La dernière heure

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17 januari 1914
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s.n. 1914, 17 Januari. La dernière heure. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sn00z72r2j/
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La Dernière Heure — N. 17. NEUVIEME ANNEE. ^ IDBEflOX : 9, me Sî-Plerre 1 BRUXELLES. En ««main» : de 9 à 5 1/2. Jours fériés: de 10 à midi. T6l/ïnh ^ Annonces et Abonnements 4370 I Blppn■ j 4Q4Q parlem. 3913 Direct. 9571 LE PLUS GRAND Bruxelles ABONNEMENTS province Fr. 1.00. . . UN MOI8 . . » 3.00. . . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 6.00. . . SIX MOIS. . » 8.00 » 12.00. . . UN AN . . . » 16.00 JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ CIMQ__ CENTIMES ABONNEMENTS TnitTcc i ce cru a i m cc Pour l'Etranger les prix de Bruxelles, le port en pîas. B ^ I UU I to Ltb otMAINto n'existe pas d'abonnement mensnel. — Potir Bretelles in-ï 'l^rlîttrkn Vllnati*An ( dlqner en s'abonnant si l'on diSsire recevoir l'édition du soir IlIllSï rCe ^ i O pâgeBj on relie du matin. — Les frais do recouvrement sont à Le NUMÉRO S CENTIMES charge des abonnis. 1£ SAMEDI 17 JANVIER 1914 SERVICES DE PUBLICITÉ Les annonces et réclames sont reçues aux bnreanx du journal et à \ Agence Havas, 8, Place des Martyrs, 8 (l«étase), à Bruxelles. (Téléphone 535). LE JOUR DU MEDECIN LA DOULEUR S'il est un mystère accablan pour la destinée humaine, c'est 1< mystère de la douleur. Quelque explication que nous of Ire de la vie l'une ou l'autre philo sophie qui se partagent la pauvre cervelle humaine — je dis cervelle car pour le cœur, il y a longtemps que les philosophies en ont aban donné la poursuite — quelque sys tème de croyance qu'on adopte er guise d'oreiller et pour dormir des sus, l'énigme subsiste, l'énigme d< la douleur! Pourquoi souffre-t-on? Si c'est l'évolution qui de s< main puissante a mené les espèce: vivantes du bas au haut de l'échel le animale; si l'évolution a réelle ment montré la jalousie tenaci qu'on nous dit, à ne laisser subsis ter que les organes et les fonction; utiles à la vie, pourquoi la douleur' Ou si un Créateur suprême qu a spontanément mis sur la terre toute organisée, l'espèce dont nou: sommes, pourquoi cette atroce res triction à la vie terrestre que riei ne rendait indispensable? Ici aus si, pourquoi la douleur? Aussi mystérieux qu'est son bu pour le philosophe, aussi mysté rieuse est sa production, aux yeu: du médecin. Pensez que la douleur physique la vraie douleur qui point, qui per ce, qui brûle, qui coupe, qui scie qui ronge; la douleur du foie qu expulse son calcul, la douleur di rein qui rejette ses graviers, la dou leur de l'intestin que tord le spasm^ du « miséréré », la douleur du py Iore que dévore le cancer, la dou leur du cerveau que brûle la ménin gite, pensez que toutes ces dou leurs proviennent d'organes ou d< tissus qui ne possèdent pas de sen sibilité! Pensez qu'un physiologiste, si sa vant soit-il, ne peut répondre sûre ment à cette question qui, cent foi: par jour,retentit aux oreilles du mé decin : « Pourquoi dois-je tant souf — à - En effet, les nerfs qui animent le: tissus vivants et les organes, hor unis les muscles, la peau et les mu queuses, tous ces nerfs qu'on ap pelle: nerfs du système végétatif oi nerfs du grand sympathique, n< possèdent pas une sensibilité di môme genre que celle des nerfs ve nus du cerveau ou de la moelle épi nière et qui se terminent dans 1; peau, les muscles, les muqueuse: superficielles. C'est pourquoi,tandis que la peau l'es muscles et les muqueuses se trouvent si sensibles aux excita fions produites par le froid, le chaud, le contact, la piqûre, la cou pure, etc., les viscères, les organe: intérieurs, le foie, le cœur, le: reins, les intestins, le cerveau lui même, demeurent tout à fait insensibles à ces genres d'excitations. Dans son immortel traité de ls circulation, Harvey décrit déjà corn-ment, sans provoquer la moindre sensation, il a pu toucher de ses doigts, chez le fils du vicomte Mont gomery, le cœur qu'une blessure avait mis à nu. Le cœur, cet organe dont le nom est synonyme de « sensibilité » est insensible au toucher, à la chaleur, au froid: Il ne senl rien. Dans ses études sur les phénomènes réflexes et de défense, le , professeur James Mackenzie, de Londres, raconte qu'il eut un jour l'occasion de pratiquer la section d'un bout d'intestin, à un individu en pleine connaissance, sans chloroforme, cocaïne, ou aucun autre anesthésique. 11 put ainsi libérer de nombreuses adhérences du péritoine, les séparer du foie et de l'intestin; enfin réséquer une partie de l'intestin et du mésentère et faire ensuite toutes les sutures convenables, sans que le malade éprouvât la moindre douleur. « Mais, me direz-vous, je sens cependant ces organes quand je suis malade!... Ils me font mal! » D'accord. Ils vous font mal quand ils sont ulcérés, enflammés, distendus outre mesure. Ils vous font mal, mais, en réalité, c'est souvent loin de la place malade, et c'est par d'autres nerfs que leurs nerfs propres. Ils vous font mal par des terminaisons nerveuses, parfois fort éloignées d'eux-mêmes. C'est dans le creux de l'estomac que le malade indique une douleur qui a son siège réel, sa cause certaine, dans la vésicule biliaire du foie. C'est dans le scrotum que l'on perçoit les premiers symptômes douloureux que développe la mise en marche d'un calcul dans les canaux des rognons. Hélas! vous le voyez, tout est mystérieux et trouble élans ce terrible chapitre de l'origine de la douleur. Et ce que nous savons seulement de la douleur sans pouvoir en douter; ce que nous savons en toute certitude: c'est que nous souffrons.Dr Louis Delattiie. LE FROID CONTINUE A SÉVIR > MANGEONS BIEN, BUVONS CHAUD ! CEUX QUI AIMENT L'HIVER l- Les patineurs ont envahi les plaines inondées de Forest, et, sur la glace luisante. se livrent aux jeux les plus divers. ; CEUX QUI LE CRAIGNENT Les braseros, nouvellement installés dans certaines artères de la capitale, ~ ont été accueillis les bras tendus. Depuis une dizaine de jours, nous 3 avons une véritable sensation d'hiver. , Il y a quelque temps déjà que nous n'en 3 avions éprouvé autant. N'empêche que ■ cette brusque venue du froid a causé de - grands troubles dans la santé publique. Nous ne dirons rien des malheureux ouvriers saisonniers, maçons, débardeurs, 1 auxquels l'hiver croise les bras et que - l'on voit se presser, grelottants, et peut-î être affamés»' autour des braseros que la , ville de Brvxelles a fait installer de-ci 3 de-là; noua ne dirons rien des malheu-" reux enfantrf que l'insuffisance de nour-î riture et de vêtements rend hâves et fié-; vreux et vers lesquels doit aller d'urgence la philanthropie. Mais pour le moment, boifrons-nous à faire cette con- i statation, d'a4)rès un médecin que .nous L interrogions : LE FROID Elr LA SANTE PUBLIQUE — Jamais, nous disait-il, nous n'avons ; eu autant do malades, non seulement } dans nos hôpitaux, mais encore à la [ ville. Les contestions no se comptent plus, de même tes affections cardiaques; l les rhumatismes ont eu des poussées l partout : les engines sont légion. Tous ces maux proviennent des brusques changements qui se sont produits dans ' l'atmosphère en l'espace de quelques i jours. Comment se défendre contre le froid intense qui sévit à cette heure et qui ne semble pas avoir dit son dernier mot? : C'est bien simple. Il faut se nourrir i fortement, et si l'on tient à absorber des . boissons, qu'elles soient toujours"chaudes: le thé est l'idéal; le café aussi, à ' la condition qu'il soit léger. Se garder de l'alcool dont la chaleur est factice, passagère, et provoque après le rapide , effet produit, un sérieux abaissement de la température du corps. A part cela, ce temps est très sain et les promenades, les exercices en plein air sont à recommander; tout ce qu'on demande du promeneur, du skieur ou du patineur, c'est la vigueur dans le mouvement. » — Pour ceux qui ne se livrent pas à ces exercices, nous dirons qu'un froid modéré augmente l'énergie du système nerveux et favorise le travail intellectuel; mais un froid trop vif produit l'effet inverse; il paralyse, il engourdit les membres et l'intelligence. Le froid excite ! les fibres musculaires lisses; la chair de poule avec pâleur des tissus s'expliqua par la contraction des artérioles périphériques qui fait diminuer de volume le3 parties refroidies. Cependant, un froid excessif prolongé peut déterminer une paralysie permanente. Le froid sec accroît l'activité des forces digestives, des combustions et de la faim, besoin de réparations, en est la conséquence. » TEMPS NORMAL XJn bref entretien avec M. Emile Van der Linçlen, météorologiste à l'observatoire d'Uccle, jfîxe nettement la situation.— Le thermomètre, nous apprend M. Van der Linden, est descendu, dans la nuit de jeudi à vendredi, à 10 degrés sous zéro. — Est-ce anormal? — Anormal, non; mais cette température est la plus basse observée au cours de cet hiver. Elle démontre que le refroidissement nocturne marche progres sivement. On peut même dire que et; temps est tout à fait normal, étant donné que nous subissons des vents d'Est qui nous arrivent de Russie. De plus, le ciel est très dur et il se produit des rayonnements intenses qui accentue encore le refroidissement. — En avons-nous pour longtemps? — Dame! Nous sommes au cœur de l'hiver et. il faut nous attendre à des froids encore plus vifs; mais, même cela admis, il n'y aurait rien d'extraordinaire dans la situation. Nous sommes gâtés par les hivers antérieurs qui ont été très doux. L'an dernier, à ces heures-ci, c'était l'automne. Et puisque vous me demandiez tantôt si le temps présent est anormal, je vous réponds que c'était les quelques hivers antérieurs qui furent vraiment anormaux. » L- MIDI MEME N'EST PAS ÉPARGNÉ Paris, vendredi. — Le froid continue à Paris. Les fontaines, les bassins, les Lacs sont gelés. Toutefois, on ne patine pas encore sur les lacs du Bois de Boulogne et de Vincennes. La Seine commence à charrier des glaçons. De diverses régions de la France, on signale également du froid et de la neige. A Toulouse, la couche de neige atteint 40 centimètres, interrompant la circulation des voitures et des tramways, gênant la marche des trains. A Béziers, des baraques foraines se sont effondrées sous le poids de la neige. A Cette, les communications téléphoniques et télégraphiques et les mouvements^ des trains sont gênés par la neige. A Châlons-sur-Saône, il y a 15 degrés de froid. Dans les Pyrénées orientales, les habitants de certains villages sont bloqués par la neige. — Havas. L'Allemagne gronde la Turquie Athènes, vendredi. — On publie ici une information de source diplomatique, annonçant que l'ambassadeur d'Allemagne à Constantinople, a fait des représentations sévères au sujet des préparatifs maritimes de la Turquie, qui la conduiront, a-t-il dit, à. une ruine certaine. Il a déclaré aussi que l'Allemagne et l'Autriche ont fait des démarches auprès du gouvernement italien pour le prier de ne pas insister, sur tous les points, contre les exigences helléniques. — Havas.La Grève des Cheminots portugais Lisbonne, vendredi. — On espère qu'aujourd'hui, le service sera organisé avec quelques trains entre Lisbonne, Porto, Cintra et Cascaes. Les délégués dès grévistes et les membres de l'administration de la compagnie auront aujourd'hui une entrevue avec le ministre de l'intérieur. L'administration de la compagnie est convaincue qu'une grande partie des cheminots sont disposés à reprenne le travail, si la liberté du travail est assurée. — IIava3. LA NOUVELLE CROISADE TANGO ET JUPE FENDUE, DÉCOLLETÉS ET TRANSPARENTS, SONT CONDAMNÉS PAR NOS ÉVÊQUES Jj Les évêques de Belgique viennent _J d'adresser aux fidèles une lettre [ÉH collective qui provoquera des * mouvements en sens divers, comme on dit en jargon parlementaire. Nosseigneurs condamnent les danses modernes, qu'ils ne s'abaissent même pas à nommer, mais qu'ils déclarent Lascives et lubriques, dangereuses aux âmes chrétiennes. Ils s'élèvent aussi contre les modes indécentes et perverses, les décolletés et les tissus transparents, lui font le plus attrayant des toilettes féminines d'aujourd'hui. La loi est dure A première vue, cela ne regarde» que Les jolies fidèles. Celles qui considèrent les évêques comme les oracles infaillibles de leur Dieu, auraient mauvaise jrâce à résister à la parole épiscopale. Elles n'ont qu'à se soumettre; qu'elles suppriment de leurs fêtes toute danse autre que la marche finale, qu'en foule slles se précipitent chez les marchands : ie guimpes et de corsages montants. A 2lles de se couvrir comme des béguines j ^u bien à choisir un fin costume d'aviateur ou de scaphandrier. « Dura lex, sed Lex. » L'excès île pudeur... impudique Mais il y a des catholiques qui ne voient pas une offense à la morale dans l'innocent plaisir d'un entrechat ou d'un colifichet, et qui estiment que la vertu n'est pas à la merci de l'échancrure d'un sol ou de la coupe d'une jupe. Ceux-là, évidemment, continueront à 3'habiller comme il leur convient; ils àe rappelleront que Jésus ne portait pas plus de faux-col que Marie-Madeleine ne portait de guimpe, et que bien que ceux-ci courussent tous deux pieds nus st les mollets au vent, il? n'en sont pas moins restés de3 mot;dits ue vertu et de sainteté. Sans doute, ces catholiques estimeront-ils que, s'il est du devoir des évêques de rappeler aux fidèles des principes de conduite morale et de décence ; respectés d'ailleurs par tous les hon- j nêtes gens, sans qu'il soit nécessaire i'être soumis à une Eglise, il serait bon pourtant de ne point exagérer en multipliant les interdictions inutiles ou en mêlant le sacerdoce à des choses profanes de trop minime importance. Question embarrassante On pourrait se demander, en effet, où ît par qui Nosseigneurs les évêques mt vu danser le tango et les autres ianses qu'ils stigmatisent, pour en avoir *ardé une vision lubrique telle, qu'ils à'empressent de mettre en garde leurs ouailles innocentes peut-être et candides lu point de n'y voir aucun mal? On nous assure, en effet, qu'il y a Dien des façons de danser les danses louvelles, Nosseigneurs semblent ne es connaître que sous leur aspect malsain.Le vrai danger En ce qui concerne les citoyens non nféodés à l'Eglise, ils ne voient pas >ans inquiétudes les Evêques multiplier 'es interdictions, dans oe pays où la loi le l'Eglise devient de plus en £lus vite a loi de l'Etat. On sait par expérience que ce }ue veut l'Eglise doit bientôt devenir, lans son esprit, la règle pour tous ceux i qui elle est capable de l'imposer. Sous ïouleur de protection de l'enfance ou le la femme, on voit s'introduire, peu à >eu, dans nos lois, l'influence des interactions ecclésiastiques, qui ne respep-;ent même pas le secret des alcôves. Lorsque le confesseur intervient dans les nénages, il y joue le rôle que l'Eglise lui ;onfie pour autant seulement que les in-éressés le veulent bien. Bien plus grave :st d'introduire dans la loi, dont la ourde main s'appesantit indistinctement ;ur tous les citoyens, l'esprit du confes-;eur ou les interdictions épiscopales. On ne saurait assez énergiquement >rotester contre ces tendances libertici-les et intolérantes. C'est une conception lui se répand trop dans notre pays, que e pouvoir d'interdire aux autres ce que 'on désapprouve soi-même, .n'a d'autres imites que celles de la force nécessaire >our imposer sa manière de voir. Le mal ne frappe pas seulement les iéricaux et les collectivistes qui, par ssence, sont des partis basés sur le droit lu plus fort, et c'est peut-être là le plus ;rand mal que les longs abus de la lomination sectaire des cléricaux ont ausé à l'esprit public. .a Supériorité navale de ia Grande-Bretagne Lo.\qnio, vendredi. — M. Herbert Samuel. parlant, hier soir à Carlington, lans le Yorkshire, a déclaré que le gou-ernement maintiendrait, en matière na-ale, ia politique qui tend à assurer à la h-ag^de-Bretayne une supériorité de 60 i. c. sur la seconde puissance maritime. - Reuter. LE CENTENAIRE DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE PEU D'EXISTENCES FURENT AUSSI ROMANESQUES QUE CELLE DE L'AUTEUR DE "PAUL ET VIRGINIE,, On va fêter, en France, le centième anniversaire de la mort de Bernardin de Saint-Pierre, l'auteur célèbre de « Paul et Virginie ». Nulle vie ne fut plus aventureuse, ni plus accidentée que la sienne; et, certes, on peut dire que le jeune écrivain vécut ses romans avant de les écrire. Son existence apparaît comme une succession d'épisodes amoureux ou chevaleresques,dont le récit est attachant comme un conte. Une jeunesse aventureuse Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre naquit au Havre, le 19 janvier 1737. Son père, qui était directeur des Messageries du Havre, prétendait descendre du héros de Calais. Le jeune Bernardin fut élevé dans la gêne, et ce ne fut qu'au prix de difficultés très grandes qu'il parvint à acquérir, auprès des jésuites ae Caen, une instruction moyenne. Quelques bribes de lectures : le roman de « Robinson Crusoé », que lui donna une comtesse déchue, mais excellente femme, le hasard d'un voyage à la Martinique, les gâteries de sa mère et d'une brave servante, des courses vagabondes à travers champs ou au bord des plages contribuèrent à faire de lui un enfant rêveur, attiré par le mystère de l'inconnu. Passionné d'aventures et cherchant à se créer une situation en Franoe ou à l'étranger, d'esprit belliqueux, on le vit successivement occuper un grade dans le corps du génie et un poste d'ingénieur géographe de l'expédition de Malte en 1761. Mais Bernardin aimait la querelle, et_celle-ci lui joua de mauvais tours en lui faisant perdre les situations qu'il avait acquises. Dès lors, après avoir donné, à Paris, des leçons de mathématiques, il conçut le projet de fonder, sur les bords du lac d'Aral, une colonie agricole et égalitaire. Quelques bourses lui tendaient leurs écus; il prit la route de Saint-Pétersbourg; les mauvaises langues ont prétendu qu'il y devint l'amant de passage de Catherine II. Ce qui est certain, c'est que, nommé sous-lieutenant, puis capitaine du génie, il s'empressa d'oubliei le lac d'Aral, et obtint une mission ©n Finlande qui lui permit d'étudier la nature de oe pays. De retour en Russie, guidé par sa passion d'aventurier, il démissionna, et gagna Varsovie, où il s'occupa autant de diplomatie secrète pour le résident de France, que d'une passion partagée pour une jeune princesse. Bientôt dégoûté de la Pologne, comme de la Russie, il passa à Dresde, après s'être galamment laissé enlever par une courtisane, il vint à Berlin, déclina un mariage avec la fille du conseiller du roi et rentra à Paris en 1765. Là, mis en possession, par la mort de son père, d'une petite somme, il obtint un grade dans un régiment des colondea et fit plusieurs petits voyages qui lui valurent de granas désagréments. L'écrivain se révèle Rentré définitivement à Paris en 1771, l'aventurier mit en ordre ses notes Je ■ » .i <r i BERNARDIN DE SAINT-PIERRE voyages et résolut de « vivre des fruits de son jardin », c'est-à-dire de sa plume. Il avait enfin trouvé sa véritable voie. Abandonnant la méthode sèche de3 narrateurs, il avait « inventé » le voyage pittoresque et surtout le paysage pittoresque, et son style parut étincelant à côté de celui de ses prédécesseurs. Faublas allait — chose étrange — se révéler romancier de l'innocence, moraliste religieux, défenseur exalté des causes finales, pour qui la femme ne devait plus être qu'une excellente mère, une active et industrieuse ménagère. Dès lors, il publia son « Voyage à l'Ile-de France », l'Aroadie, les Etudes de la nature, parmi lesquelles : « Paul et Virginie », lui valurent la gloire. Urne vieillesse sage et glorieuse A cinquante-cinq ans. Bernardin épousa Félicité Didot, fille de son éditeur : le ménage ne fut pas heureux. Cette première femme étant morte en 1799, il épousa, en 1800, Mlle Pelleport : il avait alors soixante-trois ans. Cette union fut pleine de tendresses. De son premier mariage étaient nés un fils, Paul, qui mourut jeune, et Virginie, qui épousa un général. Bernardin de Saint-Pierre, qui mourut le 19 janvier 1814, avait, entre-temps, publié nombre de nouveaux ouvrages, tous empreints de sensibilité, de douce philosophie, de pittoresque, et qui le rattachaient à l'école romantique. Autant il avait connu de déboires aux premières années de sa vie, autant ses dernières années furent glorieuses; il fut presque accablé de grâces : pensions, gratifications, faveurs royales, engouement général pour ses œuvres. On l'avait baptisé : « le vrai successeur de J.-J. Rousseau ». TRAM CONTRE YOITPRE Jeudi, vers 11 heures du soir, une collision s'est produite, à l'angle de la rue de Livourne et de la rue du Bailly. entre un tramway et une voiture de place. Celle-ci a été mise en pièces. Un client, qui s'y trouvait, est, heureusement, sorti indemne de l'accident. . A LA CHAMBRE EXAMEN DES ARTICLES DU PROJET SCOLAIRE SEANCE DE VENDREDI Elle est ouverte à 2 heures, sous la ; présidence de M". Schollaert. Un vif incident : M. Ramaekers proteste contre les paroles prononcées hier par M. Buyl, qui ! n déclaré que sou pùe. étant instituteur (comme le fut d'ailleurs son fils . aujourd'hui député), avait été persécuté . par les cléricaux. . M- Buyl. — Je maintiens ce que j'ai dit. J M. Ramaekers. — Vous en avez menti! (Bruit.) M. Buyl. Je dis que M. Ramaekers • pere a été persécuté par les cléricaux. > M. Ramaekers. — Vous mentez! M. le président. — Je ne puis tolérer des expressions comme celle dont vient ^ de se servir l'honorable M. Ramaekers, et je le prie de la retirer. ! M. Ramaekers. — Si M. Buyl retire ses insinuations, je le ferai volontiers. L _ M. Buyl lit un texte signé de M. i Cnudde, paru dans le journal des insti-» tuteurs et disant : « Parmi ceux qui . ont voté contre l'amendement tendant v à améliorer la situation des instituteurs, ; figure M. Ramaekers, ancien institu-; teur, dont le père fut persécuté par les i, cléricaux ». Qu'y a-t-il d'injurieux dans les paro-t, les que j'ai prononcées? j M. Schollaert. — Je prie M. Ramae-' kers de retirer ses paroles. \ M. Ramaekers. — Je le fais; mais c'est par respect de l'autorité présiden-1 tielle. (Tumulte à gauche.) [ M. Buyl proteste contre cette décla-[ ration. Le fond de l'injure, dit-il, reste entier. M. le président. — Les paroles sont i officiellement retirées et l'incident est j clos. ' I L'article 19 | La Chambre reprend ensuite l'examen " de l'article 19, dont nous avons donné ' le texte hier. M. Buyl propose l'amendement sui-: vant : t Remplacer l'art. 19 par la rédaction . suivante : « Une indemnité de direction mini-. mum de 200 francs à concurrence des . 3/4 à charge, de l'Etat calculée à raison i de 50 francs par classe, est attribuée 5 aux chefs d'école. Cette indemnité ne : pourra dépasser trois cents francs. » M. Vandeperre propose un minimum ; de 100 francs. » Le président met aux voix l'amende- * ment Buyl, qui est repoussé par assis L et levés. L La disposition Vandeperre est adoptée par assis et levés. ; L'ensemble de l'article 19 est adopté. 1 L'article 20 On aborde ensuite la discussion de l'article 20, ainsi rédigé : « Une indemnité spéciale, à charge , de l'Etat, est accordée aux instituteurs i et aux institutrices qui, outre le diplôme ordinaire, seront porteurs d'un certificat spécial d'aptitude aux fonctions de chef d'école ou de capacité pour l'enseignement de certaines branches à déterminer par arrêté ministériel. Cette indemnité, dont le taux sera fixé par arrêté royal, ne pourra dépasser un maximum de 100 francs. » M. Troclet demande au ministre des explications précises au sujet de la nature des diplômes auxquels il est fait allusion dans cet article. M. Augusteyns (en flamand) dit que tous les articles dii projet ont un but dissimulé. ILs reflètent le but unique depuis 1884 de mettre sur un pied d'égalité les instituteurs confessionnels et les instituteurs libres. L'ignorance^ déplorable des instituteurs et des institutrices non diplômés a causé, dans notre pays, ce malheureux fléau : l'ignorance du peuple. Il est indispensable que tous les membres du personnel enseignant possèdent un diplôme officiel attestant leur capacité.(Voir suite en page 2) L'AVENTURE ALBANAISE LA SITUATION S'AGGRAVE ON SE BAT Janina, vendredi. — On télégraphie d« Koritza, que la situation intérieure en Albanie est inquiétante. Plusieurs combats auraient eu lieu entre les partisans d'Essad pacha et le3 hommes du gouvernement provisoire. Des soldats d'Essadi pacha ayant occupé plusieurs localités, les beys et les autres représentants du gouvernement provisoire auraient été obligés de se Téfugier à Koritza, où ils auraient demandé aide, protection et asile aux autorités helléniques. — Havas.Vienne, vendredi. — La « Neue Presse 9 apprend, tl'une source informée italienne, que le gouvernement italien participera à l'emprunt albanais, dans le cas où il sera garanti par toutes les puis- Ismaïi Khemal bey sances; mais l'Italie refusera, si quelques-unes des puissances seulement promettent leur concours. — Havas. Le prince de Wied et le Kaiser Berlin, vendredi. — Selon la « Taegli-che Rundschau », l'empereur aurait déconseillé, à plusieurs reprises, au prince de Wied de .tenter l'aventure albanaise, et, dans des conversations avec d'autres personnes, il se serait exprimé en termes très pessimistes à ce sujet, Le .prince aurait répondu à"' réthpereuT qu'il était chargé d'une mission civilisatrice dans un pays arriéré. Dans les cercles autorisés, on considère que, à moins d'un changement inattendu, le sort du couple princier d'Albanie autorise peu de brillantes espérances. — Reuter. Les bruits de démission de Khemal bey Paris, vendredi. — Le « Journal dea Débats » reproduit une dépêche de Va-lona disant que les nouvelles relatives à la démission d'Ismaïl Khemal bey,chef du gouvernement provisoire, sont inexactes. — Havas. DEMANDEZ PARTOUT LS DE8IIÈEE BEDBE1MÉ o Centimes TEXTE, — La Semaine; Do tout un peu; la Jlode: la Vie au Foyer; la Semaine Sportive; les Théâtres et les Arts; Anecdotes et Propos joyeux. — Nouvelles littéraires : Le Pion, par Henri Falk; Celle qui profita, &ar Jean Meriesel ; y[. Pingrette, veuf, par eorges Fabri: Notre roman : Régine, par France d'Orvalle. ILLUSTRATIONS. — Le Salon de l'Automo bile au Cinquantenaire : la visite du roi, une vue d'ensemble; les inondations dans le Pays de Liège (4 photos); la course dea Six Jours, à Paris (4 photos): M. Braun, bourgmestre de Gand; Mmes Millot et Mi-dal, MM. Laumonnier et J. Marcy, du théâtre du Parc; Mme Jano Eyre. des Variété3 d'Anvers; les lutteurs Saft, Steurs, Raoul de Rouen, Zbysko; les matches de football de dimanche; on patine à Bruxelles; lo XIII* Prix Lsmonnier (2 photos); les 3,000 mètres pédestres du Vél' d'Hiv' Bruxellois. — Caricature* diverses. ; LES DRAMES DE LA MER Le " Cobequid „ dont l'épave vient d'être abandonnée sur les récifs, à douze miles de la côte de la Nouvelle-Ecosse,

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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