La dernière heure

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08 januari 1914
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s.n. 1914, 08 Januari. La dernière heure. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5q4rj4b87f/
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LaDernière Heure N. 8. NEUVIEME ANNEE. ^ DUBE8BX : 9, me St-Plerre 1 BRUXELLES. En semaine : de 9 à 5 1/2. Jours fériés', de 10 à midi. T/»l/ï K ^ Annonces et Abonnements 4370 16l6pn.jRéd 4Q4Q Parlem. 8913 Direct. 9571 LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ BRUXELLES ABONNEMENTS PBOYINCB Fr. 1.00. . . UN MOlâ . . » 3.00. . . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 0.00. . . SIX MOIS. . » 8.00 » 12.00. . . UN AN . . . » 16.OO )URNAL BELGE, LE Ml CITOQ CENTIMES TOUTES LES SEMAINES L'Édition Illustrée (1© pages) Le numéro s centimes KLlNOtlUlNt ABONNEMENTS Ponr l'Etranger les prix de Brnxelles, le port en pins. H n'existe pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer en s'abonnant si l'on désire recevoir l'édition du soir ou celle du matin. — Les frais de recouvrement sont à charge des abonnés. JEUDI 8 JANVIER 1914 SERVICES DE PUBLICITÉ Jes annonces et réclames sont reçues aux bureau* journal et à YAoericé ffatàs, 8, Place des Martyrs, 8 r étage), à Bruxelles. (Téléphone 585). Ce qu'il advint d'un Sonnet fameux H n'est pas jusqu'au potache un peu teinté de littérature qui n'ait appris par cœur le sonnet fameux d'un auteur qui ne l'était guère, le naïf sonnet d'Arvers : Mon âme a son secret, ma vie a son mystère, Un amour éternel en un moment conçu; I.e mal est tans espoir, aussi j'ai dû le taire Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Hélas! j'aurais passé près d'elle inaperçu Toujours a. ses côtés et pourtant solitaire; >;t j'aurai?, jusqu'au bout, fait mon temps {sur la terre N'osant rien demander, n'ayant rien reçu. Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et [tendre Elle ira son chemin,distraite et sans entendre Ce murmure d'amour élevé sur ses pas. A l'austère devoir, pieusement fidèle Elle <|ira. lisant ces vers tout remplis d'elle: Quelle» est donc cette femme? et ne comprendra pas. Félix Arvers, clerc de notaire il Varis, avait publié en 1833 : Mes Heure* perdues et il avait commis de petites pièces dramatiques qu'un critique du temps avait baptisées: « des pièces à revers ».. Ayant quelque revenu, il fréquentait les auteurs de mélos qui S'admiraient pour sa force au billard et ses airs de dandy. Mais, comme disait un écrivain, il eut, dans sa carrière poétique, un heureux accident : son sonnet l'immortalisa. A qui étaient adressés ces quatorze vers délicats? Quel était donc cette femme? Etait-elle une maîtresse réelle ou imaginaire? A coup sûr, il s'agissait d'une épouse « fidèle à l'austère devoir ». Mais qui? On a prétendu que ce sonnet avait été dédié à Madame Ménessier, la fille de Charles Nodier; mais qui en fera la preuve? N'était-ce pas le secret d'Arvers'ï Ce qui est cértain, c'est que le sonnet fut écrit, pour la première fois, sur l'album de Madame Mes-sénier, femme très lettrée, qui aimait à laisser croire qu'elle était l'héroïne du sonnet. Quoi qu'il en soit, la « fidèle à l'austère devoir » ne répondit pas à la secrète invite d'Arvers. Mais le, nnètô -Ai«roB<ii- s'en gea et il composa, en style 1830, la réponse que voici : Ami, pourquoi noas dire avec tant de mystère Que l'amour éternel en votre âme oonçu Est un mal sans espoir, un secret qu'il faut (taire Et. comment supposer qu'elle n'en a rien su? Non, voua ne potfviez point passer inaperçu Et vous n'auriez pas d}j vous croire solitaire Parfois les plus aimé& Jont leur temps sur la [terre N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. Pourtant Dieu mit en nous un cœur sensible [et tendre Toutes, dans le chemin, nous trouvons doux [d'entendre Le murmure d'amour élevé sur nos pas Celle qui veut rester à son devoir fidèle S'est émue en lisant ces vers tout remplis [d'elle. Elle avait bien compris mais ne le disait pas. De nombreuses réponses furent faites au sonnet fameux; nous n'en voulons citer que deux, intéressantes et amusantes. Une femme d'esprit fut l'auteur de la première : Mon oher, vous m'amusez quand vous faites [mystère Os votre Immense amour en un moment [conçu, Vous êtes bien naïf d'avoir vonlu le taire. Avant qu'il ne fut né, je crois que je l'ai su. Pouvez-vous m'adorant passer inaperçu Et vivant, près de moi, vous sentir solitaire? De vous il dépendait d'être heureux sur la [terre Il fallait demander et voua auriez reçu. Apprenez qu'une femme au cœur épris et [tendre, Souffre de suivre ainsi son chemin, sans cn-[tendreL'aveu qu'elle espérait trouver à, chaque pas. Forcément au devoir, on reste alors fidèle, J'ai oompris vous voyez, ces vers tout remplis [d'elle c'est vous, mon pauvre ami, qui ne comprenez pas. Une autre réponse est d'auteur inconnu, mais il semble bien pourtant que la sentimentalité des vers décèle une origine féminine. Es-tu bien sûr. ami .qu'elle n'ait pu Centendre Ce murmura d'amour élevé eur ses pas? Une femme, croie-moi, sait toujours le com-[prendreCe langage muet qui se parle tout bas. bi Dieu l'avait créée à la fois doizce et tendre Elle a dû se livrer de douloureux combats Et tenir à deux mains son cœur pour le dépendre,Contre un amour si vrai qu'il ne se trahit pas A l'austère devoir pieusement fidèle La vertu la plus haute était peat-être celle De paraître insensible et distraite à sa voix. Penses-tu seul avoir un secret en ton âme? Il e6t aussi sur terre, ami. plus d'une femme Qui garde un front serein tout en traînant sa [croix. Il y eut, en outre, pour tous les goûts, des parodies anodines et spirituelles, des quatorze vers originaux : tels furent le sonnet d'Art vert que Poudezski écrivit à propos d'un tableau et aussi celui intitulé Un bureau où Von s'amuse et qui servit de préface à une série de poèmes sortis de la plume d'un employé.En un siècle, le sonnet fameux fut multiplement parodié; nous savons maints amoureux qui en adressèrent des plagiats à leur belle. Et c'est ainsi qu'une fleur cueillie dans les œuvres d'un inconnu, le firent passer à la postérité. Vraiment, Félix d'Arvers n'espé-ait pas pareil succès quand il passait ses plus belles heures à de savants « caramftols » au billard! R. H. LE CRIME DE LA RUE LINNÉE A SAÎNT-JOSSE L'ENQUÊTE DU PARQUET A LA RECHERCHE DE L'ASSASSIN Dès la découverte de l'assassinat de Mme Sauvin, rue de Linnée, à Saint-Josse, une étroite surveillance fut exercée autour des différentes gares; elle ne donna aucun résultat. Une visite faite pendant la nuit au hasard des hôtels et des maisons de logement n'a pas été plus heureuse. Des investigations analogues ont eu lieu dans la matinée de mercredi; elles ont eu pour conséquence l'arrestation de plusieurs étrangers dont la présence en terre bruxelloise n'avait pas été dûment enregistrée. La plupart ont été conduits dan? les commissariats en vue de leur identification. A BORD DES MALLES BELGES Mardi, vers minuit, après une enquête sommaire, au moment des premiers doutes sur William Wilson, un radio-télçgramme a été adressé au capitaine commandant la malle <r. Marie-Henriette », faisant route vers Douvres. Le signalement de l'assassin présumé fut donné en même temps. A 1 heure du matin, la réponse du capitaine Col-lin arrivait déjà; elle était négative. Aucun des vingt-cinq" passagers ne répondait au signalement fourni à la police par les voisins de chambre du locataire absent. LE SIGNALEMENT Voici le signalement de l'assassin présumé de Mme Marie-Antoinette Sauvin: « 45 ans environ, grand, bien bâti, imberbe, figure ronde et jolie, regard furtif, mains excessivement propres, cheveux blonds clairs. Au moment de son départ, il était habillé d'un costume de chasse à carreaux blancs et noirs, avec veston à martingale (ceinture), coiffé d'une casquette de la même couleur, chaussé de bottines jaunes grossières^ et portait une valise portative en cuir. Wilson, qui parle le français avec un iort accent anglais, porte parfois pince-nez. » Ce signalement, quoique non officiel, a été transmis dans toutes les directions. UNE DENONCIATION Déjà une lettre anonyme est parvenue par la poste, mercredi matin, à M. Dams, commissaire de police. Dans cette lettre, on désigne un individu âgé de 35 à 40 ans, habillé d'un pantalon de velours, coiffé d'un chapeau melon et qui portait une écharpe autour du cou. Cet homme a été vu, vers 3 heures et demie, mardi après-midi, rà^^xà, autour ■ vZ. :a iûuiGÙ; dv crlm'w. A 00 tuoaieti, Mme Sauvin est sortie de chez elle. Son chien l'accompagnait. Au moment où l'individu a aperçu Mme Sauvin, il s'est approché d'elle. L'auteur de la lettre a entendu Mme Sauvin disant à son interlocuteur : — Ah! c'est encore vous qui êtes là! Ce visiteur ne serait-il pas un complice de l'étranger disparu? Une enquête est ouverte à ce sujet. WILLIAM WILSON Qui est William Wilsj>n? Nul n'en sait rien. Existe-t-il même? Peut-être l'enquête l'établira-t-il. Jusqu'à ce moment, la police ne possède aucun renseignement sur ce personnage. Installé tout récemment rue Lin-née, il n'avait pas cru bon de se faire inscrire au registre des étrangers. D.'où vient-il? Un point d'interrogation.William Wilson n'était le locataire de Mme Sauvin que depuis huit jours. Il avait loué la chambre du premier étage pour un mois, à Taison de quarante-cinq francs. Est-il Anglais, Américain peut-être? L'instruction le dira sans doute. En attendant, tout ce qu'on peut affirmer, c'< t que des lettres arrivèrent, rue Lin-née, à l'adresse de « William Wilson ». c J'ETAIS MECANICIEN-DENTISTE » D'un témoignage recueilli, il résulte que l'assassin présumé aurait, à son arrivée à Saint-Josse, fait oette déclaration : — Je suis mécanicien-dentiste, et je dispose d'un cabinet de travail, place Rouppe, à Bruxelles... Une enquête rapide a permis d'établir qu'il n'existait rien de pareil. William Wilson est donc un chouri-neur de haute lige. CHERCHEZ LA FEMME Cherchez la femme, dit l'adage. Ici, la femme, ce n'est pas la complice, mais (qui sait?), l'indication. En effet, dans les objets insignifiants abandonnés en son quartier de la rue Linnée par William Wilson, ou a découvert une photographie féminine. Oette photo sort d'une officine de Londres. Elle représente une fort jolie fille de vingt-cinq printemps. Cette photographie a-t-elle été imaginée pour dérouter la justice — qui sait? — ou bien représente-t-elle sérieusement une « connaissance » de l'énigmatique Anglais? C'est ce que l'on saura bientôt. UNE MISSION A LONDRES En effet, le parquet a décidé d'envoyer à Londres, pour l'enquête qui s'impose, M. Peermans; officier de police, chef de la brigade de Saint-Josse, et M. Et tel, officier de la brigade judiciaire, qui in-dagueront quant à 1' « original » si joliment représenté par la photographie retrouvée rue Linnée. LA VICTIME Mme Sauvin, qui est divorcée, ainsi que nous l'avons dit, est Française; elle est originaire de Pienne (Is-er). Comme type physique, elle représentait ce qu'on appelle vulgairement une « petite boulette »; sa grosseur était énorme; s'il faut s'en rapporter à ceux qui la connaissaient, elle était un « monstre », — mais un monstre de grosseur seulement. Fans le temps, elle avait appartenu à l'art lyrique. Elle fut du théâtre de Lyon, où elle obtint quelque succès. Elle vint à Bruxelles, on ne sait pourquoi ni comme, et loua la maison de la rue Linnée, où elle devait trouver si misérablement la mort. LE PARQUET Mercredi, à 0 heures du matin, arrivait le parquet à la « maison du crime ». Il était représenté par MM. Holvoet, procureur du roi; Gornil, substitut; De Heyn-Woeste, jug& d'instruction; Dams, commissaire de police; Peermans, officier-chef de la brigade; Vaesen, Stur-baut, officiers de police; De Rechter, médecin légiste; qu'accompagnaient les photographes du parquet. La maison du crime La x indique la chambre o£i a été retrouvé le cadavrs ASSOMMEE D'ABORD... De la première enquête, il ressort que la malheureuse femme a dû être assommée avant l'étranglement. Un coup, à l'aide d'un instrument contondant — en l'espèce un tisonnier — lui fut porté à la tempe gauche. Il fut si violent, que la malheureuse s'affaissa; profitant de la syncope, l'assassin aura achevé sa victime en l'étranglant. Il lui ligota ensuite — on s'en demande la raison — les poignets et les chevilles. La trace des doigts imprègne fortement le cou. La mort a dû être, en conséquence, à peu près instantanée. Le cadavre fut retrouvé à côté du lit de William Wilson; l'infortunée femme était tout habillée; elle était couchée sur le ventre. Elle saigna abondamment du nez, conséquence probable de la strangulation. Pour examen plus ample et autopsie, le cadavre a été transporté à la morgue de l'hôpital de Saint-J osse. LA VICTIME POSSEDAIT QUELQUE ARGENT Depuis le vol de deux millé francs dont elle avait été victime il y a quelque temps. Mme Sauvin avait pris un livret à la Caisse d'Epargne, elle ne gardait guère d'argent en sa possession. Toutefois, elle était à la veille de devon payer son premier trimestre de loyer, soit, à raison de 3,000 francs par an, la somme de 750 francs. Si l'on ajoute à cela, un peu d'argent pour les nécessités habituelles de Nouvel an, on peut dire que la victime devait posséder un millier de francs. Or, pas un liard n'a été découvert. L'assassin s'est bien emparé de la somme d'argent qui se trouvait dans la pochette.,Mais, il n'a tenté aucune incursion dans la maison. En effet, tout est resté dans l'ordre le plus parfait; les lits n'ont pas été défaits ni les armoires ouvertes. Bien plus, le Parquet a retrouvé, dans la cuisine, un coffret renfermant des bijoux, dont quelques-uns d'une certaine valeur; il a retrouvé également un livret de la Caisse d'Epargne, d'un irïlport d'une somme de 800 francs. Le dernier versement date du 11 juin 1912; le premier versement avait été effectué à l'aide d'une somme de 500 francs, le restant du capital avait été versé d'une façon additionnelle. L'HEURE DU CRIME A quelle heure le crime a-t-il été commis?La maison occupée par la victime compte huit locataires; aucun d'eux n'a pu donner le moindre renseignement quant à l'heure où le crime aurait été commis. Toutefois l'un de ceux-ci a fait cette déclaration: — J'ai quitté la maison à 6 h.-10; j'ai salué en passant Mme Sauvin, qui se trouvait dans sa cuiéine. C'est tout ce que je puis dire. » Interrogés sur le point de savoir s'ils n'ont perçu aucun bruit insolite entre 6 h. 1/2 et l'heure où le crime fut découvert, les locataires ont répondu négativement.L'enquête se poursuit donc sur des bases assez frêles et il faudra, vraisemblablement, attendre le retour de la délégation envoyée à Londres avant de se prononcer sur l'identité du personnage-fantôme William Wilson. LES SCELLÉS La victime ne possédant aucune famille à Bruxelles, un inventaire de ses biens a été dressé dans 3^ courant de l'après-midi, par le juge de paix de Saint-Josse. LES OBJETS DE LA VICTIME Les objets appartenant à la victime, au moment où elle fut assaillie, ont été déposés mercredi après-midi au greffe du palais de Justice. L'AUTOPSIE L'autopsie a eu lieu mercredi, à 3 heures, à Saint-Josse; elle a été pratiquée par les docteurs Heger et De Rechter. Elle conclut que la mort est le résultat non de la strangulation, mais des coups que Mme Sauvin a reçus à la tempe gauche. La mort a donc été instantanée.On a examiné au Parquet les documents saisis chez la victime. L'instruction, au point où elle en est, n'a rien appris de nouveau. MORTEL CHAGRIN D'AMOUR Liège, mercredi. — On a retiré de la Meuse, au passage d'eau de Lixhe, le cadavre d'un homme ayant séjourné plusieurs jours dans l'eau. Le corps était celui d'un habitant de Visé. On a retrouvé, daçs les poches du mort, uno, déclaration signée, en vertu ] le laquelle la mort doit être attribuée à un suicide, causé par un chagrin d'à- • mom\ MALGRE. LES IMPOTS NOUVEAUX < LE GOUVERNEMENT , CONTINUE A VIVRE ; DE L'EMPRUNT 3 Nous avons dit, il y a quelques jf | jours, qu'un crédit de quinze à , Dfri seize millions,figure au budget . des recettes et dépenses extra->rdinaires, pour « la réorganisation de j 'armée ». C'est là un magnifique exem-)le de la politique financière du gouver-lement.L'armée entretenus par l'emprunt Les crédits extraordinaires, c'est-à-dire couverts par l'emprunt, sont normale-nent limités -à. des dépenses qui ne se reproduisent point chaque année, qui ne sont point des dépenses' d'entretien. On ïomprend que le budget de la guerre passe à l'extraordinaire, des constructions de casernes, de fortifications, etc. Mais, en bonne et loyale comptabilité, L'entretien de ces'casernes et de ces fortifications incombe au budget ordinaire ?t doit pouvoir être soldé par les recettes régulières de l'Etat, sans recourir à l'emprunt.Or, que voyons-nous, en examinant le iétail des dépenses militaires portées au budget extraordinaire? Huit millions de francs sont demandés pour l'habillement des troupes, un demi-million pour le matériel de couchage, près de deux millions pour des vivres, environ deux millions et demi pour L'achat de chevaux pour la cavalerie et l'artillerie! Ce sont là des dépenses courantes et ce n'est que par un véritable abus qu'on les impute à l'extraordinaire. Il en résulte que l'entretien de l'armée est en partie p&yé par 1,'emprunt. Sans doute, les défenseurs du minis-tère soutiendront'que les achats de chevaux, par exemple, sont beaucoup plus importants qu'ils ne devraient l'être normalement. Ce n'en est pas moins une dépense « normale > à renouveler régulièrement.Incurie et imprévoyance Si, d'ailleurs, le nombre des chevaux 'surtout à coup tant de millions pour les approvisionnements et lés munitions, le gouvernement ne doit s'en prendre qu'à sa négligence. L'armée, comme l'administration des chemins de fer, pâtit de la politique aveugle suivie par des ministères sans fierté, vivant au jour le jour. Peu leur importait que l'armée' manquât de chevaux ou d'approvisionnements, les financiers cléricaux n'avaient qu'un objectif: arriver à clôturer leur budget en faux bonis. Pour y arriver, on négligeait de renouveler les approvisionnements; on laissait les régiments de cavalerie avec un cheval pour trois hommes. On reconnaît là le beau régime qui, à l'administration des chemins de fer, fit tomber le matériel dans un état de délabrement tel, qu'il fallut emprunter, pour remplacer les locomotives et le matériel hors d'usage. L'imprévoyance, l'incurie, le désir de présenter au pays des tableaux inexacts ie sa situation financière, sont les causes principales de ia dèche actuelle. Et cela ne fait que commencer. Forcément, l'emprunt, employé à couvrir des dépenses courantes, engendre l'emprunt. Le gouffre se creuse avec une progression effrayante. On l'a dit et répété, et l'on avait pu croire que, grâce aux nouveaux impôts, .le. gouvernement aurait pu essayer de sortir de l'ornière. Le budget extraordinaire qui vient d'être publié iémontre qu'il n'en est rien. On continue, comme par. le passé, à vivre de l'emprunt. Le réveil pourrait être dur. LA MEUSE CONTINUE A GROSSIR Liège, mercredi. — La Meuse a encore frossi assez considérablement dans la îuit; le niveau se trouve actuellement à . m. 25 au-dessus de l'étiage ordinaire, ioit donc à 0 m. 45 de plus que hier. La crue augmente aujourd'hui à rad-K>n de 2 centimètres à l'heure; à Liège, • ous les bas-ports sont envahis; à Flé-nalle et à Tilleur, les chemins de halage ;ont sous l'eau. Les barrages sont couchés, sauf à Huy ?t à Jemeppe. L'Ourthe a grossi d'un mètre environ; >es affluents : l'Amblève et la Ves<ire, jnt également subi les effets de la fonte les neiges. Toutes les prairies riveraines •ont inondées. Vers 2 heures et demie, le remorqueur < Pax » descendait le fleuve avec les leux bateaux « Jeanne XXI », de 524 tonnes, et « Valentine », de 567 tonnes, appartenant à la Société de navigation ie la Meuse à Anvers. Les deux bateaux venaient d'Engis, transportant chacun 150 tonnes de pierres en Hollande; Au passage sous le Pont-Neuf, « Jeanne » heurta de la proue une pile du pont at se fit une grave avarie. Le « Valen-l.ine » heurta le « Jeanne » et eut aussi L'avant défoncé. On a conduit immédiatement à quai lé « Jeanne », qui s'enfonçait rapidement. Grâce à sa cloison étanche, il n'a pas coulé. Le <r Valentine » a été amarré à peu de distance de là. Il n'y a pas eu d'accident de personne.L'apTès-midi, le niveau de la Meuse s'est encore élevé de 40 centimètres et on prévoit, pour cette nuit, une nouvelle hausse de 10 centimètres. En fait, la gelée a supprimé, sauf imprévu, la menace d'une inondation. L'Ourthe accuse une légère diminution.On ne signale aucun incident, sauf à Souverain-Pré (Esneux), où un porc a été surpris par l'inondation et noyé. LA RÉORGANISATION MILITAIRE EN TURQUIE Constantinople, mercredi. — On annonce que le chef d'état-major général Hadi pacha, l'ex-ministre de la marine, Hour-chid pacha, qui, pendant la guerre balkanique, commandait le 10® corps, et environ 200 autres généraux et colonels, ont été mis à la retraite. Les iradés ont déjà été signés. Le sous-chef d'état-major général Zia pacha a été nommé commandant du 2® corps. Des changements importants ont été faits dans l'état-major. On parle d'un officier allemand pour y occuper le poste de sous-chef. — Ha-vab.L'Agitation ouvrière se perpétue dans l'Afrique du Sud Johannesburg, mardi. — Ce soir, vers 11 heures, les employés des chemins de fer ont été avisés quç la grève générale serait déclarée à minuit. A Prétoria, après une longue et vaine conférence entre les cheminots et le ministre des chemins de fer, le syndicat a déclaré que si les hommes congédiés ne sont pas réintégrés par le gouvernement, la grève des chemins de fer commencerait immédiatement. De leur côté, les houilleurs de Durban ont décidé de continuer la grève tant qu'on n'accéderait pas à leurs demandes. Us ont repoussé les offres faites par les patrons. — Reuter. A l'issue du conseil de cabinet, tenu ce matin, les ministres, MM. Smuts et Ma-lan, ainsi que le chef de la police, se sont rendus en nâte à Johannesburg. Le gouvernement a complété les mesures pour assurer le maintien de l'ordre. A Johannesburg, une grave inquiétude règne par suite de la perspective de la jjrève des chemins de fer, qui empêcherait le transport des charbons aux usines l'énergie électrique des mines. On craint, si les minés étaient forcées de chômer, ^ue le nombre des ouvriers indigènes qui. était déjà inférieur au chiffre normal de 30,000 ne diminue encore. — Reuter. Explosion à bord d'un Pétrolier Paris, mercredi. — On mande de la Nouvelle-Orléans, qu'une explosion s'est produite à bord, du pétrolier allemand < Geestemunde ». Il y aurait plusieurs tués et blessés. — Havas. ■ 1 1 ' ' ' l l l . I ■ l l ± m. Les Horreurs de la Guerre civile au lexique : — — j, —" ï Un train de blessés quitte le champ de carnage après la sanglante bataille de Juarez A LA MEMOIRE D UN HEROS OUBLIE On . Mr.»,é kté. i« l'Amiral «g Whittaker, le véritable vainqueur laquelle le célèbre Nelson fut tue, eut j fr u une importance énorme au point de vue 0 britannique. Elle eut, en effet, pour ré- Ainsi que notre correspondant de Lon- SlfS? dres l'annonçait récemment, la tombe de !" ' ™ if ir,dir> l'amiral Whittaker. le héros de Gibral- "S™ ^ tar, vient, après de longues recherches, P? d'être enfin découverts dans le cimetière \ violences q 1 p ep . , . de Carshalton. » 1».oute des Su®"es d L'Angleterre, qui sait honorer ses 5îe ^ussie- f grands morts, fera élever incessam- C est dans cette bataille fameuse vu ment, sur le caveau que représente no- furent détruites les flottes française et", tre gravure, un monument à la mémoire espagnole, que \ amiral Whittaker se de celui qui, dans la bataille de Trafal- distingua particulièrement. gar. en 1805, mena l'attaque et emporta Aussi le monument qu'on va lui elo- la fameuse forteresse de l'entrée du dé- ver sera-t-il aussi populaire que ceux de troit de Gibraltar, qui est comme on Nelson et de Wellington. La tombe de l'Amiral Whittaker LE PROCÈS ALSACIEN MERCREDI DÉPOSENT LES MAGISTRATS ET POLICIERS Strasbourg, mercredi. — H reste environ 30 témoins à citer. Le procureur propose de citer également les juges et le procureur -impérial, arrêtés dans la soirée du 28 novembre. LE COMMISSAIRE D'ARRONDISSEMENT Le conseiller Kahn donne lecture de ia déposition d'un fonctionnaire de la police, puis M. Mulier, commissaire de l'arrondissement, dépose. Le 9, il a re- ' marqué dans la rue beaucoup de monde. Il ne crut pas qu'il y eut quelque chose d'insolite. Il apprit, toutefois, quelques instants après, que le lieutenant von Forstner avait été insulté par des enfants.M. Mulier continue en affirmant qu'il a eu l'impression, quand il fut interrogé pour la première fois, que le procureur avait cherché à modifier le sens de> sa déposition. Le procureur proteste. M. Mulier laisse : échapper ces mots : « Ce fut inouï! » Le procureur est indigné, et demande que le tribunal le protège contre de pareilles accusations, qui tendent à faire croire qu'il a faussé les premières déclarations du témoin. Il est intéressant de noter que M. Mulier n'est pas Alsacien, mais immigré. M. Mulier est très défavorable au colonel von Beutter, et affirme que les mesures prises par le colonel von Reutter étaient injustifiées. Le 28..novembre, il apprit, en revenant de voyage, ce qui s'était passé, et il se rendit à la caserne avec M. Grossimann. Tous deux demandèrent au colonel que les patrouilles soient retirées et que les prisonniers soient remis en liberté. — Si c'est pour cela que vous, êtes venus, il est ' inutiles-que." vous insistiez davantage, répondit le colonel. C'est moi qui commande ici, et ce serait j ~ur moi une joie si le sang coulait dans les rues. Je ne souffrirai pas que des personnes s'assemblent sur la place du Château et rient sur le passage des officiers. Les officiers sont constamment offensés et personne ne les protège. Le témoin raconte qu'il resta dans la rue après cet entretien. Il vit comment un homme fut arrêté, qui n'avait fait aucune manifestation. Cet homme 6'é-tait placé devant lui, et il lui était parfaitement loisible de s'enfuir. Le témoin ajoute qu'il put voir les faits et gestes de cet homme qui s'était contenté de regarder passer les soldats. GRAVES ALLEGATIONS M. Mulier a entendu dire, à différentes reprises que les événements du 28 novembre avaiènt été préparés par les militaires. Le charbon avait été enlevé de la cave des Pandours. Celle-ci avait été préparée dans la journée qui précéda les incidents. Il a entendu dire, par un jeune homme dont il donne le nom, que le lieutenant von Forstner avait menacé la population'dé''coups de fusil pour le soir. Ee procureur demande que le jeune homme, M. Charles Burger, soit cité. LA REPONSE DES ACCUSES Le colonel von Reutter affirme qu'il comprend que des bruits, tels que ceux dont on a parlé,, aient pu naître en. ville. Il a pris des mesures, préparé les mitrailleuses et ses officiers- savaient pertinemment qu'il interviendrait avec énergie, si cela était nécessaire. Il est possible que de jeunes officiers aient parlé de cela. Il se serait réjoui, si le calme avait régné. Il aurait pu faire son devoir de soldat, sans être obligé de faire le policier. Le colonel proteste que la cave ait été vidée en vue d'arrestations.Le lieutenant von Forstner admet la possibilité d'avoir prononcé les paroles qu'on lui reproche. Il ne s'en souvient pas exactement. Pendant cet incident et pendant que le colonel von Reutter parle des mitrailleuses, le public manifeste. Le colonel von Reutter s'arrête et lui jette des regards courroucés. Sur la demande d'un juge si les mesures policières avaient été prises avant ou après l'état de siège du colonel von Reutter, M. Mulier répond ne pouvoir le dire exactement. Le témoin termine sa déposition en citant un exemple de la mauvaise volonté du colonel à l'égard de la direction d'arrondissement. Le colonel aurait accusé le directeur d'arrondissement do lâcheté et de faiblesse et aurait demandé que le directeur d'arrondissement fass? mettre 1? maire, en prison UNE DÉPOSITION MODÉRÉE i On entend alors un brigadier de police, nommé Mutschler. Il rapporte les faits qui lui ont été signalés. Il parlo également de la population de Saverne, qu'il connaît parfaitement depuis 41 an?. Cette population est paisible, dit-il. Il y a eu des attroupements dans toutes le» rues de la ville, mais ceux qui les avaient provoqués n'étaient pas des manifestants, c'étaient des curieux. Il cite un cas où le lieutenant von. Forstner fut protégé pat trois hommes à travers toute; la ville. Le 10 novembre, le peuple fut calme jusqu'au soir. Pendant les troubles, la police intervint et fit tout son devoir. Le public était, en majeure partie, composé de femmes et de petits enfants. Personne n'a jamais demandé la promotion de la police et lui-même, personnel* lement, n'a jamais appris que les officiers aient ét^é insultés, Il a cependant interrogé des pèirsonnes arrêtées, lors da la bagarre du 28 novembre. Il fait rire -lorsqu'il dit que les patrouilles envoyées par le colonel voo Reuter sortaient pour chercher des personnes à arrêtér et n'en trouvaient pas toujours. — Havas. M. Guntz, adjoint au maire, âgé de 68 ans, raconte la violation de domicile, commise dans sa propre maison. M. Guilliot,-. journaliste à Saverne, raconte l'arrestation dont il a. été l'objet, quand il se rendait à la poste. Il dit ea» suite comment il a été relâché. M. Frooniel, secrétaire du procureur, vient affirmer que la première déposition du témoin Mulier fut transcrite sans aucune altération. M. Mulier insiste pour qu'on demanda au témoin, si au cours de sa déposition, il n'a pas été obligé d'intervenir à plusieurs reprises pour rectifier les paroles à lui attribuées. Le témoin nie. M. Mulier insiste et répète que sa déposition, est interprétée da façon tendancieuse (sensation). On entend ensuite le capitaine de gea-darmerie Schott qui raconte que son secrétaire, M. Schroder, apprit à Saverne, que M. Mage aurait c'onné des instructions, à chaque gendarme en particulier, en vue des dépositions à faire. Les gendarmes interrogés par lui nièrent le fait,. ^ Le témoin 8chroder est cité pour con* firmea' cette très grave déposition. Puis, c'est un professeur immigré da Saverne, M. Broeke, qui est cité par la défense pour déclarer que, le 23 novembre, il aurait dit qu'il était heureux qua les soldats intervenaient; puis, une institutrice, Mlle Goehrke. déclare qu'ella entendit des cris et des hurlements dans la rue. Elle-a eu l'impression que los manifestants étaient des étrangers, "lia vit des enfants insulter deux officier# dans.la rue et jeter sur eux de la 1 --ua« Sur la demande .de la défende, le témoin affirme qu'il est absolument impartial dans sa déposition. On entendant enfin le médecin militaire Vogt, qui accompagnait le lieutenant von Forstner dans ses promenades en ville. Il déclare que le lieutenant, et lui-même ont été très souvent insultes par la foule, et que des pierres leur furent lancées. I.e témoin fut insulté personnellement à plusieurs reprises. — Ha-vas.Après l'audition de plusieurs témoins, qui donnent divers renseignements concernant les insultes subies par les officiers, l'audience de la matinée est levée. Au moment de la sortie, des agents da police gardent les abords du tribunal. — Havas-Reuter. 46 Banques en Faillite! Saint-Paul, mardi. — La faillite d'uiiv société financière a entraîné celle de -16 banques fondées dans lès principales villes de l'Etat de Saint-Paul. Plusieurs banques étrangères figurent parmi les principaux créanciers. — Reuter.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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