La dernière heure

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31 december 1918
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s.n. 1918, 31 December. La dernière heure. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qz22b8w98r/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Oavtrt» de 9 à 5 k Le# jour» férié» de 9 à midi. Le* Annonces et réclames 1 *onl reçues aux bureaux du journal et k l'Agence Havas, 8, place des Martyrs (1er<&age), Bruxelles. La Dernière Heure ©t La Petite Feuille 2m*Ed. MATIN PR£X DES ABONNEMENTS t Pour la Dernière Heure «IX MOTS 1t frannj TBOIB MOIS «r. M j £}*£ *oa A&5SS Uue ristourne d© 4 franc© est acoor-défi à tous la© anciens abonnés annuels -ou semestriels, qui prennent un nouvel abonnement de six mois. Pour la Petite Feuille jf TROIS MOIS I franos (dans toute la Belgique) tourjaun fr. aux ano. abonnés.^} i i'j' ; — — ' " ■■■■ - t •"111 1 -y —=.—7-^ ==;■: N*37 TREIZIEME ANNEE MARDI 31 DÉCEMBRE 1918 " 10 CENTIMES v " Poilu" et F Argot 1 Le* mot* ont l**r destin**... Celui-ci » frit m.va erlorieuee entrée dans la lan-f?!* itaaç'Jge, solfié DR? tous aveo reo-peot — une entrée à la Cyrano. Ceat un académicien, et un académicien compétent 8*1 en fût, le maréchal J offre, qui a donné la définition ^ du vocable nouveau bous la coupole, et l'admission de ce vocable au Dictionnaire eacro-ftaint, tabernacle du purisme, en est réalisée de fait. Aussi quelle définition I c Le plus magnifique soldat du monde; pour le louer, les mots sont impuissants et seul mon cceur, s'il pouvait laisser déborder l'admiration dont il est pénétré pour lui, traduirait l'émotion que j'éprouve en en parlant. Je les ai vus, ces soldats, couverts de poussière et de fange, dans les neiges des Vosges et dans les boues de l'Artois, dans les marécages*des Flandres, toujours égaux à eux-mêmes, bons et gais, supportant les privations et les fatigues avec belle humeur, faisant Bans hésitation et toujours oimplement le sacrifice de leur vie. » Voilà ce que sont les poilus, dépeint» par un qui s'y connaît. Dédaigneux d'une mièvre élégance, le mot est sonore et beau, et d^pne de son •ort. Il a été admis également, sans conteste. dans le langage officiel lui-même, paj la proposition de Clémenceau, offrant à chaque soldat de France le casque commémoratif du poilu. Toute situation nouvelle influe ainsi •ur la formation du langage usuel, qui n'est qualifié d'argot que lorsqu'il reste spécialisé. Aussi, la guerre qui finit a-t-elle popularisé un grand nombre et de locution* particulières et de mot?., cristallisé le sens de certains autres, et sa contribution à l'argot français est-elle considérable. Il en est ainsi pour as, système D, repérer, gitourne, artiflot, etcv dont la genèse est en tout comparable à celle de bazar, "Smalah, razzia, fourbi, gourbi, mazagran, qui viennent en droite ligne de la conquête de l'Algérie. , Mais jamais encore un vocable argotique n'avait eu un succès comparable à celui de poilu. L'argot, d'ailleurs, n'est que la langue en formation. Est-oe que le mot chic, que l'académicien français n'accueillit qu'en 1900, n'appartenait pas à l'argot- d'atelier? Nombre de termes se sont formés do la sorte qui, eux, après une carrière ao-• cidentée, ont enfoncé les portes de l'Académie et pris place, de foroe dans les vocabulaires officiels. S'imaginerait-on qu'4 la fin du XVII® siècle, les adjectifs haineux, désœuvré, respectable, le substantif impolitesse n'étaient pas français? En 1725, on passait pour parler argot quand on disait: détresse, encourageant, scélératesse, érudit, inattaquable, improbable, entente, naguère. En 1803, Mercier, l'autour du « Tableau de Paris », écrivait deux volumes tout exprès pour solliciter l'admission de vocables aujourd'hui fort élégants, tels que fusion, fureter, franciser, flageoler. Ainsi, Lorédan Larchey en écrivant ion célèbre « Dictionnaire historique, étymologique et anecdotique de l'argot parisien » a-t-il, sans le savoir, collaboré au dictionnaire de l'Académie, car, comme il en a été jadis, déjà pas mal- de mots du premier sont appelés à passer dans le second. En présentant son travail au public, Larohey écrivait : « L'argot est un langage de convention dans la formation auquel j'ai constaté sept éléments : les vieux mots français ou romans, les substitutions et les modifications de mots, les harmonies imitatives, les calembours, les souvenirs et les importations. » Il s'eft faut que cette énumération soit complète. Pour les vieux mots, Larchey cite comme exemple le verbe ficher, fichu, qui se rencontre dans les anciennes chroniques; Kutebœuf trouve le réveil une chose tannante; Rabelais ne dit pas encore caner, mais déjà faire la cane, et sait ce que c'est qu'un œil au beurre noir. Les substitutions s'expliquent d'elles-mêmes: les pruneaux sont la mitraille, la pelure est l'habit, la gifle une giroflée à cinq feuilles. Les modifications intéressent surtout les finales: sergot, moblot, invalo, et comportent en grand nombre des abréviations: bénef, cabot, aristo, réac, typo, nerm, sous-off, ciné, cinéma. Les calembours: cloporte pour «oncierge, billet de parterre, etc. Les souvenirs: communard, orléaniste, gam-bettiste; tout l'argot politique en est imprégné. Sur les importations, inutile d'insister: turf, handicap, brio, reporter, interview, etc., etc. Outre qu'un grand nombre de ces vocables rangés par Delvau et Larchey sous la bannière de la lexicographie irrégulière, ont fait fortune en pasvxnt dans le langage habituel réputé correct, il y a lieu de répéter que cette liste de leurs origines est beaucoup trop succincte.If n'y a pas du reste que le patois populaire qui déverse ainsi chaque année son trop plein dans le langage écrit. Voyez zeppelin, gotha, thank, bertha, shrapnell et tant d'autres encore que les hostilités ont laissés derrière elles comme une marée descendante. Puis ia science; à des découvertes il faut des noms v radiographie, phonautographe, hydravion. Enfin, les noms d'inventeurs : tramway sort de Outram et de way; tatter-sall, macadam, ruojz, poubelle; calepin — ce dernier en dehors de l'argot et -i'b-près Littré. Fuchsia, magnolia, dahlia camélia, viennent des noms de botanistes Fuchs, Magnol, Dahl et Camel. Çe-gonia, d'un amateur fleuriste provençal du XVIII0 siècle, le chevalier de Begon. Et tout cela a fait un stage dans l'ar- f;ot avant d'être admis aux honneurs .11 exique. L'argot est universel et multiforme; on ne saurait le dénigrer, car « dénigrer » lui-même lui a appartenu. « Cette langue changeante, pittoresque, composée de métaphores, d'allégjries a dit Laurent Tailnade, a eu de t.Mt temps le privilège d'intéresser les esprits attentifs. Le jar.->, le bigorne, le slang ,es Anglais, le roth welsch des Allemands sont autant de provinces aux frontières mal définies de ce patois qui va de Vil-lai's aux savants d'aujourd'hui et aux parlementaires prêtant un « sein » aux commissions et des « bases » au lien social. En vérité, l'argot est maître, parce qu'il tient en lui l'éloquence de demain. » Et, en écrivant ainsi, non sans raison, Tailhade n'avait même pas prévu « poilu » et sa fortune ! NEMo LE SUCCÈS i DE L'EMPRUNT FRANÇAIS Paris, 28 décembre. — Au cours de la discussion des douzièmes provisoires, M. Klotz a annoncé, <yix applaudissements de la Chambre, que, bien que la centralisation des opérations ne soit pas achevée, les résultats de l'emprunt dépassent comme capital nominal 00 milliards, et comme capital effectif 21 milliards et» demi. — Havas* UNE EMOUVANTE PAGE D'HISTOIRE I LA DÉFENSE DE LIÈGE » i *— D© même qu'on n'apprécie un paysage Su'à la favour d'un oertain- éloignement et 'une lumière propice, on ne peut bien juger d'un fait historique que grâce au rocul des jour* et k la clarté d'une documentation méticuleuse. Il a fallu pluaioura décades pour reconstituer, d'une munièro véridique, la guerre de 1870. Heureusement, leè récentes batailles ont été notées avec méthode et les archives en ,6ont nombreuses déjà, qui permettent d'écarter les légendes.Le colonel Fastrex, du grand quartier général belçe. h qui incombe cette mission oompliquee de rétablir, impartialement, l'histoire de notre défense national®, a bien voulu nous esSjoser une première partie de son travail : la résistance de Liège. Hâtons-noua de le rappeler tout d'abord: en août 1914, un certain scepticisme accueillait les communiqués de la presse belge et le lecteur était bien près da sourire quand on lui apprenait, le 16 encore, que c Liège tenait toujours ». En vérité, il est una ehoàe que le profane ne s'est guère expliquée : c'est que malgré l'entrée des Allemands à Liège, le 7 août, les forts, en dépit de l'avance ennemie, continuèrent à tirer pendant 9 jours encore. Los péripéties de l'invasion, narrées par le colonel Fastrex, no manqueront pas de faire comprendre ce phénomène. Liège, dit-il, était une plaça d'arrêt : elle n'avait pas d'enceinte et ne comptait que des forts non ieliés par une ligne continue. Sur la rive droite de la Meuse, 3 forts — Barchon/ Flé-ron et Boncelles — et 3 fortins — Evegnée, Chaudfontaine, Embourg —; sur la rive gauche, les forts de Flémalle, Loncin et Pontitse et les fortins de Hollogne, Lantln ot Liera : soit au total douze ouvrages développas sur un pourtour do 53 kilomètres. Entre les forts qui dataient de 1888, les intervalles n'étaient pas garnis en temps do paix et ce ne fut qu'au moment de la guerre qu'on y creusa des redoutes et'qu'on v établit rapidement des tranchées dont le profil était insuffisant. La population civile prit une large part à ces travaux. Quant aux ouvrages, ils commandaient le© routes et le tir était réglé »ur les accès des villages, les carrefqur» et les ponts. On avait dégagé le champ de tir* mais on n'y était pas parvenu complètement, toutefois, faute de temps. Le 4 coût Les Allemands ayant franchi la frontière K Qemmenich, entrèrent en formations de marche vers 8 heures du matin. Leurs prenne! s éléments, sous les ordres du général Garnier, comportaient les 2* et 4*. divisions de cavalerie et doux bataillons de chasseurs. Suivait de l'infanterie en auto. Du côté belge, le >2* bataillon'du 12* de ligne, que commandait le major Collyns, dé-lendait les ponts de Visé et d'Argenteau. rCo fut lui qui reçut le premier choc : toute la soiréo il lutta pied fi pied, niais tourné Sar les Allemands qui avaient passé le euve au gué de Lixhe, il battit on retraite et se plaça en réserve en arrière de l'intervalle Liers-Pontisse. Le bataillon n'avait que 450 hommes. Le 5 août L'Intervalle Evegnée-Barchon fut vigoureusement attaqué, dès le matin, par la 27* brigade allemande. Les nôtres résistèrent, inaio accablés par le nombre, ils durent bientôt reculer. C'est alors qu'intervint le général Bertrand avec un bataillon do sa brigade. Dan3 la matinée, ils se trouvait en réserve h Vottom, quand il reout l'ordre de Léman de se rendre vers Jupille. Vers midi, il arrivait sur la rive droite, où il apprit le recul dos troupes d'intervalle. 11 n'avait avec lui que le 31* de ligne et l'artillerie de la 11* brigade. Deux bataillons de la 11* étaient en réserve dans les intervalles Liers-Pontisse et Liers-Lantin. D'initiative, le général Bertrand se mit en devoir de repousser l'attaque. Il enfonça les Allemands et, les ayant refoulés bien au delà de la < ligne des forts, fit réoccuper l'intervalle et revint se placer en réserve vers Xhavée. La situation était ainsi rétablie vers 5 heures .de l'après-midi. Cependant, une vive attaque s'était aussi prononcée vers Evegnée dont le fort était enveloppé. Le commandant du fort régla lui-mêine le tir d'artillerie de îa 11* brigade qui put ainsi, avec un 'observateur au but, balayer les glacis du fort, tandis que les coupoles tiraient- à toute volée, provoquant d'effroyables ravages dans les rangs ennemis. L'adversaire dut céder. Doux bataillons du 32* de ligne réocoupèrent les intervalles tandis qu'un troisième se plaçait en réserve à Saivo. Une nouvelle fois, l'attaque était repoussée. La nuit et la journée du 6 août Dans l'intervalle Llers-Meuso, vers minuit, la 34* brigade du 2' corps allemand se rua, refoula les troupes de forteresse et tomba sur le bataillon do réserve qui se trouvait au cimetière do fthees. Lo colonel Dussart fut tué et les débris du 2' bataillon du 11* refoulèrent vers Herstal. La brigade allemande fut, elle-même, désunie; la majeure partie doscondit vers Herstal où elle rencontra encore le 2* bataillon du 12* — le bataillon Collynes — qui s'acheminait pour rejoindre la troupe au général Bertrand, lorsqu'il reçut de Léman ordre de défendre Herstal. Devant la localité eut lieu un furieux combat. Quatre fois l'ennemi revint à l'assaut,'-quatre fois il fut fauché et quand il recula enfin, les. nôtres découvrirent 5 cadavres d'offioiers allemands recouvrant lo drapeau de leur 89* régiment. L'ennemi battit en retraite et, passant par Lixhe. alla se reformer sur la rive droite. Toutefois, un parti avait pu pousser jusqu'à Liège par la^-ue Sainte-Fol pour tenter de capturer lo général Léman. Ces chasseurs furent décimés par la garde du poste et une compagnie dû 11*. C'est au cours de cette affaire que le commandant Marchand fut tué. Dès ce moment, Léman s'établit à Loncin. Le même jour, sur la rive droite, l'inter-vallo Meusc-Barchon fut attaqué par le 26* d'infanterie et «ne partie de la IT* brifade. M os troupes résistèrent aveo violence et ne cédèrent que pas à pas. Une redoute eut tous ses occupants tués. Dans l'intervalle Karchon-Evegnée, il n'y avait eu que des escarmouches aux avanv-postes, lorsque tout-à-coup une fusillade effroyable éclata. Le général Bertrand eut l'impression qu'une panique s'était emparée dos nôtres. Il y eut alors une scène incomparable : Bertrand monta à cheval, se fit accompagner d'un officier, d'un clairon et do quatre gendarmes. Alors, par los sentier», il chanta et fit ohantor a sa petite troupe « La Brabançonne », « Les Valeureux Liégeois » ot le vieux refrain « A plein verre », d'Antoine Ciessc. Les soldats, étonnés, oessèront le fou et tout rentra dans l'ordre. L'attaque fut retardé© jusqu'à la matinée du 6. Elle eut lieu dans le même intervalle et fut violente. A .ce moment, le 31* avait été dispersé en renforts vers B«yrchon, où l'ennemi minait 1a contre-escarpe du fort. Il ne restait avec le général Bertrand que 2 compagnies seulement quand' l'attaque se produisit. Lee troupes de garde puèrent. Bertrand monta à cheval : avec ses 2 compagnies et des éléments du 32* et du 12', il contre-attaqua. Les troupes, électriséea par leur chef, culbutèrent l'ennemi, reprirent l'intervalle et rïursuivirent l'adversaire jusqu'à plus de kilomètre au delà des forts. Rentré à Xhavée, le général Bertrand y apprit, vers 11 heures, l'ordre de retrait» de ia 8* division d'armée. Dans l'intervalle Evegnée-Fléron.vers minuit et demi, et toujours dans la nuit du 5 au 6,-une attaque violent® eut lieu eu direction Hexve-Jupillo, contre nos 2 compagnies do grand-garde, refoulées vers Ké-tinne. Nota-e redoute fut prise et les défenseurs de l'intomUe ohesses vnrs.Liéry, puis vois Queuo-du-Bois. Là, après une nouvelle résistance, los Allemands firent irruption dans le village où eut liou un terrible "combat de maison à maison. L'artillerie allemande, amenée en renfort, enfila la route principale et les défenseurs durent 6e retirer. Au nord de Queue-du-Bois, une compagnie oontint encore quoique peu Fpnnemi. Nos troupes se reformèrent dans la direction de Bellairo. Profitant de l'arrivée d'une compagnie de renfort, le commandant essaya une contre-attaque contre les Allemands qui se trouvaient à la lisière du village. Mais l'artillerie ennemie intervint encore et les débris de nos troupes battirent en retraite vers Jupille. L'attaque avait été prononcée par la 14* brigade allemande, commandée par Ludendorff. Dam l'intervalle Fléron-Chaudfontalne, la 11' brigade ennemie avait attaqué vers Magnée-Romsée. Elle s'épuisa en vains efforts Le oommandant belgo Duohesno toipba glorieusement.* Dtx de nos bravos, barricadés en travers d'une route, canardèrent l'ennemi jusqu'à ce qu'il hissât le drapeau blano. L'jntervallo Enebourg-Boncellet fut l'objet d'une violente attaque de la 37* brigade, dirigée contre l'ouvrage de bois Saint-Jean. En môme temps, la 43* brigade harcelait Sart-Tilman, dont lee défenseurs durent battre en xetraite. La 5* brigade venant de Huy, arrivait vers Jupille par le pont de Fragnée, d'où on la dirigea, sauf un bataillon, vers Boncelles et Sart-Tilman. Six compagnies réoccupèrent Uouvrage, malgré la rusillade intense. Cependant, pris bientôt Sar un feu de devant et do revers, elles urent l'abandonner. Les débris furent rassemblés par quelques offioiers survivants et furent rejoints bientôt par 1« bataillon revenant de Jupille. A l'aide de ce renfort, l'ouvrage fut à nouveau réoccupé. Grâce à l'intesveotion des troupes de la 9* brigade, réduite à 3 bataillons, la 47' brigade du 10* corps allemand et la 43* du 11* corps durent reculer. Ainsi, ^ans la nuit du 5 au 6 août, six brigades^vaient attaqué : cinq étafent en retraite. Seule la 14*, commandée par Lu-dendorff, arriva à Bellaire. La 3* D. A. avait battu en retraite par ordre du gouverneur Léman. Son rôle, à Liège, était terminé. Elle rejoignait l'année de campagne après avoir empêché à l'ennemi d'atteindre son but : prendre Liège par une attaque brusquée. La place reprenait donc son rôle de forteresse d'arrêt et les forts allaient devoir êtHJ réduits un à un, par le 305 autrichien et le 420 allemand. Les forts résistèrent héroïquement. Bar-chon, Evegnée et Fléron furent attaqués de vive force. Le 42 enfonça les voûtes, les coupoles, les corridors. Barchon tomba le 8 au soir, Evegnée le 11, Pontisse le 12, Chaudfontaino et Em-bourg le 13. Fléron et Liers lo 14, Lantin, Boncelles et Loncin le 15, Flémalle ot Hollogne le 16 au matin Le général Léman, retiré à Lonoin, dirigeait la défense, communiquant avec ses officiers %par des signaux optiques ou grâce au concours d'hommes décidés qui parvenaient, à travers l'ennemi, à transmettre des ordres. Loncin explosa comme un bouquet qui couronna la résistance de Liège. Léman, évanoui sous les décombres, fut fait prisonnier.Le» conséquences de l'héroïsme beljfe Jusqu'au 16 août, le passage au delà de la Meuse fut interdit aux armées ennemies. C'est à cette ciste seulement que purent déferler ses 2*. 3', 4*, 7*. 9' et 10* oorps et see divisions d© cavalerie. Les Allemands ne parvinrent à se mettre en marche que le 17 et jusqu'au 18 au soir, ils turent contenus par l'jymée de ciimw-gna. Lo 18, on effet, la retraite fut décidée vers Awers. Les Allemands avaient voulu aller vite pour attaquer les Français par l'aile gauche. Chaque heure pesait. Leur plan était ainsi attéanti. La, France ayant eu le temps de stabiliser 6on armée, Joffre attendit' l'ennemi sur la Marne et lo culbuta.Ainsi s'affirmait oette-vérité que la Btl- fiquo avait sauvé la France et quo la 'rance avait sauvé le monde. R. H. BUTIN DE GUERRE A EN JUGER PAR LES INNOMBRABLES CANONS QUI REMPLISSENT LA GRANDE PLAINE DE MANŒUVRES D'ETTERBEEK, LE MATERIEL HE GUERRE QUE LES ALLEMANDS ONT ETE CONTRAINTE DE LAISSER SUR PLACE, EST 1RES IMPORTANTE Lea élections anglaises LLOYD GEORGE POK. JVER Le Gouvernement triomphe Lee élections anglais©#, qui viennent d'avoir liou, marquent un éolatant triomphe pour Lloyd George ©t lo gouvernement a© coalition On Deut, sans plus attendre, caraotériser ainsi la signification dos élections anglaises : La ooalition des libéraux ©t des conservateurs ayant pour leader Lloyd Gtorgo, remporte la grand© victoire j il est toutefois bon do noter que les élu» oonaorvateurs sont beaucoup plus nombreux que les élus libéraux..C'est la défaite, écrasante, il est permis de le dire sans plus attendre, pour les doctrinaires et pour leur chef, M. Asquith, qui reste lui-même sur le carreau. ; Le Labour partr n'a pas tout à fait à se ! félioitor des résultats : ses chefs les plus en vue : Henderson, Eamsay Mac Donald et Snowden, ne sont pas réélus; néanmoins, ce parti gagne un oertain nombre de sièges. Enfin les Nationalités irlandais paraissent irrémédiablement battus, mais il faudra copipter désormais aveo les Sinn-Foi-nors, et ce n'est pas ce qui apportera, demain. la solution do Uirritante question du sort de ia Verte Erin. LES CHIFFRE8 Aux dernières nouvelles, la situation était la suivante : Partis de la ooalitioai Unionistes 334 Libéraux 127 Travaillistes ...» 10 471 n'Terft % *0® ©ealicés obte- Partisans de M. Asquith.. 87 sièges Unionistes indépendant© .. 48 » Divors 5 s Parti travailliste 65 » Parti féministe 1 » Nationaliste j .> Sinn-Feiners ?0 » «23 Trois résultats seul«neut manquent encoreHEUREUX ELUS ! M Lloyd George a été réélu par 18,993 voix contre 1,095 à M. Harrison, candidat indépendant. M. Jowett, candidat pacifiste travailliste est battu par un autre travailliste. M. Maokenna. du parti Asquith, est battu par un travailliste. M. Havelock Wil-son.est élu. M. de Valera. le leader sinn-feiner, l'emporte sur M. Dillon, .-hef dos nationalistes irlandais, par 8,843 voix contre 4,451. A Hitchin, Lord Robert Cccil a obtenu 9.628 voix contre 5.601 à M. Green, candidat travailliste. M. Henderson a été battu, k Eastham, ot u n a obtenu que très peu de voix. M. Bunciman n'a pas été élu à Dewsbury. M. Ben lillet, membre bien connu au parti travailliste, est élu à North-Salford où il a obtenu une gj.ande majorité. Sir Brio Gneddes ®f»t élu à Cambridge contre le candidat du parti travailliste. Les candidatures féministes n'ont pa© eu de succès. LES AVOCAÏS ÉLISENT LEUR C0NSEÎLJ3E L'ORDRE Hier après-midi, k la 1M chambre de la Cour dappel, les avocats du ban-eau de Bruxelles ont procédé à l'élection de leur bâtonnier et de quatorze membres du Conseil de discipline u -,uitre les douze membres sortants et réé-ligiblos, se présentaient six candidats nou-veaux : Hubert Otto, Alex. Ilalot, Charles De Smetli, Georges Bernard, Albert Vandekorckhove et Albert Devère. M* Henri Carton do Wiart, présenté par des confrères, s'est désisté par une lettre ou il dit qu'à son avis, les circonstanccs actuelles justifient plutôt, pour-le Conseil de I ordre des avocats, lo choix de ceux qui, sous l'occupation ennomie, ou dans les rangs de l'année, ont pu servir, d'une façon méritoire, les intérêts et la cause du bur-reau.HOMMAGE AUX c BATONNIERS DE GUERRE » Avant qu'il soit procédé au vote. M* Le-febvre-Giron a demandé la parole. « C'est la première fois, a-t-il dit, que, depuis quatre ans, l'assemblée générale du barreau se tient en paya libre, et je tiens, dans cette assemblée libre, à exprimer la gratitude du barreau à ceux qui en ont assumé la direction dans cotte époque troublée : M" Théo-dor et Botson, et los membres du Conseil de discipline. M. Théodor a été frappé, étant sur la brèche. L'ennemi l'a supprimé croyant domestiquer le barreau, comme il avait cru domestiquer Bruxelles et la magistrature, en supprimant le bourgmestre Max et des magistrats. A l'unanimité, malgré son absence, chaque année, M* Théodor a été réélu bâtonnier. Pendant son éloigne-ment, le barreau a trouvé en M* Botson qu'entourent l'estime et la sympathie de ceux qui ont vécu avçc lui ces jours douloureux, un guide sûr, dont les fonctions, à oette époque, avaient pris une importance toute particulière. Au nom de l'Ordre, je remercie les bâtonniers et les membres du Conseil qui ont maintenu haut et l'erme le drapeau du droit et honoré la profession ». Après co discours, chaleureusement applaudi, il a été passe à l'élection du bâtonnier pour l'année judioiaire finissant le 31 juillet 1919. M* THEODOR BATONNIER M* Théodor est réélu à l'unanimité, aux vits applaudissements de l'assistance. Aussitôt, M' iJotson prend la parole pour le féliciter. Si. pour la sixième i'ois, le liar-reau fait, à M' Théodor, l'honneur de le réélir bâtonnier, c'est qu'il veut glorifier, en lui, la mission do l'avocat qui, durant l'occupation, àv dénié à l'étranger lo droit do légiférer. M° Botson rappelle l'attitude ferme du bâtonnier pendant cette période, et les circonstances de sa déportation. il proclame que le barreau tout entier a été, pendant cbtte épreuvo douloureuse, à la hauteur de sa mission, il rappelle ses lut- ' tort et ses protestations viB-à-vis des lois de l'occupant. 11 rend lionilnuge aux mombrus du barreau qui ont défend u les Belges devant les tribunaux do guerre allemands, et termine en remerciant Al. le procureur générai Servais dos paroles élogieuses qu'il u adressé dernièrement au barreeau de Bruxelles.M* 'Théodor, d'une voix émue, remercie l'assemblée do l'honneur qu'elle lui l'ait pour la sixième fois. Honneur .d'autant pins grand qu'il lui est décerné par le barreau le « plus grand du monde », sinon par le nombre, du moins par l'énergie. Sans son attitude pondant 1 occupation, le rôle du bâtonnier n'aurait pas été possible. Vous vouiez m'offi'ir une couronne do lau-rior, dit-il à ses confrères, mais c'est voue qui la méritez. Jo la ilépoao à vos pieds. 11 rend hommage ensuite à M4 Jaspai- et lui souhaite une brillante carrière ministé- 1 riello, à M* Adolphe A4ax, à AI* Botson qui 1 restera le « bâtonnier de guerre », et au personnel do la bibliothèque du barreau qui, au prix do bien des efforts, a su garder intacte, pendant l'occupation militaire du palais, les archives dont il avait la garde. LE CONSEIL DE L'ORDRE On procède ensuite à l'élection pour Yg Conseil de l'ordre. A 5 heures, les résultats du scrutin sont ] proclamés. . , II y avait 251 votants. Sont réélus, los 1 conseillera sortants et rééligibles : MM" 1 Adolphe Max. avec 233 voix; Henry Bot-Rdîi, Georges Delacroix, Paul Valider Eve- ( ken, Louis Le lioy, Emile Ladeuze, Charles < De Iteine, Charles Iiosteau, Armand Coos- i sons-Bara, Maurice Duvivier, Louis André [ et Victor Bonnevie. Sont élus pour la première fois : AlAt" Al- i bert Vandiet Àiherfc [ c LA UBERTÉ EST UNf ÉT INDIVISIBLE La Preoae est libre t la eenaurc ne pomrra Jamais être établie. (Constitution Belge, article 18). B Bien que noua soyons entraînés _|jj depuis longtemps à ne lîus nous étonner de rien, nous venons de lire un article qui nous surprend fort. Il est oonsacré par la k Flandre Libérale » À la revision constitutionnelle, et notre excellent conîrère semble admettre comme « juste et fondé » que l'on modifie l'article 18 pour « déterminer nettement les circonstances » dans lesquelles la oensure pourra être établie, et en fixer les limites. Passe .encore qu'une telle entreprise &nte la oorvelle d'un vieux réactionnaire, ou d'un barbouilleur de papier qui a subi la castration majeure à la kom-mandantur et à la Press Zentrale ! D'ordinaire, les castrats se consolent malaisément d'avoir été éloignés du jardin des Délîœs... Mais que la « Flandre Ubérale », qui a souvent fait preuve de bom sens et de vertu civique, donne dans un panneau aussi monumental, cela nous paraît renversant, même à une époque où tout est renversé. Nous avons une Constitution, élaborée par des hommes qui ont vécu les luttes épiques du XVIII» et du XIX* siècle, pour conquérir les libertés essentielles du citoyen... # L'expérience leur a démontré que la liberté de la Presse est la base, la condition primordiale de toutes les autres et ils en ont fait la « clef de voûte de l'édifioe oonstitutionnel ». Ils ont connu les dangers, les vices, les ridicules de la oensure... et catégoriquement, après un court débat, auquel prirent part les esprits éclairés de. tous les partis, ils l'ont condamnée sans rémission en déclarant qu'elle ne pourrait jamais être établie. Des catholiques. Vilain XIIII, No-thomb, et môme un député ecclésiastique, l'abbé Verduyen, ne furent pas les moins ardents à réclamer la liberté absolue de la Presse, en repoussant tout amendement à la rédaction proposée par le comité de Constitution. L'invraisemblable réaction Et maintenant, quatre-vingt-dix anB plus tard, quand les idées ont encore avancé, au moment où l'on sort péniblement" d'un enfer de tyrannie et où le monde entier a soif do libertés, on porterait atteinte À la plus essentielle de toutes, à la liberté d'opinion; on dénaturerait l'œuvre des Constituants, on la frelaterait sous (prétexte de l'éclaircir... Allons donc! Ce qui fait précisément le mérite de notre Constitution, c'est qu'elle est claire et concise. Qu'on ne la transforme pas en un règlement à la von Bissing, ou en un grimoire de tabellion.Evidemment, on ne peut pas tout prévoir dans la vie, de môme que l'on ne peut pas tout avoir dans l'existence. Parfois, on imagine cent solutions et c'est la oent et unième qui se produit. Les Constitutions sont des œuvres humaines et, comme to'utes les'autres, elles ne peuvent avoir la prétention de commander au destin; même si elles étaient rédigées par les esprits les plus pointilleux, elles ne pourraient envisager les cas multiples qui se présentent dans la vie d'un peuple. Mais elles affaibliraient singulièrement le prestige des principes qu'elles proclament avec solennité, si elles s'empressaient d'affirmer que l'on pourra n'en tenir aucun compte dans telles ou telles circonstances, d'ailleurs presque impossibles à déterminer. Ce serait ouvrir la porte aux interprétations, aux controverses, et faciliter tous les mauvais coups. Il faut qu'on le snche... Si la foroe majeure, ou le malheur des temps veulent que des droits fondamentaux, pour l'homme et pour la société, comme la liberté individuelle, la liberté d'assooiation, la liberté de conscience ou la liberté de la Presse soient atténués ou supprimés momentanément, il faut que tout le monde sache bien que le pacte national est ainsi violé, que le pays vit dans une situation révolutionnaire, dont tous les bons citoyens ont le droit et l'obligation morale de le dégager au plus tôt. Donc, pas de textes ambigus et maca-roniques, pas de cheveux coupés en quatre ou en douze sous prétexte de netteté et de précision. La Liberté, comme la grande République, est une et indivisible. LA RATION ALIMENTAIRE dans les pays récupérés La Conférence interalliée qui vient de se réunir à Borne, sous les auspices des différent* miqjstèrea du ravitaillement, a terminé ©es travaux. Le délégué belge, M. le Dr ltulot, inspecteur^ du service de santé Dt d'hygiène au ministère de l'Intérieur, îs(: rentré à Bruxelles ce matin. To>fs les lélégués étaient présents, nous a dit M. le D' Kulot; les Etats-Unis attachaient une elle importance ù cette réunion (elle a duré me semaine) qu'ils étaient représentés par ;vois délégués dont AT. Kellog, do kr Com-nission for relief in Belgium, qui s'est oc-itipé du ravitaillement do la Belgique pen-lant la guerre. La Conférence a décidé que la ration ali-nentaire des pays récupérés serait de 3,300 salories d'aliments de qualité supérieure j ls comprendront 00 grammes d'albumine ninimv.m. par homme moyen. La Commission for Relief a donné, pen-lant la guerre, environ les deux tiers de elle ration. Le tiers que l'on va ajouter Levra contenir au moins 30 grammes do ;r&isse alimentaire. Cette décision sera immédiatement rom-auniquée à M. Hoover, par l'intermédiaire [es msiJ&jrçs de la délégation ty$^çajjuo« 1 Le douloureux Calvaire ët 1» Mort héroïque d'ardents Patriotes 1 Mona, 29 déoembro. — A la fin d© l'année 1 1915, la police allemand© procédait à de nombreuses arrestations relatives à- une affaira d'espionnage. Il s'agissait d'une vaste i organisation englobant tout le centre du territoire occupé et qui étendait dos ramifications aux localités suivantes: Gand, Deynze, Audenardc, Sotteghem, Alost, Den-derleeuw, Bruxelles, Anvers,Turnhout, Gram-mont, Enghien, Hal, Ath, Tournai, Nivelles, Boussu, Saint-Ghislain, Manago, Oharleroi. Condamnés à mort dans une salle de concert lia étaient 13, qui furent jugés, à la manière allemande, dans la Galle dos Concerts et Redoutes du Théâtre d© llona, transformée pour la cirocnstanoe en tribunal de guerre. Ge qu© fut leur procès, pendant les journées des 27, 28 février 1916, on se l'imagine aisément! Affaiblis par une détention prolongée, les malheureux durent se soumettre à la plus éhontée des comédies judiciaires. Leurs avocat© n'avaient pas mémo pu prendre connaissance des dossiers; ils devaient ■© oontenter de ce qu'on voulait bien leur dire et des notes qu'ils prenaient, au vol, à l'audience. Un tableau d'honneur L© 1" mxra, à 10 h. du aolr, 1© Jugement est prononcé: Adolphe Lampert, voyageur d© ooinmerce, à Bruxelles; Hermine Waneu-ken, oouturièr© à Bruxelles,- Théophile de Bidder, tapissier à Bruxelles; Léonce Koels, notaire d© Sotteghem; Jérôme Jacqmin, ingénieur à Hal; Alfred Balthaaar, électrotechnicien à Hal; Arthur Pollet, charron à ila-nage;4 Alfred Ohislain, voyageur de commerce à Hornu; Déçiré Vanden Boscho, marchand do oigares à Sotteghem, sont condamnés à mort. Léopold Geap.ouvrier à Turnhout; Edouard Van Gelder, ouvrier à Turnhout; Alfred Wilbert, garde-barrièro à Boussu, sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Joseph Vignoble, électrotechnicien à Ath; Arthur Goossen», éleotrotechnicien à Ath; Alphonse Maton, garde-barrièro à Boussu; Avrill© Vannauken, manœuvre à Mârcinell©; Eva Dehaut, couturière à Bruxelles; Victor Vandeborn©, ooiffeur à Hal, et JuIcb Grebet, gérant à Tournai, sont condamnés à 15 ans de travaux forcés; Hapri Poriau, tailleur à Sotteghem, à 12 ans de travaux forcés; Léopold Bonnami, électricien à Ath; Louis© Pollet. k Manage; Omer Poriau. tailleur, à Sotteghem; Remy Boone, employé à Anvers; Pierre Vandeborne, dessinateur à Hal; Eoni-face TeiBsen, employé au cadastre à Bruxelles, ohacun à dix ans de travaux forcés; Emila Oarlier, gérant à Ath, à 3 ans da travaux forcés; Emile Poriau, tailleur à Sotteghem ; Maurice Miohels, voyageur d© commerce à Deynze; Gustave Barbieux, typographe à Tournai»; Jean Lampens, premier échevin à Gand; Emmanuel Droeshaut, conducteur do train à Gentbrugge, chacun à 4 mois d© prison; Marcel Liebort, industriel à Gand, à 3 mois do prison. Sont acquittés: Gustave Michels, employé de fabrique à Deynze; Eugène Vercoutèr©, chaudronnier à Tournai; Louis Lemaire, tailleur de pierres à Antoing; Florentin-Joseph Huart, instituteur retraité à Antoing; Hubert Tisaen, imprimeur à Bruxelles, et Erançoi» Toch, machiniste à Gontbrufc-se. L'exécution au petit jour A 11 heures de la nuit, 11 est donné connaissance du Jugement aux accusés, dan© leur oellul© et on annonoe à ceux auxquels la pein© capitale est dévolue, qu'ils seront exécutés lo lendemain, h 4 heures du matin. Le lendernain jeudi, 2 mars, i>. 4 heures, des camions automobile© s'avancent devant la porte de la prison; un à un, les condamnés y prennent place, tandis que, dans la dernière voiture, sont entassés les cercueils. Deux d'entre eux ont trouvé grâce de la vie; ce sont: Hermine Waneuken et Adolphe Lampert.Le9 sept autre» partent bientôt sous bonne escorte, même pour ce vieillard de 80 ans, Alfred Balthaaar, qui, défaillant, dut être emporté et conduit au supplice, soutenu par ses bourreaux. Et quand, dès la première heur©, les avo-oats se présentèrent à la prison pour avoir connaissance du jugement, on leur annonça que la sentence était exécutée. Le prôtre allemand ajouta qu© « tous les condamnés étaient morts courageusement », frappés chacun par cinq balles à la têto et cinq balles au cœur. Les condamnés avaient été défendus par M" Bodart, Desaegher, de Gand; Kirchen, Braun, Dorff, BrafFord, de Bruxelles; Mnspon, Maistriau, André, Rolland, Winant et Har-mignie, de Mon©. sfc C'est leur pieuse méraoîr© qu'ont honorée, aujourd'hui, toutes les personnalités hen-nuyères et la foule recueilli©, en la morne pleine du camp d© Casteau. LE S. U. PUR ET SIMPLE Le baron de Broqueville, ministre de l'Intérieur, a remis, lundi, au président de la Chambre, le projet de loi, revêtu de la signature du chef de l'Etat et des membres du gouvernement, réglant la question du Suffrage Universel. Dans l'exposé des motifs, le ministre de l'Intérieur souligne l'impossibilité de faire une élection avant juin 1920, sous le régime du suffrage plural, eu énard aux difficultés qu'entraînerait la confection des listes électorales. Polir avoir le droit de vote, il faut: 1. Etre Belge de naissance ou avoir reçu la grande naturalisation; 2. Avoir 21 ans; 3. Avoir six mois de résidence dans la même commune au 1e' janvier 1919; 4. Chaque électeur n'aura droit qu'à une voix; 5. Le droit de vote est accordé aux militaires. Les habitants des oontrées dévastées seront inscrits sur les listes de la commune la plus voisine. NOUS AURONS UNE BOURSE AU BEURRE La Ligue deB Marchands et Producteurs do Beurre du Brabant a tenu, dimanche • après-midi, sa gecondo assemblée générale. M. Meyfroidt, président, après s'être élevé oontre la fixation des prix maxima par les pouvoirs publics — mesure qui ferait passer lo beurre aux mainB des trafiquants seuls — est revenu à la charge pour réclamer l'importation de beurre étranger, à répartir entre les associations professionnelles. En co qui concerne le lait, dont le- prix ne diminue pas, bien qu'il y ait surabondance, M. Meyfroidt préconise une entente loyale de tous les marchands pour faire baisser les prix actuels de 100 %. H demande que des mesures soient prises contre les trafiquants limbourgeois, qui exportent le beurre en Allemagne, et contre les revendeurs français, qui viennent, sur pince, offrir des prix exorbitants. La Ligue décide ensuite de créer une coopérative, pour laquelle il sera fait appel -au contrôle desj autorités communales, et d'établir une bourse des beurrCs et laits, destiné© h, favoriser la baisse des prix. AU PAYS DÉCRÉPI DE " L'HOMME'MALADE " Athènes, 28 décembre. — Les journaux publient une dépêche de Constantiûople disant que, par suite de ln situation dans la capitale de l'empire ottomun. le haut commissaire britannique u ordonné à l'eucadre britannique de débarquer un détachement d'infanterie do marine. — Havas. a la chambre de gommerci DE BRUXELLES Lm Importa tiens et Ici yrwtpwU cammerdcm Asslsiano© aaeex nombreuM, lundi, à 4 h©Q> rei, k la réunion organi»éo, au PalUi© d© 1* Bours©, par 1© oomité central d© la Chambra ^de Oommero© de Bruxelles (Union syndical©). Les membres du bureau, ayant ©u bm conférenoe aveo le ministre dos Affaire© économiques, l'ouverture de la séance a lieu aveo une demi-heure de retard. M. Ryzigcr, vice-pré»id«nt, remplao© M. JH-lanrioy, indisposé. Il eat d'abord donné oonnaissano© d© l*lHh titutlon de© bourses d© travaiL M-. Kaym parle des exclusions. Le secrétaire répond que le© personne© doa doux sexes d© nationalité ennemi© ©ont •» dues. M. Dumoulin s© plaint d© la oh«rté da vie et do la stagnation d© l'Indu ©tria. Û s'élôv© contre les groupements empruntés au* Allemands, puisqu'ils sont des espèces de œ9< traies. Il voudrait la liberté complète da commerce. Los licence© n'empêcheront pas l'accaparement. L'orateur donno leotur© da nombreux ordres du Jour d© Paris, do Bca* deaux et d'autres localités, réclamant l'abro< gation des restriction© commerciales. Il conclut ©n sollicitant du gouvernement la liberté commerciale la plus absolue. (Longs bravos.) M. Navaa développ© la question d© fait. Le gouvern©m«nt comraot une faut*. Pour soa gi-oupememt, 1,150,000 lioenœ© seront néoe©©aft< res! Il s'insurge oontre le questionnaire et oontr© la condensation malheureuse des groupement©. Les intérêt© dos membres ©ont divers. Mieux vaudrait no pas réglementer du tout, mais, s'il le faut, demandons alorg au gouvernement de oréer un bureau où se* raient examinée© nos réclamations. (Appla» dissementa.) M. D© Bruyokar proteste oontr© lea repro eh es fait3 par M. Dumoulin, k propos da l'accaparement. L© manque des produits, ajoute-t-il, ne pernjet pas J'entièr© liberté des Importations. En Pranoe, il y a moina cle liberté jju'en Belgique. LE! DECLARATIONS OU MINISTRI M. Franohcmme dit que tous aspirent à la liberté intégrale. Le ministre nous a déclaré que, s'il pouvait apporter la liberté entière, il viendrait le dire lui-même k la réunion. Mais il y a des conventions interalliées. On Bait cependant qu'au point da vue de la répartition, la Belgique passer» en premier lieu. M. Franchomme défend le prinoipe de© H> cences. Nou© avona été entourés d'une muraille d'acier, alo^. qu'on a travaillé partout. D'importants stocks de tissus étaient prôts k être lanoés, de l'étranger, sur la marché belge, non pa© a un taux raisonnable. mais à des pYix usuraircs. H faut éviter également le retour de commerçant® allemands affublés d'uh faux nez. Le gouvernement fait appel k notr© bonn» volonté. Faisons-lui un crédit de trois moia. M. Van Elowyok regret+e qu'avant l'organisation de« mesures, le ministre n'ait pa« consulté les Chambres de Commerce ni la Conseil supérieur du Commerce et de l'Industrie. Au lieu de oela, on a seulement entendu quelques personnalités émlnentes da la grande industrie. I/© commerce tout ei^ tier aurait dû être consulté. Notre vote doit êtro un vote d'affirmation ot de rogret. Regret dos conventions inte> alliées, qui empêcheraient nos importations. Affirmation de notre foi en la liberté 00a-merciale entière. (Ovation.) L'orateur oraint qu'il n'y ait une vast* conspiration protectionniste de la grande Industrie. Après cette guerr© du protectionnisme, nous pouvons craindre la guerre da protectionnisme renforcé. (Tonnerre d'applao» disseraents.) M. Dumoulin répond k M. De Bruyokar quo la justice pourrait agir, si les commerçants allemands revenaient ici. M. Vleminokx s'occupe de la question pa** ticulière de la Belgique. Seule, elle est vidée de tout. Pendant que nous délibérons, lea échangé© se. font journellement ontre les alliés, qui ont été privilégiés. M. VInoart, au nom de la Chambra dea constructeurs du cycle, félicite la Chambre de Commerce do s'être inclinéo. Nous noua refusons de confondre la liborté du comme#» ce aveo la liberté de l'abus du commerce. Au lieu de palabrer, nous avona agi. Il y a quinze jours, nous avons fait nos demandée d'importation ©t nou© espérons être servia bientôt. M, Lambeau reconnaît que la règlement», tion est nécessaire. Le facteur financier aussi l'exige. Mais il faut que la période de réglementation soit brève. , H- Mattewla est d'avis que MM. Pranchoin-me et Lambeau ont dit ce qu'il fallait dira. La Belgique n'a rien k vendre. Le change serait, déplorable. Retirons toute idée de vote et que les groupements agissent de concert et vita. f<i. Ryzlgor dit qu'à l'étranger toutes lee marchandises ont été « contingentées ». Lee alliéB craignent que les marchandises qui viendraient ici n'aillent en Allemagne par la Hollande. Nous ferons une œuvre trèa patriotique, en nous ralliant au gouvernement, qui a promis la liberté pleine-, dèa que o© serait possible. LES ORDRES DU JOUR Ls bureau "roposo lo vote d'un ordre du jour, très détaillé, affirmant, « la volonté inébranlablè au principo du libre-échange et do la liberté commerciale, qui ont fait 'a prospérité, de notre Patrie » et considérant, d autre part, les nécessités- économiques il* teralliées de la période transitoire. M, Van Elawyck propose un ordre dn Jour sucoint. U voudrait fairé suivre la phrase ci» dessus de ccs mots: « prenant acte <!.s docla. rations de M. le ministre, favorables à la liberté' commerciale, exprime lo vœu que lea importations soient le plus rapidement poa-sible rendues libres. » M. Mattewle insiste Bur notre situation politique particulière. A moins que l'on ne veuille féliciter le gouvernement de ses efforts, il oppose la question préalable. Une huitaine de membres seulement votent oontre. La séance est levée à 6 h. 10. • Les présidents des groupements sont restéa pour recevoir avis do diverses communications, spécialement du ministre du Ravi-tnillement.cela1œ~finîra7donc jamais ? Mons, 29 décembre. — Des enfants s'amusaient ù, Pâturages, à brûler de la poudre. L'un d'eux, en ayant rempli une bouteille, y mit le feu. Presqu'aussitôt, une violenta explosion retentit et le jeune imprudent, ro> cevunt. toute la décharge en pleine figure* fut horriblement brûlé. le service deslrains Voici l'horaire complet des trains actuellement a la gu.ro du Nord : Départs pour : Anvers, îi 3 h. 40. 8 h. 40, 9 h., 16 h. 20 et 17 h. (arrêt partout): Bruges, 6 h. et 6 h. 40 (arrêt k Dender--leeiw, Alost-Nord et Gand-Saint-Pierre), 6 h. 20, (arrêt à Dendërleeuw, Alost-Nord. Meirel-bekc, poste du pont du Strop, Gand-St-Piorro. Tronchiennes et Hansbeke); k'ege, 7 1}. 10. 7 h. 00 et 16 h. (arrêt partout, le tram de 7 11. 30 va jusqu'à WelKon-raedt) : Alosi, 7 h. 20 et 19 h. 20 (arrêt partout); Tarmondo, 8 h. et 19 h. 20 (arrêt partout) t TongreB, 17 11. (arrêt ù, Louvain, Aerschot, Oient et Hasselt) ; Mousoron, 17 h. (arrêt partout)» hialihtfs, 19 h. (arrêt partout). Arrivées de : Anvors. a 3 h., 10 h. 40, 11 h. 20, 16 h. 40 et 17 h. 20; 1 Alest, 6 h. 30 et 18 h. 30; Mallttos. y heures i Taimonilo. v u. 10 et 18 h. 10; Tongro3, 11 h. 20; Mousoron, 12 h. 05; Brugas, 12 h. 50; Llégfl, 13 U, 10, 16 li. 10 ©t 22 U. 10,

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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