La dernière heure

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26 december 1918
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s.n. 1918, 26 December. La dernière heure. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/n58cf9k25n/
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' BUREAUX \ 9, RUE ST-PIERKE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jours fériés de 9 à midi. Le» annonces et réclames sont reçue* aux bureaux du journal et à l'Agence Havas, 8, place de» Martyrs(1er étage), Bruxelles. et L-a Petite Feuille 2™ Ed. MATIN ☆ * PETITES ANNONCES : 30 CENTIMES LA LIGNE - — —— — muséum rrrtn N* 32 TREIZIÈME ANNÉE JEUDI 26 DÉCEMBRE 1918 10 CENTIMES LE JOUR DU MÉDECIN A LA SOUPE ! Il y a quelque chose de fondamental, et que je défie bien l'idéalisme du grand Patron, M. Wilson lui-même, entre pa-ranthèses, de changer dans la constitution (avec un C minuscule) belge: C'est le besoin (^ue nous avons en Belgique de noua sentir le corsage bien garni, de nous reconnaître maître Gaster replet à suffisance... et même un peu plus. Le Belge doit manger beaucoup pour se sentir nourri. Il est vrai, d'autre part, que le Belge n'est pas difficile sur la qualité de ce qu'il mange. Il est môme, sous le rapport de la préparation alimentaire, d'une modestie qui a frapr>é les enquêteurs étrangers, toutes les fois qu'ils ont eu à s'occuper de nous à ce sujet si im-: portant, sans qu'il y paraisse, de prime abord, à tout le monde. Donlc, il nous faut à manger, non de très bonnes choses, mais en grande quantité 1 Et ainsi, il &e fait que la base, si l'on peut s'exprimer ainsi, du dîner ou repas de midi, de la majorité de notre population, c'est la soupe. La soupe, voilà la moitié de la nourriture des Belges. Voilà le plat — c'est la soupière ! sur lequel ils comptent pour combler les creux. Doucher les trous, radouber les interstices d'un estomac où tomberont ensuite quelques pommes de terre, et un doigt de viande à l'occasion. Mais puisque nous admettons, du moins pour aujourd'hui, que la Boupe puisse continuer à tenir la plus grande place de la doublure de nos gilets, nous avons, dès lors, j'espère, la permission de dire un mot sur ce met exigé. Tout net, j'affirme, je proclame, que nous ne faisons point do la soupe ce qu'elle pourrait être. Comme valeur alimentaire, la soui>e h l'ordinaire ne représente quasi rien du tout. Et comme, d'autre part, elle a coûté énormément de temps et surtout de chaleur de combustion, sa fabrication est loin de rapporter au consommateur ce qu'on pourrait attendre de l'argent qu elle représente à son budget. De l'eau chaude plus'ou moins grasse (plutôt moins), dans laquelle baignent quelques fragments de pommes de terre, avec les débris du légume du jour... Voilà la soupe du ménage moyen!... Voilà la soupe des distributions publiques!... C'est pour la présentation ae cette eau de vaisselle, à heure fixe, que 1- ménagère passe son avant-midi devant un feu d'enfer à sa cuisine, ou dans la rue, suivant une file où elle se gèle, s'enrhume^ se grippe le got à la main. Or, je voudrais employer mieux le temps et l'argent accordés à la composition de oe fade brouet. Avec quelques centimes de dépense supplémentaire, je puis affirmer que l'ouvrier pourrait trouver, dai»8 la soupe améliorée, un met vraiment nourrissant, un anpoin' réel à la ration alimentaire dont il a besoin. L'élément nutritif dont le travailleur doit avoir tous les jours une quantité suffisante, quel est-il? L'albumine! A moins de oent-vingt grammes d'albumine par vingt-quatre heures, l'ouvrier ne peut travailler sans se tuer, 8ans user littéralement ses muscles, sans se manger exactement lui-même à bref délai. Des blagueurs de l'hygiène essaieront bien de vous faire croire qu'une moitié de ces éléments protéiques peut suffire. Ils vous diront, avec des mines d'apôtres. qu'on a vu des ouvriers italiens en telle année, et des pasteurs évangéli-listes en tèlle autre, vivre pendant autant de jours avec un régime bien plus maigre en albumine.. Laissons ces par-lottes stériles. Restons dans le vif de la réalité pratique. Demandons-nous,dans l'état actuel des choses, aujourd'hui, en Belgique encore en état de guerre, comment nous pouvons trouver la quantité d'albumine alimentaire dont nous avons besoin, dont nous avons, chaque jour, un pressant, un absolu besoin? Cent à cent-vingt grammes, mais c'est que c'est un chiffre; et il nous le faut!... La viande, les œufs, ils ne sont plus pour nous. Du moins, je parle des petits bourgeois. D'autre part, le pain demeure b.en strictement mesuré. Les tartineB continuent à être sévèrement partagées. Reste un fameux légume, dont le nom seul — ah ! je m'y attends — va vous faire pousser les hauts cris — ami lec-* teur; un légume, cependant, dont je vous jure avoir pendant ces quatre ans fait la plus longue et la plus minutieuse expérience C'est, parmi les farineux, autrement dit dans la famille des légumineuses, où il y a déjà connus le pois et le haricot, c'e^t la féverole. Voilà le mot lâché. La féverole ! Je n'ai nommé mon humble bienfaitrice que bien prudemment, pour ne point vous faire bondir. Cependant, c'est une reconnaissance sans réserve que je lui dois. Je l'avoue. C'est lfi féverole qui a fait vivre quelques familles amies et la mienne; puis après mes expériences, toute la population des prisons de Belgique, pendant les années de guerre. Je ne parle donc pas à la légère.Je prétends comme chose prouvée sans réserve, que la féverole est un aliment parfaitement sain, riche, nourrissant, agtéable, qui peut être employé journellement avec le plus grand avantage. Et c'est le meilleur marché des farineux ! Sa valeur nutritive est "triple de celle de la viande. Triple, vous entendez bien. Cent grammes de fé veto] es contenant 23 gr. de produits albtiminoïdes; 2 gr. de graisse; 50 gr. d'amidon, représentent, dans la chaudière humaine, 300 calories. Tandis que 100 er. de bœuf maigre contiennent 20 gr. d'albumine, et représentent 100 calories. Le tiers des févcroles. Alors si, dans la 5*>upe, régulièrement, tous les jours la ménagère met cent grammes de féveroles par travailleur qu'elle a à nourrir, elle fournit à chacun d'eux pour une somme minime, pour le prix le plus bas possible actuellement, trois fois plus de matériaux de reconstitution musculaire qu'elle n'aurait pu le faire avec le même poids de viande de bœuf — et pour trois ou quatre fois moins d'argent.. Ce fond ae soupe à la féverole ne vous récriez pas, gourmet^ est excellent! Il est facile à faire. Et si les féveroles que vous employez sqnt décortiquées, je puis garantir qu'il passera même tout à lait inaperçu du plu5? gourmand mangeur de potages. Sur ce « fond de soupe », fait riche en albumine par la féverole, la cuisinière peut, naturellement, établir les potages les plus variés. Les verdures, la carotte, le chou vert, le poireau, l'oignon, le chou rouge suffisent à varier cîuotidien-nement la soupière devenue une véritable réserve d'énergie. Le potager tout entier ne demande qu'à se marier à l'humble servante inaperçue, la féverole, ce haricot du pauvre. Voilà, ce qu'en hygiéniste soucieux d'une prompte réfection de la santé publique, je voudrais voir mis en œuvre tous les jours de cet hiver. Refaisons-nous les muscles à peu de frais!. . Corsons nos soupes et repeuplons les creux que la guerre a creusés... dans nos râbles! Faisrtns, de la soupe, un vrai et aérieux aliment. Grâce a la féverole, nous le pouvons à peu de frais. Dr Louis DJvLAixaa. PREOCCUPATION LÉGITIME LES SUJETS ENNEMIS EN TERRITOIRE BELGE }On se préoccupe dans le public . - de ce qu'un oertain nombre de L/fll personnes de nationalité ennemie continuent à résider en Belgique. Les uns parlent de dix mille, les autres de trente mille Allemands d.nt la présence serait ainsi tolérée, sans parler des Autrichiens, des Bulgares et autres Turcs. Il faudrait préciser Pour éviter les évaluations fantaisistes, toujours des plus dangereuses, et pour permettre aux esprits pondérés de ae prononcer en pleine connaissance de cause, il est désirable que les autorités donnent, au plus tôt, officieusement tout au moins, des précisions sérieuses à cet égard. On comprend spécialement l'émotion et même la colère dé ceux qui ont perdu de proches parents — fusillés sans pitié par l'occupant, ou déportés dans les bagnes mortels de Germanie — et qui se voient forcés de coudoyer continuellement des gens dont les compatriotes ont usé et abusé de la loi brutale du plus fort. Les citoyens Jes plus modérés, et ceux qui ont le moihs souffert, ne sont pa« les derniers à se demander si les Belges, en se montrant si hospitaliers, ne rééditent pas l'étrange naïveté de 1914, quand en pleine agression de la Triplice, on laissait les attachés de la légation d'Autriche se balader à Bruxelles et jusque dans les ministères, sous prétexte que nous n'étions pas en guerre avec l'Autri-che-Hongrie. \ Evidemment, il faut se méfier des généralisations hâtives et certains de nos nationaux sont des êtres beaucoup plus dangereux, beaucoup plus coupables, au point de vue du véritable patriotisme, que les sujets ennemis qui se sont bornés à attendre les événements, ou même à faire des vœux pour le succès c Kaiser ou de Scheidemann. Mais il n'en est pas moins vrai que tous ceux-ci sont englobés dans une même suspicion, et qu'il ne peut raisonnablement suffire pour les en débarrasser que deux personnages — peut-être composants à l'excès ou pécuniairement intéressés — se portent garants de leur bonne foi. Pas do solution de hasard Il s'agit là d'un grave intérêt public et il n'est pas admissible qu'on l'abandonne au hasard des combinaisons particulières. Les permis de séjour à délivrer éventuellement ne sont pas tellement nombreux qu'on ne puisse arriver à faire examiner soigneusement chaque demande par une ou deux commissions composées de quelques membres, dont l'intégrité et le patriotisme seraient au-dessus de tout soupçon. Cette solution vaudrait infiniment mieux, selon nous, que le système clandestin en vigueur actuellement et que la combinaison démagogique du parrainage public par laquelle on voudrait le remplacer. Les autorisation» seraient ainsi strictement limitées, contrôlées, et — ce qui serait mieux encore, — motivées. En de telles matières, les solutions en apparence les plus radicales sont souvent les moins sûres, parce qu'elles favorisent, en définitive, la fraude qu'elles prétendent empêcher et parce qu'elles sont préconisées par des esprits d'un sentimentalisme excessif qui s'empressent de commettre une imprudence sur un autre point de la question. Bienveillance à contrôler C'est ainsi que nos plus acharnés nationalistes réclament déjà des exceptions à la règle de l'interdiction de séjour des sujets ennemis, en faveur des Alsaciens, des Lorrains, des Polonais et de quelques autres nationalités qui vivaient sous la dépendance des puissances centrales.Evidemment, le sort de ces peuples est digne du plus vif intérêt et nous devons leur tenir compte de ce qu'ils ont supporté douloureusement, pendant plus longtemps que nous, le régime qui nous a été imposé pendant quatre années. Mais la généralisation dans l'absolution est tout aussi injustifiée que la généralisation dans la condamnation. Le fait d'être né à Strasbourg, à Metz ou à Posen n'est pas fatalement un brevet de sympathie pour la cause des Alliés. Cela n'a pas empêché une foule d'indigènes de ces régions de traiter nos populations avec toute la rudesse teutonne quand ils en avaient l'occasion, au temps où leurs maîtres étaient aussi les nôtres. Il suffirait, pour s'en cohvam-cre, d'interroger quelques personnalités du territoire des étapes. On fëra donc bien, avant de s'emballer, d'examiner chaque cas individuellement. LES ALLIÉS EN ALLEMAGNE Paris, 2r> décembre. — La première brigade do cavalerie belge est entrée à Mal-dorf. D'autre part, le faubourg de Nied, près de Francfort-sur-le-Mein a été occupé par les troupes françaises. — Ilavas. REMANIEMENT ADMINISTRATIF Paris, 25 décembre. — Un décret parti te matin au « Journal Officiel » modifie l'organisation du ministère du blocus et des ré- Sions libérées. La direction du blocus sera, ésormais, rattachée au ministère des Affaires étrangères, et le ministère ne portera que le nom de ministère des régions libérées. Cette transformation est faite parce que, depuis la conclusion de l'armistice, les questions concernant le blocus se trouvent liées de façon plus étroite aux questions d'ordre diplomatique, et que l'extension des services de reconptruction des régions libérées absorbe de plus en plus l'attention du ministre. M. Lebrun reste le titulaire du ministère des régions libérées. — lia vas, I Un vœu des commerçants gantois POUX LE MAXIMUM DE LIBERTÉ Gand. 28 décembre. — Les administrateurs ciu Cercle commercial et industriel de CJand, ainsi que les délégués de la Chambre de commerce et des fabriques, de la Ligue du commerce et de l'industrie et du Cercle des commerçants, après avoir pris connaissance des mesures annoncées, en vue de régleinèiiter les importations en Belgique, ont décidé d adresser au ministre des Affaires économiques, une requête, dans laquelle ils émettent, à l'unanimité, le voou de voir le gouvernement renoncer d'urgence îi toute disposition ayant pour effet d'entraver l'entrée dés matières premières et le libre développement de l'initiative individuelle.Ils sont convaincus, en effet, que les mesures projetées par le gouvernement sont d'une réalisation pratique tellement difficile et compliquée, sinon impossible, qu' 11 -s sont de nature, par la perte de temps qu'elles doivent fatalement provoquer, à entraîner pour le paya des conséquenoes désastreuses.Ils estiment que seule la liberté dee transactions, en dehors de toute intervention imposée, est de nature à assurer rapidement la reconstitution industrielle et commerciale de la Belgique et quo cette considération doit pi'imer toutes autres préoccupations.âi des obstacles s'y opposent de la part de conventions entre alliés, ils adjurent le gouvernement belge d'user de tout son pouvoir, pour obtenir qu'ils soient levés aans la plus grande mesure et le plus rapidement possible. Si, dans l'intervalle, pour les nécessités du contingentement ou des achats à crédit, l'intervention d'un organisme comme le Comptoir national est indispensable, ils demandent de réduire au minimum les lenteurs otlcvformalicé* qui en seront la conséquence inévitable en assignant simplement à ce Comptoir le rôle d un bureau de contrôle. Joyeux Noël Voici le cinquième N"ôl de guerre, le premier que 1 on ait pu fêter joyeusement depuis plus de Quinze oeuts jours. On l'a célébré comme il convient À Bruxelles. Musiques et chants ont résonné jusqu'à des heures indues et les paisibles bourgeois, douillettement couchés sur leurB matelas... de paille ou de papier — car où sont les laines d'an tan F — ont pu entendre dans le brouhaha nocturne d'innombrables « Madelon » et de non moins muitiples éditions de € Tipperary », les airs à la mode. Bruxelles avait repris sa physionomie des soirs de liesse et, anomalie curieuse, on a revu de vrais ivrognes qui titubaient sérieusement. Mais à quel prix! Songez donc qu'un simple petit verre de oognac, une larme, de quoi à peine se rincer l'œil, coûte à peu près aussi cher que son pesant de topaze. Il faut être un Orésua pour «e payer le luxe d'être ivre: c'est un chic qui n'est plus à la portée de tout le monde. Si l'on n'a pas revu dans les établissements à la mode les soupeurs élégants de l'avant-guerre, on a, néanmoins, réveillonné en famille. On a fêté 1* fin du temps des misères et le retour des soldats revenus du front. Et, pour la « rconstan-ce quelques familles — elles sont rares, hélas ! — ont retrouvé une bouteille de derrière les fagots. D'autres, tant bien que mal, ont fait des petits plats, plutôt modestes. Car si ce n'est plus tout à fait la guerre, ce n'est pas encore tout à fait la paix et les vivres restent bougrement chers. Il n'y a eu ni puddings, ni oies de Noël, ni foie gras, et les desserts eux-mêmes étaient plutôt maigres. Cependant, grâce à l'ingéniosité de la ménagère, un bon plat de famille les a remplacés. Avec Noël nous est revenue la neige, une neige qui fondait et disparaissait en touchant le sol, transformant les rues en cloaques; elle n'a pas empêché les groupes j >veux de déambuler en chantant dans la ville, jusqu'à l'aube. SINGULIER REVEILLON Li^ge, 25. — La nuit dernière, le batelier Aloïs Verbeek. dont le bateau se trouve amarré à Kinlceinpois, fut hélé par deux passants, qui l'invitèrent h. réveillonner, dans un café proche. Comme il descendait sur le quai, les deux individus l'assaillirent à coups de poignards, le renversèrent, le jetèrent à l'eau, où ils le criblèrent encore avec des pierres. La bagarre avait donné l'éveil à des voisins. Ils accoururent et tirèrent, hors de l'eau, le batelier, qui fut trans])orté, en piteux état, è l'hôpital. On soupçonne deux individus d'Ougrée, l'un un Italien, amoureux de la servante du batelier, l'autre un soldat belge. On les re-clierohe. PLAINTE EN ASSASSINÂT CONTRE L'EX-EMPEREUR Arlon, 25 décembre. — M. L. Aubrion, K Marbehan, vient d'adrejsser, au ministre de la Justice, une plainte en assassinat contre l'ex-empereur d'Allemagne. Il reproche à celui-ci d'avoir été la cause de la mort tragique de sa fille aînée, tuée, le 28 janvier 1918, h 9 heures et demie, par un éclat dj bombe d'aéroplane. L'ASSASSINAT DE SCHAERBEEK Lleur» du crime D'après le» explioution9 données par Juliette G... et les constatations faites par la police dans la maison do la rue de Locht, on peut conclure que l'assassinat de Mme Prier de Saône a *té commis le mardi 16, après 4 heures de l'après-midi et peut-être mémo aux environs du oo moment. En effet. les relief# retrouvés du diner qu'avait préparé Juliette G... prouvent que la daiue avait pris ce repas. Ensuite, 1 état de certains objets de la cuisine montre qu'à 4 heures, elle a bu son café. D'autre part, on a lelevé dans la seconde pièce du rei-de-chaussée des taches de stéarine.Comme la victime ne se servait pas de bougies et n'en possédait paB chez elle, et qu'un voisin assure avoir vu, ce mardi, vers 4 heures, une petite lumière dans cette pièce, on est en droit de penser que c'est l'auteur du crime qui «'éclairait ainsi. Il est, en outre, certain que la servante, que l'on recherche, n'a pas passé la nuit dans la maison. On peut dono conclut® que l'assassinat s^eet produit, mardi après 4 heures.Pour retrouver la mystérieuse servante D'après les déclarations de Mlle Juliette G..., sa maîtresse est sortie lundi, h 3 heures, pour se rendre à un bureau de placement. où elle espérait engager une servante EU** est rentrée à 7 heures, en disant qu'elle avait trouvé le nouveau sujet, qui commencerait son service le lendemain h 1 heure. _ y S^f. l'officier de police Haevens a- em-lftyé ht matinée de mercredi à vérifier, ans la maison de la rue de Locht, en compagnie de il lie Juliette G..., les déclara-I tions de ce témoin, /art, il. Vanden Bergh, agent spécial judiciaire, & fait d'activés reener-ori's dan» lee bureaux de placement de la ville, afin de savoir si Mme de Prier de Saône ne s'était pas présentée dans l'un de ces établissements. Il a visité, notamment, trois de ces agences, dont les adresses ont été retrouvées dans fin potit oarnet appartenant à la ric-time.On n 'y a pas vu Mmo de Prier, sauf dans l'un des bureaux où ello s'est présentée, mais n'a pas abouti dans ses démarches, parce qu'elle n'a pas consenti K payer une somme d'argent qu'on lui réclamait comme droit d'inscription. M. Vanden Bergh continue ses recherches dans ce sens, mais on peut se demander ai la victime a bien engagé la servante recherchée duns un bureau de placement ou si plutôt elle n'a pas été accostée par celle-ci à proximité d une de ces maisons, car les sujets ayant, par avance, des intentions de vol ou de crime, ont la coutume d'ûgir ainsi. LA RÉMUNÉRATION EN MATIÈRE DE MILICE Le ministère de l'Intérieur nous prie d'annoncer que le service de rémunération en matière de milice, établi précédemment au Havre a été transféré à Bruxelles, rue Ducale, 91. Les bénéficiaires qui résideront encore en France postérieurement au 14 janvier 1019, continueront à y recevoir, sur leur demande, le» indemnités qui leur étaient servies à l'intervention du ministère de l'Intérieur, au moyen de mandats postaux. Ceux qui résident à l'étranger, dans d'autres pays que la Fran-oe, continueront à recevoir les indemnités de milice à l'intervention de3 consuls belges, jusqu'au moment de leur rapatriement. Ceux qui sont domiciliés en Belgique recevront, comme précédemment, les dites indemnités à l'intervention des organismes locaux du Comité national. Les bénéficiaires ayant résidé à l'étranger et qui rentreront en Belgique, de-j vront- 1°) s"adresser aux organismes lo-, eaux du C. N., en vue d'obtenir l'in-5 demnité de rémunération ; 2°) faire connaître au ministère de 1 Intérieur, service de la rémunération, à Bruxelles, la date de leur rapatriement et leur nouvelle adresse. Faute de fournir ces renseignements en temps opportun, les intéressés s'exposeraient à voir retarder les paiements. ' LES AMÉRICAINS : S'INTÉRESSENT A NOS ŒUVRES M. HooveT, ministre américain du ravitaillement, a délégué deux membres de " la C. R. B., MM. Hallowell et Chatfield, j pour étudier l'organisation des œuvres , de l'enfance en Belgique. Sous la con-. duité de M. Henri Velge, secrétaire général du Département de l'enfance du Comité national, ils ont visité une série d'oeuvres à Bruxelles, ils ont parc. uru ensuite deux Colonies d'enfants débiles établies par le Comité national à Sclioo-ten, aux châteaux de ' Vijngaerd c»t Vor-densteià, ensuite la colonie orthopédique pour les enfants raohitiques, installée par le même comité à lièrent. Ces 1 messieurs se sont déclarés enchantés de > leur visite et ont félicité les orçanisa-_ teurs et spécialement les dames et les ~ jeunes filles qui prêtent leur concours à ; ces œuvres. Ils ont ensuite été reçus en audience par le ministre des Affaires économiques. La Hollande commence à r-jrretter c! avoir accHsilli l'er 'rv'ret liessin de Pov dans le c London Evening News » Faut-il continuer les travaux de la jonction? Telle est la question que pose M. H&nrez devant l'opinion publique M. Prosper Hanrei, ingénieur et séna-teur; vient de déposer au Sénat un exemplaire d'une étude destinée à ses collègues et intitulée: « Faut-il continuer les travaux de la jonction Nord-Midi? » « La Belgique — dit-il en commençant — pendant le règne de Léopold II, souvent par suite de son intervention personnelle, s'est engagée dans beaucoup d'entreprises dispendieuses au'une longue période de grande prospérité faisait accepter trop facilement. » L'auteur rappelle c l'aventure congolaise qui a coûté tant de millions et qui nous conduirait à la ruine si nous y persévérions, le tunnel de Lacken, abandonne après avoir coûté plus de 6 millions, le port de Zeebrugge, le port. d'Ostende, les travaux aoniptuairet d'Ostende, le projet du Mont-des-Arts, la reconstruction du palais de Bruxelles, etc. » L'auteur admet la nécessité d'une jonction < directe i entre le Nord et le Midi par l'exécution d'un plan surélevé, c En fait, dit-il, il n'y a plus ciu'à réunir l'Allée Verte à la gare du Midi. L'abandon de la jonction commencée ne rendrait pas inutiles toutes les dépenses; les expropriations qui ont coûté plus de 30 millions permettraient d'établir un superbe boulevard reliant le boulevard Botanique au boulevard du Midi. Ainsi, Bruxelles sortirait rapidement de ses peines. Dans la situation où nous sommes, il rh'y a plus de faute à commettre. » AUX CHEMINS DE FER Une note adressés k la Presse par 1 administration des chemine de fer, nous apprend que l'<pn compte faire circuler, à bref délai, des trains pourvus de l'éclairage^ du chauffage et de freins Weetinghouse. Cette dernière disj>osition. Combinée ii une meilleure signalisation de la voie, permettra d'augmenter la vitesse des trains et, par suite, de réduire la durée des voyages. D'autre part, nous pouvous annoncer une grande amélioration dans le service des trains Bruxelles-Bruges. Jusqu'à présent, l'itinéraire était tracé via Mal ines-Eecloo. A partir d'aujourd'hui, un nouvel horaire entre en vigueur; le voici: ...... Départ ae Bruxelles-Nord, à 6 h. 20; Alost-Nord. arrivée h 7 h. 51; départ à 8 h. 01; Meirelbeke, 9 h. 06, 9 h. 20; poste du pont du Strop, 9 h. 29, 9 h. 30; Gand-Saint-Pierre 9 h. 38, 9 h. 42; Tronchien-nee, 9 h. 58, 10 heures; Landeghemy 10 h. 19, 10 ii. 26 ; Hansbeke, 10 h. 38, 10 h. 43; Bruges, 11 h. 55. Départ de Bruges, 7 h. 25; Hansheke, 8 h. 37, 8 h. 42; Landeghem, 8 h. 54, 9 heures; Tronchiennes, 9 h. 19, 9 h. 21; Gand-Saint-Pierre, 9 h 37, 9 h. 43; poste du pont du Strop, 9 h. 49, 9 h 50; Meirelbeke, 9 h. 59, 10 h. 05; Alost-Nord, Il h. 09, 11 h. 19; Bruxelles-Nord. 12 h. 50. „ , C'est un gain de 2 heures et uemie sur l'ancien horaire. TOUTE UNE ARMÉE EN GRÈVE " La garde se barricade et ne se rend pas „ Arlon, 25 décembre. — L'armée du Grand-Duché ue Luxembourg vient de se mettre en grève. Comme on le sait, elle est composée — exception faite des gendarmes — de volontaires dont le nombre s'élève à deux cents. A une très forte majorité — 193 voix contre 7 — ces volontaires ont décidé d'envoyer K la Chambre des députés une adresse contenant leurs revendications. Elle porte sur 31 points, dont voici les principaux: abolition du système prussien et introduction du commandement français, réorganisation de l'enseignement, réduction des punitions, facilité d'avancement, majoration du nombre dos caporaux, réduction du nombre des lieutenants. Le gouvernement ayant refusé de recevoir les délégations des volontaires, ceux-ci sebsout retirés dans leurs casernes, où ils Be sont barricadés. La Chambre a nommé d'urgence une Commission chargée d'entrer en pourparlers avec les rebelles. Mais ceux-ci ont déclaré qu'ils ne voulaient pas traiter avec leurs anciens chefs. Toutes les propositions d'arrangement ont été repoussees. EXPLOSION D'UNE BOMBE QUATRE VICTIMES Tirlemont, 25 décembre. — Un soldat démontait un obus allemand trouvé à la caserne d'artillerie, lorsque celui-ci fit explosion. Deux soldats furent tués, un autre mortellement blessé et un quatrième gravement atteint. LA FLGTTÎLLE FRANÇAISE DU RHIN Paris, 25 décembre. — Deux bâtiments affectés îv la flottille française du Rhin, une canonnière et un chasseur, viennent de traverser Paris se rendant du Havre à Strasbourg par Gnàlons, Toul et Nancy. Ces doux bâtiments portent à 10 le nombre des unités de cette flottille qui ont déjà remonté la Soine pour la môme destination. Onze autres sont attendus incessamment à Paris. — Havas. LE RETRAIT DES MARK CHEQUES POSTAUX A CIRCULATION FERMEE L'arrêté du ministre des Finances, en date du 7 décembre, accorde à tout déposant de plus de 1,000 mark la fuculté de remettre le récépissé de ce dépôt au percepteur des postes, à l'effet d'en faire porter le montant sur un compte de chèques postaux à circulation fermée. Au moyen du crédit en mark ainsi constitué, chacun pourra ofl'ectuer des paiements par voie de virements au profit des affiliés au service des chèques postaux, et ce Jusqu'au moment de la liquidation en mon-rnaie belge, du numéraire et des billets allemands.Les avantages de ce procédé sont évidents. On pourra, notamment, continuer à se libéier en marcs de toute dette contractée antérieurement à la date extrême du retrait des monnaies allemandes. Mais, pour que la mesure puisse trouver la plus large application, il est tout indiqué que, dans le monde des affaires, ceux qui ne possèdent pas de compte de chèques, s'en fassent ouvrir un Il existe déjà 7,000 comptes de l'espèce. L'ECHANGE DE MARK De la Banque Nationale, l'important avi6 suivant : « Le gouvernement rappelle au public que l'échange des mark se trouvant dans la circulation belge sera intégralement opéré contre de la monnaie nationale La limite de 1,000 mark qui a été fixée n'a qu'un caractère temporaire-, le remboursement total s'effectuera aussitôt que le permettront les conditions matérielles de l'impression des billets nécessaires >. LE CONGRES SOCIALISTE SÉANCE DU MATIN Le Congrès socialiste, qui se tient d'ordinaire à la Noël, s'est ouvert mercredi, à 10 heures du matin, à la Maison du Peuple de Bruxelles, devant un millier de délégués. M. Lckcu, au nom du bureau exécutif et du Conseil général, salue la mémoire de ceux dont la place aujourd'hui est vide. 11 rend hommage à ceux qui ont lutté devant l'Yscr, pour la libération du pays; à ceux qui ont refusé leur travail à l'ennemi. 11 évoque les noms de Delsaux, de Cuesmes, qui dort au cimetière du Tir National, et salue Léon Colleaux. qui a été détenu dans les prisons allemandes. L'orateur propose la double présidence de M. Bacck et de M. Colleaux. MAI. Baeck et Colleaux prennent place au bureau; ils sont entourés de MM. Van-dervelde, ministre de la Justice; Ant. Del-porte, député; Louis Bertrand, député et ministre d'Etat, et Lekeu. sénateur. M. Sotau apporte le salut de dix mille Belges syndiqués qui sont encore en Angleterre.M. Van Roosbroeck, secrétaire de la Fédération bruxelloise, fait rapport sur la situation financière. Des chiffres fournis par M. Van Roosbroeck. il résulte que le déficit ôst important.M. Lekeu excuse les absents. Des rires accueillent le îiom de M. Terwagne, empêché. Quelqu'un dit: « Il est en Hollando ». M. Var.dervelde défend le gouvernement d'union nationale M. Vandorvelda (longB appl.) fait rapport.— A l'heure où, après quatre ans d'exil, je me retrouve parmi vous, j'éprouve un sentiment de joae profonde. Pendant ces quatre années, le peuple a beaucoup souffert; je vous félioit© d'avoir supporté vaillamment vos souffrances et d'avoir tenu oouna«eu«ement, haut et fer-m». le drapsou du parti ouvrier. Au moment où., il y a quelque temps, J'arrivai à Bruxelles, le Conseil général vemcuv do voter une resolution réclamant le 8 U. à 21 ans avec E. P intégrale, l'abolition de l'a»rt. 310 st un gouvernement i^tional comprenant ba participation do mendatairei socialistes en vue de la reoonstit u Mon du payg. Le Conseil général a^t-il bien ou /pal fait de prendre cette responsabilité/ Cest h voue à le dire. I/beune cet redoutable, et même en admettant quo l'Allemagne nous paie de larges indemnités, La. Belgique sentira durement peser sur elle le poids de la guerre. Les travaux publies et le ravitaillement f»nt dono, en œ moment, les choses eesentiiellefl. Vous nous direz si, au lieu de Anseele et de Wan-ters, qui collaborent avec moi au ministère national, il faut préférer M Hubert et M. Helleputte. (Longs appla ) En ce qui conoerne l'abolition de l'art. 310, M.Vandcrvelde déclare que «bientôt les tf-mps seront changés ». Comme ministre de la Justice, je déposerai inoc«samment Un projet de loi dans oet ordre d'idées, et vous direz encore s'il vaut mieux qu'il soit défendu pai un sooiallste. La liberté syndicale est complète. elle est assurée définitivement; on l'a vu dans notre manifestation de dimanche, par la prôsénoe do soldats en khaki et d'agents do l'Etat eu uniforme. Je passe au Suflroge Universel. Depuis de longues années, lo premier article de notrt programme a été le 8 U. à 21 ans. Aujourd'hui, cette réforme est proposée par le gouvernement d'union nationale; il sera soumi* prochainement aux Chambres, et le gouvernement le fera triompher. En acceptant la t&che que les trois ministres socialistes ont assumée, ils ont voulu apporter leur coopération à l'œuvre de la rc constitution et. dans trois mois, lorsque Anseele aura pu faire diminuer le ombre dos chômeurs, lorsque Wautcrs nous aura donné a manger, que l'article 310 «>era aboli, je vous attendri et, à oe moment-là, je n'aurai pas à craindre votre jugement. Longs appl.) La séance est suspendue à midi; elle_ sera reprise à 2 heures. SÉANCE DE L'APRÈS-MIDI Discussion générale sur la politique intérieure Les délégués d'Alost, d'Audenarde, Ath-Tournai. Gand, Courtrai, se déclarent parti-9ans de l'intervention du parti dans la combinaison ministérielle. M. Souplit, délégué de Cbarle-oi, est également partisan de oette politique; toutefois, il voudrait voir les questions économiques prendre le dessus. .D'autres délégués encore abondent dans le sens de l'intervention actuelle; oe sont oeti.v de Huy, liège, Louvaki, Luxembourg, Nivelles. Namiir, Malines. Mons, Dinnnt-PhilJp-peville, Saint-Nioolas, ftoignies, Tcrrnonde, Thuin. Turnhout, Verriers. Bruires, Oetende. L« délégué do •^Waremme voudrait des précisions en ce qui concerne le Sénat. Comment sera-t-il élu? Il serait intérr«pant de le sa voir; d'antre part, la liberté pyndicale est-elle réellement accordée aux ouvriers de l'Etat, et j>nurraiertt-ils se mettre en gr^vei* Le délégué d'Ypres déclare que sa Fédéra, tion est hostile îi la participation.. M. Cartier (Ath-Toumaii. à son arrivée II la tribune, est longuement applaadi. M. Loketi fait remarquer quo c'est là un hommage au camarade qni viient de rentrer après trois années pa««5es sous lee verrous des barbares allemands. M. Cari 1er dionne ©on adhésion au mi nistène do ooalition; mais il importe, dit-il, que le parti socialiste s'intéresse, plus jamais, à l'action ministérielle d« ses minis très. M. Oarlier signale au ministre de la Justice les accapareurs qtiri ont affamé la classe ouvrière et qui aujourd'hui, devant l'inertie totale des parquets, relèvent la 'été et s'obstinent à gnrdor les vivres pour "ccommencea une" nouvelle période d'exploitation de la classe ouvrière. Il faut que la -ustioe in ter vienne et qu'elle intervienne bien; la vie de la classe ouvrière est à ce nrix. (Vifs apnl.) M. Wauters, ministre de l'Alimentation veut mettre un peu de clarté dans les idée? que M Oarlier vient de poser. La question du ravitaillement est la plus ferOss© et elle n'eêt pas la plus facile à résoudre. Aussi, ce n'est pas après quelnues semaines qu'il faut s'attendre à une solution. « M. Wauters fait appel nux ouvriers pour aider le gouvernement afin que les arrêtés pris ert ces matières soient respectés. Il faut le reoonnetître, l'éprit jublic n* répond pas toujours au sentiment d© justice qui s'impose. N'a-t-on pas signalé, rérem mettt — et avec raison — que ies soldats belges emportaient du beurre de Belgique pour aller lo vendre en Allem'agne? C'est une honte, et il importe d'avoir le courage de stigmatiser de pareils actes. Je dire la vérité telle qu'elle est, et je n'entends flattei personne. La situation est grave; elle sera ainsi enoore longtemps, plusieurs années, peut-être. J'ai cependant le ferme espoir que nous vérrortB bientôt, b un prix relativement modéré,. certaines denrées : le café, les huiles. le savon, etc. M. Jacqmotte. — Il y a le prdx du pain . M. Wautors. — U faut mettre de la bonne foi en tout. I>e prix du pain sera abaissé de 10 oentimes à partir du 1" janvier; ce qui entraînera une dure perte pour les comités. (Bruits,; tumultes). Je demande si de erraves questions comme celles qui se rattachent à notre alimentation peuvent être réglées en vn tour de mains? Oe n'est ni M. Delacroix, ni moi qui pourraient, les régler ainsi. Et il n© ncus appartient pas, à nous Bruxelles surtout, qui n'avons rien vu de la guerre (tonnerre d'applaudissements) de critiquer les efforts de ooux qui travaillent à l'amélioration de la plus lamentable dos situations. Oe que nous vous demandons, ce n'ost pas de contrecarrer notre labour éorasânt, mais de le stimuler. L'assemblés fait une longue ovation à l'orateur. M. V?ndorvcldo, répondant au sujet de l'inaction des parquets, dit que M. Corlie» a eu raierm, mais 11 doit se rendre compte, qu'au moment du départ des Allemands, l'o* ganisme de la justice était un ,eu rouille© Los parquets étaient sans communication entre eux; les prornr^urs généraux faisaient en partie défaut; l'auditeur général evalt 1 atteint 1a limite d'&ge. Il a fallu le rempla- , A nos Abonnés de Province Pour éviter touto Interruption dans te ser-vloo de votre Journal, vou» fttas Instamment prié da payer do suite la qulttanoe présentée par l'administration des postes. Pour la' " Dernière Heure " Ane abonnés Nouv. abonnée annuels et semestr. SIX MOIS 8 franos 11 franoe (12 fr. — 4) TROIS MOIS .. I fr. 60 • fr. H Pour la " Petite Feuille " Ane. abonnés Nouv. abonnée annuels et semestr. TROIS MOIS . 6 franos e franee Nous ne présentons pas de quittances annuelles, afin de pouvoir faire bénéficier éventuellement nos abonnés d'une réduction de tarif pour le second semestre, s'il se produit une baisse suffisante du prix des matièree premières. cor. J'ai réuni les nouveaux magistrats, si il a été entendu qu'il fallait poursuivra, avant tout, non les petits, laads ceux qui 9e sont constitués les pourvoyeurs de l'ennemi. Et oeux-là. pour les poursuivre, il faut les oonnaître. Mais il nous faut aes faits pré-ois; lorsqu'ils seront réunis, nous mesurs-rons l'importance des pe'nes au cynisme dee bénéfioes et à l'importance des forfaits. (Appl.). La participation ministérielle Le président donne le résultat des opinions émises par les Fédérations, en ce qui concerne la participation ministérielle. 26 ont émis une opinion. 22 sont favorables à la participation. I Fédération y est opposée. t Fédérations se Bont abstenues. Discussion générale M. Lekou déclare qu'il a combattu, dsvane le OonseiJ général, la collaboration gouvtrm* mentale en taait que reconstitution du pays. Mais devant un fait ocoompli, il faut uns politique nouvelle. L'orateur propose l'ordre du Jour suivant i • Le Congrès du parti ouvrier. regrettant qu'il n'ait pas été matériellement possible de le consulter sur la politique de trêve et de collaboration qu© le Oonseil ge néral a adoptée en vue de faire tues-aux né--oessités et aux responsabilités de la restauration nationale au lendemain de la guerre, prend acte que la résolution <Ju Conseil général a expressément revêtu un aarae-tèr© exceptionnel et provisoire, déolare que la paroi© doit être donnée an S. U pur et simple dans le plus bref délai possible, affirme que le parti ouvrier, dans la pro chaîne campagne électorale, défendra éner-giquttnent uno politique d'autonomie et de lutte, et déoide que la question de la collaboration gouvernementale sera portés à l'ordre tfu jour du Oongrbs national qui sera oonvoqué dès le lendemain de la consultation du S. u. pur e* simple ». Voici, d'autre part, la résolution votée le 30 octobre 1918 par le Ooneeil général • « Le Oonseil général du parti ouvrier «ett-me qu'au lendemain de La libération du territoire, il y a lieu de réclamer in médiate-ment la réalisation du Suffrage Universel à 21 ans, 6 mois do résidence, axes la Représentation proportionnelle intégral©, l'abolir tion do l'article 310, l'extension du droit 1 d'association à tous les fonotionnaires et ouvriers dos services publics, la 'axation dee bénéfices do guerre et la poursuite des tral-1 très et des accapareurs. A oes conditions, il approuve éventuelle-ment pour la période transitoire, la constitution d'un gouvernement national, sans majorité de parti, chargé do gérer les affairée du pays, préparer les élections dans un délai maximum de six mois, et prendr© les mesures urgentes que nécessitent les événements. Un Congrès sena réuni dès qu'il sera poss> ble, pour donner son avis sur cette résolution ». Les annexions et le Parti ouvrier M. Uythoevor proteste contre la politique d'annexion qui, dit-il, se fait jour dans ls gouvernement belge vis-à-vis de la Hollande. M. le ministre Vandorveîdo . — Si le gouver» i nement, ce . qui n'est pas, 6'était prononcé pour une politique d'annexionnisme sgre» î sif contre la Hollande, je ne ferais pas pa» l tie de ce gouvernement. (Appl.). Cette question est renvoyé© à demain. La politique intérieure M. Jacquomotte proteste oontr© cette insi-t nuation que « Bruxelles n'aurait pas soui-fert de la guerre » Sans doute, on n'a pas souffert autant que dans les pays qui se trou« s vaiont sur la ligne de feu, mais c'est dans ? le Brabant et à Bruxelles, que le prolétariat a le plus souffert du chômage. II oritique la loi sur les loyers et les meso-1 res prises i»our améliorer la situation alimon* taire. Jamais les neuf bourgeois qui sont au i gouvernement ne consentiront à prendre des r mesures contraires à leurs intérôts éleeto-s raux. L'orateur se déclare hostile à la trêve des partie qui est une duperie. Noue • avons intérêt à rompre atec elle le plus vite possible et à reprendre la lutte des ola^sce telle qu'elle est à la base de ros syndicats. La dilsoussion sera continuée aujourd'hui* La séance est levée à 6 b. 3/4. p B - [ UNE BELLE FÊTE p Chambrée complète à la matinée de NoSl i organisée, au * Culiseum », par le Comité ? de la cantine communale du quai du Cont* i merce (quuitier n* 14). p Le public était composé pour les troil ' quarts des assistés, le reste d'invités. Tout 1e parterre' avait été réservé aux enfant! r de iiob soldats s Au cours de cette dixième fête, réussit en tous points et très enthousiaste, M. Fer* t nand Larcier, vice-préeident-directeur, a re« p mis au président M. André Brassine, un li« vre d'or. 11 a exalté la bravoure de nos soi* p dats et des Alliés, ainsi que « la splendidé c efflorescence de charité et de dévoûment e qui a été ccmmt l'expression de l'âme belgi p durant l'occupation ». i M. Brassine a remercié M. Larcier et toul i ses collaborateurs. i Une médaille commémorative a été of* i, forte au président et à l'économe, M. Jo e seph Douffet. t Des fleurs ont été remises K M. Adolphe i- Max, dont l'arrivée, en compagnie de M, Maurice Lemonnier, fut saluée de chaleu* rèux. vivats. , e M. Larcier a reçu, au nom des assistes, e. un magnifique étui h cigarettes h son chif-1 fre, portant l'inscription suivante: c 1916-'• 1919, la Cantine communale n* 14 à son vice-président-directeur, affectueuse sympa» e thie et très vive reconnaissance. » Le concert et la partie cinématographique ? furent trè6 applaudis. s Un vrai « jass », Henry De Line, a rem« , porté un vil succès, autant que mérité, giA* ce à d'amusantes chansons de tranchées, e ou'il a créées au théâtre offert à nos sol* ^ dats par la reine. r Le concert s'est terminé par une nouvelle r consécration de la fête, car l'ai-bre de Nobl, \ si joli pourtant, n'attirait guère les regardi !t retenus troiî heures durant sur la scène, Deux Noëls, celai d'Adam <t un autre di b guerre ont été chantés par un grenadier, i le sergent II.-L. Huysmans, qui fut égale-!, ment très applaudi. C'est aux couplets de « Vers l'Avenir i et aux cris de « Vive le bourgmestre Max i i que cette superbe fête a pris fin. L'après-t midi, les 250 gosses protégés par la Cantin« t recevaient chacun cent sou s au local d< cette dernière.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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