La dernière heure

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12 augustus 1914
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s.n. 1914, 12 Augustus. La dernière heure. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3r0pr7nd3f/
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La Derniere Heurer1re Ed. LE PLUS GRAND JOURNAL BEDE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 224 NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI 12 UT 1914 CINQ CENTIMES BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Lcj jours fériés de 10 à midi lie» annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et 4 l'ABEMCE KAVAS, 8, place des Martyrs. 8 (1« étate) à Bruxelles, te—————— ||||L t SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert» comptable» as-■ermenté» prè» de» tribunaux, le» tirage» quotidien» et moyen» de »e» numéro» payants. Constat i PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS QU'EST-CE QUE LA STRATÉGIE ? On sait le rôle important que joue l'art stratégique dans nos guerres modernes; aussi nous semble-t-il qu'il n'est pas sans intérêt de dire quelques mots de cette science militaire.Von Biilow a, le premier, en 1799, distingué les expressions stratégie et tactique, jusque-là à pçu près confondues et prises indifféremment comme synonymes d'art de guerre. D'après lui, la stratégie est « la science des mouvements qui se font hors du rayon visuel réciproque des armées combattantes, hors de la porlée du canon ». Quant à la tactique, elle est la science, des mouvements qui se font en présence de l'ennemi et de manière à être vu, à être atteint par son artillerie.L'archiduc Charles, qui écrivait vers 1815 et dont la définition parait avoir prévalu, oppose la stratégie à la tactique un peu c.omme . l'ensemble au détail. Science des grands chefs, la stratégie conçoit et forme les plans généraux des opérations; la tactique, au contraire, art des chefs de troupes, règle des manœuvres et trace surtout les mesures d'exécution. La stratégie embrasse donc, en entier, le théâtre de- la guerre. Son importance n'a cessé d'aller en grandissant à mesure que croissait la force numérique des armées. Le « théâtrè de la guerre » comprend toutes les contrées où les belligérants entrent ou peuvent entrer en conflit. 11 se divise en«autant de « théâtres d'opérations où « échiquiers stratégiques » qu'il y a, de chaque côté d'armées. Chaque armée a, en outre, sa « zone », son « secteur » d'opération. La mobilisation des corps d'armées et leur concentration dans les diverses zones que leur assigne le .plan général de campagne, constituent les deux premiers actes de la stratégie, et même les deux actes les plus importants de toule la guerre. Elles ont un puissant aarrittcfro Unuc i/l.^Tntrra — et elles s'effectuent sous la protection des places pourvues de ressources suffisantes en munitions, armes, vivres, etc, et constituant la ligne fictive appelée « base d'opération ». En avant est le « front d'opération ». C'est sur lui qu'une fois concentrée l'armée se dirige, en suivant un faisceau de routes parallèles et rapprochées et on le dénomme plus spécialement « front stratégique » lorsqu'on prend l'offensive, et n ligne de défense » quand on attend l'ennemi dans une position étudiée. Les lignes de défense peuvent être ou naturelles (montagnes, forêts, fleuves, etc.) ou artificielles (ouvrages de fortification). Elles doivent, ainsi que le front stratégique, demeurer en communication directe avec la base des opérations dont nous avons parlé. Les voies qui assurent ces relations sont les lignes d'étapes, celles qui conduisent à l'ennemi les lignes de manœuvres. Notons, enfin, que pour éviter à l'armée repoussée d'être coupée à sa base, cette base est toujours très large par rapport au point d'opérations. On appelle « triangle stratégique » le triangle qui a pour base cette base elle-même, et pour côtés deux lignes idéales menées de ses extrémités à « l'objectif », qui est le but à atteindre. La ligne d'opération est alors la perpendiculaire abaissée du sommet sur la base et le front d'opérations, une droite comprise dans le triangle, sensiblement parallèle à sa base et plus ou moins rapprochée de son sommet, quand elle ne se confond pas avec lui, avec l'objectif. Un principe fondamental énoncé par le général Jomini a présidé à toutes ses combinaisons : porter le gros des forces d'une armée sur les points décisifs du théâtre des opérations, sans compromettre ses communications, et l'engager contre des fractions seulement de l'armée ennemie. Napoléon 1" expliqua un jour une de ses méthodes stratégiques d'une façon très simple : « Voici un gâteau à manger, dit-il, que vais-je faire? Je le coupe en morceaux d'abord et j'attaque morceau par morceau. Ainsi fais-je des armées ennemies. Je les coupe et décime leurs parties, opposant successivement à chacune d'elles des forces supérieures... quoique inférieures aux forces totales de l'ennemi. » Comme on le voit, le rôle de la stratégie est considérable et le sort d'une campagne dépend de calculs précis, et les moindres conséquences doivent être pesées avec une rigueur toute mathématique et embrasser une série de problèmes aussi délicats que complexes. Maurice Villiers. « LA REINE A L'HOPITAL SAINT EAN FRÈRES D'ARMES LE GÉNÉRALISSIME JOFFRE ÉCRIT AU ROI ALBERT Paris,' mardi. —Le général commandant en chef des armées du nord-est a iidressélau Roi des Belges, commandant tn chef, la lettre suivante : Sire, Je viens de réceviir la proclamation que vous avezjidressée à l'armée belge, le 7 août et qui contient le fraternel salut dl Votre Majesté à l'armée française De cette pensée s flatteuse pour mes troupes, j'ai hjte de vous remercier en leur non et au mien. Appelés, par la plus odieuse agression à combatte le même adversaire, vos admirbles soldats et ceux de la France stcomporleront, en toutes circonstaries, comme de véritables frères d'ames, confiants dans le triomphe de leur juste cause, et ils marchiont ensemble à la victoire. Plaise à Votre Mjesté d'agréer l'expression de mor profond respect.(Signé Joffre. Havas. NOS AVIA"EURS UN BEAURjpMD DES LIEUTEKNTS MASSAUX ET DUMERIE Namur, 10 août : NousVons pu joindre, ce matin, le lieutenanviateur Mas-saux au moment où il \ait d'atterrir à la plaine de Belgrade, >rès avoir effectué un magnifique vage. On sait que le vaillant pilote, q se distingue dans la présente guerre ;• son audace et sa témérité, vient d'acciplir, au-dessus de la place forte de Lie, un exploit dont toute la presse bel^a parlé, exploit qu'il a renouvelé auird'hui. Le lieutenant Massauxt parti, vers 5 h. 30, de ia plaine de Bekae, en compagnie du lieutenant Daiyie, remplissant les fonctions d'obsertur, et s'est dirigé vers Liège, en pasjt par Han-nut.Il survola ainsi les posais allemandes et fit de nombreusesmstatations qui seront d'une grande uté pour notre état-major. Le hardi )te effectua ce voyage à une hauteunoyenne de 2,000 mètres, ce qui lui pat de se tenir hors de portée des shricls des Allemands.Ceux-ci cependant ne muèrent pas d'ouvrir le feu sur lui part où il passa, mais sans parvenir à l'iindre. Les deux vaillants aviateurs ént de retour à la plaine de Belgraà 7 h. 30, ayant donc mis deux heur*our effectuer le voyage Namur-Liégj retour. LA DÉFENSE NÉERLANDAISE LA MOBILISATION SUR LES FRONTIÈRES IN0NDATI0NSV0L0NTAÏRES La Haye, mardi. — Dans son édition de minuit, le « Journal Officiel » contient un arrêté royal proclamant l'état de guerre depuis le 11 août pour les provinces du Limbourg, du Brabant septentrional et de la Zélande, ainsi que pour quelques parties de la province de la Gueldre, au sud de la -mère Waal. — Ileuter. Bruxelles, mardi. — Un Hollandais de la classe de 1915 qui, comme plusieurs de ses compatriotes, était retourné en Hollande, se croyant rappelé, vient de rentrer à Bruxelles. Il "nous rapporte que la mobilisation en Hollande est en train de se faire très rapidement. Provisoirement, on ne veut pas rappeler la classe de 1915, composée de tous jeunes gens, parce que les volontaires et les rengagés, qui sont plus âgés, se présentant en nombre tel, qu'on ne peut tous les accepter. Il affirme qu'à partir d'aujourd'hui tous les trains sont réservés pour les transports des militaires. / Une partie de la Hollande aurait déjà été inondée. — Reuter. L'ANGLETERRE MET EN LIBERTÉ LES SUFFRAGETTES [De notre Correspondant] Londres, mardi : Toutes les suffragettes subissant actuellement la peine de l'emprisonnement, ont été remises en liberté sans condition. LA SITUATION MARDI , RENSEIGNEMENTS OFFICIELS ON SE PRÉPARE A L'ACTION Mardi 11 août, 11 h. 1/2 matin. — Il résulte des rares renseignements ' arrivés au département de la guerre que la situation générale est peu claire. Cela provient évidemment i des précautions prises par les belligérants pour cacher leurs dispositions.Pour ce gui nous intéresse par- ■ ticulièrement en Belgique, au. nord ' de la Meuse, les Allemands ont ■ poussé, dans la direction de l'ouest, . des forces gui ne paraissent pas considérables et que notre armée est parfaitement en état de repous-\ ser. Nous avons eu des engagements d'avant-postes, au cours desquels l'adversaire a été refoulé. • Au Sud de la Meuse, lu, situation n'a pas changé: les Allemands se sont fortifiés sur la ligne de l'Our-the, ce qui semble indiquer qu'ils ont l'intention de rester sur la défensive.L'état moral et matériel des troupes est excellent. DES UHLANS SONT DÉSARMÉS EN SUISSE [De notre Correspondant.] Londres, mardi: Un télégramme de Genève dit qu'un escadron de uhlans avait traversé la frontière suisse, non loin de Delle, chef-lieu du canton du territoire de Belfort, afin d'éviter les forces françaises. Ils furent aussitôt désarmés par les autorités suisses. Les familles des miliciens venant chercher leur rémunération, rue du Midi Nous engageons vivement nos marchands réguliers à ne pas "crier,, " LA DERNIÈRE HEURE,, dans les rues, après 10 heures du soir et avant 7 heures du matin. Dans leur intérêt comme dans le nôtre, ils doivent éviter aussi de se laisser entraîner, à n'importe quel moment de la journée, par l'exemple bruyant de vendeurs occasionnels qui finiront d'ailleurs fatalement par importuner le public et déprécier leur marchandise. Toute l'année nos numéros se placent avec la plus grande facilité, à leurs heures normales d'éditions, par quantités qu'aucun autre journal belge ne dépasse. Il en est de même, à fortiori, en ce moment. Nos vendeurs peuvent donc sans aucun danger de perdre leur gagne-pain, servir nos lecteurs avec calme et discrétion. Ils s'honoreront eux-mêmes et avec eux le journal que nous leur confions, en ne cherchant pas à exploiter la situation pénible que traversent la Patrie et l'Humanité tout entière. Nous espérons que cet appel sera entendu et qu'il n'y aura pas lieu de prendre d'autres mesures. LES MONTOIS PATRIOTES ET ENTHOUSIASTES DES ESPIONS ARRÊTÉS SOUS LES HUÉES POPULAIRES Mous, mardi. — Onze jours déjà se sont écoulés depuis la mobilisation tragique. Mons et le Borinage ont vécu des mo-ments inoubliables; le départ des troupes, l'arrestation de nombreux espions, la fièvre des premiers jours de lutte, achevèrent d'émouvoir nos populations; les cerveaux s'écha.uffèirent et une immense clameur de patriotisme s'éleva de notre terre pour répondre à l'appel du pays. Aujourd'hui l'on s'est ressaisit, le calme s'est rétabli, tout s est coordonne; et si parmi nous„ l'émoi des cœurs persiste, profond, dckiloureux, il s'est imprègne d'un sentiment plus fort qui le fait" se dominer lui-même : nos cœurs battent à l'unisson avec ceux de tous les Belles; nous avons donné au psvs plus de huit cents volontaires, et s'il le faut, d'autres, plus nombreux encore, sont prêts à marcher. Ah ! quelles heures terribles et impressionnantes nous avons vécues, quelles minutes d'angoisse nous avons passees déjà, depuis lors; mais aussi quels moments de réconfort, d'enthousiasme, de foi vibrante dans notre Tace sont venus nous consoler, en découvrant à tout instant, notamment parmi ces humbles ouvriers qui forment presque toute notre population boraine, de trésors d héroïsme simple, de traits admirables d'abnégation et de patriotisme. Ici, c'est un hauilleur de 33 ans, père de quatre enfants, engagé volontaire. Son voisin, à peinei relevé d'une grave mala- u« noua tui/k1, qun*. était parti, lui, malade encore, j'ai dit 1 à ma femme, qui m'approuva du reste: C'est impossible, je dois m'en aller aussi; je veux défendre mon pays et le pain de nos enfants ! Je suis soldat, -je suis content! » \ Voilà, un brave laitier de près, de 50 ans, ancien lancier; il est parti de suite, abandonnant tout. Et c'est ainsi partout. Chez nos paysans, nos cultivateurs, le fils est au ré-- giment et le père, trop vieux pour por-. ter le fusil, a couché sa charrue, sa herse, au travers du chemin, abattu les ' arbres, donné ses chevaux, vendu ses vaches sans hésiter. ; Nos routes sont barrées, surveillées jour et nuit d'une inlassable vigilance par nos milices citoyennes, si pacifiques et pourtant stoïques, courageuses, exécutant à la lettre un service souvent bien dur. , Mais quel contraste!... Ces routes bo-; raines où fourmillaient, il y a huit jours ' à peine, un peuple de travailleurs de tous genres, de trafiquants de toutes sortes, de gagne-petit, au charroi incessant, traversant tour à tour d'immenses plaines aux moissons presque mûres, se retrouvant soudain au milieu d'usines énormes, pleines de bruit, tout cela est calme, d'un calme qui impressionne..., et, dans les fosses, le travail a repris, car les premiers jours, les houilleurs, malgré eux, lâchaient leur pic, en songeant à ceux d'entre eux qui, là-bas, serraient maintenant un fusil dans leurs mains. A Mons, chaque soir, c'est la foule, la cohue énorme, houleuse, avide de nouvelles; on se bat pour acheter un journal, des groupes se forment, on lit tout haut, on crie, on pleure, on espère; des milliers de drapeaux, d'étendards, d'oriflammes, aux couleurs belges, françaises et anglaises flottent partout, partout, jusque dans la banlieue et dans les plus humbles de nos corons; toutes les boutonnières, les corsages sont garnis de rubans tricolores; pas un attelage, un vélo qui ne soit pavoisé; tout parle, tout chante l'amour de la patrie, du pays!... j Hier soir, quelques blessés furent amenés à Mons; la foule d'abord émue, si- ! lencieuse, ne put se contenir longtemps; les chapeaux qui s'étaient abaissés pour saluer nos troupiers éclopés se dressèrent soudain, et une ovation formidable fut faite aux vaillants défenseurs de la Belgique. Vers neuf heures du soir, huit espions furent amenés et conduits à la prison. En traversant la place de la Gare, des huées prolongées éclatèrent, et nous vîmes des espions qui se cachèrent le visage -dans, leurs mains avant d'entrer dans la prison. Un peu plus tard, un peloton de gendarmes à pied et une cinquantaine de gendarmes à cheval, en tenue de mobilisation, traversèrent notre ville pour s'embarquer à destination de Bruxelles. La foule émue et fière, devant l'allume martiale de nos braves pandores, parfois si houspillés chez nous, les acclama vigoureusement. Ce fut une véritable ruée vers la station et les hauts colbacs défilèrent parmi les vivats sans fin et les cris de: « Vive l'armée! » « Vive les gendarmes ! » TOUJOURS BOMBARDÉE BELGRADE EST DÉSERTÉE PAR SES HABITANTS [De notre Correspondant.] Londres, mardi: Un télégramme de Belgrade confirme que les Autrichiens ont bombardé Belgrade, mercredi. Plus de trois cents maisons furent endommagées. La ville est complètement déserte. LES FRANÇAIS MAITRES : DE LA HAUTE ALSACE ILS RASSEMBLENT LEURS FORCES j EN ARRIÈRE DE MULHOUSE BEL EXPLOIT A HOUFFALIZE ' ( Parts, mardi. — Un communiqué du ministère de la guerre, en date du 10, à i 23 h. 30, dit : } Au cours de la nuit dernière, des forces allemandes, très considérables, provenant de Mulheim et de Neuf-Brisach, i ont attaqué les avant-gardes françaises, poussées sur Cernay et Mulhouse. Devant cette attaque, les Français ont quit- ■ té Mulhouse et rassemblé leurs forces légèrement en arrière sur un emplacement où elles ont arrêté l'offensive de l'ennemi, supérieur en nombre. Les actions de détail ont été brillantes pour les troupes françaises, qui restent maîtresses de la Haute-Alsace. De nombreux mouvements de troupes* ont lieu vers Morhange. Dans la région de Blamont, une tentative contre Rogenvillers et Hablinviile a échoué complètement, grâce à l'appui du canon de ManonvilleTs. L'action contre les cols Sainte-Marie et Bonhomme fait le plus grand honneur aux troupes françaises. Les troupes françaises ont montré dans toutes les circonstances une grande supériorité sur les troupes adverses. Dans la région de Spincourt, la cavalerie ennemie, appuyée par de l'artillerie, a dû reculer. Quelques débarquements allemands continuent dans la région de Gérolstein. Des travaux de fortifications sont exécutés autour de Luxembourg et au sud dé Metz, vers Luppy. Des avions français ont survolé les zones de débarquement de l'ennemi, au milieu de la fusillade et de la canonnade. Un calme complet règne en Belgique, où les Allemands paraissent se réorganiser devant Liège.Leurs avant>gardes"sont sur l'Ourthe. Une patrouille française s'est conduite brillamment à Houffalize, où elle a sabré un escadron ennemi, faisant 17 prisonniers. De semblables faits se renouvellent quotidiennement. Samedi matin, deux uhlans en reconnaissance le long de la frontière française, ont pénétré dans le petit village d'Af-fleville, d'où ils ont été chassés par une patrouille de trois chasseurs à cheval. Le lendemain, un peloton de uhlans est venu incendier la ferme et tuer le fermier qui cherchait à éteindre l'incendie. Le garde-champêtre est intervenu courageusement et a expliqué que le combat de samedi avait été livré exclusivement par des militaires. Les Allemands ont soutenu contre toute évidence que des civils y ont participé. Dans l'après-midi, un escadron de uhlans est revenu à l'heure des vêpres, au moment où tous les habitants priaient dans l'église. Les uhlans jetèrent du pétrole sur toutes les maisons et y mirent le feu. La population, épouvantée, a pris la fuite, sans argent, ni vêtements. Le curé a disparu. Les habitants d'Affleville ont été recueillis à Etain, secourus et réconfortés, puis dirigés sur Verdun. Des manifestations enthousiastes en faveur de l'Italie ont eu lieu à Nancy et dans plusieurs autres villes. — Havas. : LA VEILLÉE DES ARMES l L'heure la plus formidable, r\fi_l CIU' ai' iamais ^ marquée L)fr1 au cadran de l'Histoire, va sonner. Une immense angoisse nous étreint. Un silence formidable et tragique s'étend sur nous. Et, dans ce silence, on entend les cœurs unis battre à coups puissants. La Patrie attend, avec une tranquillité sublime, le choc de l'ennemi.Notre armée est prête; elle a la force, elle a la foi. Elle est à sa place: au premier rang. Et maintenant, sans (lèvre, sans ivresse, sans forfanterie, espérons. Nous devons espérer, espérer toujours, espérer malgré tout. La dernière victoire noifs appartiendra; elle appartiendra à ceux qui veulent sauver la Liberté du monde. Il est impossible qu'il en soit autrement. L'Allemagne militariste sera vaincue. La Civilisation ne connaîtra pas de recul. Notre cause est grande, notre cause est noble, notre cause est juste. L'Angleterre et la France, unies à la Belgique, doivent être les deux hémisphères du cerveau européen et assurer la grande paix du travail,H Nôns uvôi«> ét&ehoiste parfe-dçg-tin pour commencer l'OEuvre sublime. Soyons fiers de notre mission.Et maintenant, sans impatience, attendons notre heure. Soyons maîtres de nos nerfs tendus. Que notre veillée des armes ne soit point troublée. Demain, nous respirerons largement, librement. Aujourd'hui, ne pensons qu'à la jeunesse de la Patrie, qui se dresse, pressée de combattre, assurée de vaincre, et qui, au sommet de chaque colline, sur le bord de chaque route, embusquée dans les ravins et les bois, s'apprête à remplir son devoir sacré. Tous, la main dans la main, et vivent nos libertés! LES PERTES ALLEMANDES DES CHIFFRES^ SUPPRIMÉS [De notre Correspondant.] Londres, mardi : Un télégramme de Copenhague dit que la première liste des pertes allemandes a été publiée à Berlin; mais le télégramme n'indique pas le nombre de soldats tués, la .censure ayant supprimé les chiffres. CARTE DES OPÉRATIONS FRANÇAISES DE LA HAUTE ALSACE

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1906 tot onbepaald.

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