indes ont souscrit 1 1/2 millions en bons du Trésor au profit de la flotte ottomane. — Havas. Défiez-vous des Bohémiennes La police recherche activement deux « bohémiennes », qui se présentent dans les magasins, demandent à échanger de la monnaie belge contre de la monnaie française et escamotent une partie de l'argent que le commerçant étale sur le comptoir. Lundi, les deux voleuses, dont les victimes ne se comptent plus, ont escamoté, au préjudice de M. W..., rue Vandersti-chelen, à Molenbeek-Saint-Jean, une somme d'environ trente francs. La police est saisie de nombreuses plaintes à charge de ces deux insaisissables escamoteuses. Un "lundi perdu,, très calme Le « lundi perdu » peut décidément être considéré comme étant mort. Celui de cette année en a donné la preuve irréfutable. La journée et la nuit dernières ont été beaucoup plus calmes que les lundis ordinaires. L'amigo et les dépôts communaux qui, jadis, regorgeaient de pochards dès le matin, étaient presque vides. A Bruxelles, la première division a eu un écrou pour ivresse; la 2e, un pour désordres, trois pour ivresse; la 3°,deux pour ivresse, un pour désordres; la 4°, un seul écrou pour ivresse; les 5°, 6e et 7e, n'ont eu aucun écrou. A Molenbeek, même calme que l'année précédente. Le résultat a été le même pour Laeken, Koekelberg, Forest et ïxelles. i A LA CHAMBRE FRANÇAISE M. DESCHANEL GARDE LA PRÉSIDENCE L'ABBÉ LEMIRE PARMI LES VICE-PRÉSIDENTS ÉLUS Paris, mardi. — La session ordinaire du Parlement s'est ouverte aujourd'hui. Le Sénat, après une courte séance, s'est ajourné à jeudi pour l'élection de son président. A la Chambre: M. Deschanel est élu président par 379 voix sur 405 votants» et 388 suffrages exprimés. (Vifs applaudissements).Pour les vice-présidents le nombre des votants est de 385. Majorité absolue 193. Ont obtenu au premier tour: MM Etienne, 231 voix; Dron, 218 voix; l'abbé Lemire 191 voix (vifs appl. à gauche et _ sur divers bancs) ; Augagneur, 173 voix; André Lefèvre, 166 voix; Dalimier, 139 voix; Puech, 93 voix. Voix diverses: 57. MM. Etienne et Dron ayant obtenu la majorité, sont proclamés élus vice-présidents. Il y a un deuxième tour de scrutin pour les deux autres vice-présidents. Au 2* tour, l'abbé Lemire obtient 275 voix. (Applaudissements à gauche et sur divers bancs) et est proclamé élu vice-président.Au 3* tour de scrutin, M. Augagneur est élu vice-président par 177 voix. M. Caillaux se défend contre ses Accusateurs Démentis sur démentis Paris, mardi. — Dans le « Figaro », M. Calmette reproduit les démentis publiés, cet après-midi, et émanant des personnalités financières mises en cause par se3 articles. Il s'étonne particulièrement du démenti de M. Ullmann et déclare maintenir tout ce qu'il a dit à ce sujet. « Peut-être, déclare-t-il, n'ai-je pas assez nettement insisté sur ce détail qu'il ne s'agissait pas d'un concours quelconque à donner par l'établissement financier mis en cause, mais qu'il était question d'un concours à donner par cet établissement et d'autres banques. > M. Calmette indique, en terminant, qu'il continuera demain ses révélations. _ En,a.ttgndant„.Je journal publie un démenti que lui adresse"M. Scnnéider, par ministère d'huissier. M. Schneider déclare que M. Boileau n'est plus son associé depuis six mois et qu'il fait maintenant ses affaires de contentieux seul. Il a acquis seul la prime de la succession Prieu, qui coûta .déjà 200,000 francs et deux voyages au Brésil. C'est pourquoi les affirmations de M. Calmette lui ont causé un grave préjudice.M. Calmette fait suivre le démenti de M. Schneider de commentaires, dans lesquels il déclare que l'affaire Prieu ne l'intéresse pas, qu'il ne la connaît pas et ne veut pas la connaître. Il a voulu empêcher M. Caillaux de constituer une caisse de propagande à l'aide de cette affaire. Il n'a plus rien à dire à ce sujet. Il a parlé, hier, de l'affaire du Comptoir d'Escompte. Il va « passer maintenant à d'autres exercices plus intéressants ». COMMENTAIRES Le « Gil Blas » dit apprendre que le Comptoir d'Escompte serait décidé à poursuivre le « Figaro » et lui demanderait des dommages-intérêts pour l'avoir mis en cause. L' « Autorité » écrit que M. Calmette est avisé qu'une interpellation va se produire à la Chambre. Le « Rappel » apprend, en dernière heure, qu'il se produira un véritable coup de théâtre, et qu'on verra surgir enfin les véritables et seuls intéressés dans cette affaire. — Havas. L'Impôt personnel en Autriche Vienne, lundi. — Au cours d'une con férence entre délégués de la Chambrt des seigneurs et de la Chambre des députés, un compromis est intervenu au sujet de la loi sur l'impôt personnel. Les difficultés qui empêchaient les réformes financières d'aboutir, seraient désormais écartées. — Reuter. "Les Iles,, et l'Italie Rome, lundi. — A propos de la nouvelle, publiée par un journal autrichien, selon laquelle, dans les cercles politiques, on désirerait que l'Italie évacuât immédiatement les îles, et ne soulevât qu'après l'évacuation la question des compensations, la « Tribuna » dit: Il ne résulte aucunement pour nous que le gouvenement ait exprimé ou ait eu l'intention d'exprimer ce désir, qui serait contraire au sens commun et à l'équité anglaise bien connue, ainsi qu'à l'amitié traditionnelle italo-anglaise. Si cette proposition, contrairement à toute vraisemblance, était faite, elle n'aurait d'autre résultat que de troubler d'une façon durable cette amitié non seulement entre les deux gouvernements, mais aussi entre les deux peuples, sans aucun autre résultat pratique, parce que l'Italie, soutenue par ses alliées, y opposerait un immuable refus. — Havas. LE FEU AU VILLAGE Pendant la nuit de mardi, les époux Ouvelier, qui exploitent une ferme à Petit-Rœulx, près de Braine-le-Comte, Dut été réveillés en sursaut par le crépitement des flammes et de sinistres lueurs. Ils se levèrent en hâte et constatèrent qu'un violent incendie sévissait ians les combles de leur ferme, où étaient remisées une quantité de paille 2t les récoltes. Au son du tocsin, de nombreux villageois sont accourus. En faisant la chaîne et au moyen de seaux d'eau, ils com-Dattirent énergiquement l'incendie. Tout le mobilier a été détruit et c'est ivec peine qu'on est parvenu à sauver e bétail. Les causes du sinistre ne sont pas îonnues. ] | LES AMÉRICAINS ET LE MEXIQUE ILS ATTENDENT LES ÉVÉNEMENTS : Les trois cuirassés américains : « Nebraska », « Sirius » et « Vermont » en état d'armement complet, qui restent mouillés dans la baie de Vera-Cruz. ■ ~ i. ■ m i i ■ A LA CHAMBRE LA MAGISTRATURE CONGOLAISE ET LES MISSIONNAIRES SEANCE DU MARDI 13 JANVIER Elle est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M Schollaert. La mort de M. Petit M. Scfrottà«?rfc annonce à la Chambre la mort inopinée de M. Petit, député de Namur et ?ait l'éloge du défunt. MM. de Broqueville, au nom du gouvernement, Melot, au nom de la droite, Vandervelde, au nom de la gauche socialiste, Honninck, au nom de la gauche libérale, s'associent aux paroles du président. Les inondations MM. Troclet, de Limburg-Stirum, Dau-vister, Demblon et Van Marcke interpellent le gouvernement sur les mesures qu'il compte prendre pour réparer les dégâts causés par les inondations dans les régions de la vallée de la Meuse. M. de Broqueville promet, au nom de son collègue des travaux publics de prendre les mesures que comporte la situation.Les missionnaires au Congo M. le président. — Nous entamons l'interpellation de M Brunet à M. le ministre des colonies « sur les mesures qu'il compte prendre en présence de la campagne menée contre les fonctionnaires du Congo ». M. Brunet. — L'interpellation que j'aurai l'honneur de développer a pour but d'obtenir du ministre des réponses telles que la campagne menée par certaine presse contre les fonctionnaires du Congo prendra fin. La situation est inquiétante parce qye oette campagne a l'appui d'un certain nombre des membres de cette Chambre, ou du moins de l'un d'eux. Ici, il se trouve face à face avec le ministre; il aura donc l'occasion de s'expliquer _ et on verra enfin la valeur des calomnies dirigées contre certains fonctionnaires parfaitement honorables. D'après eux, les fonctionnaires sont des^ « fripouilles », des individus dénués de toute moralité. Selon eux, il existe, au Congo, deux clans bien distincts: les missionnaires, d'une part, et d'autre part, les francs-maçons. Au fond, le vrai but que l'on poursuit, c'est atteindre l'administration du Congo, qui, il faut le reconnaître, a su faire un effort pour faire accepter la loi par tous. La situation des fonctionnaires au Congo me paraît digne d'intérêt; je ne crois pas que la campagne actuelle soit de nature à en faciliter le recrutement. Les missionnaires vont au Congo dans un but religieux; les fonctionnaires, eux, y vont pour gagner leur vie et pour se faire une profession. Loin de moi l'idée de combattre la noblesse de la mission religieuse. Malheureusement, ses titulaires s'écartent constamment de ce rôle et veulent dominer l'autorité civile, la seule légale, dit avec raison le ministre des colonies. L'orateur fait ensuite allusion à la convention établie en 1906 entre l'autorité civile et le Saint-Siège. Il dit que celle-ci a été invoquée bien souvent à tort et il faudrait la supprimer. Les conflits continuels qui éclatent entre l'autorité religieuse et civile sont déplorables, dit M. Brunet, et ils entravent le développement de la colonie. MM. Franck, Hymans et Vandervelde ont rendu ici hommage à l'œuvre des missions; cependant, on' les désigne comme?. des ennemis implacables de ces missions. D'ailleurs, la pénétration de la politique dans les affaires coloniales est néfaste. Voyez-vous notre malheureuse politique scolaire appliquée dans la colonie? L'Acte de Berlin en est ufte preuve frappante. Ne vit-on pas là des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne rendre hommage à l'action maçonnique F N'a-t-on pas vu ces mêmes représentants proscrire ouvertement les questions religieuses du problème de la colonisation ? Et, en effet, n'est-il pas logique qu'il existe une autorité maîtresse, à laquelle seraient soumis les noirs comm;: les blancs, les croyants comme les libres-penseurs? Cette autorité est indispensable, non seulement pour les blancs, mais aussi pour les nègres. On a invoqué l'œuvre de colonisation du père Cambier, dont on a fait grand éloge. Et ce même père Cambier est aujourd'hui parmi les accusateurs de M. Renkin! La politique religieuse au Congo Lorsque l'Eglise est en minorité, elle se contente de l'égalité, mais aussitôt qu'elle a la majorité, elle veut régnesr en maîtresse. Ceci est tellement vrai, qu'elle a menacé M. Renkin, ministre de la colonie. Nous avons, actuellement, deux politiques religieuses au Congo: D'une part, celle des rédemptoristes, qui consiste à aller de village en village en cherchant à convertir les indigènes. C'est une politique de> tolérance, d'éducation, de civilisation,'pour laquelle tous, libres penseurs comme croyants, doivent avoir Hea sympathies. Tout autre est la politique des Jésuites. Ils fondent des fermes-chapelles, où' ils groupent les enfants des nègres pour les faire travailler. Ici, il n'y a aucun but religieux: c'est une politique de servitude et d'intolérance.Et qu'a fait M. Renkin visà-vis de Ces deux politiques? Aux rédemptoristes, il montre une sympathie profonde et il encourage l'œuvre des pères jésuites; mais les protestations s'élèvent de toutes parts, et la ministre a été amené à sommer les pères jésuites de respecter l'autorité et la loi. Ceux-ci, voyant que leur autorité s'affaiblissait inventèrent le fameux complot maçonnique, qui était prétendument dirigé contre eux. Cette fois, il ne suffisait plus d'attaquer les fonctionnaires et la magistrature, il fallait frapper à la tête, au ministre lui-même. Or, Messieurs, combien CToyez-vou3 qu'il existe, au Congo, de Loges maçonniques?Il y en avait une, naguère, à Stanleyville, mais elle a été dissoute par l'autorité.Il en existe une deuxième: celle d'Eli-sabethville, mais sa force ne doit pas être bien grande. C'est donc nous qui devrions nous plaindre parce qu'on a commis envers les libres penseurs de là-bas une atteinte à la liberté de conscience.X'.ne lettre a été interceptée par un blanc au détriment d'un procureur général de Stanleyville, accusé d'être membre de la Loge. Le bulletin aniimaçonnique Nous en arrivons à la campagne da M. Briffaut et du Bulletin antimaçonnique, qui comptait, parmi ses collaborateurs. M. de Jonghe-d'Ardoye. Ce Bulletin se sert éternellement des mêmes arguments, les seuls qu'il parvient à invoquer contre la loge. C'est une publication qui ne cherche que la diffamation. L'accusation odieuse dirigée par lui contre M. Detry, magistrat à Stanleyville, en est une preuve, car il ne reste rien de cette accusation et elle se retournera contre-sés auteurs. Que fera le ministre? M. Renkin a été interpellé une première fois au Sénat. Le lendemain de cette interpellation, un journal clérical de la capitale accusait le ministre d'avoir tronqué des documents et d'avoir induit le Sénat en erreur!... Quelle que soit l'attitude de M. Renkin, je ne puis m'empêcher d'être inquiet. Car il ressort nettement de cette campagne que les missionnaires réclament la capitulation du ministre. M. C. Huysmans. — Il se soumettra!.., M. Brunet. — Je disais que comme citoyen belge, je suis inquiet. Mais, ce n'est cependant pas le voyage à Rome que fit le ministre qui me préoccupe; je crains qu'il n'aille à Canossa!... (Trèa bien à gauche. Le ministre reste impassible. ) Je crains qu'il ne puisse réagir comme il convient contre les pères jésuites.C'est pour cela que je réclame de la clarté dans sa réponse. En novembre 1911, M. le ministre, vous affirmiez qu'un accord définitif était conclu entre les pères jésuites et votre administration et, un moig après, une lettre du père Allard démentait formellement cette affirmation. 11 y a quelque temps, un journal clérical annonçait. une modification profonde à la charte coloniale et vous faisiez démentir cela peu après, par votre organe officieux. Or, lors du dîner parlementaire à la Cour, le roi lui-même annonça que, d'accord avec son gouvernement, il de-mandrait une modification profonde à la loi coloniale. Ce que je réclame donc du ministre, c'est de la clarté et de la fermeté. (Longs applaudissements à gauche.) (Voir suite en page 2)

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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